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  • EIDOS 64 : éclairage sur les débats avec Catherine Becchetti-Bizot et Mireille Lamouroux

    EIDOS 64 : éclairage sur les débats avec Catherine Becchetti-Bizot et Mireille Lamouroux

    EIDOS 64 est un évènement sur une journée qui a lieu dans les Pyrénées Atlantiques, une année en Béarn, une année côté Basque ; mercredi 25 janvier, ce fut l’occasion de découvrir plusieurs conférenciers et plusieurs ateliers, autour du thème « L’élève hacker de son apprentissage : savoir connecter ses neurones ».

    Catherine Becchetti-Bizot, inspectrice générale de l’éducation nationale chargée de mission numérique et pédagogie, a été le grand témoin de la matinée, suite aux conférences animées par Eric Tardif sur « Neurosciences et éducation : un éclairage nouveau sur les fondamentaux de la pédagogie » et André Giordan sur « A l’ère du numérique, faut-il encore apprendre » ?

    Dans l’interview ci-contre, elle nous offre un condensé de ce qu’il faut retenir.

    « Les enseignants sont de plus en plus désireux de connaître les résultats de la Recherche » .
    « Nous avons déconstruit pas mal de “neuromythes“ ce matin
    « .

    Sur le rapprochement Recherche-enseignants, Catherine Becchetti-Bizot rappelle que La ministre de l’Education a confié à François Taddéi une mission, « Apprendre demain« , qui vise à réfléchir aux meilleurs moyens opérationnels pour que l’enseignement puisse bénéficier de la Recherche et que l’enseignement se fasse aussi par une démarche de recherche ; « former à la Recherche, former par la Recherche, un peu dans l’esprit des Savanturiers« , ajoute t-elle.

     

     

    Enfin, Mireille Lamouroux, chargée de mission à la Direction du Numérique pour l’Education, nous propose quelques éléments de réflexion sur la journée et sur la problématique choisie, « qu’elle trouve particulièrement intéressante car elle a permis de continuer à travailler sur des thèmes qui nous sont chers : apprendre à apprendre à l’ère du numérique, comment travailler en synergie avec la Recherche, comment lier le monde de la Recherche avec le terrain« , parmi quelques exemples de pistes de travail que mène la DNE.

    Elle dresse le constat que la prise de conscience est aujourd’hui évidente, de la part de tous les membres de la communauté éducative, « mais qu’il y a encore des freins et des résistances et que nous devons continuer à travailler dans ce sens ». Des évènements comme EIDOS 64 aident à avancer dans cette voie…

     

    Tous les articles et interviews d’EIDOS 64, janvier 2017, sont à retrouver sur www.ludovia.com/tag/Eidos-64-2017 et sur notre chaîne Youtube.

  • A l’ère du numérique, faut-il encore apprendre?

    A l’ère du numérique, faut-il encore apprendre?

    EIDOS 64 est un évènement sur une journée qui a lieu dans les Pyrénées Atlantiques, une année en Béarn, une année côté Basque ; mercredi 25 janvier, ce fut l’occasion de découvrir André Giordan, professeur à l’Université de Genève qui a tenu une conférence sur le sujet : « A l’heure du numérique, faut-il encore apprendre »?

    « Beaucoup de jeunes d’aujourd’hui pensent qu’il n’est plus nécessaire d’apprendre puisqu’avec le numérique, il suffit de cliquer, on a tout de suite le savoir« .

    Pour André Giordan, ce n’est pas aussi simple et ce n’est pas parce que les jeunes ont grandi avec le numérique qu’ils savent.

    « Apprendre, ce n’est pas simplement mémoriser ».

    « C’est gérer des informations et les intégrer par rapport à un système de pensée« , ajoute t-il.

    L’enseignant peut aussi avouer ne pas tout savoir, « c’est un changement de culture éducative ».

    Découvrons en résumé dans l’interview ci-contre, les principaux axes de sa réflexion.

    Plus d’infos : andregiordan.com

    Tous les articles et interviews d’EIDOS 64, janvier 2017, sont à retrouver sur www.ludovia.com/tag/Eidos-64-2017 et sur notre chaîne Youtube.

  • Adaptations et bouleversements pédagogiques pour mieux faire apprendre ses élèves

    Adaptations et bouleversements pédagogiques pour mieux faire apprendre ses élèves

    Frédéric Davignon a bouleversé ses pratiques pédagogiques pour aider ses élèves à aller vers un meilleur apprentissage. Professeur d’anglais, il ne pouvait plus supporter d’entendre ses élèves dire qu’ils étaient « nuls » et il voulait leur redonner goût à la discipline. La classe inversée associée à une plus forte utilisation du numérique l’a aidé dans cette transformation.

    Quand tout a démarré…

    Reprenant en main des élèves de seconde et n’ayant pas enseigné en niveau lycée depuis quelques années, il s’est retrouvé face à des jeunes « braqués, se déclarant nuls en anglais ».

    « Ce terme de nul, après 6 ans d’anglais, m’a plutôt choqué, d’autant plus qu’il y avait certains élèves que j’avais eus les années précédentes ».
    Etant bien présent sur les réseaux sociaux, Frédéric a eu l’occasion de dialoguer avec d’autres enseignants qui pratiquent la classe inversée. Au départ, il n’y voyait pas d’intérêt ; puis, creusant un peu le sujet, il s’est dit qu’il pourrait peut-être « sortir certaines parties du cours pour pouvoir gagner du temps de pratique en classe ».

    Complicité avec les élèves : comprendre d’où vient le problème !

    Il a interrogé ses élèves sur cette notion de « nul » et en fait « ils ont fait émerger des besoins, principalement en outils de grammaire et en lexique ». Frédéric a ensuite réfléchi sur comment les aider…Il s’est lancé dans la classe inversée et a expliqué sa démarche aux élèves.

    Le principe, très général, de la classe inversée, se décline en autant d’enseignants qui la pratiquent et est aussi fonction des besoins des élèves, explique Frédéric.

    « Le principe général, c’est de sortir du cours tout ce qui est transmission de connaissances pour lesquelles l’enseignant n’a pas vraiment besoin d’être là et gagner du temps de pratique en classe et d’accompagner les élèves ».

    Mieux accompagner les élèves sur le temps de classe.

    Il n’avait pas le temps de reprendre toutes les bases ; il a donc « isolé » pas mal de notions sur lesquelles il a proposé aux élèves de travailler sous formes de « capsules ».
    Au départ muni de son Smartphone et de sa tablette, il a testé plusieurs applications qui l’intéressaient pour ses productions média.

    Il faut trouver l’outil adapté « qui fait qu’on peut se lancer ».

    En « vrai », comment on fait ?

    Frédéric utilise Adobe Spark Video. « L’idée est qu’on a plusieurs diapositives dans lesquelles on peut mettre du texte, des images, des icônes et on peut enregistrer sa voie dessus ». Frédéric ne tenait pas spécialement à ce que les élèves voient son visage ; la voix, ça suffit !

    Certes, la réalisation des vidéos lui prend du temps mais « elles font partie de ma préparation de cours, entre deux heures de cours ou le soir, aux moments standard où les professeurs préparent leur cours j’imagine », explique t-il.

    Adaptation des élèves à ces nouvelles méthodes d’apprentissage.

    Frédéric a choisi de montrer en classe dans un premier temps, quels usages faire des capsules et quelle devait être la démarche que devaient adopter les élèves.
    Aujourd’hui, environ ¾ de ses élèves vont voir les capsules sérieusement et surtout, il constate un « déblocage des élèves sur la prise de parole en continu, sur l’expression en classe, là où, avant, j’avais des élèves totalement tétanisés ». (la preuve en images, dans la vidéo ci-contre).

    Frédéric propose toujours plusieurs activités, à la maison et en classe, toutes aussi variées les unes que les autres ; la classe inversée n’est pas l’unique forme du changement de pédagogie qu’il s’est « astreint » à employer.
    Très au fait du numérique et aussi très bien équipé dans sa classe (ce qui n’est pas toujours le cas…, avouons-le), il met à profit chaque outil à sa disposition.

    Pour exemple, il se plaît à démarrer une séance avec un test de connaissances sur la leçon du cours précédent à l’aide d’un mélange papier et numérique en utilisant Plickers. Chaque élève dispose d’une étiquette sur laquelle est imprimé un symbole de type QRcode qu’il présente à l’enseignant. La réponse choisie est déterminée par l’orientation du QRcode.

    « Cela me permet de faire une évaluation en début de cours et eux, ça les amuse beaucoup. Ça permet de commencer le cours de façon un peu « fun » et j’aime bien le mélange du numérique et du papier qui est à la fois très moderne et très classique ».

    Il prépare sa trame de cours sur l’ENT en utilisant une brique Moodle, sans oublier d’y faire apparaître quelques rubriques d’aide que les élèves peuvent utiliser en flashant des QR codes… ou encore prépare une présentation sous Prezi, disponible sur le TNI en classe, pour aider les élèves à réaliser chaque étape du travail.

    Au-delà des outils et de ses nouvelles pratiques, Frédéric avoue que sa démarche va plus loin.

    « Surtout, cela entame un travail de réflexion sur tout un tas d’autres choses comme l’accompagnement, différencier les parcours en classe, travailler la méthodologie, etc »

    « Parce que j’ai gagné du temps en classe ».

    Frédéric Davignon va tout naturellement participer à la CLISE 2017 qui aura lieu du 30 janvier au 04 février.

    Tout savoir sur la CLISE 2017 : www.laclasseinversee.com/semaine-de-la-classe-inversee-clise

  • EIDOS 64 « L’élève hacker de son apprentissage : savoir connecter ses neurones »

    EIDOS 64 « L’élève hacker de son apprentissage : savoir connecter ses neurones »

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    Les inscriptions à Eidos 64 sont ouvertes ! La prochaine édition d’Eidos64 se tiendra le mercredi 25 janvier 2017, à Lons (matin) et Lescar (après-midi), sur le sujet « L’élève hacker de son apprentissage : savoir connecter ses neurones ».

    La journée commencera par un tour d’horizon des avancées de la recherche en neurosciences dans ce qu’elles peuvent apporter à l’éducation. Eric Tardif, professeur à la Haute école pédagogique Vaud (Lausanne, Suisse), en profitera pour évoquer quelques croyances erronées sur le fonctionnement cérébral (ou neuromythes) souvent présentes chez les enseignants et les étudiants qui se destinent l’enseignement.

    Il abordera en outre des études en psychologie cognitive, notamment en ce qui concerne les processus de la mémoire, qui pourraient apporter des pistes intéressantes pour l’école.

    La matinée se poursuivra par une conférence d’André Giordan, auteur de nombreux ouvrages sur apprendre et apprendre à apprendre.  Professeur à l’Université de Genève, il a créé en 1980 le Laboratoire de Didactique et Epistémologie des sciences. Il posera d’une façon générale la question de ce qu’apprendre veut dire, à l’heure du numérique, quels sont les outils qui facilitent l’apprendre, ce que devient le métier d’élève et ce que les enseignants peuvent faire (ou ne pas faire) pour accompagner leurs élèves dans leurs apprentissages.

    Catherine Becchetti-Bizot, Inspectrice générale de l’éducation nationale, chargée de mission numérique et pédagogie clôturera la matinée par une synthèse des débats et leur mise en pratique dans la classe à l’ère du numérique.

    L’après-midi vous propose de choisir parmi 57 ateliers sur des usages pratiques.

    A 17h, clôture par le grand témoin de la journée, Elisabeth Laporte, Inspectrice générale de l’éducation nationale, et pot de l’amitié.

    Infos pratiques

    Le repas est gratuit, mais le nombre de places est limité. Nous vous invitons donc à vous inscrire le plus vite possible pour être sûr(e) d’avoir une place dans les ateliers qui vous intéressent et pour le déjeuner. En outre, il sera indispensable d’avoir un badge pour accéder aux ateliers et une inscription préalable vous évitera l’attente de l’inscription sur place.

    Enfin, comme chaque année, le Département affrète un bus pour transporter gratuitement les participants depuis St Pierre d’Irube et Orthez jusqu’à Lons et Lescar. Cette année, un 2e départ est proposé à la mi-journée aux enseignants qui travaillent le matin mais souhaitent participer aux ateliers de l’après-midi. Il faut réserver sa place lors de l’inscription. L’équipe d’organisation invite tous ceux qui préfèrent venir avec leur véhicule à co-voiturer avec leurs plus proches collègues.

    Plus d’infos :

    Le programme complet avec la liste précise des ateliers est accessible à l’adresse http://eidos64.fr/programme-2017/

    UN ÉVÈNEMENT COUVERT PAR LUDOVIA MAGAZINE, ludomag.com.

    Tous les articles et interviews d’EIDOS 64, janvier 2017, sont à retrouver sur www.ludovia.com/tag/Eidos-64-2017 et sur notre chaîne Youtube.

  • Le numérique au service des échanges

    Le numérique au service des échanges

    Armande Le Pellec Muller, recteur de la région académique Occitanie, recteur de l’académie de Montpellier, chancelier des universités, et Béatrice Angrand, secrétaire générale l’Office Franco-Allemand pour la Jeunesse ont ouvert le jeudi 12 janvier, la journée franco-allemande 2017 sur le thème « le numérique au service des échanges ».

    Convaincue que l’apprentissage des langues, la mobilité, le dialogue interculturel et l’ouverture européenne sont indispensables à la formation des citoyens et un atout considérable pour la réussite de tous les élèves, l’académie de Montpellier organise chaque année depuis 2005 une journée franco-allemande à destination des enseignants du 1er degré au supérieur, des assistants et des inspecteurs. Les croisements entre l’enseignement de l’allemand et les autres enseignements seront au cœur des échanges de cette année, avec au programme : présentation d’outils et de ressources pédagogiques, de projets plurilingues et interdisciplinaires, ateliers.

    Cette journée sera cette année consacrée aux échanges franco-allemands et plus particulièrement aux dispositifs et outils numériques qui permettent de les préparer, les faire vivre, les enrichir, avec au programme : présentation d’outils et de ressources pédagogiques, de projets interdisciplinaires, ateliers.

    L’apprentissage de l’Allemand dans l’académie de Montpellier

    • 4,9% d’élèves qui étudient cette langue en primaire (5ème académie de France)
    • 72 dispositifs bilangues anglais/allemand (dès la 6ème lorsque l’apprentissage a débuté dans le 1er degré)
    • 25 collèges proposant l’allemand en LV2 (dès la 5ème depuis la rentrée 2016)
    • 12 lycées proposant une section européenne
    • 3 lycées proposant une section Abibac 
    • le développement de l’apprentissage de l’allemand dans les formations professionnelles : 3 parcours franco-allemands dans le domaine de l’hôtellerie, de la gastronomie et du tourisme

     

  • Aide à l’écriture : dictées vocales et synthèses vocales avec des outils nomades

    Aide à l’écriture : dictées vocales et synthèses vocales avec des outils nomades

    Lydie Batilly est orthophoniste en cabinet libéral dans la région lyonnaise. Depuis toujours, elle s’intéresse aux nouvelles technologies et a même failli devenir informaticienne ! Dans cette série en trois épisodes sur le handicap et les nouvelles technologies, elle nous décline sa réflexion et ses pratiques en trois sujets : adaptation typographique et dyslexique pour l’écrit, dictées vocales et synthèses vocales et enfin elle aborde le handicap d’un point de vue oral avec l’utilisation des pictogrammes.

    « Je suis persuadée que les nouvelles technologies nous apportent un vrai plus dans notre métier. Encore faut-il savoir s’en servir, et s’en servir avec les patients ! Car on ne le répétera jamais assez, un logiciel, une application iPad, un jeu « grand public » et même un jeu édité par un éditeur spécialisé ne font pas une rééducation. Ce qui fait la rééducation c’est nous, orthophonistes, qui sommes capables d’adapter les outils à notre disposition à la situation particulière de chacun de nos patients ».

    Dans ce deuxième épisode, Lydie Batilly s’intéresse aux aides à l’écriture pour les enfants dyslexiques et dysorthographiques et autres formes de difficultés et parle plus spécifiquement des outils nomades au travers des dictées vocales et synthèses vocales.

    « La dictée vocale, c’est quand on parle et que le texte s’écrit à l’écran ; la synthèse vocale, c’est l’inverse. C’est à dire qu’on a un texte écrit à l’écran et qui est lu par une voix de synthèse ».

    Des outils comme tablettes ou Smartphones, qui se sont aujourd’hui démocratisés, vont servir ces deux méthodes et être d’une aide précieuse aux élèves qui connaissent une forme de handicap à l’écriture.

    « Pouvoir dicter un sms, un courrier électronique ou un travail écrit sur son Smartphone ou sa tablette, va vraiment permettre à l’élève de se concentrer sur le contenu de ce qu’il a à dire et pas sur la forme ».

    Néanmoins, il n’échappera pas au travail de relecture et de correction qui permettra d’affiner le travail.

    Avec la synthèse vocale, l’élève va pouvoir se faire lire un texte, un sms ou autre grâce à la voix de synthèse et là encore, « va pouvoir se concentrer sur le contenu plutôt que sur le déchiffrage ».

    Enfin, un dernier outil mis en avant par Lydie est le prédicteur orthographique : « Quand l’élève commence à taper du texte, le prédicteur orthographique va lui faire des propositions de mots qui pourraient convenir, ce qui va permettre à l’élève de choisir le bon mot avec la bonne orthographe ».

    « Cela va aussi le confronter à la bonne orthographe du mot et par la même occasion, il va pouvoir apprendre et s’imprégner de l’orthographe correct », ajoute Lydie.

    Plus d’infos :
    Le blog de Lydie : http://www.ortho-n-co.fr

    Sur Twitter : https://twitter.com/orthobatilly

     

    source image : pixabay.com

     

    Veuillez nous excuser pour la qualité parfois moyenne de la vidéo, réalisée dans des conditions du direct sur le plateau TV de Ludovia#13 en août 2016.

  • Minecraft en classe : quand le jeu colle parfaitement aux objectifs pédagogiques

    Minecraft en classe : quand le jeu colle parfaitement aux objectifs pédagogiques

    David Plumel, professeur de technologie au collège « Les Allières » de Saint-Pierre-le-Moûtier (58), utilise Minecraft depuis deux ans en classe de 5ème et de 3ème ce qui lui permet de travailler autrement en classe et hors la classe et d’avoir des projets beaucoup plus aboutis.

    « Minecraft est un bac un sable dans lequel on peut construire à peu près tout ce qu’on veut. C’est l’ouverture complète d’un univers gigantesque où le professeur va pouvoir amener aussi ce qu’il veut ».

    David Plumel utilise Minecraft pour de la construction ce qui lui permet d’aller au-delà de ce qu’il pratiquait avant avec ses élèves.
    « Là où avant, on allait construire une maison avec quelques centaines de blocs, aujourd’hui, je peux envisager des projets à 600 000 blocs voir 1 million de blocs », argumente t-il.

    davidplumel_minecraft1

    Au-delà du travail collaboratif entre élèves que l’usage de Minecraft développe, David Plumel a étendu cette collaboration auprès d’autres enseignants (français, SVT, langues) et auprès d’autres établissements avec des élèves de différents niveaux.
    Il note d’ailleurs que les échanges fonctionnent surtout bien avec des enseignants qui pratiquent la classe inversée, « car ils scénarisent beaucoup plus leur cours donc comme ils ont déjà un scénario, cela facilite l’immersion dans le décors de Minecraft ».

    davidplumel_minecraft2

    Aujourd’hui, David Plumel ne travaille qu’en mode projet car « plus on est en pédagogie de projet, plus les élèves adhérent », explique t-il. Et c’est cet objectif que David poursuit : que ses élèves s’engagent, soient acteurs de leurs apprentissages.

    Lui même joueur invétéré, David Plumel a toujours eu envie de faire entrer le jeu dans sa salle de cours, « mais faire entrer du jeu pour faire entrer du jeu, cela n’a rien d’intéressant ».

    Minecraft est arrivé pour lui comme le bon support au bon moment et qui correspondait bien aux programmes et aux projets pédagogiques qu’il envisageait.

    Plus d’infos :
    Retrouvez David Plumel:

    Sur Twitter: @P7i7Plum3
    Sur YouTube:
    davidplumel_minecrafthp

     

  • Numérique et Boîtes /exposition : un nouvel outil d’éducation artistique et culturelle pour les classes

    Numérique et Boîtes /exposition : un nouvel outil d’éducation artistique et culturelle pour les classes

    Le CAPC du musée d’art contemporain de Bordeaux propose un nouvel outil d’éducation artistique et culturelle alliant numérique et arts : ce sont les boîtes/exposition auxquelles on ajouté des tablettes.

    Nous avons découvert ce projet lors du salon Educatec-Educatice en novembre dernier, soutenu par la Direction du Numérique pour l’Education et à destination des classes du premier degré qui sera disponible dans la première moitié de l’année 2017.

    Le Centre d’Arts Plastiques Contemporain du musée d’arts contemporains de Bordeaux regroupe 1200 œuvres ; Il est aujourd’hui labellisé « Musées de France » avec la vocation « depuis toujours, d’aller vers des publics d’enfants et d’apporter la culture vers ceux qui en sont le plus éloignés », souligne Véronique Darmanté, Professeur des écoles mise à disposition au CAPC.

    Pour ce faire, le CAPC a toujours eu la volonté de développer des outils pédagogiques et dès 1975, l’équipe a créé ce qu’ils appelaient les « Boîtes/exposition », à destination des enseignants en prêt gratuit pour une durée indéterminée.

    Aujourd’hui, ce dispositif de Boîtes/exposition touche près de 3600 enfants chaque année et cela fonctionne très bien.

    Aussi, afin de s’adapter aux nouveaux usages des jeunes et du quotidien, le CAPC a réfléchi à faire évoluer le dispositif.

    « Pour nous, l’intérêt était aussi de réfléchir autrement à la manière dont on peut accéder aux œuvres de la collection qui ne sont pas visibles de manière permanente dans le musée et de s’adapter aux nouveaux outils, aux nouveaux usages des enfants dans les classes et dans leur vie quotidienne », explique Julie Nio, médiatrice culturelle au musée d’Art Contemporain de Bordeaux.

    L’idée a été de développer un projet qui se sert de tous les supports susceptibles d’être présents dans les classes : le TNI, mais aussi 13 tablettes qui sont prêtées avec la mallette, dont une prévue pour l’enseignant.

    Le dispositif va être mis en place, pour sa partie matérialisée, sur la région Nouvelle Aquitaine (avec retrait des mallettes au Musée d’Art Contemporain de Bordeaux) ;

    « pour la version dématérialisée, on imagine toucher un public bien plus large mais c’est encore à l’expérimentation ».

    Ce projet est financé en majorité par du mécénat et il est soutenu et financé depuis peu par le Ministère de l’Education Nationale via sa commission numérique. Le projet est encore en phase de développement et sera déployé au 2ème trimestre de l’année scolaire en cours.

    Plus d’infos :

    Détails dans la vidéo ci-contre.
    et sur www.capc-bordeaux.fr/boitesexpositions

  • #Twittconte, et si les personnages de contes étaient sur Twitter ?

    #Twittconte, et si les personnages de contes étaient sur Twitter ?

    Par Régis Forgione et Bruno Mallet
    Twittconte_150116

    Comment interagissent-ils entre-eux ? Que (se) racontent-ils ?  Comment vivent-ils l’histoire “de l’intérieur” ?

    C’est à ce type de questionnement que se frottent les élèves quand ils élaborent un Twittconte. L’argument du projet tient en une phrase : et si les personnages de contes traditionnels avaient un smartphone et un compte Twitter ?

    Une histoire en temps réel et en direct sur Twitter

    Il s’agit de de faire (ré)écrire un conte en adoptant le point de vue des personnages, en se mettant littéralement dans leur peau via leur compte Twitter, et en les faisant dialoguer à plusieurs voix.  Avec une contrainte qui donne tout son sel au projet :

    l’histoire se déroule en temps réel et en direct sur Twitter, le tout concentré sur un ou deux jours.

    Les personnages étant répartis entre différentes classes, leurs réactions ne sont pas connues à l’avance. Ainsi le conte « s’élabore, se modèle et se remodèle en même temps qu’il se transmet »*.

    Le format contraint (140 caractères) et social (interactif) de Twitter est bien adapté à cette forme d’oralité-écrite du conte traditionnel.

    Même si la structure du conte original est plus ou moins respectée, répondre au commentaire imprévu d’un personnage demande une certaine dose d’adaptativité et de créativité de la part des élèves. Le résultat est d’autant plus riche et surprenant que la phase préparatoire d’écriture a été développée.

    En effet, la plupart des tweets sont écrits en amont et disposés sur une Timeline pour le jour de publication. Plus les élèves auront fait leurs gammes, plus ils seront à l’aise pour improviser sur le thème le jour J, à la manière d’une improvisation théâtrale.

    Au final, il s’écrit une oeuvre collective à plusieurs classes, qui mêle écriture réfléchie et instantanéité.  L’année dernière nos classes de @CM1_Fenez77 et @CM2_CHAPELLE ont réalisé le premier Twittconte à lire ici Le Petit Chaperon Rouge.  Et le mois dernier l’aventure a repris en réécrivant  Petit Poucet !

    Derrière le rideau

    TwittconteHP_150116La publication sur Twitter constitue le “chef d’oeuvre” des élèves mais elle n’est que la partie visible de l’iceberg. Outre les séances de travail sur l’orthographe, la grammaire et la rédaction, c’est un projet de plusieurs semaines qui demande de :

    – lire des contes (de typologies et d’origines diverses)
    – en tirer les invariants et composantes (les personnages, la quête, les adjuvants…)
    – comprendre le schéma narratif et comment il s’applique
    – s’approprier finement le conte qui sera le support du #Twittconte (en lire différentes versions, des versions détournées…)
    – apprendre à adopter le point de vue d’un personnage
    – réfléchir aux interactions (possibles ou pas) entre les personnages
    – envisager différentes pistes d’écriture (réajustements et enrichissements)
    – réfléchir et intégrer les codes d’écriture d’aujourd’hui (usage des balises Twitter ou des  émoticones par exemple…)

    À ce propos, Twittconte intègre cette année les projets Savanturiers pour se mettre en relation avec un chercheur en littéracie afin d’en élargir et renforcer les fondements didactiques.

    Twittconte comporte également un large volet arts visuels. Les élèves ont fait des sorties en forêt pour repérer des lieux et y photographier certaines scènes. D’autres, ne pouvant quitter l’école ont appris à rechercher des photos sur Internet. Ils ont également apporté des objets et arrangé des décors pour reconstituer des scènes d’intérieur, à la manière d’une pièce de théâtre.

    Vous aussi devenez Twittconteur !

    Pour faciliter l’intégration du projet #Twittconte par les collègues nous prenons en charge des aspects techniques (création des comptes Twitter des personnages, mise en relation des twittclasses, profils illustrés des personnages…). Le cadre est assez souple pour que chacun puisse s’en emparer et l’enrichir, des maternelles aux collégiens.

    Pourquoi pas un Twittconte en maternelle via dictée à l’adulte ?

    L’idéal serait qu’au fur et à mesure se dessine un univers, que les comptes Twitter des personnages puissent servir à d’autres classes d’année en année.  On peut supposer que les psychologies des personnages soient très différentes selon le niveau de la classe qui se cache derrière…

    D’ailleurs il y a quelques jours les classes d’Aurélie Letellier et Marie-Andrée Kacimi (@cm2d_laclasse et @ADMCE2) ont écrit un nouvelle version du Chaperon Rouge bien différent de la première ! Pourquoi pas imaginer des détournements et des croisements de contes par la suite : quand le Chaperon Rouge rencontre Hansel et Gretel…

    Sans trop en dévoiler on nous chuchote à l’oreille que Yannick Choulet @quiritcurie et Sandrine Descombes @cm2clachapelle préparent un Twittconte dont les profils des personnages ont été concoctés par le dessinateur de presse et illustrateur de jeunesse Christian Creseveur, restez à l’écoute !

    Plus d’infos :
    Pour participer au projet #Twittconte faites-vous connaître via le document de participation Twittconte.
    Et n’hésitez pas à vous abonner à @Twitt_contes pour être informé des prochaines productions.

    *André Jolles, Formes simples, Seuil