Étiquette : numerique

  • Gamification à l’Ecole

    Gamification à l’Ecole

    [callout]Sarah Lachise, chargée de mission à la DANE de l’académie de Versailles, nous explique comment elle a pris en main la notion de gamification pour l’intégrer en classe avec les enseignants.[/callout]

    La gamification, c’est l’utilisation des concepts de jeu dans une activité donc pourquoi pas dans une séquence pédagogique.

    « Le principe, c’est vraiment d’utiliser le concept de jeu et de faire vivre aux élèves une expérience de jeu dans le cadre pédagogique ».

    Que peut apporter la gamification dans l’enseignement ?

    La gamification peut apporter une sorte de motivation pour les élèves car cela fonctionne sur des concepts qu’ils connaissent déjà ; cela peut aussi aider l’enseignant à diversifier ses pratiques ; cela peut faire travailler les élèves en collaboration, par exemples.

    La gamification n’est pas nécessairement numérique même si le numérique peut la faciliter.

    Explications par Sarah Lachise, qui est aussi enseignante en histoire-géographie et qui a une expérience pratique d’enseignement en introduisant le jeu :

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  • Numérique, documentation et français

    Numérique, documentation et français

    [callout]Laetitia Boulom, professeur documentaliste au collège François Truffaut de Strasbourg, nous présente un projet en classe de 4ème qui consiste à aller à la rencontre d’écrivains académiques, en ayant préalablement lu des livres de cet auteur.[/callout]

    Chaque année, nous sommes confrontés au problème que les élèves arrivent devant l’écrivain sans avoir lu le livre.

    Laetitia Boulom et sa collègue de français ont donc décidé de trouver des éléments de motivation pour dynamiser les élèves ; le numérique leur a beaucoup servi parcours Moodle, Powerpoint on line etc.

    Découvrez tous les détails du projet avec Laetitia Boulom :

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  • Apports du numérique dans les apprentissages

    Apports du numérique dans les apprentissages

    [callout]Christine Fiasson est chargée de mission numérique dans l’académie de Versailles. Elle a notamment pour mission de mesurer les apports réels du numérique dans les apprentissages.[/callout]

    L’entrée que nous avons choisie dans l’académie de Versailles est celle d’un positionnement des activités pédagogiques proposées par les enseignants.

    Elle identifie tout d’abord quelle est l’approche pédagogique de l’enseignant : pédagogie transmissive, pédagogie inversée, pédagogie socio-constructiviste etc. Puis, elle tente d’identifier quels sont les processus cognitifs que les élèves mobilisent pour faire ses activités.

    Avec un outil créé par l’académie, « la spirale de la e-éducation », « nous essayons de voir si oui ou non l’activité proposée utilise le numérique éducatif de façon pertinente ».

    Nous sommes plus dans un objectif en termes de compétences pour les élèves ; c’est l’objectif qui prime plutôt que les moyens utilisés.

    L’académie de Versailles travaille en collaboration avec plusieurs laboratoires de recherche pour répondre à la question de savoir si le numérique aide aux apprentissages.Netjournees_christineFiasson

     

    Netjournees_christineFiasson2Photographie montrant la mise en oeuvre d’un « projet pédagogique avec démarche de projet et suivi des interactions avec les élèves » (activité de type h sur la spirale) que j’ai mis en oeuvre avec mes élèves de 1eL. Le projet était lié à un voyage d’étude à Auschwitz et a permis aux élèves de réaliser de manière collaborative une visite virtuelle sur le camp.

    La photographie montre une élève de la classe qui a le rôle de médiatrice pendant l’exposition et qui accompagne l’un des 250 visiteurs de l’exposition (matinée portes ouvertes au lycée) dans la découverte des ressources interactives crées par les élèves.

    En savoir plus avec Christine Fiasson dans la vidéo ci-contre :

    Plus d’infos :
    – sur le projet académique autour de la e-éducation sur le site de la Dane
    la version en ligne de la spirale avec la possibilité de zoomer sur différents éléments (sozi)

     

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  • Répondre à l’AAP Collèges Numériques pour un établissement

    Répondre à l’AAP Collèges Numériques pour un établissement

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    [callout]Frédéric Joseph, chef d’établissement au collège Pierre et Marie Curie de Bouligny dans la Meuse, dans l’académie de Nancy-Metz, a répondu à l’Appel à Projets « Collèges Numériques » lancé par le Ministère.[/callout]

    L’Appel à Projets du Ministère était une chance pour nous pour pouvoir obtenir les financements de la part du Conseil départemental de la Meuse et du Ministère et obtenir une cinquantaine de tablettes pour les élèves de 5ème et leurs enseignants.

    Le numérique faisait déjà partie du projet d’établissement et le principal problème était de pouvoir trouver des crédits pour financer les matériels.

    Dans la vidéo ci-contre, Frédéric Joseph explique sa démarche.

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  • Pilotage d’un collège préfigurateur dans l’académie de Versailles

    Pilotage d’un collège préfigurateur dans l’académie de Versailles

    [callout]Présentation par Franck Dubois, chargé de mission pour le pilotage des collèges préfigurateurs avec l’exemple du collège de Sèvres.[/callout]

    Ce collège a été doté de tablettes dans le cadre du Plan Numérique dès décembre 2015. Franck Dubois explique comment il accompagne les établissements à cette arrivée massive de matériels.

    La première phase consiste à équiper les enseignants et à les former puis dotations et élèves ; en parallèle, l’établissement a commencé à réfléchir à l’aménagement des locaux.

    A suivre sur la vidéo ci-contre :

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  • La vision du numérique à l’Ecole par Marc Neiss, DAN de l’académie de Strasbourg

    La vision du numérique à l’Ecole par Marc Neiss, DAN de l’académie de Strasbourg

    Marc Neiss, DAN de l’académie de Strasbourg, nous explique comment il voit le développement du numérique à l’Ecole.

    C’est bien par la porte des usages qu’il me semble essentiel de rentrer.

    « Lorsqu’un établissement se rapproche de nous avec une demande d’équipements ou d’infrastructures, je pose toujours la question de l’usage qu’il souhaite en faire ».

    Découvrez l’interview de Marc Neiss :

  • L’enseignement d’exploration « informatique et création numérique »

    L’enseignement d’exploration « informatique et création numérique »

    [callout]Olivier Korn est professeur d’informatique et gestion et personne ressource au numérique au pôle d’enseignement technologique du lycée des métiers René Cassin de Strasbourg. Nous l’avons interrogé sur les NetJournées sur la création très récente à la rentrée dernière de l’enseignement facultatif « d’exploration informatique et création numérique », disponible en classe de seconde.[/callout]

    Ces enseignements d’exploration sont censés donner une information aux élèves de seconde sur les poursuites d’études qu’ils pourraient imaginer vouloir suivre.

    « Le nôtre s’adresse surtout à l’informatique, aux créations numériques et aux enjeux que le numérique a sur la société d’aujourd’hui ».

    Détails du programme et de ses contenus avec Olivier Korn : comprendre ce qu’il y a derrière une page web, programmation avec un robot, éducation aux médias etc.

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  • Handicap et numérique à l’Ecole

    Handicap et numérique à l’Ecole

    Anita Rollot est enseignante à la cité scolaire adaptée – EREA -LEA de Flavigny sur Moselle et intervenante DANE (Délégation académique pour le numérique éducatif) pour l’académie de Nancy-Metz.

    Par rapport à des élèves qui sont tous porteurs d’un handicap moteur, le numérique est vraiment primordial ; c’est une porte de sortie pour eux.

    Toutes les salles de l’établissement sont équipées de vidéoprojecteurs interactifs ou TNI « pour éviter qu’au niveau visuel, l’enseignant écrive de manière manuscrite ». Ils ont également pu bénéficier de l’acquisition d’ardoises BIC pour l’ULIS collège.

    Conscients de ce que le numérique peut apporter à ces élèves, chaque enseignant utilise, à des degrés différents, le numérique dans sa pédagogie comme l’explique Anita Rollot :

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  • Le tableau interactif a échoué : c’est mérité

    Le tableau interactif a échoué : c’est mérité

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    Interview de Thierry Klein, le président de la société Speechi, spécialisée dans les solutions interactives. Il fait un constat lucide de la situation actuelle des constructeurs de tableaux interactifs et des enjeux cruciaux liés à l’éducation. Quelles sont les raisons de cet échec des TBI en France ? Quelles solutions ?

    Vous avez créé la société Speechi en 2004. Après plus de 10 ans d’activité, quel constat faites-vous de l’état actuel de l’industrie du TBI ? 

    Thierry Klein : Le constat est plus qu’édifiant : les plus grandes marques de TBI qui existaient déjà quand j’ai créé Speechi en 2004 ont soit disparu, soit été rachetées à cause de la faiblesse de leurs résultats, celles qui restent recherchent un acquéreur pour des raisons similaires.

    Même eBeam, marque de tableaux interactifs mobiles notamment, pour laquelle j’ai évidemment beaucoup d’affection [Speechi est revendeur exclusif des TBI eBeam en France, ndlr], n’a pas réussi au niveau mondial comme cela a pu être le cas en France, où notre part de marché est de l’ordre de 30 %.

    Quelles sont alors pour vous les raisons de cet « échec » du TBI en France ? 

    TK : Il y a quatre raisons principales à mes yeux : un manque de vision technologique, un modèle économique à court-terme, une vision de l’éducation inconsciente des enjeux et le peu d’avantages apportés par la technologie.

    Tableaux interactifs ou autres vidéoprojecteurs interactifs n’ont jamais révolutionné l’enseignement, comme la plupart des constructeurs ont tenté (et tentent encore) de nous le faire croire. Un tableau interactif est resté un simple moniteur branché sur un PC. Depuis 2012, rien n’a été fait (ou si peu !) pour permettre aux enseignants de donner cours à partir de leur tablette, sans fil. J’ai l’impression que l’industrie dans sa globalité s’est montrée peu impliquée, voire fainéante.

    Concernant le modèle économique, les principaux leaders du tableau interactif étant financés par du capital risque ou par la bourse, parfois par les deux, le manque de « patience » a été fatal. Ce modèle aide certes le développement des entreprises mais il souffre aussi d’une vision à court terme, d’une trop grande pression sur les résultats immédiats de l’entreprise. Inutile de dire que le modèle est peu stable quand le marché se retourne, ce qui a été le cas en 2011 / 2012. L’industrie du TBI est peut-être une industrie morte d’avoir eu trop d’argent, trop tôt.

    Pouvez-vous en dire plus sur ce que vous appelez « une vision de l’éducation indigne des enjeux » ? 

    TK : L’objectif initial était – et reste ! – d’utiliser les technologies numériques pour améliorer le niveau des élèves, mais les études montrent aujourd’hui que les tableaux interactifs n’améliorent pas le niveau des élèves. Les tablettes numériques, souvent utilisées par les élèves comme des consoles de jeu, ne font probablement que baisser leur niveau. Ce qui n’empêche pas les gouvernements d’investir, un peu partout, dans de coûteux programmes d’équipement des élèves en matériel électronique divers et varié. Mais jamais adapté.

    Tout ceci n’empêchant évidemment pas l’industrie du numérique de continuer à s’auto-féliciter, de se présenter comme indispensable et de multiplier les promesses éducatives. Des promesses qui depuis 10 ans ne sont tout simplement pas tenues.

    Le fait d’échouer n’est pas honteux. Ce qui est plus grave, et même parfois honteux, c’est que l’industrie numérique ne s’est pas donnée les moyens de ses ambitions.

    Elle a utilisé des moyens de lobbying très agressifs, allant sans doute jusqu’à la corruption dans le cas des tableaux blancs interactifs au Canada. Les techniques employées (débauchage de membres de cabinets ou de fonctionnaires influents) n’ont d’ailleurs pas été limitées au seul Canada.

    Elle a systématique caché la faible valeur ajoutée des TBI et pire, a financé des études favorables, comme ont pu le faire l’industrie du tabac ou du médicament.

    Paradoxalement, elle ne s’est jamais dotée d’indicateurs fiables permettant d’évaluer sa performance. Ce qui démontre clairement qu’elle n’en a pas grand-chose à faire.

    Autre point qui me dérange, les arguments mis en avant. Comme les tableaux interactifs ne pouvaient pas se justifier d’avoir un intérêt pédagogique, l’industrie a plaidé « la fin de l’ennui » et « la modernité dans les écoles ». Des arguments qui ne veulent rien dire mais qui sont visiblement bien acceptés politiquement, du même type que ceux que le gouvernement a avancé pour justifier la réforme du collège. L’industrie s’est noyée dans le ludique et les prétendues avancées technologiques au détriment du savoir. Cela continue d’ailleurs avec l’introduction des tablettes.

    Justement, pourquoi pensez-vous que les tableaux numériques n’apportent pas grand-chose sur le plan technologique ? 

    TK : Les principes techniques sur lesquels reposaient la technologie des tableaux interactifs fixes étaient simples et les points clés compliqués à protéger. Depuis 2005-2010, les usines chinoises produisent des TBI qui ont été d’abord de médiocres copies, puis se sont largement améliorées. La majorité des TBI que l’on voit aujourd’hui, même quand il s’agit de marques européennes ou nord-américaines, sont produits en Chine. Et on assiste donc au paradoxe suivant, pour moi désolant, que je vous laisser méditer :

    « Alors que leur plus-value pédagogique est le plus souvent nulle – ou difficilement observable, les sommes dépensées par les Etats occidentaux dans des réformes et autres plans numériques (plans tablettes, vidéoprojecteurs interactifs) ont contribué au développement de l’industrie et de la « recherche et développement » chinoise. »

    Que faudrait-il faire alors selon vous pour que le TBI se démocratise en France ? Et ainsi peut-être « sauver » l’industrie du TBI ? 

    TK : En fait, il faudrait faire quasiment tout le contraire.

    Premièrement, penser le TBI comme un module autonome, doté de son propre système d’exploitation. Pas comme un simple périphérique PC. Un peu comme le fait déjà Luidia avec le tableau interactif mobile eBeam, même s’il reste des efforts à faire.

    Arrêter de s’auto-congratuler et donc être enfin critique vis à vis de ses propres productions. On me reproche souvent d’être trop négatif. C’est sûrement le cas, mais je préfère la critique à l’auto-satisfaction systématique. Cela permet souvent de faire avancer les choses.

    Cesser le mélange entre intérêts privés et intérêts publics. Ce n’est pas le chemin pris ces derniers temps si j’en crois les dernières annonces concernant les partenariats Microsoft / Education Nationale par exemple ou même si j’analyse l’origine des intervenants lors des conférences organisées au récent salon Educatice.

    Enfin, avant tout se doter d’indicateurs fiables. Pas un euro ne devrait être investi dans le numérique sans évaluation associée et préalablement définie.

    Pensez-vous que c’est réalisable ?

    On n’en prend clairement pas le chemin. Et pourtant, malgré tous ces problèmes, ces erreurs, ce manque de clarté et de vision, il n’y a aucun doute pour moi : le numérique va changer profondément l’éducation dans les années à venir et je pense que ce sera vraiment pour le meilleur.

    Merci pour vos réponses.

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