Étiquette : enseignement

  • Appel à projets : Améliorez la pédagogie grâce à l’évaluation numérique

    Appel à projets : Améliorez la pédagogie grâce à l’évaluation numérique

    La société française Speechi, spécialisée dans les solutions interactives, lance un appel à projets d’évaluation numérique pour les enseignants du primaire et secondaire en France, via le système de réponse et de vote en ligne « Je Lève La Main ».

    Les principes et les objectifs de l’expérimentation

    Les évaluations actuelles (de l’élaboration au dépouillement) sont coûteuses, lourdes et longues à réaliser. Cet appel à projets vise à donner des résultats en quelques semaines, quelques mois au plus tard, en utilisant des techniques d’évaluation et d’analyses. Il s’agit aussi d’aider l’Etat et les collectivités locales à guider les politiques publiques, grâce à des retours d’expérience quantitatifs et fiables.

    Et c’est d’autant plus important dans le cadre du plan numérique actuel, qui comprend notamment l’introduction des tablettes à l’école.

    Pour participer à cet appel à projets, c’est facile et gratuit.
    Remplissez simplement le formulaire à cette adresse :
    https://www.speechi.net/fr/home/ecole-numerique/appel-a-projet-evaluation/

    Partagez le lien ci-dessus
    Si ce projet vous intéresse, nous vous remercions de diffuser le lien ci-dessus par tous moyens (Facebook, site Web, Twitter) de façon à ce que nous puissions entrer en contact avec un maximum d’enseignants.

    Quelques exemples de projets possibles :

    1. Test de différentes méthodes pédagogiques. Vous êtes professeur de langues. Vous gérez 2 classes, dont l’une a accès au labo de langues et l’autre apprend à partir d’un logiciel sur tablettes. Vous comparez la progression des deux classes en fonction des deux méthodes. (Des outils statistiques puissants vous permettent de comparer les progressions, de voir quelle méthode a été la plus adaptée, de voir aussi si, au sens statistique, les résultats observés sont significatifs).
    1. Evaluation des politiques publiques.Votre académie a équipé 20% des collèges en tablettes. Vous définissez un ensemble de quiz avant / après, selon les matières, pour voir si les collèges numériques progressent plus ou moins vite que les autres. En fonction des résultats obtenus, vous décidez de poursuivre ou de stopper l’expérience
    1. Enseignement supérieur. Vous dirigez une école supérieure de commerce et les cours de finance ont lieu soit à Nantes, soit à New-York. Toujours grâce à ce système, vous observez quels cours donnent les meilleurs résultats (et l’année prochaine, vous adapterez l’enseignement en fonction de ces résultats).
    2. Prise de niveau, cartographie locale ou nationale. Le même quiz est posé par différents enseignants à différents endroits (Lille, Lyon, Marseille, Paris). Les résultats à un test donné peuvent être comparés élève par élève, classe par classe, ou cartographiés sur l’ensemble de la population.

    Des outils d’analyses évolués instantanément disponibles

    Speechi2_170616Des outils statistiques très évolués permettent de comparer le niveau des élèves, des établissements ainsi que (grâce à la première fonction “de progression” décrite ci-dessus) leur progression. La carte de niveau peut se faire matière par matière, ville par ville ou même enseignant par enseignant. Des outils puissants de visualisation (sous forme de cartes ou de graphes) sont disponibles. L’ensemble est aussi extrêmement simple à mettre en œuvre.

    Les applications du logiciel sont infinies : vous pouvez évaluer toute méthode pédagogique ou comparer deux enseignements différents.

    « Je Lève La Main » : la solution d’évaluation en ligne pour améliorer l’enseignement

    Le logiciel d’évaluation « Je Lève La Main » permet de créer des quiz, sondages et donc des évaluations en ligne très facilement. Il a été principalement conçu comme un “tube à essai” numérique : son objectif principal est de recueillir des données permettant d’améliorer la pédagogie.

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    Présentation du logiciel d’évaluation “Je Lève La Main” : système de vote en ligne (vidéo).

    Ces données sont obtenues en interrogeant les élèves via des quiz qui permettent aussi d’animer les cours. Elles peuvent être recueillies au niveau de chaque élève, de chaque classe, de chaque école, mais aussi de chaque région et de chaque pays. Par nature, ces données sont stockées dans le cloud et disponibles pour toute analyse, quelle que soit la taille de l’échantillon observé.

    L’interface du logiciel (API) permet de créer un environnement de test pédagogique afin d’effectuer des analyses puissantes.

    « Je Lève La Main » intègre des techniques statistiques complexes qui n’étaient accessibles,  jusqu’à présent, qu’aux statisticiens professionnels. En simplifiant drastiquement l’accès aux analyses, cet outil donne à chaque enseignant la possibilité d’évaluer ses propres pratiques et d’effectuer ses propres enquêtes, tout en laissant aux autres enseignants la possibilité de valider ou comparer les données obtenues dans leur propre pratique.

     

    En savoir plus sur la société Speechi : leader national des solutions interactives pour l’enseignement.

     

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  • Des tablettes en classe, pour quoi faire ?

    Des tablettes en classe, pour quoi faire ?

    Des documents numériques…

    Le simple fait de pouvoir zoomer sur le document est un véritable plus pour les élèves (sans parler des élèves à besoins spécifiques).
    Par exemple, je me suis rendu compte, lors de l’étude du tableau “le sacre de Napoléon”, que les élèves s’intéressaient aux conditions de sa création car ils pouvaient voir les détails de celui-ci. Ces questions ne m’avaient tout simplement jamais été posées lorsque je projetais le document uniquement au tableau.

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    Très rapidement vous utiliserez la tablette de cette manière là pour complexifier vos cours, en introduisant par exemple des possibilités de différenciation (“Tu peux étudier le documents que tu veux”, “groupe 1 / groupe 2, ou comme décrit dans cet article).

    … aux activités numériques !

    Mais bien sûr l’utilité des tablettes est qu’elles permettent de réaliser des exercices que les conditions techniques de la salle de classe nous interdisaient auparavant. Voici un exercice que je propose en formation, il aide à s’emparer des changements qui sont à notre portée.

    C’est un exercice qui est prévu en travail de groupe afin de susciter l’émulation et le foisonnement d’idées.

    Dans un premier temps, les collègues complètent si besoin un nuage de mots que j’ai élaboré où l’on retrouve les principales utilités de la tablette.

    Le second temps est consacré à l’intégration d’un de ces avantages à une séance d’un des professeurs (choix libre).
    Mais l’activité ne s’arrête pas là. Mon objectif est de montrer aux collègues que le moteur de la scénarisation de leur cours est leur imagination. Ils doivent donc ensuite imaginer une deuxième manière d’utiliser le même avantage.

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    Par exemple un groupe avait choisi la prise de photo pour réaliser des selfies en classe (arts plastiques, langues vivantes, HG et EMC, svt). Ils se sont ensuite servi de l’appareil photo pour prendre en photo le manuel (comme dans cet article), photographier les différentes étapes d’un projet (arts plastiques) ou de la croissance d’une plante (svt) etc.

    La restitution orale des travaux de groupes permet ainsi de balayer un large éventail d’utilisations possibles et d’ouvrir les horizons pédagogiques à l’aide des idées des collègues. La seule limite est votre imagination !

    Faites produire les documents aux élèves.

    Lors de chaque activité, je me pose la question suivante: “et si, au lieu de faire étudier le document aux élèves, je le leur faisais produire à l’aide d’autres documents et de questionnements ?”.

    La tablette est un outil de production qui peut aider les élèves à devenir acteurs de leurs apprentissages car ils vont pouvoir choisir la nature de ces productions (vidéo, infographie, nuages de mots, présentations etc) et donc se sentir plus à l’aise que lors d’un exercice plus classique (type rédaction d’un paragraphe).

    Si ces activités sont très chronophages, leur efficacité est maximale. On rejoint ici une idée que je vous avais déjà présentée dans cet article (parcours questions) lors de laquelle les élèves produisaient les questions du cours.

     

    Source image : commons.wikimedia.org

  • Gamification à l’Ecole

    Gamification à l’Ecole

    [callout]Sarah Lachise, chargée de mission à la DANE de l’académie de Versailles, nous explique comment elle a pris en main la notion de gamification pour l’intégrer en classe avec les enseignants.[/callout]

    La gamification, c’est l’utilisation des concepts de jeu dans une activité donc pourquoi pas dans une séquence pédagogique.

    « Le principe, c’est vraiment d’utiliser le concept de jeu et de faire vivre aux élèves une expérience de jeu dans le cadre pédagogique ».

    Que peut apporter la gamification dans l’enseignement ?

    La gamification peut apporter une sorte de motivation pour les élèves car cela fonctionne sur des concepts qu’ils connaissent déjà ; cela peut aussi aider l’enseignant à diversifier ses pratiques ; cela peut faire travailler les élèves en collaboration, par exemples.

    La gamification n’est pas nécessairement numérique même si le numérique peut la faciliter.

    Explications par Sarah Lachise, qui est aussi enseignante en histoire-géographie et qui a une expérience pratique d’enseignement en introduisant le jeu :

    Retrouvez tous les articles et retours d’usages des NetJournées mars 2016 ici

     

  • L’enseignement d’exploration « informatique et création numérique »

    L’enseignement d’exploration « informatique et création numérique »

    [callout]Olivier Korn est professeur d’informatique et gestion et personne ressource au numérique au pôle d’enseignement technologique du lycée des métiers René Cassin de Strasbourg. Nous l’avons interrogé sur les NetJournées sur la création très récente à la rentrée dernière de l’enseignement facultatif « d’exploration informatique et création numérique », disponible en classe de seconde.[/callout]

    Ces enseignements d’exploration sont censés donner une information aux élèves de seconde sur les poursuites d’études qu’ils pourraient imaginer vouloir suivre.

    « Le nôtre s’adresse surtout à l’informatique, aux créations numériques et aux enjeux que le numérique a sur la société d’aujourd’hui ».

    Détails du programme et de ses contenus avec Olivier Korn : comprendre ce qu’il y a derrière une page web, programmation avec un robot, éducation aux médias etc.

    Retrouvez tous les articles et retours d’usages des NetJournées mars 2016 ici

  • EASYTIS vous invite à découvrir la gamme de solutions LEGO Education

    EASYTIS vous invite à découvrir la gamme de solutions LEGO Education

    LEGO Education a pour vocation d’aider les élèves à acquérir les compétences essentielles et des concepts plus complexes en leur faisant découvrir des ressources et manipuler des briques en mettant la pratique au cœur des méthodes d’apprentissage.

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    Les solutions LEGO Education sont conçues en s’inspirant en cela de la pédagogie de PIAGET (constructivisme) et de celle de PAPPERT (constructionisme). Autant les produits LEGO vont être des jouets qui développent des compétences, autant les solutions LEGO Education sont des kits d’apprentissage de façon ludique.

    En proposant des jeux éducatifs, des groupes d’activités, des ressources pédagogiques et des outils de programmation, LEGO Education apporte aux enseignants et aux élèves une méthode d’apprentissage complète, efficace et motivante.
    De plus, tous les kits LEGO Education tiennent compte des variations de difficulté en fonction du public.

    Focalisé sur les apprentissages du socle commun (lire, écrire, compter) avec notamment les solutions StoryStarter ou More to Math, LEGO Education a depuis ajouté « coder » à son offre dédiée à l’éducation.

    Ainsi LEGO Education a lancé en début d’année le kit WeDo 2.0, qui a pour vocation d’aider les élèves de primaire à découvrir les rudiments du codage informatique. Il s’agit d’une évolution du kit WeDo de base, proposé dès 2009. Le kit comprend 280 pièces et intègre des composants tels que des capteurs de mouvements, des LED ou encore un moteur. Des applications et du matériel de formation sont également inclus, les solutions LEGO Education n’étant jamais constituées de simples briques.

    De la même manière, LEGO Education dispose d’une offre « Robotique » pour des publics du secondaire, notamment avec les solutions Mindstorms, accessibles à tous, car aucune connaissance en robotique n’est nécessaire pour débuter. Les élèves créent les robots et s’attellent ensuite à sa programmation grâce au logiciel intuitif et adapté.

    A l’heure où le code entre progressivement dans les écoles, passer par l’étape LEGO Education peut s’avérer être une bonne idée, d’autant que rendre concrets des apprentissages théoriques est une approche efficace pour faire progresser les élèves.

    Plus d’infos :
    Easytis, spécialiste des objets connectés à destination de l’éducation, propose des solutions mobiles,  innovantes et connectées et est présent sur les réseaux sociaux ! (Facebook, Twitter, , Linkedin…) et distribue la gamme de produits LEGO Education en France : http://www.easytis.com/fr/83-lego-education

    Et à l’occasion du salon EDUCATICE les 9-11 mars 2016, Stand G1

    Sources : Wikipedia

     

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  • YESict, le projet européen innovant pour donner l’esprit d’entreprendre dès 11 ans

    YESict, le projet européen innovant pour donner l’esprit d’entreprendre dès 11 ans

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    Le projet européen innovant YESict va ainsi permettre de créer et mettre en œuvre une méthodologie d’enseignement innovante basée sur des outils numériques pour développer les compétences d’entrepreneuriat auprès de jeunes âgés de 11 à 15 ans, et accompagner les enseignants dans cette transition. YESict est un projet européen Erasmus+.

    Lever les freins à entrepreneuriat dès 11 ans

    La majorité des pays européens souffrent de la crise économique, couplée à une baisse de la croissance et des taux de chômage en hausse. Dans ce contexte, les orientations internationales comme européennes ou nationales encouragent les programmes en faveur du développement des capacités d’esprit d’entreprendre et d’initiative chez les jeunes.

    L’envie d’entreprendre est plus une question de savoir-être que de savoir-faire, et naît (ou meurt) très tôt. Or la plupart des initiatives en faveur du développement de l’entrepreneuriat s’adresse principalement aux plus de 18 ans : trop tard.

    Le programme européen YESict propose ainsi de lever les freins à l’entrepreneuriat dès 11 ans (peur de prendre des risques, manque d’expérience, découragement des familles…), à travers l’usage des nouvelles technologies (vidéo, serious games…) en créant de nouvelles méthodologies d’enseignement plus efficaces en permettant de transformer la contrainte d’apprentissage en une expérience de plaisir.

    YESict : la France, l’Espagne, Chypre, le Danemark et l’Autriche réunis pour la réussite entrepreneuriale les 10 et 11 décembre 2015 à Copenhague

    L’aNTIC Pays Basque, chef de file du projet, a identifié et réuni 6 partenaires européens aux expertises complémentaires. Tous se sont rassemblés lors d’un workshop de lancement les 10 et 11 décembre derniers à Copenhague.
    Ainsi, de septembre 2015 à août 2018, les partenaires du projet YESict vont être coordonnés par l’aNTIC Pays Basque pour créer une méthodologie d’enseignement innovante et la mettre en œuvre pour tester « grandeur nature » les outils développés :
    . Module de formation pour les jeunes
    . Module de formation pour les professeurs
    . Système d’évaluation des compétences d’entrepreneuriat chez les jeunes
    . Développement des outils numériques pour appuyer le module de formation
    . Expérimentation de la méthodologie et des outils
    . Formation des professeurs aux outils et au module

    Plus d’infos :
    sur le projet européen YESict : www.antic-paysbasque.com/yesict
    Twitter : #YESict
    Facebook : YESictProject

  • Avec le numérique, on répond (enfin) aux intelligences multiples !

    Avec le numérique, on répond (enfin) aux intelligences multiples !

    [callout]La généralisation du numérique à l’École est une volonté du Président de la République. La première étape fut la grande concertation qui a été lancée de janvier à mars 2015. S’en est suivi l’appel à projets lancé par Najat Vallaud-Belkacem pour sélectionner 300 collèges et 300 écoles pionniers, dans lesquels le plan numérique a été mis en œuvre dès la rentrée 2015. Enfin, le Premier Ministre a confié une mission au recteur Jean-Marc Monteil pour la valorisation des initiatives nationales et académiques sur le numérique, afin d’émettre des propositions structurantes pour la formation et l’accompagnement des équipes, mais aussi de collecter, évaluer et susciter de nouvelles expérimentations.[/callout]

    Nous avons encore trop d’enfants, environ 150 000 par an, qui sortent du système scolaire sans diplôme et sans formation qualifiée ; c’est insupportable économiquement et c’est insupportable humainement.

    Jean-Marc Monteil part du constant que notre Ecole a une modalité d’enseignement quasi unique : on s’adresse à un niveau relativement élevé ; on s’adresse à des compétences logico-mathématiques et aux compétences verbales des élèves « et nous n’avions, jusqu’alors, pas la possibilité de pouvoir répondre à des caractéristiques des individus comme les intelligences multiples ».

    Il donne l’exemple de certains enfants qui ont besoin de bouger en classe « pour avoir une activité cognitive efficace ». Aujourd’hui, « dans une classe telle qu’elle est formatée, si vous bougez trop, on vous met dans le couloir ».

    Jean-Marc Monteil reste persuadé que demain, avec les nouvelles architectures des établissements, il sera possible d’apprendre en se déplaçant.

    Cet univers « comportementalement très différent », doit être pensé en amont par les personnes qui conçoivent les architectures scolaires.

    Les architectures scolaires doivent être une conséquence de la nouvelle conception de l’enseignement et de l’apprentissage éclairée par les possibilités de ces nouvelles technologies.

    Sur cette nouvelle conception, Jean-Marc Monteil aborde la problématique des manuels numériques et l’arrivée deux marchés distinctes : « celui des contenus et celui des contenants ».

    « On peut avoir des contenus faibles avec des contenants luxuriants ou l’inverse ; comment faire la différence ? »
    Cela nécessite une éducation mais qui n’arrive que « si on a réfléchi avant à la relation entre le contenant et le contenu ».

    Ce que tient à démontrer Jean-Marc Monteil, c’est que les technologies ouvrent un monde avec des perspectives nouvelles vers la créativité et l’imagination, « à condition de le penser ».

    « Il n’est pas possible d’imaginer que dans une classe, il n’y ait qu’un tout petit nombre de gens qui soient susceptibles d’accéder à un niveau de compétences “scolaires“ ».

    Tous les enfants ont la possibilité d’avoir accès aux apprentissages et aux savoirs, à des degrés variables de réalisation, pour être capables de s’adapter à un environnement complexe.
    « C’est le but recherché : qu’à la fin de la scolarité obligatoire, le jeune soit armé pour avoir une relative autonomie et s’adapter à son environnement et éventuellement aller plus loin ».

    Le risque est de considérer que l’outil technologique a une vertu en soi : « si je me sers de ma tablette, ça va aller très bien et je vais apprendre mieux ». Et sur cette remarque, Jean-Marc Monteil précise d’ailleurs que peut-être, un enfant finira par s’ennuyer avec la tablette, comme avec un papier et un crayon.

    D’après lui, le travail avec les nouvelles technologies est à penser comme le travail avec le papier et le crayon.

    Dans le prochain et dernier épisode de notre série, Jean-Marc Monteil nous décrit le champ des possibles avec le numérique autour de la collaboration de la solidarité et du partage comme valeurs pour un nouvel enseignement qui mèneraient vers la fin de la « solitude » de l’enseignant ?

  • La classe à l’heure du numérique : vers de nouvelles postures d’enseignement ?

    La classe à l’heure du numérique : vers de nouvelles postures d’enseignement ?

    Grâce au numérique, nous avons de nouvelles possibilités d’enseignement ; pour autant, le numérique ne vient pas remplacer le présentiel et l’enseignant.

    Pour Vanessa Lalo, le numérique vient accompagner les apprentissages et « favoriser la prise en compte des intelligences multiples ».

    Le numérique permet de développer et mettre en valeur les intelligences multiples.

    L’erreur serait de se centrer sur tel ou tel usage ou sur tel ou tel outil numérique, ce qui peut s’avérer un frein dans la « numérisation de l’école lorsqu’on veut mettre du numérique à tout prix ».

    L’arrivée du numérique dans la classe pose davantage la question sur ce que sont les valeurs fondamentales de la transmission des savoirs et de la pédagogie de l’enseignant.

    Le numérique ouvre de nouvelles opportunités à chaque apprenant « qui va pouvoir trouver, avec le numérique, les réponses qui lui sont adaptées ».
    En effet, Vanessa Lalo avance l’idée que chaque jeune possède des modalités d’apprentissage différentes et donc, avec le numérique, « on va pouvoir utiliser plutôt les fonctions rythmiques, spatiales, verbales ou encore collectives ».

    « Ce qui est important, c’est de se dire qu’aujourd’hui, la transmission a changé ».

    L’inévitable changement de posture de l’enseignant : un effet induit par le numérique.

    Les jeunes et moins jeunes échangent de manière horizontale ; c’est ce qu’on on peut constater sur des plateformes comme, par exemple, Wikipédia où on prend de l’information mais où on peut aussi en déposer.

    « Le côté magistral et vertical est un peu révolu ». Rester dans cette posture et ne rien changer pourrait clairement avoir des effets négatifs sur les enseignants qui verraient leur public et donc les élèves, se désintéresser et décrocher.

    Laisser plus de liberté aux élèves tout en les guidant (relire à ce sujet, l’épisode 1 « Jeunesse interconnectée : communiquent-ils vraiment et pour quoi faire ?« ) serait une des clés de la réussite de l’intégration du numérique en classe sans forcément accueillir tout un arsenal d’outils.

    « Le fait de laisser des élèves expérimenter des situations grâce à de la simulation, les laisser collaborer entre eux ou s’entraider via les réseaux sociaux », autrement dit, utiliser des outils de leur quotidien favoriserait les apprentissages et seraient des facteurs de réussite.

    L’espace-temps de la classe va subir des changements au même titre que le numérique modifie notre perception de l’espace-temps : des temps courts, des temps longs adaptés à nos usages actuels et des espaces modifiables, modulables, proposant plusieurs lieux en un espace de classe, contribuant et cadrant tant l’individualité que le collectif (collaboration, temps d’échanges et de partage, temps de recherche ou de réflexion personnel).

    Être centré sur sa pédagogie, avec ou sans numérique.

    Pour Vanessa Lalo, « le numérique n’aidera pas un enseignant à être un meilleur enseignant si il n’est pas centré sur sa pédagogie et sur ses messages ».

  • Enseignant et numérique : vers une professionnalisation de son espace privé?

    Enseignant et numérique : vers une professionnalisation de son espace privé?

    [callout]Dans ce deuxième épisode, il se demande dans quelles mesures l’enseignant pourra t-il trouver un environnement adapté pour travailler avec le numérique : à son domicile ou ailleurs ?[/callout]

    « Nous sommes bien entrés dans cette aire de la complexité ». C’est ce que nous avons vu dans le premier épisode en détaillant les contraintes matérielles qui peuvent se poser à l’enseignant qui désire travailler chez lui.
    D’autre part, il faut également réfléchir à l’espace.

    L’espace de travail : se ménager une place à la maison ?

    « Travailler se fait dans un laps de temps entre 08h et 23h ; à certains moments, il n’y aura personne autour de vous et à d’autres, il peut y avoir des nuisances sonores ».
    D’autres personnes du foyer peuvent être présentes, des voisins bruyants, ou d’autres nuisances peuvent apparaître alors même que l’enseignant décide d’enregistrer un podcast, par exemple.

    Professionnaliser son espace, cela signifie aussi de devoir réfléchir à la « décoration » de cet espace.

    « Dans une maison, on peut vouloir faire sécher du linge ; dans le cas d’une visioconférence, la vue sur des sous-vêtements qui sèchent ou un jean qui pendouille n’est pas appropriée », souligne Jean-Paul Moiraud avec une touche d’humour.

    Des détails qui font sourire en effet mais qui sont des situations de la vie de tous les jours auxquelles les enseignants peuvent être confrontés lorsqu’ils envisagent de travailler avec le numérique.

    « On est dans une professionnalisation par intermittence de son espace privé ».

    L’enseignant peut tout aussi décider de faire un cours « hors la classe » ; « être en ligne avec ses étudiants est un réel travail de l’enseignant. Or, l’enseignant est en dehors du service sur site ».
    Jean-Paul Moiraud tient à attirer notre attention sur le côté caduque des statuts du travail de l’enseignant qui ne prévoient pas le travail hors la classe si ce n’est la correction et la préparation des cours.

    Vers une mutation du statut du travail des enseignants avec le numérique ?

    D’après Jean-Paul Moiraud, cela semble inévitable mais cela doit venir d’une décision politique.
    « Si nous ne sommes pas capables de le faire, cela signifie que tout ce temps de travail est forcément un temps qui est non payé ; c’est un temps “gris“ ».

    Cette vision ne lui semble pas avant-gardiste « puisqu’aujourd’hui, le e-learning se développe et que la formation continue se fait à la maison ».

    Donc ce qui peut paraître comme la conquête ultime de la liberté, travailler chez soi, peut s’assimiler à une servitude volontaire.

    Le modèle doit-il tendre vers un travail au domicile ou peut-on envisager d’autres solutions ?
    C’est ce que nous verrons dans l’épisode 3.