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  • Lʼéducation au numérique

    Lʼéducation au numérique

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    Le vocabulaire du numérique

     

    Quels sont les mots essentiels à être enseignés à lʼélève dès la maternelle et la première année en même temps que la lecture et lʼécriture? Voici quelques références du vocabulaire de base à connaître par lʼécolier : Fiche 1, fiche 2, fiche 3, fiche 4

    Et la liste suivante est intéressante par son bilinguisme français/anglais.

    Puis, pour assurer la mémorisation et la compréhension de ce nouveau vocabulaire, les jeunes auteurs pourraient écrire dès la deuxième année, seuls ou conjointement de courts textes à partir de ces termes, par exemple : Quand je visite papa à son bureau il me montre son ordinateur, je tapote son clavier, . . . ou Maman est conceptrice de jeu vidéo, . . .

    Programmation et codage

     

    Je suis une vraie fille. Ma relation avec mes outils numériques est du même type que celle avec mon auto. Je conduis très bien, je connais le code de la route et sais lire une carte pour me rendre où je veux, sans GPS. Mais la mécanique, très peu pour moi.

    Face au numérique, plusieurs dʼentre nous, garçons inclus, sont «de vrais filles».

    Jʼai un «esprit MAC». Je suis une utilisatrice. Mon outil est facile, répond à mes besoins et ça me plaît ainsi. Le codage mʼennuie.

    Tout comme monsieur Benjamin Bayart, je crois par contre quʼen formation initiale il importe de proposer aux écoliers un avant goût de tous les domaines du savoir ce qui inclus une initiation aux particularités du numérique. Cʼest ainsi que lʼenfant découvre ses intérêts et ses forces.

    Le programme Scratch du MIT (gratuit) est une introduction ludique au codage.

    Je nʼapprends rien aux éducateurs en disant quʼil y a un âge pour chaque chose.

    Huit ans serait lʼâge idéal pour initier les élèves de manière ludique à la programmation et au codage.

    Des activités amusantes et de plus en plus complexe ainsi que les Fablab devraient être intégrés à la formation initiale de tous les écoliers, obligatoire à lʼélémentaire et comme cours optionnel au collège, peut-être.

    Logiciels de base que tous devraient savoir utiliser.

     

    À la lecture des débats, plusieurs intervenants préfèrent lʼusage de logiciels de type Open source par les écoles. Je nʼai pas de position personnelle sur cet aspect du débat. Je ne sais pas. Le site ici est une référence à consulter.

    Les élèves et leurs enseignants, devraient utiliser au minimum un logiciel de traitement de texte, de mise-en-page, et de là aller vers la création : Book Creator, logiciels de présentation comme Powerpoint, Keynote, Prezi, etc. ; logiciels de montage vidéo comme iMovie, Microsoft Windows Movie Maker, Cineterra pour Linux ou Adobe première, pour nʼen présenter que quelques uns. Et évidemment savoir utiliser efficacement un moteur de recherche.

    Cʼest par de tels logiciels que les paradigmes des compétences à développer par lʼéducation du 21e siècle se réaliseront : collaboration, communication, compétences liées aux technologies de lʼinformation et des communications (information literacy, ICT literacy, technological literacy), habiletés sociales et culturelles, citoyenneté, créativité, . . .

    Au niveau du lycée, lʼétudiant en formation professionnelle devrait recevoir une solide formation à lʼusage des logiciels courants de bureautique comme Microsoft Office 365, Photoshop ou autres utilisés couramment par les entreprises et qui correspondent à son choix de carrière.

    La politesse et la sécurité

     

    Plusieurs sites visent la formation des écoliers à la politesse et à la sécurité. Ce type de formation devrait être incluse aux enseignements des écoles dans le contexte de lʼéducation au numérique. Voici quelques exemples de sites qui proposent des activités aux enseignants : habilomedias.ca , cyberfute.telus.com ou cyberjulie.ca

    Le site « habilomedias » dans éducation-medias-101 présente de très courts vidéos qui proposent une réflexion à lʼécolier et des fiches pédagogiques à lʼenseignant. Entre autres « les médias ont des implications sociales et politiques », et « différentes personnes réagissent différemment à différentes constructions médiatiques » sont à voir.

    Et le Grand prix du jury EDUCNUM : Les aventures croustillantes du Prince Chip.

     

    Retrouvez prochainement Ninon Louise dans un nouvel épisode « L’éducation par le numérique ».

  • Concertation nationale pour le numérique éducatif : l’école, l’enseignant et l’écolier

    Concertation nationale pour le numérique éducatif : l’école, l’enseignant et l’écolier

    Les points de vue et les informations qu’il me plaît de partager résultent d’une vie d’interrogations sur l’éducation et l’apprentissage, d’observations et de réflexions. Je n’ai pas fait de recherches élaborées. Il existe, j’en suis persuadée, quantité de références tout aussi valables que celles indiqués dans mes textes.

    Mon domaine d’intérêt est la formation initiale des écoliers, cet âge qui suit la petite enfance et précède la puberté, c’est-à-dire les huit ans que forment l’élémentaire et les premières années du collège, particulièrement dans le domaine de la formation en science et technologie. Mes interventions traitent, sauf l’occasionnelle exception, de l’usage du numérique par les écoliers de ces niveaux scolaires.

    Ces réflexions sont loin d’être une panacée, elles ne présentent que quelques aspects du sujet. Plusieurs éléments du numérique m’échappent. Mon vocabulaire numérique est rudimentaire, mes connaissances de l’offre en logiciels limitées, et j’ignore tout des éventuels effets de l’omniprésence des ondes sur la santé, entre autres limites.

    Pour terminer cette introduction, je conseille à tous ceux qui se préoccupent de l’usage du numérique en milieu scolaire de consulter le blog de Michel Guillou : Culture numérique, Étonnants microcosme, et particulièrement le deuxième diaporama : « Des pratiques numériques des jeunes aux enjeux pour l’école d’aujourd’hui . . . et de demain » du billet Ma petite contribution à la concertation sur l’école numérique.

    Plusieurs semblent vouloir nier la réalité et aimeraient voir disparaître ce numérique dérangeant.

    Ouvrons grand les yeux. Marchons dans nos rues, utilisons nos transports en commun. Le numérique est là, partout autour de nous. L’école peut tourner la tête, fermer les yeux et rêver d’un autrefois qu’elle imagine mieux que nature. L’école peut aussi être réaliste et se demander comment gérer cette exigeante transition, le passage du passé, non pas au futur, mais du passé au présent.

    L’école

     

    J’ai hésité. Dois-je traiter de l’école au début ou à la fin de cette réflexion? Puis le choix m’est apparu évident, en pensant à Clair, au Centre d’apprentissage du Haut-Madawaska qui accueille les élèves de la maternelle à la 8e année. Cette petite école rurale, perdue en pleine campagne, reçoit chaque année une délégation internationale d’éducateurs. Clair au Nouveau Brunswick est un exemple « d’école autrement ».

    Clair est un exemple que la techno-pédagogie, c’est au niveau de l’école que ça se passe.

    Clair est devenu ce centre d’inspiration pédagogique grâce au dynamisme du directeur, à son esprit entrepreneurial, monsieur Roberto Gauvin.

    L’innovation et l’implication dans l’usage du numérique est la responsabilité de chaque école. C’est à leur communauté que la direction d’école et les enseignants doivent faire connaître leurs besoins, leurs ambitions. Nous sommes loin de l’époque où l’école était le centre de la culture en milieu rural. Le savoir est partout.

    Si en Afrique, il faut un village pour éduquer un enfant, dans nos sociétés complexes, il faut peut-être un village, un quartier pour créer une école.

    On entend ici et là que « la collaboration » est l’une des compétences fondamentale à développer chez nos écoliers. L’imitation est un des fondements de l’apprentissage. La collaboration entre les enseignants d’une école pour l’usage du numérique est un formidable exemple de collaboration pour les écoliers.

    Puis l’intervention de Mme le Recteur de Montpellier confirme que c’est le dynamisme local qui fera la révolution numérique…

    L’enseignante de sciences au primaire que je suis propose l’analogie suivante :

    Un plan d’eau ne gèle pas d’un bloc. Il y a solidification graduelle de l’eau, les cristaux de glace se regroupent et éventuellement tout le plan d’eau est gelé. Je crois que c’est ainsi que l’on doit concevoir l’appropriation du numérique par les écoles.

    La direction formera avec les enseignants d’une école un groupe d’éducateurs enthousiastes. Deux ans plus tard, on parlera dans la région de cette école différente, exceptionnelle. Les parents des établissements voisins demandent qu’on offre les mêmes avantages à leurs enfants. Peu à peu, le numérique s’installe partout. C’est au niveau local que se fera le passage vers ce nouveau modèle éducatif.

    L’enseignant

     

    Qui se souvient du contenu de ses cours de 6ème ?
    Mais tous gardons souvenir du maître borné qui n’a que réussi à nous faire détester la géographie ou la physique mais aussi du maître inspiré qui par sa sensibilité, son intelligence et son enthousiasme a touché notre esprit, éveillé notre intérêt.

    L’éducateur inspirant pour l’un sera d’un mortel ennui pour l’autre. Plus que par son savoir, c’est par sa personnalité qu’un éducateur réussira à « éduquer » et il n’y a pas de recette miracle. Ce qui n’est pas mal en soi, car ça donne la chance à chacun d’entre nous d’être inspirant.

    Éduquer demeure une relation humaine, malgré tout le e-learning.

    Briser l’isolement

    « Régis Forgione, qui a compris les vertus du partage, rêve d’« une salle des professeurs à l’échelle mondiale pour partager… coopérer , s’entraider ». Et bien, cher monsieur Forgione voici quelques sites qui répondent à votre rêve :

    Les « TIC en éducation » un groupe Facebook d’échange et de partage des ressources pour enseignants branchés.

    Tapez ChallengeU à partir du moteur de recherche Chrome de Google et vous n’avez qu’à vous inscrire pour devenir membre d’une communauté d’enseignants passionnés. C’est gratuit.

    Ces vidéos présentent des tutoriels sur Youtube :
    https://www.youtube.com/watch?v=eB9Vr2ymgT
    https://www.youtube.com/watch?v=LD7HYwAN4AE

    « Enfin, il faut rappeler qu’une bonne ressource est une ressource qui circule et qui, de cette manière, s’enrichit de sa mise en œuvre successive dans des situations d’apprentissage différentes. Ainsi, vouloir la stocker, comme le proposent certains sans doute parce qu’ils y trouvent du confort, est une erreur et vient en contradiction avec les valeurs du partage ou de la diffusion énoncées par ailleurs », culture numérique.

    ChallengeU répond à ce désir de partage. Pourquoi réinventer la roue?

    Parfois, un enseignant partage ses découvertes et d’autres, comme le site Edulogia.com de Sébastien Wart, tentent de mettre un peu d’ordre et offrir « des exemples inspirants pour aider à l’intégration des technologies en éducation ».

    Les Logiciels de gestion de classe

    Il existe plusieurs logiciels de gestion de classe où l’enseignant écrit les noms de ses élèves (et peut aussi y placer leurs photos), note leur présence en classe, les travaux qu’ils ont réalisés, leurs résultats, communique directement avec les parents par courriel, etc

    Outre ceux proposés par monsieur Bouthiette ci-dessus, l’Apps i Doceo, un carnet de notes fonctionnel et payant pour iPad disponible par App Store m’a été fortement recommandée par une enseignante heureuse utilisatrice.

    Google Classroom a ses heureux usagers inconditionnels…et plusieurs autres.

    Entrer les informations sur l’une ou l’autre de ces applications demande beaucoup de temps au début, parfois plusieurs heures. Cependant cet investissement rapporte à long terme car quantités de tâches de gestion de classe s’en trouvent facilitées.

    Lʼécolier : celui qui est au centre au processus éducatif.

     

    Mettre carte sur table

    Dès le début de lʼannée scolaire ou de lʼintroduction des outils numériques dans une classe, Pierre Gagnon, directeur de la formation chez ChallengeU et qui enseignait il y a quelques années une classe cinquième année du primaire très « branchée » insiste sur lʼimportance de mettre les élèves au fait de ce que lʼon attend dʼeux. Prendre le temps nécessaire et faire devant la classe une présentation magistrale, précise et détaillée du rôle et des responsabilités de lʼécolier.

    Selon leur âge, car il est bon de reprendre ce discours à chaque année scolaire, présenter les lois applicables à lʼusage du numérique incluant le respect de la propriété intellectuelle, présenter les lignes directrices et les politiques de la classe et de lʼécole dans ce domaine. Proposer un contrat dʼengagement qui sera signé par le parent et par lʼélève.

    Cinquante enseignants se sont confiés à Brigitte Léonard sur les avantages et difficultés liés à lʼusage des tablettes en classe, un compte-rendu à lire.

    La recherche d’équilibre

    Au-delà de la formation « au » et « par » le numérique, lʼéducation de base doit aussi contrebalancer le virtuel omniprésent dans le quotidien des écoliers.

    Lʼenfant ne joue plus avec les copains, il discute sur Facebook, Twitter, Instagram, . .. Il ne construit plus des châteaux de carton dans les terrains vagues, il joue sur iPod au chevalier qui attaque des ennemis virtuels ou des cochonnets voleurs dʼoeufs. Il ne pêche plus à la ligne, il pêche le thon dans les eaux virtuelles de son iPad.

    Lʼécole dʼaujourdʼhui doit donc favoriser lʼapprentissage concret, encourager lʼécolier à mettre « La main à la pâte ». Lʼétude des sciences et des technologies favorise particulièrement ce type dʼapprentissage qui stimule la réflexion de lʼécolier et éveille son esprit critique.

    Lʼattachement à sa terre devrait être favorisée, les sorties éducatives dans le quartier pour apprendre que Réaumur, Anatole France ou Louis Aragon ne sont pas uniquement des stations de métro, lʼagriculture urbaine, la cuisine et la couture, le dessin et la calligraphie, la culture, lʼarchitecture et la flore locales sont autant dʼapprentissages à remettre en valeur. . .

    Le pas en avant que force le numérique doit être égalisé par un pas en arrière, le « fait numérique » équilibré par le « fait main », lʼaccès à « tous les savoirs » par lʼinitiation aux démarches qui ont mené à ces savoirs : lʼévolution de la pensée scientifique, lʼévolution de la pensée littéraire, les grands explorateurs, les cultures primitives, . . .

    Il est bon ton de rappeler aux écoliers leurs besoins essentiels : de lʼair, de lʼeau, de la nourriture, un lieu où se reposer, des vêtements pour se protéger des éléments et puis quelques « réelles » personnes agréables avec lesquelles on peut devenir ami.

     

    Retrouvez Ninon Louise dans un nouvel épisode « L’éducation au numérique ».

  • Le numérique en questions : une perspective anglaise par Eddie Playfair, chef d’établissement

    Le numérique en questions : une perspective anglaise par Eddie Playfair, chef d’établissement

    Bus in London

    Par Principal of Newham Sixth Form College (NewVIc) East London

    Nous ne sommes qu’au début d’une transformation de la communication et de la connectivité humaine. Les possibilités du partage et de la démocratisation des savoirs sont immenses. Pour comprendre l’effet de cette transformation dans le cadre de l’éducation il faut d’abord comprendre son effet social et global.

    Nous avons vécu d’autres révolutions de la communication, avec l’écrit, l’imprimerie et l’audiovisuel, et nous avons certains repères pour comprendre les défis. Par exemple, au début de la révolution de la langue écrite, Socrate avait prévenu que l’écrit était inflexible par rapport à l’oral, qu’il détruirait la mémoire et que nous perdrions notre maitrise de la langue.

    Ce genre d’inquiétude a été réitéré à chaque révolution de la communication et à chaque fois,

    on peut constater que les nouvelles technologies élargissent l’accès aux connaissances et approfondissent les interactions humaines et que les anciennes technologies ne se perdent pas mais trouvent de nouveaux rôles.

    Plusieurs d’entre nous ont vécu l’époque de l’introduction des premiers ordinateurs dans l’éducation. Il faut rappeler que, confronté à ces nouveaux outils, on s’est demandé à quoi ils pourraient bien servir en classe.

    Maintenant, nous sommes inquiets que nos étudiants ne puissent réclamer que le divertissement et la simplicité de leur lecture en ligne. Pourtant il est bien possible de créer des matériaux qui encouragent un effort de concentration, un apprentissage en profondeur, la collaboration et la créativité en commun.

    Ces matériaux ne sont pas toujours d’origine pédagogique. J’observe, par exemple, la popularité du site Wattpad qui permet aux jeunes abonnés de partager leur esquisses et leurs avant-projets de roman, de critiquer et de répondre aux critiques et de trouver un public global qui apprécie leurs essais.

    Une perspective anglaise

    Il faut d’abord préciser qu’en Angleterre nous n’avons pas de système national. Chaque établissement existe comme une entreprise dans un marché plus ou moins compétitif et nous sommes surtout jugés sur les résultats de nos étudiants.

    Newham est un quartier défavorisé qui a bénéficié d’immenses investissements infrastructurels, une régénération commerciale depuis les Jeux Olympiques de 2012, le centre commercial de Westfield à Stratford City, les Royal Docks ou se trouvent l’aéroport de London City et une nouvelle ligne Crossrail de transit urbain. Tout cela donne l’impression que le centre de Londres se déplace vers l’Est, donc vers nous. Malgré tout, c’est toujours un quartier économiquement défavorisé.

    Newham est une des 32 communes du grand Londres avec 270,000 habitants, un quartier d’immigration dont 70% de la population sont de minorités ethniques. Une population jeune, diverse, en croissance, riche en ressources culturelles et intellectuelles: c’est une des 3 communes les plus pauvres de Londres qui sont l’East End de la capitale,

    Il y a 14 collèges (11-16 et 11-18 ans), 4 lycées et 2 universités. Le nombre d’établissements concurrents pour les classes de 1ere et de terminale (en lycée ou en collège-lycée) est en croissance : nous étions 3 à Newham en 2008, en 2014 nous sommes 7. La réussite scolaire à 16 ans est en hausse et la participation dans l’éducation des jeunes de 16-18 ans est en excès de 90%.

    NewVIc est un lycée polyvalent général et professionnel de plus de 2,600 étudiants de 16-19 ans, le plus populeux de Londres. Nous recevons un budget de l’état d’environ £15 million qui nous est versé entièrement en fonction du nombre d’étudiants. La gestion de ce budget dépend entièrement du chef d’établissement et de son conseil d’administration.

    On trouve à NewVIc une mixité ethnique, culturelle et linguistique extraordinaire qui rassemble des jeunes d’origine africaine, bangladeshi, pakistanaise, indienne, antillaise, chinoise, européenne et bien plus d’autres avec plus de 80 langues parlées, y compris le Français.

    Tous nos étudiants bénéficient d’un enrichissement culturel et sportif et d’un encadrement personnalisé. Un Sports Academy spécialiste en cricket, basketball et coaching, un partenariat et colocation avec le Newham Academy of Music, un conservatoire de jeunes pour toute la commune, un partenariat avec le centre culturel de Stratford Circus qui attire un public de plus de 20,000 par an: théâtre, musique, danse, medias, colloques littéraires – animation culturelle de la commune

    La plus grande proportion de nos étudiants suivent des programmes Advanced levels : 15-21h par semaine pour 2 ans d’éducation générale avec 3 ou 4 sujets sélectionnés parmi plus de 40 options. Ils sont au niveau du Bac et sont une préparation pour les programmes universitaires pour quasiment tous les étudiants.

    Ils suivent aussi les Advanced vocational programmes: 15h-21h / semaine. 2 ans d’éducation professionnelle ou technique. C’est une préparation pour la formation professionnelle et l’emploi et 85% progressent vers l’université.

    Une minorité de nos étudiants suivent des Intermediate programmes : 17h / semaine : 1 an d’éducation générale préprofessionnelle qui prépare les classes Advanced (donc 3 ans en tout) ou les Foundation programmes : réintégration, compétences et savoirs de base et préparation aux études du niveau “intermediate” (donc possibilité de rester 4 ans au lycée).

    Nos candidats à l’équivalent du Bac réussissent en grande proportion : 96% de succès global (A levels), 100% de réussite pour un grand nombre de sujets et plus de 200 de nos étudiants de terminale dépassent la moyenne nationale. 767 étudiants de terminale ont progressé en faculté en 2013 dont 130 aux universités les plus cotées.

    Notre projet d’établissement est de « créer une communauté réussie d’apprentissage .» Pour le numérique, nous voulons que nos enseignants et étudiants utilisent l’informatique pour l’apprentissage : d’une façon effective, créative et confiante.

    La politique d’établissement pour l’informatique fait partie d’une politique pédagogique et administrative qui propose la création d’un environnement riche, accessible et stimulant en ligne. C’est un élément clé de l’apprentissage.

    L’autonomie de l’établissement nous permet de choisir comment investir nos ressources – humaines et technologiques.

    Nous bénéficions du Wi-fi et somme équipés pour le  BYOD (bring your own device) et le vidéo streaming partout.

    Les chiffres de participation en ligne sont en hausse, en Mars 2014 notre espace numérique de travail (iVIc) qui intègre Moodle, Mahara et Planet e-stream, a enregistré plus de 48,000 vues étudiantes par mois pendant l’année scolaire 2013/14.

    Le système Anglais est très différent, nous avons une autonomie quasiment total , en revanche il nous faut être très performants. Nos résultats sont très publics : ils sont en ligne et le public, les responsables politiques et les médias comparent constamment les établissements.

    Plus de questions que de réponses

    En parlant du numérique et de l’éducation, je pense qu’il faut que notre point de départ soit absolument l’apprentissage et la pédagogie plutôt que la technologie ou les outils particuliers. Il faut surtout se demander « pourquoi ? » avant de se demander « comment ? »

    Je veux poser quelques questions qui me semblent importantes et proposer quelques tentatives de réponse :

    Tout d’abord : pourquoi éduquer ?
    L’éducation est un projet à la fois personnel et social. Un projet qui doit mener à l’épanouissement de l’individu et de sa communauté. Si nous voulons une société démocratique et plurielle qui peut résoudre les défis globaux qui nous confrontent, il nous faudra créer un accès démocratique et pluriel aux connaissances qui permettent aux jeunes de comprendre la culture et l’histoire humaine, de participer au progrès social et connaitre le plaisir personnel d’apprendre.

    Nous avons de nouveaux outils mais le rôle de l’éducation a-t-il vraiment changé ?

    Et pourquoi l’école ? Quel est le rôle de ce lieu que nous connaissons bien mais qui devra certainement changer ? Prison ou fenêtre sur le monde ? Espace d’évasion ou place du village ? Usine ou lieu de débat philosophique ? Centre de formation sociale ou centre de culture et de connaissance ? Les unités de la classe sont peut-être éclatées mais je suis convaincu que l’école restera un lieu essentiel de la construction sociale.

    Et le rôle de l’enseignant ? Il ne sera pas simplement un guide ou un conseiller, mais restera certainement un agent essentiel de la transmission culturelle, de l’interprétation et de l’évaluation des savoirs, du débat et de la créativité.

    De quelles compétences et de quelles connaissances les jeunes auront-ils le plus besoin ?

    Je ne suis pas convaincu qu’il nous faut des compétences différentes pour le 21eme siècle. Sinon des compétences nouvelles, certainement certaines compétences améliorées : le triage, la sélection, la lecture, l’évaluation et l’analyse de l’information.

    Quel rapport entre l’élargissement et l’approfondissement – tous deux essentiels dans l’éducation ? Quel rapport entre le canon ; les connaissances spécialistes et le pluridisciplinaire ; la recherche et l’exploration personnelle ?

    Tout en se demandant ce qu’il faudra changer il faut aussi bien se demander ce qu’il faudra ne pas changer.

    En conclusion…

    Hannah Arendt a dit:

    L’éducation est le moment où nous décidons si nous aimons le monde assez pour en être responsables.”

    En tant qu’éducateurs il nous faut accepter que nous sommes responsables. Si nous aimons le monde et que nous voulons sa continuité, sa survie et son progrès nous devons avant tout présenter et interpréter ce monde pour nos étudiants d’une façon éducative qui leur permettra de changer les choses pour le mieux. Et finalement il n’y a rien de plus important.

     Crédit Photo : Bus in London © rabbit75_fot

  • Internet à l’école, lancez-vous !

    Internet à l’école, lancez-vous !

    A travers des astuces et des exemples concrets d’activités, cet ouvrage, sur un ton complice et déculpabilisant, fait le lien entre la réalité du terrain et les bénéfices à enseigner connecté. Il démontre aux enseignants qu’ils possèdent bien souvent assez de connaissances sur le web et de matériel pour relever maintenant le défi du numérique ! Et ce, dans une pratique quotidienne, naturelle et indissociable de leur enseignement.

    Le premier chapitre permet aux enseignants d’y voir clair sur leurs envies et affinités avec le web (notamment grâce à un test psycho) mais aussi sur leurs possibilités de formation et le matériel.

    Les autres parties détaillent des usages possibles (réseaux sociaux, blogs, espaces numériques de travail (ENT), vidéos) tout en explicitant les activités proposées et en guidant les enseignants pour s’y mettre. Les compétences mises en œuvre et les intérêts de ces pratiques numériques y sont analysés : faire des élèves des internautes responsables, améliorer leurs compétences à l’écrit, motiver leurs apprentissages…

    Des encadrés pratiques, des fiches de préparation ainsi que des documents types apportent des réponses précises aux questions des enseignants concernant les aspects administratifs, légaux et techniques du web en classe (droit à l’image, charte d’utilisation des réseaux sociaux, demande d’équipement …). Et aussi : un glossaire et une sitographie qui permettent aux plus débutants de se lancer !

    Des interviews d’enseignants ponctuent le guide d’expériences inspirantes.

    Véritable mode d’emploi d’Internet à l’école et plaidoyer pour un usage rationnel des nouvelles technologies en classe, cet ouvrage concret et ludique s’adresse autant aux professeurs des écoles peu familiers du web qu’aux utilisateurs déjà convaincus.

    Au sujet des Auteurs :

    Katrin Acou-Bouaziz, journaliste spécialisée sur la famille a publié plusieurs guides pratiques (notamment aux éditions First et Fleurus).

    Alexandre Acou, professeur des écoles, est initiateur de twittclasses à Paris. Défenseur du numérique à l’école, formateur au CLEMI, il a participé à des conférences sur l’utilisation du numérique à l’école.

    En vente sur : editions-retz.com – parution 22 Janvier 2015

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  • Retour sur les Assises de la Formation et de l’Education Numérique de l’AFINEF

    Retour sur les Assises de la Formation et de l’Education Numérique de l’AFINEF

    [callout]Une journée très particulière aujourd’hui au sein de l’AFINEF[/callout]

    AssisesAfinef2_091014

    L’AFINEF est une association regroupant un consortium d’acteurs de l’éducation, entreprises ayant investi ou investissant encore grandement, dans le numérique éducatif ! Pour la 2ème année consécutive, ces assises vont jouer le rôle de fil directeur des décisions à prendre pour l’année à venir avec, en ligne de mire, la rentrée 2015.

    Une date « deadline » qui s’impose au regard des attentes sans cesse remises à plat par des changements permanents au sein du gouvernement sur l’ensemble de ces derniers mois ; une actualité politique qui vient perturber les dispositions prises initialement et qui oblige à réévaluer sans relâche les impératifs.

    Initialement, l’AFINEF s’est fixée :

    Structurer la filière numérique

    Échanges / Rencontres et Partenariats

    Développement international

    Être performant ensemble ; Multiplication par 10 de la masse salariale d’ici 2020

    Mise en place de commissions d’études

    ENT, Smartphones et tablettes, Formation professionnelle…

    Le contexte politique semble favorable (plan e-edu) , mettant les entreprises françaises dans les starting-blocks, dans l’attente des décisions politiques.
    En résumé, il apparaît qu’au regard des investissements internationaux, l’ambition française est grande, mais on avance beaucoup trop lentement.

    4 axes prioritaires pour 2014

    AssisesAfinef_0910141. Développer les marchés des ressources numériques pour l’enseignement (RNE)
    2. Déployer des équipements adaptés dans les établissement scolaires
    3. Financement de la filière e-education
    4. Accompagner le développement international de la filière

    Il apparaît très clairement qu’une angoisse naissante se développe face à la montée en puissance de mastodontes comme Google ou la Khan Academy, mettant l’économie numérique nationale sous pression, dans l’attente de décisions politiques fermes et conséquentes pour lancer l’ensemble des actions prévues et y rentabiliser les investissements consentis.

    Pour Déborah ELALOUF (Tralalere, co-auteur du rapport qui a conduit à la rédaction du plan e-education), « le numérique à l’école est une révolution éducative qu’il ne faut pas rater« . Pour Hervé BORREDON, « il y a urgence à considérer le caractère insupportable de la précarité de la situation actuelle« . La première urgence est la stabilisation du marché numérique, avant la rentré 2015, car une des échéances sera en 2016 avec la publication des nouveaux programmes, ciblant au passage le 1er degré encore trop peu pris en compte et nécessairement à considérer afin d’éviter les décalages.

    Lors de cette journée, la référence à l’élève et à l’enseignant, autre que consommateur de numérique n’a été que très peu, voire pas du tout présente. Tout y est virtuel et prospectif. Fortement hypothétique parfois. On imagine que…

    Par exemple avec Cap-Digital, en classe, l’élève avec son smartphone accède très rapidement à un contenu plus performant que celui de l’enseignant.

    C’est nier la bataille qui se livre dans les établissements scolaires autour de l’intrusion des outils personnels dans un cours. Un débat dans lequel se sont engagés des politiques d’équipements dont la plus-value numérique se borne à développer en parallèle des solutions logicielles visant à rassurer les adultes, parents et enseignants, par leur capacité à vouloir tout gérer et au final à empêcher l’ouverture culturelle prônée ailleurs.

    Au final, on constate une prise de conscience politique de manière globale depuis 18 mois.

    Les recommandations faites par l’AFINEF ont été plus ou moins suivies. Le format des ressources pédagogiques change. Le déploiement des équipements, matériel et environnement, est à soutenir.
    Il faut trouver des financements et on a vu aujourd’hui que différentes natures de ressources sont disponibles. Le déploiement à l’international de la filière est un sujet important qui semble être à la portée de l’industrie française et qui, dans certains territoires, demeure inaccessible à des influences étrangères du fait de la spécificité de  l’organisation de l’éducation « à la française ».

    Un système éducatif qui a une très bonne image qui nous permettra de rattraper le retard constaté aujourd’hui. Il manque les finances et une clarté dans les décisions politiques, vecteur d’un manque de sérénité sur le marché intérieur.

    Des points communs entre la e-education et la e-formation.

    Le e-learning évolue ainsi que son cadre institutionnel. Les usages du numérique sur le terrain sont nombreux. Peut-être pas forcément structurés, mais présents. Dans la e-formation, on n’en est plus à compter les heures, mais plutôt à voir la rentabilité de la formation. De vraies capacités de formation en France, et des capacités intellectuelles importantes permettant un meilleur niveau global des mains d’œuvre.

    Se pose la question des compétences disponibles immédiatement en cas d’explosion du marché ?

    Plus d’infos :
    Retrouvez les 25 propositions principales sur www.afinef.net

  • Territoires connectés : enjeux et perspectives pour l’éducation et la culture

    Territoires connectés : enjeux et perspectives pour l’éducation et la culture

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    Campus européen d’été

    Le C2E est une rencontre originale d’une semaine qui associe 200 à 300 professionnels de la eEducation issus d’entreprises, d’établissements publics et de collectivités territoriales ; chercheurs et étudiants français et étrangers pour explorer ensemble une problématique d’actualité relative aux usages éducatifs des technologies numériques.

    L’édition 2014 aura lieu du 15 au 19 septembre 2014 et portera sur les enjeux et perspectives ouvertes par le déploiement du très haut débit (THD) pour l’éducation et la culture.

    Au-delà des infrastructures, c’est une profonde modification des usages qui s’annonce, en particulier dans les domaines de la eEducation et de la eCulture. La disponibilité permanente d’équipements connectés à très haut débit transforme les comportements des citoyens. Un nouveau rapport à l’information, à la connaissance et à la culture s’instaure et invite au renouvellement des politiques en matière d’éducation et de formation.

    Les services et ressources déjà disponibles ne répondent qu’imparfaitement à ces nouvelles attentes ce qui appelle la conception d’une nouvelle génération d’applications au service de besoins qu’il convient de bien appréhender et de qualifier. Pour ce faire, le territoire, quel qu’en soit le périmètre (commune, département, région … ) s’impose comme la nouvelle échelle de réflexion et d’action.

    L’objectif est de dresser un état de la question aussi complet que possible pour accompagner les projets de chacun, de la recherche la plus fondamentale aux réalisations de terrain les plus concrètes dans une logique d’innovation au service des besoins citoyens et du développement territorial.

    Plus d’infos :
    Programme et informations sur le site http://www.c2e-poitiers.com

    Les Partenaires
    – CANOPE
    – CNAM
    – Commission Européenne
    – Espace Mendes France
    – Euromime (consortium des 7 universités)
    – Grand Poitiers
    – Pôle Image Magelis
    – Région Poitou-Charentes
    – SPN
    – Université de la Rochelle

  • Les NetJournées et le « nouveau » ITOP

    Les NetJournées et le « nouveau » ITOP


    Les NetJournées se transforment aujourd’hui en Forum National du numérique éducatif  « puisqu’on se rend compte que les ENT ne constituent pas un simple outil mais s’entendent au sens large au sein du numérique éducatif », explique Hervé Borredon, PDG d’ITOP.

    Après avoir fêté ses 10 ans l’an dernier, ITOP a franchi un pallier, notamment en ayant remporté plusieurs appels d’offre d’importance sur ces derniers mois : la Région Auvergne et ses quatre départements, la Région Alsace et ses départements ce qui monte à quatre, le nombre de régions ayant choisi ITOP comme solution d’ENT pour les lycées, une vingtaine de départements pour les solutions ENT en collège soit une dizaine d’académies.

    En 10 ans, c’est une nouvelle organisation structurelle de la société qui s’est mise en place avec aujourd’hui 70 salariés à son bord et un nouveau comité de direction, de nouveaux locaux, l’extension de l’agence Lorraine et la création d’une agence en Rhône-Alpes.

    « Enfin, plus symboliquement, un nouveau logo accompagne cette nouvelle ère », conclut Hervé Borredon

    Retrouvez les principaux intervenants institutionnels et témoignages d’usages sur notre chaine web : http://www.ludovia.com/plateaux-TV/

    Toutes les interviews réalisées sur les NetJournées sont à voir sur notre page plateau TV ici

  • L’ardoise numérique BIC fait son entrée en maternelle, dès la petite section

    L’ardoise numérique BIC fait son entrée en maternelle, dès la petite section

     

    Du numérique en maternelle ? Initiative du projet d’ardoises numériques.

    La rectrice de l’académie de Nancy-Metz est à l’initiative du projet d’implantation des ardoises BIC à l’école maternelle de Dompaire. Il y a, dans ce choix, une volonté d’expérimenter les technologies de type nomades, comme les tablettes ou les ardoises numériques, dans les petites classes.

    « Madame le recteur est persuadée, comme moi, que beaucoup de choses peuvent se mettre en place dès la maternelle ; elle a donc initié ce projet qu’on appelle maternelle connectée », explique Pascale Bolsius, inspectrice de circonscription, en charge de la mission TICE sur le département vosgien.

    L’école de Dompaire a été choisie comme « maternelle connectée » ; d’une part pour les qualités pédagogiques de ses enseignants et d’autre part, de par l’engouement de ces derniers pour les pratiques numériques et la variété d’usages qui y est associée ; usages qui ont d’ailleurs été possibles grâce à l’investissement de la commune dans des matériels variés comme les TNI ou encore les ordinateurs portables, porté par un Maire bien au fait des enjeux du numérique à l’école.

    Comme le précise Pascale Bolsius, « il était indispensable que le projet puisse s’implanter au sein d’une équipe investie, créative et qui mutualise ses pratiques » et elle tient à ajouter que

    « ce n’est pas le numérique qui va faire de bons enseignants mais bien au départ, l’existence de bonnes pratiques pédagogiques dont le numérique va s’avérer un support ».

    Le numérique en maternelle, c’est possible ! Exemple avec les ardoises BIC.

    BIC_maternelles2Ces ardoises sont-elles adaptées pour les classes de maternelle ?

    C’est la question qui s’est naturellement posée lors de la mise en place du projet.
    Aujourd’hui, à Dompaire, les trois sections de maternelle les utilisent.

    En petite section, Valérie Eisen nous explique le type d’activités qu’elle a mises en place. Aujourd’hui, elle propose aux enfants un travail de langage sur l’ardoise après avoir réalisé déjà plusieurs séquences de cours sur un thème choisi : le jardinage.

    Autour de cette thématique du jardinage, elle a réalisé des travaux pratiques au cours desquels elle a pris des photos ; sur la séance d’après, elle a vidéo-projeté les photos aux enfants et leur a demandé d’expliquer ce qu’ils voyaient à l’écran, étape par étape ; en parallèle, la maîtresse a écrit ce que lui dictaient les élèves puis s’est enregistrée à l’aide du micro interne de son ordinateur de manière à créer des séquences sonores.

    Ces ressources, audio et images, lui ont ensuite permis de créer un document de travail sur les ardoises : chaque enfant devait replacer, dans l’ordre, en se servant du stylet, la photo et l’enregistrement sonore qui lui était associé (une consigne sonore qu’ils peuvent écouter à l’aide de leur casque individuel relié à l’ardoise).

    Dans cet exemple, Valérie précise que « l’ardoise numérique n’est qu’un prolongement de ses pratiques pédagogiques ».

    Par contre, elle voit un avantage certain à utiliser les ardoises numériques dans ce type d’exercices : la plus-value d’un vrai travail en autonomie.

    Avec les ardoises numériques, facilité du travail en autonomie.

    BIC_Maternelles3Valérie laisse chaque enfant effectuer le travail à son rythme et c’est ce qu’elle trouve particulièrement intéressant : la différenciation est possible et surtout plus aisée à mettre en pratique.

    Rebecca Roy, la maîtresse de Grande Section, quant à elle, insiste sur la notion de différenciation pour des élèves en difficulté. Pour elle, l’ardoise numérique leur évite d’être « stigmatisés » au sein de la classe.

    « En classe, lorsque je donne à un élève un exercice différent des autres, cela se voit et il doit supporter le regard de ses camarades ; alors que sur l’ardoise, chaque élève se concentre sur son travail et ne voit pas ce que son voisin a sur la sienne ».

    L’enfant en difficulté va moins ressentir la sensation d’être mis à l’écart du groupe classe et ce mode de fonctionnement convient très bien à Rebecca.

    Valérie rappelle qu’un des objectifs de la petite section est d’arriver à ce que les enfants deviennent des élèves et donc acquièrent de l’autonomie. La composante sonore qui est disponible sur l’ardoise BIC, depuis la mise en place de la version 2, est essentielle pour les petites classes et aide à cette autonomie.

    La fonction « son » des ardoises BIC largement plébiscitée.

    « Comme nous avons des élèves non-lecteurs, le son émis dans leur casque, qu’ils peuvent gérer à leur rythme, permet une vraie autonomie », souligne Valérie.

    La composante sonore aide aussi les élèves à faire le rapprochement entre l’écrit et l’oral. « L’enfant qui entend une phrase écrite sur l’ardoise peut faire la correspondance et ainsi donner du sens au texte écrit en l’entendant dans son casque ; ce sont les préliminaires de l’entrée dans la lecture, même en petite section », poursuit Valérie.

    On parlerait déjà d’apprentissage de la lecture en petite section ?

    Pour répondre à cette interrogation, Valérie a plusieurs cordes à son arc et notamment l’argument que ce travail de correspondance oral-écrit va enrichir le vocabulaire de l’enfant qui aura ensuite plus d’aisance à entrer dans la lecture.

    Pour Rebecca, la fonction « son » des ardoises BIC est un moyen de varier les supports, notamment lorsqu’elle propose à ses élèves des exercices de phonologie qui demandent beaucoup de répétitions.

    « En phonologie, c’est tout un travail d’entraînement à l’oreille donc si je propose toujours les mêmes supports, les enfants se lassent, surtout ceux qui sont tout de suite en réussite et qui peuvent vite décrocher ».

    Un autre apprentissage qui est mis en œuvre dès la petite section est la prise en main du crayon. Pour exemple, Valérie trouve que le stylet fourni avec l’ardoise BIC n’est pas un simple crayon qui sert à écrire sur une tablette numérique ; à lui seul, il peut être un outil au service de l’apprentissage.

    Le stylet BIC, un outil au service des apprentissages

    BIC_maternelles4Cet argument avait pesé dans la balance lors de la décision de l’IEN de circonscription dans son choix d’école pour la mise en place des ardoises BIC.

    Elle avait alors pris appui sur l’utilisation du TNI dans les classes de maternelle de Dompaire, qui se faisait déjà avec un outil « stylet ».

    « Nous avions déjà constaté que les petits étaient assez habiles avec ce stylet et nous avons pensé que cela pourrait tout aussi bien fonctionné sur l’ardoise BIC », explique t-elle.

    D’après les enseignantes, le stylet fourni avec l’ardoise leur permet de travailler sur la position et la tenue du crayon, comme en témoigne notamment Valérie : « le stylet est bien pensé de manière ergonomique à savoir que le petit ergo blanc qui se situe au–dessus de la pointe permet aux enfants de situer leur doigt sur l’objet et d’avoir une bonne prise du crayon » et elle ajoute que les bonnes habitudes se prennent dès la petite section alors que les mauvaises habitudes sont difficiles à perdre par la suite.

    Faire entrer le numérique dans l’école et « éduquer » au numérique, dès les petites classes

    La finalité des ardoises BIC en école maternelle n’est pas un objectif de résultats.

    « Comme n’importe quel autre support, l’objectif est que les élèves manipulent les outils numériques pour les maîtriser et même les dominer de sorte que plus grand, ils sauront l’utiliser dans leur vie professionnelle et seront prêts », explique Pascale Bolsius.

    En ce sens, l’inspectrice souhaite initier les élèves à évoluer autour et avec les objets du quotidien et ne pas laisser l’école « en dehors ».

    Elle prône une démarche d’éducation au numérique, pour préparer ces enfants, dès le plus jeune âge, aux bons usages, « tout en mettant ces technologies au service des apprentissages », ajoute t-elle.

    Elle mentionne également la problématique de la fracture numérique qui existe toujours dans ce type de communes rurales comme celle de Dompaire, à population très hétérogène ; fournir des ardoises numériques à l’école permet à certains de se familiariser avec le numérique, pour des enfants dont les familles n’en sont pas dotées à la maison.

    L’école numérique, c’est aussi l’école de l’égalité des chances.

    Un argument qui est également repris par les enseignantes que nous avons interrogées.

    Enseignants et élèves de maternelle ont adopté les ardoises numériques

    Bien qu’accoutumées aux pratiques numériques grâce au TNI, aux Netbooks ou autres technologies qui ont été installés par la commune pour favoriser les usages, les enseignantes des trois sections de maternelle ont découvert les ardoises BIC.

    Une fois passé le temps de la prise en main et de l’appropriation, ce nouvel outil est désormais entré dans leurs pratiques de classe et ne requiert pas plus de temps de préparation de cours, comme le souligne Valérie :

    « C’est un nouveau matériel pour moi donc il y a la phase d’appropriation mais c’est vrai qu’une fois que je saurai manipuler ce matériel, ce ne sera pas plus long de préparer un travail sur les ardoises qu’un livret papier par exemple, aussi très chronophage ».

    La mobilité du chariot sur roulettes est aussi mise en avant puisque les ardoises sont utilisées par les trois enseignantes de l’école maternelle et que le chariot doit donc circuler entre les classes : très peu de perte de temps en manipulation.

    « La seule contrainte, si je peux m’exprimer ainsi, est de ne pas oublier de recharger l’ordinateur enseignant qui va avec le chariot ; sinon, c’est très facile : les ardoises, une fois rangées, se rechargent toutes seules et sont prêtes à utilisation », souligne Rebecca.

    Enfin, le chariot de six ardoises correspond bien aux pratiques des trois enseignantes pour un fonctionnement en ateliers ; des groupes souvent constitués de six élèves car, comme le précise Rébecca, « beaucoup de jeux de manipulation que nous utilisons sont destinés pour six personnes ». Le chariot de six ardoises, peu encombrant et mobile semble donc répondre aussi aux habitudes de travail en maternelle.

    Dans cette école, la dynamique était déjà présente et les notions d’échange et de partage entre enseignants existaient. L’arrivée des ardoises numériques dans ce contexte vient renforcer cette dynamique et offrir de nouveaux sujets de conversation à l’équipe ! Un constat dont se réjouit l’inspectrice de circonscription :

    « nous sommes aujourd’hui à un stade où elles souhaiteraient encore plus de possibilités sur les ardoises ; elles sont très demandeuses », conclut-elle.

     

  • Manutan Collectivités :  apporter une vision d’expert en numérique, adaptée à vos besoins

    Manutan Collectivités : apporter une vision d’expert en numérique, adaptée à vos besoins

    Pour reprendre brièvement l’historique de Camif Collectivités, il faut savoir qu’en 2009, Camif Collectivités a fait l’objet d’un rachat à la disparition du groupe CAMIF ; Manutan, une entreprise familiale, leader sur son marché en matériels industriels, a racheté l’entreprise à ce moment-là dans l’idée d’amorcer un développement dans le secteur des collectivités publiques. L’usage de la marque CAMIF étant limité à cinq années, le changement de nom s’est imposé.

    C’est ainsi que Camif Collectivités est devenu Manutan Collectivités.

    Néanmoins, « cela ne change ni les équipes, ni la stratégie, ni la volonté de Manutan de développer son savoir-faire auprès des collectivités », précise Frédéric Verrier, Directeur de la Business Unit Audiovisuel & Solutions Numériques.

    « Aujourd’hui, la force de Manutan Collectivités est d’avoir une vision globale des besoins des structures de type éducatives tant sur le plan audiovisuel que sur les solutions numériques et informatiques », souligne t-il.

    Une vision complète du marché et une technicité reconnue

    La force sur le terrain, ce sont aussi des commerciaux qui vont à la rencontre des collectivités pour détecter leurs besoins et des chefs de produit qui ont une connaissance très approfondie de chacun des domaines, que ce soit pour répondre aux besoins dans la classe, dans les centres de ressources, dans la communication à l’intérieur de l’établissement, comme l’affichage dynamique par exemple.

    Il est vrai qu’aujourd’hui, le facteur « prix » joue un rôle prépondérant dans les décisions des collectivités ; mais le facteur « temps » est aussi à prendre en compte : avec un seul interlocuteur qui gère plusieurs sujets, le technicien en charge des investissements dans les établissements, choisira volontiers la simplicité de dialogue et d’échanges, qui va lui faire gagner du temps.

    Penser les équipements de manière personnalisée et adaptée à l’établissement

    « Avant de proposer des solutions d’équipement, nous identifions, dans chaque coin de l’établissement, quelle peut être l’implication des solutions numériques », explique Frédéric Verrier.

    Le Directeur de l’unité Solutions Numériques tient à mettre l’accent sur les habitudes de travail de ses équipes ; Manutan Collectivités n’est pas seulement un fournisseur d’équipement mais joue bien un rôle de conseil en la matière.

    « Il est important de raisonner globalement dans un établissement pour entrer ensuite pôle par pôle puis dans le détail des applications qui vont être choisies », ajoute t-il.

    « Il faut bien réaliser qu’aujourd’hui, le produit pédagogique n’est pas uniquement fondé sur l’achat de matériels « secs », c’est véritablement la conception d’un ensemble global qui est au cœur de nos préoccupations ; c’est dans ce domaine que nous intervenons avec le management et la logistique que nous portons avec nos partenaires constructeurs, services et toute la partie ressources », ajoute Bertrand Chavanel, chef de produits micro-informatique.

    Une offre de produits numériques pour la classe toujours novateurs

    Permettre aux enseignants d’enrichir leurs cours en proposant des outils numériques, mais en gardant « les pieds sur terre ».

    Manutan Collectivités a pour ambition de proposer des matériels qui puissent être utilisées par les enseignants et qui leur facilitent le quotidien par une prise en main simple et aisée.

    Aujourd’hui, c’est une large gamme de produits qui s’offrent à eux dont parmi les nouveautés Manutan Collectivités : un matériel pour créer des vidéos élèves et enseignants et appliquer le principe de classe inversée, avec le logiciel Moviestorm qui permet de produire un contenu complètement interactif, de créer son avatar, d’aménager son intérieur avec un mobilier choisi etc.

    Des grands écrans de télévision tactiles, idéals pour un centre de documentation par exemple ; ou encore des tablettes tactiles très ergonomiques, résistantes aux chocs et disposant de toute la connectique nécessaire, à des tarifs très compétitifs.

    A l’heure où il est demandé aux enseignants d’être de plus en plus performants, Bertrand Chavanel constate qu’il n’est pas évident pour les enseignants de « transposer une démarche classique avec des outils classiques à une démarche utilisant les outils de demain ». C’est aussi pour cela que les équipements qu’ils introduisent dans les classes doivent prendre en compte cette considération.

    Manutan2_130514Pour exemple, avec l’outil de création vidéo Moviestorm ils répondent, d’après lui à cette problématique,  « puisque le film créé est très moderne par son côté virtuel en 3D et jeu de synthèse tout en apportant aussi le confort de l’habitude par l’utilisation d’un support vidéo ».

    La vocation de Manutan Collectivités est aussi de « dénicher » les bonnes techno partout dans le monde, pour pouvoir les proposer à ses clients. Et comme cela a été évoqué en début d’article, le but à termes est bien de fournir une solution globale et ne pas se limiter au stade des matériels.

    « Nous menons toujours une recherche en matériels associés à du service et aujourd’hui, nous tentons d’y associer les ressources », conclut Bertrand Chavanel.

    Plus d’infos : www.manutan-collectivites.fr