Étiquette : Ecole numérique

  • Vincent Peillon répond à l’avis du CESE sur l’avant-projet de loi pour l’école

    Vincent Peillon répond à l’avis du CESE sur l’avant-projet de loi pour l’école

    Sénat vincent peillon

    Après l’ouverture par Jean Paul Delevoye, Président du CESE (Conseil Economique social et environnemental) qui a déclaré que « Si l’école est vue comme un refus par nos enfants, alors l’école de la république a échoué », le rapporteur Xavier Nau, a pris la parole.

    Le CESE estime que les grands objectifs de l’avant-projet de loi correspondent à ce qu’il recommandait dans son avis sur « les inégalités à l’école » notamment la priorité au premier degré, la politique d’éducation prioritaire et la formation initiale des enseignants. Le CESE préconise d’affirmer le rôle des parents et de développer une véritable formation continue des enseignants, ainsi que la diffusion des innovations pédagogiques les plus performantes. Enfin, le CESE insiste sur l’implication des acteurs du système éducatif et l’importance d’une publication rapide de l’ensemble des textes réglementaires.

    Xavier Nau rappelle les très mauvais résultats de la France : 1 élève sur 6 éprouve des difficultés à l’école primaire ; 1 élève sur 5 éprouve des difficultés à l’écrit à la sortie du collège et 130 000 jeunes se retrouvent chaque année en échec scolaire sans diplôme alors même que l’insertion professionnelle exige de plus en plus un niveau minimal de formation.

    L’avis approuve la priorité sur le premier degré avec l’embauche de nouveaux personnels ; les 2/3 des efforts iront à ce niveau d’enseignement.
    c’est bien dans la classe que les choses devront changer pour que l’on puisse réussir. La formule « plus de maîtres que de classes »,  doit susciter un effort de formation et d’accompagnement. Il ne s’agit pas de prendre la même classe et d’y mettre deux maîtres mais bien de réformer la pédagogie. Sans oublier les liaisons entre l’école maternelle et l’école élémentaire ainsi qu’entre l’école primaire et le collège.

    Même si le CESE souscrit au fait que le numérique est en mesure d’améliorer la pédagogie, il émet quelques réserves quant à la place très importante donnée à celui-ci dans l’avant-projet de loi. 

    Si le numérique peut en effet faciliter la mise en œuvre d’une aide personnalisée pour les jeunes en difficultés, il ne doit en aucun cas se substituer à la relation entre l’enfant et l’adulte.
    Le CESE adhère au plan numérique qui doit être mis en oeuvre sur tout le territoire
    En comparaison aux efforts qui vont être fait pour le numérique, le CESE trouve que la place laissée au domaine artistique et culturel n’est pas très importante.

    Le CESE encourage tout à fait l’énergie qui va être déployée pour améliorer la formation initiale et continue des enseignants et approuve totalement la création des Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Enseignement-ESPE, sigle à mémoriser à l’avenir.
    La participation des parents à la réussite éducative, la « co-éducation » doit être une expression claire.

    Il conclut sur le fait que c’est un projet très ambitieux, aux contraintes multiples et pas seulement budgétaires. Mais c’est un projet indispensable puisqu’il s’agit de la réussite des jeunes de notre pays.

    Vincent Peillon intervient en suivant pour répondre à l’avis.

    Ce travail de refondation doit rassembler tous les français. Il y a des réformes de l’éducation dans d’autres pays qui donnent des résultats mais en France, nous ne sommes pas bons. Et en plus, nos résultats s’aggravent. Nous sommes entrain de devenir les derniers de la classe.

    C’est une loi d’orientation, pour donner un certain nombre d’impulsions. L’idée, il le rappelle, est de passer un nouveau contrat entre l’Ecole et la Nation.

    Il rappelle la priorité donnée au primaire- « nous mettons la priorité sur la primaire car il faut bien commencer par le commencement »-, car c’est là où se mettent en place les « bases ». La France consacre beaucoup moins au primaire qu’au secondaire par rapport aux autres pays de l’OCDE.

    « En ce qui concerne le numérique, nous voyons que c’est encore là, dans cette école primaire, que nous fournissons le moins d’efforts« .

    Il revient sur la suppression de la formation initiale en précisant que la réussite scolaire est souvent due à la rencontre d’un professeur et d’un élève à un moment donné.
    Les ESPE sont l’instrument majeur de la réforme.

    Au sujet du numérique, il rappelle les ambitions affichées dans le projet de loi qui ont toutes leur importance :  le raccordement des zones rurales en très haut débit (150 millions d’euros), la création d’une filière française du logiciel pédagogique (Louis gallois a promis 10 millions d’euros dans un contrat d’avenir), l’organisation de la maintenance avec les collectivités locales (qui ne seront plus considérées comme des « carnets de chèque ») , les aides accordées aux petites communes pour faire leurs achats, la mission des ESPE également en matière de numérique, un grand service public du numérique pour servir toute la communauté éducative (enseignants, chefs d’établissement, parents, élèves,…).

    « La tâche que nous avons entreprise ne sera pas d’un instant, elle ne sera pas d’un homme ni d’un gouvernement, elle est d’une nation toute entière ».
    Il met la concertation en premier plan pour la réussite de ce projet.
    Il affirme qu’il n’y a pas de « désamour » entre les français et leurs professeurs.
    C’est une action publique de long terme.

  • Le numérique à l’école, un virage vu par trois niveaux de collectivités

    Que va t-il se passer demain dans nos écoles, sommes-nous à un virage ?

    Les collectivités aimeraient avoir une vision plus claire sur ce qu’ils investissent et d’un autre côté, les acteurs de l’éducation nationale aimeraient être formés. Ces représentants des collectivités nous donnent leur état des lieux en matière d’e-éducation et surtout leur ressenti de ce qui devrait être fait pour que le numérique dans les écoles, collèges et lycées fonctionne mieux.

    Anne-Marie Cocula annonce que la région Aquitaine s’est lancée dans l’ENT avec le souci de faire participer tous les établissements et les amener progressivement à prendre ce virage.  D’après elle, la réussite dépend fortement du consentement des enseignants pour faire accepter et faire fonctionner l’ENT.
    L’idée des expérimentations est à retenir, « il ne faut pas non plus vouloir tout faire d’un coup ». Sur 154 EPLE que compte la région Aquitaine, pour l’instant 13 d’entre eux (dont 2 lycées agricoles), sont en phase d’expérimentation de « Léa », nom de l’ENT aquitain.

    Du côté de la Gironde, les services chargés du numérique ont constaté que dans les collèges, les connexions sont encore aléatoires, les débits insuffisants et les identifications imprécises. « Nous menons donc, avec le rectorat, un audit sur les 103 collèges pour les problématiques des réseaux internes », souligne Sylvie Loiseau.
    Elle ajoute que la clarté de la gouvernance doit être de mise. « Nous ne pouvons plus être sur des politiques de silos, qui ne sont pas articulées. Du fait des contraintes budgétaires, chaque euro dépensé doit l’être de manière la plus judicieuse ».

    Elle prend l’exemple du plan DUNE pour lequel un accord devait être signé avec l’ADF et l’ARF ; cela n’a jamais été fait ; « nous n’étions pas dans l’articulation ».

    Anne-Marie Cocula ajoute que les collectivités n’ont jamais cessé de vouloir collaborer avec l’Etat. Quand l’Etat décide de fermer une formation alors que la Région a investi pour équiper des salles destinées à cette formation, la collectivité ne peut rien contester et l’argent a été dépensé pour rien. C’est de cette concertation en amont dont il est question.

    Bernard Cuartero, Maire de Cambes, nous raconte comment il a découvert le numérique à l’école. Dans son village, il a équipé son école en classes mobiles puis en TNI, en accord avec l’éducation nationale et surtout avec les enseignants. Il avoue avoir eu la chance d’être confronté à un directeur d’école et une équipe motivés par cette idée. « Ma démarche était en faveur de l’Ecole de la République ». « Je n’arrive pas en « César » pour imposer mes choix, je discute avec les enseignants car c’est eux qui vivent dans l’école ».

    Les problématiques sont très différentes pour un département, une région, ou une petite commune de 1400 habitants comme celle de Cambes. Néanmoins, tous sont unanimes : ils ne souhaitent plus investir sans avoir la certitude que les outils soient utilisés.

    Une gouvernance est aussi à trouver au niveau d’un territoire : pourquoi ne pas prévoir des choix partagés de l’école maternelle au lycée ? La cohérence ne serait-elle pas dans la continuité ?

  • Vincent Peillon : une stratégie globale pour le numérique à l’école

    Vincent Peillon s’est tout d’abord réjoui de pouvoir réunir l’ensemble de la communauté éducative autour de ce projet. La priorité est l’Education, et « il est difficile dans ce pays de parler d’école », a t-il souligné lors de l’émission le «sept-neuf» de France Inter ce matin. Il a rappelé l’évaluation très dure de l’Ecole française il y a quelques jours encore par l’annonce des résultats sur les difficultés des enfants en lecture et la régression de la France pour les apprentissages fondamentaux.

    « J’ai la chance de conduire une action qui me semble fondamentale et dont on a voulu qu’elle soit la première pour notre pays et qui concerne l’ensemble de nos enfants » a t-il ajouté sur France Inter.
    « Plutôt que de commenter ce qui ne va pas, il faudrait mieux se mobiliser pour réussir».

    Le numérique modifie profondément notre relation au savoir et notre relation à la connaissance. C’est pourquoi le numérique interroge la place et le rôle de l’institution scolaire. « Je veux ouvrir une discussion sur le métier d’enseignant », a t-il déclaré.

    Il annonçait ce matin au budget de 2013, 10 millions d’euros prévus pour le numérique à l’Ecole, dans le cadre d’une stratégie globale.

    Globale, car elle va appréhender le numérique dans toutes ces actions : de l’équipement, du raccordement à la maintenance, aux contenus, et à la formation des acteurs. Globale aussi, car elle est à destination de tous les membres de la communauté éducative.

    Rural et premier degré en ligne de mire
    Elle prévoit notamment le raccordement en très haut débit des écoles rurales. Il rappelle les objectifs du plan ENR ; une réussite à ses yeux, car « il faut commencer par le commencement ». Beaucoup d’enseignants innovants travaillent dans le rural et offre, avec le numérique, une ouverture au monde à des zones reculées.

    Collaboration plus étroite et coordination avec les collectivités locales
    Une clarification des compétences en ce qui concerne la maintenance des équipements va être engagée avec les collectivités locales ; rappelant que le bon fonctionnement des matériels reste souvent une des causes de la réticence des enseignants à utiliser le numérique.

    Priorité aux usages, créer des ressources
    Mais la grande priorité de ce plan repose sur les usages du numérique. Il explique le retard de la France par le fait d’avoir oublié la production de contenus pédagogiques numériques ; alors même que les collectivités ont souvent beaucoup investi dans les matériels, rappelle Vincent Peillon, ces équipements sont souvent peu ou pas utilisés dans les établissements par manque de contenus. « C’est à cette situation que nous voulons remédier dans l’élaboration d’une stratégie globale ».

    Elle prévoit notamment la mise à disposition de ressources numériques accessibles pour tous ; il donne l’exemple de la mise en place d’un service public d’aide aux devoirs pour les élèves de 6ème des zones en difficulté à partir de septembre 2013 et la création d’une plateforme de ressources pour favoriser la production des enseignants.
    Pour pallier au manque, il a fait appel à Louis Gallois sur les investissements d’avenir pour travailler sur la construction d’une filière pour l’Ecole du XXIème siècle.

    Former les enseignants et redonner une dynamique interne
    Enfin, un autre gros point noir relevé est celui de la formation des enseignants « qui utilisent le numérique pour préparer leur cours ou souvent pour être en relation avec les parents mais ne peuvent pas l’utiliser en classe parce qu’ils ne sont pas formés à cela (…) le grand retard français vient de là »( propos recueillis sur France Inter).
    L’objectif est de former en deux ans près de 150 000 enseignants aux usages du numérique dans leur discipline. Il souhaite aussi, pour y parvenir, mettre en avant les enseignants innovants et redonner une dynamique interne.

    En conclusion, la stratégie globale fixe ses priorités sur le premier degré, car « il faut prendre les problèmes à la base» ; un changement de pédagogie inévitable, notamment par l’introduction du numérique ; et une formation adaptée pour les enseignants. C’est un projet de société.

    « Nous avons perdu trop de temps ; en Turquie, 16 millions de tablettes ont été commandées et en Corée du Sud, une généralisation des manuels numériques pour 8 millions d’élèves vient d’être mise en place ; ces pays progressent sur la maîtrise des apprentissages fondamentaux alors que nous régressons ».

    Plus d’infos : www.education.gouv.fr

    Crédit photo : Education Nationale

  • Le numérique, levier d’intégration sociale et de communication vers les familles

    Au bord d’une cité sensible mais aussi d’une zone pavillonnaire, le collège accueille des enfants de milieux sociaux très différents. Afin de ne pas marginaliser les familles les plus en difficultés, Susanna et son équipe ont eu l’idée d’organiser, à l’occasion de l’inauguration du collège numérique, une soirée porte ouverte à destination des parents.

    Intéresser les familles à la vie de l’établissement

    Cette opération « collège numérique » a été entièrement financée par le Conseil Général du Val d’Oise et inclut notamment un TNI dans chaque classe et la mise à disposition de l’ENT Netcollège d’Itop éducation.

    L’objectif de cette soirée : intéresser les familles à la vie de l’établissement et leur expliquer les apports du numérique dans un contexte de classe mais aussi pour la maison. Cet événement a remporté un vif succès ; les parents ont pu voir fonctionner les TNI fraîchement installés et la démonstration de l’ENT dans une salle dédiée où du personnel ressources de l’établissement et de l’académie leur expliquait comment se connecter et comment s’en servir.

    De même, à chaque rentrée en 6ème, les parents sont invités à se réunir en soirée autour du professeur principal de leur enfant pour découvrir le TNI et les usages de l’ENT.

    Enfin, en début d’année scolaire, les familles sont invitées à compléter un formulaire où elles indiquent si elles possèdent un ordinateur à  la maison avec accès internet ; «majoritairement, les familles ont un ordinateur ; par contre, les connexions internet sont plus aléatoires car souvent liées aux situations économiques des familles », souligne la chef d’établissement.

    Une fois ces étapes passées, la réflexion se poursuit au sein de l’établissement pour maintenir la communication avec les familles, notamment via l’ENT.

    Le numérique, vecteur d’intégration sociale ?

    Au-delà du clivage « est-ce que les familles ont un ordinateur ou internet à la maison ?», d’autres paramètres sont à prendre en compte, notamment celle de la langue, comme nous l’explique Naïma :  « on ne parle pas assez de la barrière de la langue qui est réelle et très présente dans beaucoup de familles et qui est souvent perçue comme un désintéressement, mais c’est en fait une incapacité à utiliser l’outil ». Cette représentante de parents d’élèves nous parle de pudeur et même parfois de honte que certains parents peuvent ressentir à avouer qu’ils n’utilisent pas l’ordinateur et donc l’ENT, tout simplement parce qu’ils ne savent pas le faire.

    Pour tenter de ne pas laisser se creuser les écarts, l’établissement a mis en place des formations à destination des familles ; et encore une fois, tout a été pensé de manière à faire tomber les barrières : la formation est, dans un premier temps, dispensée à des représentants de parents, comme Naïma, qui deviennent des parents « ressources » qui seront en mesure d’accompagner, au travers d’un langage simple et accessible, les familles qui en éprouvent le besoin.

    En effet, une formation directement dispensée par des enseignants aux parents aurait été mal perçue et aurait certainement dissuadé certains d’entre eux, comme l’explique, Sandrine Chedouteaud, référent numérique de l’établissement.  « Je vais peut-être un peu loin en disant cela, mais les parents formés par des enseignants auraient l’impression d’être jugés ; c’est pourquoi une formation dispensée par des parents à des parents nous a paru plus appropriée au vu du contexte social ».

    Elle ajoute que les parents ont bien conscience de l’importance du numérique pour la réussite de leurs enfants mais ont, malgré cela, du mal à s’investir personnellement dans l’utilisation du numérique. « Pourtant, ils n’imaginent pas leur foyer sans outil informatique ». Dans cet investissement il pense uniquement à leurs enfants ; le manque de matériel à la maison serait perçu comme un décrochage social de la société actuelle. Leur implication personnelle est, à l’heure actuelle, très limitée. C’est pourquoi, au travers de ces formations, l’équipe du Collège Joliot-Curie espère leur faire comprendre que leur usage personnel et leur implication sont tout aussi importants pour le futur de leurs enfants.

    Des actions menées conjointement entre établissements et collectivités locales

    Ces efforts d’intégration sociale sont conjointement menés avec la collectivité ; la commune propose également des formations et groupes d’accompagnement au numérique, notamment au « cybercafé » de la maison de quartier. Il existe même un groupe spécifique de femmes, car, comme nous le précise Christophe Rousseau, Coordonnateur du Réseau de Réussite Scolaire (RRS)Joliot Curie « nous nous sommes aperçus que sur le quartier, ce sont les femmes qui pouvaient être porteuses de l’amélioration de l’investissement des parents au suivi de la scolarité en général comme aux usages du numérique ».

    Face à la problématique soulevée par Naïma dans son discours sur la barrière de la langue, Christophe Rousseau évoque les cours d’alphabétisation et d’apprentissage de la langue française, en complément des formations aux usages du numérique. Il précise :
    « Nous constatons, ici comme ailleurs, que dans l’accompagnement des familles non francophones, les actions doivent intégrer le renforcement des compétences langagières dans leur langue d’origine et dans le respect de l’échange interculturel. Ce travail de fond modifie le rapport aux institutions et à l’apprentissage de la langue écrite et/ou française.  Vecteur d’intégration, cela peut permettre d’aborder alors aussi l’outil numérique et ses usages ».

    Finalement, c’est grâce au numérique et à la volonté de le faire adopter par tous les parents, notamment au travers de l’ENT, que la communication s’est établie entre le collège et les familles. Il a permis, en outre, de s’attaquer de plus près aux problématiques linguistiques, dans une zone géographique socialement complexe.

    Un bel exemple encourageant sur ce que peut engendrer l’arrivée du numérique dans les établissements, et assez inhabituel des « classiques » écrits ou filmés sur ce sujet. On sort du champ des TICE dans l’enseignement et cet exemple, qui n’est peut-être pas le seul, démontre aussi tout l’intérêt d’une collectivité à investir dans le numérique à l’Ecole, qui n’a pas que des retombées dans les salles de classe.

  • La chasse aux neurones « SCIENCE EN JEU » est de retour

    Cette fois-ci, la chasse s’annonce plus excitante encore, avec des blitz exaltants et des prix variés tout au long de l’année. Les chasseurs de neurones s’affronteront pour remporter des milliers de dollars en prix dans plusieurs concours au fil de l’année. Un tirage de fin d’année parmi tous les participants couronnera l’aventure.

    Tout au long de l’année scolaire, les jeunes des niveaux primaire, secondaire et collégial découvrent les sciences dans un monde virtuel fascinant et gratuit. Ils y accumulent des points, les précieux « neurones », pour faire progresser leur avatar et courir la chance de gagner des prix excitants pour eux et leur école.

    Encore cette année, le concours bénéficie du soutien de généreux commanditaires. Pour ce premier blitz, les Agendas scolaires du Québec ont publié des capsules éducatives aux couleurs de « La Chasse aux neurones » dans leurs agendas, pour préparer les jeunes à cette aventure. Ceux-ci pourront remporter, selon leur niveau, un iPad offert par Génome Québec, des exemplaires du jeu primé « Burdigala » par Id&al Éditions et des livres sous la bannière « Petit Homme », gracieuseté du Groupe Homme.

    Les écoles ne sont pas en reste ! Druide Informatique équipera une classe du secondaire de dictionnaires des synonymes. Quant à la meilleure des écoles primaires, elle remportera un ensemble pédagogique signé Clubs 4H du Québec.

    Le médaillé d’argent du niveau primaire se méritera un logiciel de la collection «Débrouillards » de son choix, gracieuseté de CREO.

    Participer à « La Chasse aux neurones » est un jeu d’enfant. Les jeunes n’ont qu’à se créer un avatar sur www.scienceenjeu.com.

    Les enseignants peuvent consulter la section du site qui leur est réservée et découvrir une vaste gamme de ressources pédagogiques gratuites offertes sur SCIENCE EN JEU. Envie de relever le défi ? Des guides pédagogiques gratuits simplifient l’utilisation de SCIENCE EN JEU en classes de physique, de mathématiques, de chimie, de l’univers social et même de français, d’éthique et culture religieuse.

    Les gagnants seront annoncés le 15 janvier 2013, à midi.

  • Des élèves «addicts» à leur techno, le syndrome de mauvais résultats scolaires?

    La majorité des enseignants interrogés s’accordent à dire que les nouvelles technologies créent des générations incapables de se concentrer très longtemps sur un sujet et qu’il serait bon de leur imposer des temps de « recul », loin du numérique.
    Deux tiers d’entre eux vont même jusqu’à dire que les nouvelles technologies sont plus un prétexte de distraction qu’une réelle plus-value pour leurs apprentissages.

    Des constats qui ne sont pas dénués de sens mais qui vont à l’encontre de la théorie du « BYOD », prônant justement l’utilisation de la technologie, que chaque élève pourrait amener en classe, à des fins pédagogiques.

    L’auteur de l’article nous rappelle que dans cette étude, il est question d’élèves brillants ; on ne parle pas de ceux qui ont une tendance forte à décrocher naturellement pendant les cours.

    Les équipes de chercheurs ont poussé leur investigation un peu plus loin. Ils ont observé le comportement des élèves (collège, lycée et université) à la maison, alors qu’ils étudiaient, sur un temps de 15 minutes. Le but était de voir si, sur ces 15 minutes,  les élèves pouvaient maintenir leur attention et, dans le cas contraire,  ce qui pouvait les perturber. Chaque minute, les chercheurs notaient ce que faisait l’élève, si il étudiait, si il envoyait des SMS ou écoutait de la musique, si la télévision était allumée, si il avait un écran devant lui et quels types de sites web il visitait…

    Les résultats furent « ahurissants », mot employé par les chercheurs. Il faut noter que dans cette étude terrain, les « cobayes » étaient au courant qu’ils étaient observés et que leur manière d’étudier était évaluée.

    Il en ressort que les élèves parviennent à rester concentrés sur leurs devoirs pendant un laps de temps de 3 à 5 minutes en moyenne ; ensuite, ils décrochent.
    Généralement, leur manque d’attention  est causé par la présence de technologies à portée de main : iPods, ordinateurs portables, Smartphones ; envoyer des SMS et consulter leur compte Facebook sont les principales sources d’intérêt.

    Les recherches ont même conduit à faire la relation entre l’utilisation excessive de ces technologies (à usage de loisirs) et les résultats scolaires. Le rapport indique que «sans surprises » – propos qu’il me semblerait judicieux de nuancer-, les élèves qui réussissent le mieux leur scolarité sont ceux qui se concentrent le plus sur leurs études alors que les autres, « les zappeurs multi-tâches », sont à la traîne. Discutable, non ?

    Le dernier point rapporté est que l’utilisation de Facebook est aussi nocive à l’enfant et altère ses résultats scolaires. Se basant toujours sur les mêmes élèves, il y aurait une corrélation entre ceux qui iraient consulter leur page au moins une fois dans les 15 minutes et qui seraient moins bons élèves que ceux qui restent concentrés pendant ce laps de temps.

    Pourquoi ce manque de concentration et pourquoi sont-ils « addicts » ? C’est ce que les chercheurs ont tenté de comprendre en interrogeant directement les étudiants.

    Ces derniers avouent être à l’affût de toute vibration, bip ou image qui puissent les alerter d’un fait nouveau. Et même en coupant leur appareil, ils ne sont pas pour autant plus concentrés car ils pensent intérieurement « je me demande si mon copain a répondu au message que je lui ai envoyé il y a cinq minutes » ou « je me demande si quelqu’un a commenté mon Post sur Facebook »….

    L’auteur de l’article conclut ainsi « trois quarts des ados jettent un œil tous les quarts d’heure à leur portable ou autre appareil et, si ils ne sont pas autorisés à le faire, cela les rend nerveux ; et l’anxiété empêche l’apprentissage ».

    En guise de conclusion et au vu des résultats de cette étude non dénuée d’intérêt, je proposerais : « pourquoi donc interdire l’usage des Smartphones ou autres appareils en classe ? A priori cela ne change rien à la situation « d’addiction » dans laquelle se trouve la majorité des jeunes. Leur apprendre à se servir de leur propre outil de manière différente et intelligente quand ils sont en classe ou même à l’extérieur de l’école, serait une piste plus prometteuse ».

    Source de l’article en VO : e School News

  • Enseignants et pratiques numériques sur une pente ascendante ?

    PROFETIC

    Matériels : encore des efforts à faire ?
    Malgré une légère progression des dotations en ordinateurs fixes ou portables à destination des enseignants, ceux-ci souffrent toujours d’un faible équipement. Avec l’arrivée des nouveaux matériels plus compacts (tablettes, smartphones…), le taux d’équipement progresse mais ces outils sont presque toujours financés par les enseignants sur leurs fonds propres.

    Alors que les matériels type vidéoprojecteurs et TNI progressent de manière significative, les enseignants pointent du doigt une moindre facilité pour les élèves d’accéder à des ordinateurs.

    Le numérique utilisé par les enseignants pour la démonstration et non la co-construction
    Les pratiques numériques des enseignants sont toujours en majorité pour leur usage professionnel (préparation des cours, par exemple).
    La manipulation par les élèves des usages numériques est très restreinte ; les enseignants ne franchissent pas encore le cap, soit pour des raisons d’infrastructures insuffisantes dans leur classe, soit à cause du nombre trop important d’élèves par cours.
    La part d’entre eux incriminant le manque de formation reste importante (32% pensent que la formation aux TICE est inexistante) mais connaît une légère baisse par rapport à l’année précédente.

    Il faut souligner que 87% des interrogés déclarent se former en autonomie !

    Le numérique suscite beaucoup d’intérêt
    Facteur encourageant, 9 enseignants sur 10 sont convaincus de l’intérêt des TIC pour leur enseignement, « pour diversifier les pratiques, préparer les cours et les rendre plus attractifs ».
    En majorité, ils jugent l’utilisation des TIC insuffisante mais constate une évolution.

    Plus d’infos sur la réalisation de l’enquête
    Elle a été menée via un questionnaire web auprès d’un échantillon de 6000 enseignants, répartis dans toutes les académies, représentatifs des disciplines, âge et sexe de cette population.


    L’échantillon cette année comportait 1 000 enseignants supplémentaires par rapport à l’enquête 2011 afin de corriger le nombre d’enseignants écartés de l’échantillon car n’utilisant pas leur messagerie académique. Les résultats du sondage s’appuient sur le retour des questionnaires de 3270 répondants, soit un taux de réponse de 58%.

    Retrouvez les résultats de l’enquête ici

  • Lutte contre le décrochage scolaire : la contribution du numérique

    En effet, les deux rapports parlementaires qu’il a publiés en 2010 et 2012 [1] montrent que les apprentissages par le numérique (pédagogie mixte avec TNI, tablettes, e-learning…) permettent de redonner aux enfants le goût du travail et de l’effort, d’accroître la confiance en soi et donc de les remotiver.

    Parce que ces outils numériques rendent l’école plus attractive et améliorent les résultats des élèves, ces derniers prennent plus de plaisir à apprendre, deviennent plus créatifs, plus curieux et autonomes. Ils sont ainsi mieux armés face aux difficultés.

    La réussite scolaire, personnelle et professionnelle des enfants est un vrai défi à relever. L’éducation par le numérique peut y contribuer.

    Elancourt est la première ville de France à être entièrement équipée en tableaux numériques interactifs (100% des classes) et à développer, au quotidien, des pratiques pédagogiques innovantes. Les élèves peuvent également accéder gratuitement au soutien scolaire en ligne instauré par la municipalité.

    [1] Réussir l’école numérique (février 2010) et Apprendre autrement à l’ère numérique (février 2012)

  • Le soutien scolaire en ligne gratuit s’intensifie à Elancourt

    Le soutien scolaire en ligne gratuit s’intensifie à Elancourt

    elancourt

    Jean-Michel Fourgous, maire d’Elancourt, auteur de deux rapports parlementaires sur la modernisation de l’education et de la pédagogie, tient à préciser que ce service public existe déjà dans sa commune depuis trois ans.
    En effet, la mairie d’Elancourt prend totalement à sa charge le coût de ce service qui propose aux élèves du CP à la Terminale des exercices et des corrigés dans toutes les matières (maths, français, anglais…).

    L’exemple élancourtois, dont s’inspire Vincent Peillon, a fait des émules puisqu’une dizaine d’autres communes des Yvelines ont rejoint ce dispositif.

    Aujourd’hui, plus de 6000 enfants bénéficient de ce soutien gratuit qui leur permet de développer leurs e-compétences et d’améliorer leurs résultats scolaires.

    Elancourt, première ville de France à être entièrement équipée en tableaux numériques interactifs (100% des classes), développe au quotidien des pratiques pédagogiques innovantes. Les enfants apprennent l’anglais par visioconférence en conversant, en direct, avec des professeurs anglophones basés aux Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni …

    Les enseignants sont équipés et formés à la maîtrise de ces nouveaux outils numériques. Ils reçoivent aussi une formation spécifique à cette nouvelle pédagogie mixte (école + domicile), collaborative (travail en groupe) et différenciée (qui respecte les différences entre chaque élève).