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  • Des classes selon la philosophie éducative iClasse

    Des classes selon la philosophie éducative iClasse

    Aujourd’hui il pleut des cordes. Je traverse la moitié de la ville, me tape une ligne entière de métro et deux autobus que j’attends au moins dix minutes chacun, à l‘aller. Et pourtant je suis d’excellente humeur. Mon coeur sourit, mes yeux brillent de joie, je suis détendue et heureuse.

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    J’ai eu le bonheur, la bonne fortune de visiter les classes de François Bourdon et de Pierre Poulin à l’École Wilfrid Bastien de Saint-Léonard, un quartier de Montréal et ce fut un moment de sérénité malgré le brouhaha des activités des écoliers.

    Dans cette classe où tous les écoliers sont affairés, un charmant jeune homme se présente à moi : « Bonjour, je suis le président de cette classe, qui êtes-vous me demande-t-il très poliment » Puis au tour du « ministre des communications » de m’approcher pour m’offrir de répondre à mes questions. Et le « directeur » de la cantine m’offre gentiment une bouteille d’eau. Je me sens bienvenue chez eux. Car je suis chez eux, ce local est le leur. Ils l’habitent et y vivent. Ils ne sont pas les petits robots bien disciplinés formés pour l’ère industrielle.

    Ils sont des enfants de l’ère du numérique qui s’initient à naviguer, à s’approprier à leur avantage toute cette technologie avec laquelle ils vivent au quotidien.

    NinonLouise_iclasse1_161215Bienvenue dans une iClasse.

    L’école Wilfrid-Bastien est une école ordinaire, d’un quartier ordinaire de Montréal.
    Les classes de François et de Pierre sont situées de part et d’autre d‘un couloir du deuxième étage, entourées de classes plus ou moins classiques. Mais je me doute qu’un peu de l’esprit iClasse traverse parfois les murs. . .

    Ce à quoi travaillent François et Pierre depuis plus de dix ans, c’est repenser l’école, un jour à la fois, un trimestre à la fois, une année à la fois.

    Tout a commencé lorsqu’on a confié à l’un puis plus tard à l’autre, une de ces classes intenables dont personne ne veut. De ces élèves qui se présentent à l’école avec autre chose en tête que d’étudier : former des groupes de copains (des gangs), jouer au petit caïd, être insolent, détruire les biens publics et s’amuser à enquiquiner cet adulte qu’ils jugent insignifiant et qui les ennuie avec ces langues inutilement tarabiscotées, ces alignements de chiffres sans aucun sens, tout un tas de savoirs inutiles.

    Mais nos hommes étaient têtus, se souvenaient avoir été des écoliers que l’école ennuyait, avaient un esprit créatif et surtout faisaient face à un choix de vie : changer leur façon d’enseigner ou changer de profession, car la méthode traditionnelle où tous les écoliers doivent terminer ensembles la page 7 du cahier d’exercice avant la fin de la journée ne fonctionnait définitivement pas auprès des élèves dont ils avaient la charge.

    NinonLouise_iclasse2_161215Pierre décide donc, dans le but de donner davantage de leadership aux élèves, d’initier un projet de radio scolaire, qui a d’ailleurs été présenté en Belgique, mais qui, à sa grande déception ne pouvait pas être entendu à l’intérieur même des écoles de la CSPI (Commission scolaire de la Pointe-de-l’île) et ailleurs au Québec faute de moyens technologiques adéquats dans les laboratoires d’informatique.

    Les débuts de cette métamorphose pédagogique qu’est iClasse furent lents et pas toujours évidents. Pierre est partiellement libéré de sa tâche d’enseignement et s’inscrit au doctorat pour étudier plus profondément le domaine de l’éducation. François, alors designer multimédia, réoriente sa carrière et poursuit une formation universitaire en enseignement. Lors de son dernier stage on lui confie une classe indisciplinée dont il était le huitième enseignant de l’année. Il a alors appliqué ses connaissances technologiques pour réengager et motiver ces écoliers découragés. Pierre et François se rencontrent plus tard à l’école Wilfrid-Bastien dont la direction (M. Pierre BOIVIN, M. Marc-André CHABOT et maintenant Mme Isabelle MASSÉ) appuie sans relâche leurs initiatives les plus folles. Pierre et François forment désormais équipe, fondant leurs intérêts et spécialités.

    iClasse casse le moule et favorise l’équité des chances bien plus que l’égalité.

    L’initiation à la robotique, où les élèves apprennent un peu le langage mais dont l’accent est mis sur la logique derrière la programmation, est un exemple de ce principe. Certains élèves sont meilleurs pour l’ingénierie du robot, d’autres l’ingénierie de programmation. Celui qui programme se demande combien de tours doit faire la roue du robot pour parcourir une distance précise.
    Celui qui construit le robot se demande quelle roue il doit choisir pour être le plus efficace. Les deux élèves travaillent les circonférences, distances, nombres de tours, etc. mais d’une façon différente selon leur perspective, leurs intérêts.

    NinonLouise_iclasse3_161215L’élève qui a fabriqué le petit robot n’a pas moins travaillé, n’a pas moins appris que celui qui programme le code.

    L’activité utilise les forces de chacun. On fonctionnera de cette façon pour de nombreuses activités, préférant voir l’élève utiliser ses forces plutôt que d’évaluer ses faiblesses.

    N’est-ce pas ainsi que fonctionne la vraie vie ? Un bon gestionnaire n’utilise-t-il pas les forces particulières de chacun de ses employés ?

    La technologie n’est que le moyen utilisé pour rejoindre les élèves sur leur terrain. On utilise ordinateurs, portables, tablettes, téléphones, enregistreurs et parfois ce sont les élèves eux-même qui proposent d’utiliser l’un ou l’autre des logiciels ou applications. Grâce aux technologies on sort du manuel scolaire, on s’évade hors des murs de l’école pour explorer le réel et se l’approprier. Par exemple, on fait la chasse photographique aux angles pour les étudier en mathématique. Il est surprenant de voir l’élève que cette étude ennuierait s’amuser à photographier des objets les plus biscornus.

    Avec iClasse, les élèves participent activement à leur éducation. On les initie à la résolution de problèmes concrets où il acquièrent compétences et connaissances.

    Et les problèmes de discipline sont quasiment inexistants, les élèves sont trop occupés à leurs études et travaux.

    NinonLouise_iclasse4_161215iClasse ne veut plus que les élèves soient résignés à apprendre ce qu’ils ont à apprendre passivement et demeurent persuadés qu’ils ne peuvent pas réussir. Par exemple, de nombreux exercices de rappels d’information précèdent toujours les tests, ce qui accroît les chances de réussite. Les élèves de François et Pierre étudient le même programme que les autres écoliers québécois. Ils réussissent très bien les examens du ministère de l’Éducation et surtout, sont rarement absents de l’école !
    Ils aiment aller en cette classe où leur présence importe, où leur esprit s’ouvre aux réalités contemporaines, où ils sont détendus et heureux.

    Si l’école veut garder sa place, continuer à éveiller tous les écoliers aux merveilles de la connaissance, il faut repenser la pédagogie et l’usage du numérique est essentiel, selon Pierre et François car il faut tenir compte des réalités de 2015 et 2016. iClasse n’est pas une structure rigide, c’est une philosophie et un processus qui évolue avec les expériences de travail du participant et les technologies disponibles sur place.

    source des photos du texte : iClasse

    Pour en savoir plus :

    http://iclasse.com/
    https://www.youtube.com/watch?v=Af3LNjj7URc
    https://www.youtube.com/watch?v=QrSo_18JTQw
    https://www.facebook.com/iclasseworld

    http://www.ppoulin.com/
    http://www.fbourdon.com/

    http://www.wilfridbastien.com/

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    A suivre prochainement, l’épisode 2 : La formation iClasse pour les collègues enseignants

    Très bonnes fêtes de fin d’année à tous les lecteurs de ludomag.com de la part de Ninon Louise !

  • Avec le numérique, on répond (enfin) aux intelligences multiples !

    Avec le numérique, on répond (enfin) aux intelligences multiples !

    [callout]La généralisation du numérique à l’École est une volonté du Président de la République. La première étape fut la grande concertation qui a été lancée de janvier à mars 2015. S’en est suivi l’appel à projets lancé par Najat Vallaud-Belkacem pour sélectionner 300 collèges et 300 écoles pionniers, dans lesquels le plan numérique a été mis en œuvre dès la rentrée 2015. Enfin, le Premier Ministre a confié une mission au recteur Jean-Marc Monteil pour la valorisation des initiatives nationales et académiques sur le numérique, afin d’émettre des propositions structurantes pour la formation et l’accompagnement des équipes, mais aussi de collecter, évaluer et susciter de nouvelles expérimentations.[/callout]

    Nous avons encore trop d’enfants, environ 150 000 par an, qui sortent du système scolaire sans diplôme et sans formation qualifiée ; c’est insupportable économiquement et c’est insupportable humainement.

    Jean-Marc Monteil part du constant que notre Ecole a une modalité d’enseignement quasi unique : on s’adresse à un niveau relativement élevé ; on s’adresse à des compétences logico-mathématiques et aux compétences verbales des élèves « et nous n’avions, jusqu’alors, pas la possibilité de pouvoir répondre à des caractéristiques des individus comme les intelligences multiples ».

    Il donne l’exemple de certains enfants qui ont besoin de bouger en classe « pour avoir une activité cognitive efficace ». Aujourd’hui, « dans une classe telle qu’elle est formatée, si vous bougez trop, on vous met dans le couloir ».

    Jean-Marc Monteil reste persuadé que demain, avec les nouvelles architectures des établissements, il sera possible d’apprendre en se déplaçant.

    Cet univers « comportementalement très différent », doit être pensé en amont par les personnes qui conçoivent les architectures scolaires.

    Les architectures scolaires doivent être une conséquence de la nouvelle conception de l’enseignement et de l’apprentissage éclairée par les possibilités de ces nouvelles technologies.

    Sur cette nouvelle conception, Jean-Marc Monteil aborde la problématique des manuels numériques et l’arrivée deux marchés distinctes : « celui des contenus et celui des contenants ».

    « On peut avoir des contenus faibles avec des contenants luxuriants ou l’inverse ; comment faire la différence ? »
    Cela nécessite une éducation mais qui n’arrive que « si on a réfléchi avant à la relation entre le contenant et le contenu ».

    Ce que tient à démontrer Jean-Marc Monteil, c’est que les technologies ouvrent un monde avec des perspectives nouvelles vers la créativité et l’imagination, « à condition de le penser ».

    « Il n’est pas possible d’imaginer que dans une classe, il n’y ait qu’un tout petit nombre de gens qui soient susceptibles d’accéder à un niveau de compétences “scolaires“ ».

    Tous les enfants ont la possibilité d’avoir accès aux apprentissages et aux savoirs, à des degrés variables de réalisation, pour être capables de s’adapter à un environnement complexe.
    « C’est le but recherché : qu’à la fin de la scolarité obligatoire, le jeune soit armé pour avoir une relative autonomie et s’adapter à son environnement et éventuellement aller plus loin ».

    Le risque est de considérer que l’outil technologique a une vertu en soi : « si je me sers de ma tablette, ça va aller très bien et je vais apprendre mieux ». Et sur cette remarque, Jean-Marc Monteil précise d’ailleurs que peut-être, un enfant finira par s’ennuyer avec la tablette, comme avec un papier et un crayon.

    D’après lui, le travail avec les nouvelles technologies est à penser comme le travail avec le papier et le crayon.

    Dans le prochain et dernier épisode de notre série, Jean-Marc Monteil nous décrit le champ des possibles avec le numérique autour de la collaboration de la solidarité et du partage comme valeurs pour un nouvel enseignement qui mèneraient vers la fin de la « solitude » de l’enseignant ?

  • La classe à l’heure du numérique : vers de nouvelles postures d’enseignement ?

    La classe à l’heure du numérique : vers de nouvelles postures d’enseignement ?

    Grâce au numérique, nous avons de nouvelles possibilités d’enseignement ; pour autant, le numérique ne vient pas remplacer le présentiel et l’enseignant.

    Pour Vanessa Lalo, le numérique vient accompagner les apprentissages et « favoriser la prise en compte des intelligences multiples ».

    Le numérique permet de développer et mettre en valeur les intelligences multiples.

    L’erreur serait de se centrer sur tel ou tel usage ou sur tel ou tel outil numérique, ce qui peut s’avérer un frein dans la « numérisation de l’école lorsqu’on veut mettre du numérique à tout prix ».

    L’arrivée du numérique dans la classe pose davantage la question sur ce que sont les valeurs fondamentales de la transmission des savoirs et de la pédagogie de l’enseignant.

    Le numérique ouvre de nouvelles opportunités à chaque apprenant « qui va pouvoir trouver, avec le numérique, les réponses qui lui sont adaptées ».
    En effet, Vanessa Lalo avance l’idée que chaque jeune possède des modalités d’apprentissage différentes et donc, avec le numérique, « on va pouvoir utiliser plutôt les fonctions rythmiques, spatiales, verbales ou encore collectives ».

    « Ce qui est important, c’est de se dire qu’aujourd’hui, la transmission a changé ».

    L’inévitable changement de posture de l’enseignant : un effet induit par le numérique.

    Les jeunes et moins jeunes échangent de manière horizontale ; c’est ce qu’on on peut constater sur des plateformes comme, par exemple, Wikipédia où on prend de l’information mais où on peut aussi en déposer.

    « Le côté magistral et vertical est un peu révolu ». Rester dans cette posture et ne rien changer pourrait clairement avoir des effets négatifs sur les enseignants qui verraient leur public et donc les élèves, se désintéresser et décrocher.

    Laisser plus de liberté aux élèves tout en les guidant (relire à ce sujet, l’épisode 1 « Jeunesse interconnectée : communiquent-ils vraiment et pour quoi faire ?« ) serait une des clés de la réussite de l’intégration du numérique en classe sans forcément accueillir tout un arsenal d’outils.

    « Le fait de laisser des élèves expérimenter des situations grâce à de la simulation, les laisser collaborer entre eux ou s’entraider via les réseaux sociaux », autrement dit, utiliser des outils de leur quotidien favoriserait les apprentissages et seraient des facteurs de réussite.

    L’espace-temps de la classe va subir des changements au même titre que le numérique modifie notre perception de l’espace-temps : des temps courts, des temps longs adaptés à nos usages actuels et des espaces modifiables, modulables, proposant plusieurs lieux en un espace de classe, contribuant et cadrant tant l’individualité que le collectif (collaboration, temps d’échanges et de partage, temps de recherche ou de réflexion personnel).

    Être centré sur sa pédagogie, avec ou sans numérique.

    Pour Vanessa Lalo, « le numérique n’aidera pas un enseignant à être un meilleur enseignant si il n’est pas centré sur sa pédagogie et sur ses messages ».

  • L’Educ de Normandie en classe : vers de nouveaux usages pédagogiques numériques

    L’Educ de Normandie en classe : vers de nouveaux usages pédagogiques numériques

    « L’Educ en classe » – suivez les vidéos !


    Canopé Caen a réalisé une websérie sur les pratiques de l’Educ de Normandie en classe. Construite en collaboration avec le rectorat de Caen et les 4 collectivités du projet l’Educ de Normandie (départements du Calvados, de la Manche et de l’Orne et région Basse-Normandie), cette série de reportages illustre des usages pédagogiques concrets intégrant l’utilisation de l’ENT en anglais, lettres, lettres classiques, au CDI ou encore en sciences.

    Un sujet est également consacré à l’évaluation.

    Les vidéos s’appuient sur des témoignages :

    • d’enseignants qui expliquent les démarches mises en œuvre pour exploiter au mieux l’outil numérique au service de la pédagogie.

    Hervé Belloc, enseignant de lettres au lycée Monnet à Mortagne-au-Perche :

    J’ai 17 secondes, une dizaine de premières et une dizaine de terminales. L’ENT me permet de gérer cette différence de niveaux de classes et de niveau des élèves en leur proposant des activités différenciés.

    « Cela change un peu mon travail car je ne suis pas fixe devant un tableau à transmettre le savoir mais j’essaie de m’assurer que le travail que je leur mets à disposition aux connaissances accessibles pour eux via l’ENT, ils arrivent par eux-mêmes, avec leurs différents rythmes à les acquérir ».

    • Et d’élèves qui racontent la manière dont ils perçoivent ces outils numériques et se les approprient.

    « C’est plus ludique car ça change des cours habituels, on peut voir plus de choses : des vidéos, des enregistrements audio…»

    C’est plus personnalisé, on peut s’aider entre nous et communiquer…

    Afin de couvrir l’ensemble du territoire bas-normand, le déploiement de l’ENT a débuté lors de l’année scolaire 2013-2014 et sera poursuivi sur une période de 5 ans, selon un calendrier défini par les partenaires du projet.

    Les priorités du projet

    Quatre priorités structurent le déploiement de l’ENT L’Educ de Normandie dans le Calvados :

    •  l’orientation afin de faciliter le passage de la troisième à la seconde mais aussi de la terminale
    à l’enseignement supérieur ;
    •  la réussite scolaire en facilitant les liaisons école/collège, collège/lycée et en permettant de
    réduire significativement le décrochage ;
    •  les liens au sein de la communauté éducative dans son ensemble : élèves, enseignants,
    parents d’élèves, personnels de direction, d’orientation et de vie scolaire, agents des
    établissements, corps d’inspection ;
    • L’ouverture sur le monde en permettant une meilleure intégration des établissements dans
    leur environnement économique et social mais également les échanges entre établissements et/ou partenaires départementaux, régionaux, nationaux et internationaux.

    Cette websérie ne constitue pas une collection de scénarios d’usages “clé en main” à réutiliser  mais révèle davantage autant de pistes à explorer pour les utilisateurs de l’Educ de Normandie.

    Chaque jeudi, découvrez une nouvelle vidéo !

    Plus d’infos :
    Lien vers toutes les vidéos publiées et à venir
    L’Educ de Normandie.

  • La prise de notes en classe avec le numérique

    La prise de notes en classe avec le numérique

    Christophe Batier a eu l’occasion de l’interroger sur le plateau TV de de l’université d’été de Ludovia.

    « Le sujet de la prise de note a toujours été assez conflictuel avec mes élèves en classe ; pour moi, si ils ne gribouillent pas quelque chose, c’est qu’ils n’écoutent rien. »

    En consultant un article universitaire, François a eu une « révélation ». Ce texte expliquait que la prise de note n’était bien qu’à certains moments ; pour une compréhension profonde et synthétique, il n’est pas forcément évident pour les élèves, qui sont en surcharge cognitive, de faire tout en même temps.

    De même, sur la forme même de prise de note,

    François rappelle les études qui ont prouvé que la prise de note manuscrite est préférable en termes de rétention de l’information et de compréhension, à la prise de notes sur clavier.

    Une des raisons est que nous tapons plus vite au clavier ; avec l’écriture à la main, plus lente, cela favoriserait la réflexion. François pointe aussi le fait que les écrans peuvent être source de distraction dans la classe, y compris pour ceux qui n’en ont pas devant eux.

    Trois registres principaux pour la prise de note

    . plutôt arborescente avec la carte d’idée, le « Mindmap » avec une prise de notes en arborescence avec un point central et les idées que l’élève va noter autour.
    Cette prise de note n’est pas innée et doit s’apprendre : mettre sa feuille en format paysage, commencer au milieu de la feuille etc.
    . Plutôt graphique comme le « sketchnoting » où l’élève va chercher des métaphores visuelles ; « pour certains élèves, cette méthode peut s’avérer intéressante ».
    . Ou enfin la prise de note linéaire.

    Dans chaque cas, « une prise de note est supposée être reprise à froid pour ajouter des compléments ou des couleurs par exemple ».

    Prise de note individuelle et prise de note collaborative : de nouvelles possibilités avec le numérique.

    « C’est quelque chose qui n’était pas possible sans les outils numériques de collaboration et plusieurs formules s’offrent à nous ».
    Plusieurs solutions techniques existent en effet pour une prise de note collaborative, synchrone ou asynchrone : googledoc, Office 365, Wiki etc pour ne pas les citer.

    « En reparlant des cartes heuristiques, on a vraiment, avec le numérique, des possibilités démultipliées pour la prise de note et pour en varier la complexité ».

    François Jourde pratique même dans sa classe la prise de notes avec Twitter . Le principe est que deux ou trois élèves écrivent un certain nombre de Twitts qu’ils peuvent ensuite résumer avec un Storify. Cela les oblige à faire synthétiques, mais par contre, l’immédiateté de l’outil Twitter dérange un peu notre enseignant dans le sens où il retrouve beaucoup de fautes d’orthographe dans les synthèses et où la publication est publique.

    En résumé, « quelque soit le flacon » et donc quelque soit la méthode de prise de note, l’important, d’après lui, est que

    l’élève s’approprie la prise de notes, qu’il la retravaille pour mieux l’assimiler.

    Pour en savoir plus sur ce point, n’hésitez pas à regarder la vidéo ci-contre dans laquelle François Jourde développe cette idée et conclut à la fin sur ce qu’il a mis en place depuis un an et demi environ à savoir « le ticket de sortie ».

    Plus d’infos sur François Jourde :
    https://about.me/jourde et carte d’accès : gl/j5ohz
    Site “portfolio” personnel : jourde.eu
    Site du cours de philosophie : http://sites.google.com/site/coursdephilosophie/
    Carte synoptique de mes explorations pédagogiques : gl/wCJZd

     

  • Annie Coté : une enseignante qui replace ses élèves au centre de la classe

    Annie Coté : une enseignante qui replace ses élèves au centre de la classe

    Un cours de français dans une classe sans pupitres en rangée et sans manuels ? Un endroit où les élèves peuvent circuler librement et choisir le travail à effectuer ? Un cours où les élèves ont l’impression de jouer plus que de travailler ?

    Le modèle physique de la classe d’Annie Coté est déjà atypique : une classe avec des tables hexagonales, des chaises sur roulettes et des ordinateurs tout autour.

    « Mes élèves peuvent venir en classe avec leurs outils numériques, c’est à dire téléphones, tablettes et ordinateurs personnels ».

    Pas non plus de bureau de professeur placé devant les élèves ; Annie Coté préfère être parmi ses élèves, « ce qui rend la pratique de cours magistraux, particulièrement difficile », souligne t-elle.

    Je suis vraiment dans une posture de maître, non pas qui détient le savoir, mais qui va guider les jeunes à travers ce qu’ils font, à travers leurs découvertes, pour leur permettre d’aller plus loin.

    Quand on pose la question à Annie Coté sur la manière dont elle capte l’attention des élèves, elle explique qu’elle leur propose des activités qui les mettent en action, « où ma place est limitée ; je complète l’information pour ceux qui en ont besoin ».

    Une enseignante au centre de la classe ?

    En fait, pas vraiment ; comme elle le fait remarquer, ce sont plutôt ses élèves qui sont au centre et pour ceux qui en ont le plus besoin, elle concentre son attention sur eux sans retarder le travail des autres.

    C’est donc via des parcours différenciés que les élèves choisissent eux-mêmes, qu’Annie Coté parvient aux objectifs, sans cours magistraux, sans « ennui » serait-on tenté de dire ?

  • Préparer sa classe en quelques clics

    Préparer sa classe en quelques clics

    EditionsRetz_preparersaclasse

    Cet ouvrage fournit ainsi une méthodologie d’usage associée à une application innovante, PREP’CLASSE, disponible en ligne.

    La première partie de ce  « guide » dresse un panorama des différentes pratiques des enseignants et leurs difficultés dans la préparation de la classe.

    La deuxième partie énonce  les principes méthodologiques pour la conception des séquences.

    La dernière partie présente l’application PREP’CLASSE.

    Cette application permet de concevoir efficacement des séquences et des séances pour tous les cycles de l’école primaire.

    Les contenus d’enseignement, les compétences et les connaissances attendues ainsi que les repères de progression étant préenregistrés, elle permet de se concentrer sur la définition des objectifs d’apprentissage, les modalités de travail, la différenciation…, gestes professionnels fondamentaux du métier d’enseignant. Son actualisation sera systématiquement assurée en fonction de l’évolution des programmes.

    En plus d’un gain de temps significatif, l’usage de cet outil numérique permet au professeur des écoles :
    •    d’établir un cahier journal hebdomadaire et de programmer ses séquences sur l’année scolaire ;
    •    de sauvegarder et d’organiser ces dernières en ligne dans une bibliothèque personnelle ;
    •    d’exporter ses fiches de préparation au format pdf ;
    •    de partager ses séquences (et les ressources qui leur sont liées) avec d’autres utilisateurs ;
    •    de bénéficier d’un forum permettant d’échanger sur ses pratiques.

    A propos des auteurs :
    Éric Segouin, professeur des écoles, puis conseiller pédagogique et IEN depuis 2002, est à l’origine de nombreux outils visant à favoriser l’expertise professionnelle des enseignants.
    Denis Bascans professeur des écoles et chargé de mission TICE est l’auteur de plusieurs applications informatiques visant à aider les enseignants à mieux percevoir les progrès et acquis des élèves.

  • Easytis, partenaire des NetJournées et présent aux Rencontres de l’Orme, présentera la Num-Class !

    Easytis, partenaire des NetJournées et présent aux Rencontres de l’Orme, présentera la Num-Class !

    Easytis_netjOrme_200514Fini les classes mobiles immobiles, avec la Num-Class, vous disposez d’une complète autonomie et d’une mallette facile à transporter (moins de 9kg) pour travailler avec des tablettes en classe.

    Proposée à un tarif abordable « spécial Education« , cette solution « tout en un » concentre les technologies les plus récentes optimisées pour un usage simplifié en classe dans un environnement connecté.

    Elle est composée de 9 tablettes de marque française Android 7,85’’, garanties 2 ans, spécialement paramétrées pour un usage scolaire, avec des applications pré installées tel que Mythware. Ce logiciel permet de manière très simple la gestion des tablettes dans une classe. Mythware fonctionne sans serveur, avec ou sans connexion à internet.

    L’enseignant visualise instantanément les tablettes des élèves et peut interagir avec eux. Il permet aussi à distance l’installation d’applications et le paramétrage des tablettes.

    Les tablettes se chargent automatiquement via le hub USB intégré dans la Num-Class, qui fait à la fois la charge et la synchronisation. Grâce à son temporisateur, la recharge de la Num-Class est sécurisée et écologique, avec la possibilité de limiter le temps de charge à 30 minutes, 3h ou 6h.

    Le routeur wifi sur batterie présent dans la Num-Class autorise la connexion automatique des tablettes. Il se connectera à internet grâce à une clé 3G ou 4G ou se connectant directement au réseau de l’établissement à l’aide d’un câble ou du wifi. De plus, il servira de Cloud local grâce à sa fonction de partage de fichiers.

    L’enceinte Bluetooth sur batterie s’apparie aux tablettes offrant un son de qualité pour salle de classe. Ainsi la Num-Class offre une telle mobilité qu’elle peut parfaitement être utilisée en dehors de la classe.

    De plus, elle s’intègre parfaitement à des équipements déjà présents dans la classe (TBI, VPI…).

    La Num-Class est une solution évolutive, plusieurs mallettes peuvent se compléter.

    Retrouvez la Num-Class présentée lors des Net Journées, Forum national de l’Education Numérique à Enghien les Bains les 21, 22 et 23 mai prochains. Pour en savoir plus : http://www.netjournees.fr

    Ainsi qu’aux Rencontres de l’Orme à Marseille les 27 et 28 mai prochains autour du thème «  Ecole numérique, école augmentée ? ». Pour en savoir plus : http://www.orme-multimedia.org/r2014

    Plus d’infos :
    Easytis, distributeur spécialisé pour l’éducation, propose des solutions innovantes tout en un,  autour des tablettes en classe. Découvrez la gamme de produits NUMETIS sur http://easytis.com/fr/5_numetis. Les solutions NUMETIS sont disponibles chez Manutan Collectivités (ex CAMIF).
    Retrouvez les solutions connectées et mobiles sur le site d’EASYTIS : www.easytis.com et sur les réseaux sociaux ! (Facebook, Twitter, , Linkedin…)

  • 2e Sommet francophone sur les usages de l’iPad en éducation

    2e Sommet francophone sur les usages de l’iPad en éducation

     

    sommetIPad_Visuel230414
    Le premier Sommet de l’iPad en éducation a initié une réflexion et de nombreux échanges sur l’utilisation de ce nouvel outil en contexte éducatif. Cette seconde édition permettra de prolonger la réflexion sur cet outil technologique de plus en plus présent dans les salles de classe.

    Le Sommet sur l’iPad en éducation 2014 réunira plus de 120 intervenants d’établissements scolaires québécois et internationaux (des chercheurs, des conseillers pédagogiques, des enseignants, des directions et des professionnels) qui partageront leurs recherches et leurs pratiques sur l’utilisation de l’iPad à l’école.

    Depuis son apparition en 2010, l’iPad semble avoir suscité un engouement sans précédent dans les écoles primaires et secondaires. Au Québec, ils sont actuellement 10 000 élèves à utiliser de façon quotidienne l’iPad en classe. De telles expériences sont aussi en place dans de nombreuses écoles à travers le monde où des milliers d’élèves utilisent l’iPad chaque jour.

    Ces usages suscitent de nombreux questionnements quant aux effets de cet outil sur l’enseignement et l’apprentissage. Afin d’apporter un éclairage, tant scientifique que pratique, à tous les acteurs de l’éducation (enseignants, élèves, parents, directeurs d’école, conseillers pédagogiques et autres), les intervenants proposeront leurs recherches, conclusions et expertises.

    Comment intégrer ce nouvel outil dans les établissements scolaires? Comment concevoir des séquences de cours efficientes? Quels sont les usages dans les classes? Quels sont les défis rencontrés? Quelles modifications apporte-t-il au niveau de l’enseignement et de l’apprentissage?

    C’est à cet ensemble de questions que le second Sommet de l’iPad en éducation tentera de répondre.

    Notre correspondant, Sébastien Verbert, sera présent pour LudoMag ; plusieurs articles et retours sur ce Sommet seront à suivre prochainement sur notre média.
    Plus d’infos :
    Pour en savoir davantage, consultez le site sommetipad.ca.

    À propos

    La Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l’information et de la communication (TIC) en éducation se situe au cœur d’une stratégie nationale visant à faire du Canada l’un des meilleurs pays en matière de recherche et de développement. Les titulaires de chaire visent à atteindre l’excellence en recherche dans les domaines des sciences naturelles, du génie, des sciences de la santé et des sciences humaines.

    Le Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante (CRIFPE) a connu depuis sa fondation en 1993 un développement remarquable et représente aujourd’hui, en ce qui a trait aux effectifs, à la productivité et au rayonnement provincial, national et international, l’un des plus importants centres de recherche scientifique au Canada dans le champ de l’éducation et, de façon plus particulière, dans le domaine de l’enseignement et la profession enseignante.