Étiquette : BYOD

  • Mise en place du BYOD au collège : exemple au collège d’INGWILLER dans le Bas-Rhin

    Mise en place du BYOD au collège : exemple au collège d’INGWILLER dans le Bas-Rhin

    Netjournees_annekeller2J’ai entamé une démarche de BYOD dans l’établissement car je suis convaincue que le numérique est un outil extrêmement important dans le développement des apprentissages pour les élèves.

    Netjournees_annekellerAnne Keller, principale du collège à INGWILLER dans le Bas-Rhin est aussi persuadée que les élèves aiment toucher, manipuler leur propre matériel et qu’ils sont aussi plus respectueux qu’avec un matériel qu’on pourrait leur prêter.

    Elle explique comment elle est passée par plusieurs étapes avant de songer à mettre en place le BYOD dans les classes :
    . sondage sur la fracture numérique : tous les élèves ont-ils accès à internet chez eux ?
    . sondage sur l’équipement personnel des élèves etc.

    On arrive à un taux d’équipement personnel de plus de 70% en Smartphones, 54 % en tablettes et 36% en ordinateurs portables ; à cela s’ajoute tout le matériel familial.

    Découvrez toute la démarche de cette chef d’établissement engagée pour le numérique, même si elle précise bien que l’idée « n’est pas de faire du numérique pour le numérique », mais bien d’utiliser les potentiels du numérique pour combler des manques comme l’accès à la culture dans un territoire rural ou encore lutter contre le décrochage scolaire en rendant les apprentissages plus attractifs, par exemples  :

    Retrouvez tous les articles et retours d’usages des NetJournées mars 2016 ici

  • Explorer pour mieux généraliser : la mission d’incubation de la DNE voit le numérique en «Grand»

    Explorer pour mieux généraliser : la mission d’incubation de la DNE voit le numérique en «Grand»

    Crédit photo : Sébastien Hamon – Pôle Communication de la DNE

    Nous sommes sur un processus de veille, expérimentation et incubation. Pour nous, l’incubation est la préfiguration de la généralisation des projets.

    La mission est notamment d’éviter que toutes les expérimentations ne constituent qu’un ensemble de granules isolés.

    Transversalité pour mieux généraliser

    L’important à souligner également dans cette mission d’incubation est la transversalité : en effet, elle relie à la fois le monde de la recherche, des collectivités, des entreprises et de l’éducation nationale.

    Claudio Cimelli précise que les actions de la mission d’incubation ont pour objectif de fédérer les travaux expérimentaux conduits dans l’ensemble des académies pour préparer les futures généralisations, d’impulser des axes de recherche et de s’appuyer sur les travaux d’équipes de recherche interdisciplinaire pour évaluer des situation et produire des contenus de formation.

    « La difficulté est que nous sommes confrontés à une très grande diversité d’activités tout aussi riches les unes que les autres et, même au travers des MAPI (pôles d’innovation dans les académies), il est difficile de faire émerger toutes les bonnes pratiques ».

    Cela reste un enjeu de taille et pas simplement au niveau franco-français ; Claudio Cimelli croit à l’observation à l’international.

    Un réseau « d’incubateurs académiques » au plus proche du terrain

    Concrètement, un réseau d’incubateurs académiques est mis en place dès cette rentrée 2015-2016, placé sous le pilotage de chaque délégué académique au numérique.

    L’idée est que ce réseau soit capable de faire du « Bottom-up » et du « Top-down ».

    Le « Bottom-up » consiste à faire émerger ce qui se passe dans l’académie et de le mettre systématiquement dans une situation dans laquelle il y aura une partie scientifique et une relation à la collectivité et qui puisse associer des industriels locaux.

    En « Top-Down », « nous essayons de faire passer des axes de recherche prospectifs avec plus ou moins d’urgence ».

    « Par exemple, nous devons êtes en mesure de dire aux porteurs d’une action qu’elle est très en avance et avec une probabilité de généralisation à court terme très faible alors que pour une autre action, qui peut sembler très prospective, elle peut entrer dans un champ de généralisation immédiate ».

    La mission d’incubation numérique a démarré en 2014 et comprend trois entités :
    – une partie prospective
    – une partie communication et valorisation
    – la gestion des grands projets comme les collèges préfigurateurs par exemple.

    La mission d’incubation a notamment pris en charge la grande concertation nationale qui a pris fin en mai 2015.

    « Nous nous sommes beaucoup enrichis de la matière de cette Concertation pour décliner des orientations ».

    Les usages du BYOD et les évolutions pédagogiques et éducatives qu’elles induisent, l’exploitation des données ouvertes ou fermées à des fins pédagogiques, l’efficience de la formation entre le formateur et le formé, l’efficience des ressources pédagogiques font partie des axes d’étude de la mission d’incubation.

    Enfin, l’organisation spatiale et temporelle des apprentissages, dans les établissements notamment, n’a pas échappé à la réflexion en cours de cette Mission de la DNE.

     

  • Le BYOD au lycée, un nouveau cadre pour l’appropriation des technologies numériques par les élèves et les enseignants

    Le BYOD au lycée, un nouveau cadre pour l’appropriation des technologies numériques par les élèves et les enseignants

    L’équipement des élèves de l’enseignement scolaire amorce un tournant susceptible de modifier en profondeur les usages que ceux-ci font des technologies numériques. L’ampleur du mouvement d’équipement personnel des élèves s’accroît au point d’interroger, voire de condamner, la logique des plans d’équipement à l’œuvre depuis plusieurs décennies.

    A la croisée des chemins, l’Etat et les collectivités s’interrogent sur la nécessité d’équiper des élèves déjà très bien outillés.

    C’est le thème du BYOD (Bring Your Own Device) dont l’actualité se révèle jour après jour.

    On observe là un renversement de situation qui renouvelle la question de l’appropriation des technologies numériques dans le champ institutionnel de l’éducation selon deux dimensions.

    La première concerne les élèves. A l’organisation très contrainte de l’usage de matériels et ressources numériques scolaires fournis aux élèves par l’institution succède un contexte de plus grande latitude où, d’une certaine manière, les élèves importent non seulement à l’Ecole leurs matériels et ressources numériques, mais aussi des comportements et postures construits à l’extérieur de l’Ecole.

    Jusqu’à aujourd’hui, on observe deux catégories principales d’usages du numérique à l’Ecole à des fins personnelles : les détournements d’usage des matériels scolaires (quand l’enseignant « ne regarde pas ») et les usages cachés des équipements personnels (essentiellement des smartphones).

    L’intégration du BYOD à la politique numérique des établissements scolaires légitime l’usage des équipements personnels et facilite la réalisation d’activités non scolaires au cœur même des cours.

    Cette situation, courante à l’université, gagne peu à peu les lycées et les collèges.

    La deuxième dimension nouvelle relative à l’appropriation du numérique concerne les enseignants qui ont à faire face à une situation inédite où ils doivent concevoir et conduire des activités d’apprentissage qui mobilisent un équipement qui n’est pas celui de l’établissement scolaire, qui peut être hétérogène et dont la mise en œuvre emprunte aux habitus d’un public qu’ils doivent envisager comme des individus avant de les considérer comme des élèves.

    Cette transformation du contexte pédagogique fournit un nouveau cadre, au sens d’Erving Goffman, des usages scolaires prescrits et effectivement réalisés des technologies numériques. Elle interroge plus généralement la pertinence de la forme scolaire actuelle dont une part importante des déterminants et en particulier le contrat didactique sont mis en tension par les transformations qu’induit pour les élèves comme pour leurs enseignants, la disponibilité permanente de services et ressources numériques.

    Si le BYOD est une réalité qui s’installe, parfois malgré l’institution et en marge de véritables projets pédagogiques, il est déjà une réalité dans certains établissements scolaires. Parmi ceux-ci, le Lycée Pilote Innovant International du Futuroscope, vient de décider l’abandon de l’équipement systématique des élèves grâce au projet Living Cloud financé par la Région Poitou-Charentes (équipement systématique des élèves et des enseignants avec des tablettes tactiles), pour s’engager dans une politique assumée de BYOD.

    La communication proposée analysera la situation de ce lycée, à partir de données empiriques collectées dans le cadre de l’accompagnement scientifique que laboratoire TECHNE assure depuis janvier 2015.

    Note de positionnement

    Les travaux présentés relèvent des concepts, modèles et méthodes des sciences de l’information et de la communication. Ils mobilisent en particulier les travaux sur l’instrumentation (Rabardel), la médiation instrumentale (Peraya) et les interactions culturelles (cerisier). Ils portent (essentiellement) sur la situation des élèves et des enseignants du Lycées Pilote Innovant International (LPII) qui sera analysée à partir d’un ensemble de données et cours de collecte et de traitement (collecte de logs, questionnaires et entretiens).

    Plus d’infos sur la programme du colloque scientifique sur www.ludovia.org/2015/colloque-scientifique

    A propos des auteurs Melina Solari et Jean-François Cerisier

  • Détourner les sons de la vie courante pour en faire de la musique !

    Détourner les sons de la vie courante pour en faire de la musique !

    Ludovia_OlivierNicolas_260615

     

    [callout]Face au manque d’équipement : qu’il s’agisse d’une salle d’éducation musicale telle que les programmes la décrivent ou d’instruments disponibles en classe, les élèves doivent produire et créer de la musique. [/callout]

    Des groupes tels que STOMP, Sound of Noise ainsi que des compositeurs comme Steve Reich ont démocratisé l’usage d’objets de la vie courante comme base de leur composition de musique.

    Dans ces perspectives, il devient évident pour l’enseignant d’employer ce détournement d’objets à des fins pédagogiques : création musicale, paysages sonores, présentation diaporama, effets sonores dans le cadre d’une émission de radio ou bande sonore d’un court métrage,

    1.) Musiques de cartable

    Le smartphone ou une tablette d’élève permet de capter l’interprétation de la création musicale construite sur la base de sons réels de la classe (trousse, règle, cahiers…)

    2.) Composition numérique à base de sons rééls

    En dehors du cadre scolaire, chaque élève est amené à enregistrer différents sons avec son smartphone : bruits réels, voix… À partir de ces différents échantillons sonores, il fabrique organise sa composition à l’aide du sampler de l’application MovBeats.

    3.) Créer son instrument virtuel

    Le sampler de GarageBand permet transformer les échantillons sonores de l’élève pour rendre méconnaissable le son d’origine. Il créé ainsi son propre instrument virtuel. L’élève peut ainsi le jouer et l’incorporer dans sa création musicale.

    4.) Créer un univers sonore à base de sons réels

    Détournement des sons réels à travers différents filtres et effets annihilant complètement la perception du son d’origine, au moyen d’une application telle que Borderlands.

    Relation avec le thème de l’édition de Ludovia#12

    Détournement des sons objets du quotidien pour servir la création sonore : musique, bruitage…

    L’usage des smartphones permet au premier niveau (1) la captation simple et efficace de la création, pour ensuite se muer en un studio audio virtuel portable (2,3,4) qui tient dans la poche des élèves !

     

    Le smartphone offre la possibilité de garder une trace de la création mais également de la partager instantanément.

    Par ailleurs, cet usage permet de faire découvrir aux élèves de nouvelles façons d’utiliser cet outil, dans un but d’acquisition de compétences musicales.

    Ces dernières peuvent être ré-investies dans d’autres projets musicaux ou non et plus simplement dans la vie quotidienne de l’élève (sonnerie personnalisée, augmentation d’une production multimédia : type tutoriels youtube, gaming, one man show…).

    A propos de l’auteur : Nicolas Olivier
    Découvrir le programme ExplorCamps Ludovia#12.

  • Faciliter les échanges de ressources pédagogiques entre élèves et professeurs sans connexion internet

    [callout]Les divergences d’équipements et de connexion internet des établissements dans lesquels j’interviens m’empêchent de mettre à disposition des élèves des ressources différenciées et aux formats divers.[/callout]
    En effet, les classes étant composées d’élèves de niveaux et d’intelligences multiples, il est primordial de pouvoir offrir à chaque élève un contenu adéquate. Par ailleurs, le travail de groupe nécessite des apports également différents.

    Évoluant dans un contexte mêlant tablettes iPad et BYOD dans lequel les élèves sont amenés à utiliser sur propre matériel mobile (smartphone, ordinateur portable, tablettes), le besoin d’un moyen de diffusion et de récolte des ressources sans connexion internet était une priorité.

    L’application Documents by Readdle sur iOS permet de créer un serveur de fichiers fonctionnant à partir d’un simple réseau wifi, même non connecté à internet. Ce serveur est bi-directionnel, c’est à dire que les élèves peuvent télécharger et envoyer des fichiers.

    Ainsi, je peux mettre à disposition de mes élèves des ressources différenciées, de façon individuelle ou collective. Ceux-ci peuvent également renvoyer des documents de leur créations, travaux, photos; vidéos, enregistrements audio…
    L’intérêt de cette solution est d’une part qu’elle ne nécessite qu’une borne wifi et l’application Documents installée sur un iPad.

    D’autre part, tous les terminaux peuvent se connecter au serveur quelque soit leur système d’exploitation.

    Relation avec le thème de l’édition de Ludovia#12

    Créer un serveur interne à la classe est un palliatif à l’ENT qui est souvent soit défaillant soit non accessible faute de connexion internet suffisante, sans parler de la question des identifiants et mot de passe qui sont sans cesse égarés par mes élèves.

    À travers l’application Documents, on détourne l’usage d’un serveur WebDav dans le but d’en faire un ENT local.

    Utilisant depuis plus d’un an cette solution, je suis un fervent croyant en sa simplicité d’usage et de mise en oeuvre.
    Par ailleurs, le gage de réussite de l’intégration des tablettes ou des outils numériques des élèves en classe réside dans des dispositifs d’accès et d’échanges de données qui soit fiable et efficace. C’est l’avantage de cette solution offerte par l’app Documents sur iOS.

    C’est ainsi que les élèves, une fois saisie l’adresse du serveur, accèdent et envoient des fichiers de façon fluide et accessibles pour tous les systèmes d’exploitation (évitant aussi la frustration et la discrimination des systèmes d’exploitation).

    A propos de l’auteur : Nicolas Olivier
    Découvrir le programme du FabCamp Ludovia#12.

  • Création, configuration et utilisation d’un ENT mobile en classe et en sortie pour partager, distribuer et ramasser des ressources

    Création, configuration et utilisation d’un ENT mobile en classe et en sortie pour partager, distribuer et ramasser des ressources

     

    Ludovia_VeronHP
    [callout]Avec le développement du numérique pédagogique, le partage de ressources en classe comme en sortie scolaire devient une problématique centrale.[/callout]

    Comment distribuer ou mettre à disposition des élèves des ressources thématiques ? Comment recueillir les travaux des élèves au cours d’une sortie scolaire ? Comment écrire à plusieurs mains sur un même document numérique ?

    A ce jour, il existe encore peu de plateformes universelles permettant de répondre à l’ensemble de ces problématiques, et ce n’est pas l’arrivée du BYOD dans nos classes qui simplifie la situation !

    Comment tenir compte de l’hétérogénéité des outils numériques des élèves (smartphones, tablettes, ordinateurs…) et des systèmes d’exploitations (Gnu/Linux, BSB, MAC ou Windows…) ?

    Comment connecter sans fil, de manière performante, une classe entière au sein d’un établissement et en sortie scolaire ?

    JpegLa technologie présentée dans cet atelier utilise un RaspberryPi2 associé à un (ou deux) dongle Wifi « WiPi » en fonction des besoins pédagogiques (ainsi qu’une batterie-chargeur de smartphone et une carte micro-SD).

    Avec un coût inférieur à 100 €, il devient possible de connecter en réseau une classe entière (25 à 30 élèves) sans aucune difficulté. Utilisable hors connexion Internet (par exemple dans un bus, un musée… en sortie scolaire) et avec (par exemple en classe), il s’agit aujourd’hui d’un outil clé en main. En effet, il suffit d’installer le système d’exploitation sur la carte micro-SD du RaspberryPi2, d’assembler le tout et de l’allumer pour obtenir en moins de 5 minutes un système totalement opérationnel.

    En mobilité, avec une alimentation sur batterie 12 000 mAh, l’autonomie est d’environ 4h30. Enfin, plusieurs niveaux de sécurité sont également disponibles : proxy intégré, connexion https, espace individuel accessible par idf/mdp personnels, clé WPA pour le wifi…

    Relation avec le thème de l’édition de Ludovia#12

    Initialement conçu comme un mini-ordinateur à faible coût (environ 35 €), le RaspberryPi2 est ici détourné afin de réaliser une plateforme de partage et de travail collaboratif, en mobilité. Performante, flexible, peu coûteuse et universelle, cette technologie est aisément transposable et déployable à l’échelle de la classe.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe

    Ludovia_Veron3Développée, améliorée et testée en collège depuis deux ans, la SVTuxBOX se démarque par sa facilité et sa rapidité de mise en œuvre pour l’enseignant, son faible coût et ses performances.

    Une classe entière peut être connectée sans difficulté et le débit sans fil peut-être optimisé par l’utilisation de deux dongles wifi N au lieu d’un seul s’il n’est pas jugé suffisant par l’enseignant.

    De petite taille, l’ensemble peut aisément être glissé dans le sac à dos de l’enseignant en sortie scolaire et ainsi permettre la mise en réseau de l’ensemble de la classe pendant plusieurs heures.

    L’utilisation et l’administration de la classe se fait par l’intermédiaire du navigateur (via une interface web). Le « plug and play » de l’ensemble permet une grande flexibilité d’usage.

     

     

  • Smartphones et tablettes en classe : l’enseignant « augmenté » gagne la confiance des élèves et instaure le plaisir d’apprendre en classe

    Smartphones et tablettes en classe : l’enseignant « augmenté » gagne la confiance des élèves et instaure le plaisir d’apprendre en classe

    Ludovia_Weintair_260615

    Problématique pédagogique

    Sonder très régulièrement les élèves, au sein d’une même séance, sur ce qu’ils ont compris des notions abordées dans le cours, permet à l’enseignant de mieux capter leur attention et de les remobiliser autour d’activités variées.

    L’enseignant peut s’appuyer sur Weintair pour piloter l’environnement numérique dans sa salle de classe.

    Il peut demander aux élèves de sortir leurs smartphones ou tablettes sur les tables alors qu’il sont aujourd’hui encore parfois perçus comme perturbants.

    Une confiance s’installe alors entre l’enseignant qui maîtrise ce qui est affiché, et l’élève responsabilisé autour du bon usage de son propre matériel.

    Une fois ce cadre posé, des librairies d’activités variées permettront à l’enseignant de construire des séquences de jeu, d’évaluation formative, ou de quizz, et de devenir un véritable acteur numérique à l’intérieur de sa salle de classe.

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée

    Weintair est un logiciel gratuit très simple d’utilisation qui fonctionne sur l’ordinateur PC ou MAC, ou même la tablette Windows de l’enseignant.

    Celui-ci peut construire directement ses séquences interactives depuis Powerpoint ou tout logiciel habituel de présentation, et les glisser dans Weintair.

    Une fois en classe Weintair va créer son propre réseau Wifi qui va permettre aux élèves de se raccorder à l’enseignant. Une fois fait l’enseignant pilote les appareils des élèves et contrôle ce qui s’affiche sur leurs écrans. Ils ne peuvent plus accéder à leurs autres applications.

    Techniquement, Weintair n’a besoin d’aucune connexion pour fonctionner, ne consomme pas le forfait des élèves, et ne requiert pas de réseau dans l’établissement. C’est une solution tout-terrain pour profiter du numérique en évitant toutes les contraintes inutiles.

    Tous les résultats sont conservés au format excel.

    Relation avec le thème de l’édition

    Le thème de l’édition est l’appropriation et le détournement. Weintair s’inscrit bien dans cette problématique car l’appropriation en cours d’année par le simple bouche à oreille semble montrer que le besoin est présent chez un grand nombre d’enseignants.

    Par ailleurs l’appropriation des appareils des élèves pour un usage pédagogique démontré est au cœur de la proposition que fait Weintair au monde de l’éducation.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe

    Les usages en classe, assez longuement testés par Bernard Leconte et Sandrine Lecas, enseignants en Eco-Gestion dans l’académie d’Aix-Marseille, ont démontré que les élèves sont demandeurs de ces nouvelles modalités pédagogiques. L’usage de leur propre appareil instaure une attitude de responsabilisation chez les élèves, et une relation de confiance avec l’enseignant.

    Pourquoi une relation de confiance ? Parce qu’en demandant aux élèves de sortir leur appareil l’enseignant leur fait confiance sur la bonne manière de l’utiliser en fonction des consignes données. Evidemment, certaines précautions technologiques permettent de bloquer les autres applications pour qu’il n’y ait pas de tentation pour les élèves d’aller sur Facebook ou sur leurs mails ou autres.

    Les activités pédagogiques en elles-même sont très personnalisées puisque réalisées directement par l’enseignant. Les élèves se sont montrés très demandeurs, réclament souvent les activités, et disent eux-mêmes que c’est une solution bien construite.

    A propos des auteurs : Bernard Leconte et Sandrine Lecas
    Découvrir le programme ExplorCamps Ludovia#12.

     

  • BYOD au CDI : est-ce une bonne idée ?

    BYOD au CDI : est-ce une bonne idée ?

    ThomasBreant_BYODCDI_240615Pour le monde scolaire, il existe des réflexions autour de cette notion. Comment en tirer un avantage pour les CDI : Thomas Bréant a tenté une expérience depuis deux ans…

    Pourquoi cela concerne les CDI ?

    – Au lycée, nous sommes tous confrontés à la situation où les élèves ne peuvent s’empêcher d’utiliser leurs smartphones au CDI. Le « combat » est incessant si l’on décide de l’interdire purement et simplement. De plus, étant en lycée rural et en internat, le téléphone est aussi un lien vers l’extérieur difficile à couper. Finalement, l’idée ne m’était pas si incongrue.

    D’ailleurs, les usages informationnels sur smart-phone existent bel et bien.

    – Par ailleurs, lors des TPE par exemple, iI existe un problème d’équipement (je n’ai jamais vu une machine par personne pour 31 élèves). Or, il y a une phase (la rédaction) où chacun doit pouvoir avoir accès soit à Internet, soit à un traitement de texte.

    Il m’est souvent arrivé d’autoriser les élèves à venir avec leurs PC portables ou leurs tablettes. Certaines années, les ordinateurs personnels étaient aussi nombreux que ceux du CDI… mais je n’avais pas de Wifi : ils n’avaient que la fonction de machine à écrire…

    Dans quelles conditions cela peut marcher ?

    • Proposez un Wifi qui soit capable de soutenir les sollicitations :

    Ce n’est pas la peine de se lancer dans une entreprise comme celle-là sans avoir un réseau digne de ce nom. Le revers de la médaille serait de ne s’occuper que des problèmes techniques. La bonne solution est difficile à trouver : il faut connaître la configuration idéale selon les machines.

    • Proposez d’occuper l’espace avec une offre de ressources dédiés :

    Il faut investir l’espace créé et profiter des usages nomades pour y intégrer des habitudes autour de l’information. Plutôt que de prendre le « risque » de laisser des habitudes  se répandre trop vite comme Youtube et jeux en ligne à fond les ballons 😉 , il est opportun de proposer une alternative en terme de contenu : CDI virtuel, Library Box, application E-sidoc, livres numériques, serious game

    • Avoir soi-même un matériel nomade pour éviter les inégalités :

    Bien sûr l’idée du BYOD est parfaite lorsque l’équipement des élèves est conséquent. Mais, je ne m’amuserais pas à installer tout un système si je ne suis pas équipé d’un certain nombre d’équipements nomades moi-même au CDI. Le matériel personnel est un marqueur d’inégalité sociale.

    C’est au CDI, par l’accès aux ressources, de ne pas reproduire ces inégalités. Or, le prêt de tablettes ou de Pc portables permet d’offrir un accès à tous. Pour info, j’ai deux tablettes et trois Pc portables en libre accès (ils me demandent et je les sors de la réserve) depuis un an et demie.

    • Faire confiance aux élèves et offrir une médiation autour des ressources :

    Il est nécessaire d’avoir confiance dans les comportements des élèves sur les usages. Cette idée de laisser les portables au CDI s’est faîte au fur et à mesure des années. Voyant que le silence pouvait être maintenu (les sonneries et répondre à un appel sont toujours interdits), j’ai laissé, de manière informelle, les élèves envoyer des textos. Par contre, l’avènement des smart-phones permet une recherche d’info rapide¹.

    C’est à ce moment que je me suis dis que je pourrais en faire quelque chose d’intéressant en terme de médiation. Grâce à certaines ressources, on peut réellement utiliser ces appareils pour l’accompagnement scolaire. Il y a un travail de médiation à faire. Par exemple, j’ai mis les sujets de BAC sur la Library Box pour qu’ils puissent composer sur leurs portables sans imprimer. Il a fallu faire le lien entre la ressource et la démarche pour y aller.

    Bilan

    Dans les représentations, les smartphones et tablettes semblent liés à la sphère privée (et non scolaire) C’est souvent la critique, légitime, que l’on peut adresser aux TIC à l’école. Les usages scolaires sont trop éloignés des usages personnels. Et surtout, ces derniers ne sont jamais mis en avant. En développant le BYOD, on peut faire un pont entre les usages scolaires et les usages privés.

    Par exemple, une application E-sidoc installée sur le téléphone portable permet de créer ce lien… Si c’est sur Google store, la sphère du loisir et du scolaire se mélangent : en tout cas, on offre la possibilité de lier les deux.

    Depuis, un an et demi, j’ai pu constater un changement progressif en passant de la suspicion de sortir son portable vers une l’utilisation constatée des ressources. Les efforts sont à fournir sur les contenus à proposer : livres numériques, vidéos et documents pédagogiques (les profs mettent des supports en ligne au CDI).

    Il ne faut jamais oublier que ce système ne compensera jamais les ressources classiques accessibles au CDI, ce n’est qu’un complément :

    L’élève : -Monsieur ça marche pas le réseaaauuu !

    Le prof-doc : -Ben prends donc un dicooo !

    ¹Il m’est arrivé d’observer des élèves faire une courte recherche sur Wikipédia dans leur smart-phone. Lorsque je leur demandais pourquoi, il me répondait que se connecter et aller sur Internet était trop long à cause du réseau ou des PC (pour retranscrire de manière assez polie). Ah… la très observable et vérifiée quotidiennement loi de Mooers

  • Élaborer et publier des “tracts” numériques pastiches pour renforcer la compréhension des élèves

    Élaborer et publier des “tracts” numériques pastiches pour renforcer la compréhension des élèves

    Un bon test de la compréhension des élèves est leur capacité à utiliser le matériel enseigné et notamment à le transformer pour le publier de manière créative.

    Un tel exercice présente des avantages : il offre une respiration ludique et collaborative dans le cours ; il permet d’impliquer les élèves par des activités ludiques — tout en soulignant qu’ils ne peuvent jouer sans une certaine maîtrise des contenus — ; il permet d’enseigner les règles et les techniques de la publication en ligne (sans oublier les enjeux visuels). Pour ce faire, quel(s) outil(s) choisir ?

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée

     

    L’éventail des outils et des activités pédagogiques mobilisables est immense. Je présente ici une activité d’écriture et de publication de “tracts” (simples pages) : le travail demandé aux élèves est typiquement d’imaginer et de réaliser une page annonçant un évènement fictif (colloque, concert, sortie d’ouvrage, annonce ou publicité…) en mobilisant les connaissances du cours.

    Pour cela, les élèves utilisent des applications en ligne (généralement “gratuites”) : Smore (https://www.smore.com), Tackk (https://tackk.com/) ou Checkthis (http://checkthis.com). A noter que Smore et Tackk proposent chacun une version “éducation” (https://www.smore.com/educators et https://tackk.com/education).

    Cette activité nécessite des ordinateurs connectés ou des terminaux mobiles

    (certaines applications ayant des version mobiles ou étant adaptés aux écrans mobiles).

    Ces outils sont d’une prise en main extrêmement facile et proposent des fonctions stimulantes, intégrables pédagogiquement : commentaires, réseaux sociaux, système de “badges”….

    Relation avec le thème de l’édition de Ludovia#12

     

    Cette activité techno-pédagogique — facilement déclinable et transformable — permet aux élèves de s’approprier des contenus disciplinaires en jouant à les détourner (on ne comprend bien que ce que l’on peut transformer). Elle leur permet aussi de s’approprier des outils et des savoir-faire de la publication numérique.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe

     

    Cette activité créative, ponctuellement utilisée, est aisée et efficace. Elle peut se décliner à tous les niveaux scolaires et dans toutes les matières.

    Quelques exemples de réalisations d’élèves : cercle utilitariste, philo party

    A propos de l’auteur : François Jourde
    Découvrir le programme ExplorCamps Ludovia#12.