Étiquette : apprentissage

  • AviTice learning et mobile : une technologie full web

    AviTice learning et mobile : une technologie full web

    Avec une interface entièrement disponible sur explorateur web, proposez aux élèves, des exercices de compréhension orale à faire en cours ou en dehors du cours. Vous avez ainsi un labo de langues accessible depuis tous les postes que ce soit dans l’établissement ou de chez les utilisateurs ! L’apprentissage des langues est un des usages sachant que tout apprentissage s’appuyant sur des contenus numériques, outils et exercices multimédias est éligible AviTice Learning et Mobile.

    AviTice Learning et Mobile permettent aux enseignants de rentrer de plein pied dans la « Classe Inversée » (flip classroom). Les élèves peuvent travailler en amont les documents avant de venir en cours.

    L’accès à l’espace de travail partagé se faisant par internet et donc de n’importe où et à partir de n’importe quel supports (PC, tablettes, smartphones), les élèves pourront interagir avec les documents et préparer le cours.

    La souplesse et l’évolutivité de la technologie AviTice Learning et Mobile répond aux usages en salles de classe fixes et mobiles ou les équipements PC, portables, tablettes sont connectés en réseau filaire ou wifi mais aussi dans les salles des mêmes établissements ne disposant que d’un poste et d’un VPI, TNI, vidéo projecteur et cette fois en mode baladodiffusion.

    Avec son accès, sa médiathèque et ses outils communs AviTice Learning et Mobile permet le développement et l’optimisation des usages du numérique au service des apprentissages.

     

    Plus d’infos : www.avitice.com

     

  • Apprendre avec le numérique, mythes et réalités

    Apprendre avec le numérique, mythes et réalités

    [callout]« On est plus motivé quand on apprend avec le numérique », « Le numérique favorise l’autonomie des apprenants »,
    « Les élèves savent utiliser efficacement le numérique car c’est de leur génération »,…[/callout]

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    Autant d’affirmations que l’on entend régulièrement. Mais s’appuient-elles sur des résultats d’études sérieuses ?

    Les  auteurs Franck Amadieu et André Tricot, spécialistes des usages éducatifs du numérique, ont voulu avec cet ouvrage de synthèse, apporter quelques réponses et permettre un débat trop souvent occulté sur les vertus du numérique à l’école.

    Ainsi, ils passent au crible 11 mythes autour des TICE, qu’ils analysent en quatre temps :
    • présentation du mythe : développement des attentes et des arguments généralement avancés justifiant ces attentes ;
    • rapide bilan des travaux scientifiques examinant ce mythe ;
    • présentation concrète de plusieurs études pertinentes illustrant la réalité des TICE en lien avec le mythe, pour aider à la compréhension des apports et des limites des TICE ;
    • conclusion sur ce qu’il faut savoir pour la mise en œuvre dans la classe.

    En fin d’ouvrage, les auteurs dressent un bilan général, plaidoyer pour une utilisation raisonnée du numérique en classe.

    Note de la rédaction au sujet de l’ouvrage :

    Les auteurs emploient à juste titre le terme de « mythes » pour désigner toutes les idées qui sont véhiculées autour du numérique comme facteur « aidant » aux apprentissages. Non pas qu’ils souhaitent à tout prix démontrer que les outils numériques ne sont pas positifs, mais plutôt mettre en lumière, en s’appuyant sur divers études et travaux de recherche  (d’ailleurs qu’ils définissent comme plus ou moins fiables pour certains), que l’équation parfaite « technologie = performance et motivation » n’est pas si simple à démontrer.

    Ainsi, « alors que les serious games semblent avoir un effet très limité voire nul sur les motivations des apprenants, dans certaines situations, ils amélioreraient l’apprentissage » ou encore que « les supports mobiles et tactiles peuvent être perçus par les apprenants comme plus utiles et plus efficaces sans pour autant apporter de plus-value dans les apprentissages (paradoxe préférence/performance)« .

    Comme dénominateur commun, les auteurs mettent en avant l’absolue nécessité du scénario pédagogique comme « élément central des apprentissages scolaires « .

    L’idée de l’autonomie de l’élève, de l’apprenant, est aussi abordée dans ce livre. Et nous pourrions la résumer par : « les élèves sont-ils compétents pour être autonomes » ?
    Comme l’apprenant n’est peut-être pas en mesure d’avoir la culture suffisante pour savoir se servir d’un outil numérique à des fins d’apprentissage, saura t-il s’organiser pour apprendre seul ? Les auteurs parlent d’autonomie comme une compétence « pré-requise » et non comme une compétence qui s’acquiert avec l’utilisation du numérique.

    Du chapitre 4 au chapitre 7, il est question de « numérique qui permet un apprentissage plus actif », de « vidéos et informations dynamiques qui favorisent l’apprentissage » et de « numérique qui permet d’adapter les enseignements aux élèves« . En illustrant leur propos d’exemples concrets, les auteurs nous apportent les nuances qui vous aideront, peut-être, à comprendre pourquoi rien n’est systématique quand on parle de numérique.

    Une note plus engageante concernant « ce numérique » ira en faveur des technologies adaptées aux particularités des élèves dans le domaine des handicaps et des troubles dont André Tricot et Franck Amadieu avouent constater des résultats très encourageants, sous réserve que les acteurs (enseignants et élèves) maîtrisent ces technologies.

    Enfin, il est question, en fin d’ouvrage de lecture numérique. Tout comme il est expliqué dans les chapitres précédents que l’utilisateur du numérique a besoin de certaines compétences pour ne pas « sombrer » dans un usage passif, la lecture numérique peut tout à fait utiliser les compétences de lecture traditionnelle ;  la condition : que le lecteur sache faire le « tri » des informations qui lui sont utiles et donc avoir ce que les auteurs appellent les compétences ou « litteracies« .

    Ces « digital natives » (autre mythe abordé) ont-ils cette « litteracy » ? André Tricot et Franck Amadieu s’appuient sur les travaux de Sue Bennett en 2008 qui affirme qu’ »utiliser le concept de digital natives pour caractériser un effet de génération relève peut-être plus de la panique morale des intellectuels de la génération précédente, qui se se sentent dépassés, que d’autre chose« . En d’autres termes, même s’il  est vrai que les enfants qui ont grandi avec le numérique savent l’utiliser, « apprendre à l’école repose sur d’autres tâches spécifiques, peu influencées par la maîtrise des objets numériques ».

    A la fin de l’ouvrage, les auteurs rappellent la différence notable entre apprentissage et enseignement ; une différence qu’il faut, d’après eux,  garder à l’esprit car c’est là que se justifie clairement la présence de l’Ecole et de ses enseignants, au cas où vous penseriez encore que le numérique puisse remplacer cette institution…

    Nous citerons, pour terminer, le titre de la conclusion qui en dit long : « il ne suffit pas d’avoir toutes les ressources à portée de clic ».
    Bonne lecture !

    Plus d’infos :
    vous procurer l’ouvrage : www.editions-retz.com

     

  • L’apprentissage profond, la fin de l’élève « passif » ?

    L’apprentissage profond, la fin de l’élève « passif » ?

    [callout]Les enseignants s’efforcent de développer l’apprentissage profond des élèves. On peut en effet distinguer trois modes d’apprentissages ou trois relations à l’apprentissage (voir Ken Bain, What the Best College Students Do, Belknap Press, 2012)[/callout]

    1. l’apprentissage de surface (surface learning) : l’apprenant se contente de faire le minimum requis pour ne pas échouer dans la matière, sans réelle motivation ;

    2. l’apprentissage stratégique (strategic learning) : l’apprenant ne s’efforce de maîtriser que ce qui lui assure de bonnes notes (qu’il considère comme preuves de réussite) ;

    3. l’apprentissage profond (deep learning) : l’apprenant est motivé et développe sa compréhension, sa pensée critique, sa créativité et sa capacité d’adapter sur le long terme ses connaissances à de nouveaux problèmes.

    L’apprentissage profond demande des dispositifs pédagogiques actifs, par lesquels les élèves peuvent donner la mesure de leur intelligence.

    Hélas, la passivité reste souvent la norme dans le système éducatif. L’enquête TALIS (OCDE, 2013) établit la prégnance d’une pédagogie « verticale » (le professeur déverse son savoir) dans notre système scolaire.

    Notre tradition scolaire, c’est un enseignant, seul, face à une classe.

    « Le maître transmet son savoir, les élèves écoutent en silence et en ordre la leçon avant d’être évalués. Et tout ce qui vient parasiter cette transmission est perçu comme un désordre. Certes, dans la pratique, ce modèle ne tient pas mais il reste un idéal à atteindre » (François Dubet, cité dans Le Monde du 08.09.2014, « La classe résiste magistralement »).

    La persistance d’un environnement d’apprentissage largement frontal et passif s’explique sans doute par une complicité  structurelle entre les enseignants et les élèves. Le cours magistral, dominant en France, n’est-il pas souvent ressenti comme la voie la plus facile pour tout le monde ? Combien d’enseignants ne sentent-ils pas comme des experts pressés par la lourdeur et l’urgence des programmes ? Combien d’élèves ne calculent-ils pas leurs efforts et ne préfèrent-ils pas se fondre dans l’inertie du groupe ?

    Dans un tel système, les TIC, elles aussi, deviennent complices du « crime de passivité« 

    (« Technology becomes an accomplice in the crime of passivity », selon la formule du blogueur Ike Shibley). Les élèves sont limités à utiliser des contenus numériques créés par les enseignants (instructor-created multimedia) : ils regardent un tutoriel, ils répondent à un questionnaire, ils réalisent diverses activités dirigées par l’enseignant… Au fond, cela équivaut à (espérer) apprendre à conduire en restant sur le siège du passager.

    Or, l’apprentissage suppose, bien entendu, de permettre aux élèves de quitter le « siège du passager » et de « prendre le volant » autant que possible.

    Autrement dit, les enseignants ne doivent plus être les seuls à produire des contenus d’apprentissages : les élèves doivent le faire aussi.

    En plaçant intelligemment les TIC entre les mains des élèves, nous plaçons les apprenants derrière le volant… et nous pouvons favoriser la conduite vers l’apprentissage profond.

    Comment développer la pédagogie active pour un apprentissage profond ?

    Un memento pour le pédagogue peut être trouvé dans les « 4 C » : pensée critique, créativité, collaboration, communication. Voici comme un tetrapharmakon, un quadruple remède pédagogique.

     

  • De la médiatisation des contenus à la médiatisation des dispositifs de formation

    De la médiatisation des contenus à la médiatisation des dispositifs de formation

    [callout]Il part du principe que la pédagogie évolue avec le temps, sans qu’il soit question des technologies. La vraie question pour lui est de savoir si les technologies peuvent donner l’occasion de modifier la pédagogie et ce qu’elles apportent[/callout].

    Son idée de base est la modification de la pédagogie qui doit basculer vers une pédagogie plus ouverte, d’action et de mise en activités.

    « Les enseignants ne doivent pas oublier que leur métier est tout d’abord de faire apprendre ».

    La diversité est le maître mot de la pédagogie « nouvelle », ainsi pourrait-on résumer le point de vue de Daniel Peraya : diversité des approches, diversité des lieux, diversité des ressources, diversité des moyens etc.

    Au fil du temps, les technologies via les outils ont fait l’objet de véritables recherches.

    « La posture a changé par rapport à ces objets de technologies et on est venu à parler de dispositifs, ce qui signifie que ces technologies peuvent avoir un effet sur les apprenants, à condition que les dispositifs soient organisés et scénarisés ».

    Ensuite, ces technologies permettent réellement d’avancer sur les apprentissages à distance. C’est un point non négligeable pour Daniel Peraya qui résume l’enseignement présentiel en cela :

    « La formation en présentiel classique obéit aux règles de la tragédie classique, c’est sans doute pour cela que c’est tragique : unité de lieu, unité de temps, unité d’action ».

    crédit photo : Manolo Guizar

  • European Schoolnet Academy

    European Schoolnet Academy

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    European Schoolnet, réseau européen créé en 1997 réunissant acutuellement 30 Ministères européens de l’Education, a pour objectif d’encourager l’utilisation des TIC au sein des écoles, d’améliorer et d’augmenter la qualité de l’éducation en Europe et de promouvoir la dimension européenne dans ce cadre.

    L’offre de formation

    Deux cours pilotes en anglais vont débuter en mars 2014. Les inscriptions sont déjà ouvertes et la programmation d’autres supports de formation est également programmée. Les cours sont découpés en modules hebdomadaires regroupant des vidéos de présentation d’idées et de concepts clés, des activités de discussion d’une question ou de partage de ressources (plans de leçons, vidéos, images), un quizz sur les vidéos de chaque module.

    Le contenu des modules reste accessible jusqu’à la fin du cours permettant ainsi aux participants de travailler à leur rythme. Des webinaires sont également programmés pour encourager la communication synchrone. A la fin du cours les participants doivent créer une activité d’apprentissage qui est évaluée par le groupe. Les participants ayant réussi tous les quizzes et fait évaluer leur activité finale recevront un certificat de fin de cours.

    A suivre et à lire sur eduscol.education.fr

    Plus d’infos : http://www.cndp.fr/itec/wp-content/uploads/2014/02/EUN-Academy.pdf

  • Mise en ligne du site facilécriture & facilorthographe

    Mise en ligne du site facilécriture & facilorthographe

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    Instituteur spécialisé, professeur des écoles, j’ai été au cours de ma vie professionnelle confronté aux difficultés rencontrées dans l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et de l’orthographe par bon nombre d’élèves dans le cadre de classes spécialisées et de classes ordinaires, en France et dans le réseau des établissements français à l’étranger.

    Au fil des ans, mon intérêt et ma passion pour ce sujet m’ont conduit à mener des recherches personnelles et à développer des applications dans le cadre de ma pratique pédagogique afin de venir en aide à ceux qui en avaient besoin.

    Après la mise en ligne en 2008 de facilecture (procédé d’aide à l’apprentissage de la lecture), puis en 2009 de facilalire (outil d’entraînement à l’identification rapide des mots et à la lecture fluente), je poursuis la présentation de mon travail via ce site dédié à l’apprentissage de l’écriture et de l’orthographe lexicale.

    Fruits de l’expérience de toute une carrière sur le terrain, la méthode et les outils que je présente ici sont aussi le résultat de la contribution de tous ceux qui m’ont rejoint, m’accompagnent, m’aident à les faire vivre en les mettant en pratique, les adoptant et les adaptant, et les recommandant.

    Puisse ce travail être utile au plus grand nombre : élèves, enseignants, familles. C’est toute sa raison d’être.

    Et s’il vous plaît au passage d’entamer un dialogue, d’ouvrir des échanges, n’hésitez pas à me contacter, c’est également l’une des vocations de ce site.

    Auteur : Francis Ribano

    De nombreux enseignants témoignent sur le site :

    Comment enseigner l’écriture cursive en classe de CP ?

    Comment faire en sorte qu’un élève ne soit pas perdu dans le dédale de lignes d’un cahier Séyès ?
    Comment s’assurer qu’il va maîtriser le « chemin » d’une lettre et plus tard celui du mot sans emprunter des stratégies personnelles qui risquent de l’handicaper dans la production d’écrits ?
    C’est à ces questions que répond la méthode facilécriture.

    Pertinence, rigueur, simplicité

    Une vraie méthode d’enseignement et d’apprentissage de l’écriture pour le cycle 2, efficace, facile à appliquer, facile à comprendre pour les élèves, les parents. L’essayer … c’est l’adopter ! 

    Mais pourquoi on a attendu si longtemps pour nous apprendre ce secret ?

    Maître spécialisé E depuis 5 ans, j’utilise les outils facilecture depuis leur début avec une totale satisfaction et je ne saurais m’en passer.    
    En 2011, étant amené à travailler avec des élèves de CE2 ayant un geste graphique mal assuré et une orthographe déficiente, j’ai entamé un travail d’aide et de remédiation en m’appuyant sur la méthode  facilécriture et facilorthographe  créée par l’auteur de facilecture, et ce fut une véritable réussite.

    D’autres témoignages sont à découvrir sur le site, onglet « sur le terrain ».

    Plus d’infos : découvrir le site

     

  • L’écriture avec des tablettes et des ordinateurs est nécessaire à l’école

    L’écriture avec des tablettes et des ordinateurs est nécessaire à l’école

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    Dans notre culture, l’écriture est une étape importante pour le développement neuro-psycho-affectif de l’enfant.

    En apprenant à écrire, l’enfant complète son développement neurologique. Il doit mettre en place des capacités de coordination visuo-motrice très fine puisque les lettres doivent avoir une forme précise, être tracée dans un ordre déterminé, et veiller à ce que les lettres respectent un stricte alignement horizontal.

    Sur le plan psychologique, l’écriture soutient l’abstraction, la généralisation, et la spatialisation. L’écriture rompt avec le monde de l’oralité et introduit l’enfant au monde de la « raison graphique » (J. Goody)

    Sur le plan affectif, l’apprentissage de l’écriture est une lente appropriation d’un élément fortement investi par les adultes. Pour l’enfant, l’écriture est donc associée à son désir d’identification aux grandes personnes, et à l’estime de soi.

    Jusqu’il y a peu de temps, l’écriture était associée au dispositif papier- crayon (ou ardoise-craie).  Les tablettes et les ordinateurs sont aujourd’hui utilisés banalement pour écrire, et la question de leur introduction à l’école se pose de plus en plus.

    Souvent, cette introduction est pensée en termes antagonistes : l’écriture numérique est opposée à l’écriture papier-crayon. Les discussions sont souvent nimbée d’un halo de nostalgie qui idéalise l’écriture sur le papier. On oublie alors que l’abandon de la plume sergent-major a été vécue comme un drame et présentée dans des termes qui sont ceux du débat actuel sur les dispositifs numériques.

    Les enseignants savent l’importance de l’écriture en termes d’intégration de l’image du corps. Les bonnes performances en copie sont associés aux compétences visuomotrices (Weil & Cunningham Amundson, 1994). Par ailleurs, l’écriture a des effets d’entrainement sur ces capacités. Il y aurait donc une sorte de cercle vertueux de l’écriture qui tirerait les enfants vers le haut.

    Mais l’écriture peut également être un cercle vicieux, entrainant l’enfant toujours plus bas dans la mésestime de soi.

    En effet, trop souvent l’école identifie l’écriture à l’élève. Un bon élève aura une bonne écriture, et une bonne écriture sera le fait d’un bon élève. Pour les élèves qui écrivent « mal » , ce rapport a des effets gravement inhibant. Puisque écrire bien est le signe d’une bonne pensée, cela signifie qu’ils pensent mal ou que leur pensées ne sont pas bonne a partager. La rature et la réécriture sont insuffisamment valorisées à l’école, et sont compris comme des échecs, alors que ce sont des traductions des aller-retour et des hésitations de notre pensée.

    Pour les élèves en mal d’écriture, l’encre numérique peut être salutaire.

    Les tablettes et les ordinateurs portables mettent enfin les plaisirs du travail de l’écriture à portée de main. Pour les forçats de l’écriture manuscrite, pour ceux qui doivent se concentrer sur la taille de la lettre, leur rattachement à la lettre suivante, l’espacement des mots, l’encre numérique est une bouée de sauvetage. Ils n’ont plus à se soucier de savoir si leur ligne d’écriture tombe mollement vers un coin de la feuille, ou si elle décolle irrépressiblement vers le haut. Il leur reste à gérer la seule question importante : les idées. Leurs idées.

    Pour les élèves qui ne sont pas en difficulté, le bénéfice est également important puisqu’ils bénéficient d’un support d’écriture supplémentaire. Il peuvent passer des plaisirs de la page blanche aux plaisirs de l’écran blanc.

    L’intérêt de l’écriture numérique est connu depuis Sketchpad. Les dispositifs numériques permettent d’écrire et de réécrire mille fois un texte. Elle libère de la culpabilité de la tâche et de la rature. Elle permet de se lancer dans les plaisirs de l’écriture. Sa fluidité la rend plus proche de la manière dont nous pensons. En ce sens, elle allège la pensée.

    Mais la capacité de sauvegarde rend également les choses moins futiles. Par sa fonction de mémoire, l’écriture numérique « aggrave » la pensée. En d’autres termes, l’écriture numérique est l’écriture tout court, et c’est pour cela qu’elle devrait être proposée à l’école.

    Que l’on s’entende bien. Les outils numériques ne sont pas une panacée. Ils posent des questions et des problèmes inédits. Par exemple, puisqu’il est facile d’écrire et d’effacer, il devient plus facile d’écrire n’importe quoi.

    En d’autres termes, si la culpabilité peut être stérilisante avec un papier et un crayon, son absence devient tout autant problématique avec un dispositif numérique puisque les pensées peuvent être insuffisamment filtrées.

    Le second problème correspond à ce que j’appelle la tyrannie de l’idéal. Les mondes numériques sont des mondes de la perfection. Les possibilités d’ajustement sont si nombreuses, si précises, que l’on peut perdre beaucoup de temps a tenter d’atteindre la perfection. Concrètement, cela signifie que l’élève procrastinera pour savoir s’il mettra Helevetica 12 bleu ou Georgia 11 noir. En d’autres termes, il perdra de vue le contenu en donnant trop d’importance au contenant.

    Un autre argument en faveur de l’écriture électronique à l’école est qu’elle est tout simplement inévitable.

    Les enfants qui arrivent à l’école ne sont pas vierge de toute écriture. Il existe une pratique enfantine de l’écriture qui ne dépend pas de l’école Les pédagogues apprennent cette écriture « inventé » ou « approchée » selon l’importance que l’on donne à l’écriture adulte comme modèle. Cette écriture s’appuie sur des désirs d’identification de l’enfant aux parents. Or, que voient les enfants aujourd’hui ? Sur quoi écrivent leurs parents ? Comment donnent-ils des nouvelles à leurs proches ? Ou écrivent-ils les listes des commissions ?

    Dans un monde où le mail a remplacé la carte postale et le smartphone le bout de papier, va-t-on demander encore longtemps aux enfants d’écrire à la main ? Va-t-on demander aux enfants d’être les conservateurs d’un musée que les adultes ont déserté ? Puisque la culture est devenu numérique, va-t-on encore longtemps éloigner les enfants du numérique ?

    N. B. Bien évidement, les tablettes et les ordinateurs coûtent cher. On peut donc penser que c’est une question d’équité que de ralentir leur introduction à l’école. J’aurais plutôt tendance à penser que c’est le meilleur moyen de maintenir d’inégalité.
    Les enfants de milieu favorisé auront de toute façon chez eux des ordinateurs et des tablettes. Les autres n’auront pas ce que l’école aurait pu leur apporter : une occasion de pallier un mauvais jet de dés de la société.

    Par ailleurs, la question de l’inéquité n’est qu’une question de temps. Il ne fait pas de doute que des tablettes et des ordinateurs a 100 euros seront bientôt courants. Que cherchera-t-on alors comme excuse ?

    Article de Yann Leroux à lire ici : psychologik.blogspot.fr

  • Le logiciel éducatif GCompris passe en version 13.11

    Le logiciel éducatif GCompris passe en version 13.11

    gcompris2_151113Déjà présenté par LudoMag,  ce logiciel est bien connu des enfants, des parents et des enseignants du monde entier. En étant traduit dans plus de 60 langues il est devenu la référence mondiale dans sa catégorie.

    Il existe depuis l’année 2000 et comprend maintenant 140 activités. Néanmoins, la lecture était jusqu’à présent assez peu traitée dans Gcompris.

    Cette version inclut une nouvelle activité qui présente par catégorie des lots de 12 images parmi 1000 images disponibles. Lorsque l’enfant a parcouru les 12 images, plusieurs exercices lui sont proposées pour aider à la mémorisation. À chaque image est associée un texte et une voix.

    Il est possible de l’utiliser en français ou dans une langue cible comme l’anglais pour enrichir son vocabulaire.

    Si vous voulez avoir une idée de cette nouvelle activité et de l’interface utilisateur de Gcompris en général sans télécharger et installer les 300 méga octets de l’application, vous pouvez la tester en ligne en cliquant ici.

     

    Plus d’infos :
    GCompris est multi-plateforme, disponible sur Windows, MacOSX et GNU/Linux.

    Vous devrez néanmoins acquérir un code d’activation pour accéder à l’ensemble des activités. Le prix est de 9 Euros pour un particulier et de 39 Euros dans le cadre du Catalogue chèque ressources du plan numérique.

     

  • Portraits de l’Ecole du Futur : le nouveau livre blanc

    Portraits de l’Ecole du Futur : le nouveau livre blanc

    Après s’être interrogée sur la formation de nos futurs dirigeants*, Grenoble Ecole de Management, l’Ecole de la CCI de Grenoble, signe un nouveau livre blanc « Portraits de l’Ecole du Futur».

    Les principaux axes de réflexions sont déclinés en 6 chapitres avec pour fil conducteur le retour de la pédagogie:

    • Enseigner dans l’école du futur,
    • Etudier dans l’école du futur,
    • Travailler dans l’école du futur,
    • Vivre dans l’école du futur
    • Rechercher dans l’école du futur
    • Recruter dans l’école du futur

    Comme la précédente édition, la vision de Grenoble Ecole de Management est complétée de témoignages d’entreprises (Accenture, Alcatel, April, Axa, Capgemini, Casio, Cisco, Crédit Agricole, GDF SUEZ, L’Oréal, Lafarge, Total), mais également de journalistes anglais et américains spécialistes des questions d’éducation (The Economist et BizEd).

    Parmi les conclusions proposées :

    • La nécessité pour toute institution d’enseignement de définir une mission claire dont il découlera un plan de développement cohérent.
    • Le grand retour de la pédagogie qui sera la principale plus-value des établissements.
    • La nécessaire stimulation de l’étudiant par la multiplication des occasions et modalités d’apprentissage, mais aussi le principe directeur que la technologie ne sera qu’un moyen et non une fin.

    Au-delà de ces conclusions, Jean-François Fiorina, directeur adjoint de Grenoble Ecole de Management y détaille les conséquences pour Grenoble Ecole de Management et les principaux chantiers de l’Ecole grenobloise pour les années à venir.

    * « Portrait de l’école du futur » est le deuxième opus d’une collection de livres blancs lancée en 2012 et dont le premier ouvrage s’intitulait « Former les dirigeants de 2030 ».

    Plus d’infos :
    Télécharger le livre blanc