Catégorie : international

  • La stratégie numérique au Maroc avec le programme GENIE

    La stratégie numérique au Maroc avec le programme GENIE

    Le programme GENIE (GÉNéralisation des Technologies d’Information et de Communication dans l’Enseignement au Maroc) a démarré avec trois axes : infrastructures, formation et contenus numériques, un peu comme dans tous les pays, précise Mme Laaziz.

    Deux objectifs majeurs au départ pour ce programme : l’amélioration de la qualité des apprentissages et le développement professionnel des enseignants.

    « En cours de route, un axe important avait été omis : c’est le développement des usages, qui permet l’ancrage et l’intégration véritable du numérique après avoir équipé, formé et mis du contenu dans les établissemements scolaires », explique Mme Laaziz.

    La suite en vidéo…

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    Retrouvez toutes les communications écrites et les photos d’Educatank Forum 2014 ici

  • Retours « à chaud » du Sommet de l’iPad à Montréal : pédagogie générale

    Retours « à chaud » du Sommet de l’iPad à Montréal : pédagogie générale

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    Deux éléments me viennent immédiatement à l’esprit, avant de consulter mes notes durant la douzaine de conférences auxquelles j’ai assisté :

    Une communauté très active

    Environ 60 000 iPads sont sur le territoire Canadien.

    La communauté des utilisateurs éducatifs, ainsi que les personnes ressources : informaticiens, conseillers TIC (Très nombreux et très efficaces) se connaissent. Chaque découverte, chaque essai est très vite partagé. Cette logique de partage est naturel, par conséquent, ils apprennent très vite et très efficacement. Les résultats sont publiés et donc partagés : ainsi, nos « hôtes », Thierry Karsenti et Aurélien Fievez, ont publié un livre et un rapport très pertinent. Ce dernier est sans parti pris. Les faits sont basés sur une étude récemment réalisée.

    « Nous avons également questionné les enseignants sur les défis que comportait lusage quotidien de la tablette tactile en classe. Tout comme les élèves, ils ont été très nombreux à souligner que la tablette constituait avant tout une source de distraction majeure pour les élèves. Les difficultés pour les élèves à produire des longs textes ont aussi été mentionnées par plusieurs enseignants, tout comme les défis inhérents à la gestion des travaux scolaires.

    Comme les élèves, plusieurs enseignants ont souligné les problèmes de certains manuels scolaires, notamment ceux où les élèves devaient tous, en même temps, être connectés à Internet pour y avoir accès. Enfin, quelques-un ont même indiqué que cela pouvait avoir chez certains élèves un impact négatif sur leur réussite scolaire ».

    Ces mots ne sont pas ceux que j’attendais de l’auteur d’un tel sommet, mais les faits qui suivent ces constats, sont sans appel :

    « Nos résultats montrent que les avantages dépassent les défis rencontrés ». Ainsi, le ton est donné dès l’ouverture de ce sommet par la présentation de cet ouvrage.

    Des réactions rapides

    Sur les deux jours de sommets des centaines de tweets se sont échangés. Ici, les personnes ne s’échangent aucune carte de visite, on se tweete !

    Dans les prochains jours, je vous proposerai une sélection de ces tweets pour ceux qui n’ont pas accès à ces derniers qui mettent en avant quelques partages très pertinents. Ainsi, des dizaines d’iPads ou d’ordinateurs dans la salle sont sur twitter à chaque instant. Chacun réagit de manière constructive pour compléter le discours entendu, vérifier, affiner les chiffres avancer ou illustrer le contenu. La communauté se révèle ainsi.

    De nombreuses personnes absentes suivent le congrès de cette façon également. Certains ici se rencontrent pour la première fois physiquement, entre deux conférences, pour mettre un visage sur un pseudo twitter déjà connu.

    La culture est réellement différente. Ce don naturel du partage explique, selon moi, une grande partie de leur avance pédagogique.

    La pédagogie, cœur du congrès

    On peut penser à la lecture du titre brut du sommet, que c’est une population de geek chevronnée qui va se rencontrer et se conforter dans leurs choix matériels. Il n’en est rien !… 80 % des conférences sont pédagogiques.

    Tous ici sont enseignants ou responsables de déploiement de tablettes et tous ont une idée en tête : quel est l’apport de cette technologie sur ma pédagogie ?

    Par contre, 100% des conférenciers ont apporté la preuve que l’outil sert leur pédagogie et qu’ils ne sont pas au service de l’outil.

    Le plus grand défi noté durant le discours d’ouverture de M. Karsenti est : « le défi de gestion de classe ».

    Il ne faut pas oublier l’adage qui a été le nôtre durant 2 jours : « une activité ennuyante reste ennuyante, même sur l’iPad ».

    En effet, il est normal de passer par la voie de la substitution avant d’aller s’aventurer, éventuellement sur la voie de l’innovation. Le modèle SAMR (de Ruben Puentedura) est très souvent cité ici, comme exemple de mise en place de l’iPad dans une classe :

    Une première phase dite “d’amélioration” se découpe en 2 parties :

    . La substitution :

    on ne fait que réutiliser ce que l’on a déjà, il n’y a pas de modification réelle

    Exemple : lipad ne sert qu’à visionner un support : lire un livre, consulter internet

    . L’augmentation :

    on change un outil par un autre, avec une amélioration qui devient fonctionnelle

    Exemple : lipad est utilisé avec pour sa fonction de géolocalisation sur Plan ou sur google-earth

    La seconde phase dite  de “transformation”  se découpe à son tour en 2 parties :

    . La modification :

    la technologie permet de repenser de façon significative l’action engagée.

    Exemple : liPad est utilisé pour faire de la géométrie dans lespace avec Google Sketch-up ou plus ludiquement avec MineCraft

    . La redéfinition :

    la technologie permet à présent de créer de nouvelles tâches qui avant étaient inconcevables.

    Réaliser un reportage vidéo ou un livre interactif à partager en quelques minutes. (iMovie, bookCreator)

    En Vidéo : http://linkis.com/ow.ly/r778o

    Nous sommes d’accord ici, pour dessiner la roue pédagogique de Type SAMR en y proposant quelques applications pour l’illustrer http://apple.ididactic.com/wp-content/uploads/2013/09/photo.png

     

    Le point de discorde que nous nous autorisons dans les ateliers est la liste des applications que l’iPad doit posséder pour réaliser les différentes phases de cette dernière.

    Cependant, même si cela n’est que du détail, il ne faut pas oublier que le centre d’intérêt de tout cela reste l’élève.

    Evitons que ces derniers ne se perdent dans une foule d’applications. Il est donc inconcevable qu’un iPad d’élève puisse posséder cette liste d’applications. A nous, enseignants, à faire une veille active et efficace pour proposer à nos élèves peu d’applications, mais pertinentes et qui peuvent se compléter. (Ce que l’on nomme, depuis le sommet de Boston, le « App smash », les applications se complètent les unes les autres, en s’enchainant afin de créer une production originale : dans mon article précédemment paru, ma proposition pédagogique illustre ce principe.

    La loi Pareto, nous met tous d’accord sur ce sujet : 80% du temps sur l’outil est consacré à 20% de ses applications.

    Enfin, les questions techniques sont très rares ici, voir quasi inexistantes.

    Par contre, le constat est le suivant : actuellement, durant la première minute de mise en activité des élèves, une question technique survient toujours. Elle dure en moyenne moins d’une minute. Ce qui est plus étonnant, c’est que les élèves interrogés par nos collègues, dans les différentes enquêtes qui sont présentées ici, ne semblent pas comprendre la question !!!

    Les élèves ne voient pas de problèmes techniques majeurs, cependant, ils notent que certaines applications sont « plates« , comme on dit ici (pas grand intérêt).

    Dans les paroles de Nancy Brousseau qui brosse l’école de ses rêves, elle part des deux constats suivants :

    –   les élèves souhaitent des « Vrais problèmes », par là, il faut entendre des problèmes de la vie courante, de la vie réelle et non « à quelle heure vont se croiser deux trains qui roulent à des vitesses différentes en partant à des heures, elles aussi différentes ! »

    –   les élèves souhaitent apprendre des choses « vraiment importantes », comme ils disent.

    Fort de ces deux jours de conférence, je pense que travailler avec les outils de leur quotidien est un déjà aller vers eux, dans leurs « vraies » réalités. Cela ne suffit évidement pas.

    «La folie, c’est de se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.»
    [ Albert Einstein ]

    Dans la suite de mes prises de notes, que je tenterai de partager, je m’attarderai sur les faits sur lesquels il faut se pencher pour faire évoluer nos pratiques afin de s’attendre à un résultat différent.

    La conclusion de cette première journée, que j’ai entièrement consacrée à la pédagogie générale, sera pour moi que cet outil possède un immense potentiel mais que c’est ce que l’enseignant amène à faire à ces élèves qui fait la différence.

    Cependant, cet outil exacerbe les différences de pratique entre les enseignants : ces derniers qui ont quelques difficultés à se questionner sur leurs pratiques ont encore plus de problèmes à s’emparer efficacement de l’iPad. La phase de transformation de la pratique est alors peu souvent atteinte. Soyons attentifs à chacun, afin de réfléchir ensemble et de ne laisser personne de bonne volonté sur le chemin.

     

  • Réussir la mise en place d’une politique de « BYOD » dans son établissement

    Réussir la mise en place d’une politique de « BYOD » dans son établissement

    Ce témoignage, recueilli sur eSchoolnews, « Crafting a successful BYOD policy« , pourra paraître un peu « lointain » pour certains qui penseront que le modèle américain est trop en décalage avec notre enseignement pour pouvoir en prendre exemple, mais donne matière à réfléchir sur le BYOD.

    Aux Etats-Unis, plusieurs écoles font le même constat : le manque de moyens évident qui ne permet plus d’équiper tous les élèves, collégiens et lycéens et d’envisager une politique efficiente de développement du numérique en classe. Alors pourquoi ne pas envisager le BYOD ?

    The Rocky River Schools a déjà investi dans de l’équipement informatique pour les élèves mais dresse aussi le constat que souvent, ces élèves préfèrent travailler sur leur propre matériel. Associé aux contraintes financières, cet argument a suffi à convaincre ses dirigeants de mettre en place le BYOD, mais pas de n’importe quelle manière.

    Cela doit se faire en plusieurs étapes, comme l’expliquent  le Dr. Michael G. Shoaf, chef d’établissement  et Dianna R. Foley, Ph.D., responsable communication et technologies à  la Rocky River City School District in Ohio

    Mise en place d’une politique de BYOD en trois parties

    La première phase consiste à rassembler autour d’une table toutes les parties prenantes à savoir parents, élèves, Universitaires et représentants du Ministère de l’Education pour lister les besoins et surtout s’assurer de l’intérêt de chacun dans la mise en place d’une telle politique.

    Ensuite, il faut s’assurer de l’état du réseau des établissements : bande passante, WIFI et sécurité internet.

    Enfin, la politique de BYOD doit être en adéquation avec le programme mis en place par l’établissement –pour le modèle français, on imagine qu’une politique de BYOD devrait se calquer sur les directives académiques… ?-.

    Le BYOD au quotidien, ça donne quoi ?

    Il ne faut pas partir tout azimut et bien maîtrisé le phénomène. C’est ainsi qu’on pourrait résumer le comportement à adopter avant de « lâcher les chiens« .

    Les acteurs du projet de l’Ohio ont décidé d’aller à la rencontre des meilleurs usages du BYOD qu’ils ont constaté comme effectifs et efficients sur leur territoire afin d’en faire profiter toute la communauté – un « benchmarking » entre enseignants ? intéressant comme idée…-.
    Puis, ils se sont attachés à bien clarifier la situation : à quoi s’attendre devant chaque élève qui va amener son propre appareil à l’école et s’en servir ? Par exemple, il s’est avéré indispensable de rassurer les parents sur l’objet précis du travail et les inquiétudes qu’ils pourraient avoir sur une navigation internet non sécurisée, si on veut obtenir leur avis favorable sur le projet.

    Le projet écrit a été rendu public avant le commencement de l’opération.

    Des règles d’utilisation ont été établies comme, par exemple, ne pas utiliser son appareil pour enregistrer des conversations d’élèves ou d’enseignants dans le but de les mettre en ligne sur le net ou autres, sans en avoir expressément fait une demande préalable.
    Ou encore chaque élève est personnellement responsable de son matériel.

    Le BYOD est en place pour toute l’année scolaire à Rocky River City School District.

    Et est ce que ça marche ? à suivre sur :

    Plus d’infos : lire l’article en VO ici

  • Les MOOC, révolution ou simple effet de mode ?

    Les MOOC, révolution ou simple effet de mode ?

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    Il se fait un peu « l’avocat du diable » des MOOC et comme il l’affirme a « toujours été très prudent et un peu frileux face aux « techno-enthousiastes » ».

    A entendre certains, les MOOC représentent la ruée vers l’or ; pour eux « c’est l’expérience la plus importante qu’il n’y ait jamais eu en pédagogie universitaire ».

    Il est vrai que cela fait rêver (voir notre article à ce sujet « Les MOOC, l’alliance du rêve et du marketing »). Ça laisse la chance à de nombreux étudiants ou tout simplement à M. ou Mme X de suivre un cours de Harvard ou Stanford qu’ils n’auraient jamais pu se payer.

    « Ma mère s’est inscrite à un MOOC à l’université de Princeton maintenant qu’elle est à la retraite », témoigne Thierry Karsenti.

    Mais restons vigilants face à cette « pseudo » innovation : derrière les annonces de cours ouverts et gratuits, se cache tout un enjeu marketing des grandes universités qui cherchent à recruter.

    Aux adjectifs qui sont souvent associés aux MOOC : gratuit, ouvert, massif et innovant, Thierry Karsenti apporte des nuances.

    Ouvert

    Dire qu’un cours ou qu’un contenu est ouvert, cela signifie qu’il n’y a pas de propriété intellectuelle ; or, dans certains MOOC, il est question partout d’interdiction de copier les contenus, « ne pas reproduire, ne pas partager les quizz etc » et on trouve, oh surprise, trois pages sur la propriété intellectuelle et les droits d’auteur… !

    Gratuit 

    Oui c’est vrai, s’inscrire à un MOOC et suivre des cours en ligne est un acte gratuit. Par contre, dès qu’il est question d’afficher vos compétences acquises sur tel ou tel MOOC, vous allez souvent devoir payer pour avoir votre nom sur une attestation, par exemple.

    « Par exemple, Coursera vient de lancer sa nouvelle version de « Signature Track », une forme d’option qui incite les étudiants à payer… et Coursera à faire plus d’argent», souligne Thierry Karsenti.

    Massif 

    Aujourd’hui, ce sont 20 millions d’étudiants de plus de 200 pays qui suivent 1 MOOC ; le record : 300 000 étudiants en même temps sur un cours d’informatique.

    « C’est épique», ironise Thierry Karsenti

    Ces chiffres annoncés sont-ils vrais ? Comment calcule-t-on les 300 000 qui s’inscrivent ?

    Il y a ceux qui vont aller à la première leçon et combien sont-ils à suivre régulièrement les cours et à aller jusqu’à la fin ?

    Innovant 

    Le mot à la mode : innovant.

    Même le Ministre français de l’Education Nationale parle des enseignants « innovants », c’est peu dire !

    Mais revenons aux MOOC, est-ce vraiment l’adjectif qui les qualifie le mieux ?

    Ce n’est ni plus ni moins qu’une formation à distance, donc rien d’innovant jusque là, la FAD existe depuis 130 ans !

    Peut-on parler d’innovation avec des vidéos-lecture en ligne ?

    Ce qui constitue, pour l’essentiel, le contenu des MOOC, ce sont des ressources interactives avec des liens, des notes de cours, des quizz et un glossaire, qu’est ce qu’il y a de nouveau ?

    « Ce qui est innovant c’est qu’il y a beaucoup de personnes », nous rassure Thierry Karsenti pour tenter de donner un peu de vraisemblance au phénomène.

    Enfin, il reste assez sceptique sur la pédagogie d’un MOOC : comment enseigner à plusieurs étudiants en même temps ?

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il donne l’exemple de l’Université de Duke en Caroline du Nord où pour un cours de bioélectricité, sur 12 725 inscrits, seuls 313 étudiants ont réussi à l’examen, soit un taux de réussite de 2,45%.

    Est ce que le taux de réussite est la seule façon d’évaluer les MOOC ? Thierry Karsenti se contente de poser la question mais il souligne par ce chiffre (qui est proche de la réalité du taux de réussite moyen de beaucoup de MOOC) qu’investir beaucoup pour moins de 3% de réussite laisse à réfléchir.

    D’autre part, si vous ne comprenez pas le cours ou si vous avez commis une erreur dans les exercices, ne comptez pas sur le prof pour vous expliquer ! Dans la majorité des cas, les étudiants sont trop nombreux et l’enseignant ne pourra donc pas répondre à tout le monde (contrairement à la FAD où vous avez un tuteur qui est là pour vous épauler).

    Et dans notre monde de l’instantanéité, l’étudiant attend bien qu’on lui réponde tout de suite.

    Ah oui, mais il reste les forums de discussion ! Vous êtes sauvés, vous pourrez toujours échanger avec vos camarades sur les éléments de compréhension qui vous posent problème.

    Les 300 000 étudiants de tout à l’heure vont apprendre entre eux…

    Attention néanmoins sur ce point, les recherches montrent aussi que dans les MOOC, moins de 5% des étudiants communiquent entre eux.

    Thierry Karsenti n’est pas un « anti MOOC », il tient juste à mettre en garde en s’appuyant sur des résultats issus de la recherche, sur le phénomène de mode qui pourrait en aveugler plus d’un ; et à moyen terme, il ne faudrait pas que les MOOC soient associés d’une connotation négative et qu’on en arrive à décrédibiliser les diplômes :

    « Ton diplôme c’est un MOOC ou c’est un vrai » ?

    MOOC_tKarsenti2_041013Pour Thierry Karsenti, l’enjeu est de taille, même si il précise que les MOOC ne débouchent pas sur un diplôme mais sur une panoplie d’appellations variées telles que attestation, certificat… sans oublier le logo de l’Université qui le délivre !

    Pour finir sur une note positive, il donne l’exemple de l’un de ses étudiants qu’il a connu lorsqu’il enseignait en Afrique et qui a été recruté par un employeur et préféré à d’autres candidats, tout simplement parce qu’il avait suivi un MOOC de l’Université de Stanford.

    Comme quoi, ça laisse quand même « rêveur ».

    Plus d’infos : le texte complet de Thierry présentant son opinion « nuancée » des MOOC, ici

    Voir la conférence de Thierry Karsenti en vidéo

  • Les bienfaits reconnus des SMS et réseaux sociaux pour l’écriture des étudiants

    Les bienfaits reconnus des SMS et réseaux sociaux pour l’écriture des étudiants

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    D’après une étude américaine, envoyer des SMS et poster sur les réseaux sociaux auraient des conséquences positives sur les étudiants

    Une enquête menée par le think tank Pew Research Center auprès de plus de 2 400 professeurs américains de collège et d’université pourrait se résumer ainsi : les TIC sont perçus comme bénéfiques aux étudiants.

    Ainsi, 50% des professeurs pensent qu’internet et les outils digitaux facilitent leur enseignement en rédaction.

    Par ailleurs, l’étude montre qu’il existerait presque un consensus pour dire que les technologies digitales permettent aux étudiants de partager leur travail avec une audience plus large et plus variée (96% sont d’accord). Les interrogés estiment ainsi que ces outils encouragent une plus grande collaboration entre les étudiants et stimulent leur créativité et expression personnelle, à 79 et 78%.

    De plus, la visibilité des travaux des étudiants, au sein des écoles et en dehors, puisque les devoirs sont mis en ligne par 40% d’entre eux, est un facteur d’investissement pour les élèves, explique l’étude. En effet, ils y donnent d’autant plus d’importance que l’audience ne se limite plus au corps professoral.

    Toutefois, les messages sur portables et réseaux sociaux ont aussi des conséquences indésirables, ainsi les professeurs remarquent fréquemment des élèves utiliser par erreur le langage sms.

    De même, deux-tiers des enseignants pensent que les outils digitaux sont susceptibles de pousser à se servir d’abréviations ou d’acronymes. Ils sont 46% à déclarer que les étudiants seraient tentés d’écrire plus vite et d’être moins attentifs.

    Les revers des TIC se percevraient à travers la faible compétence des élèves dans certains domaines : ils sont jugés passables ou médiocres à 69% pour résumer des textes longs ou complexes, à 49% pour construire un argument solide et à 44% pour utiliser un style approprié à leur audience.

    Ces carences expliquent notamment pourquoi les professeurs restent très attachés à l’écriture manuelle. Neuf sur dix la jugent être une part essentielle du processus d’apprentissage et incitent à l’utiliser. D’une part elle est requise pour la majorité des examens, d’autre part l’exiger dissuade les étudiants de copier-coller (…)

    A suivre sur le blog de l’atelier, retrouvez cet article ici

  • Le MOOC, l’alliance du rêve et du marketing ?

    Le MOOC, l’alliance du rêve et du marketing ?

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    Le MIT (Massachusetts Institute of Technology) a fait exploser le nombre de cours en ligne ces dernières semaines. C’est un fait : de plus en plus d’Universités à travers le monde se mettent aux MOOC (Massive Open Online Course) en proposant gratuitement des cours en ligne à de plus en plus d’étudiants.

    Ce courant vient des Etats-Unis où il a débuté il y a 5 ans mais ce n’est vraiment que depuis 1 an que le MOOC fait parler de lui.

    Aujourd’hui, ce sont environ 20 millions d’étudiants de 200 universités qui sont inscrits à un MOOC et le phénomène continue de croître.

    Un MOOC, ce sont des présentations en vidéo, des exercices en ligne, des forums de discussion et même des examens de fin d’année, explique Janic Tremblay.

    « Plus généralement, c’est l’accès à la connaissance et aux plus grandes Universités de la planète ».

    L’apprenant est responsable de son apprentissage et il peut parler à des milliers de personnes à la fois. C’est un modèle flexible et ouvert qui « fait tomber les frontières ».

    Il témoigne d’une anecdote d’étudiants africains qui avaient parfait leurs connaissances grâce à leur inscription à des MOOC et pouvaient ensuite faire valoir cette attestation (qui est remise si vous réussissez vos examens en ligne) auprès d’un futur employeur qui n’y était pas insensible.

    Attention cependant à l’aspect « marketing » du MOOC qui permet aux plus grosses Universités (celles qui ont les moyens de cette politique de masse de cours en ligne) de recruter des étudiants et d’améliorer leur visibilité.

    C’est ce que souligne Thierry Karsenti, Professeur en sciences de l’éducation à l’Université de Montréal et Titulaire de la Chaire de recherche du Canada, dans une récente étude qu’il a menée et  qu’il présente aujourd’hui, 26 septembre, à l’Université de Montréal.

    Un tableau en demi-teinte donc, même si Thierry Karsenti relativise le côté marketing en abordant le côté « rêve » associé au MOOC.

    « Il y a des gens qui me disent, oui nous sommes conscients que c’est du marketing mais je n’ai pas les moyens d’aller à Harvard et je suis tellement content d’apprendre ».

    Accéder aux savoirs et à la connaissance via les cours des meilleures universités au monde pour, au final, accéder à des compétences sans débourser un centime, et si c’était cela le MOOC ?

    Plus d’infos :
    Retrouvez la chronique Radio Canada en ligne ici

  • Le TNI et les boîtiers de réponse en CE2 : exercices de conjugaison

    Le TNI et les boîtiers de réponse en CE2 : exercices de conjugaison

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    C’est une école dite numérique expérimentale dont il est le directeur, qui comprend 5 classes, toutes équipées d’un Tableau Blanc Interactif et d’un jeu de boîtiers de réponse, ainsi que d’un PC.

    L’école devait fermer par manque d’élève mais a été transformée en une école pilote pour la Province Sud, qui a monté ce projet d’équipement complet avec des enseignants volontaires. Les enseignants ont tous été recrutés sur profil, ils sont tous issus de la 1ère / 2ème génération de TBI-istes. Ils maîtrisent la pédagogie et n’ont pas peur de la technique.

    En plus des équipements dans les salles de classe, une salle informatique avec un TNI et des mini Mac a vu le jour.

    Ce matin, il s’agit d’une séquence de conjugaison au TBI, utilisé conjointement aux boîtiers de réponse CPS Pulse, l’enseignant ayant entre les mains un tableau interactif mobile Mobi View lui permettant de piloter le TNI à distance et de se déplacer dans la classe, mais aussi de recevoir en temps réel les réponses des élèves qui utilisent les boîtiers.

    Un des premiers exercices demandé à ses 19 élèves porte sur la différenciation entre le futur proche, le futur simple, le présent et le passé composé. Il s’agit dans un premier temps de corriger les exercices faits à la maison.

    Avec utilisation de l’outil « gomme » pour faire apparaître la bonne réponse. L’enseignant maîtrise bien les outils du logiciel WorkSpace, ce qui lui permet de créer des animations pédagogiques techniquement abouties, comme la page où une sorte de boîte transforme les verbes de l’infinitif au futur quand on les passe de gauche à droite, par un jeu de couleur, les verbes apparaissent conjugués.

    « En quoi la boîte transforme-t-elle les verbes à l’infinitif ? » demande le maître, « En conjugaison ? » s’entend-il répondre. Non, « en futur proche ? » « Non, c’est une boîte à futur simple les enfants ».

    À l’issue de cet exercice, on rappelle les règles de conjugaison du futur simple et des principaux temps vus précédemment. À la suite de quoi l’enseignant a préparé un texte, en utilisant toujours le logiciel WorkSpace, sur lequel les élèves doivent reconnaître les verbes « être » et « avoir » et préciser à quel temps ils sont conjugués. Une forêt de mains enfantines se lève pour aller au tableau surligner les verbes.

    On passe à un rappel de leçon sur l’imparfait et l’enseignant distribue pour cela les boîtiers aux élèves. « Monsieur, moi je n’ai pas le bon numéro » ; « C’est normal, tu as changé de place ». Les boîtiers sont attribués à chaque enfant par numéro et ils conservent le même toute l’année. Ainsi l’enseignant peut, lors de la sauvegarde des résultats ou en temps réel avec le Mobi View, voir qui a répondu quoi.

    Quel est le temps de cette phrase ? « Bientôt, je vais aller me doucher ».

    1. Présent
    2. Futur simple
    3. Passé composé
    4. Futur proche
    5. Imparfait

    « Coralie, tu n’as pas répondu correctement ». Le maître indique qui a répondu ou non. Et lorsque les résultats des réponses s’affichent, on explique ensemble pourquoi il y a des disparités, et on tente de décrypter les différentes réponses.

    Mets cette phrase à l’imparfait : « Hier, tu [avoir] trop chaud. »

    1. Avais
    2. Avait
    3. Avions
    4. Aviez
    5. Avaient

    « Qui a trouvé et qui voudrait expliquer aux autres ? »

    Le fait de pouvoir sauvegarder les résultats de manière collective et individuelle permet un suivi personnalisé des progrès de l’élève, on peut alors voir qui a encore des difficultés et pour qui ce genre d’exercice est acquis.

    Les boîtiers sont pris en main sans difficulté par les élèves, pour taper des numéros comme du texte, il n’y a aucun souci.

    Et l’enseignant a préparé ses cours chez lui, il n’y aucune surprise pour ces élèves habitués depuis les classes précédentes à ces outils informatiques (TBI, boîtiers…).

    Un des nouveaux défis à relever pour cette équipe dynamique et innovante est l’implémentation d’une quinzaine d’ENT dans la Province Sud. Il y a déjà un blog pour l’école Emilie Pané, qui permet de correspondre avec les parents, mais la prochaine étape verra le jour à la rentrée de février 2013.

    FOCUS sur l’équipement Tice dans la Province Sud :

    L’équipe d’encadrement présente est particulièrement dynamique et innovante, avec une démarche d’équipement intéressante.

    En 2009, une première présentation du TBI devant 150 enseignants intéressés a été faite. A la suite de celle-ci, 60 candidatures ont été reçues émettant le souhait de travailler avec ce nouvel outil, sous le biais de dossiers et entretiens, avec présentation du projet de classe intégrant le TBI. Une sélection a permis d’équiper 24 enseignants, qui ont été accompagnés tout au long de l’année. Cette première génération de TBI-istes a été suivie d’une seconde, qui a doté une trentaine d’enseignants avec toujours le même succès et des vagues d’équipements successives. Les TBI sont attribués aux enseignants (si l’enseignant change de niveau, de classe, d’école, « son » TBI le suit). La 3ème année, le dossier est sélectionné en fonction des séquences proposées sur un an. Tous les candidats ont été vus 10 minutes. Il y a eu deux vagues d’appel, une centaine de candidatures et  48 retenus. Du coup, une liste complémentaire a été créée, pour l’an prochain, elle est pré alimentée. Les uns aidant les autres en échangeant des ressources et astuces. Il y a ainsi eu la création d’une plateforme d’échanges, avec un FAQ, les enseignants TBI-istes échangeant sur leurs pratiques et leurs fichiers, leurs découvertes et leurs difficultés. Aujourd’hui, près de 10% des enseignants ont un TBI dans la classe en premier degré dans la Province Sud, soit 120 TBI-istes sur 900 classes, répartis en 30 maternelles et 70 primaires dans une centaine d’écoles.

    Plus d’infos :
    sur eInstruction,
    le blog
    Pearltree d’eInstruction

  • Ecole et numérique : Evaluer autrement grâce aux tablettes

    Ecole et numérique : Evaluer autrement grâce aux tablettes

    JulieHigounet_260413

    L’introduction des tablettes dans les classes a déjà permis d’ouvrir le champs des possibles et surtout de pousser les limites usuelles des apprentissages en apportant sens, complexité et inédits[1] dans le quotidien des classes. L’évaluation au combien décriée, stigmatisée et remise en question dans les systèmes éducatif français et internationaux, pourrait peut-être tirer partie de ce complexe inédit apporté par les tablettes.

    Comment ?
    Grâce aux applications permettant la réalisation de mind mapping (cartes heuristiques), les enseignants ont trouvé une porte innovante pour évaluer les élèves.

    Ils ont enfin tout le loisir de sortir du questionnaire fermé et passer à un degré d’analyse et de synthétisation bien plus élevé. La carte heuristique ou mentale est un schéma calqué sur le fonctionnement du cerveau[2] permettant de représenter visuellement le cheminement  associatif de la pensée. Cela permet de mettre en évidence les liens existants entre un concept, une idée et les informations y étant associées.

    Vers une évaluation plus exigeante

    A l’issu d’une notion vue, l’évaluation sous forme de carte heuristique portera sur la capacité des élèves à organiser et structurer l’ensemble des notions abordées. L’organisation du support devra permettre de définir par une mise en liens individualisée et personnelle, une indexation propre des connaissances.

    L’enseignant, en utilisant ce type de méthodologie d’évaluation, évite la décomposition en tâches isolées, et permet de centrer l’exercice sur une mise en activité des élèves rendant compte de ce qu’ils savent ou peuvent « faire » à l’issue du cours. C’est la restitution d’une notion dans son ensemble qui est visée et non des bribes à sortir aléatoirement d’un tiroir.

    Vers une évaluation plus équitable

    Cette évaluation plus équitable est également une évaluation où l’accès à la connaissance n’est plus enclenchée par une prioritarisation arbitraire de l’information par un questionnaire subjectif. Elle permet ainsi de prendre plus largement en compte les processus de mémorisation mis en œuvre par les élèves.

    Les mémoires qu’elles soient sémantiques, lexicales, épisodiques, sensorielles ou lexicales seront toutes mises à profil dans ce type de démarche. En effet, grâce au support numérique, ce système d’encodage de l’information va permettre de fait des associations multiples ( images, mots, vidéos ..) et donc ainsi ouvrir les portes d’accès à la connaissance de manière plus large.

    Des  études[3] ont montrées que seuls quelques mots-clés appelés « mots de rappel » permettent de mémoriser un texte. Ces mots ne représentent qu’environ 10% des mots employés dans ce texte. Il est donc ainsi globalement plus facile pour un élève de reconstruire en mettant au fur et à mesure de l’exercice les pièces du puzzle en commun.

    Par une vision d’ensemble progressivement construite les zones d’ombres vont plus rapidement et avec plus de sens trouver une réponse.

    A l’issue de cette mise en place, le niveau général de compréhension et de connaissance des élèves sur le long terme augmente. En effet, en évitant l’écueil de surcharge et d’empilement de données décrochées, on favorise là l’articulation des connaissances. La mise en liens se fait naturellement et procède automatiquement à une inscription durable du savoir en mémoire. L’attitude positive face à la tâche et les méthodologies de mémorisation s’en trouvrent également renforcées.

    Nous ne sommes aujourd’hui qu’aux prémices de mise en place de ces méthodologies de travail et d’autres portes semblent également s’ouvrir. La globalisation de la tâche ainsi générée permet aux élèves les plus en difficultés de s’ouvrir à une mise à distance des contenus d’apprentissage et à automatiser une certaine prise de recul sur les savoirs.

    Cette capacité de mise à distance au préalable majoritairement accessible par les “bons” élèves[4] semblerait améliorer la compréhension des situations problèmes. Le champs des possibles offerts par cet outil nous demande légitimement de revisiter nos approches de l’évaluation et ce, afin d’ouvrir la porte à un plus grand nombre d’élèves.

    A propos de l’auteure : Julie Higounet, après avoir été consécutivement conseiller pédagogique en France, sur la côte ouest des Etats Unis ainsi que directrice d’école en amérique du sud, est actuellement directrice pédagogique du Lycée International de Los Angeles et  travaille activement depuis 5 ans désormais pour une integration réfléchie des nouvelles technologies au sein de l’établissement.


    [1] Carette Vincent, 2009. “Et si on évaluait des compétences en classe ? A la recherche du «cadrage instruit» “. In Mottier Lopez Lucie & Crahay Marcel . Évaluations en tension. Bruxelles : De Boeck.

    [2] Tony Buzan, 1971. An encyclopedie of the brain and its use.

    [3] Farrand, Paul, Fearzana Hussain, and Enid Hennessy. 2002. The efficacy of the ‘mind map’ study technique. Medical Education, Vol 36 (Issue 5), 22 May, page 426-431.

    [4] Morlaix Sophie, 2009. Compétences des élèves et dynamique des apprentissages. Rennes: Presses universitaires de Rennes.

  • Côte d’Ivoire : la communauté éducative en réflexion sur les jeux éducatifs

    Côte d’Ivoire : la communauté éducative en réflexion sur les jeux éducatifs

    160320135144bec0a780fUn public de qualité…

    Les participants à la rencontre étaient composé de

    –       Représentants du Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique (MENET)

    –       Délégués de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké

    –       Enseignants chercheurs, personnels administratifs et techniques  de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) d’Abidjan

    –       Représentant du Réseau Ouest et Centre Africain pour la Recherche en Education (ROCARE)

    –       Membres de la communauté des développeurs de Côte d’Ivoire.

    –       Spécialistes d’intégration des TIC dans la formation

    …Deux temps forts

    La rencontre qui a durée environ 1h (09 :30 – 10 :30) a été marquée par deux temps forts 

    L’invité, développeur de jeux vidéo éducatifs a fait une présentation sur les jeux éducatifs. Cette présentation  a abordé la place des jeux vidéo éducatifs dans l’éducation en tant qu’accompagnateur de l’éducation du citoyen de demain.

    Il a en effet montré que certains des problèmes actuels d’apprentissage que rencontrent les apprenants dans  notre système éducatif pourraient être adressés par le biais des jeux éducatifs. Ainsi, pour l’invité, la gamification pourrait permettre de répondre à la question du manque de motivation des élèves dans le cadre des apprentissages.

     

    A la suite de la présentation, les débats qui ont suivi ont tourné autour de deux points majeurs.

    • Le premier portait sur la pertinence des jeux vidéo pour l’amélioration du système éducatif Ivoirien.

    L’assistance a été unanime pour dire que les jeux ont leur  place dans l’éducation. En effet,  la société a de tout temps utilisé les jeux pour l’éducation des citoyens. Aussi,  le système éducatif ivoirien au niveau de la maternelle et du primaire se base essentiellement sur les jeux pour aider  les élèves à apprendre plus aisément. C’est seulement au niveau des enseignements secondaire et  supérieur que la présence du jeu dans le dispositif d’apprentissage est à peine perceptible par les formés. Pour les participants, il importe d’intégrer les jeux dans les programmes éducatifs du secondaire et su supérieur. Sur le plan de la didactique, il ressort que même si les jeux vidéo  éducatifs sont pertinents, il ne faut pas oublier le réel, c’est-à-dire la manipulation des objets  réels afin que ces élèves soient aptes à affronter les complexités du réel et  donner un sens à leurs apprentissages. Les risques d’addiction aux jeux vidéo ont été évoqués en ce sens que ces biais pourraient détourner les jeux de leurs fonctions éducatives pour devenir de véritables dangers pour la jeunesse en formation et l’ensemble de la société. Pour parer aux problèmes de l’addiction aux jeux, les participants ont estimé que l’introduction des jeux sérieux dans le système éducatif devrait être précédé d’une phase pilote afin qu’ils soient  bien encadrés et mieux orientés en fonction des résultats de l’évaluation de cette phase pilote

    • Le second a porté sur les formes de collaboration entre les acteurs majeurs (Ministères, Chercheurs en éducation, professionnels de l’éducation et développeurs informatiques) pour une production de jeux éducatifs de qualité et adaptés à nos réalités nationales. Il ressort des débats que la mise en place d’une telle collaboration est primordiale pour la production de jeux vidéos propres à notre contexte d’enseignement/apprentissage.

    Les participants ont profité l’opportunité de cette matinée des TIC pour souhaiter  que cette collaboration soit plus forte entre l’ENS d’Abidjan, les Ministères de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique et de l’Enseignement Supérieur et la Recherche  Scientifique dans le cadre de la conception, de la mise en œuvre et de l’évaluation du projet d’intégration des TIC dans le système éducatif ivoirien.

    Il faut noter que l’AIITICE, organisatrice de cette rencontre est une association composée d’Enseignant-Chercheurs d’Universités et de Grandes écoles, de formateurs des CAFOP, des enseignants du secondaire et du primaire et des développeurs en informatique. Elle pour objectif principal le renforcement des capacités et le développement professionnel des formateurs du supérieur, des formateurs des CAFOP, des enseignants du primaire et du secondaire pour l’usage pédagogique des TIC.