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  • Placer l’être humain au centre des apprentissages de nos enfants

    Placer l’être humain au centre des apprentissages de nos enfants

    En 1999, Edgar Morin publiait Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur dont les chapitres III, IV, V et VI ont pour titre :

    Enseigner la condition humaine . . .
    – Enseigner l’identité terrienne
    – Affronter les incertitudes . . .
    -Enseigner la compréhension . . .

    et propose en conclusion . . .

    . . . enseigner la citoyenneté terrestre.

    Ces questions, encore très actuelles, furent au coeur de nombreux échanges lors du Congrès mondial pour la pensée complexe tenu à l’UNESCO les 8 et 9 décembre dernier.

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    Je suis un être humain : ainsi commence, en Classe préparatoire, la première leçon du programme d’étude Pour le petit de l’Homme. Le texte ci-dessous en présente quelques extraits. Ce programme d’étude multimédia, holistique et interdisciplinaire répond-il à la quête d’Edgar Morin qui disait en 2013 : Il faut enseigner ce qu’est être humain?

    Les quelques activités plus bas renseignent un peu sur la pensée, l’approche éducative du programme. Ce texte s’adresse à des pédagogues d’expérience qui sauront en imaginer le rythme et le détail.

    Distribuez aux écoliers une copie d’un feuillet semblable à celui-ci.

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    Lisez aux élèves le texte : Je suis un être humain . Proposez-leur d’utiliser la(les) couleur(s) de leur choix pour tracer par-dessus les lettres du texte, appliquer de la couleur sur le bonhomme allumette et dessiner un décor s’ils le désirent. Ces oeuvres seront exposées dans la classe.

    Nous sommes citoyens de « La terre patrie », introduction.

    Dites aux élèves que nous, les êtres humains, habitons une planète, la Terre. La vidéo montre notre planète, la Terre, filmée de tout là-haut, de l’espace. Pointez l’espace visible par la fenêtre. Présentez aux élèves un vidéo semblable à celui-ci.

    Arrêtez la projection quand il fait jour sur Terre. Expliquez aux élèves que notre planète semble bleue car elle recouverte d’eau à 70%, plus de la moitié. On voit aussi les nuages blancs. On nomme parfois la Terre, la Planète bleue. Reprenez la projection pour l’arrêter quelques instant plus tard lorsqu’on voit bien les taches lumineuses.

    Expliquez aux élèves que ces tâches jaunes montrent les lumières des habitations des Hommes et les villes illuminées la nuit. Beaucoup d’êtres humains comme eux vivent sur Terre.
    Montrez aux élèves une feuille où vous avez écrit le chiffre 7 432 663 000.

    Ce gros chiffre est la population humaine de la Terre. Comptez avec les élèves la population de la classe. Écrivez ce chiffre sous celui de la population de la Terre. Terminez la projection. Écoutez les questions et les commentaires des élèves.

    Dites aux élèves que tous ces êtres humains ne parlent pas français. On parle des milliers de langues différentes sur la Terre. Distribuez aux élèves des feuilles où Je suis un être humain est écrit dans diverses langues : Ich bin ein Mensch, I am a human being, Io sono un essere umano, Sóc un ésser humà etc. Le bonhomme allumette peut être différent. Invitez les élèves à comparer leurs feuilles, à découvrir diverses façon d’écrire : Je suis un être humain. Laissez aux élèves le temps de colorier ces feuilles qu’on pourra exposer dans le couloir ou ailleurs dans l’école. Une activité similaire se fera avec des scripts différents : arabe, grec, russe, hébreux, chinois, japonais, hindi. . . Montrez aux élèves où vous rangez d’autres feuilles semblables qu’ils peuvent prendre à la maison ou colorier en classe à temps perdu. Cette activité essentiellement ludique éveille l’esprit de l’élève à la diversité humaine.

    Vers la mi-septembre, on introduira Nous sommes des êtres humains. Cette fois, les élèves travaillerons en équipe de quatre ou cinq. On donnera une feuille à chaque élève. Ils auront pour consigne de ne tracer qu’une ou deux lettre(s) à la fois, ajouter un trait de couleur aux bonhommes allumettes avant de faire passer la feuille à leur voisin de droite.

    Je conseille la diffusion d’une musique instrumentale pendant cette activité d’une quinzaine de minutes à la fin de laquelle chaque enfant aura une feuille représentative du travail de tous les membres de l’équipe. On pourra terminer en demandant à tous les enfants de l’équipe de se tenir par la main et dire en se souriant Nous sommes des êtres humains. Charmant!

     

    ninonlouise4_unescoAinsi se termine cette première activité. On ne discute pas de l’activité avec les élèves, on ne l’intellectualise pas. Les enfants vivent l’activité. Ils jouent. Ils retiendront sans doute que toutes ces phrases en langues inconnues signifient Je suis ou nous sommes un (des) être(s) humain(s) et que tous ces dessins représentent des êtres humains comme eux qui sautent, dansent, dorment, etc.

    Cette activité vise à semer dans l’esprit de l’élève une petite graine, une idée : je suis un être humain, je vis sur une planète que je partage avec des milliards d’autres êtres humains qui parlent quantité de langues différentes de la mienne. Un premier pas vers la conscience de son humanité.

     

    Les élèves peuvent continuer à colorier les feuilles mises à leur disposition tout au long de l’année.

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    Tout au long de l’automne, des activités concrètes ainsi que des applications et/ou des logiciels présenteront à l’écolier une variété de jeux par lesquels il comparera son corps et son comportement à celui de divers vertébrés et même quelques invertébrés.

    Début octobre, on invitera les élèves de CM2 dans la classe afin qu’ils participent à réaliser une ébauche de la silhouette de chaque élève. Vous aurez besoin d’un rouleau de papier kraft que vous couperez en feuilles d’environ 30 cm plus longues que vos élèves. Les grands traceront un trait à environ 5 cm de la base de la feuille et écriront le nom du petit élève auquel ils sont appairés ainsi que la date. Chaque petit élève se couchera sur une feuille et placera le talon de sa chaussure sur la ligne. L’élève de CM2 tracera la silhouette du petit couché sur la feuille. Ceci fait, on roulera les feuilles qui seront rangées pour être ressorties à la fin mai. On fera alors la même activité. Les enfants auront grandi, tout comme les plantes qu’ils auront semé en mars et dont ils auront mesuré la croissance.

    L’hiver et le printemps, jeux et activités permettront aux élèves de découvrir quelques propriétés physiques de la matière et percevoir certaines caractéristiques de la vie.

    Ainsi commence en classe préparatoire, Pour le petit de l’Homme. L’élève aura été éveillé au fait qu’il est un être humain vivant dans un monde matériel qu’il partage avec d’autres êtres vivants.

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    On trouvera dans chaque classe, année après année, la même représentation de la Terre et une ligne du temps. Ces accessoires seront utilisés pour localiser dans l’espace et le temps les cultures, les explorateurs, les scientifiques et l’acquisition des savoirs par l’humanité, etc. au fur et à mesure qu’on en discute en classe. À chaque année, les élèves situeront leur classe sur la carte du monde et sur l’échelle du temps. Puis on y inscrira les nouvelles cultures, les nouvelles connaissances acquises avant eux par leurs ancêtres humains et auxquelles ils s’intéresseront cette année-là.

    Permettre aux élèves d’observer, d’explorer, d’expérimenter. Favoriser une approche sensorielle de l’étude de son environnement physique et humain. Puis l’enseignant nommera l’objet, le lieu, la culture, le phénomène aux élèves. Apprendre les mots qui désignent ses observations et ses expériences, permet à l’élève de construire graduellement sa compréhension du monde. Les mots font alors du sens, car ils décrivent la réalité. Les mots sont alors utiles pour intérioriser les savoirs.

    L’éducation de base du jeune humain ne doit pas emplir son cerveau comme on emplit une boîte mais le nourrir d’une diversité d’expériences, d’idées, d’images, de savoirs qui favorisent le développement de circuits nerveux dans son cerveau en croissance. Par l’accumulation de certaines expériences il prendra doucement conscience de sa citoyenneté terrestre. Il raffinera avec le temps, au fil des ans, sa perception de lui-même en tant qu’être humain.

    Je conclus cette courte présentation par : Quand l’école laisse l’impression d’un nid où les oisillons humains sont nourris de savoir et d’amitié. dit Edgar Morin, dans L’école, un lieu d’amitiés. Souvenirs d’école, publié par Les clefs de l’école. C’est ce que je souhaite à tous les écoliers.

    Quelques Tweet #PenséeComplexe

    RT@reseau_canope Congrès mondial pour la #PenseeComplexe, envisageons ensemb@edgarmorinparisle l’éducation du futur @nvallejog

    Gaëtan Guironnet @GaetanGuironnet 8 dec. Pour une éducation à la connaissance Humaine: qui sommes nous? @edgarmorinparis #PenseeComplexe #culture

    Agathe Leproux @AgatheLeproux 8 dec. « Le trou noir dans notre système est que nulle part n’est enseigné ce que nous sommes » @edgarmorinparis

    #PenseeComplexe @fabricebulteau – 8 dec – 12:33 Maria Cândida Moraes : « Réformer la pensée et l’éducation pour apprendre à vivre » #PenseeComplexe

    Zorica @IdeesLumieres Enseigner, ce n’est pas remplir un vase,… c’est allumer un feu. Aristophane #PenseeComplexe @CNFUnesco #culturedelalumiere

    Ninon Louise LePage @LouiseNinon 8 dec. Ninon Louise LePage a retweeté Zorica Quels matériaux choisir pour alimenter ce feu #PenseeComplexe

    Ninon Louise LePage @LouiseNinon 8 dec. Avons-nous le réel désir, le courage de réécrire, de repenser nos systèmes d’éducation? #PenseeComplexe

    Plus d’infos :
    Pour en savoir un peu plus sur ce programme vous pouvez consulter les articles suivants :

    http://www.ludovia.com/2015/11/bubules-le-fil-dariane-un-programme-educatif-evolutif-qui-sadapte-aux-changements-technologiques/

    http://www.ludovia.com/2015/11/et-vint-bubules-le-fil-dariane/

    . . . et/ou me consulter.

    Source images : bonhommes allumettes de Pixabay

    Morin, Edgar. Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur http://unesdoc.unesco.org/images/0011/001177/117740fo.pdf (consulté en décembre 2016) UNESCO. Octobre 1999, 67pages

     

     

     

     

     

  • Classe inversée : casser les habitudes, c’est gagner en résultats !

    Classe inversée : casser les habitudes, c’est gagner en résultats !

    Carole Chamoun est professeur de SVT au Liban. Elle fait partie des membres de la sphère francophone de l’association Inversons la classe ! Et témoigne au micro de ludomag de son expérience « d’inverseuse » depuis 2009.

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    Sept années que Carole expérimente ce mode de fonctionnement et l’idée lui est venue un jour, en 2009, parce qu’elle voulait trouver une solution pour ses élèves en difficultés.

    « J’ai commencé d’une manière très douce en classe de 6ème avec des outils vraiment rudimentaires », explique t-elle.

    Ensuite, avec le numérique, sa méthode a évolué ; En 2012-2013, avec les nouveaux programmes, elle a mis en place cette nouvelle manière d’enseigner avec ses terminales S (section scientifique).

    « J’ai osé »

    dit-elle, malgré l’échéance du baccalauréat à la fin de l’année et face à des collègues enseignants assez dubitatifs sur les méthodes de Carole.
    Jusqu’à Noël, certains élèves étaient encore sur leurs réserves ; après, ils la remerciaient !

    « Si je veux parler de cette inversion de classe, ce n’est pas la méthode magique mais elle a beaucoup de points positifs ! ».

    A l’échelle de l’élève, Carole parle d’apprentissage de l’autonomie, du travail en groupe. Mais elle ne s’oublie pas quand elle évoque les points positifs de cette nouvelle manière d’enseigner ; pour elle, c’est une remise en question en tant qu’enseignante qui lui a permis d’atteindre son objectif premier : aider les élèves en difficultés.

    Pourquoi le fait d’inverser la classe aiderait-il les élèves en difficultés ?

    D’après elle, ces élèves ont besoin de temps, d’un rythme différent de celui de la classe ; tout en leur laissant de l’autonomie, elle encadre leur travail par des QCM, par exemple.

    Aujourd’hui, elle souligne qu’elle parvient à faire adhérer des profs « qui n’ont jamais eu le courage de changer ».

    Retrouvez l’intégralité de son témoignage dans la vidéo ci-contre.

    Suivre Carole Chamoun sur Twitter sur @mamicoci

    Plus d’infos :
    sur l’association Inversons la classe ! : www.laclasseinversee.com

    La suivre sur Twitter : @Classe_Inversee

  • Au Danemark, des profs de maths préparent leurs lycéens aux études supérieures à l’aide de Maple

    Au Danemark, des profs de maths préparent leurs lycéens aux études supérieures à l’aide de Maple

    Les normes de mathématiques élevées du Danemark ont conduit à l’adoption de Maple dans 110 des 160 lycées que compte le Danemark. Maple est un outil logiciel qui facilite l’exploration, la visualisation et la résolution des problèmes de mathématiques.

    L’entrée en scène de Maple dans les lycées Danois a commencé lorsqu’un groupe de professeurs de mathématiques de l’Université technique du Danemark (DTU) a engagé quelques enseignants de mathématiques en lycée pour les aider dans l’un de leurs cours les plus importants.

    Cette expérience leur a ouvert les yeux sur la façon dont les élèves apprennent les mathématiques au lycée, et sur les différences de méthodes d’enseignement entre le lycée et l’université. « A l’époque, il y avait un décalage entre la méthode d’enseignement des mathématiques à laquelle les lycéens étaient habitués et la nôtre à la DTU », fait remarquer le Professeur Steen Markvorsen.

    « Nous consacrions alors chaque année beaucoup de temps et d’effort à la mise à niveau des étudiants afin qu’ils soient tous prêts ». Ainsi s’est dégagée l’idée que les lycées et la DTU pourraient travailler ensemble pour combler le fossé entre les établissements secondaires et universitaires. Ce faisant, les étudiants seraient mieux armés pour leurs études supérieures.

    Pour faire décoller le projet, Steen Markvorsen et ses collègues ont fait des présentations dans des lycées montrant comment Maple comble le fossé et facilite le passage du lycée à l’université.

    Cette initiative a abouti à l’introduction de Maple dans toutes les salles de classe du Danemark, ainsi qu’à l’amélioration d’un projet majeur que les élèves doivent réaliser en dernière année de lycée. Ce projet demande aux élèves de produire un rapport détaillé sur une application de mathématiques dans le domaine de leur choix.

    Grâce à Maple, les étudiants ont accès à un certain nombre de ressources pouvant s’appliquer à leur projet en mathématiques ainsi qu’à d’autres disciplines comme la physique, la chimie, la statistique et les sciences de l’ingénieur.

    « Les élèves utilisent Maple, un outil industriel, pour résoudre des problèmes pratiques. C’est une excellente occasion pour eux de penser aux mathématiques et à leurs applications très différemment de ce à quoi ils sont habitués » explique Steen Markvorsen.

    Le projet étant en place depuis maintenant plusieurs années, Steen Markvorsen a constaté une différence chez les élèves.

    « Depuis l’introduction de Maple au niveau du lycée, les élèves sont davantage sensibilisés qu’auparavant à l’applicabilité des mathématiques. Maple les a amenés à une plus grande ouverture d’esprit face à l’apprentissage des mathématiques. Ils retiennent davantage, réfléchissent plus avant l’application, et mettent leurs connaissances en pratique sur des sujets complexes ».

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  • La pédagogie active et le numérique à l’honneur

    La pédagogie active et le numérique à l’honneur

    Le 11 novembre dernier, la pédagogie active était à l’honneur à l’Académie Lafontaine de Saint Jérôme au Québec. Retour sur une série de démonstrations inspirantes.

    ninonlouise_academielafontaine2L’Académie Lafontaine a été l’hôte d’un Sommet Google pour l’éducation et iOS, en collaboration avec EdTechTeam. La veille, soit le 11 novembre 2016, l’établissement ouvrait ses portes pour une journée pré-sommet toute spéciale, sur le thème de la pédagogie active.

    Une quinzaine de personnes ont participé à cette immersion dans une école résolument entrée dans le 21e siècle, où des murs verts permettent aux élèves d’exercer au passage leurs talents de cinéastes et où divers moyens pédagogiques sont mis de l’avant pour les aider à apprendre et développer quatre compétences qui leur seront utiles tout au long de leur vie : la créativité, la communication, la collaboration et la pensée critique.

    Pendant la journée, différents « ateliers » ont permis d’observer les enseignants et les élèves en pleine action.

    Le décloisonnement, la différenciation et l’utilisation de Showbie en 6ème année.

    Tout d’abord, on a pu faire la connaissance des « 2K », Kathleen Godard et Karine Richard, deux enseignants qui travaillent en collaboration (on pourrait même dire en symbiose). Leurs classes se font face au bout d’un couloir. Les élèves circulent librement (et sagement) d’un local à l’autre, selon l‘intention pédagogique du moment.
    Nous avons visité leurs classes et observé les élèves s’affairer à diverses tâches adaptées au développement de leurs connaissances.

    Tous utilisent l’application Showbie  sur leur iPad pour faire le suivi de leurs travaux. L’application permet à l’enseignant de distribuer rapidement des travaux à toute la classe.

    Elle soutient aussi la différenciation pédagogique, une approche qui préconise la variété des travaux réalisés par les élèves autour d’un même objectif d’apprentissage, en facilitant la gestion des différents formats.

    Enfin, les parents peuvent l’utiliser pour voir les travaux de leurs enfants.  Showbie est disponible en version gratuite et en version Pro.

    Je me suis attardée à discuter avec deux écoliers formant équipe pour un travail en français. Afin de développer leurs compétences reliées à la lecture d’un texte, ils regardent un dessin animé muet «Pigeons impossibles » et doivent s’entendre pour donner la même réponse aux questions, sauf à la dernière pour laquelle chacun doit rédiger une réponse personnelle. Leur truc est de lire les questions avant de regarder la vidéo.

    Après le visionnement, ils écrivent les réponses sous la question de leur tablette. Ils préfèrent de beaucoup écrire sur leur iPad car écrire à la main leur donne des ampoules aux doigts m’affirment-ils !

    Google Expédition en classe de science de 3ème secondaire (4ème du collège)

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    Plus tard, avec l’enseignante Laurie Ruel et Google Expedition, nous avons exploré virtuellement une illustration du poumon humain en trois dimensions.

    Mme Ruel utilise occasionnellement cette nouvelle application avec ses élèves pour rendre plus concret l’enseignement et l’apprentissage de la biologie humaine.

    Les élèves ont alors vraiment l’impression de naviguer à l’intérieur du corps et cela leur permet de mieux comprendre différents concepts. Une présentation de 50 minutes en anglais permet d’en apprendre davantage sur cette technologie prometteuse, mais encore difficile d’utilisation compte-tenu de ses exigences techniques.

    Apprentissage de la rédaction d’un texte argumentatif en 4ème secondaire (3ème du Collège)

    Comme autre démonstration de l’apprentissage actif à l’Académie Lafontaine, l’enseignant François Hallé a assigné un sujet de discussion différent à chaque groupe de six élèves. Dans chaque équipe, les élèves se regroupaient deux par deux et disposaient de trois minutes pour formuler une question se rapportant au sujet. Puis, c’’était l’heure du « VoxPop ». Les deux élèves sont allés poser leur question à d’autres personnes (élèves ou visiteurs pour l’occasion!), en filmant les répondants avec leur iPad.

    Ils devaient par la suite rédiger un texte argumentatif de 400 à 500 mots dans lequel ils exprimaient leur propre opinion sur la question. Ce texte sera appuyé d’extraits vidéo enregistrés au moment du VoxPop.

    L’activité se déroulait volontairement dans une grande salle. Les élèves disposaient alors d’un plus grand espace, d’une plus grande liberté de mouvement, pour interviewer les répondants au VoxPop. M. Hallé estime que le choix d’une telle salle joue certainement un rôle important dans le bon déroulement de l’activité, en comparaison avec l’espace restreint d’une classe. En effet, on a pu remarquer beaucoup de calme et de sérieux dans la tâche de la part des élèves.

    Atelier de rétroaction en art dramatique

    L’enseignant Sylvain Desautels a permis aux visiteurs d’assister à la première ébauche d’un spectacle de théâtre d’ombre. Ses élèves de 1ère secondaire préparent ce spectacle pour les élèves de 2e et 3e année du primaire, leur public cible.

    En groupe de trois, ils ont présenté tour à tour leur courte séance. Pendant ce temps, les autres élèves avaient pour tâche de regarder, puis d’inscrire leurs commentaires sur l’iPad. Les commentaires devaient se rapporter à certains aspects précis de la performance des comédiens et M. Desautels avait préalablement préparé un document Google Forms pour les guider.

    Comme il s’agit d’un travail de création collaboratif, on tiendra compte des commentaires de tout le groupe pour améliorer le spectacle. Lorsqu’ils seront prêts, les élèves pourront offrir aux spectateurs un éblouissant spectacle où l’héroïque chevalier saura vaincre tous les ennemis et libérer la belle princesse.

    On s’active aussi en troisième année

    Avec les enseignantes Maude Lamoureux, Kim Demers et Marieve Lapointe, ce sont des élèves de troisième année très occupés que nous sommes allés rencontrer.

    Les uns, dans le couloir, étaient affairés à programmer leur robot Sphero afin que celui-ci parcoure un tracé précis. Ici, les notions mathématiques de mesure d’angles formaient le sujet d’étude. Dans ce type de tâche, l’erreur est non seulement acceptée, mais joue un rôle prépondérant vers la réussite.

    D’autres élèves, à leur table, travaillaient seuls ou en équipe à rédiger et peaufiner l’histoire qu’ils ont créée suite à une séquence de littérature jeunesse sur le thème des monstres.

    Ils se sont montrés très habiles à utiliser les technologies, que ce soit Scratch (pour la programmation de leur robot), Book Creator ou PicCollage (pour la rédaction de leur histoire) et à critiquer leurs erreurs d’usage. On a remarqué qu’ils travaillent sérieusement dans une atmosphère où la collaboration et la communication sont essentielles.

    Conclusion de la pédagogue

    Voir des écoliers à l’oeuvre, entendre des enseignants échanger entre eux avec enthousiasme de leurs expériences et de leur quotidien dans l’usage du numérique me donne toujours beaucoup de bonheur. Comment chaque élève auprès desquels je me suis attardée avait un réel plaisir à m’expliquer le fonctionnement de l’application qu’il utilisait ainsi que la technique personnelle qu’il avait développée pour accomplir la tâche m’a particulièrement amusé.

    Au Québec, on donne le nom « Académie »à des établissement d’enseignement.

    Ce texte a été publié une première fois dans École branchée les 29 et 30 novembre.

  • Favoriser la compétence orale et l’échange interculturel grâce aux tablettes

    Favoriser la compétence orale et l’échange interculturel grâce aux tablettes

    Stéphanie Woessner est enseignante en langues et notamment en FLE en Allemagne. Elle est venue partager son expérience d’usages de tablettes en classe au micro de ludomag, interviewée par Christophe Batier lors de la 13ème édition de l’Université d’été.

    Elle met ses élèves en situation de mobilité dans la classe ou même à l’extérieur dans la cour de l’établissement par exemple ; c’est sur quoi elle trouve un énorme intérêt aux tablettes par rapport à des ordinateurs classiques.

    Stéphanie essaie beaucoup d’applis et beaucoup de nouveautés et c’est comme cela qu’elle se crée plusieurs expériences qu’elle se plaît à partager sur son blog ou via les réseaux sociaux.

    « Le partage m’a appris tout ce que je sais« , souligne t-elle.

    Plus d’infos :

    Sur le blog de Stéphanie www.petiteprof79.eu

    Source image : blog de Stéphanie

  • Comme elle est jolie mon école !

    Comme elle est jolie mon école !

    Au Québec, on donne le nom «Académie» à un établissement d’enseignement. L’Académie Sainte-Anne de Dorval, qui a ouvert ses portes en septembre 2015, est une école élémentaire bilingue français/anglais qui accueille des élèves francophones, anglophones et allophones.

    C’est une école logée dans un édifice ancien mais dont le design intérieur est contemporain. Cette école fait de l’innovation en éducation son leitmotive, non seulement par la mise-en-place d’un agréable décor mais principalement par une pédagogie avant-gardiste.

    Regardez la vidéo suivante qui décrit le projet pédagogique de l’Académie Sainte-Anne. On y raconte les réflexions qui ont mené au concept pédagogique de l’Académie. Il illustre non seulement la pédagogie préconisée mais on y insiste sur l’importance de l’aménagement d’espaces multiples d’apprentissage : « l’espace est un autre professeur, c’est comme un prof adjoint, un troisième prof qui va favoriser un meilleur apprentissage », dit Pierre Thibault en conclusion.

    Un comité pluridisciplinaire, sous la responsabilité de madame Isabelle Senécal, a travaillé dès 2013 à la conception de la vision pédagogique de cette école différente. 

    On y a redéfini :

    1 – les rôles de l’enseignant. Il sera :

    • non seulement un guide disciplinaire par ses connaissances des contenus d’apprentissages ;
    • un planificateur, en anticipant les obstacles à l’apprentissage ;
    • un communicateur, en favorisant les échanges avec les écoliers ;
    • un entraîneur, en motivant ses élèves ;
    • un modèle, dans ses comportements ;
    • mais aussi un collaborateur, en partageant avec ses collègues, un innovateur, un évaluateur et un ambassadeur représentatif de l’établissement.

    2 – les conditions de développement des compétences des élèves :

    • des stratégies et méthodes d’enseignement, variées, inclusives et adaptées à l’élève ;
    • du matériel didactique pertinent et adaptable ;
    • des outils numériques collaboratifs et interactifs;
    • un modèle de classe polyvalent ;
    • et des stratégies d’évaluation intégrées et signifiantes.

    3 – À la fin de son parcours scolaire, dont le primaire n’est qu’une étape, les élèves :

    – auront développé une pensée analytique et créative utile à la résolution de       problèmes ;

    • sauront écouter et s’exprimer avec clarté ;
    • sauront travailler en équipe ;
    • comprendront les environnements numériques ;
    • auront une compréhension de certains enjeux contemporains et apprendront à agir dans ce domaine ;
    • chercheront à se dépasser .

    Les fondements pédagogiques de l’enseignement préconisé par l’établissement sont présentées dans Stratégies et méthodes d’enseignement, mis en ligne à l’été 2016. Placer l’élève au centre de son apprentissage en lui faisant résoudre des problèmes, relever des défis, favoriser la collaboration, lier le contenu de l’enseignement à la réalité et créer une culture essai-erreur sont autant de principes mis quotidiennement en place à l’Académie Saint-Anne.

    Le projet éducatif de l’Académie est axé sur le bilinguisme, la science, la créativité et les mathématiques. Le raisonnement complexe, la ténacité, ainsi que l’intégration des technologies numériques forment les assises des apprentissages.

    Pourtant, selon Innovation Sainte-Anne, innover à l’école, ce n’est pas sorcier.

    Plus d’infos :
    vous pouvez suivre l’Académie Saint-Anne sur son site Facebook

    Conclusion de la pédagogue :
    L’éducation et nos écoles changent. C’est une évolution dynamique, un processus à suivre.

  • Une enseignante de lycée propose des apprentissages personnalisés grâce à Maple T.A.

    Une enseignante de lycée propose des apprentissages personnalisés grâce à Maple T.A.

    Le défi : Karen Brenneman, enseignante à la Burlington High School dans le Wisconsin (USA), voulait trouver une méthode répondant aux besoins individuels de chaque élève et leur permettant de progresser à leur rythme sur son cours.

    La Solution

    Karen Brenneman a introduit Maple T.A. dans ses cours de géométrie pour permettre à ses élèves d’aborder les leçons, questions et exercices pratiques selon leur niveau d’aptitude. Elle a pu alors évaluer les progrès de chacun des élèves et repérer leurs lacunes.

    Le Résultat

    maplesoft_img2_041016Karen Brenneman a utilisé différents types de questions dans Maple T.A. pour évaluer précisément le niveau de compréhension de ses élèves et adapter les leçons à bon escient, en fonction de leurs besoins individuels. Fort du succès de Maple T.A. dans ses cours de géométrie, le lycée se sert désormais de Maple T.A. en cours d’algèbre.

    Comme la plupart des enseignants, l’une des tâches les plus importantes auxquelles Karen Brenneman est confrontée à la Burlington High School (lycée de Burlington – Wisconsin, USA), c’est de stimuler et faire progresser ses élèves en fonction de leur niveau personnel.
    La progression, au même rythme, des élèves dans un cours suscite l’ennui chez les élèves avancés tandis que les plus faibles sont submergés d’informations nouvelles avant même d’avoir parfaitement assimilé les sujets précédents.

    En conséquence, les élèves brillants sont freinés dans leur élan alors que leurs camarades en difficulté prennent encore davantage de retard. Pour aider les élèves à progresser à leur rythme et en fonction de leur niveau, Karen Brenneman a décidé d’utiliser Maple T.A. dans ses cours de géométrie.

    Karen Brenneman a identifié les compétences spécifiques destinées à ses élèves et a créé des questions Maple T.A. pour évaluer chacune de ces compétences. Elle a utilisé ces questions dans un vaste ensemble de quiz, exercices et problèmes pratiques afin de déterminer à quel point chaque élève maîtrisait les compétences nécessaires.

    Des évaluations informatives sont proposées au début de chaque sujet pour identifier les élèves qui maîtrisent les concepts. Ces élèves sont autorisés à passer à d’autres activités. Elle peut alors consacrer tout son temps à aider les élèves en difficulté, en veillant à ne pas les faire passer à la suite sans avoir acquis la compréhension du sujet.

    « On peut lancer des défis au niveau qui convient aux élèves, même les plus réfractaires aux mathématiques », confie Karen Brenneman. « Maple T.A. rend les mathématiques accessibles à tous les étudiants, y compris ceux en difficulté. En même temps, les élèves possédant des compétences avancées peuvent travailler sur un matériel avancé ».

    Karen Brenneman a trouvé que l’une des caractéristiques les plus précieuses de Maple T.A. résidait dans sa capacité à offrir une rétroaction immédiate et à montrer instantanément aux élèves ce qu’ils ont fait correctement et où ils se sont trompés.

    « Maple T.A. me permet de fournir un retour immédiat, de sorte que les élèves ne persistent pas dans des idées fausses », explique-t-elle. « Au contraire, ils regardent les commentaires, commencent à poser des questions, puis reprennent l’évaluation. Cette approche a stimulé les élèves à tous les niveaux en leur donnant la chance de réussir ».

    Karen Brenneman s’est rendu compte que Maple T.A. l’aidait à évaluer réellement le niveau de compréhension des concepts que possèdent les élèves.
    « A la différence des exercices à choix multiples, les questions que vous pouvez élaborer avec Maple T.A. s’avèrent si variées, judicieuses et stimulantes qu’elles sont à même d’offrir la profondeur nécessaire à l’évaluation des esprits critiques », poursuit-elle.

    Dans ce projet, elle a fait appel à un éventail de questions-types Maple T.A. : questions à réponses mathématiques ouvertes, réponses numériques, tracé de graphiques, texte à trous et questions adaptatives.

    Après le succès obtenu en cours de géométrie, le lycée a élargi l’utilisation de Maple T.A. aux cours d’algèbre.

    « On attend des enseignants qu’ils en fassent toujours plus avec toujours moins. Maple T.A. a sensiblement réduit notre charge de travail d’évaluation et nous pouvons ainsi consacrer davantage de temps à l’enseignement effectif », conclut Karen Brenneman.

    Plus de 1200 questions créées par Karen Brenneman et ses collègues à la Burlington High School sont à la disposition des autres utilisateurs de Maple T.A. dans le Maple T.A. Cloud.

    Plus d’infos :

    Regardez la vidéo sur les 10 raisons d’utiliser Maple T.A.

    A propos de Maplesoft et ses solutions numériques pour l’enseignement :

    Avec plus de 25 années d’expérience dans le développement de produits pour l’enseignement technique et pour la recherche, Maplesoft s’implique particulièrement dans les initiatives innovantes d’enseignement et de pédagogie numériques. Maplesoft a été un précurseur dans l’innovation pédagogique en introduisant un changement fondamental dans l’enseignement technique via son initiative « Mathématiques cliquables et interactives » dans Maple, le développement de Maple T.A. l’outil d’évaluation en ligne, Möbius permettant la mise en ligne des cours de sciences et leurs contenus pédagogiques interactifs.

    Retrouvez tous les articles et retours d’usages sur Maplesoft dans nos articles ludomag.com.

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  • Le mouvement « MAKER » envahit vos écoles et vos collèges…?

    Le mouvement « MAKER » envahit vos écoles et vos collèges…?

    NinonLouiseMakers1

    1- Le mouvement MAKER, la culture MAKER

    Les 30 avril et premier mai 2016 s’est tenue la troisième édition du MAKER FAIRE Paris.  On l’annonce comme une foire populaire, une fête de la science et de l’innovation.

    C’est le lancement du magazine MAKE à San Francisco en 2005 suivi du premier MAKER FAIRE en 2006 qui a déclenché ce que l’on nomme maintenant le mouvement MAKER. La culture MAKER, née aux Etats-Unis, est maintenant populaire partout au monde . . . et bientôt sans doute dans une école près de chez vous.

    Wikepedia définit cette culture comme « l’apprentissage par la pratique dans un cadre social ». Il s’agit d’un état d’esprit qui se situe à la croisée des pratiques artisanales ancestrales et de l’usage de ces technologie numériques qui offrent une multitude de possibilités pour créer et inventer.

    Le MAKERSPACE, l’atelier de fabrication numérique ne se définit pas par ce qu’il contient mais par ce qui en sort : les projets, les expériences, les prototypes, les artéfacts . . . C’est un environnement flexible d’apprentissage.

    Les écoliers y conçoivent et fabriquent des objets, des systèmes, des programmes pour résoudre des problèmes concrets avec des outils simples et/ou des codes informatiques.

    Les objets et les outils qui meublent le MAKERSPACE ne sont qu’un moyen pour arriver à une fin – c’est-à-dire la création d’objets et la résolution de problèmes en équipe. Mais un MAKERSPACE doit compter quantités d’objet.

    Pourquoi réinventer la roue ? C’est dans cet esprit que j’ai adapté les conseils de Kevin Jarrett, pour la mise-en-place d’un MAKERSPACE , avec la permission d’edutopia :

    Middle School Maker Journey: Top 20 Technologies and Tools

    2 – Créer un MAKERSPACE, un travail d’équipe

    L’école de Kevin dans la petite ville de Northfield dans le New Jersey, USA, bénéficie de l’aide d’organismes communautaires qui recueillent des fonds pour l’achat des matériaux, appareils numériques, etc. Puis, l’école rend à la communauté en s’efforçant de concevoir des expériences éducatives innovantes pour les enfants qui la fréquentent.

    Au Québec, Marc-André Girard, directeur du secondaire (collège) au Collège Beaubois de Montréal raconte dans une série d’articles à École Branchée, le processus initié en janvier 2016 pour créer un MAKERSPACE, terme qu’il traduit en français par « atelier de fabrication numérique ».

    Les deux concepteurs insistent sur l’importance d’être accompagné d’une équipe dynamique d’enseignants, de conseillers pédagogiques, de spécialistes d’informatique, de parents, et d’élèves lors de la planification d’un MAKERSPACE.

    3- Recouvrir les surfaces planes : murs, dos de meubles diviseurs, tables

    NinonLouiseMakers2Dans un MAKERSPACE, on veut accrocher, suspendre, épingler et écrire aux murs. Il faudra donc :

    • des panneaux muraux de paroi de lattes. Ces panneaux ajoutent une capacité de stockage flexible. On peut y suspendre des crochets, des tablettes et des paniers ;
    • des panneaux de liège demeurent peut-être encore le meilleur support pour épingler plans et images ;
    • deux types de peinture offrent la possibilité d’écrire sur les murs et la surface des tables : la peinture effaçable claire «dry erase» et la peinture au latex pour             tableau.   On recommande deux ou trois espaces muraux recouverts de ce type de peinture ainsi que la surface de toutes les tables. La peinture « dry erase » permet d’écrire avec des crayons feutres alors que la peinture à tableau demande l’usage de craies, ce qui produit de la poussière ;
    • possibilité de descendre un écran vert pour la production de contenu multimédia.

    NinonLouiseMakers5

    4 – Tables de hauteur et de taille variées et des chaises à roulettes

    NinonLouiseMakers6Ces propositions représentent un certain idéal. Il faut tenir compte de l’espace disponible ainsi que du budget du projet :

    • Deux tables hautes type «bistro» avec quatre tabourets ;
    • Une longue table (+ ou – 2 m) de hauteur moyenne qui permet l’usage de papier kraft ;
    • Deux tables carrées de hauteur moyenne où les écoliers peuvent travailler en équipe de quatre ;
    • Deux tables rectangulaires ( + ou – 120/60 cm) de hauteur moyenne ;
    • Deux petites tables basses (environ 40 cm de hauteur et 50 cm de côté) ;
    • Une table à dessin ! ?

    5 – Tabliers imperméables industriels, lunettes de protection, gants de travail

    6 – Outils et bricoles

    • La plupart des écoliers n’ont jamais utilisé des outils simples, n’ont jamais observé de près comment étaient fabriqués des objets du quotidien.
      Les premières activités proposés aux écoliers lors de leurs visites initiales au MAKERSPACE est d’utiliser des outils pour désassembler, mettre en morceaux de vieux objets du quotidien inutilisables : jouets, grille pains, bouilloires, vieux ordinateurs, petits meubles. Le but est d’apprendre aux écoliers à utiliser correctement les outils, leur faire connaître les mesures de sécurité ;
    • tournevis à têtes multiples ; rubans à mesurer ; marteaux ; pinces à plier et à couper ; clé à molette ; couteaux utilitaires (X-ACTO) ; jeux de clés hexagonales ; un niveau ; pinces à dénuder ; équerre ; scies ; spatules ; . . .
    • pistolet à colle chaude : en plus de son indéniable utilité, il permet de faire une leçon sur l’usage sécuritaire des outils ;
    • clous de finition ; fils de laitons ; rouleaux de rubans gommés ordinaires et d’électriciens ; papier de verre ; . . .
    • jeux de construction ;
    • bricoles tels, assortiments de crayons, pinceaux, papier de bricolage, assiettes en carton mince; feutres, cuirs ; perles, cure-pipes, cordelettes, bâtons d’artisanat; rubans ; boutons ; . . .
    • tablettes de notes quadrillées ; tablettes de calcul pour ingénierie ;
    • balles et plaquettes de styromousse ne sont peut-être plus recommandables parce que ce matériau met des centaines d’années à se dégrader. À vous de juger.

    7 – Les appareils électroniques que se partageront les écoliers – selon la recommandation de Kevin Jarrett :

    • une douzaine de Chromebooks avec Google Apps for Education est l’appareil de base utilisé pour les projets collaboratifs, présentations, rédaction, recherche et la plupart des projets de création numérique ;
    • une douzaine d’ordinateurs portables PC pour les logiciels qui ne fonctionnent pas sur Chromebook ;
    • deux ou trois iPad presqu’essentiels pour la production de contenu multimédia avec iMovie et GarageBand, entre autres ;
    • deux ou trois imprimantes 3D ; cependant, avant d’utiliser ces imprimantes les écoliers doivent être initiés à la conception 3D car l’imprimante ne fait pas d’eux des ingénieurs pas plus que les imprimantes laser et les traitements de texte fait d’eux des écrivains. Deux logiciels gratuits sont recommandés pour la conception 3D : Thinkercad et Projet Ignite d’Autodesk ;
    • Raspberry Pi pour la création de jeux vidéos ;

    NinonLouiseMakers3NinonLouiseMakers4

    • Bee-Bot ; Blue-Bot; WEDO et MINDSTORMS ; Tetrix ; divers ensembles LEGO, pneumatique, panneaux solaires, etc. ; LittleBits ; Makey Makey ; drones ; vous  trouverez auprès des exposants du Salon EDUCATEC-EDUCATICE par exemple, un grand choix de ces appareils.

    8 – Logiciels de programmation gratuits

    9- Des idées pour initier les écoliers au concept MAKER et quelques propositions pour savoir quoi faire ;

    • afficher en grandes lettres colorées face à la porte, la philosophie du MAKERSPACE :

    CONCEVOIR, CONSTRUIRE, TRANSFORMER

    • Le studio de design The Extraordinaires ™ offre des ensembles à bas prix qui présentent d’amusants défis de conception.  Malheureusement en anglais, je le crains ;
    • 15 idées d’activités pour entretenir la technocréativité en classe

    Romero, Margarida etVallerand, Viviane

    http://www.ecolebranchee.com/2016/04/14/15-idees-dactivites-pour-entretenir-la-technocreativite-en-classe/

    Conclusion de la pédagogue   😉

    Peut-être vos écoliers devront-ils présenter des spectacles au coin des rues afin d’amasser l’argent nécessaire pour offrir à leur école tous ces objets d’éducation contemporaine. L’usage de leur créativité commencera sans doute avant l’usage de leur MAKERSPACE mais en imaginant des levées de fonds originales. Bonne chance

    Crédit photos : Kevin Jarrett et Ninon Louise LePage

    Pour en savoir plus :

    je suis désolée pour la quantité de références en anglais. Enseignants francophones je vous invite à compléter ces références.

    https://master2dpaci.files.wordpress.com/2015/11/caractc3a9ristiques-le-mouvement-maker.pdf

    http://www.ecoreseau.fr/club-entreprendre/2015/01/29/la-revolution-makers/

    https://medium.com/@M_Nialiv/book-système-diy-faire-soi-même-à-l-ère-du-2-0-d98de4d1ed50#.ivqs7edn8

    http://blogs.ncs-nj.org/daedalus/2015/06/25/if-you-build-it-pbs-documentary/

    https://www.facebook.com/events/1666127056985417/

    les outils

    http://www.les-briconautes.fr/la-boîte-à-outils-de-base#

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Avez-vous votre badge ?

    Avez-vous votre badge ?

    [callout]Le CADRE, Centre d’animation, de développement et de recherche en éducation, un CADRE pour le 21e siècle, d’où le nom de CADRE 21 s’est tout récemment établi dans les bureaux de la Fédération des établissements d’enseignement privés (FÉEP) du Québec, dans le quartier Ahuntsic à Montréal.[/callout]

    J’ai profité des portes ouvertes en vue de présenter leurs magnifiques locaux à la communauté, pour y rencontrer Normand Brodeur et Jacques Cool.

    L’origine de CADRE21

    CADRE21NLLepage3_220316Pour une seconde fois en dix ans la Fédération des établissements d’enseignement privés (FÉEP) du Québec avait questionné environ 40 000 élèves de son réseau relativement à leur perception de l’école.  À son grand désarroi, ces élèves choyés, la plupart issus de familles bourgeoises, apprécient beaucoup moins l’école, ont moins confiance en leur capacité de réussir leurs études et pire encore, y mettent de moins en moins d’effort.

    En réponse à ce constat, un chantier baptisé « L’école de demain » vit le jour, avec onze comités de travail formés, regroupant plus d’une centaine d’enseignants, directeurs d’écoles et conseillers pédagogiques.  Quatre ans de délibération ont mené à la création de CADRE 21.

    Les objectifs de CADRE21

    CADRE21 s’articule autour de trois objectifs :
    . Offrir des opportunités de développement professionnel associées à l’intégration du numérique (exploitation des TIC, gestion de classe, stratégies pédagogiques, etc.)

    . Reconnaitre les initiatives personnelles des enseignants via un système de badges (le badge étant une image associée à un ensemble de données montrant, preuves à l’appui, l’atteinte d’objectifs, d’après un solide design pédagogique)

    . Effectuer de la veille et partager des pratiques gagnantes dans le réseau, en fédération avec divers partenaires déjà établis. (source : CADRE21)

    La clientèle visée

    Selon Nancy Brousseau,  Directrice générale de la Fédération des établissements d’enseignement privés (FEEP),

    le défi de CADRE21 est de placer tous les citoyens du monde l’éducation au centre de leur apprentissage.

    « CADRE21 s’adresse à tous les secteurs et à tous les enseignants de tous les niveaux de partout dans la francophonie. Il se veut la suite logique des travaux des dernières années effectués au sein de la FÉEP pour mieux appréhender « L’École de demain »».
    La formation
    Un système de badges professionnels est au cœur de CADRE 21.  De partout en francophonie, les enseignants de tout niveau pourront collectionner ces badges numériques.

    Le badge est une reconnaissance concrète des compétences du 21ème siècle et est offert à un enseignant suite à son engagement dans des activités de formation continue concernant trois domaines liés à ses activités professionnelles quotidiennes.

    CADRE21NLLepage4_220316– Badge reconnaissant l’intégration des TIC dans la pédagogie en utilisant une variété d’outils pertinents ;
    – Badge reconnaissant l’emploi de diverses stratégies et approches pédagogiques dans le but d’approfondir l’apprentissage chez l’élève ;
    – Badge reconnaissant l’emploi de diverses stratégies de gestion de classe adaptées à différentes situations impliquant l’encadrement des élèves dans le feu de l’action.

    Jacques Cool coordonne le développement des activités de formation en ligne, les 25 sujets d’étude qui seront répartis entre les trois domaines d’activités pédagogiques.  Il s’assure de choisir judicieusement les sujets ainsi que les experts de contenu, qui sont principalement des gens reconnus pour leur expertise en éducation.

    CADRE21NLLepage2_220316

    Au niveau explorateur, l’enseignant aura en première étape, accès à un présentoir de contenu non-linaire qu’il pourra explorer à son rythme avec cependant une intention d’écoute.

    La deuxième étape consiste en une activité introspective : il est invité à réfléchir sur l’influence que la pratique éducative étudiée aura sur son enseignement.
    En troisième étape, il devra s’interroger sur l’impact que cette nouvelle pratique aura sur ses élèves.
    La quatrième étape consiste en un quizz d’auto-évaluation, une activité purement formative qui lui permettra de préciser sa pensée par rapport au sujet d’étude.

    Suite à cette démarche introspective, l’enseignant/étudiant soumettra une demande pour obtenir son badge numérique.  Il fournira à CADRE21, les administrateurs de la plateforme virtuelle, diverses pièces justificatives, écrites et/ou visuelles.  Suite à l’évaluation du dossier du participant, un badge crypté, individualisé et non transférable  lui sera attribué.  Ce badge est en fait un URL par lequel tous pourront accéder aux productions qui ont mené l’enseignant à l’obtention du badge.
    Le même type de démarche analytique mènera à l’obtention des badges : Architecte, Virtuose et Innovateur.
    Trois sujets d’étude sont présentement disponibles, à faible coût :
    la Gestion de classe ; l’Écriture collaborative ; la Classe inversée.

    CADRE 21 se veut un incubateur de transformation pédagogique dans la francophonie, un projet inclusif et décloisonné.

    CADRE21NLLepage1_220316Jacques Cool, coordonateur principal, voit CADRE21 comme un lieu, un état d’esprit, un catalyseur de changement positif, actualisé et durable, un laboratoire d’innovation pédagogique.

    Un lieu en constante veille des principales tendances éducatives, didactiques, pédagogiques et technologiques où tous les éducateurs de la communauté francophone sont invités à partager leurs expériences et expertises et dont les activités se déroulent en français.

    Quant au numérique qui permet à CADRE21 d’offrir un développement professionnel du 21ème siècle, il n’est tout de même qu’un apport au processus éducatif.  Normand Brodeur, coordonnateur des Services à l’enseignement à la Fédération des établissements d’enseignement privés (FÉEP) nous rappelle que :  « la technologie est un amplificateur, ce que l’enseignant fait bien, il le fait mieux en utilisant le numérique, malheureusement, ce qu’il fait mal, il le fait en pire.  Le fondement d’un enseignement efficace et dynamique demeure l’intention pédagogique ».

    CADRE21, un espace réel dont les locaux tout neufs sont en projet de devenir un lieu d’animation virtuelle avec l’ambition de devenir une incontournable référence au sein de la francophonie.
    Bonne croissance au nouveau né !

    Photo : Ninon Louise Lepage
    Iconographies : Jacques Cool

    Pour en savoir plus

    Cadre21
    https://www.cadre21.org/
    http://zecool.com/2016/01/18/le-cadre21-un-etat-desprit-avant-toute-chose-partie-1-de-2/
    http://zecool.com/2016/01/21/le-cadre21-un-etat-desprit-avant-toute-chose-2e-partie/

    La presse en parle :
    carrefour-education.qc.ca
    et www.ecolebranchee.com/

    Jacques Cool
    @zecool sur Twitter
    http://zecool.com

    Fédération des établissements d’enseignement privés (FÉEP)
    http://www.feep.qc.ca/index.cfm