Catégorie : recherche

  • Recherche ESIEE Paris : un nouveau Prix spécial « entreprises »

    Recherche ESIEE Paris : un nouveau Prix spécial « entreprises »

    Le 14 février 2013, Camille COUPRIE, ingénieur ESIEE Paris 2008, reçoit le Prix de la meilleure thèse interdisciplinaire de la Fondation d’Entreprise EADS.

    Recherche ESIEE Paris : un nouveau Prix spécial « entreprises »

    Sa thèse sur l’« Optimisation variationnelle discrète et applications en vision par ordinateur » a été dirigée par Laurent Najman et Hugues Talbot, enseignants-chercheurs à ESIEE Paris et co-encadrée par Leo Grady/Siemens Research, Princeton-USA. Cette thèse a été financée par la Direction Générale de l’Armement (DGA).

    Ce prix lui a été remis lors de la Journée Envol Recherche de la Fondation EADS.

    Camille Couprie avait également reçu pour sa thèse, le 2nd prix Gilles Kahn 2012, décerné par la SiF (Société Informatique de France) et patronné par l’Académie des Sciences.

    En savoir plus : www.esiee.fr/~coupriec

    Ce prix est le 3e reçu dans cette catégorie en 2012-2013 par ESIEE Paris.

    Les 2 autres Prix « entreprises » ont été attribués à :

    – Dan ANGELESCU, professeur à ESIEE Paris qui a reçu le 5 juillet 2012 le Prix du concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes. Ce prix récompense le projet « Fluidion », startup de hautes technologies, qui propose une technologie énergétiquement autonome de prélèvement d’échantillons de fluides, projet qui associe une équipe de collaborateurs de ESIEE Paris. La technologie proposée apporte des solutions à de nombreux problèmes relatifs au suivi de la qualité environnementale, dans les secteurs de l’eau, de l’air et des ressources naturelles.

    En savoir plus : fluidion.com

    – Maurine MALAK KARAM, doctorante à ESIEE Paris, a reçu, le 25 octobre 2012, le Prix Spécial « Entreprise » remis par Descartes Développement à l’occasion de la cérémonie de remise des prix des meilleures thèses 2011 du PRES Université Paris-Est. Ce Prix lui a été remis pour sa thèse « Contribution aux MEMS photoniques : études de résonateurs et interféromètres optiques basés sur des réflecteurs de Bragg tout silicium ». Ses travaux de recherche ont été effectués à ESIEE Paris, sous la direction de Tarik BOUROUINA.

    En savoir plus : www.theses.fr/2011PEST1034  

    Ces distinctions affirment une des forces de la Recherche de ESIEE Paris : une recherche au service des entreprises.

  • Colloque scientifique Ludovia, appel à communications ouvert !

    Colloque scientifique Ludovia, appel à communications ouvert !

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    Après les problématiques de l’immersion (2006), de la convivialité (2007), du «faire soi-même» (2008), «espace(s) et mémoire(s)» (2009), «interactivité / interactions» (2010), de la mobilité (2011), du plaisir (2012), nous proposons pour l’édition 2013 le thème :
    Imaginaire(s) du numérique

    L’apparition de l’ordinateur, puis le développement des technologies numériques se sont accompagnés de production de discours, d’images, de représentations et de visions contradictoires du futur. Cette production d’imaginaires, loin d’être un phénomène secondaire, apparaît aujourd’hui comme un aspect essentiel pour comprendre l’évolution technologique, tant dans les choix de conception que dans les modalités d’utilisation, ainsi que le note Patrice Flichy : «Dans la mesure où l’action technique, comme toute action humaine, ne peut pas exister sans prendre une forme symbolique, on ne peut ni concevoir, ni utiliser une technique sans se la représenter».(1)

    A la racine du changement technique se trouvent des utopies qui peuvent évoluer, après une phase d’expérimentation, en fantasmagories coupées du réel ou devenir des idéologies légitimantes ou mobilisatrices.

    Les affrontements d’imaginaires qui président aux processus techniques sont particulièrement marqués avec les technologies numériques car elles engagent tous les domaines de la vie sociale et finissent par toucher toutes les couches de la population.

    Ils s’expriment souvent avec une certaine radicalité marquée par une fracture entre pessimistes et optimistes. Parmi les premiers se situent nombre d’auteurs de science-fiction tel William Gibson qui, dans Neuromancian (1984), fonde la notion de cyberespace ou des penseurs comme Paul Virillo qui voit avec le numérique s’instaurer une dictature de la vitesse qui nous submerge. A l’inverse Pierre Lévy annonce une nouvelle ère faite d’intelligence collective ou encore Howard Rheingold voit dans les communautés virtuelles l’émergence d’un nouvel esprit coopératif.

    Au-delà de l’affrontement des projections utopiques se construisent des imaginaires collectifs partagés par des groupes qui peuvent devenir de plus en plus étendus comme c’est le cas pour des communautés fonctionnant sur Internet ou pour des usagers de dispositifs dominants. Quel regard peut-on porter sur ces imaginaires, leurs modalités de construction, de diffusion, de discussion ?

    Par ailleurs, la notion d’humanités numériques tend à faire état de nouvelles formes d’organisation de la connaissance, à donner à la réflexion sur le numérique une dimension sociétale et philosophique, généralement bienveillante. Mais les différents penseurs de la technique n’ont pas toujours tenu un discours aussi positif. Sur le plan théorique, peut-on articuler des réflexions sur le rôle sociétal, structurant, idéologique de la technique (Jacques Ellul) à des propositions théoriques plus récentes et plus positives (Milad Douheri, Michel Serres)? En somme, quelles sont les orientations théoriques de la réflexion sur le numérique, et quels imaginaires dessinent-elles ?

    Ludovia 2013 souhaite mobiliser les chercheurs dans une perspective pluridisciplinaire pour s’interroger sur cette production de discours et de représentations, en analyser les modalités de construction, évaluer leur force mobilisatrice, leur productivité symbolique (idéologie, mythologie, etc.), et jeter un regard critique sur leur prégnance dans l’approche des objets numériques.

    Les propositions pourront aborder notamment les thèmes suivants, sans que cette liste soit exhaustive :

    Les interfaces numériques en général : elles sont marquées par un discours sur la convivialité qui met en avant une proximité de plus en plus grande avec l’usager, avec son corps et son intimité, notamment avec les nouveaux terminaux mobiles et les nouvelles interfaces de jeux. Quelle est la réalité de cette convivialité ? Quelles en sont les conséquences, positives ou négatives ? Ne masque-t-elle pas des intrusions sous-jacentes ?

    Le monde éducatif : il voit s’affronter tenants du tout numérique et réfractaires. Pour les uns l’informatisation est la solution aux problèmes de l’école, permettant une meilleure autonomie de l’apprenant et des espaces nouveaux d’apprentissage. Pour les autres elle grignote le temps pédagogique en de vaines procédures, habitue les apprenants au zapping et diminue leur capacité de travail et de concentration. Qu’en est-il ? Quel bilan peut-on tirer des divers discours sur le numérique dans l’éducation : avancées ou utopies ? Y a-t-il aujourd’hui les propositions pédagogiques crédibles au sein desquelles le numérique prend une place importante ? Parmi les propositions du numérique quelles sont celles qui sont susceptibles d’enrichir le monde de l’enseignement ? Faut-il une éducation au numérique et quelle doit en être la forme ?

    Les jeux vidéo : défendus avec passion par leurs pratiquants ils sont aussi l’objet de discours critiques souvent virulents mettant en cause les contenus violents ou les risques d’addiction pour les jeunes générations. Quelle place ont pris les jeux vidéo dans l’imaginaire collectif, dans ses représentations médiatiques ? Au-delà des jeux vidéo, avec l’arrivée des serious games se développe aujourd’hui un discours sur la gamification. Les concepteurs d’applications et les marketeurs présentent aujourd’hui des formes de scénarisation basées sur la logique des jeux vidéo qui seraient une nouvelle façon de mobiliser les apprenants ou les consommateurs. Quelle est la validité de ces nouveaux imaginaires ?

    L’art numérique : il est le lieu privilégié de l’expression de tous les imaginaires technologiques contemporains, soit par des propositions anticipatrices, soit en dénonçant nos usages courants. Il aborde en particulier des thèmes sur notre devenir numérique comme le post- humain, la vie artificielle ou encore les nouvelles formes de présence. Comment les artistes mettent-ils en scène l’imaginaire du numérique ? Quelles sont les œuvres marquantes susceptibles d’éclairer notre présent et notre devenir numérique et quels en sont les enjeux ? Quelle est leur influence dans la construction des imaginaires ?

    Internet et les réseaux sociaux : l’idéal communautaire et participatif développé par Rheingold correspond-t-il à la réalité des pratiques ? Y a-t-il une égalité de tous sur Internet ? Internet favorise-t-il les processus démocratiques ?

    Ces pistes ne sont pas limitatives et toutes les ouvertures permettant d’éclairer notre problématique dans l’esprit pluridisciplinaire qui est le nôtre seront les bienvenues.

    Les modalités de soumission

    Les propositions doivent être transmises par courrier électronique avant le jeudi 7 mars 2013 à : ludovia2013@free.fr
    La réception de chaque proposition donnera lieu à un accusé de réception par mail
    La proposition livrée en fichier attaché (titré au nom de l’auteur et Ludovia2013) au format rtf, doc ou odt, sera composée de 3 parties :
    – un résumé de la communication de 4000 signes maximum, espaces non compris,
    – une courte biographie du(des) auteur(s), incluant titres scientifiques et principales publications récentes, une page maximum,
    – une note de positionnement scientifique indiquant la section scientifique de rattachement, la méthode appliquée, le terrain d’expérimentation et les références.

    Organisation de la sélection

    La lecture des propositions se fera en double aveugle (deux lecteurs, ne disposant que du texte de la communication, sans les mentions liées à son auteur), l’un des lecteurs étant issu du champ de recherche correspondant à l’article, l’autre extérieur.
    Chaque auteur recevra un avis circonstancié qui indiquera l’acceptation (conditionnée ou non), ou le refus de l’article et en donnera les critères. Les propositions acceptées sous condition devront être modifiées en fonction des remarques des lecteurs.

    Modalités techniques

    L’article définitif devra respecter les conventions typographiques et de mise en page qui seront envoyées dans une feuille de style type.
    La taille de l’article sera comprise entre 25000 et 30000 signes espaces compris.
    Il sera envoyé par voie électronique sous la forme d’un fichier au format .doc, .rtf ou .odt, contenant le titre, le résumé, le texte et, le cas échéant, ses illustrations, numérotées de façon incrémentielle (figure 1, figure 2, etc).

    Publication
    •  Les résumés des articles acceptés, notes biographique et de positionnement scientifique seront édités dans un document papier distribué aux auteurs lors du Colloque. Les auteurs seront conviés à venir présenter leurs travaux à Ax les Thermes dans le cadre d’une communication orale de 20 minutes.
    •  Les articles seront publiés par voie électronique après le Colloque dans l’espace de publication du site web de Culture numérique, espace destiné à devenir une base de connaissance de référence dans le domaine de la création et des usages des dispositifs numériques.
    •  Une publication scientifique ultérieure composée des meilleures contributions du Colloque dans une revue scientifique sera envisagée.
    Calendrier (dates importantes)
    •  Date limite de soumission : jeudi 7 mars 2013.
    •  Notification d’acceptation des propositions : lundi 29 avril 2013.
    •  Remise des textes complets (30 000 signes maximum, espaces compris) : lundi 1er juillet 2013.
    •  Colloque : du lundi 26 au jeudi 29 août 2013.

    (1) Flichy Patrice, La place de l’imaginaire dans l’action technique – Le cas de l’internet, La Découverte, Réseaux, 2001/5 – n° 109, page 61.

    Plus d’infos :
    Pour de plus amples renseignements sur l’appel à communications, vous pouvez nous contacter par l’adresse de réception des communications : ludovia2013@free.fr
    Coordinateur de l’organisation scientifique : Michel Lavigne (Mcf Universités Toulouse 2 & 3).
    Présidents du Colloque Scientifique Ludovia 2013 : Jean-Pierre Jessel (Pr Université Toulouse 3) & Patrick Mpondo-Dicka (Mcf Toulouse 2).

    Les informations ultérieures concernant le Colloque, seront diffusées :
    – pour les aspects scientifiques sur le site : http://culture.numerique.free.fr/
    – et pour les aspects matériels (inscriptions, hébergement…) sur le site : www.ludovia.org/2013

    Le Colloque scientifique Ludovia est organisé par Culture numérique, association de chercheurs, dans le cadre de Ludovia, Université d’été du multimédia ludo-éducatif & pédagogique.

  • Colloque PédagoTICE 2013, appel à contributions ouvert !

    Mais pourquoi la pédagogie et la technologie, qui s’allient, se mêlent et se renouvellent chaque jour jusqu’à devenir plurielles, seraient-elles présentées séparément, cloisonnées dans le débat ? PédagoTICE 2013 sera donc le premier colloque régional à privilégier un mode de communication pluri-parties.

    Nous attendons de fructueux échanges entre enseignants et ingénieurs, entre pédagogues et technologues. PédagoTICE sera un panel de retours d’expérience dans des domaines d’apprentissage aussi variés que ceux de nos établissements d’Enseignement Supérieur.L’appel à communications est ouvert du 15 novembre 2012 au 15 février 2013 !

    Pour approfondir le concept «PédagoTICE»…

    PédagoTICE est le lieu idéal pour communiquer sur vos expériences autour du cocktail pédagogie / usages du numérique, dans le cadre de l’enseignement supérieur et à l’échelle régionale.

    Des exemples : dresser le bilan d’une rencontre innovante et productive, ou encore souligner les problématiques émergeant de cette collaboration inter-disciplinaire, et pourquoi pas évoquer vos questionnements, vos projets, vos échecs…

    Il ne s’agira pas de faire la démonstration d’outils technologiques, pas plus que de proposer une étude focalisée sur la pédagogie dans l’ère du numérique : notre objectif sera de montrer comment l’alliance de la Pédagogie et des TICE (Technologie et de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement) permet d’obtenir des résultats innovants, et un cocktail tout à fait intéressant !

    Dans cet esprit, PédagoTICE 2013 sera le premier colloque régional à tenter d’associer «pédagogue» et «technologue» dans toutes ses présentations, en s’appuyant sur des éléments de type propos pédagogique, mise en pratique, et retour sur les usages.

    Nous espérons recevoir de nombreux retours d’expérience, dans des domaines d’apprentissage aussi variés que ceux de nos établissements régionaux d’Enseignement Supérieur : quelle que soit votre thématique de travail, ce sont les aspects collaboratifs et créatifs qui nous motivent !

    Plus d’infos : blogs.univ-tlse2.fr/pedagotice

  • Grenoble Ecole de Management et Orange créent la Chaire «Digital Natives»

    Cette chaire d’enseignement et de recherche sera placée sous la responsabilité de Benoît Meyronin, professeur titulaire à Grenoble Ecole de Management. Pour Orange, la responsabilité de la création et du suivi de la chaire Digital Natives sera assurée par Stéphanie Hospital, Directrice exécutive d’Orange Digital, la division Audience et Publicité d’Orange, et ancienne élève de Grenoble école de Management.

    Elle a pour vocation d’étudier la culture « Digital Native » et d’analyser ses usages, ainsi que ses conséquences en termes d’expérience client, de relation client, de pratiques culturelles numériques et de modèles économiques et managériaux.

    La Chaire, instituée pour une durée de trois ans à compter du 1er décembre 2012, prévoit la mise en place des dispositifs suivants :

    – «L’Observatoire de la Culture Digitale Native», qui vise à mieux connaître et interpréter les pratiques numériques des jeunes générations, notamment en matière de réseaux sociaux.

    – Le «SchooLab», un terrain d’expérimentation au sein de Grenoble Ecole de Management qui permettra d’analyser les pratiques culturelles en lien avec les technologies numériques de générations ayant entre 20 et 23 ans (pratiques actuelles, émergentes et en croissance) ;

    – Le Mastère Spécialisé «Internet Strategy & Web Management», destiné à former de nouveaux cadres bilingues capables d’utiliser Internet comme vecteur de rentabilité et de notoriété ;

    -Actions dans le cadre de La Doctoral School. Des doctorants aux profils internationaux permettront d’apporter une contribution interculturelle forte par leurs travaux de recherche en lien avec les thématiques de la chaire.

    Grenoble Ecole de Management associera Orange à l’ensemble de ces travaux : des experts de l’entreprise interviendront dans les cours dispensés et, parallèlement, des études et projets seront réalisés conjointement dans ce cadre.

    Thierry Grange explique : «Grenoble Ecole de Management est positionnée depuis son origine sur le Management de la Technologie & de l’Innovation. Grace à ce partenariat avec Orange, elle ambitionne de mettre en place l’«Ecole de l’économie numérique»  qui formera ainsi des étudiants aux business-modèles et aux métiers de demain dans une économie qui va être de plus en plus impactée par le digital.

    L’autre grand enjeu de ce partenariat est de pouvoir accompagner les organisations et les entreprises dans leur mutation vers l’économie digitale en produisant des contenus pertinents (documents de travail, analyses, formations…)

    Jean-Philippe Vanot ajoute : «La génération Y et celles qui la suivent sont nées avec les technologies de l’information et de la communication. Ces utilisateurs très à l’aise avec le monde numérique constituent un public de plus en plus large, qui a des usages spécifiques : il est primordial pour Orange de mieux connaître leur comportement et leurs attentes.

    Ce partenariat avec Grenoble Ecole de Management portant sur la thématique des Digital Natives nous permettra d’approfondir nos connaissances de ce public grâce à de nombreuses expérimentations et synergies entre la formation théorique et l’expérience terrain».

  • Pédagogie + Numérique = Apprentissages 2.0

    Mais les TIC ne sont pas venues changer les paradigmes pédagogiques. Quelle est donc leur efficacité ? Les méta-analyses qui ont été menées depuis les années 1980 indiquent qu’elles n’ont pas d’impact significatif sur la réussite scolaire des élèves. Pourtant, elles soulèvent beaucoup d’espoirs en terme de motivation des élèves et d’approche pédagogique différente, davantage centrée sur les apprenants.

    La question qui s’impose ne concerne donc plus l’impact des TIC, mais plutôt de savoir quelles solutions technologiques peuvent soutenir efficacement les apprentissages, et quelle pédagogie doit être mise en place pour profiter pleinement des possibilités offertes par le numérique.

    Le débat est d’ordre pédagogique.

    Le rapport au savoir est modifié par le numérique, les lieux scolaires sont interrogés par la prise en compte et l’accompagnement d’apprentissages connectés.

    Comment l’école secondaire peut-elle profiter du numérique pour se refonder ? Ceci pose la question de la réflexion pédagogique, de la formation des enseignants mais aussi des nouveaux outils de mobilité qui s’imposent dans la société.

    Ce nouveau dossier d’actualité n° 79 (novembre 2012) intitulé « Pédagogie + Numérique = Apprentissages 2.0 » examine ces questions à la lumière d’une sélection de travaux de recherche sur les usages du numérique dans les établissements scolaire du secondaire, en France et à l’international.

    Source : par Rémi Thibert, Chargé d’études et de recherche au service Veille et Analyses – Agence Qualité Éducation

    Plus d’infos : la version intégrale du dossier ici

  • Des élèves «addicts» à leur techno, le syndrome de mauvais résultats scolaires?

    La majorité des enseignants interrogés s’accordent à dire que les nouvelles technologies créent des générations incapables de se concentrer très longtemps sur un sujet et qu’il serait bon de leur imposer des temps de « recul », loin du numérique.
    Deux tiers d’entre eux vont même jusqu’à dire que les nouvelles technologies sont plus un prétexte de distraction qu’une réelle plus-value pour leurs apprentissages.

    Des constats qui ne sont pas dénués de sens mais qui vont à l’encontre de la théorie du « BYOD », prônant justement l’utilisation de la technologie, que chaque élève pourrait amener en classe, à des fins pédagogiques.

    L’auteur de l’article nous rappelle que dans cette étude, il est question d’élèves brillants ; on ne parle pas de ceux qui ont une tendance forte à décrocher naturellement pendant les cours.

    Les équipes de chercheurs ont poussé leur investigation un peu plus loin. Ils ont observé le comportement des élèves (collège, lycée et université) à la maison, alors qu’ils étudiaient, sur un temps de 15 minutes. Le but était de voir si, sur ces 15 minutes,  les élèves pouvaient maintenir leur attention et, dans le cas contraire,  ce qui pouvait les perturber. Chaque minute, les chercheurs notaient ce que faisait l’élève, si il étudiait, si il envoyait des SMS ou écoutait de la musique, si la télévision était allumée, si il avait un écran devant lui et quels types de sites web il visitait…

    Les résultats furent « ahurissants », mot employé par les chercheurs. Il faut noter que dans cette étude terrain, les « cobayes » étaient au courant qu’ils étaient observés et que leur manière d’étudier était évaluée.

    Il en ressort que les élèves parviennent à rester concentrés sur leurs devoirs pendant un laps de temps de 3 à 5 minutes en moyenne ; ensuite, ils décrochent.
    Généralement, leur manque d’attention  est causé par la présence de technologies à portée de main : iPods, ordinateurs portables, Smartphones ; envoyer des SMS et consulter leur compte Facebook sont les principales sources d’intérêt.

    Les recherches ont même conduit à faire la relation entre l’utilisation excessive de ces technologies (à usage de loisirs) et les résultats scolaires. Le rapport indique que «sans surprises » – propos qu’il me semblerait judicieux de nuancer-, les élèves qui réussissent le mieux leur scolarité sont ceux qui se concentrent le plus sur leurs études alors que les autres, « les zappeurs multi-tâches », sont à la traîne. Discutable, non ?

    Le dernier point rapporté est que l’utilisation de Facebook est aussi nocive à l’enfant et altère ses résultats scolaires. Se basant toujours sur les mêmes élèves, il y aurait une corrélation entre ceux qui iraient consulter leur page au moins une fois dans les 15 minutes et qui seraient moins bons élèves que ceux qui restent concentrés pendant ce laps de temps.

    Pourquoi ce manque de concentration et pourquoi sont-ils « addicts » ? C’est ce que les chercheurs ont tenté de comprendre en interrogeant directement les étudiants.

    Ces derniers avouent être à l’affût de toute vibration, bip ou image qui puissent les alerter d’un fait nouveau. Et même en coupant leur appareil, ils ne sont pas pour autant plus concentrés car ils pensent intérieurement « je me demande si mon copain a répondu au message que je lui ai envoyé il y a cinq minutes » ou « je me demande si quelqu’un a commenté mon Post sur Facebook »….

    L’auteur de l’article conclut ainsi « trois quarts des ados jettent un œil tous les quarts d’heure à leur portable ou autre appareil et, si ils ne sont pas autorisés à le faire, cela les rend nerveux ; et l’anxiété empêche l’apprentissage ».

    En guise de conclusion et au vu des résultats de cette étude non dénuée d’intérêt, je proposerais : « pourquoi donc interdire l’usage des Smartphones ou autres appareils en classe ? A priori cela ne change rien à la situation « d’addiction » dans laquelle se trouve la majorité des jeunes. Leur apprendre à se servir de leur propre outil de manière différente et intelligente quand ils sont en classe ou même à l’extérieur de l’école, serait une piste plus prometteuse ».

    Source de l’article en VO : e School News

  • SMART soutient la recherche pour analyser l’impact du numérique sur l’enseignement

    Débuté en octobre 2010 par Emilie Magnat, étudiante à l’Université Stendhal – Grenoble 3 et doctorante au sein du LIDILEM (Laboratoire de linguistique et didactique des langues étrangères et maternelles), ce projet d’études porte sur une recherche en didactique des langues visant à déterminer l’impact du tableau numérique interactif SMART Board (TNI) sur le travail de la phonologie en anglais en classe de CE1.

    Quels sont les objectifs visés dans l’utilisation du TNI en langues ? En quoi le TNI permet d’aller plus loin ? Quelles sont les bonnes habitudes à prendre par l’enseignant ? Comment développer sa créativité ?

    Pour répondre à ces interrogations, Emilie Magnat propose une présentation intitulée «L’enseignant et son TNI, un duo efficace pour les langues » basée sur les éléments suivants :
    – L’aide que représente le TNI SMART Board pour l’enseignant.
    – L’intégration du TNI SMART Board dans le travail de la langue étrangère à l’école élémentaire.
    – Les exemples de documents pédagogiques tirant profit des fonctionnalités du SMART Board.

    Dans sa thèse, en plus d’un groupe-classe contrôle, Emilie Magnat a comparé un groupe-classe utilisant le TNI à un groupe-classe effectuant les mêmes activités en anglais, mais sans le TNI. Elle a ainsi pu comparer l’activité de 3 enseignantes et 57 élèves répartis dans 3 classes de CE1 implantées sur les communes de Têche, Saint Vérand et L’Albenc dans l’Isère. Il s’agissait ainsi d’examiner en quoi l’instrument utilisé détermine l’apprentissage.

    Parmi les premiers résultats mis en évidence, elle souligne les points suivants :
    – Le TNI permet à l’enseignant d’améliorer sa confiance en lui en ce qui concerne sa prononciation et donc de proposer des exemples corrects de prononciation aux élèves. Ainsi, le TNI et l’enseignant constituent deux sources d’information complémentaires auxquels les élèves peuvent se référer.
    – Les fonctionnalités du TNI permettent à l’enseignant de proposer à ses élèves des représentations visuelles et sonores des éléments linguistiques ayant un impact significatif sur l’apprentissage. Les élèves peuvent ainsi voir, entendre et manipuler les mots ou les sons de l’anglais, par exemple.
    – Avec le TNI, les élèves animent la séance de travail. Leur participation active détermine la qualité de leur apprentissage.
    – L’utilisation du TNI permet de renforcer la pédagogie, la créativité et les compétences linguistiques de l’enseignant.

    «Cette thèse s’intéresse autant aux élèves qu’à l’enseignant. D’après mes observations, le TNI SMART Board permet d’aider les élèves dans leur processus d’apprentissage et l’enseignant dans l’acte d’enseigner en venant compléter ses compétences linguistiques», indique Emilie Magnat.

    «SMART qui a créé le premier tableau interactif en 1991 a su devenir un acteur majeur sur le marché de l’éducation, en proposant des solutions numériques qui viennent renforcer la pédagogie délivrée par les enseignants dans les salles de classe. Nous trouvons intéressant de participer à des travaux de recherche afin de comprendre l’impact de nos tableaux interactifs sur l’enseignement et l’apprentissage des langues étrangères», précise Richard Ramos, directeur général de SMART en France.

    Emilie Magnat prévoit de soutenir sa thèse à l’automne 2013. Elle a présenté ses premiers résultats à l’occasion du salon Educatec Educatice, lors d’une conférence sur le stand de SMART Technologies.

     

  • Appel à contribution pour la revue d’hiver 2014: Jeux numériques et apprentissage

    La revue « Vivre le Primaire » s’intéresse à cette question en publiant, pour l’hiver 2014, un dossier spécial intitulé « Jeux numériques et apprentissage ». L’expression « jeu numérique » doit être comprise dans son acception large : une application informatique (telle qu’un jeu vidéo, un jeu en ligne, un jeu de simulation…) utilisée pour enseigner/apprendre ou toute situation ludique intégrant des technologies numériques et ayant un objectif éducatif (jeux géolocalisés, jeux de rôles…).

    Ce dossier sera coordonné par Eric Sanchez, maître de conférences à l’Institut français de l’éducation (ENS de Lyon) et professeur associé à l’Université de Sherbrooke. Un appel à contribution est ouvert jusqu’au 30 juin 2013.

    Pour plus de détails, téléchargez ce document.

  • Les technologies numériques dans l’enseignement supérieur, entre défis et opportunités

    La réponse apportée par les premières méta-analyses conduites par Kulik aux États-Unis a été sans appel : les performances des apprenants ne sont pas meilleures quand les technologies sont utilisées. Dans la mouvance de ce que Russell a appelé le no significant difference (2001), de nombreuses critiques ont été émises, et le sont encore, sur les recherches réalisées, jugées inappro- priées pour apporter la «preuve» de l’impact des technologies sur l’apprentissage.

    Presque 30 ans après les travaux de Kulik, l’impression qu’aucune réponse satisfaisante n’a été fournie demeure. Ne saurait-on toujours pas évaluer cet «impact» ? Alors pourquoi revenir sur la question aujourd’hui ? Une hypothèse serait de dire que c’est parce qu’elle ne se pose plus en ces termes. Les technologies sont dans notre quotidien, elles fondent notre rapport au monde, que l’on soit «migrant» ou «native», pour reprendre la distinction controversée de Prensky (2001).

    Il ne s’agit plus de savoir s’il est pertinent de les utiliser dans un contexte formel d’éducation ou de formation (et donc de penser avec ou sans). Il s’agit de réfléchir aux conditions opti- males d’une intégration réussie. Car il faut toujours les «intégrer» bien entendu, et cette intégration passe par des approches qui dépassent les pratiques pionnières de quelques enseignants auto-convaincus.

    La suite du dossier ici

    Source : Par Laure Endrizzi
    Chargée d’étude et de recherche au service Veille et Analyses de l’Institut Français de l’Éducation (IFÉ)
    Dossier d’actualité N°78, oct 2012