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  • La « révolution numérique » : un passage obligé pour l’Ecole

    La « révolution numérique » : un passage obligé pour l’Ecole

    « Les usages du numérique qui se multiplient aujourd’hui à la fois dans la vie quotidienne, dans le monde du numérique et dans la vie professionnelle obligent l’Ecole à être dans la dynamique de cette révolution ».

    Pour elle, cette révolution du numérique a un enjeu essentiel : celle de « permettre un rapport positif de l’élève avec le savoir » et elle développe, dans la vidéo ci-contre, son point de vue sur la question.

    D’une part, le numérique va permettre de mettre en place une pédagogie plus active avec, notamment, plus d’interactions sociales entre les élèves et plus de démarches projets et elle ajoute que le travail pluridiscplinaire devrait s’en voir facilité.

    Le numérique devient essentiel pour le système éducatif parce qu’il permet de repenser l’acte d’enseigner pour l’enseignant et l’acte d’apprendre pour l’élève dans un rapport au savoir dans lequel l’élève est plus actif.

    D’autre part, face à la masse de données à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui, Mme le Recteur insiste sur la nécessité pour les élèves d’être dans une dynamique d’accompagnement et d’éducation aux médias.

    Celle-ci se définit ainsi, par exemples, sur des notions comme « comment reconnaître la validité d’une information et donc avoir « une distance critique » mais aussi savoir se construire un argumentaire en s’appropriant des connaissances et « développer une autonomie » ».

    Dans l’académie de Montpellier, le levier de développement des usages du numérique est l’ENT.

    « Nous avons une spécificité dans l’académie de Montpellier : celle d’avoir un ENT unique spécifique premier degré pour tout le territoire et un espace numérique de travail unique pour les collèges et les lycées », souligne-elle.

    L’ENT premier degré a été mis en place il y a environ un an et il concerne aujourd’hui 30 000 élèves de 200 communes et 300 classes.

    De la maternelle à la terminale, le cahier des charges des ENT est identique, ce qui va permettre aux parents, d’après Mme le Recteur, de prendre des habitudes avec les services proposés et d’avoir une continuité.

    Les parents ne sont en effet pas laissés pour compte dans son académie. Pour preuve, des opérations « écoles ouvertes » aux parents ont été lancées dont l’objectif est de proposer une initiation et une sensibilisation des parents aux usages du numérique, « afin qu’il y ait une compréhension de l’environnement numérique et de l’éducation aux médias ».

    La question de la parentalité est essentielle et nous devons porter tout cet ensemble avec les parents.

  • Nouveau : un moteur de recherche adapté aux 8-13 ans !

    Nouveau : un moteur de recherche adapté aux 8-13 ans !

    JeromeGaillard_230215

    Poussières des toiles, au nom déjà bien sympathique, est un moteur de recherche pour les 8-13 ans, une sorte de première porte d’entrée sur internet pour leur permettre de faire des recherches dans un cadre adapté.

    Comme le souligne Jérôme Gaillard, créateur du site,

    Google, qui est le moteur de recherche le plus utilisé est aussi très inadapté aux plus jeunes. Ce moteur de recherche ne contient que des sites que j’ai testé au préalable et qui sont adaptés à cette classe d’âge.

    Sans publicité ni utilisation des données personnelles, ce moteur est également collaboratif. Ainsi, tout à chacun peut soumettre un site qui sera ensuite testé et mis en ligne s’il correspond à la ligne éditoriale du moteur.

    Enfin, dans le cas où votre recherche ne donne aucun résultat, l’internaute a la possibilité d’en informer la rédaction afin que celle-ci puisse effectuer des recherches et mettre à jour le moteur de recherche.

    Gratuit et sans publicité, ce moteur n’enregistre aucune donnée personnelle et est adapté à une éducation à la recherche sur le web. Collaboratif, ce site évolue grâce à vos remarques et vos propositions.

    Bref, une bonne initiative de terrain, adaptée aux besoins du terrain et qui entre bien dans la philosophie du numérique : savoir partager, collaborer et échanger pour mieux apprendre.

  • Les vidéos et informations dynamiques favoriseraient les apprentissages

    Les vidéos et informations dynamiques favoriseraient les apprentissages

    « La plus-value des technologies est de pouvoir proposer des informations dynamiques comme la vidéo ou les animations », explique Franck Amadieu.

    Les animations dynamiques peuvent-elles vraiment faire apprendre mieux ?

    Depuis une quinzaine d’années, de nombreux travaux sont menés sur l’impact de ces informations dynamiques sur les apprentissages et il s’avère que « les résultats ne sont pas très encourageants ».

    Les travaux portent sur la comparaison de compréhension d’un phénomène à l’aide d’images dynamiques ou statiques (Franck Amadieu prend l’exemple de la formation d’une tornade).
    « Et on s’aperçoit que, soit l’animation n’apporte pas de gain particulier et les élèves n’apprennent pas plus qu’à partir d’une image, voire parfois, ils apprennent moins bien », souligne t-il.

    L’important serait de comprendre comment les personnes peuvent apprendre avec ce type d’animations : « comment concevoir des animations qui soient relativement efficaces » ?

    Structuration des animations : un meilleur schéma à trouver pour coller aux ressources cognitives des individus.

     

    La difficulté de ces animations vient du fait qu’il faut traiter simultanément plusieurs informations, d’autant plus que « l’œil est attiré par tout ce qui est dynamique », précise Franck Amadieu. Il est donc nécessaire de savoir sélectionner l’information.
    Le rythme, l’aspect continu d’une information, sont autant de critères à prendre en compte pour ces animations.

    Ces informations dynamiques sont donc assez exigeantes cognitivement ; des travaux ont donc mis en lumière qu’il fallait certaines compétences chez les élèves voire « de bonnes habiletés spatiales » – pour reprendre l’expression de Franck Amadieu – pour pouvoir sélectionner les informations présentées.

    En créant des animations qui respectent certaines règles, on peut parvenir à des résultats. Pour exemples, on peut aider l’élève à sélectionner l’information qui lui sera utile, en signalant à l’aide d’indices visuels (de la couleur, des flèches…) et donc orienter son attention sur les éléments pertinents à un moment t de l’animation.

    « De ce fait, on réduit considérablement les exigences de prise de décision sur la sélection de l’information », ajoute Franck Amadieu.

    Et il conclut sur le fait que « les animations deviennent de plus en plus intéressantes car nous commençons à comprendre comment les individus traitent ces informations et également quelles caractéristiques nous devons leur donner pour qu’elles soient efficaces et faciles à traiter par les apprenants ».

    Plus d’infos sur les auteurs :
    André Tricot est enseignant-chercheur en psychologie ; il exerce à l’ESPE de Toulouse et également au laboratoire CLLE (Cognition, Langues, Langage, Ergonomie) de l’Université de Toulouse Jean Jaurès.
    Franck Amadieu est enseignant-chercheur en psychologie cognitive, Maître de conférences et exerce également au laboratoire CLLE (Cognition, Langues, Langage, Ergonomie) de l’Université de Toulouse Jean Jaurès.

     

  • « E-Teachers », le podcast sur l’enseignement et le numérique

    « E-Teachers », le podcast sur l’enseignement et le numérique

    Eteachers_250215Après de nombreuses discussions, ils se sont aperçus que de nombreux sites à visée TICE existaient déjà pour les collègues mais étaient souvent cloisonnés par matière. Ce podcast n’a pas uniquement vocation de parler de TICE pour les collègues de telle ou telle matière mais plutôt de manière générale, avec un côté expérimentation très présent.

    Après un an d’existence sous forme d’un blog, Jeff (@jeff8342) et Guillaume (@willo_teach) ont décidé de passer à la vitesse supérieure et de se lancer dans l’aventure du podcast vidéo / audio.

    L’émission a lieu tous les 15 jours, à 21.30, en général le mercredi.

    Le podcast est donc téléchargeable dès le lendemain sur iTunes, Soundcloud ou Youtube pour la vidéo.

    L’émission se structure autour de sujets d’actualité liés au développement des « nouvelles » pratiques dans l’enseignement. Nous présentons de nombreux outils que nous utilisons en classe ou qui nous paraissent amener un plus dans nos pratiques.

    Depuis quelques émissions, E-teachers a renforcé son équipe avec l’arrivée de Seb (@ThetrueSeb), enseignant de FLE à New York.

    Tous les 15 jours, E-teachers invite également d’autres personnes qui viennent nous présenter un projet original autour de l’utilisation des nouvelles technologies dans l’enseignement.

    Depuis quelques semaines, E-teachers propose aussi un outil de veille grâce à son magazine en ligne via l’application « flipboard ».

    Plus d’infos :
    www.e-teachers.fr
    soundcloud : https://soundcloud.com/eteachers
    youtube : https://www.youtube.com/user/eteachersfr
    iTunes : https://itunes.apple.com/fr/podcast/e-teachers/id716442882?l=en
    Flipboard : https://flipboard.com/@jeff8342/eteachers-j286cnmpz

    Eteachershome_250215

  • Former à coopérer, se former en coopérant. Le numérique au service de nouvelles pratiques

    Former à coopérer, se former en coopérant. Le numérique au service de nouvelles pratiques

    Moustic_montpellier_250215

    Chaque édition est un moment d’échange, de partage, d’expérimentation et de création.

    Au programme notamment :

    une conférence « secouage de cocotiers »
    Conférence décalée par un(e) intervenant(e) ayant une approche non conventionnelle
    Par Christine Vaufrey conceptrice pédagogique de MOOC : « Les MOOC, une simple mode ou une révolution pédagogique ? » Passons en revue quelques idées reçues….

    une conférence grand public
    par Sophie Pène, professeur d’Université (Paris X) et coordinatrice du rapport. Présentation du rapport du Conseil National du Numérique Jules Ferry 3.0 : Bâtir une école créative et juste dans un monde numérique

    Une conférence plénière
    par Olivier Le Deuff, maître de conférence à l’université de Bordeaux 3 : Cultures numériques : quels enjeux et moyens pour y prendre part ?

    Plus d’infos :
    Si vous voulez découvrir la philosophie des rencontres, consultez www.moustic.info.
    Pour nous rejoindre, vous pouvez dès a présent remplir le formulaire d’inscription . Ces rencontres sont aussi l’occasion de proposer vos propres contributions. Alors pourquoi pas vous ? 
Le programme se construit avec vous.
    Restez informés en allant sur le site moustic.info/2015, ou en suivant #moustic

  • Les français et l’e-learning : un engouement sous conditions

    Les français et l’e-learning : un engouement sous conditions

    La majorité des Français possède une bonne perception générale du e-learning.

    Si les Français considèrent à 92% la formation en ligne comme digne d’intérêt, ce constat cache cependant de profondes nuances. La notion même d’e-learning reste assez peu claire pour une majorité de Français.

    Un tiers des sondés n’est pas capable de définir ce que désigne un MOOC, un serious game ou les TICE (45% connaissent au moins un ou deux des termes, et 22% les trois).

    L’e-learning est davantage maîtrisé et utilisé par des actifs disposant d’un certain niveau de revenus : 81% des salariés gagnant au moins 1 700 euros nets ont déjà utilisé l’e-learning, contre 60% pour les actifs percevant des revenus inférieurs.

    La différence la plus marquée concerne la formation professionnelle : 41 % des salariés gagnant au moins 1 700 euros nets ont effectué une formation par e-learning, contre 24% pour les revenus inférieurs.

    Les entreprises françaises en retard sur le grand public

     

    18% des sondés déclarent l’e-learning comme une pratique courante sur le lieu de travail, mais 57% l’évoquent comme pas ou peu développée (la formation e-learning est toutefois en développement selon le quart des sondés).

    Les réticences culturelles semblent puissantes, avec 32% des Français ne percevant pas l’intérêt de l’e-learning par rapport à la formation « classique », et 38% le considérant comme utile seulement aux métiers tournés vers le numérique.

    Des chiffres qui confirment le manque d’entrain pour l’e-learning en milieu professionnel, un constat propre à la France, contrairement à l’Espagne, l’Angleterre, l’Allemagne ou encore les pays scandinaves.

    Le facteur humain, principal frein au développement du e-learning en France

     

    Seulement 5% des Français déclarent ne pas voir d’inconvénients dans la pratique de l’e-learning, alors que 44% regrettent l’absence d’encadrement rapproché, et 36% l’absence de lien social avec les enseignants et les autres étudiants (la fracture numérique est peu importante, avec seulement 11% craignant de ne pas suffisamment maîtriser le numérique).

    Au final, 60% des sondés considèrent l’e-learning comme un complément à la formation en présentiel. Cette tendance se retrouve avec l’e-learning dans l’enseignement scolaire : 52% des Français estiment l’e-learning comme en partie bénéfique pour les élèves, mais de façon limitée.

    Si l’e-learning est d’une façon générale considéré par les Français comme digne d’intérêt et potentiellement utile, la crainte d’un manque de lien social demeure un puissant obstacle. Il s’agit là d’un aspect culturel propre à la France, en nette opposition par rapport à ses voisins, entre autres espagnols, britanniques ou allemands.

    Dans le secteur de l’entreprise, l’e-learning se heurte également à un frein encore puissant, malgré une évolution des mentalités en cours. Au final, la mixité entre enseignement pédagogique en ligne et relations humaines apparait comme un compromis tout à fait profitable.

    Les Français plébiscitent ainsi davantage le blended learning, qui associe e-learning et présentiel.

    Méthodologie :
    étude réalisée par Adocta pour Educadis auprès d’un échantillon de 500 personnes, représentatif de la population française métropolitaine, de 25 à 49 ans. La représentativité du panel suit la méthode des quotas (sexe, activité, revenus). Les réponses ont été recueillies par étude en ligne Blitz Survey du 05 au 06 décembre 2014.

     

  • Le logiciel éducatif GCompris passe sur Tablette Android

    Le logiciel éducatif GCompris passe sur Tablette Android

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    Nous avions déjà parlé de ce logiciel dans ludomag.com en décembre 2013. Aujourd’hui :

    la version Android inclut déjà plus de 80 activités sur les 140 de la version PC. Le reste des activités seront intégrées régulièrement dans les prochains mois.

    Fidèle à sa volonté de s’adresser aux enfants du monde entier cette version est traduite à 100 % en français, ukrainien, suédois, portugais, polonais, néerlandais, portugais brésilien et chinois traditionnel et partiellement dans de nombreuses autres langues.

    Plus qu’un portage il s’agit véritablement d’une ré-écriture complète du logiciel prenant en compte les nouvelles exigences des utilisateurs de tablette. Par exemple il est possible de l’utiliser en mode portrait ou paysage en fonction des préférences de l’enfant ou de retrouver simplement ses activités avec un système de favoris.

    Lorsque le portage sera terminé cette nouvelle version sera aussi proposée sur PC, Mac et sur iOS (iPad) afin d’offrir la même expérience à tous nos utilisateurs quelque soit leur plate-forme.

    Plus d’infos :

    Accéder au logiciel : http://gcompris.net
    Accéder à la version Android : https://play.google.com

     

  • Le numérique en questions : une perspective anglaise par Eddie Playfair, chef d’établissement

    Le numérique en questions : une perspective anglaise par Eddie Playfair, chef d’établissement

    Bus in London

    Par Principal of Newham Sixth Form College (NewVIc) East London

    Nous ne sommes qu’au début d’une transformation de la communication et de la connectivité humaine. Les possibilités du partage et de la démocratisation des savoirs sont immenses. Pour comprendre l’effet de cette transformation dans le cadre de l’éducation il faut d’abord comprendre son effet social et global.

    Nous avons vécu d’autres révolutions de la communication, avec l’écrit, l’imprimerie et l’audiovisuel, et nous avons certains repères pour comprendre les défis. Par exemple, au début de la révolution de la langue écrite, Socrate avait prévenu que l’écrit était inflexible par rapport à l’oral, qu’il détruirait la mémoire et que nous perdrions notre maitrise de la langue.

    Ce genre d’inquiétude a été réitéré à chaque révolution de la communication et à chaque fois,

    on peut constater que les nouvelles technologies élargissent l’accès aux connaissances et approfondissent les interactions humaines et que les anciennes technologies ne se perdent pas mais trouvent de nouveaux rôles.

    Plusieurs d’entre nous ont vécu l’époque de l’introduction des premiers ordinateurs dans l’éducation. Il faut rappeler que, confronté à ces nouveaux outils, on s’est demandé à quoi ils pourraient bien servir en classe.

    Maintenant, nous sommes inquiets que nos étudiants ne puissent réclamer que le divertissement et la simplicité de leur lecture en ligne. Pourtant il est bien possible de créer des matériaux qui encouragent un effort de concentration, un apprentissage en profondeur, la collaboration et la créativité en commun.

    Ces matériaux ne sont pas toujours d’origine pédagogique. J’observe, par exemple, la popularité du site Wattpad qui permet aux jeunes abonnés de partager leur esquisses et leurs avant-projets de roman, de critiquer et de répondre aux critiques et de trouver un public global qui apprécie leurs essais.

    Une perspective anglaise

    Il faut d’abord préciser qu’en Angleterre nous n’avons pas de système national. Chaque établissement existe comme une entreprise dans un marché plus ou moins compétitif et nous sommes surtout jugés sur les résultats de nos étudiants.

    Newham est un quartier défavorisé qui a bénéficié d’immenses investissements infrastructurels, une régénération commerciale depuis les Jeux Olympiques de 2012, le centre commercial de Westfield à Stratford City, les Royal Docks ou se trouvent l’aéroport de London City et une nouvelle ligne Crossrail de transit urbain. Tout cela donne l’impression que le centre de Londres se déplace vers l’Est, donc vers nous. Malgré tout, c’est toujours un quartier économiquement défavorisé.

    Newham est une des 32 communes du grand Londres avec 270,000 habitants, un quartier d’immigration dont 70% de la population sont de minorités ethniques. Une population jeune, diverse, en croissance, riche en ressources culturelles et intellectuelles: c’est une des 3 communes les plus pauvres de Londres qui sont l’East End de la capitale,

    Il y a 14 collèges (11-16 et 11-18 ans), 4 lycées et 2 universités. Le nombre d’établissements concurrents pour les classes de 1ere et de terminale (en lycée ou en collège-lycée) est en croissance : nous étions 3 à Newham en 2008, en 2014 nous sommes 7. La réussite scolaire à 16 ans est en hausse et la participation dans l’éducation des jeunes de 16-18 ans est en excès de 90%.

    NewVIc est un lycée polyvalent général et professionnel de plus de 2,600 étudiants de 16-19 ans, le plus populeux de Londres. Nous recevons un budget de l’état d’environ £15 million qui nous est versé entièrement en fonction du nombre d’étudiants. La gestion de ce budget dépend entièrement du chef d’établissement et de son conseil d’administration.

    On trouve à NewVIc une mixité ethnique, culturelle et linguistique extraordinaire qui rassemble des jeunes d’origine africaine, bangladeshi, pakistanaise, indienne, antillaise, chinoise, européenne et bien plus d’autres avec plus de 80 langues parlées, y compris le Français.

    Tous nos étudiants bénéficient d’un enrichissement culturel et sportif et d’un encadrement personnalisé. Un Sports Academy spécialiste en cricket, basketball et coaching, un partenariat et colocation avec le Newham Academy of Music, un conservatoire de jeunes pour toute la commune, un partenariat avec le centre culturel de Stratford Circus qui attire un public de plus de 20,000 par an: théâtre, musique, danse, medias, colloques littéraires – animation culturelle de la commune

    La plus grande proportion de nos étudiants suivent des programmes Advanced levels : 15-21h par semaine pour 2 ans d’éducation générale avec 3 ou 4 sujets sélectionnés parmi plus de 40 options. Ils sont au niveau du Bac et sont une préparation pour les programmes universitaires pour quasiment tous les étudiants.

    Ils suivent aussi les Advanced vocational programmes: 15h-21h / semaine. 2 ans d’éducation professionnelle ou technique. C’est une préparation pour la formation professionnelle et l’emploi et 85% progressent vers l’université.

    Une minorité de nos étudiants suivent des Intermediate programmes : 17h / semaine : 1 an d’éducation générale préprofessionnelle qui prépare les classes Advanced (donc 3 ans en tout) ou les Foundation programmes : réintégration, compétences et savoirs de base et préparation aux études du niveau “intermediate” (donc possibilité de rester 4 ans au lycée).

    Nos candidats à l’équivalent du Bac réussissent en grande proportion : 96% de succès global (A levels), 100% de réussite pour un grand nombre de sujets et plus de 200 de nos étudiants de terminale dépassent la moyenne nationale. 767 étudiants de terminale ont progressé en faculté en 2013 dont 130 aux universités les plus cotées.

    Notre projet d’établissement est de « créer une communauté réussie d’apprentissage .» Pour le numérique, nous voulons que nos enseignants et étudiants utilisent l’informatique pour l’apprentissage : d’une façon effective, créative et confiante.

    La politique d’établissement pour l’informatique fait partie d’une politique pédagogique et administrative qui propose la création d’un environnement riche, accessible et stimulant en ligne. C’est un élément clé de l’apprentissage.

    L’autonomie de l’établissement nous permet de choisir comment investir nos ressources – humaines et technologiques.

    Nous bénéficions du Wi-fi et somme équipés pour le  BYOD (bring your own device) et le vidéo streaming partout.

    Les chiffres de participation en ligne sont en hausse, en Mars 2014 notre espace numérique de travail (iVIc) qui intègre Moodle, Mahara et Planet e-stream, a enregistré plus de 48,000 vues étudiantes par mois pendant l’année scolaire 2013/14.

    Le système Anglais est très différent, nous avons une autonomie quasiment total , en revanche il nous faut être très performants. Nos résultats sont très publics : ils sont en ligne et le public, les responsables politiques et les médias comparent constamment les établissements.

    Plus de questions que de réponses

    En parlant du numérique et de l’éducation, je pense qu’il faut que notre point de départ soit absolument l’apprentissage et la pédagogie plutôt que la technologie ou les outils particuliers. Il faut surtout se demander « pourquoi ? » avant de se demander « comment ? »

    Je veux poser quelques questions qui me semblent importantes et proposer quelques tentatives de réponse :

    Tout d’abord : pourquoi éduquer ?
    L’éducation est un projet à la fois personnel et social. Un projet qui doit mener à l’épanouissement de l’individu et de sa communauté. Si nous voulons une société démocratique et plurielle qui peut résoudre les défis globaux qui nous confrontent, il nous faudra créer un accès démocratique et pluriel aux connaissances qui permettent aux jeunes de comprendre la culture et l’histoire humaine, de participer au progrès social et connaitre le plaisir personnel d’apprendre.

    Nous avons de nouveaux outils mais le rôle de l’éducation a-t-il vraiment changé ?

    Et pourquoi l’école ? Quel est le rôle de ce lieu que nous connaissons bien mais qui devra certainement changer ? Prison ou fenêtre sur le monde ? Espace d’évasion ou place du village ? Usine ou lieu de débat philosophique ? Centre de formation sociale ou centre de culture et de connaissance ? Les unités de la classe sont peut-être éclatées mais je suis convaincu que l’école restera un lieu essentiel de la construction sociale.

    Et le rôle de l’enseignant ? Il ne sera pas simplement un guide ou un conseiller, mais restera certainement un agent essentiel de la transmission culturelle, de l’interprétation et de l’évaluation des savoirs, du débat et de la créativité.

    De quelles compétences et de quelles connaissances les jeunes auront-ils le plus besoin ?

    Je ne suis pas convaincu qu’il nous faut des compétences différentes pour le 21eme siècle. Sinon des compétences nouvelles, certainement certaines compétences améliorées : le triage, la sélection, la lecture, l’évaluation et l’analyse de l’information.

    Quel rapport entre l’élargissement et l’approfondissement – tous deux essentiels dans l’éducation ? Quel rapport entre le canon ; les connaissances spécialistes et le pluridisciplinaire ; la recherche et l’exploration personnelle ?

    Tout en se demandant ce qu’il faudra changer il faut aussi bien se demander ce qu’il faudra ne pas changer.

    En conclusion…

    Hannah Arendt a dit:

    L’éducation est le moment où nous décidons si nous aimons le monde assez pour en être responsables.”

    En tant qu’éducateurs il nous faut accepter que nous sommes responsables. Si nous aimons le monde et que nous voulons sa continuité, sa survie et son progrès nous devons avant tout présenter et interpréter ce monde pour nos étudiants d’une façon éducative qui leur permettra de changer les choses pour le mieux. Et finalement il n’y a rien de plus important.

     Crédit Photo : Bus in London © rabbit75_fot

  • Que faire des salles informatiques dans vos écoles ?

    Que faire des salles informatiques dans vos écoles ?

    Par Marie-France Bodiguian du Cabinet AMO-TICE

    Pourquoi les salles informatiques sont-elles sous utilisées ?

    Il existe 3 freins majeurs à l’utilisation des salles informatiques : techniques, pédagogiques et organisationnels

    MFBodiguian2_160215La problématique technique est généralement liée aux manques de postes, à une connexion trop lente ou irrégulière et, enfin, à un débit internet souvent trop faible pour les usages simultanés des ordinateurs. D’autant que des problématiques organisationnelles réduisent le temps consacré aux séances, initialement prévues sur une heure.

    En intégrant les allers et retours entre la salle de classe et la salle informatique ainsi que les pertes de temps dus aux problèmes de connexion, la séance est souvent réduite à 30 min.

    Une autre contrainte tient à la gestion des demi-groupes dans les salles informatiques – parfois exiguë : en effet, que faire lorsque la salle contient un nombre insuffisant de poste ? Créer des binômes ? Cette solution est peu appréciée des enseignants car les élèves se dissipent rapidement. Créer des demi-groupes ? Quelles conséquences sur l’attention des élèves ? Et s’il n’y pas d’intervenant extérieur dans la salle de classe pendant que l’enseignant est mobilisé en la salle informatique, c’est le brouhaha presque assuré !

    Conséquence : Les enseignants se découragent de se rendre en salle informatique, à moins que l’école ne bénéficie du dispositif « plus de maîtres que de classes »mis en place par l’Éducation Nationale, pour gérer ce second groupe. Ce dispositif du ministère donne la possibilité d’affecter, sur la base d’un projet pédagogique, un enseignant supplémentaire dans une école ou un groupe scolaire.

    Le manque de formation adaptée aux parcours pédagogiques comme l’absence de mutualisation des contenus dans les écoles amplifie d’autre part cette sous-utilisation des salles informatiques.

    Mais l’heure d’aller en salle informatique, pour faire de l’informatique, est révolue.

    Outre le temps des séances, les salles informatiques s’avèrent aujourd’hui inadaptées à un usage transversal du numérique dans les apprentissages, comme le stipule la loi sur la refondation de l’Ecole.

    Comment faire pour que les investissements réalisés soient pérennes ?

     

    1/ Redynamiser les salles informatiques, avec l’aide d’intervenants extérieurs ?

     

    MFBodiguian3_160215Seuls des personnes habilités par l’Éducation Nationale sont susceptible d’intervenir auprès des enseignants, sauf si, précise la loi, celle-ci présentent des « technicités spécifiques ». Or cette « technicité spécifique » peut reposer sur les compétences informatiques et numériques et peut vous permettre d’embaucher des « emplois d’avenir ».

    En effet à l’instar de la ville de Liancourt-Saint-Pierre, vous pouvez faire intervenir des « emplois d’avenir », les former, et les dépêcher dans les écoles afin d’apporter aux enseignants une aide spécifique lié au numérique. Dans le cadre d’emplois mutualisables, ils peuvent également participer aux activités périscolaires et vous apporter main forte pour la mise en place des nouveaux rythmes scolaires.

    Si vous choisissez d’ajouter des postes en salle informatique, pour éviter d’alourdir la gestion de la maintenance ou les investissements de renouvellement de poste sur le long terme, pensez à étudier une solution de virtualisation des postes.

    [callout]Le grand principe de la virtualisation du poste de travail consiste à afficher sur un ou plusieurs postes physiques, une image virtuelle du poste utilisateur. Cette image virtuelle du poste principal est en fait réellement exécutée sur un serveur distant.[/callout]

    MFBodiguian5_160215Les 3 avantages de la virtualisation des postes de travail :

    • Vous réduisez à terme votre facture, grâce à un terminal dit « client léger » sur chaque bureau, sans disque dur susceptible de casser. En investissement, cette solution n’est pas forcément économique, mais à terme, cela vous évitera un plan de renouvellement de matériels.
    • Les enseignants peuvent travailler à distance sur leur poste (applications disponibles depuis n’importe quel endroit et à partir de tout appareil).
    • Une maintenance réduite ! Plus besoin de déplacer des techniciens pour résoudre les problèmes : ils peuvent être gérés à distance.

    Cette solution a été mise en place avec succès par la ville de Colombes (92) dans ses écoles.

    Mais, selon les établissements, la problématique organisationnelle relative aux temps de déplacements des élèves reste entière ; tout comme la problématique pédagogique liée à aux usages quotidiens du numérique, au fil des apprentissages.

    2/ Installer des ordinateurs en fond de classe et/ou des terminaux mobiles ?

     

    MFBodiguian4_160215Pour ce second axe, vous pouvez dispatcher l’ensemble des postes de la salle informatique dans les classes, en les virtualisant en réseau local même sans internet. L’enfant reste là dans son cadre habituel et utilise le numérique comme un outil et non plus comme une fin en soi.

    Des tablettes dans des classes mobiles peuvent par ailleurs venir compléter des usages au gré des ateliers.

    Attention ! Dans les deux cas, équiper un établissement en matériel et infrastructure ne peut se réduire à de simples achats. Pensez aux mises en service et à la maintenance dés le début de votre projet. Parallèlement, et pour qu’elle ait du sens, votre stratégie doit se construire avec l’ensemble des acteurs engagés.

    Comment ? En impliquant les enseignants dans leurs futurs usages, en tissant une relation de partenariat avec les services locaux de l’Éducation Nationale. Cela vous permet de cerner leurs attentes et leurs freins face au numérique à l’école et de préparer de votre côté la conduite du changement.

    Ensemble, vous bâtirez ainsi un projet cohérent. C’est ici l’une des 7 règles à respecter pour construire votre Ecole numérique avec l’Education Nationale.

    Et vous, comment sont aujourd’hui utilisées les salles informatiques de vos écoles ? Si comme dit précédemment, elles ne répondent plus aux besoins des enseignants et des élèves en matière d’apprentissage, quelles solutions envisagez-vous pour les remplacer ?

    Et que faire pour mutualiser les matériels avec le périscolaire ?

    Faites nous partager votre expérience, vos problématiques ou les solutions que vous avez envisagées pour votre École Numérique en contactant la rédaction.