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  • PRO-EPS : première brique ENT disciplinaire

    PRO-EPS : première brique ENT disciplinaire

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    Pour un enseignant, l’arrivée des Environnements Numériques de Travail (ENT) apparaît comme l’impérative nécessité de transformer sa pratique. Cette transformation est parfois perçue comme une avancée ou, à l’opposé, comme une contrainte supplémentaire.

    Le design des environnements devient, de ce fait, un véritable enjeu dans l’intégration de l’ensemble des outils dans l’éducation et la formation des élèves.

    La structure numérique se compose de trois entités :
    . le matériel support
    . la ressource
    . l’ENT

    Dans le domaine des équipements, matériels supports, nous constatons que ce sont souvent les ressources qui conditionnent les choix. Les ressources et aussi les coûts, bien sûr ; mais on constate également des disparités dans les productions actuelles en fonction des systèmes d’exploitation des « devices » utilisés.

    Dans ce système, le choix des ressources demeure prédominant.

    Et parmi ces choix, la capacité des applications utilisées à permettre un travail et des bilans immédiats, pouvant être transmis aux élèves facilement. C’est un argument de poids dans la crédibilité sous-tendue du discours pédagogique.

    L’ENT, support de cette mise à disposition, propose un ensemble de services visant à développer cette stratégie éducative.

    Aujourd’hui, ils sont utilisés sur deux modalités, par deux publics :
    . les parents (cahier de texte, appel, notes,…)
    . les élèves (notes, cahier de texte, informations diverses…)

    Martial_PROEPS2_030315avec, pour chacun d’eux, un lieu d’échange qui permet de prélever et déposer des documents dans des communautés identifiées allant de la classe aux différents groupes pouvant exister dans l’établissement.

    Dans cet ensemble, il nous est apparu intéressant, utile et nécessaire, de pouvoir proposer un écosystème faisant interagir les trois entités définies dans la structure numérique de base : il s’agit de PRO-EPS.

    PRO-EPS est un service en ligne disciplinaire, pouvant être connecté à tous les ENT du territoire, offrant un service complet (et en constante évolution) autour des activités physiques et sportives proposées en EPS.

    Mais pas seulement !
    Intégrant l’ensemble des élèves de l’établissement et professeurs inscrits sur l’interface, la brique permet l’utilisation de son contenu dans d’autres disciplines (performances, valeurs, images), ainsi qu’un usage transdisciplinaire des applications utilisées initialement en EPS.

     

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    Ce service prend en compte, un élément essentiel de la mobilité : la difficulté qu’il y a à être connecté pour pouvoir interagir avec un espace en ligne.

    Ceci est rendu possible par un concept performant qui donne une grande autonomie à l’enseignant sur le terrain dans le choix de son application, dans la création à la volée de ses groupes ou ateliers de travail et par des modules de gestion permettant de transmettre à postériori, des bilans établis à l’identique sur le terrain.

    Avantage supplémentaire, la saisie des élèves et la création de leurs comptes sécurisés individuels, a été réduite à sa plus simple expression par la gestion d’une base de données fournie par l’établissement, et intégrée par identification, par les applications, sans que l’utilisateur multiplie les actions de saisie.

    A l’issue des séances, une fois connectée, la tablette transmet, par une démarche tout aussi simplifiée, les informations sélectionnées par l’enseignant qui pourront être consultées par les élèves sur leurs comptes personnels.

    Pour reprendre les termes de l’Atelier CANOPE de l’Oise, PRO-EPS est un  » Service en ligne simple et intuitif, sécurisé, centré sur les écoles et ouvert à tous les membres de la communauté éducative ; il propose un panel d’applications permettant d’accéder à ses outils de travail et à ses ressources, à tout instant, et en tout lieu. PRO-EPS est le premier ENT pensé pour l’Education Physique et Sportive qui tire pleinement avantage des nouvelles technologies web  » .

    Il y est bien question de faciliter la tâche des enseignants et permettre dans l’esprit des effets recherchés de changer sa posture vis à vis de ses élèves, de leurs parents, en privilégiant ses compétences par une opportunité accrue de délivrer son savoir.

    Comment se positionne PRO-EPS au niveau des développement sur la mobilité ?

     

    Voilà en 9 points, un résumé de ce que représente l’écosystème PRO-EPS à ce jour

    – Intégrer la discipline EPS au projet plus vaste des ENT.
    – Définir une écosystème efficace sur le terrain.
    – Se dégager des impératifs de connexion pour permettre de travailler.

    – Varier les types d’application suivant 3 principes :
    . Des modules de haute performance nécessitant une base d’élèves et des modalités de synchronisation / transmission
    . Des modules autonomes, complexes et enregistrant leurs propres informations à titre d’éléments de comparaison
    . Des modules « flash » pouvant être utilisés sur de multiples supports et diffusés aux élèves simplement

    – Intégrer l’existant en le rendant plus performant dans une logique de connaissance du résultat, de retour d’information immédiat et d’intégration d’informations d’un  nouveau genre sur la base de :
    . d’outils classiques, en faire des outils numériques.
    . faire de ces outils des lieux de traitements immédiats pouvant quantifier et qualifier (comparaison de résultats, notes)
    . afficher des données difficilement identifiables, avec par exemple vitesse, fréquence de répétition, pourcentages de réussite.

    – Faire en sorte que le « design » des applications bénéficie à une manipulation par les élèves, en leur permettant de posséder l’information au même titre que l’enseignant.
    – Changer la posture de l’enseignant en le plaçant en situation de délivrer savoirs et conseils dans un contexte où le temps accordé à la pédagogie ne se gère pas, mais s’apprivoise.
    – Intégrer de nouvelles informations dans un but disciplinaire, mais également les exploiter hors contexte pour permettre de valoriser les compétences acquises en un lieu et utilisées ailleurs.
    – Une pédagogie « inversée » , un aller-retour entre les disciplines et le terrain visant à préparer en amont une séance en fonction de choix bâtis sur la consultation en amont.

    Dans ce dispositif, la place de l’élève est prépondérante.

    C’est un lieu d’accumulation de résultats qui sont intimement liés à sa pratique. il lui permet d’avoir accès à des informations difficiles à transmettre jusqu’à présent et transmises dans un contexte permettant de les retrouver facilement et affichées de manière visible, c’est à dire sans passer par des dépôts de fichiers et/ou des stratégies de compatibilité de systèmes et d’applications.

    C’est ainsi que se développe au mieux la notion de partage : des données partagées entre le professeur et ses élèves. La possibilité pour l’élève de se comparer aux autres, d’évaluer ses progrès.

    Et deux phases aujourd’hui très intéressantes à suivre :

    . partager ses données et montrer, hors de l’école, à la maison ou ailleurs, quel est la qualité et le résultats des prestations.
    . partager des données accessibles à d’autres disciplines afin d’offrir un support personnel à des actions pédagogiques diverses, allant de la simple utilisation pour des calculs, à la récupération pour des travaux plus complexes, synthétiques ou prospectifs.

    A l’heure du développement de formes de pédagogies inversées, c’est potentiellement une démarche qui permet d’introduire, au travers du suivi, des actions d’anticipation sur ce qui pourra être réalisé, testé, évalué et amélioré au sein de l’école, accompagné par l’intervention juste et appropriée des professeurs mettant au service des élèves un savoir qui se personnalise.

    C’est d’ailleurs sur ce sujet qu’il est utile de préciser que PRO-EPS se veut être un service évolutif. Ce n’est pas seulement au travers de l’inscription de performances que ses développeurs (dont je fais partie) voient son évolution, considérant au passage que c’est un mode d’entrée qui se justifie de par la nature spécifique de l’éducation physique et sportive.

    Véritable lieu d’innovation, PRO-EPS renferme différents projets allant des usages spécifiques de l’enseignant à ceux plus individuels de l’élève.

    Un projet comme MY’EPS, basé sur des logiques repensées de BYOD, étudie de manière forte les ponts entre le multimédia et la pratique sportive grand public et le numérique éducatif. Un projet qui se veut collaboratif, à la recherche de partenaires qui vont permettre de finaliser des « solutions » de terrain efficaces, ergonomiques et surtout très fonctionnelles. Un projet numérique et éducatif à suivre !

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    Cet ensemble a pour vocation de s’adapter aux contraintes matérielles des équipes et prend en compte les investissements existants. L’aspect principal qui contribue à l’efficacité de telles démarches est la proximité forte qui existe entre les développeurs, sur le terrain de la pratique pédagogique, l’Atelier CANOPE d’Evry, lieu de valorisation des usages, articulation entre différents acteurs, à commencer par toutes les disciplines d’enseignement.

    Après plus de 3 années d’existence, PRO-EPS s’insère dans les démarches pédagogiques diverses, du 1er degré au secondaire, proposant une action sur les apprentissages et leur évaluation. Le tout sous une forme visant à développer des compétences diverses et variées, propres à définir des contenus propres à une culture numérique éducative.

    Plus d’infos :

    Exemples d’usages de PRO-EPS :
    à retrouver sur www.cddp91.ac-versailles.fr et www.gepeps.ac-versailles.fr

    Renseignements sur PDAgogie.com, le site : http://www.pdagogie.com, contact@pdagogie.com
    PRO-EPS, le site : http://www.pro-eps.fr/site/
    Découvrir PRO-EPS : http://www.pro-eps.fr/site/decouvrir/
    Les applications mobiles (iOS/Androïd) et PC liées à PRO-EPS : http://www.pro-eps.fr/site/applications/

    Nos pages Facebook :
    PDAgogie.com : https://m.facebook.com/pdagogie
    PRO-EPS : https://m.facebook.com/profile.php?id=254563804735136

  • WiFi à l’école : Comment arbitrer ?

    WiFi à l’école : Comment arbitrer ?

    MFBodiguian_WIFIHomep_020315Par Marie-France Bodiguian du Cabinet AMO-TICE

    Au lieu de rester dans l’incertitude, la première étape est de fournir une information aussi complète que possible puis d’effectuer des mesures afin, selon les résultats, d’adopter sinon le principe de précaution, au moins le principe d’attention…
Pour vous y aider voici donc quelques éléments de réflexions et quelques bonnes adresses.

    Wi-Fi et santé… que penser des études ?

     

    MFBodiguian_WIFI2_020315Le WiFi est une des nombreuses radiofréquences auxquelles les humains sont exposés. La technologie est cependant assez récente et il n’existe pas d’étude scientifique reconnue portant spécifiquement sur les effets sanitaires du WiFi. En revanche, plusieurs centaines d’études scientifiques ont été réalisées sur d’autres radiofréquences et en particulier sur la téléphonie mobile. Une analyse de ces études est régulièrement réalisée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).

    Les conclusions de l’étude de l’Anses

     

    MFBodiguian_WIFI3_020315La dernière synthèse de l’Anses date de 2013.

     

    Selon l’Agence « les conclusions de l’évaluation des risques ne mettent pas en évidence d’effets sanitaires avérés*. Certaines publications évoquent néanmoins une possible augmentation du risque de tumeur cérébrale, sur le long terme, pour les utilisateurs intensifs de téléphones portables ».

    En conséquence, au-delà d’une nécessaire poursuite des études en particulier sur les technologies émergentes (4G, WiFi…), l’agence recommande essentiellement de limiter l’exposition du corps humain aux téléphones mobiles et aux terminaux sans fil utilisés. Ces terminaux constituent en effet la principale source d’exposition aux ondes, loin devant les antennes et routeurs WiFi.

    *A ne pas confondre avec les effets biologiques comme l’échauffement des tissus

    Du principe de précaution au principe d’attention

     

    Dans sa jurisprudence, le conseil d’État a annulé systématiquement les arrêtés municipaux visant à limiter l’implantation d’émetteurs hertziens (essentiellement les antennes de téléphonie mobile) pour des motifs sanitaires. Le conseil d’État estime qu’incertitude ne vaut pas principe de précaution. Celui-ci s’applique à des risques où existe un faisceau convergeant de preuves ; or, pour le moment, la communauté scientifique n’est pas unanime.

    Les experts (associations, opérateurs, collectivités, experts indépendants) réunis par l’État dans le cadre du Grenelle des ondes ont en revanche estimé que la crainte des populations devait être entendues, au nom d’un « principe d’attention ». En clair, il s’agit de mesurer les expositions et de diffuser largement l’information disponible pour répondre aux interrogations (légitimes) des habitants.

    Le conseil de l’Europe, pour sa part, estime dans une recommandation de 2011, que les connexions filaires doivent être privilégiées dans les classes.

    Mesurer pour rassurer…ou réagir !

     

    MFBodiguian_WIFI4_020315La meilleure méthode pour rassurer la communauté éducative est donc la réalisation de mesures de champs électromagnétiques dans l’école dans les conditions d’usage réelles des équipements sans fil. Ces mesures sont gratuites, elles ne passent plus par les opérateurs mais par l’agence nationale des fréquences (ANFR) et des laboratoires accrédités.

    Le formulaire de demande est à cette adresse et avec des explications sur le protocole ici. Il est également possible de réaliser des mesures via des « dosimètres individuels » qui fournissent une mesure en continu (24h ou +). Attention les dosimètres ne sont pas normalisés et les résultats doivent être pris avec précaution !

    Une des solutions les plus raisonnables serait également de faire appel à un organisme indépendant tel que le CRIREM, qui accompagne les collectivités en effectuant des mesures dans des classes en situation avec des bornes et des tablettes ou ordinateurs allumés. Il vous suffit pour cela d’effectuer une demande par courrier à cette adresse.

    Une exposition à maîtriser

     

    Le site cartoradio.fr, édité par l’agence nationale des fréquences (ANFR), recense toutes les mesures réalisées.

    Les mesures montrent que globalement l’exposition aux ondes dépasse très rarement 1V/m, à comparer aux niveaux maximaux d’exposition fixées par la réglementation (41 à 61 V/m pour la téléphonie mobile).

    Par ailleurs, selon les simulations du « Grenelle des ondes » en 2012-2013, 90% des niveaux d’exposition modélisés sur le territoire d’une dizaine de communes pilotes sont inférieurs à 0,7 V/m.

    Concernant le WiFi, l’exposition générée par cette technologie est la plupart du temps à peine mesurable, l’essentiel de l’exposition provenant de la téléphonie mobile et de la radio FM.

    En revanche toutes les mesures montrent que le développement de tous les usages sans fil (WiFi, Bluetooth, 4G…) provoquent une hausse tendancielle cumulée de l’exposition aux ondes. Il convient donc de rester vigilant.

    Et vous, qu’en est-il de vos écoles ? Avez-vous effectué des mesures en situation ? Comment avez-vous arbitré, à quelle problématique vous êtes-vous confrontés ?

     

  • Le programme « écoles connectées » prolongé d’un an

    Le programme « écoles connectées » prolongé d’un an

    Le développement des usages numériques dans les établissements scolaires constitue un des axes prioritaires de la stratégie numérique du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

    A cet effet, le secrétariat d’Etat au numérique a mobilisé, fin mars 2014, le plan France Très Haut Débit, plan dédié au déploiement des réseaux très haut débit sur l’ensemble du territoire, pour fournir une solution dédiée de raccordement rapide des écoles.

    Ce programme « Ecoles connectées » est piloté par la mission Très Haut Débit, en collaboration avec la Direction du numérique pour l’éducation du ministère. Visant à garantir l’accès rapide à un haut débit de qualité aux établissements scolaires et écoles les moins bien desservis aujourd’hui,

    l’appel a permis de sélectionner 56 offres d’accès, proposées par 18 opérateurs différents.

    Dans ce cadre, près de 8 000 établissements sont éligibles à un soutien financier pour accéder à ces offres. Les critères d’éligibilité ont été établis en concertation avec les collectivités territoriales afin notamment de tenir compte des projets de déploiement de réseaux de communications électroniques en cours.

    En souscrivant à l’une de ces offres, l’établissement ou l’école éligible bénéficie d’une prise en charge financière de l’État à hauteur de 80 % des frais d’installation, du matériel de réception, satellitaire et hertzien terrestre, et de la mise en service de l’équipement, dans la limite de 400 euros par site concerné. L’abonnement à un fournisseur d’accès Internet demeure à la charge de l’établissement ou de la collectivité territoriale compétente.

    L’opération, qui prenait fin le 31 décembre 2014, est prolongée d’un an, jusqu’au 31 décembre 2015 pour que le plus grand nombre d’établissements puisse en bénéficier.

    Pour toute information complémentaire, les chefs d’établissements peuvent s’adresser à leur délégué académique au numérique, et les élus locaux à leurs associations de collectivités, ou encore à la Mission Très Haut Débit (ecoles@francethd.fr).

    Plus d’infos :
    et liste des écoles, collèges et lycées tenue à jour sur

    http://www.francethd.fr/ecoles-connectees/

  • Socrate et le numérique

    Socrate et le numérique

    Par Principal of Newham Sixth Form College (NewVIc) East London

    Il considérait que la parole écrite était inflexible: le discours « vivant » est dynamique et prêt à être découvert et interrogé par le dialogue. Dans le discours « mort » de la parole écrite, les mots semblent nous parler comme s’ils étaient eux-mêmes intelligents. Une fois écrits, ils continuent à raconter la même chose pour toujours, quoique nous en pensons. Les mots écrits sont susceptibles d’êtres confondus avec la réalité et les lecteurs peuvent obtenir la fausse impression de bien comprendre quelque chose quand ils ne font que commencer à le comprendre.

    Il considérait que l’écriture détruirait la mémoire : l’effort de mémoire permet la transmission orale et préserve une mémoire culturelle tout en améliorant la compréhension personnelle de chacun. Le lecteur ne peut pas s’approprier le texte sur une page comme il le peut avec celui qu’il a mémorisé.

    Il considérait que nous perdrions la maîtrise de la langue : la lecture représente une perte de contrôle de nos connaissances. On ne peut pas savoir qui va lire notre texte et comment cette lecture sera interprétée. Une fois qu’une chose est écrite elle peut tomber dans les mains de ceux qui la comprennent tout aussi bien que de ceux qui n’en comprennent rien. Le texte ne peut pas s’adapter pour répondre aux différents besoins des différents publics et quand il est maltraité, il ne peut pas se défendre. Les dérives sont possibles de tous les côtés.

    Socrate ne nous a pas laissé d’écrits, mais heureusement que son disciple Platon avait moins de scrupules, ce qui nous permet d’avoir un compte-rendu des meilleurs arguments Socratiques.

    Plus de deux mille ans plus tard, sommes nous en mesure de répondre aux préoccupations de Socrate ?

    L’écrit est devenu un élément essentiel de la transmission culturelle et nous dépendons tellement de la parole écrite qu’il est impossible d’imaginer notre monde sans elle.

    Face à un Socrate du 21eme siècle, nous pourrions commencer par rappeler qu’il est inconcevable aujourd’hui qu’un individu ou même un groupe puisse acquérir toutes les connaissances humaines. Nous pourrions lui expliquer la nécessité absolue d’avoir des textes écrits pour pouvoir rassembler la totalité de nos connaissances contemporaines dans une forme capable d’être partagée et comprise par nos concitoyens de la république humaine des connaissances.

    Nous pourrions également lui démontrer que l’avancée de l’écrit n’a étouffé ni le dialogue ni le débat, il en est en fait le principal moyen.

    C’est généralement en langue écrite que nous proposons, que nous partageons et que nous contestons nos idées nouvelles. On pourrait convenir que l’écrit est sujet aux abus, y compris ceux que l’auteur n’aurait pas pu prévoir, mais on pourrait aussi montrer que le développement de l’alphabétisation généralisée et la lecture critique peuvent protéger contre ces abus.

    Bien que la mémoire n’a pas été détruite, nous apprenons beaucoup moins par coeur qu’autrefois et la pratique routine de la mémoire est bien moins valorisée hormis à des fins très spécifiques. Nous avons remplacé la mémoire par une gamme de compétences de recherche sophistiquée qui nous aide à sélectionner précisement ce dont nous avons besoin parmi la masse des sources écrites disponibles et à en évaluer la validité. Le plaisir d’apprendre un poème, une chanson ou une citation préférée par cœur est toujours à notre disposition et même si nous ne récitons plus les grands poèmes épiques notre mémoire nous sert quotidiennement dans toutes sortes de situations complexes.

    L’inquiétude de Socrate au sujet de l’impact négatif d’une nouvelle technologie de communications a été réitéré à chaque cycle suivant de révolution en communication.

    L’imprimerie encouragerait-elle une propagation de l’hérésie et appauvrirait-elle la culture? La photographie et puis le cinéma entraîneraient-ils la fin de la peinture et du théâtre? Le téléphone et l’email détruiraient-ils l’art d’écrire? A chaque étape certains craignent que les pertes l’emporteraient sur les gains, mais une fois qu’une nouvelle technologie de communication s’implante et mûrit, nous trouvons éventuellement qu’elle renforce les interactions humaines et qu’elle permet aux anciennes technologies de s’adapter et de trouver un nouveau rôle.

    Nous sommes aujourd’hui en pleine révolution de la communication.

    La connectivité mondiale à grande vitesse entre les individus, la création de ressources accessibles, interrogeables et interactives intégrant l’image, le son et l’écrit ; tout cela nous offre de merveilleuses possibilités éducatives. Les enseignants ont toujours été soucieux d’appliquer les nouvelles techniques pour renforcer l’apprentissage, mais il faut du temps pour percevoir leurs avantages.

    Ceux d’entre nous qui ont vécu l’introduction des premiers ordinateurs en classe se souviendront qu’ils nous offraient très peu de valeur éducative. L’incorporation technologique nécessite un temps de scepticisme, d’expérimentation et de réflexion.

    En tant qu’enseignants, nous devons incorporer ces nouvelles technologies dans notre boîte à outils tout en posant le même genre de questions que poserait Socrate : Que risque t’on de perdre? Quels aspects des anciennes technologies faudrait-il préserver ?

    Dans leur essai Questions for a Reader dans la collection Stop what you’re doing and read this (Vintage 2011) Maryanne Wolf et Mirit Barzillai décrivent certains des défis du numérique pour le lecteur contemporain :

    « Les lecteurs de demain apprendront-ils à ne réclamer que la simplicité, la rapidité et l’explication par un autre ? Ou seront-ils plongés dans l’innovation technologique, devenus habiles à faire le triage et l’évaluation critique de différents types de lecture en fonction de leurs intérêts et de leur but ; recherche, compréhension? …La souplesse du texte numérique…pourrait-elle améliorer l’expérience de la lecture pour les lecteurs, les propulsant vers un engagement plus profond avec le texte, ou est ce que tout cela ne fera que multiplier les distractions? »

    Selon Wolf et Barzillaï, pour réussir leur apprentissage, les étudiants auront besoin de : 

    « connecter des compétences de lecture profonde aux compétences de traitement de l’information afin d’être en mesure d’utiliser les ressources et les plates-formes du 21ème siècle judicieusement. La tâche est de comprendre comment le faire. »

    Le numérique n’est pas une mode passagère ou une tentative de pertinence. Nous ne voulons pas niveler vers le bas pour atteindre une génération en-ligne avec leur prétendue courte durée d’attention.

    Les enseignants qui connaissent bien leur sujet, qui ont des objectifs clairs et qui comprennent l’apprentissage doivent développer et sélectionner les meilleurs matériaux possibles et s’en servir intelligemment pour renforcer l’acquisition des connaissances et de la compréhension approfondie. Ils doivent également se servir du numérique pour partager leurs bonnes pratiques pédagogiques et éviter de réinventer la roue.

    Tout en faisant cela, nous devons rappeler que pour un apprentissage réussi, il faut pouvoir se concentrer, penser, parler, écouter, lire et écrire en profondeur. Par conséquent, nos objectifs pour le numérique doivent êtres ambitieux.

    Nous voulons que nos étudiants puissent naviguer l’internet pour les commentaires et les sommaires de livres mais aussi qu’ils puissent lire des livres entiers et et en former leur propres opinions. Nous voulons qu’ils puissent tweeter mais aussi qu’ils puissent écrire une bonne rédaction, qu’ils puissent critiquer leurs études avec leurs camarades tout en s’engageant dans un effort personnel soutenu.

    Bref, nous devons développer des étudiants qui peuvent maitriser tous les moyens à leur disposition pour enrichir leur apprentissage et leur vie.

    Il se pourrait bien que l’exploitation du numérique par des enseignants experts et créatifs puisse les libérer et leur permettre d’engager leurs étudiants de plus en plus en dialogue « Socratique ». Le grand philosophe approuverait certainement.

     

  • Convertir vos documents PDF en livres numériques animés avec un logiciel!

    Convertir vos documents PDF en livres numériques animés avec un logiciel!

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    Flip PDF Pro est un logiciel de flipbook qui ne peut pas être ignoré dans l’enseignement moderne. Ils aident les professeurs à présenter les matériaux scolaires avec l’effet plus vivant et interactif, en convertissant leurs documents statiques PDF en livres numériques animés.

    Flipbuilder_020315Les publications sont aisées à partager sur les réseaux sociaux, insérées dans les sites, uploadées vers le Cloud. Les étudiants peuvent les lire en ligne ou hors ligne avec n’importe quel appareil (PC, iPad, iPhone et d’autres tablettes et téléphones Android).

    Plus d’infos :
    deux démos animés à voir ici et là 
    Le site web en français: http://flipbuilder.fr/

  • Le SalonE-learning Expo dans votre agenda : du 24 au 26 mars

    Le SalonE-learning Expo dans votre agenda : du 24 au 26 mars

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    Ce rendez-vous incontournable de toute la communauté RH est « LA » plateforme d’échanges, de communication et de réflexion qui atteste à la fois :

    – du dynamisme des leaders du marché dans le développement d’outils et services pour une meilleure efficacité de la gestion des Ressources Humaines
    – de la motivation des visiteurs professionnels pour mettre en place, développer ou optimiser la Gestion Informatique de leur RH (SIRH), la gestion des Talents et du capital humain, la formation et l’e-learning, le conseil et le management, la protection sociale et la prévoyance… le coaching, le bien être au travail…des domaines qui seront au cœur de l’actualité de cette rentrée « réformes 2015 » et largement abordés lors de cette manifestation…

    La synergie de 3 manifestations qui regroupera 250 sociétés exposantes et 7 300 visiteurs professionnels porteurs de projets  (Responsables RH et Formation, Directeurs Informatiques/NTIC et Télécoms, Directeurs Généraux, Finances de PME et Responsables opérationnels concernés par la formation de leurs collaborateurs, réseaux de distribution, clients…).:

    • La 21ème Edition du Salon Solutions Ressources Humaines: le Salon des outils et Services dédiés aux dirigeants d’entreprises, aux responsables des Ressources Humaines, de la Formation et des Systèmes d’Information
    • La 3ème édition de Performance & Talents :Identifier les talents, développer les compétences, motiver les collaborateurs, optimiser la performance (Plateformes, Conseil, Coaching, Formation, Evaluation, Mobilité, Plan de Succession Collaboratif) tels sont les objectifs de cette manifestation dédiée au développement du capital humain de l’entreprise.
    • La 15ème édition d’E-Learning Expo : 1er salon professionnel du eLearning en France, et l’un des leaders en Europe : Le rendez- vous incontournable de la formation à distance et en ligne :

    Plateformes eLearning (LMS et LCMS) – Contenus eLearning “sur étagère”- Serious Games – Formations Langues – Outils d’évaluation et de suivi – Classe virtuelle – Dispositifs de formation mixte (blended learning) – Tutorat et accompagnement – Gestion et diffusion de contenus – Outils et plateformes eLearning «open source» – Social Learning – Mobile Learning – Digital Learning…

    Parallèlement à l’exposition se tiendront :

    – Un programme de conférences/tables rondes et des ateliers qui abordera tous les sujets d’actualités. Plus de 3 700 auditeurs attendus obtiendront des informations pratiques et des retours d’expériences pour améliorer leurs connaissances et les compétences métiers de leurs collaborateurs.

    – Un lounge « Conférences » : un lieu permettant aux auditeurs ayant assistés à une conférence d’échanger dans un endroit convivial avec les conférenciers.

    – Le Plateau TV – organisé avec la  web-tv collaborative http://hrchannel.com/salon-srh (spécialisée en RH). Lieu d’échange et de partages d’expérience pour que chacun puisse se tenir informé de l’actualité.

    Rappelons que l’édition 2014 avait réuni 257 sociétés exposantes – 7 287 visiteurs et 3 600 auditeurs aux conférences

    Plus d’infos :
    Site web : www.solutions-ressources-humaines.com

  • MAXI 18, le réseau social pour les moins de 18 !

    MAXI 18, le réseau social pour les moins de 18 !

    En 2014, un quart des habitants de la planète utilise un réseau social (environ 23 millions d’utilisateurs en France).

    Maxi18_020315Le contenu de cette vaste jungle n’est pas toujours adapté aux enfants; arnaques, harcèlements, violences ou pornographie hantent souvent ces réseaux sociaux.

    Le site www.MAXI18.com a été créé par Ynover Média, société toulousaine de multimédia qui, fort de ce constat, propose aujourd’hui un vrai réseau social, permettant ainsi aux enfants et aux adolescents de discuter, partager, apprendre et s’exprimer sur un équivalent à Facebook, Google+ ou Twitter, sécurisé, ludique, pédagogique et qui leur est réservé.

    Grâce à Maxi 18, les plus jeunes pourront par exemple, apprendre à utiliser correctement un réseau social, protéger leurs vies privées et bien prendre conscience de leurs publications et de leurs destinataires.

    Tout l’univers des 7-17 ans est présent sur www.maxi18.com; discussions, TV, cinéma, jeux vidéo, sport, révisions scolaires, etc. Le tout dans un espace sécurisé et modéré.

    Maxi18 a notamment reçu dernièrement le label « Respect Zone » et s’engage et informe ses utilisateurs sur le cyber-harcèlement.

  • Utiliser les Qr codes et la réalité augmentée en classe : un exemple d’activité

    Utiliser les Qr codes et la réalité augmentée en classe : un exemple d’activité

    [callout]Deux précisions avant de commencer :
    ⁃    Un Qr code est une sorte de code barre qui, lorsqu’on le flashe (c’est à dire qu’on le scanne avec une application sur un téléphone portable ou une tablette), agit comme un lien et redirige vers ce que vous avez décidé sur internet (une image, un site, une vidéo etc).
    ⁃    La réalité augmentée permet grâce à une application (en classe j’utilise Aurasma mais il en existe d’autres) d’incruster une couche d’information virtuelle (appelée « aura » dans aurasma) lorsqu’on scanne un repère précis avec la tablette ou le smartphone. Ici aussi cette couche d’information peut être variée : liens vers un site internet, vidéos, extrait audio etc. La personne qui a créé cette couche virtuelle créé aussi le déclencheur (par exemple lorsqu’on scanne une partie de son manuel comme l’a montré F. Jourde).[/callout]

    Le programme d’histoire de 3ème insiste sur la notion de massacre de masse lors de la 1ère guerre mondiale et l’un des exemples de référence est le génocide arménien de 1915. Un des objectifs est de faire comprendre aux élèves que le conflit ne se résume pas à un affrontement franco-allemand.
    Pour cette séance, j’ai disposé la classe en îlots et les élèves, répartis en plusieurs groupes, pouvaient se déplacer de l’un à l’autre munis de leurs tablettes (et de leurs cahiers pour écrire les réponses).

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    Sur le groupement de table « Un massacre de masse: le génocide arménien » était étendue une carte (habituellement murale) des zones de conflit de la première guerre mondiale. Étaient aussi disponibles : une série de questions et plusieurs Qr codes (identiques et découpés par mes soins). Les élèves devaient répondre aux questions avec l’aide du document fourni par le Qr code (un document interactif créé avec l’application Thinglink.

    Nicolasbertos_Qrcode3_250215Une fois ce travail terminé, ils devaient placer le Qr code sur la carte (mon but étant qu’ils réalisent que les combats n’ont pas eu lieu qu’à Verdun).
    C’est alors qu’ils devaient se servir de la réalité augmentée : si leur code était correctement positionné sur la carte apparaissait en tant qu’aura, un document supplémentaire (une vidéo).

    La réalité augmentée servait alors de validation de leur réponse : tant que le code n’était pas au bon endroit (et donc tant que leur réponse était fausse) ils n’avaient pas accès au dernier document.

    Bilan de l’activité :

     

    Cette activité a dérouté la plupart des élèves, peu habitués à la réalité augmentée (quelques-uns ne savaient pas non plus utiliser des Qr codes). Il m’a fallu être très présent pour les guider mais il me semble toutefois qu’une fois ces routines installées, elles ne devraient plus poser de soucis.

    Ces deux outils ont un très grand potentiel pédagogique et la plus value en classe m’a semblé intéressante.

    Prochaine étape : faire construire les auras par les élèves.

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  • Les jeunes sont-ils condamnés à apprendre?

    Les jeunes sont-ils condamnés à apprendre?

    [callout]Sommes nous condamnés à apprendre tout au long de la vie ? Comment développer notre Environnement Personnel d’Apprentissage et de Développement dans un contexte numérique ? Collaborer n’est-ce pas une composante essentielle de l’apprendre enrichie par les outils numériques ?
    A partir des aptitudes initiales de l’enfant à apprendre, à collaborer, à s’organiser, les moyens numériques offrent de nouvelles opportunités de développement de chacun. Or le système scolaire, marqué par l’empreinte du livre et de la forme scolaire, semble s’opposer aux deux dynamiques, celle du développement propre de l’enfant et l’envahissement progressif de la sphère sociale par le numérique. Malgré le volontarisme des décideurs, l’organisation scolaire a encore bien du mal à généraliser, à banaliser le numérique. Or le système scolaire ne peut pas, ne doit pas laisser l’opportunité de ces évolutions s’il veut continuer à garder son rôle dans la société.[/callout]

    Les trois vidéos proposent trois champs de réflexion, parmi d’autres, qui peuvent inciter les acteurs de l’éducation à faire avancer non seulement la réflexion collective, mais surtout les actions concrètes du plus grand nombre. En prenant conscience des enjeux qui se révèlent de plus en plus clairement, chaque éducateur aura à coeur de faire évoluer ses pratiques et de les partager avec les autres.

    La question « Les jeunes sont-ils condamnés à apprendre ? » doit être posée dans le contexte actuel du développement du numérique.
    Si on prend l’exemple d’un enfant tout petit, il essaie d’apprendre dans son environnement ; à 1 an, si il voit sa mère avec le téléphone portable à l’oreille, il essaie de l’imiter.

    « Cela signifie que dès le plus jeune âge, l’enfant se retrouve dans un univers dans lequel il apprend » ; c’est ainsi que Bruno Devauchelle pose les bases de sa réflexion.

    « Et puis, petit à petit, il va rentrer dans le système scolaire où on va lui dire : attention, apprendre, ce n’est pas ce que tu as fait jusqu’à présent ».

    A son arrivée à l’Ecole, le jeune découvre le décalage entre son mode d’apprentissage inné et celui que le système scolaire va lui imposer.

     

    « A partir de là, être jeune et devenir adulte, ce n’est plus se limiter à cet espace réduit », souligne Bruno Devauchelle.

    Il se demande si la société ne tente pas de mettre à profit cette évolution et donc d’exiger que nous apprenions tout au long de la vie.

    Avec les MOOCs et la classe inversée, ces deux exemples sont parlants.

    L’enseignant demande de faire le travail à la maison, du moins d’apprendre les leçons et pourquoi pas en invitant les élèves à regarder des vidéos réalisées par lui, entrain d’expliquer un cours ; « sauf que l’élève va peut-être regarder deux minutes puis après, il est possible qu’il s’ennuie un peu, d’autant plus selon la qualité de la vidéo », précise Bruno Devauchelle.

    Travailler à la maison : « avec la classe inversée, c’est obligatoire et avec les MOOCs, n’en parlons pas » ! « Et avec l’ENT, ils vont même pouvoir me suivre et tracer tout ce que j’ai fait et à quel moment », ajoute t-il.

    Autrement dit, on va être condamner à apprendre sous surveillance.

     

    Dans le même temps, les jeunes continuent à se développer dans leur monde, avec leurs amis, avec les réseaux, etc ; « ils essaient d’échapper à ce monde imposé et ils se rendent compte qu’il y a un décalage ».

    De ces constats, Bruno Devauchelle en conclut que « nos jeunes ne sont pas préparés à une société de l’apprenance et pourtant, on veut leur imposer d’apprendre tout au long de la vie pour pouvoir s’adapter et continuer à survivre ».

    Il est temps de réfléchir à des solutions nouvelles à l’intérieur de systèmes formels comme ceux de l’Ecole.

    « Mais aussi dans la gestion des carrières pour permettre qu’apprendre ne soit pas une douleur, ne soit pas une punition mais soit, au contraire, un flux naturel qui se fait tout au long de la vie ».