L’utilisation des technologies de l’information en pédagogie est fortement valorisée. La littérature scientifique, la presse spécialisée et les médias citent régulièrement le caractère novateur de la démarche qui pourrait même « prolonger le temps de l’école par le numérique, favoriser l’égalité des chances et la réussite scolaire » (Fourgous, 2010 : 216).
Ces dispositifs sont en concurrence et de plus en plus nombreux. Dans un tel contexte, les supports socio-numériques comme Facebook apparaissent comme porteurs d’atouts car la plupart des apprenants les emploient déjà. Ce sont d’ailleurs eux qui les ont introduits dans les établissements.
Les pédagogues ont naturellement cherché à s’en emparer pour bénéficier de la motivation qu’ils drainent.
Mais il semblerait que leur « scolarisation soit vécue comme une atteinte (…) à l’espace-temps privatif des apprenants » (Cerisier, Popuri, 2011).
L’éducation ferait donc irruption dans le milieu des sites de réseautage social auquel elle emprunte notamment les modalités de gestion de groupe et les ancrages collaboratifs.
C’est sous cet angle que l’interview aborde les motivations de choix d’objets communicants, le plus souvent effectués en faveur des outils privés et non des ENT. Elle évoque la gestion d’un DU à Carcassonne où les apprenants sont placés par leur référent pédagogique en situation d’utiliser le site social comme un dispositif sociopédagogique. Ces apprenants, après avoir recherché une autre plateforme sont revenus… à Facebook, même si cela ne les satisfait pas.
Alors que l’ENT est soit ignoré, soit jugé peu pratique et insuffisant, Facebook apparaît comme une opportunité difficile à contourner, faute de mieux.
Son « organisation » de type blog où les contenus plus anciens sont recouverts par les nouveaux ne correspond pas à une approche de gestion de projet et finit par faire perdre du temps. Malgré cela, Facebook peut favoriser la collaboration à condition d’apprendre à l’utiliser. Ainsi, l’appropriation par la pédagogie de cet outil participe-t-elle au renouvellement des dispositifs pédagogiques auquel appelle Romainville (2000).
Référence : Gobert T. (2014), Le métissage des outils communicants, un complément pour les ENT ? Dispositifs, jeux, enjeux, hors jeu, Toulon : TICEMED 9, 15 au 16 avril 2014.
A propos de l’auteur :
Thierry Gobert est maître de conférences de l’Université de Perpignan Via Domitia (UPVD) au Centre de Recehrche sur les Sociétés et les Environnements Méditerranéens (CRESEM) et associé à l’Institut des Recherches en Sciences de l’Information et de la Communication (IRSIC) d’Aix-Marseille Université. Il dirige le Diplôme d’Unviersité (DU) Photojournalisme, Communication et Images Aériennes en partenariat avec Visa pour l’Image et préside le comité directeur Languedoc Roussillon de la fédération française d’ULM.
Après une première carrière dans le privé à concevoir des produits culturels et à participer au déploiement d’Internet en France, Thierry Gobert intègre l’enseignement et la recherche. D’abord intéressé par les relations homme machine et l’analyse des interfaces, il s’est tourné vers les pratiques et usages qui leur sont liés sur des terrains variés en aéronautique, éducation et praxis sociales.
[callout]Sommes nous condamnés à apprendre tout au long de la vie ? Comment développer notre Environnement Personnel d’Apprentissage et de Développement dans un contexte numérique ? Collaborer n’est-ce pas une composante essentielle de l’apprendre enrichie par les outils numériques ?
A partir des aptitudes initiales de l’enfant à apprendre, à collaborer, à s’organiser, les moyens numériques offrent de nouvelles opportunités de développement de chacun. Or le système scolaire, marqué par l’empreinte du livre et de la forme scolaire, semble s’opposer aux deux dynamiques, celle du développement propre de l’enfant et l’envahissement progressif de la sphère sociale par le numérique. Malgré le volontarisme des décideurs, l’organisation scolaire a encore bien du mal à généraliser, à banaliser le numérique. Or le système scolaire ne peut pas, ne doit pas laisser l’opportunité de ces évolutions s’il veut continuer à garder son rôle dans la société.[/callout]
Les trois vidéos proposent trois champs de réflexion, parmi d’autres, qui peuvent inciter les acteurs de l’éducation à faire avancer non seulement la réflexion collective, mais surtout les actions concrètes du plus grand nombre. En prenant conscience des enjeux qui se révèlent de plus en plus clairement, chaque éducateur aura à coeur de faire évoluer ses pratiques et de les partager avec les autres.
Dans cette troisième vidéo, Bruno Devauchelle propose une réflexion sur les notions de collaboration et d’échanges e sur « l’environnement personnel techno-cognitif chez les jeunes ».
Les jeunes aiment interagir pour apprendre ; ainsi, un petit enfant interagit avec ses proches puis dans la cour de récréation, il interagit avec les autres.
On dit même que la socialisation est un élément important du travail de développement de la personne.
Avec l’arrivée des nouvelles technologies, les gens se sont mis à rêver qu’elles pourraient permettre encore plus d’échanges ; de là, les emails ou encore les forums, se sont développés.
« Nous nous sommes donc rendus compte que les jeunes utilisaient ces nouveaux moyens pour enrichir leur propre expérience, partager ce qu’ils faisaient et interroger ».
« L’élève qui, en classe, n’ose pas lever le doigt, est le même qui va poser des questions via les réseaux ou forums en tout genre », souligne Bruno Devauchelle. Il tient à démontrer que les jeunes ont envie de partager mais qu’en même temps, « le modèle de la scolarisation est un modèle porté sur l’individu et la réussite personnelle ».
Comment faire en sorte que cette envie de partage chez les jeunes soit mise à profit pour leurs apprentissages ?
Nous ne sommes pas encore passés à l’étape où mettre à disposition ce que je fais, partager, échanger, aller voir ce que font les autres et me l’approprier, est quelque chose de naturel.
Bruno Devauchelle est persuadé que ces échanges existent déjà entre jeunes, depuis qu’ils sont tout petits, et il se pose la question de savoir comment un système académique, scolaire ou universitaire peut mettre à profit cette capacité.
Sur la notion d’échanges et de partage, Il donne l’exemple d’étudiants de l’Ecole Polytechnique de Lausanne qui ont demandé à avoir une salle à disposition pour qu’ils puissent visionner à plusieurs, les vidéos d’un MOOC ; une sorte de condition pour qu’ils acceptent de suivre le MOOC…« Car ils savent que l’entraide, c’est le meilleur moyen de se développer et de progresser », souligne Bruno Devauchelle.
Pourquoi notre système scolaire reste fondé sur la réussite individuelle et est très en difficultés dès lors que l’on fait du travail de groupe ? Pourquoi ne valorise t-on pas davantage les activités collectives en projet ou simplement en réflexion alors qu’on en connaît le bienfait ?
Voici les questions que Bruno Devauchelle se pose et soumet à notre réflexion dans ce dernier épisode.
Entre révolution et évolution, rupture et continuité, l’introduction d’un TNI dans une salle de classe constitue sans doute un moyen à privilégier pour faire entrer l’école dans l’ère du numérique, c’est aussi, avant tout, le moyen donné à l’enseignant de s’affranchir de bon nombre de contraintes dans la préparation de supports au travail collectif, de repousser les limites du matériellement possible, au bénéfice de son enseignement et de ses élèves…
D’emblée, le tableau numérique et son logiciel apportent une réalité autre, des réponses nouvelles dans l’usage d’un tableau :
la surface et l’affichage sont virtuels…et potentiellement permanents…On peut dupliquer, enregistrer, rappeler un contenu, une trace d’activité… On n’efface plus le tableau définitivement…un affichage ne remplace plus l’autre…Le travail effectué par l’enseignant dans le cadre de la préparation du tableau est désormais durable, c’est un investissement…
les outils numériques mis à disposition pour tracer des objets (lignes, formes géométriques…), les attributs disponibles (couleurs, épaisseur des tracés, remplissage…), les possibilités de manipulation (positionnement, agrandissement, rotation, recopie, regroupement)…sont facilitateurs…Pour l’enseignant, tout ce qui est nécessaire à la préparation de son support est à portée de main…
Simplifier sa préparation de classe
Les perspectives ici offertes favorisent le retour du tableau au statut de référence collective ; les moyens existants pour réaliser les documents individuels que l’on photocopie sont transférés au tableau… Les tracés deviennent faciles…
Ainsi, quel que soit le niveau d’enseignement, quel que soit le champ disciplinaire, est-il désormais aisé de réaliser des modèles d’écriture, des quadrillages pour des activités de mathématiques (tableaux à double entrée, repérages et déplacements, symétrie axiale, pavages et mesures d’aires…), des tableaux et repères pour le traitement de l’information et la production de graphiques… Les situations qui nécessitaient jusqu’alors des constructions parfois compliquées et des préparations souvent chronophages ne sont plus à redouter…
Lignes et quadrillages peuvent être obtenus de plusieurs façons différentes :
un utilisant les outils graphiques proposés (lignes, formes géométriques…) et les possibilités d’alignement et d’assemblage
en affichant en arrière-plan la grille prévue pour le positionnement des objets sur la page
en réalisant un copier/coller d’un extrait d’une feuille de calcul réalisée au moyen d’un tableur (c.f. ci-contre)
Mémoire collective conservée
Quelle que soit la démarche suivie, à l’issue de la séance de travail, lignes, quadrillages, repères orthonormés, frises, tableaux, cartes, schémas…portées musicales… ne disparaissent jamais tout à fait… Sauvegardés, archivés, les fonds réalisés restent toujours disponibles pour un nouvel usage… pour servir tels quels ou bien pour être adaptés, revisités. A cet effet, certains logiciels accompagnant les tableaux numériques mettent à disposition de l’utilisateur une bibliothèque personnalisable. C’est ici que les éléments susceptibles d’être fréquemment utilisés gagneront à être rangés de façon privilégiée.
Si l’utilisateur a la faculté d’enregistrer le contenu du tableau, le support, en amont de l’activité, en vue d’une utilisation ultérieure, il peut également en effectuer une copie en aval, à l’issue de l’activité menée en classe, et l’exploiter… Sauvegardée sous forme d’image, la trace du travail collectif pourra ainsi être archivée afin de tenir lieu de témoignage, de référence pour la classe. Elle pourra également être diffusée… Utilisée pour accompagner un résumé, la trace écrite de la séance… plus qu’une illustration, ce sera pour certains élèves une évocation plus signifiante que celle des mots… Mise en ligne sur un Espace Numérique de Travail…communiquée… elle contribuera à la liaison familles-école…
C’est dès les situations les plus ordinaires que le tableau numérique interactif prend toute sa mesure…un outil pour faire autrement…mieux…davantage…tout simplement…
*La société tbi-direct.fr (www.tbi-direct.fr) conseille les écoles et distribue des TNI adaptés au monde de l’enseignement.
Ce MOOC conçu comme une entrée en matière vise à répondre aux besoins des étudiants et des professionnels qui désirent connaître les principes fondamentaux de la santé publique et du système de santé français. Totalement dématérialisé, gratuit et accessible à tous, il offre en six semaines de formation à raison de 2h30 par semaine, une réponse aux 4 objectifs qui permettent d’acquérir une approche synthétique de notre système de santé :
1. Définir le concept de santé et de handicap ainsi que les déterminants de santé ;
2. Expliciter l’état de santé et les de la population dans une dimension comparative internationale ;
3. Décrire l’organisation et le mode de régulation du système de santé en France et ses spécificités ;
4. Comprendre les politiques de santé et sociales ;
Ce projet collectif et collaboratif a nécessité l’investissement de tous les départements d’enseignement et de recherche de l’école. Il requiert pour sa réalisation la contribution d’une trentaine d’enseignants de l’école.
Ce MOOC offre à chacun la possibilité de bénéficier du savoir-faire et de l’expertise de l’école.
Animé sous différentes modalités pédagogiques, il permet en outre un travail individuel mais également collectif à travers des études de cas, des exposés ou encore des conférences.
Des tests d’auto-évaluation permettant de valider les acquis sont délivrés tout au long des six semaines de formations garantissant ainsi à l’élève la validation de ses acquis. Des échanges de dialogue entre pairs et les équipes projets sont mis en place pour faciliter l’apprentissage et le partage des connaissances.
Ouverture et reconnaissance de l’expertise de l’école
Si la formation à distance n’est pas une nouveauté pour l’EHESP, sa position d’Ecole numérique s’en trouve indubitablement confortée avec la réalisation de ce MOOC , tout comme son accessibilité à un large public.
Plus d’infos : https://www.france-universite-numerique-mooc.fr/courses/EHESP/60001/session01/about Les inscriptions sont ouvertes, gratuites et accessibles à tous. Début des cours le 4 mai
Beneylu Quest, la box des 8-12 ans pour s’aventurer sans filets entre les lignes
C’est pourquoi elle s’est lancée tout récemment dans la création d’une mallette, sur abonnement, qui transforme la lecture en une aventure pleine de gadgets et de rebondissements … La mallette Beneylu Quest. Pour l’accompagner dans la réalisation des ouvrages qui sont envoyés chaque mois aux enfants, Beneylu a fait appel à de grandes maisons d’édition.
Des maisons d’édition jeunesse contributrices pour une grande qualité de lecture et d’illustrations
Le Pommier, Graine 2, Bayard, Didier Jeunesse, Hong Fei et Casterman ont ainsi respectivement contribué à la conception des beaux livres des 3ères mallettes Beneylu Quest : Grand Nord, Safari et Chine. Elles ont toutes été séduites par le concept Beneylu Quest qui permet à des ouvrages de trouver une 2ème vie… et à toutes les histoires d’être lues et comprises par les apprentis espions Beneylu à la recherche d’indices.
Cette collaboration est importante pour les deux partenaires puisqu’elle permet de mettre en lumière des titres qui le méritent et qui correspondent à la thématique mensuelle de la mallette Beneylu, tout en s’affranchissant des obligations des marronniers.
La maison d’édition donne son avis, pousse les auteurs qu’elle préfère ou les titres auxquels elle est le plus attachée. Elle aide l’équipe Beneylu à identifier quelques pépites et amène de la diversité dans la box : roman, album, livre pop-up, … Casterman, Bayard, Milan et Graine 2 ont déjà donné leur accord pour renouveler l’expérience.
Le lien entre les livres jeunesse (2 à 3) issues des maisons d’édition et la BD toujours inédite de Beneylu Quest est le thème de la mission du mois, une quête que les enfants doivent mener pour récupérer les statuettes qui renferment des pouvoirs magiques, et ce aux cinq coins du globe.
On doit la conception et la réalisation de la BD Beneylu à l’auteur-illustrateur Rémi Garcia, qui fait partie intégrante de l’équipe Beneylu.
Découvrir les cultures du monde en menant à bien une mission de grande importance
Quelle est donc la recette de Beneylu Quest pour faire aimer la lecture et sentir l’enfant s’investir ?
. du courrier à réceptionner chaque mois dans sa boite aux lettres (comme les grands, les factures en moins)
. des missions à faire seul ou à plusieurs (Indiana Jones n’était jamais seul non plus)
. des livres à collectionner, des messages à y décoder (une bibliothèque à se constituer, c’est d’un chic !)
. des histoires qui parlent de civilisations oubliées, de peuples vivant à l’autre bout de la planète, de trésors à mettre à l’abri (entre le Club des 5, Tintin et le bel Indy)
. une bande de copains fictifs, certes, mais tellement courageuse et valeureuse (on a toujours besoin de modèles)
. le tout assaisonné de gadgets à la Pif à conserver en souvenir (oh oui, des jouets !)
. ça ne prend pas de place, l’enfant est calme, il n’a jamais été aussi concentré (la touche séduction destinée aux parents)
Une mission par mois = 3 livres et 1 BD pour vivre l’aventure Beneylu et résoudre l’énigme
Son abonnement délivrera chaque mois au jeune aventurier 2 livres jeunesse, 1 BD Beneylu Quest inédite au sein d’un livre de mission de 24 pages, 1 timbre de collection pour son passeport d’agent, 1 décodeur pour trouver les indices et 1 accessoire d’explorateur.
Le livre de mission l’accompagne dans son aventure et l’aide à décoder les indices cachés dans les autres livres. Une fois les indices décodés, il peut alors se connecter au site sécurisé Beneylu Quest pour découvrir la fin de l’aventure… Sa mission, quant à elle, continuera au fil des boxs reçues.
La bande de copains Beneylu Quest, toujours dans les bons coups culturels
L’apprenti espion accompagnera l’aventurier Beneylu Jim et ses acolytes dans leurs expéditions aux cinq coins du globe. Créée à la chute de la Grande Bibliothèque d’Alexandrie, Beneylu Quest est en réalité une organisation secrète dont la mission est de re-collecter les savoirs du monde, et de les mettre à l’abri de l’infâme JA Cesare dans le nouveau Mousêion, un complexe unique consacré aux arts et à la science.
À propos de Beneylu : Créée par 4 associés fondateurs toujours en quête d’aventures, la marque Beneylu a été créée en octobre 2009 et produit notamment Beneylu School, Beneylu Spot (grand magasin en ligne de la culture jeunesse) et Beneylu Time (magazine en ligne pour parents qui friment). Son équipe aujourd’hui composée de 15 personnes vient de lancer Beneylu Quest, une idée originale, dont l’objectif est de donner le goût de lire aux enfants.
Elle consiste à écrire les pages en HTML -langage clair et efficace- en association avec des feuilles de styles ou CSS -Cascading Style Sheets-.
A l’aide de nombreux exemples illustrés, l’auteur explique comment :
→ Concevoir progressivement un site web complet en suivant deux études de cas
→ Simplifier les pages en séparant mise en forme CSS et contenu HTML pour gagner en clarté et en souplesse
→ Adapter le site à la consultation sur un smartphone ou une tablette
→ Comprendre l’imbrication et la hiérarchie des balises et maîtriser les structures du HTML → Apprendre à écrire efficacement une feuille de style CSS pour une présentation homogène
→ Changer sans peine la charte graphique du site, de la mise en forme des textes et images au positionnement des blocs
→ Illustrer des contenus avec des images, sons, vidéos et animations Flash ou CSS 3
Cette sixième édition prend en compte les dernières évolutions des navigateurs et des standards HTML 5 et CSS 3.
A propos de l’auteur : Ingénieur EFREI, Francis Draillard a exercé dans l’industrie, la recherche, la formation continue et l’enseignement supérieur. Il intervient comme professeur associé à l’EIGSI, école d’ingénieurs à La Rochelle. Concepteur web indépendant et conseil en entreprise, il contribue au site Framasoft dédié aux logiciels libres et à l’évolution de PluXml, système de gestion de contenu libre pour créer des sites modifiables en ligne.
Ouverte et attractive, cette Université Numérique de Côte dIvoire (UNCI) a trois objectifs :
. améliorer la qualité de l’enseignement dispensé par la production de contenus novateurs,
. moderniser le système en adoptant de nouvelles méthodes d’enseignement par le déploiement des Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Education (TICE),
. multiplier l’offre de formations pour faire face au nombre exponentiel d’étudiants grâce à la formation ouverte et à distance (FOAD).
Première pierre à l’édifice de cette université numérique, créée en décembre 2014, une mission d’évaluation visant à faire un audit de l’existant en matière numérique sur l’ensemble du pays.
Elle a été conduite entre le 19 et le 22 janvier 2015 par le professeur Jemaiël Ben Brahim, directeur du bureau Afrique de l’Ouest de lAUF.
Au programme de cette mission :
– une présentation par l’AUF de plus de 4000 ressources pédagogiques (cours, travaux dirigés, travaux pratiques ), correspondant à 3000 heures de cours.
– des visites dans les universités du pays notamment des Infrastructures du Réseau Ivoirien de Télécommunication pour l’Enseignement et la Recherche (RITER), Datacenter, salles multimédia de téléenseignement .
– l’identification, au sein de lUniversité Félix Houphouët-Boigny, de locaux pour l’enregistrement vidéo des cours et la numérisation des supports pédagogiques.
. d’établir un inventaire des cours gratuits en ligne, des formations à distance diplômantes et payantes, den sélectionner une partie pouvant répondre aux besoins ivoiriens puis d’apprendre aux enseignants à créer des parcours de formation ciblés à partir de ces cours sélectionnés.
. de créer une « fabrique à CLOM (Cours en Ligne Ouverts et Massifs) », pour la production de cours filmés, puis de former les enseignants à en réaliser.
. de concevoir une formation en informatique et internet pour les étudiants.
La formation ouverte et à distance n’est pas conçue comme une alternative au présentiel ; elle vient plutôt compléter le dispositif existant.
Les étapes futures consisteront à former enseignants et étudiants à ce nouveau mode d’enseignement : un appel international à candidatures pour la production des contenus d’un « Clom/Mooc certice » (certification des compétences en « TICE », Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Education) sera lancé dans les mois qui viennent.
Il sera suivi, entre mai et septembre 2015, par le développement de la plateforme pour l’intégration des contenus. Le lancement proprement dit de la « formation Certice » est prévu en septembre 2015.
« Ce partenariat avec l’AUF sinscrit dans la suite logique du soutien apporté par l’Agence aux universités ivoiriennes lors de la reconstruction du pays. Ce projet est déterminant pour le développement du système ivoirien denseignement supérieur. Il est l’aboutissement de l’investissement déjà ancien, tant de la Côte divoire, que de l’AUF, dans le numérique : dès 1995, la législation ivoirienne, dans sa loi n° 95-696, avait prévu le développement de cette forme d’enseignement. Quant à l’AUF, avec la création de ses campus numériques francophones dès 1990, elle s’est toujours montrée précurseur dans ce domaine. », indique Bernard Cerquiglini, Recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie.
[callout]Le collège Mendès France de Tourcoing a intégré le programme Collèges Connectés (dénommé CoCons) à la rentrée 2013 avec la spécificité d’appartenir au dispositif Eclair (aujourd’hui REP+).[/callout]
« Nous avons profité de cet environnement particulier pour partir sur deux axes essentiels : un travail avec des outils numériques “classiques“ au collège, comme les tablettes numériques par exemple, et avec l’équipe de la SEGPA, un travail autour de la solution BIC Education pour les élèves à besoins éducatifs particuliers », souligne Philippe Leclercq, Délégué Académique au Numérique de l’Académie de Lille.
Il est vrai que « l’incubation numérique » dans ce collège date de plusieurs années car, comme l’explique Jacques Melerowicz, le principal :
avant même de devenir Collège Connecté, les enseignants, du fait du public accueilli, se sont très vite tournés vers les outils numériques pour pouvoir mieux adapter leur enseignement.
Le collège avait notamment aménagé plusieurs « classes pupitres » (classes informatiques) et utilisait un Espace Numérique de Travail de fabrication « maison » comme solution de départ (depuis, l’ENT K-d’école « savoirs numériques 59-62 » déployé par la société KOSMOS est en marche pour tous les collèges et les lycées de l’académie).
Avec l’arrivée des outils nomades et notamment de la solution BIC Education, c’est la souplesse d’utilisation qui a séduit tout le monde.
Une fois passée la période de découverte et l’effet « Waouhh », serait-on tenté de dire, les potentialités du logiciel BIC Connect ne sont plus à démontrer.
Pour preuve, après un an et demi, tous les enseignants de la SEGPA utilisent les ardoises BIC et « nous avons élargi l’usage aux élèves allophones dans le cadre de l’UPE2A (Unité Pédagogique pour Elèves Allophones Arrivants) ; la classe “Co“, qui est une classe intégrée de l’IM Pro géographiquement voisin va prochainement démarrer le travail avec cet outil », souligne Jacques Melerowicz.
La réflexion s’engage également vers l’utilisation des ardoises BIC en classe-relais (élèves décrocheurs) et pour l’aide aux devoirs ; en fait,
il s’agit de le généraliser à tout type de public à besoins particuliers dans l’établissement
« car c’est pour nous, un outil de remédiation et de soutien car il permet l’individualisation des parcours », ajoute Jacques Melerowicz.
L’individualisation des parcours : une vraie plus-value du numérique pour enseigner à des publics à besoins éducatifs particuliers.
Pour ce qui est des élèves allophones, Estelle Guilmet, enseignante non convaincue au départ par le numérique, constate les différences d’apprentissage avec ou sans l’utilisation des ardoises.
Pour la compréhension et la lecture d’une phrase par exemple, l’écoute par le casque, que chaque élève peut répéter autant de fois qu’il le souhaite, l’aide à la prononciation. L’enseignante, qui ne sait pas comment expliquer ce phénomène, constate pourtant que
le fait qu’ils entendent et qu’ils lisent en même temps une phrase fait qu’ils la retiennent mieux et ils la prononcent mieux ; la lecture est plus fluide, audible et l’accent se gomme.
Si elle compare avec ses méthodes d’avant où elle lisait la phrase à voix haute au tableau et où chacun répétait après elle, elle doit avouer que cela fonctionnait moins bien ; et elle ajoute « ils sont capables même sans le son, avec l’écriture, de relire correctement la phrase ».
Pour des élèves non-lecteurs, comme c’est le cas des allophones, elle voit aussi un net changement avec les usages qu’elle pouvait avoir en salle informatique où elle passait « des heures » à expliquer aux élèves comment ouvrir leur session, etc.
Avec la prise en main par plusieurs enseignants et le développement des usages, le principal parle aujourd’hui d’une phase de généralisation de l’incubation.
Cette généralisation a été rendue possible, d’une part, par les constantes évolutions que permet le produit et qui ont été apportées par le constructeur, à l’écoute des enseignants et de leurs besoins durant ces 18 mois.
Pour exemple, l’évolution de la solution permet aujourd’hui de travailler avec des ardoises dans deux classes différentes, « ce qui permet de répondre à la demande des enseignants qui réservent, sur un planning en ligne, le nombre d’ardoises dont ils ont besoin sur tel créneau horaire », explique Jacques Melerowicz.
D’autre part, cette croissance des usages a également été rendue possible par la motivation de certains enseignants « pionniers », qui sont parvenus à convaincre leurs collègues, même les plus réticents à l’outil numérique. Ceux-ci n’ont pas eu besoin d’user d’une grande force de persuasion car la réactivité et la souplesse de l’outil ont rapidement séduit les plus réfractaires.
Ainsi, Estelle Guilmet qui n’a jamais eu d’affinités particulières avec le numérique, témoigne de cette simplicité d’action. « Comme j’ai eu une prise en main très rapide, en l’espace de deux jours et qu’avec les élèves, cela s’est très bien passé, j’en ai parlé à une collègue de mathématiques qui travaille avec les mêmes élèves que moi et aujourd’hui, elle a envie de s’y mettre aussi ».
Des usages avec les ardoises répandus comme une traînée de poudre : le fruit d’une collaboration solide entre enseignants.
Estelle avoue être toujours très encadrée par Patrick Vanhoutte, précurseur dans la prise en mains des ardoises numériques, pour se rassurer peut-être un peu, mais aussi pour pousser toujours plus loin les potentialités de l’outil. Leurs séances de travail sont régulières au cours desquelles Estelle pose à son collègue les soucis qu’elle a rencontrés et parle des séances qu’elle aimerait envisager.
Plus généralement, l’académie se sert des « mises en incubation », appelés communément expérimentations, pour étendre les usages numériques sur tout le territoire.
Au collège Mendes France, elle va notamment s’appuyer sur les équipes de SEGPA et leurs usages de la solution BIC dans une optique de mutualisation à d’autres établissements ; une mutualisation qui est facilitée avec BIC car, comme le fait remarquer Philippe Leclercq,
le produit donne aux enseignants un environnement de travail sous forme d’un écosystème intégré, ce qui en facilite l’usage et ne nécessite pas des efforts de formation extrêmement importants.
« C’est la politique du ministère d’utiliser les établissements comme lieux de formation en dépassant le cadre classique de la formation des enseignants », conclut Philippe Leclercq ; une politique nationale de formation par les pairs, intra-établissements, qui a l’air de bien fonctionner au collège Mendès France de Tourcoing qui, rappelons-le, fait état d’un contexte social parmi les plus difficiles de France (à découvrir dans un prochain sujet sur ludomag.com, « le numérique pour sauver des territoires en très grande difficulté sociale : une réalité dans l’académie de Lille »).
Du 1er au 31 mars 2015, tous les élèves et professeurs d’écoles primaires, de collèges et de lycées pourront bénéficier gratuitement de l’Offre Education de Madmagz, qui comprend :
le choix parmi une large sélection de plus de 20 maquettes différentes,
la création illimitée de journaux scolaires totalement interactifs (ajouts de liens Internet) et multimédias (ajout de sons, de vidéos, etc.),
la possibilité de télécharger gratuitement son journal scolaire au format PDF.
Les élèves journalistes pendant la Semaine de la presse
En permettant aux élèves d’endosser le rôle de journaliste et de créer individuellement ou collectivement leur propre magazine en ligne, Madmagz encourage :
l’éducation aux médias
l’apprentissage de la lecture et l’écriture
la responsabilisation des élèves
la collaboration
l’initiation aux technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE)
Louis Derrac, Responsable Éducation de Madmagz : “Avec la mise à disposition gratuite de notre Offre Education pendant le mois de mars, nous avons souhaité contribuer à l’élan citoyen de la Semaine de la presse en permettant à chaque élève et apprenant de se glisser, ne serait-ce que le temps d’une semaine, dans la peau d’un journaliste”.
Exemples de journaux scolaires :
Dans l’ordre d’apparition : Collège Les Rives du Léman (74)*, Lycée Antoine de Saint Exupéry (59), école française de New York.
Plus d’infos :
Pour bénéficier de l’offre, les élèves et professeurs devront remplir le formulaire sur la page dédiée.
A propos de Madmagz :Madmagz est le premier site internet qui permet à chacun de créer son magazine au format numérique ou papier, avec pour ambition que chacun puisse devenir éditeur de magazine en créant, diffusant et monétisant en quelques clics ses magazines. Madmagz compte aujourd’hui plus de 500 000 éditeurs professionnels, associatifs, scolaires, particuliers… depuis son lancement opérationnel en janvier 2010.
Madmagz compte déjà plusieurs milliers de professeurs parmi ses utilisateurs. Les applications pédagogiques de Madmagz sont nombreuses : journal scolaire, dossier, rapport de stage, TPE (Travaux Personnels Encadrés), travail d’étude…Pour plus d’information sur Madmagz, rendez-vous sur http://www.madmagz.com/fr.
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