Catégorie : Espaces Numériques de Travail

  • Les ENT vont-ils devenir des espaces numériques de création ?

    Les ENT vont-ils devenir des espaces numériques de création ?

    Jean-François travaille depuis une trentaine d’années sur les questions relatives aux usages des technologies numériques dans le champ de l’éducation. Il s’intéresse plus spécifiquement aux processus d’appropriation des technologies par les institutions et par leurs acteurs et usagers ; ses recherches étant réalisées dans le cadre du laboratoire TECHNE qu’il dirige depuis 2012 ( voir son profil ici http://ludovia.org/2014/2014/04/18/jean-francois-cerisier-directeur-laboratoire-techne/)

    Les Espaces Numériques de Travail ont été conçus en reproduisant les structures de l’Ecole et restent une idée française. Dans des colloques internationaux, il est nécessaire d’expliquer aux participants étrangers en quoi consistent ces Espaces…

    Les ENT ont aussi été conçus dans un autre temps ; il y a dix ans, notre espace culturel et sociétal n’était pas celui d’aujourd’hui…

    Et à cette époque, en 2003, « la conceptualisation des ENT a consisté à projeter dans ces espaces la forme scolaire traditionnelle (suivi des retards, des absences, emplois du temps, partage de fichiers etc) » ; comme une façon de ne rien changer lorsque les promesses et les réalités des usages du numérique sont bien différentes …

    Aujourd’hui ces espaces sont critiqués et posent question. Loin de souhaiter leur « mort », il faut juste repenser le cahier des charges pour leur donner un second souffle ; et imaginer des environnements où les élèves pourront être à la fois encadrés dans des activités mais être aussi complétement autonomes dans d’autres et donc être créateurs d’activités.

    Rappel : vous pourrez assister à la conférence débat sur le thème de l’année de Ludovia le 25 août prochain avec Jean-François Cerisier, Jean-Marc Merriaux, Dominique Cardon et Jérémy Lachal en direct sous la forme d’une Webconférence sur www.ludovia.org/2014, animée par Bruno Devauchelle.

     

  • Nouveautés de services pour l’ENT des collèges des Hauts-de-Seine

    Nouveautés de services pour l’ENT des collèges des Hauts-de-Seine

    L’ENT ITOP éducation concerne 93 collèges et une communauté éducative déjà active puisqu’en mars 2014, « nous avons atteint le million de visites », explique Florence Sylvestre.

    Le déploiment a démarré en 2010 ; depuis quatre ans, les usages tournent autour de trois axes principaux : la communication, la pédagogie et la vie scolaire.

    « Progressivement, le département qui a investi, comme d’autres collectivités, souhaite pouvoir s’appuyer sur ce portail, désormais investi par tous les membres de la communauté et notamment les familles pour leur proposer de nouveaux services dématérialisés« , poursuit Florence Sylvestre.
    L’inscription à la cantine scolaire par exemple, avec possibilité de paiement en ligne fera partie de ces nouveaux services dès la rentrée de septembre.

    « Mutualiser les outils, moderniser sa relation au citoyen pour apporter une entrée unique pour tout ce qui concerne la scolarité des enfants et simplifier la relation à la collectivité », voici l’idée phare retenue par le Conseil Général des Hauts-de-Seine.

    De nouvelles réflexions sont en cours pour optimiser les usages et les possibilités offertes par l’ENT, comme Florence Sylvestre le précise dans la vidéo.

    Toutes les interviews réalisées sur les NetJournées sont à voir sur notre page plateau TV ici

  • Les NetJournées et le « nouveau » ITOP

    Les NetJournées et le « nouveau » ITOP


    Les NetJournées se transforment aujourd’hui en Forum National du numérique éducatif  « puisqu’on se rend compte que les ENT ne constituent pas un simple outil mais s’entendent au sens large au sein du numérique éducatif », explique Hervé Borredon, PDG d’ITOP.

    Après avoir fêté ses 10 ans l’an dernier, ITOP a franchi un pallier, notamment en ayant remporté plusieurs appels d’offre d’importance sur ces derniers mois : la Région Auvergne et ses quatre départements, la Région Alsace et ses départements ce qui monte à quatre, le nombre de régions ayant choisi ITOP comme solution d’ENT pour les lycées, une vingtaine de départements pour les solutions ENT en collège soit une dizaine d’académies.

    En 10 ans, c’est une nouvelle organisation structurelle de la société qui s’est mise en place avec aujourd’hui 70 salariés à son bord et un nouveau comité de direction, de nouveaux locaux, l’extension de l’agence Lorraine et la création d’une agence en Rhône-Alpes.

    « Enfin, plus symboliquement, un nouveau logo accompagne cette nouvelle ère », conclut Hervé Borredon

    Retrouvez les principaux intervenants institutionnels et témoignages d’usages sur notre chaine web : http://www.ludovia.com/plateaux-TV/

    Toutes les interviews réalisées sur les NetJournées sont à voir sur notre page plateau TV ici

  • Utilisation de l’ENT en contexte de mobilité en EPS

    Utilisation de l’ENT en contexte de mobilité en EPS


    « Au moment de la création et de l’arrivée des ENT, nous nous sommes posés la question sur « quelle peut être la structure des ENT dans notre discipline : l’EPS », explique Martial Pinkowski. « Et pourquoi pas envisager comme un livret de l’élève, une mémoire physique des activités qu’ils auraient accomplies« .

    Une des particularités de l’Education Physique est d’être sur le terrain sans avoir la possibilité d’être connecté à internet.

    Après avoir réfléchi aux activités et aux applications qu’ils pourraient associer à l’ENT – au départ l’équipe de Martial est parti de l’existant à savoir les chronométrages, les mesures, les relevés statistiques simples dans les sports collectifs -, l’équipe de Martial a envisagé un principe de fonctionnement.

    « Nous nous alimentons à partir de la base élèves d’un établissement, base hébergée sur un serveur qui va la conditionner sous un format particulier permettant d’être rapatriée sur des applications ; une fois que la base est à l’intérieur des applis, celles-ci n’ont plus besoin de connexion pour fonctionner« .

    Pour utiliser ces applications sur le terrain, Martial est équipé notamment de tablettes, ce qui lui permet de démultiplier les ateliers et les exercices sur une même séance.

    Une fois la séance terminée où tout s’est déroulé en mode non connecté, Martial rassemble les données recueillies dans un espace commun dans lequel il peut lister les élèves d’une classe et analyser le travail de chacun et « pour chaque élève un espace spécifique avec ses données personnelles », précise t-il.

    Le serveur donne accès aujourd’hui uniquement à une page web consultable à partir d’un PC ou une tablette. L’idée d’une application qui peut permette à l’élève d’abonder son espace serveur en dehors du cours d’EPS est un projet actuellement en réflexion.

    « Avec le numérique, il y a un avant, un pendant et un après la séance et c’est une vraie nouveauté pour l’EPS ».

    Côté parents d’élèves, le fait de pouvoir consulter sur une tablette le travail réalisé dans cette discipline est également une nouveauté. « On ramène ses réalisations à la maison sur un support nouveau tel que la tablette, comme on ramènerait un devoir de maths », poursuit Martial.

    Avec le numérique et l’ENT, on peut ramener des « devoirs » d’EPS à la maison mais du travail que Martial suggère à ses élèves pour améliorer leur progression et il  est parfois surpris de constater que, sans rien imposer, les élèves se prêtent au jeu de s’entraîner, en allant courir ensemble le week-end par exemple, et en entrant leurs performances sur l’application dédiée sur la tablette ; une vraie révolution et des comportements nouveaux pour cet enseignement.

    Toutes les interviews réalisées sur les NetJournées sont à voir sur notre page plateau TV ici

     

  • Numérique et EPS au travers des ENT

    Numérique et EPS au travers des ENT

    Martial2_ENTetEPS_100314

    Les ENT[1] proposent de manière prédominante deux modes d’entrée :
    – L’aspect administratif et informatif, par le cahier de texte, le carnet de note et les brèves
    – L’aspect collaboratif, par des communautés de travail où s’échangent différents fichiers entre les membres

    L’impérative connexion qui découle de ces usages demeure un obstacle pour une discipline qui trouve sa force en dehors des établissements, occupant l’espace et le temps d’une manière obligatoirement différente.

    Quel concept d’usage ?

    Le principe proposé est de partager le temps en deux parties bien distinctes qui, pour l’une consistera à récupérer et transmettre des données, et pour l’autre à prélever les données sur la base des réalisations des élèves, cette même prise d’informations étant assurée par les élèves eux-mêmes.

    L’outil de prédilection est la tablette tactile, combinant ergonomie, autonomie et multiplicité des outils dans un seul et même périphérique.

    Préparer son intervention

    Afin de pouvoir agir au mieux sur le terrain, en présence des élèves et dans un souci d’efficacité optimale, la saisie des informations de base (constitution des groupes, ou simplement élèves en activité sur la séquence observée) doit se faire le plus simplement et le plus rapidement possible. En insérant une base d’élèves commune à toutes les applications, et en permettant à chaque application de manipuler cette base en fonction des besoins de l’enseignant, cette étape fastidieuse en devient performante ouvrant une voie sans équivalent au travail en autonomie par l’harmonisation de la structure initiale.

    Martial_ENTetEPS_100314Réaliser la prise d’informations

    Cette harmonisation a pour effet de faciliter le transfert de responsabilité dans la saisie des résultats de l’enseignant à l’élève. Il n’estompe en rien la difficulté première de la valeur du résultat prélevé et ajoute une nécessaire formation à l’utilisation du périphérique de saisie, mais cette nouvelle intervention aura un effet particulier sur les compétences et la validité des résultats dans un laps de temps très court du fait de l’ergonomie des applications.

    Finaliser la prise d’information

           Sur le terrain
    Très rapidement, il devient alors envisageable de donner, au cœur de la leçon, une connaissance immédiate et synthétique des résultats. Cet ensemble se constitue de deux grandes entités distinctes apportant chacune sa valeur ajoutée aux réalisations.

    . Au cœur de la pratique

    En étant déchargé de ces tâches d’administration, l’enseignant se rapproche de ses élèves et intervient à l’instant où cela s’avère nécessaire. La faculté qui lui est donnée de se détacher de la séance, prendre du recul et observer les réalisations de manière globale ou ciblée, lui permet d’intervenir à l’instant opportun pour apporter une aide, un soutien ou des précisions sur un besoin précis et identifié.

    . Pour finaliser la pratique

    Un temps plus important peut être accordé aux bilans. Non pas un temps long, mais plus institutionnel qui ne laisse personne quitter une séance sans informations sur les objectifs ayant été atteints ou non. Le bilan se construit sur une vision générale de ce qui a été réalisé, que ce soit en termes de performance, de fréquence ou de qualité.

          En dehors de la leçon

    L’ensemble des points précédents est transmis sur le serveur[2] dédié à cette pratique. La mise en ligne des résultats, non nécessaire pendant l’action, mais possible dans un environnement connecté, permet un cumul des informations assurant un relai à ce qui a été dit sur le terrain et qui devient accessible à chaque élève dans un environnement personnel et sécurisé.

    Comme le devoir de mathématiques revient à la maison, les résultats de la pratique le font en Education Physique et Sportive.

    Cette consultation aura également pour effet de permettre des décisions en amont, et en aval des temps institutionnalisés du cours, forme de pédagogie inversée où les apprentissages se font en amont et se concrétisent sur le terrain.

    Pourquoi procéder ainsi ?

    La connaissance du résultat s’avère être un aspect fondamental des apprentissages. Nous y joignons à présent la mémoire du résultat. Que ce soit pour un élève ou un enseignant, le cumul d’informations laissées sans traitement s’avère sans effet sur l’évolution de la pratique. A chaque effet sa cause, et pour la déterminer, comparer le résultat aux conditions de l’action est un atout déterminant.

    Aujourd’hui, avec l’arrivée en masse des tablettes, l’outil vidéo reprend tout son sens auprès des professeurs d’éducation physique. Un outil devenu prise de vue mais également visionnage immédiat dans des conditions de qualité, d’une part par la performance technique des tablettes, mais également par la mise à disposition d’outils d’analyse de qualité.

    Le problème du stockage et de la diffusion demeure. Par contre, celui de la restitution différée a nettement été résolu, au profit d’une pédagogie de l’interprétation, de la visualisation et de l’identification, qui dépasse largement le risque dénoncé du modèle ou de la reproduction du niveau d’expertise.

    Sur ce modèle de l’image, la quantification et la qualification des actions va apporter un flot de conceptions nouvelles de l’enseignement et favoriser le travail interdisciplinaire.

    La brique ENT rend accessible aux mathématiques, à la technologie, au français, … les contenus de l’éducation physique et va favoriser la validation de compétences extraites de leur contexte d’apprentissage et insérées dans un environnement nécessitant une adaptation.

    Nous avons vu apparaître, dans certains établissements, un travail en mathématiques adapté au niveau de la classe de quatrième et les statistiques[3], une petite révolution pour les élèves qui ont tous travaillé sur le même devoir, mais avec leurs données personnelles, donc différentes !

    Conclusion

    De l’établissement au terrain ; du terrain au cadre privé : les ENT peuvent à présent proposer un troisième volet proche de l’élève.

    Le volet des briques disciplinaires, mettant en avant le travail accompli en en valorisant la qualité et la quantité. Chacun y accède à titre personnel et le partage (ou non) pour y adjoindre ses envies et ses choix.

    Cette considération d’un nouveau genre, souvent valorisante, vient renforcer la volonté de motiver ou remotiver les élèves en leur donnant la vision d’une école qui s’intéresse à eux et développe des outils en accord avec un monde qui évolue et se transforme au rythme des évolutions technologiques.

    L’éducation physique et sportive apporte ici sa contribution à la validation des compétences, met en avant son esprit d’innovation et sa capacité à répondre aux besoins et préoccupations de tout un chacun, par la proximité de ses contenus, en accord avec les demandes individuelles, et sa capacité à expliquer et synthétiser les résultats pour avancer par objectifs, au rythme des groupes et en accord avec les principes fondamentaux de progression par niveaux.



    [1] Environnement Numérique de Travail
    [3] ATP Network, en tennis de table, badminton, boxe, pour la compréhension des résultats et l’élaboration de stratégies individuelles.
  • Les cours d’éducation musicale revisités grâce à l’ENT

    Les cours d’éducation musicale revisités grâce à l’ENT

    « Dans ma salle, il n’y a plus de tables ; nous nous plaçons en « U « . Les élèves sont debout pour faire de la musique, s’enregistrer ou se filmer. Il est derrière nous le temps où on enseignait la musique en frontal ».

    C’est la quatrième année qu’Hervé applique cette méthode de travail avec ses élèves comme le fait d’ailleurs l’ensemble du groupe de travail mis en place sur l’Environnement Numérique de Travail PLACE, qui lui sert de support à tous ses cours.

    « Actuellement je travaille sur un projet musical qui rassemble cinq établissements ; nous avons donc créé un groupe de travail inter-établissements sur l’ENT et nous mettons à disposition des enseignants et des élèves, les morceaux en mp3 de ce que nous allons chanter au cours du spectacle ».

    Cet accès rapide aux partitions et aux enregistrements partageables entre tous évite de se déplacer, « soit un gain de temps et d’argent inestimable par rapport à la confection du projet ».

    Un projet pédagogique réalisable grâce à l’ENT

    Ce projet pédagogique inter-établissements existe déjà depuis quatre années et il fonctionne merveilleusement bien ; à chaque fin d’année scolaire, les choristes concernés, au nombre de 180 cette année, réaliseront un concert auprès de 500 spectateurs : parents bien entendu, chefs d’établissement, (amis, élus, professeurs, inspecteurs, personnels de vie scolaire) ; une vraie reconnaissance du travail fourni tout au long de l’année.

    Si ce projet a pu voir le jour, c’est grâce à la facilité des échanges et les nombreuses opportunités d’apprentissage rendues possible par les fonctionnalités de l’ENT.

    « Le groupe de travail permet à chaque établissement d’aller puiser dans l’ENT pour récupérer partitions, paroles, ainsi que toutes les informations sur les dates et lieux des répétitions ».

    Il permet également un travail individualisé avec les élèves, « on peut piocher dans telle ou telle classe pour donner à chaque élève des objectifs précis avec sa partition, ses paroles etc », ajoute Hervé.

    En tant que coordinateur du projet, Hervé peut aussi échanger très rapidement avec les autres enseignants du groupe mais aussi avec chaque chef d’établissement : « avec l’ENT, la communication est facilitée via la messagerie pour parler budget, organisation du concert… »

    Au quotidien, ça marche comment l’ENT en classe d’éducation musicale ?

    Prenons l’exemple d’un cours où l’objectif est l’apprentissage d’un chant.

    Sur l’ENT, Hervé met à disposition des élèves l’accompagnement, qui, précise t-il « peut être de deux sortes, avec la voix ou sans la voix ».

    L’élève aura donc la possibilité de s’entraîner de plusieurs manières. C’est donc un travail beaucoup plus précis que l’enseignant peut entreprendre sur ce type d’activité et le gros avantage, « c’est que l’élève peut s’entraîner 24h sur 24 et 7 jours sur 7, avec les bandes orchestres qui sont déposées sur l’ENT ».

    On peut isoler les voix et les instruments à sa guise, ce qui permet à l’élève de s’habituer à tous les sons.

    « Et comme je peux isoler les voix, je peux mettre les basses et les ténors ensemble et je peux réaliser un autre accompagnement avec un instrument ; quand ils arrivent sur scène le jour J, les élèves ont pris des habitudes d’écoute qu’ils n’auraient pas acquises sans l’accès à ce type de ressources », ajoute t-il.

    Une progression des élèves incontestable

    Le « plus », d’après lui, c’est bien la création.
    Sur une heure de cours, l’enseignant peut se rendre sur la page du groupe de travail pour écouter les productions de chaque élève et il peut même comparer avec des élèves d’un autre établissement.

    Il crée aussi des vidéos ; Hervé donne l’exemple de l’apprentissage des gestes d’un chef d’orchestre qu’il souhaite faire acquérir aux élèves. Dans ce cas, il demande à un élève de le filmer en pleine action, enregistre ensuite la vidéo sur l’ENT qui servira à l’ensemble du groupe de travail soit les 180 choristes.

    Enfin, cela désinhibe beaucoup le jeune qui n’ose pas chanter. « Là, il peut s’entraîner tout seul chez lui dans sa chambre ; il y a encore du travail à faire de ce côté-là mais on progresse beaucoup plus vite ». Ce constat, Hervé ne l’aurait pas fait il y a quatre ans.

    D’après lui, il est important que l’enseignement de la musique ne se résume pas à une heure de cours par semaine où professeur et élèves se retrouvent dans la même salle mais bien à un entraînement régulier de l’élève via le groupe de travail en ligne sur l’ENT.

    Contrôle et évaluation du travail des élèves

    Une fois qu’il a envoyé toutes les ressources aux élèves avec les objectifs à atteindre, Hervé s’assure que chacun d’eux les a bien ouvertes et a travaillé dessus via la réalisation d’un quizz de questions.
    Une fois complété, l’élève renvoie directement le quizz sur la messagerie ENT de l’enseignant.

    Co-création entre enseignants

    La formation d’un groupe de travail sur l’ENT permet aussi une création de cours en commun avec les autres enseignants de musique des établissements impliqués dans le projet.

    « Mon collègue enregistre des voix, il me les dépose sur l’ENT ; de mon côté je les « remixe » et à tout moment on peut agir facilement et rapidement sur une création commune grâce à l’ENT », explique Hervé.

    Vous rêvez de faire comme Hervé ?

    Hervé n’a pas l’impression de faire quelque chose « d’unique en son genre ».

    Bien sûr, l’indispensable ingrédient à la recette est d’avoir un ENT dans son établissement – une pratique presque courante en collège et en lycée sur le territoire national, si l’on s’en réfère aux dernières statistiques de la Caisse des Dépôts et Consignations, à ce sujet voir l’article http://www.ludovia.com/2013/12/deploiement-des-ent-larrivee-en-force-de-parents-convaincus/, « 1 élève du secondaire sur 3 a accès à un ENT » – et que l’ENT permette ce genre de pratique (ici, nous avons l’exemple de PLACE qui a été développé par ITOP éducation).

    Au niveau matériel, Hervé n’a rien d’extraordinaire dans sa classe qui lui permette d’enseigner de cette façon, comme il le résume « j’ai un ordinateur et un logiciel de musique qui me permettent de faire mes enregistrements ; mais je crois que tout enseignant de musique au jour d’aujourd’hui a ce type d’outils dans sa classe ».

    Hervé se plaît à enseigner de cette façon et ça se sent : « après 35 ans de métier, j’avoue que de pouvoir utiliser des outils comme la vidéo ou l’enregistrement sonore, c’est un vrai soulagement, un gain de temps et d’énergie ».

    Pour son futur quatrième concert prévu en mai 2014, il est confiant car cette méthode de travail a déjà fait ses preuves.

    Avant l’ENT, le travail collaboratif était possible, « on s’envoyait les mp3 par messagerie classique… mais la lenteur de la messagerie ne rendait pas nos échanges très opérationnels ; et surtout les élèves n’avaient pas accès aux ressources ! ».

    Il nous explique de quelle manière il se hasardait à transmettre les mp3 aux élèves sur leur messagerie personnelle aux adresses plus ou moins « fantasques », ce qui lui prenait un temps infini.

    « Avec l’ENT, on a un accès rapide à toutes les personnes de la communauté », résume t-il.

    Et justement, quand on lui demande de résumer son usage de l’ENT dans sa discipline, voici ce qu’il nous répond :

    « l’ENT permet un vrai travail d’équipe, beaucoup de temps de gagné et donc plus de production et de meilleurs apprentissages pour mes élèves et enfin un potentiel de stockage largement appréciable » et il ajoute : « et tout cela avec un seul mot de passe » !

    Pour Hervé, il faut dépasser l’image plutôt négative du cours de musique d’il y a quelques années où les élèves apprenaient à jouer de la flûte.
    Aujourd’hui, il faut leur donner envie d’apprendre et pour cet enseignant, le numérique est la clé de leur motivation.

    « Les jeunes s’identifient à ce qu’ils voient à la télévision ou sur Youtube ».

    Il donne l’exemple de l’émission « Nouvelle star » : «  A nous de déceler les qualités et les défauts de l’émission pour faire progresser nos élèves », conclut-il.

    Itop_1erarticle2014_educmusical_janv14

  • Déploiement des ENT, l’arrivée en force de parents convaincus

    Déploiement des ENT, l’arrivée en force de parents convaincus

    Les représentants des différents acteurs de l’écosystème ENT ont été impliqués : collectivités territoriales, académies, chefs d’établissement, intégrateurs/éditeurs de solutions d’Environnement Numérique de Travail, utilisateurs (parents d’élèves, enseignants notamment), fournisseurs de ressources, institutions en charge du cadre de référence et réglementaire.

    Une réunion d’échanges à destination des porteurs de projet ENT a eu lieu à l’occasion du salon Educatice, le 20 novembre. La table ronde organisée le matin visait à focaliser les discussions sur les parents d’élèves, témoignages à l’appui.

     

    Le dispositif national de mesure d’audience des ENT de la Caisse des Dépôts fournit plusieurs données intéressantes, dont nous vous dressons ci-dessous un bref aperçu, dont certaines sont le reflet de l’engagement de plus en plus affirmé des parents envers l’ENT, « notamment dans les collèges », comme l’a précisé Sylvie Leloup de la Caisse des Dépôts, lors de cette matinée.

    Depuis 2004, année de lancement des ENT, le nombre d’établissements déployés ne cesse de grimper, avec une forte progression notamment depuis la rentrée 2009.

    En juin 2013, c’est 1 élève du secondaire sur 3 qui dispose d’un ENT participant au dispositif de mesure d’audience.

    D’autre part, entre novembre 2008 et novembre 2012, les visites globales de l’ENT sont multipliées par 10 ; et sur la même période, les visites des parents sont multipliées par 20 !

    Selon quelle fréquence les parents se rendent-ils sur l’ENT ?

    On note dans le dispositif de mesure d’audience que dans près de 40% des établissements « actifs* », chaque personne se rend sur l’ENT entre deux fois par semaine et 2 à 3 fois par mois ; et dans 44% des établissements actifs, les parents ont fréquenté l’ENT entre une fois par semaine et plusieurs fois par semaine, ce qui est au-dessus de la moyenne des chiffres portant sur l’ensemble des acteurs consultant l’ENT.
    On peut donc en conclure que c’est une pratique entrée dans le quotidien des familles ?

    Nous avons retenu quelques éléments des témoignages de Mohamed Bouguerra, parent d’élève à Pontault-Combault et Directeur d’école à Champigny (400 élèves), Olivier Vella professeur à l’école élémentaire Marcel Pagnol de Pontault-Combault et Dominique Maïssa, Principal du Collège Raoul Dufy à Nice (1000 élèves, 1800 parents), nous permettant d’en savoir un peu plus.

    Olivier Vella affirme pourtant qu’au début, « ce n’était pas gagné ». Beaucoup de craintes se sont vite fait sentir par rapport à la gestion de l’emploi du temps, plus compliqué, à la messagerie à gérer (modération ?),  et aux enseignants de classe de CP qui  ne voyaient pas l’intérêt… Un accueil donc mitigé, dans cette école primaire.

    Puis, au fur et à mesure, tous les acteurs ont découvert que l’ENT pouvait être un atout pour les échanges à caractère « social » : Facilité de communication avec les parents sur des conversations privées par exemple, voyage de classe en direct sur l’ENT permettant aux parents de suivre ce que font les enfants. A ce sujet d’ailleurs, Olivier Vella souligne que certains parents se sont connectés une première fois à l’ENT pendant le voyage de classe (explosion du nombre de connexions de parents), ce qui leur a permis de prendre une « habitude » de connexion sur le reste de l’année.

    Enfin, toujours sur un aspect social, Olivier Viella met en avant que l’ENT est très utilisé par les familles en grande précarité, logeant parfois dans des hôtels avec accès internet ; l’ENT leur permettant d’avoir un lien avec l’école.

    Au final, c’est une expérience concluante pour son école puisque sur 12 classes, 10 ont souhaité adhérer à l’ENT à la dernière rentrée.

    Même constat pour Mohamed Bouguerra. En tant que parent d’élève, il apprécie d’avoir accès à la vie privée scolaire de son enfant :

    « c’est plaisant et sécurisant de savoir ce que fait mon enfant en classe ».

    Et c’est de son expérience de parent d’élève qu’est partie son envie d’engager la démarche pour son école, cette fois en tant que Directeur d’école, et il tient à souligner « que la réaction des parents n’était pas euphorique au départ ».

    Dominique Maïssa vient apporter l’expérience du collège qu’il dirige et qui en est à sa 5ème année de pratique de l’ENT. Il note chaque année une fréquentation en hausse : en septembre 2013, +7% par rapport à septembre 2012.

    Myriam Bost qui l’accompagne ajoute qu’en tant que parent, elle va volontiers deux à trois fois par jour sur l’ENT pour consulter  les cours éventuellement supprimés, l’emploi du temps, les devoirs, les notes, les formations annoncées comme le secourisme par exemple, certains cours qui sont en ligne avec les corrections des exercices et des contrôles….Tout cela en plus des informations administratives.

    « C’est une mine d’informations. Et avant le conseil de classe, les parents s’envoient des mails entre eux sur le lien créé à cet effet ; ils peuvent aussi communiquer directement avec les enseignants. C’est très pratique », témoigne t-elle.

    Dominique Maïssa conclut : «  La crainte que nous avions que l’engouement pour l’ENT, passé l’effet de la nouveauté, retombe, ne s’est pas confirmée ».

     

    *Parmi les 2943 établissements déployés, 2221 comptent au moins 0,1 visite par personne dans le mois. Déployés depuis la dernière année ou depuis plusieurs années, ils constituent un corpus que l’on nommera « les actifs ».

    Chiffres et constats issus du document de la Caisse des Dépôts « l’Environnement Numérique de Travail, an X », 2003-2013, quelques observations issues du dispositif national de mesure d’audience des ENT.

     

    Plus d’infos :
    Documents de Synthèse de la consultation nationale des acteurs des ENT téléchargeable ici

     

     

  • Kosmos sur Éducatice : un acteur global du numérique éducatif

    Kosmos sur Éducatice : un acteur global du numérique éducatif

    Parmi eux :
    L’Université Paris-Ouest Nanterre la Défense pour leur dispositif web multi-sites.
    L’UPEC pour leur utilisation du Porte-Feuille d’Expériences et de Compétences, e-portfolio d’insertion professionnelle pour les étudiants.
    L’Onisep pour le nouveau portail de ressources numériques « Biblionisep » et le Webclasseur Orientation.
    Des échanges riches entre clients et référents du secteur ainsi que des démonstrations personnalisées ont vu le jour dans ce contexte.

    Une première pour Kosmos dans le monde des ENT : la solution K-d’école en version mobileKosmosvisuel_educatice13

    Kosmos a présenté sur le salon sa nouvelle solution mobile pour ENT.
    A la rentrée 2013, cette application a d’ailleurs été proposée à tous les lycéens de la Région Pays de la Loire.
    e-lyco est devenu ainsi un des rares Environnement Numérique de Travail mobile multi-supports à être déployé en France, permettant à terme à plus d’un million d’utilisateurs de la Région d’accéder à leur ENT depuis leur appareil mobile.

    Lancement du projet ENT des collèges et lycées du Nord-Pas-de-Calais

    Le lancement de l’ENT « Savoirs Numériques 59 62 » s’est fait en septembre 2013.
    Pour cette rentrée,en quelques mois, 200 lycées et une cinquantaine de collèges ont été déjà équipés. A terme, c’est plus de 560 établissements qui seront déployés.
    Un projet qui démarre sur les chapeaux de roue !

    Éducatice : un espace privilégié pour réunir les porteurs de projets et les utilisateurs

    Aujourd’hui, le dispositif de statistiques de la Caisse des dépôts et Consignation identifie environ 3800 établissements français équipés d’ENT. Tous les projets déployés avec K-d’école représentent à terme plus de 1800 établissements : c’est à dire environ 45% de la totalité en France.

    Ces projets réunissent donc de nombreux acteurs, fortement intéressés par le partage de meilleures pratiques et des innovations que Kosmos propose. Le salon Educatice a été ainsi l’occasion de les réunir dans un club utilisateurs axé sur les retours d’expériences.

    A PROPOS DE KOSMOS
    Créée en 1998 à Nantes, Kosmos est spécialisée dans la mise en œuvre de solutions numériques pour l’éducation : portails web, e-portfolios, ENT, portails de ressources, solutions mobiles… Elle accompagne les acteurs de l’éducation en intervenant autour de quatre métiers : le conseil, l’intégration, l’infogérance et l’édition logicielle.

  • Nouveau livre blanc itslearning : l’évaluation au service de l’apprentissage

    Nouveau livre blanc itslearning : l’évaluation au service de l’apprentissage

    itslearning_livreblanc_021013Apprenez-en davantage grâce au livre blanc « Gérer l’évaluation au service de l’apprentissage » : Comment les plateformes d’apprentissage peuvent aider les enseignants aux emplois du temps chargés à gérer les évaluations au service de l’apprentissage.

    Contenu du livre blanc

    – Les critères d’une évaluation utile
    – Comment une bonne évaluation peut faire progresser les notes des apprenants et améliorer la qualité de l’enseignement
    – Des exemples d’enseignants utilisant une plateforme d’apprentissage pour généraliser ce type d’évaluations dans leurs établissements

    Une plateforme d’apprentissage conçue pour les enseignants

    La plupart des exemples donnés peuvent être appliqués à l’aide de n’importe quelle bonne plateforme d’apprentissage, même si ceux qui sont présentés dans le livre blanc proviennent d’enseignants qui utilisent itslearning. Conçue pour les enseignants et leur façon d’enseigner, itslearning est une plateforme en ligne que la plupart des enseignants apprennent facilement à utiliser. Elle offre également à ces derniers des possibilités illimitées d’adaptation à leur propre pratique.

    Plus d’infos :
    Téléchargement du livre blanc ici