Catégorie : Rapport

  • Le dernier rapport de l’OCDE montre la nécessité d’investir dans l’éducation en temps de crise

    Le dernier rapport de l’OCDE montre la nécessité d’investir dans l’éducation en temps de crise

    Rapport

    Le rapport de cette année accorde une plus grande attention à l’impact de la récession économique mondiale sur l’éducation et les marchés du travail dans les pays de l’OCDE. Il montre que l’impact des conditions économiques sur la probabilité qu’une personne trouve un emploi et ait un revenu plus élevé varie de manière significative, à la fois en fonction du niveau de formation et du genre.
    Le rapport note que, durant la crise économique récente, l’augmentation du taux de chômage moyen des personnes qui ne sont pas diplômées du deuxième cycle de l’enseignement secondaire était 1,1 point de pourcentage plus élevée que pour les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, et 2,4% points de pourcentage plus élevée que pour les diplômés de l’enseignement tertiaire.

    Pour l’IE, au travers de son analyse de l’impact de la crise économique sur les taux de chômage, l’interprétation et les recommandations politiques de l’OCDE sont axées sur les systèmes éducatifs qui correspondent aux exigences du marché du travail sur le plan des compétences. Cette approche mine le concept d’éducation en tant que droit humain, en le limitant à sa dimension économique.

    Regards sur l’Education 2012 indique également que les dépenses publiques consacrées à l’éducation, en tant que pourcentage des dépenses publiques totales, ont diminué dans 19 pays sur 32, entre 2005 et 2009, bien qu’elles soient restées à 13% des dépenses publiques totales en moyenne dans tous les pays de l’OCDE. Les étudiant(e)s et leurs familles ont été accablé(e)s par une augmentation des coûts de l’éducation dans de nombreux pays de l’OCDE (par le biais de l’introduction ou de l’augmentation de droits d’inscription); une tendance qui, selon le rapport, peut gêner la réussite scolaire.

    Concernant l’équité des genres, le rapport indique que le taux d’emploi des femmes est bien en-dessous de celui des hommes de mêmes niveaux d’instruction, en dépit du fait que les femmes atteignent en moyenne des niveaux d’instruction plus élevés dans de nombreux pays de l’OCDE. En outre, le rapport précise que la réussite récente des femmes dans l’enseignement supérieur n’a que faiblement contribué à réduire le fossé salarial entre les hommes et les femmes.

    Dans le chapitre concernant les facteurs incitant les individus à investir dans l’éducation, l’OCDE observe que « Réduire le coût de la poursuite des études est un moyen qui permet d’atténuer l’effet dissuasif d’un rendement peu élevé sur le marché du travail », en finançant les coûts directs de l’éducation ou en octroyant aux étudiant(e)s des bourses et des prêts d’études qui augmentent l’attrait de l’éducation et en améliorent l’accès. L’OCDE souligne également les effets de la fiscalité et des coûts directs de l’éducation (frais de scolarité).

    Dans la dernière partie de son éditorial, Angel Gurría, le Secrétaire général de l’OCDE, souligne que, parce que les changements subis par l’économie mondiale affectent tant les pays que les individus, les pays devraient veiller à trouver un juste équilibre entre l’offre d’un soutien public approprié pour l’éducation et la nécessité pour les étudiant(e)s et leurs familles de couvrir une partie des frais. Comme plusieurs indicateurs le prouvent au travers de l’analyse de l’OCDE, les étudiant(e)s et leurs familles supportent une part accrue des coûts de l’éducation dans de nombreux pays de l’OCDE.

    « Regards sur l’Education 2012 corrobore ce que dit l’IE depuis le début de la crise », a indiqué le Secrétaire général de l’IE, Fred van Leeuwen. « L’éducation est un droit humain et, par conséquent, un financement public suffisant et continu de l’éducation est nécessaire en dépit de toute récession économique ou de toute contraction budgétaire, afin de réaliser ce droit pour toutes et tous. L’IE prône une éducation financée sur fonds publics, autonome et démocratiquement responsable, comme faisant partie de la solution à long terme à toute récession économique. Un système d’éducation efficace et bien financé garantit le potentiel futur de succès, de bien-être et la capacité à travailler de la prochaine génération. Tel est le raisonnement à la base de la campagne de l’IE « L’éducation en crise ».

    Vous pouvez vous rendre sur le site de l’IE « Education in crisis » en cliquant ici.
    Le résumé de l’IE des conclusions clés issues de « Regards sur l’Education 2012 » est disponible ici (en anglais uniquement).

  • Passer d’une évaluation-sanction à une évaluation formative

    Passer d’une évaluation-sanction à une évaluation formative

    évaluation
    Aujourd’hui, les élèves et les étudiants sont évalués par des notes qui valident leurs connaissances et non pas la progression de leurs compétences. Il est important que l’élève sache où il en est de ses apprentissages. Il est aussi important de l’impliquer dans ses progrès afin qu’il retrouve confiance en lui.

    Grâce aux outils numériques (TNI, logiciels, boitiers de vote, e-portfolio), cette évaluation formative peut s’effectuer de manière efficace, tout le long d’une année scolaire et même d’un cycle. En effet, les élèves peuvent savoir s’ils ont compris tel ou tel cours et mesurer leur marge de progression de façon régulière. Et ceci, sans le regard parfois accusateur des autres. Ainsi l’élève retrouve l’estime de soi.

    Les enseignants peuvent, de leur côté, vérifier quels élèves ont bien assimilé le cours et les connaissances, accru leurs compétences, et détecter ceux qui seraient en difficulté. De plus, les avantages de cette évaluation formative sont nombreux : la notion de sanction disparaissant, cette nouvelle forme d’évaluation (re)donne confiance aux élèves, développe chez eux des renforcements positifs. Elle donne aux enseignants les moyens d’ajuster leurs enseignements aux capacités de chaque élève.

    L’évaluation formative est la plus appropriée à un enseignement différencié . Il faut donc lui donner plus de place, notamment en incitant à produire des logiciels d’auto-évaluation et en généralisant les e-portfolio qui restent à l’état expérimental en France.

    Selon l’OCDE, cette évaluation formative représente l’évaluation la mieux adaptée pour développer les compétences et les apprentissages, même si l’on sait que les parents restent, en France, attachés aux notes (évaluation sommative). Jean-Michel Fourgous plaide dans son rapport, pour une généralisation de cette évaluation formative, du primaire au secondaire.

    Plus d’infos :
    Le rapport complet sur le site internet de la mission Fourgous : www.missionfourgous-tice.fr

  • Mission Fourgous : 2ème rapport

    Mission Fourgous : 2ème rapport

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    Ce rapport qui vient d’être remis à François Fillon et Laurent Wauquiez, entend moderniser la pédagogie, notamment grâce aux outils numériques, et former les enseignants à ces nouvelles méthodes.
    «Il faut que l’éducation tienne compte des évolutions de la société, se mette à la page du numérique, et que, grâce à ces nouveaux outils, elle redonne aux élèves le plaisir d’apprendre. Il faut donc moderniser la pédagogie, un thème qui reste tabou en France», a déclaré Jean-Michel Fourgous.

    Dans un premier rapport intitulé «Réussir l’école numérique», rendu public en 2010, Jean-Michel Fourgous a montré l’importance d’équiper les écoles, collèges et lycées en outils numériques : Internet haut débit puis très haut débit, environnement numérique de travail (ENT), tableaux numériques interactifs (TNI1), classes mobiles, tablettes… Il a mis en évidence l’importance de ces outils dans la lutte contre l’échec scolaire et dans les apprentissages, notamment en langue et en sciences.
    À Élancourt, où 100% des classes sont équipées en TNI (unique en France), où les enfants apprennent l’anglais par visioconférence, où ils accèdent gratuitement à des cours en ligne (e-Learning), où les enseignants sont équipés, formés et accompagnés, les enfants apprennent déjà «autrement». À travers 70 mesures concrètes, le premier rapport, a montré comment le système éducatif français pouvait rattraper son retard sur les meilleurs systèmes éducatifs étrangers.

    Le député-maire d’Elancourt souhaite ainsi, à travers 25 propositions phares, lutter contre l’échec scolaire, favoriser la réussite de tous et valoriser le métier d’enseignant.

    Trois mots phares dans les propositions : Se former, collaborer, innover.

    « Comme je le soulignais déjà dans le premier rapport, équiper les classes en tableau numérique interactif (TNI), ordinateurs et environnement numérique de travail (ENT) ne suffit pas. Il est également nécessaire d’accompagner les enseignants afin qu’ils s’approprient ces supports, qu’ils s’en servent comme leviers pour innover dans leurs pratiques pédagogiques, pour développer chez les élèves la confiance, le goût de l’apprentissage et pour leur permettre à tous de réussir », souligne JM Fourgous.

    Les points clés sont à découvrir dans le rapport complet :
    – L’Ecole au cœur d’une société en réseau
    – La nécessité d’acquérir des compétences numériques
    – L’art de développer le plaisir d’apprendre
    – Apprendre à travailler ensemble
    – La créativité : un enjeu de sociéte
    – Les TICE, catalyseurs de pratiques innovantes en classe
    – L’e-Learning : apprendre à se former tout au long de la vie
    – Vers une école interactive et en réseau
    – L’enseignant : un rôle central dans l’évolution de la sociéte
    – Accompagner, soutenir, valoriser les enseignants

    Plus d’infos :
    Le rapport complet sur le site internet de la mission Fourgous : www.missionfourgous-tice.fr

  • Le rapport e-éducation du Conseil National du Numérique enfin sorti

    Le rapport e-éducation du Conseil National du Numérique enfin sorti

    Rapport CNN

    Ce groupe a auditionné une cinquantaine de personnalités qualifiées et des représentants de diverses organisations et entreprises, fortement impliqués dans l’éducation et le numérique (Education nationale, collectivités territoriales, syndicats, associations, éditeurs, startups et industriels de l’e-éducation etc.) afin de recueillir leurs points de vue sur l’école d’aujourd’hui et de demain, la place que le numérique doit y occuper, et les entraves à sa diffusion. Ces auditions ont été complétées par un travail de lecture des rapports récents et de blogs d’enseignants ou d’associations.

    Le rapport dont il est question ne porte ni sur les usages pédagogiques du numérique, ni sur la formation initiale des enseignants, mais sur le cadre à fournir pour permettre, d’une part, aux enseignants de faire le choix du numérique, et, d’autre part, aux entreprises de mettre à profit leur savoir-faire et leur potentiel d’innovation. Le terme générique « Ecole » désigne comme c’est l’usage l’enseignement primaire et secondaire. Le rapport vise en particulier l’école primaire et le collège.

    Le rapport se présente sous différents aspects ; voici un bref résumé des points abordés dans ce dossier.

    Le numérique au service des missions de l’école

    Une compétence fondamentale dans une société numérique. 

    Du fait des nouvelles technologies, l’environnement social et professionnel a changé. Mais avec son organisation historiquement verticale, le système scolaire est peu préparé à ces changements. Il y a risque d’un profond décalage entre la société et l’école.

    Un enjeu majeur pour l’égalité des chances

    Même si tout le monde s’accorde à dire que les jeunes sont désormais coutumiers de l’usage de l’internet et des nouvelles technologies, savent-ils bien les utiliser ? Le numérique pourrait être un véritable outil d’intégration s’il est mis à profit par les institutions.

    De nouvelles logiques à appréhender

    Il ne suffit pas de numériser les ressources existantes mais d’en créer de nouvelles pour améliorer la pédagogie.

    Favoriser une logique de demande dans les politiques de numérique à l’école

    Trop souvent, les investissements numériques proviennent des institutions. En guise de recommandations, ce rapport préconise une concertation plus marquée avec les personnels enseignants qui veulent intégrer les TICE.  Une meilleure prise en compte de la formation est aussi à pointer. Enfin, une reconnaissance des efforts et du temps qu’un enseignant consacre au numérique est à envisager.

    Répondre aux problèmes de fiabilité des équipements, d’accompagnement et de ressources

    Les trois points essentiels vus comme des freins au développement du numérique à l’école sont l’insuffisance de la maintenance et du support qui va représenter pour l’enseignant des pertes de temps et des perturbations dans sa classe.

    Il est aussi question du manque de formation et d’accompagnement des enseignants et personnels pour qu’ils se sentent assistés dans leur engagement dans le numérique.

    Enfin, le manque de ressources prêtes à l’emploi s’avère un réel handicap pour un enseignant s’il veut construire une séance de cours pédagogiquement cohérente.

    Adapter la gouvernance, au service des écoles et des enseignants

    Le partage des responsabilités entre Etat et collectivités locales s’avère un peu flou. Des conventions entre académies et collectivités sont encore trop rares. L’accompagnement des matériels est aussi important à gérer.

    Mettre davantage à contribution le savoir-faire des enseignants et des entreprises

    Le rapport préconise d’impliquer les utilisateurs finaux que sont les enseignants dans la conception des outils et ressources, afin de remporter leur adhésion et intégrer leur retour.  L’installation de solutions lourdes, pilotées par le haut et risquant de figer les usages, est à éviter au profit de méthodes itératives et incrémentales.
    De même, les entreprises qui bénéficient d’un savoir-faire pourraient être concertées.

    Après les constats, les propositions : trois recommandations pour permettre le choix du numérique à l’école sont mises en avant.

    La première recommandation serait de mutualiser à un niveau régional, sur la base du volontariat, les responsabilités et compétences techniques et pédagogiques relatives au numérique, des académies, des collectivités territoriales, et des Centres de Documentation Pédagogiques. Elle se fait en réponse au constat  d’un éclatement des responsabilités incompatible avec des projets numériques cohérents.

    Une deuxième recommandation porte sur l’existence d’un organe indépendant ayant une mission permanente d’animation, de réflexion et de conseil sur l’école numérique ; nue instance mixte à la fois composée de personnes qualifiées issues du milieu enseignant mais aussi du monde des entreprises du numérique. Il serait là pour pallier au manque de vision commune du numérique pour l’école de demain.

    Enfin, une troisième recommandation est développée où il est question des ressources, en réponse au manque de visibilité du foisonnement de ressources existantes : créer une plate-forme de référencement des ressources numériques pédagogiques, doté d’un moteur de recherche et d’un système d’indexation collaboratif.

    En conclusion du rapport, les auteurs mettent en avant qu’apprendre à l’heure du numérique, c’est acquérir à la fois la culture numérique et la maîtrise des outils numériques. Ce sont les deux facettes indissociables d’une évolution qui affecte l’ensemble de la société, mais peine paradoxalement à toucher l’Ecole. Le défi pour l’Institution est de mettre à profit les logiques nouvelles dont le numérique est porteur.

    Dans cet esprit, les trois recommandations faites dans ce rapport sont essentiellement structurelles et touchent notamment à la gouvernance, nationale et locale, et au problème de la visibilité de ressources pédagogiques numériques. Elles visent à poser un cadre à même de véritablement donner le choix du numérique aux établissements et aux enseignants. Une meilleure visibilité de la stratégie nationale et, au niveau local, du marché des ressources, doit par ailleurs permettre aux entreprises et associations de l’e-éducation de croître, d’investir et de libérer un potentiel créatif en matière de pédagogie par le numérique encore à peine exploité.
    Le diagnostic et les recommandations de ce rapport font échos à d’autres rapports, issus de l’Institution elle-même  – de l’inspection générale de l’Education nationale notamment – et d’observateurs extérieurs.

    Il semble donc que si le diagnostic et les solutions sont connus depuis des années, c’est la capacité à passer l’action qui fait défaut.

    Retrouvez le rapport complet sur www.cnnumerique.fr

  • Mission Fourgous : remise officielle du rapport le 13 mars

    Mission Fourgous : remise officielle du rapport le 13 mars

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    Egalement parlementaire auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Monsieur Laurent Wauquiez, Jean-Michel Fourgous a été mandaté pour la deuxième fois sur le sujet par le Premier Ministre, Monsieur François Fillon.

    Mettant en valeur les atouts du numérique pour l’apprentissage, le rapport répond à des objectifs d’évolution autour des TICE (Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement), dans un contexte où le numérique prend une place essentielle pour le paysage éducatif français.

    En février 2010, un premier rapport avait soulevé l’importance d’équiper les écoles en outils numériques. Le second valorise notamment les enseignants, principaux vecteurs du changement et véritables « catalyseurs de pratiques innovantes » pour une École interactive et en réseau. L’explosion en France de nouveaux usages nécessite l’accompagnement des enseignants à travers leur recrutement, leur formation et leurs pratiques pédagogiques, qui doivent désormais être participatives et collaboratives.

    en exclusivité avant la conférence de presse : 1 tweet par jour, pour découvrir les premiers axes de réflexion du rapport. à partir du mardi 6 mars : @missionfourgous

  • Pas assez de nouvelles technologies dans le système éducatif français

    L’objectif de cet indicateur est, d’une part, d’appréhender les perceptions des habitants de cinq grands pays européens (Allemagne, Espagne, France, Grande-Bretagne, Italie) sur l’innovation et, d’autre part, de mesurer de façon objective les indicateurs d’investissement, d’activité et de moral du secteur des éditeurs de logiciels.

    L’Allemagne, championne d’Europe pour son système éducatif

    Cette troisième édition, axée sur la place des nouvelles technologies dans le système éducatif, est marquée par la prédominance de l’Allemagne dans les différents résultats.

    Les Allemands sont en effet les grands gagnants de ce tour d’opinion puisque 45% des habitants des autres pays d’Europe considèrent qu’ils ont le système éducatif le plus performant. Ils sont suivis par l’Angleterre qui affiche un score de 28%, tandis que la France, l’Italie et l’Espagne sont à la traine avec respectivement 13%, 7% et 6% des voix.

    A noter que les Français sont seulement 26% à se déclarer satisfaits de leur propre système éducatif et 16% à considérer que leur pays favorise les liens entre l’école et le monde de l’entreprise, alors que leurs homologues européens s’estiment mieux lotis.

    A la question portant sur l’intégration des nouvelles technologies à l’école, les habitants des autres pays d’Europe ont, à 74%, une vision positive de la place qui leur est accordée dans les établissements français, et classent l’Hexagone en troisième position juste derrière l’Allemagne, plébiscitée à 83%, et la Grande-Bretagne (77%).

    Pourtant, seuls 50% des Français jugent que leur propre système éducatif intègre suffisamment les nouvelles technologies, se situant là encore loin derrière leurs voisins d’outre-manche (74%) et d’outre-rhin (70%).

    Comme le souligne Bruno Vanryb, Président du Collège Editeurs de Logiciels du Syntec Numérique,
    «s’agissant du premier budget de l’Etat, c’est un constat d’échec. Pour nous qui travaillons dans le monde des technologies, cette vision négative ne fait que conforter le sentiment d’une déconnexion très grande entre notre système éducatif et l’économie réelle. Pourtant, cette prise de conscience des Français peut être salutaire. Elle ouvre la voie à la possibilité de réformes structurelles qui pourraient être soutenues par les Français et ne pas générer les habituels blocages qui empêchent toute évolution.

    Espérons que nos gouvernants sauront se saisir de cette opportunité dans les années qui viennent pour refaire de notre système éducatif celui que le monde entier nous envie».

    Légère baisse de moral chez les éditeurs

    Très confiants le trimestre dernier en la situation économique de leur entreprise et de leur secteur, les éditeurs revoient leur optimisme à la baisse (58% d’indice de confiance vs 83% en juillet) et sont 40% à présenter à date un résultat en dessous de leur objectif.

    Pour autant, ils ne s’avouent pas vaincus : ils sont 74% à prévoir d’investir sur de nouveaux projets au cours des trois prochains mois (soit 6 points de plus que lors des deux premiers trimestres 2011) et 58% à annoncer une augmentation de leurs effectifs pour cette année.

    Bruno Vanryb explique : «Il aurait été surprenant que nos éditeurs ne soient pas impactés par les mauvaises nouvelles qui n’ont cessé de tomber ces derniers mois : crise de la dette, crise de l’Europe… Cet environnement difficile se retrouve naturellement dans notre baromètre trimestriel avec une chute de confiance de plus de 25% par rapport à notre sondage de juillet. Mais c’est encore un secteur très dynamique et plein d’énergie que notre baromètre met en avant, et pour l’instant, le solde reste largement positif».

    A propos de l’étude :
    Cette étude a été menée auprès d’un échantillon représentatif de 3 996 européens (allemands, espagnols, français, anglais et italiens), âgés de 15 à 65 ans, et de 101 éditeurs de logiciels français.

    A propos de Syntec Numérique :
    Syntec Numérique représente 1 100 groupes et sociétés membres, dont 50% d’éditeurs de logiciels, soit 80% du chiffre d’affaires et des effectifs de la profession. Présidé depuis juin 2010 par Guy Mamou-Mani, Syntec Numérique contribue au développement des Technologies de l’Information et de la Communication et de leurs usages, assure la promotion des entreprises du secteur des Logiciels & Services et la défense des intérêts collectifs professionnels. Syntec Numérique, observateur et analyste privilégié du secteur, informe l’ensemble de l’écosystème des TIC des chiffres et tendances de la profession et représente le secteur auprès de différents organismes et des pouvoirs publics.

  • La Cour des comptes juge peu satisfaisant « la politique de l’éducation nationale face à l’objectif de la réussite de tous les éléves » et recommande

    La Cour des comptes juge peu satisfaisant « la politique de l’éducation nationale face à l’objectif de la réussite de tous les éléves » et recommande

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    Ce rapport est le résultat d’une enquête menée dans les établissements scolaires de six académies, ainsi que dans trois pays étrangers. Elle a conduit au constat d’une forte inégalité des chances entre les élèves et de l’incapacité de l’éducation nationale à atteindre les objectifs que lui assigne la loi (100% d’élèves diplômés ou qualifiés à la sortie de l’enseignement secondaire, 80% au niveau du baccalauréat et 50% de diplômés de l’enseignement supérieur).

    Des résultats peu satisfaisants
    Les enquêtes nationales indiquent qu’à la fin de la scolarité obligatoire la proportion d’élèves éprouvant des difficultés sérieuses en lecture augmente depuis 2000 et atteint 21%. Les comparaisons internationales montrent que l’écart entre les meilleurs élèves et les élèves en difficulté ne cesse de progresser. Le recul des résultats globaux de la France, qui se situe dans la moyenne de l’OCDE, s’explique essentiellement par l’aggravation des résultats des élèves en difficulté.

    La France est un des pays où les destins scolaires sont le plus fortement corrélés aux origines sociales : 78,4% des élèves provenant de catégories sociales favorisées obtiennent un baccalauréat général, contre seulement 18% des élèves d’origine sociale défavorisée.

    Le système scolaire français n’atteint pas l’objectif de 50% de diplômés de l’enseignement supérieur : ce taux n’est que de 41 %, dont seulement 27% au niveau licence et plus, contre par exemple 48% au Canada ou 40% aux Etats-Unis.

    Une allocation des moyens trop uniforme et des coûts trop souvent mal connus
    L’enseignement scolaire public coûte 53 milliards par an pour 10 millions d’élèves. Avec environ 3,9% du PIB, l’efficience du système scolaire français se situe dans la moyenne de l’OCDE.
    Le ministère ne connaît pas le coût des politiques éducatives ou des établissements d’enseignement. Il ne répartit pas systématiquement les moyens en fonction des objectifs qu’il affiche : ainsi, il veut baisser les redoublements, mais il continue à se fonder sur le nombre d’élèves, quel que soit leur retard scolaire éventuel, pour calculer les moyens des établissements. De même, l’école primaire est proportionnellement moins financée que dans les pays comparables, alors que l’échec scolaire commence à se constituer à ce niveau. Les moyens restent en fait majoritairement répartis comme si l’offre scolaire devait être uniforme sur tout le territoire.

    Enfin, l’offre d’options reste coûteuse dans le second degré : compte tenu des contraintes budgétaires, elle diminue les moyens disponibles pour aider les élèves en difficulté et elle augmente les effets de concurrence entre établissements.

    Une organisation du service des enseignants tenant insuffisamment compte des besoins des élèves
    Dans le second degré, 48% des enseignants débutent leur carrière sur des fonctions instables de remplacement et 18% sur des postes d’éducation prioritaire figurant parmi les plus difficiles.
    En outre, la définition du service des professeurs du second degré n’a pas évolué depuis soixante ans. En dépit de la forte implication individuelle des enseignants, elle est aujourd’hui inadaptée aux missions que la loi leur fixe, ce qui conduit à un développement désordonné, et parfois irrégulier, de mesures visant à reconnaître et rémunérer les activités de soutien et de suivi des élèves, d’accompagnement personnalisé ou de concertation des équipes pédagogiques.

    Une organisation des parcours qui prend insuffisamment en compte les besoins des élèves
    La France est le pays qui a à la fois l’année scolaire la plus courte et une des journées les plus longues. Le rythme journalier est encore alourdi pour les élèves en difficulté, alors qu’ils sont précisément les plus touchés dans leurs apprentissages par des journées surchargées.
    Les élèves sont peu suivis dans la durée : leur parcours scolaire apparaît, non comme un processus construit, mais comme l’addition d’appréciations indépendantes les unes des autres et dépourvues d’une visée d’ensemble cohérente.

    Dans le second degré, la moitié des classes sont officieusement des « classes de niveau », alors même que le ministère les interdit, car les établissements qui ont des classes hétérogènes obtiennent de meilleurs résultats.

    L’orientation se fait souvent par l’échec. Elle reflète une forte inégalité sociale : un enfant d’ouvrier non qualifié a cinq fois moins de probabilités d’obtenir un baccalauréat général qu’un enfant de cadre, mais en revanche neuf fois plus de n’avoir aucun diplôme. Elle dépend beaucoup de l’offre scolaire existante : les différences de parcours observées entre les académies sont à la fois très nettes et très stables.

    L’importance du recours au redoublement caractérise la France : à 14 ans, près de 250.000 élèves ont déjà redoublé au moins une fois, bien que le ministère reconnaisse lui-même que le redoublement, dont le coût est évalué à 2 Mds€, est inefficace. Il est par ailleurs révélateur d’une inégalité sociale marquée : les enfants de personnes sans activité sont beaucoup plus souvent en retard à l’école primaire (34,1%) que les enfants de cadres (4,4%).

    Les recommandations de la Cour
    Le système scolaire français est resté fondamentalement inchangé depuis des décennies, alors même que ses objectifs ont évolué : ainsi, la définition de l’activité des enseignants a été fixée en 1950, quand le taux de bacheliers était de 5%, et le système reste très majoritairement géré par le haut, alors que la difficulté scolaire ne peut être connue et traitée qu’à la base.
    Les recommandations de la Cour visent à promouvoir une nouvelle organisation du système scolaire, en tirant toutes les conséquences de la décision fondamentale qu’a prise la Nation en se fixant, dans la loi pour l’avenir de l’école de 2005, l’objectif d’atteindre la réussite de tous les élèves.

    Le système scolaire doit passer d’une logique de gestion par une offre scolaire uniforme – qui est inefficace, qui l’épuise financièrement et qui est contraire à l’égalité des chances -, à une logique de gestion par la demande scolaire, c’est-à-dire fondée de façon prioritaire sur la prise en compte des besoins très différents des élèves.

    La Cour recommande, en premier lieu, d’évaluer les besoins d’accompagnement personnalisé des élèves, qu’ils soient pris en charge dans le cadre de l’enseignement habituel ou par des aides supplémentaires. Ces besoins ne sont actuellement pas mesurés par le système scolaire : ce critère doit désormais être pris en compte pour fixer les moyens affectés aux établissements ; il doit également permettre de renforcer le niveau où commence à se constituer la difficulté scolaire, c’est-à-dire l’école primaire.

    En outre, le système scolaire doit arbitrer entre les moyens disponibles, non seulement en ne finançant plus des pratiques dont l’inefficacité est avérée – telles que, par exemple, le redoublement -, mais également en procédant à une forte différenciation selon les établissements, tout en respectant la garantie fondamentale, donnée à tous les élèves, qu’ils atteindront le socle commun de connaissances et de compétences défini par la loi.

    Par ailleurs, le système scolaire ne pourra progresser qu’avec les enseignants et les responsables d’établissement, d’autant plus qu’ils en subissent aujourd’hui les contraintes. C’est aux acteurs directs du système scolaire, et non à des échelons administratifs plus ou moins éloignés, que la responsabilité doit être donnée de procéder aux arbitrages nécessaires, en fonction des besoins des élèves, entre les heures de cours, les dispositifs de soutien, les heures consacrées au suivi ou à la méthodologie, etc. : la Cour recommande que la communauté éducative – c’est-à-dire les responsables d’établissement et les enseignants – soit désormais chargée de la répartition de l’ensemble des moyens d’enseignement affectés à l’établissement.

    La contrepartie nécessaire de l’autonomie est l’évaluation : la Cour recommande d’engager une évaluation systématique du coût et de l’efficacité des dispositifs éducatifs et des établissements, que le système scolaire ignore très largement aujourd’hui, ce qui nuit directement à son efficacité.

    Enfin, pour les établissements les plus confrontés à la difficulté et à l’échec scolaire, il est nécessaire de garantir des moyens exceptionnellement renforcés et inscrits dans des contrats à long terme, ainsi que la stabilité des équipes éducatives, notamment en systématisant l’affectation sur ces postes difficiles d’enseignants particulièrement formés et expérimentés.

    Consulter le rapport intégral sur www.cccomptes.fr

  • Rapport Fourgous : 12 priorités 70 mesures pour réussir l’école numérique en 2012

    Rapport Fourgous : 12 priorités 70 mesures pour réussir l’école numérique en 2012

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    Priorité 1 – Connecter et équiper les écoles au numérique
    M1• Connecter en haut débit 100% des établissements scolaires pour 2012, puis en très haut débit.
    M2•Généraliser à 100% des établissements scolaires les tableaux numériques interactifs associés à un ordinateur et à un logiciel de création de séquences pédagogiques multimédias.
    M3• Poursuivre, sur l’exemple des projets pour les classes rurales, l’équipement du premier degré de systèmes interactifs de base (système de projection, dispositifs et tableaux numériques, boîtiers de réponse, visualiseur, classe nomade).

    Priorité 2 – Former les enseignants et les cadres pour transformer les pratiques
    M4• Introduire une épreuve mesurant les connaissances et les savoir-faire des candidats, dans le domaine des technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (Tice), à chaque concours de recrutement des personnels : C2i (Certificat informatique et internet) ou attestations de formation (Validation des Acquis de l’Expérience, VAE…).

    Former, accompagner les enseignants
    M5• Inclure dans la formation initiale des enseignants la maîtrise technique et pédagogique des supports numériques (conventions universités-rectorats).
    M6• Affecter 20 % des crédits formation de l’Éducation nationale pour former à l’utilisation des outils et aux fonctionnalités du numérique, avec une priorité sur les nouveaux enseignants et les cadres.
    M7• Former, avant la fin 2010, par une université d’été « Campus Éducation numérique », sur la base des stratégies académiques et sur un engagement volontaire des participants, 6000 « ambassadeurs    du    numérique »    à    doter    d’un    ordinateur    professionnel    équipé.    Compléter    ce dispositif par des parcours individualisés en ligne ouverts à tous dont l’ESEN (école supérieure de l’Éducation nationale), le CNED (Centre national d’enseignement à distance) et le réseau SCÉRÉN des Centres de documentation pédagogique seront les relais.

    Un suivi sera mis en place avec des modules de formation à distance et un accompagnement en ligne, pour décliner cette formation tout au long de l’année scolaire (plateforme spécialisée « Practicedu »).
    M8• Mieux accompagner au plus près du terrain et reconnaître l’implication des personnels investis par :
    1) la création dans chaque circonscription, collège et lycée, d’une fonction, attribuée à un personnel de l’établissement, de « chargé de mission au développement des services numériques », conseiller du chef d’établissement ou de l’inspecteur (création, décharge horaire ou rémunération forfaitaire variable en fonction de la taille de la structure et des usages) ;
    2) la formation des « personnes ressource TNE » (technologies numériques pour l’enseignement), pour lesquelles il est urgent de définir un statut et une rémunération spécifiques. Ces référents TNE sont des enseignants suffisamment à l’aise avec les problématiques d’intégration du numérique au sein des pratiques pédagogiques pour en faire profiter leurs collègues moins avancés, dans une formation de pair à pair. Ces « personnes ressource TNE » bénéficient de modules de formation à distance et d’un accompagnement en ligne (plateforme spécialisée « Practicedu »).

    Former, accompagner les cadres
    M9•Mettre en place un plan de formation «Tice» des inspecteurs et des personnels de direction, des cadres administratifs de l’Éducation nationale et des collectivités pour améliorer la connaissance des enjeux du numérique et le pilotage des outils, et pour articuler les services numériques de l’administration et du pédagogique.
    Créer et développer des plateformes de formation en ligne et en faciliter l’accès
    M10• Créer une plateforme de mutualisation pour la communauté des personnes formées afin de développer les usages par le web éducation 2.0.
    M11• Créer un site d’aide en ligne national « Aidotice » pour tous les enseignants, animé par un réseau professionnel de tuteurs à distance et un accompagnement en ligne (plateforme spécialisée « Practicedu »).
    M12• Accompagner les communautés d’enseignants déjà existantes sur le web pour développer les échanges entre pairs.
    M13•Permettre aux personnels formés d’accéder aux services numériques par le remboursement d’une partie de l’abonnement des accès Internet à partir du domicile.

    Priorité 3 – Faciliter l’utilisation des ressources numériques. Créer de nouveaux supports interactifs et des manuels numériques innovants.

    Faciliter l’utilisation des ressources numériques
    M14• Créer en urgence, dans le système juridique du droit d’auteur, une exception pédagogique facilitatrice et durable.
    M15• Abaisser le taux de TVA à 5,5% pour le numérique pédagogique.
    M16• Mettre en place un « chéquier ressources numériques » pour les établissements scolaires, afin de susciter et dynamiser l’achat de ressources numériques pédagogiques.
    M17• Créer un Observatoire national des ressources numériques pour simplifier, organiser et rendre visible l’offre publique et privée.
    Créer de nouveaux supports interactifs et des manuels numériques innovants
    M18•Numériser rapidement un panel de livres validé pour constituer une bibliothèque numérique d’incontournables.
    M19• Rendre obligatoire, pour 2011, la publication bimédia de chaque ouvrage pédagogique et éducatif, avec une version imprimée et des services numériques interactifs, pour généraliser le recours systématique aux deux supports.
    M20• Disposer, pour la rentrée 2012, de l’ensemble des manuels numériques pour modifier les pratiques pédagogiques, et à utiliser en complémentarité de la richesse des ressources créées par
    l’Éducation nationale; concevoir des manuels numériques interactifs mieux adaptés aux apprentissages des élèves et aux besoins des parents pour accompagner la scolarité de leur enfant.
    M21•Favoriser l’intégration des jeux sérieux dans les apprentissages.
    M22• Mettre en place un fonds de développement et investir massivement dans la production de nouvelles ressources (éditeurs privés, CNED, réseau Scérén…).
    M23• Favoriser le développement de ressources « libres » et la mise à disposition de ressources non payantes.

    Priorité 4 – Développer les espaces numériques de travail (ENT)
    M24• Poursuivre le déploiement des ENT, formidable levier de progrès, en collaboration avec les collectivités.
    M25• Créer    une    véritable    démarche    « zéro    papier    inutile »    et    une    réflexion    sur    l’impact écologique du fonctionnement de l’établissement scolaire.
    M26• Rendre obligatoire, dès la rentrée 2010, pour chaque établissement scolaire la mise en place d’un service numérique minimum par la création d’un espace partagé de communication (site, wiki, blog…) et, pour les collèges et les lycées, la mise en place du cahier de textes, des services de vie scolaire et des notes en ligne.
    M27• Développer un ENT spécifique pour le premier degré aux fonctionnalités adaptées, en particulier cahier de textes, et de liaison, pour la relation école-familles.

    Priorité 5 – Généraliser les équipements pour l’apprentissage des langues et des sciences expérimentales
    M28• Généraliser la baladodiffusion et la visioconférence pour favoriser la pratique orale des langues en cohérence avec les objectifs du Socle commun, du brevet informatique et internet (B2i) et du cadre européen commun de référence des langues (CECRL).
    M29•Encourager le développement des outils et supports numériques dans les sciences expérimentales et développer les équipements de l’ExAO (expérimentation assistée par ordinateur), pour l’orientation vers les métiers scientifiques et techniques et préparer aux métiers du futur.
    M30• Réaliser un vaste partenariat avec la Cité des sciences.

    Priorité 6 – Préparer aux métiers de demain en développant la culture de l’informatique et des outils numériques
    M31• Mettre en place dans le primaire des postes de travail « luditic » pour un apprentissage ludique du clavier afin de favoriser la prise en main des outils numériques par les plus jeunes (grande section de maternelle-cours préparatoire, cycle 2).
    M32•Impliquer davantage les élèves de collège et de lycée dans la compréhension de l’environnement informatique par la création de modules facultatifs et progressifs « informatique et société du numérique », pour découvrir et se former aux enjeux du numérique, mieux connaître l’informatique et mieux utiliser les outils.
    M33• Favoriser les parcours de formation en ligne, collaboratifs et participatifs, utilisables par tous les élèves, pour s’approprier de nouveaux usages et modifier leur façon de se former.
    M34•Créer un module numérique de formation-socialisation à destination des élèves décrocheurs ou en « sortie de l’école » pour les préparer aux métiers de demain.
    M35• Réaliser un vaste partenariat national avec la Cité des métiers.

    Priorité 7 – Développer la créativité, la confiance en soi et l’autonomie par les outils numériques
    M36• Équiper, sur appel à projets, les écoles et les collèges de matériel audio et vidéo pour une utilisation motivante, valorisant l’ensemble du travail scolaire et créer un environnement pédagogique générateur de confiance en soi et d’autonomie pour les jeunes.
    Dans les écoles
    M37•Réaliser, dans les écoles, des espaces de création graphique et audiovisuelle par le numérique (Créatice) avec un équipement adapté (ordinateurs, logiciels, appareils photo numériques et caméscopes).
    Dans les collèges
    M38• Développer des usages « Créatice » en installant dans les salles de musique et d’arts plastiques un poste de travail équipé de logiciels spécialisés.
    M39• Mettre en place dans les collèges et lycées des espaces « ouverts » avec des ordinateurs fixes en libre accès pour favoriser l’autonomie des élèves.
    Priorité 8 – Éduquer au numérique pour responsabiliser les élèves et les adultes face aux enjeux de la société numérique
    M40• Renforcer la formation citoyenne aux médias numériques dans le B2i (Brevet informatique et internet), C2i (Certificat informatique et internet) et dans le C2i2e (Certificat informatique et internet de niveau 2 « enseignement »).
    M41• Développer l’éducation aux médias numériques par la création de kiosques d’accès à la presse numérique dans les centres de documentation et d’information (CDI) en lycée et faire évoluer les CDI (centres de documentation et d’information) des collèges et des lycées vers des ECDI (espaces de culture, de documentation et d’information) avec des accès numériques « ouverts » favorisant les pratiques collaboratives.
    M42• Créer pour chaque élève un « parcours de culture de l’information et de formation à l’information » (PaCIFI) pour favoriser son entrée vers le supérieur.
    M43• Créer dans chaque lycée un espace numérique de communication, réseau social de co- éducation et d’aide de pair à pair pour les lycéens.
    M44• Favoriser les pratiques participatives et de communication pour les délégués lycéens en créant dans chaque lycée un espace connecté, équipé d’un poste de travail informatique spécifique « vie lycéenne » et en équipant chaque président de conseil de la vie lycéenne (CVL) d’un ordinateur portable.
    M45•Former, et valoriser par une certification, des jeunes volontaires pour aider au développement de l’éducation numérique populaire et encadrer des publics dans des écoles ou des espaces publics numériques.
    M46• Former les familles et les élus via les jeunes, les ENT et l’e-Learning et créer l’accès aux services numériques pour tous mettant en place un réseau de points d’accès publics dans les structures scolaires (projets spécifiques ou cyberbases de la CDC, Caisse des dépôts et consignations…).

    Priorité 9 – Prolonger le temps de l’école par le numérique et favoriser l’égalité des chances et la réussite scolaire
    M47• Créer des points de consultation ou des bornes interactives dans les collèges et les lycées pour permettre à tous les élèves d’utiliser les matériels numériques et d’avoir accès aux services numériques pédagogiques, en particulier à l’ENT et à la vie scolaire.
    M48• Connecter les internats pour favoriser une égalité des pratiques par l’internet pour tous.
    M49• Faciliter au domicile l’accès aux services en ligne de soutien et d’accompagnement scolaire (privé et public) par une exonération fiscale.
    M50• Labelliser les services de soutien et d’aide en ligne pour aider les familles dans leur choix.
    M51• Mettre en place un plan « ordinateur personnel » pour les lycéens, financé par des prêts à taux zéro, avec une aide particulière aux élèves boursiers.
    M52•Mettre en place une réflexion sur l’accès forfait jeune «collégien et lycéen» pour l’Internet sur une deuxième ligne d’abonnement au domicile.
    Priorité 10 – Renforcer l’autonomie des établissements scolaires pour développer les services numériques et l’éco-citoyenneté
    M53• Poursuivre et intensifier la formation des chefs d’établissement (en particulier les entrants dans le métier) au management et à la conduite du changement, au pilotage du projet numérique et au leadership pédagogique.
    M54• Créer et mettre en place un guide méthodologique des Tice (technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement) actualisable et personnalisable ligne.
    M55• Créer    une    labellisation    « éducation    numérique »    des    établissements    scolaires (circonscriptions, collèges, lycées) témoignant de leur niveau d’implication dans les dispositifs et projets Tice et dans leur mise en œuvre, permettant de valoriser les réalisations pertinentes et transférables et leur degré d’exigence dans le « zéro papier inutile ».
    M56•Mettre en place une chaîne numérique de dématérialisation des documents par un équipement spécifique et par l’espace numérique de travail (ENT).

    Priorité 11 – Mieux piloter le développement du numérique à l’école
    M57• Créer une structure nationale d’impulsion, légère et opérationnelle, instance de pilotage et de coordination, bureau ou agence nationale mixte collectivités, État et partenaires publics et privés pour l’Accompagnement au Développement du Numérique dans l’Éducation (ADNE) qui se décline sur le territoire par 5 bureaux régionaux.
    Missionner l’ADNE pour :
    M58• Créer un observatoire de l’équipement et des pratiques numériques pédagogiques dans les établissements.
    M59•Impulser, développer et mettre en œuvre le numérique pédagogique, aider les collectivités locales et accompagner la recherche-développement.
    M60• Concevoir et mettre en place un plan national d’orientation avec des propositions d’usages et des recommandations de configuration matérielle.
    M61• Aider à renforcer la place du numérique dans les programmes scolaires et à mettre en place des épreuves numériques dans les examens.
    M62• Créer un label « éducation numérique » pour les collectivités et les partenaires privés témoignant de leur niveau d’implication dans les dispositifs et projets Tice et dans leur mise en œuvre.

    M63• Créer un centre de recherche en ingénierie pédagogique (en lien avec une pépinière d’entreprises et des laboratoires de recherche).
    Structurer le marché
    M 64• Donner une incitation fiscale en crédit impôt recherche dans le secteur innovant des entreprises de service Tice.
    M65• Créer un fonds de capital risque Tice pour accompagner un marché de services (ingénierie pédagogique, formation, accompagnement, maintenance, ressources et logiciels numériques…).
    Exporter le savoir-faire français
    M66• Créer un curriculum européen, un passeport numérique (l’équivalent d’une certification de type CECRL, TOEIC… pour valider les savoirs, les apprentissages et la maîtrise des outils).
    M67• Favoriser une certification européenne pour le numérique par une application en ligne permettant de se tester, de se positionner et de valider ses compétences.

    Priorité 12 – Médiatiser les enjeux du numérique en valorisant le travail des enseignants
    M68• Lancer une grande campagne de presse et créer une manifestation, un « train de l’école numérique », circulant sur l’ensemble du territoire, pour démontrer l’apport des outils numériques dans le traitement de l’égalité des chances et en faveur de la réussite scolaire.
    M69• Signer une convention de labellisation et de partenariat entre l’État et les organismes, associations et structures qui participent activement à la diffusion des usages pédagogiques par le numérique.
    M70•Signer une charte d’engagement de l’État avec des partenaires locaux sur le développement du numérique.

    Télécharger le rapport dans son intégralité sur http://www.reussirlecolenumerique.fr