Éditeurs & studios

Pas assez de nouvelles technologies dans le système éducatif français

L’objectif de cet indicateur est, d’une part, d’appréhender les perceptions des habitants de cinq grands pays européens (Allemagne, Espagne, France, Grande-Bretagne, Italie) sur l’innovation et, d’autre part, de mesurer de façon objective les indicateurs d’investissement, d’activité et de moral du secteur des éditeurs de logiciels.

L’Allemagne, championne d’Europe pour son système éducatif

Cette troisième édition, axée sur la place des nouvelles technologies dans le système éducatif, est marquée par la prédominance de l’Allemagne dans les différents résultats.

Les Allemands sont en effet les grands gagnants de ce tour d’opinion puisque 45% des habitants des autres pays d’Europe considèrent qu’ils ont le système éducatif le plus performant. Ils sont suivis par l’Angleterre qui affiche un score de 28%, tandis que la France, l’Italie et l’Espagne sont à la traine avec respectivement 13%, 7% et 6% des voix.

A noter que les Français sont seulement 26% à se déclarer satisfaits de leur propre système éducatif et 16% à considérer que leur pays favorise les liens entre l’école et le monde de l’entreprise, alors que leurs homologues européens s’estiment mieux lotis.

A la question portant sur l’intégration des nouvelles technologies à l’école, les habitants des autres pays d’Europe ont, à 74%, une vision positive de la place qui leur est accordée dans les établissements français, et classent l’Hexagone en troisième position juste derrière l’Allemagne, plébiscitée à 83%, et la Grande-Bretagne (77%).

Pourtant, seuls 50% des Français jugent que leur propre système éducatif intègre suffisamment les nouvelles technologies, se situant là encore loin derrière leurs voisins d’outre-manche (74%) et d’outre-rhin (70%).

Comme le souligne Bruno Vanryb, Président du Collège Editeurs de Logiciels du Syntec Numérique,
«s’agissant du premier budget de l’Etat, c’est un constat d’échec. Pour nous qui travaillons dans le monde des technologies, cette vision négative ne fait que conforter le sentiment d’une déconnexion très grande entre notre système éducatif et l’économie réelle. Pourtant, cette prise de conscience des Français peut être salutaire. Elle ouvre la voie à la possibilité de réformes structurelles qui pourraient être soutenues par les Français et ne pas générer les habituels blocages qui empêchent toute évolution.

Espérons que nos gouvernants sauront se saisir de cette opportunité dans les années qui viennent pour refaire de notre système éducatif celui que le monde entier nous envie».

Légère baisse de moral chez les éditeurs

Très confiants le trimestre dernier en la situation économique de leur entreprise et de leur secteur, les éditeurs revoient leur optimisme à la baisse (58% d’indice de confiance vs 83% en juillet) et sont 40% à présenter à date un résultat en dessous de leur objectif.

Pour autant, ils ne s’avouent pas vaincus : ils sont 74% à prévoir d’investir sur de nouveaux projets au cours des trois prochains mois (soit 6 points de plus que lors des deux premiers trimestres 2011) et 58% à annoncer une augmentation de leurs effectifs pour cette année.

Bruno Vanryb explique : «Il aurait été surprenant que nos éditeurs ne soient pas impactés par les mauvaises nouvelles qui n’ont cessé de tomber ces derniers mois : crise de la dette, crise de l’Europe… Cet environnement difficile se retrouve naturellement dans notre baromètre trimestriel avec une chute de confiance de plus de 25% par rapport à notre sondage de juillet. Mais c’est encore un secteur très dynamique et plein d’énergie que notre baromètre met en avant, et pour l’instant, le solde reste largement positif».

A propos de l’étude :
Cette étude a été menée auprès d’un échantillon représentatif de 3 996 européens (allemands, espagnols, français, anglais et italiens), âgés de 15 à 65 ans, et de 101 éditeurs de logiciels français.

A propos de Syntec Numérique :
Syntec Numérique représente 1 100 groupes et sociétés membres, dont 50% d’éditeurs de logiciels, soit 80% du chiffre d’affaires et des effectifs de la profession. Présidé depuis juin 2010 par Guy Mamou-Mani, Syntec Numérique contribue au développement des Technologies de l’Information et de la Communication et de leurs usages, assure la promotion des entreprises du secteur des Logiciels & Services et la défense des intérêts collectifs professionnels. Syntec Numérique, observateur et analyste privilégié du secteur, informe l’ensemble de l’écosystème des TIC des chiffres et tendances de la profession et représente le secteur auprès de différents organismes et des pouvoirs publics.

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