Catégorie : ACTION PUBLIQUE

  • Lutte contre le décrochage scolaire : la contribution du numérique

    En effet, les deux rapports parlementaires qu’il a publiés en 2010 et 2012 [1] montrent que les apprentissages par le numérique (pédagogie mixte avec TNI, tablettes, e-learning…) permettent de redonner aux enfants le goût du travail et de l’effort, d’accroître la confiance en soi et donc de les remotiver.

    Parce que ces outils numériques rendent l’école plus attractive et améliorent les résultats des élèves, ces derniers prennent plus de plaisir à apprendre, deviennent plus créatifs, plus curieux et autonomes. Ils sont ainsi mieux armés face aux difficultés.

    La réussite scolaire, personnelle et professionnelle des enfants est un vrai défi à relever. L’éducation par le numérique peut y contribuer.

    Elancourt est la première ville de France à être entièrement équipée en tableaux numériques interactifs (100% des classes) et à développer, au quotidien, des pratiques pédagogiques innovantes. Les élèves peuvent également accéder gratuitement au soutien scolaire en ligne instauré par la municipalité.

    [1] Réussir l’école numérique (février 2010) et Apprendre autrement à l’ère numérique (février 2012)

  • Venez participer à un cours en ligne ouvert à tous

    Venez participer à un cours en ligne ouvert à tous

    ITyPA

    C’est toute la question de ce cours : Comment tirer le meilleur parti du Web pour apprendre ? Que vous soyez utilisateur occasionnel du navigateur, butineur ou accros aux environnements numériques, vous pouvez participer à nos discussions et, espérons-le, en retirer des méthodes, des outils, des techniques qui vous permettront d’avancer dans votre propre apprentissage.

    Apprendre sur le Web, c’est d’abord échanger, discuter avec d’autres. C’est ce que nous vous proposons dans ce cours. Lire, écouter, commenter, découvrir d’autres approches, partager, s’ouvrir à d’autres expériences, synthétiser, seront les principales activités du cours.

    Pendant 10 semaines, du 4 octobre au 13 décembre 2012, nous vous proposerons des thèmes d’échange, des éclairages progressifs, depuis les techniques de veille jusqu’à l’apprentissage social, bref autour de la constitution de son environnement d’apprentissage personnel. Certains voudront peut-être élargir, compléter le panorama, tout est possible comme le souligne ce premier billet d’un participant déjà actif.

    Chacun pourra aller à son rythme, se concentrer sur ses envies, ses besoins et partager avec ceux qui auront des préoccupations comparables. Plus nous serons nombreux, et différents, plus nous apprendrons ensemble. La salle de classe est planétaire, c’est le web. Chacun y entre et sort comme il veut. Chacun peut donner son avis. Chacun peut écouter. Chacun peut présenter son cheminement dans son environnement préféré.

    C’est en effet un MOOC (Massive Online Open Course), un cours gratuit, ouvert à tous, sans limite d’inscription, dans lequel chacun apporte sa pierre, chacun peut y puiser ce qu’il veut y trouver. Dans un MOOC, tout le monde est prof et apprenant en même temps.

    Les organisateurs sont « simplement » là pour contribuer à l’animation du débat, pour proposer des thèmes « d’accroche » et proposer des invités qui apporteront leur expérience au travers de web-conférences. Ah si, contrairement à ce que laisse penser l’image, nous avons mis une contrainte, nous avons voulu que ce cours soit francophone, ou du moins en français.

    Ce cours « Internet Tout y est Pour Apprendre » a un petit nom : ITyPA. Si ce projet vous motive, n’hésitez pas, venez vous inscrire et partager avec nous.

    Plus d’infos :
    Vous avez encore un doute ? consultez l’article paru sur Thot Cursus, ou visitez le site du cours.

    L’équipe d’animation du cours ITyPA est composé de : Anne-Céline Grolleau, ingénieure pédagogique, Jean-Marie Gilliot, enseignant-chercheur en informatique, Christine Vaufrey, rédactrice en chef de Thot Cursus, formatrice, Morgan Magnin, maître de conférence en informatique

     

  • Une rentrée «dynamique» en Aquitaine

    Une rentrée «dynamique» en Aquitaine

    aquitaine
    Pour l’heure, la préoccupation est à la « préparation du terrain » en amont de la mise en place de l’ENT. Câblage, réseaux et autres infrastructures doivent être opérationnels pour l’accueillir. Comme le détaille très bien « l’Aquitaine Numérique », cet ENT comprendra :
    •    Un ensemble intégré de services numériques
    •    Un accès sécurisé pour tous les membres de la communauté éducative
    •    Un accès individuel aux données scolaires et pédagogiques
    Le Rectorat va assurer parallèlement l’accompagnement aux usages de l’ENT auprès des publics de la communauté éducative.

    Pour l’heure, ce sont 11 établissements qui ont été retenus. En effet, sur 60 candidats désireux de se lancer dans l’expérimentation, les 11 désignés ont été choisi selon certains critères : état des réseaux, du matériel, maintenance, ressources… la typologie de l’établissement (général, professionnel ou agricole – Aquitaine compte 15 établissements de ce type, gérés par la DRAAF) et sa situation géographique.

    La première vague va être mise en place à la rentrée des vacances de Toussaint.

    L’originalité de l’ENT Aquitain est la présence de 2 lots distincts : une solution logicielle « classique » et une solution « pédagogique » par la mise en place de ressources. Pour ce dernier, c’est le CRDP Aquitaine  qui a été retenu.

    L’affichage de « deux lots » en fait une région pionnière en la matière et montre la volonté régionale de déployer «intelligemment» l’ENT.

    « Nous travaillons sur l’appropriation par les élèves et les enseignants de l’ENT (…). L’aspect collaboratif et contributif qui permet aux enseignants de créer et d’échanger leurs propres ressources via l’ENT nous est apparu primordial dans nos choix. C’est aussi pour cela que nous avons choisi le CRDP Aquitaine et une solution « open-source »», nous confie Thierry Cagnon, Directeur Education de la Région Aquitaine.

    A terme, la généralisation concernera 154 établissements et près de 105 000 lycéens à l’horizon 2015.

    Quelques chiffres clés :
    En région Aquitaine, on compte 1 ordinateur pour moins de 3 élèves dans les lycées, 1500 TNI et 3000 vidéoprojecteurs interactifs.
    Le renouvellement du matériel s’opère tous les 5 ans, avec une préférence, depuis 2011, pour les vidéoprojecteurs interactifs qui remplacent les TNI.
    L’ENT Aquitaine représente 9 millions d’euros sur 3 ans.

    Plus d’infos sur l’ENT en région Aquitaine : numerique.aquitaine.fr

  • Issy innove dans la valorisation de son patrimoine grâce aux nouvelles technologies

    Depuis quelques jours déjà, les Isséens peuvent découvrir ou redécouvrir deux monuments emblématiques de leur patrimoine historique, auxquels ils n’ont pas toujours accès.

    Décryptés par tous les téléphones mobiles équipés d’un appareil photo et d’une connexion à Internet, les codes 2D déclenchent en effet deux vidéos de présentation de l’Hôtel de Ville (sous-titrée en anglais) et du château des Conti, réalisées avec l’historien de la Ville.

    Un moyen moderne d’enrichir un contenu – ici, un mobilier urbain,  mais aussi une affiche, un article du journal Point d’Appui… – en proposant une approche multimédia !

    Flashez ce code 2D… et c’est parti !

    Pour transformer votre Smartphone en guide vidéo mobile, accessible 24h/24, il suffit de télécharger gratuitement l’application Mobiletag :
    ·         par SMS, envoyer le mot « TAG » au 30130 ;
    ·         sur les app store, tapez « mobiletag ».

    Lancez ensuite l’application et visez le code avec la caméra de votre mobile puis laissez vous surprendre…

    Samedi 18 et dimanche 19 septembre, ne manquez pas les Journées du patrimoine à Issy.

    Et aussi, l’exposition au Musée Français de la Carte à Jouer de 27 artistes isséens des Arches sur le thème du polyptyque. Peinture, sculpture, photographie ou gravure, toutes les disciplines et tous les formats sont présentés !

  • Le dernier rapport de l’OCDE montre la nécessité d’investir dans l’éducation en temps de crise

    Le dernier rapport de l’OCDE montre la nécessité d’investir dans l’éducation en temps de crise

    Rapport

    Le rapport de cette année accorde une plus grande attention à l’impact de la récession économique mondiale sur l’éducation et les marchés du travail dans les pays de l’OCDE. Il montre que l’impact des conditions économiques sur la probabilité qu’une personne trouve un emploi et ait un revenu plus élevé varie de manière significative, à la fois en fonction du niveau de formation et du genre.
    Le rapport note que, durant la crise économique récente, l’augmentation du taux de chômage moyen des personnes qui ne sont pas diplômées du deuxième cycle de l’enseignement secondaire était 1,1 point de pourcentage plus élevée que pour les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, et 2,4% points de pourcentage plus élevée que pour les diplômés de l’enseignement tertiaire.

    Pour l’IE, au travers de son analyse de l’impact de la crise économique sur les taux de chômage, l’interprétation et les recommandations politiques de l’OCDE sont axées sur les systèmes éducatifs qui correspondent aux exigences du marché du travail sur le plan des compétences. Cette approche mine le concept d’éducation en tant que droit humain, en le limitant à sa dimension économique.

    Regards sur l’Education 2012 indique également que les dépenses publiques consacrées à l’éducation, en tant que pourcentage des dépenses publiques totales, ont diminué dans 19 pays sur 32, entre 2005 et 2009, bien qu’elles soient restées à 13% des dépenses publiques totales en moyenne dans tous les pays de l’OCDE. Les étudiant(e)s et leurs familles ont été accablé(e)s par une augmentation des coûts de l’éducation dans de nombreux pays de l’OCDE (par le biais de l’introduction ou de l’augmentation de droits d’inscription); une tendance qui, selon le rapport, peut gêner la réussite scolaire.

    Concernant l’équité des genres, le rapport indique que le taux d’emploi des femmes est bien en-dessous de celui des hommes de mêmes niveaux d’instruction, en dépit du fait que les femmes atteignent en moyenne des niveaux d’instruction plus élevés dans de nombreux pays de l’OCDE. En outre, le rapport précise que la réussite récente des femmes dans l’enseignement supérieur n’a que faiblement contribué à réduire le fossé salarial entre les hommes et les femmes.

    Dans le chapitre concernant les facteurs incitant les individus à investir dans l’éducation, l’OCDE observe que « Réduire le coût de la poursuite des études est un moyen qui permet d’atténuer l’effet dissuasif d’un rendement peu élevé sur le marché du travail », en finançant les coûts directs de l’éducation ou en octroyant aux étudiant(e)s des bourses et des prêts d’études qui augmentent l’attrait de l’éducation et en améliorent l’accès. L’OCDE souligne également les effets de la fiscalité et des coûts directs de l’éducation (frais de scolarité).

    Dans la dernière partie de son éditorial, Angel Gurría, le Secrétaire général de l’OCDE, souligne que, parce que les changements subis par l’économie mondiale affectent tant les pays que les individus, les pays devraient veiller à trouver un juste équilibre entre l’offre d’un soutien public approprié pour l’éducation et la nécessité pour les étudiant(e)s et leurs familles de couvrir une partie des frais. Comme plusieurs indicateurs le prouvent au travers de l’analyse de l’OCDE, les étudiant(e)s et leurs familles supportent une part accrue des coûts de l’éducation dans de nombreux pays de l’OCDE.

    « Regards sur l’Education 2012 corrobore ce que dit l’IE depuis le début de la crise », a indiqué le Secrétaire général de l’IE, Fred van Leeuwen. « L’éducation est un droit humain et, par conséquent, un financement public suffisant et continu de l’éducation est nécessaire en dépit de toute récession économique ou de toute contraction budgétaire, afin de réaliser ce droit pour toutes et tous. L’IE prône une éducation financée sur fonds publics, autonome et démocratiquement responsable, comme faisant partie de la solution à long terme à toute récession économique. Un système d’éducation efficace et bien financé garantit le potentiel futur de succès, de bien-être et la capacité à travailler de la prochaine génération. Tel est le raisonnement à la base de la campagne de l’IE « L’éducation en crise ».

    Vous pouvez vous rendre sur le site de l’IE « Education in crisis » en cliquant ici.
    Le résumé de l’IE des conclusions clés issues de « Regards sur l’Education 2012 » est disponible ici (en anglais uniquement).

  • Le soutien scolaire en ligne gratuit s’intensifie à Elancourt

    Le soutien scolaire en ligne gratuit s’intensifie à Elancourt

    elancourt

    Jean-Michel Fourgous, maire d’Elancourt, auteur de deux rapports parlementaires sur la modernisation de l’education et de la pédagogie, tient à préciser que ce service public existe déjà dans sa commune depuis trois ans.
    En effet, la mairie d’Elancourt prend totalement à sa charge le coût de ce service qui propose aux élèves du CP à la Terminale des exercices et des corrigés dans toutes les matières (maths, français, anglais…).

    L’exemple élancourtois, dont s’inspire Vincent Peillon, a fait des émules puisqu’une dizaine d’autres communes des Yvelines ont rejoint ce dispositif.

    Aujourd’hui, plus de 6000 enfants bénéficient de ce soutien gratuit qui leur permet de développer leurs e-compétences et d’améliorer leurs résultats scolaires.

    Elancourt, première ville de France à être entièrement équipée en tableaux numériques interactifs (100% des classes), développe au quotidien des pratiques pédagogiques innovantes. Les enfants apprennent l’anglais par visioconférence en conversant, en direct, avec des professeurs anglophones basés aux Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni …

    Les enseignants sont équipés et formés à la maîtrise de ces nouveaux outils numériques. Ils reçoivent aussi une formation spécifique à cette nouvelle pédagogie mixte (école + domicile), collaborative (travail en groupe) et différenciée (qui respecte les différences entre chaque élève).

  • Lancez vous dans le e-bénévolat

    L‘engagement bénévole en ligne proposé par l’UNICEF France s’adresse autant aux amateurs qu’aux initiés du web. Du simple relais d’informations – par exemple, appels de fonds pour les urgences ou à bénévolat sur les blogs et réseaux sociaux – à la mise en œuvre de compétences spécifiques – création d’affiches et de tracts, mise en page de documents, rédaction et relecture, développement et gestion de projet, formations aux outils bureautiques ou web, conseils et développement informatique -, les missions réalisables à distance par les e-bénévoles sont multiples. Spécialiste, technicien ou novice sur la toile, chacun peut contribuer à faire avancer la cause des enfants !

    « J’ai toujours eu envie de faire du bénévolat, mais je suis en activité. Je travaille en tant que graphiste dans une entreprise de communication. J’ai une compétence que je peux mettre au profit d’une association, sauf que je ne peux pas être physiquement présent. Quand j’ai vu que l’UNICEF France recherchait un bénévole pour des travaux de mises en forme de documents, j’ai proposé mon aide, j’ai travaillé de chez moi et je faisais régulièrement un point avec l’association par téléphone ou par mail », explique Henri, e-bénévole à l’UNICEF France.

    Sarah, quant à elle, étudiante en communication et adepte des réseaux sociaux, a soutenu l’urgence au Sahel, en relayant l’appel aux dons de l’UNICEF : « En visitant le site de l’UNICEF, j’ai vu que nous pouvions devenir e-bénévole, en relayant les appels aux dons sur notre profil Facebook et Twitter, mais aussi l’actualité de l’UNICEF. J’ai également téléchargé et diffusé les flyers et affiches. J’ai agi de chez moi grâce au kit de mobilisation mis à notre disposition ».

    Outre l’e-bénévolat, l’UNICEF France propose aussi un large panel d’activités découlant des missions de l’organisation, à savoir la sensibilisation du public sur les conditions de vie desenfants les plus vulnérables et la collecte de fonds permettant de mettre en œuvre des programmes de terrain dans quelque 150 pays. Plus de 6 000 bénévoles sont engagés aux côtés de l’UNICEF France, à travers des activités telles que la vente de cartes et produits, la sensibilisation des jeunes aux droits de l’enfant, la recherche de partenariats ou encore l’organisation d’événements. Jeunes, actifs, retraités, sur place ou à distance, quelques jours ou plusieurs mois, à chaque profil sa mission !

    Plus d’infos :
    Pour rejoindre l’UNICEF France, rendez-vous sur : www.unicef.fr/benevole

  • Vincent Peillon précise les pistes du Ministère en matière de numérique à l’Université d’été de Ludovia

    L’École numérique, la nouvelle frontière

    Monsieur le Président du Conseil général de l’Ariège, Cher Augustin,
    Madame la Vice Présidente  de la région Midi-Pyrénées, qui  représente d’ailleurs l’Association des Régions de France,
    Monsieur le Maire d’Ax-les-Thermes,
    Monsieur le Président  de l’Association des Départements de France, Cher Claudy,
    Madame la Présidente de l’ANDEV,
    Mesdames, Messieurs,
    Je voudrais d’abord m’excuser auprès de vous de ne pas pouvoir être physiquement parmi vous aujourd’hui, et en particulier ce soir, mais la préparation de la rentrée scolaire me contraint à rester à Paris.
    J’aurais aimé passer un moment avec vous parce que j’ai besoin de votre réflexion, et parce que je sais qu’au-delà de la qualité des interventions dans ce genre de réunion, et en particulier celle que vous organisez pour la 9ème année consécutive, les contacts informels, les échanges en dehors même des tables rondes sont aussi importants pour la formation du jugement, pour l’information quant aux expérimentations qui existent, que les échanges formels.
    Je voudrais vous dire l’importance que j’accorde au sujet qui est le vôtre. Le Président de la République, vous le savez, a décidé de faire de l’École la priorité de son quinquennat, et nous a confié une tâche difficile mais importante pour nos enfants, pour nos élèves, pour l’avenir du pays : celle de refonder l’École de la république.

    On ne peut pas refonder l’École de la République et faire la République du 21ème siècle si nous ne prenons pas en compte pleinement, volontairement, efficacement la dimension nouvelle introduite par le numérique dans notre culture et dans notre civilisation.

    De très nombreux secteurs de la société sont évidemment modifiés par le numérique et ils le seront encore plus demain, tout particulièrement par l’internet. Ils ne peuvent donc pas rester à la porte de l’École.
    Il nous revient donc de repenser l’École d’aujourd’hui et de penser évidemment celle de demain. Préparer les jeunes, travailleurs de demain, citoyens de demain, hommes et femmes complets de demain, à la société dans laquelle ils vont vivre, qui est considérablement modifiée et qui peut être considérablement améliorée, du point de vue même des valeurs républicaines, par le numérique et par l’internet.
    Il appartient donc à l’école de se saisir pleinement de cette révolution, dont je considère qu’elle est aussi importante que la révolution du livre ou la révolution industrielle.

    Imaginons une École qui en resterait à la révolution précédente. Elle passerait à coté de son temps et elle marquerait le déclin de notre civilisation. Nous le savons déjà – et vous en êtes d’ailleurs les acteurs depuis de nombreuses années –, les enseignants, les élèves, les chefs d’établissement, les parents d’élèves ont la possibilité de communiquer via des environnements numériques de travail. On peut dématérialiser, on le fait d’ailleurs déjà pour une partie des relations et des apprentissages. Notre École n’est plus définie uniquement par l’enceinte matérielle qui est la sienne. L’acte III de la décentralisation, et je sais que vous l’avez évoqué dans vos tables rondes, permettra de mieux articuler l’action des collectivités locales, qui est éminente et tout à fait essentielle, et celle de l’Etat, qui parfois pêche.

    Nous avons besoin que le numérique trouve toute sa place dans ce projet de refondation,.

    C’est pourquoi, vous le savez, nous avons décidé de consacrer un pan très important de la concertation sur la refondation de l’École à la question d’une grande ambition pour le numérique. Nous ne voulons pas ajouter un plan de plus : il n’y en a eu trop, trop petits, avec des effets insuffisants. Nous voulons vraiment inscrire cette ambition au cœur de la refondation.
    C’est pourquoi nous travaillons à l’élaboration d’une stratégie ministérielle en matière d’e-éducation et de numérique à l’École.

    C’est pourquoi nous inclurons dans la formation des enseignants, à travers les Écoles supérieures du professorat et de l’éducation, une formation substantielle à l’usage pédagogique du numérique et de l’internet, qui fait souvent défaut aujourd’hui. La présence, très nombreuse parmi vous, des inspecteurs et des inspectrices de l’éducation nationale montre l’importance qu’ils accordent eux-mêmes à ces questions.
    Cette formation devra s’appuyer sur la recherche. Elle est indispensable et elle devra être mieux soutenue.
    Nous devons aussi, la France, prendre toute notre place au niveau international dans la création de contenus et d’e-services. Nous voyons bien qu’il y a des financements qui ont été prévus pour cela. Il y a beaucoup d’innovations, d’ingéniosité, de recherche en France.

    20 millions d’euros seront alloués à un certain nombre de projets innovants dans le cadre des investissements d’avenir dans les semaines qui viennent. C’est bien, mais ce n’est pas assez, et il faudra faire davantage.

    Nous portons le grand projet de faire naître, à côté des initiatives du secteur privé – elles sont déjà nombreuses – une nouvelle offre de services publics numériques éducatifs, qui soit une composante à part entière du service public d’enseignement et puisse bénéficier aux élèves. Je pense, notamment – on en parle assez – à un service public de soutien scolaire en ligne.
    Je pense aussi que le Ministère de l’éducation nationale doit mettre à la disposition des enseignants des services, une plateforme qui leur permettront d’échanger et de mutualiser beaucoup plus aisément qu’aujourd’hui leurs productions, leurs innovations pédagogiques.

    On doit aussi être capable d’organiser et de distribuer aux élèves et aux enseignants les productions pédagogiques qui émanent du service public, comme nous devons être capables de mettre en ligne les sujets et les corrigés des examens et des concours. Bien entendu, pour que tout cela se fasse – et ce sera notre programme de travail de l’année qui vient –, il faut poursuivre et sans doute intensifier, dans un souci, aussi, de justice territoriale et de cohésion, l’équipement des établissements scolaires et leur bonne connexion à l’internet, car c’est un facteur essentiel de diffusion du numérique à l’École.
    Le message que je veux vous adresser, en vous félicitant pour votre initiative, en me réjouissant du succès qu’elle rencontre année après année et qui s’amplifie, c’est que le numérique à l’École est pour nous une nouvelle frontière. Il nous revient aujourd’hui, c’est en tout cas l’engagement que je prends et la responsabilité que je souhaite, d’inscrire la devise de la République, présente sur le fronton de toutes nos écoles, dans les territoires numériques éducatifs du 21ème siècle.

    C’est un beau projet pour notre pays, c’est un beau projet pour nos enfants.
    En vous remerciant de votre engagement, en souhaitant pouvoir poursuivre avec vous, je vous souhaite une université d’été enrichissante et une excellente année scolaire à tous.

  • Réunion de concertation sur la refondation de l’École sur Ludovia le 28 aout

    Elle a besoin de changements pédagogiques et éducatifs importants que les familles et les personnels attendent. L’engagement de création de 60 000 emplois supplémentaires sera mis au service de la refondation de l’école. En vue de la rentrée 2012, des mesures ont été prises. 1 000 professeurs des écoles supplémentaires sont recrutés pour atténuer les tensions constatées dans le premier degré. Des aménagements de services sont accordés aux enseignants stagiaires des premier et second degrés pour favoriser leur entrée dans le métier. 100 conseillers principaux d’éducation seront recrutés pour le second degré.

    Au-delà de ces mesures, le Gouvernement entend mobiliser les acteurs de l’école pour assurer son redressement. Ainsi débute aujourd’hui une vaste concertation « Refondons l’École ».

    Cette concertation s’engagera par un diagnostic partagé de l’état du système éducatif. Les questions les plus décisives pour bâtir une école plus juste et plus efficace dans tous les territoires, seront au cœur de la concertation : la priorité à l’enseignement primaire et aux premières années d’apprentissage, l’amélioration des rythmes scolaires, la scolarité obligatoire et ses enjeux, en particulier pour faire diminuer les sorties sans qualification et améliorer l’orientation, et la mise en place d’une formation initiale et continue de qualité pour les personnels enseignants et d’éducation.

    Au niveau national, quatre personnalités auront la responsabilité d’organiser la concertation au sein de quatre groupes. Y seront associées étroitement toutes les parties prenantes à l’école.

    La concertation aura également lieu dans les territoires pour mettre en lumière les initiatives et les propositions les plus innovantes et les plus efficaces. Sur Midi-Pyrénées, la première réunion de concertation de la refondation est organisée par le Rectorat en partenariat avec les collectivités à l’occasion de Ludovia, le 28 aout de 17h00 à 19h00 en présence du Recteur Olivier Dugrip et de Nicole Belloubet premiere vice présidente de la Région en charge de l’éducationet de la Recherche. Le sujet sera consacré au « développement des usages pédagogiques dans le cadre de l’ENT »

    Sur la base des travaux issus de cette concertation, le Gouvernement proposera au Parlement, avant la fin de l’année, un projet de loi et un ensemble de mesures associées pour refonder l’école de la République.

    Source : Education.gouv.fr, rectorat Midi-Pyrénées.