Catégorie : ACTION PUBLIQUE

  • Le numérique, levier d’intégration sociale et de communication vers les familles

    Au bord d’une cité sensible mais aussi d’une zone pavillonnaire, le collège accueille des enfants de milieux sociaux très différents. Afin de ne pas marginaliser les familles les plus en difficultés, Susanna et son équipe ont eu l’idée d’organiser, à l’occasion de l’inauguration du collège numérique, une soirée porte ouverte à destination des parents.

    Intéresser les familles à la vie de l’établissement

    Cette opération « collège numérique » a été entièrement financée par le Conseil Général du Val d’Oise et inclut notamment un TNI dans chaque classe et la mise à disposition de l’ENT Netcollège d’Itop éducation.

    L’objectif de cette soirée : intéresser les familles à la vie de l’établissement et leur expliquer les apports du numérique dans un contexte de classe mais aussi pour la maison. Cet événement a remporté un vif succès ; les parents ont pu voir fonctionner les TNI fraîchement installés et la démonstration de l’ENT dans une salle dédiée où du personnel ressources de l’établissement et de l’académie leur expliquait comment se connecter et comment s’en servir.

    De même, à chaque rentrée en 6ème, les parents sont invités à se réunir en soirée autour du professeur principal de leur enfant pour découvrir le TNI et les usages de l’ENT.

    Enfin, en début d’année scolaire, les familles sont invitées à compléter un formulaire où elles indiquent si elles possèdent un ordinateur à  la maison avec accès internet ; «majoritairement, les familles ont un ordinateur ; par contre, les connexions internet sont plus aléatoires car souvent liées aux situations économiques des familles », souligne la chef d’établissement.

    Une fois ces étapes passées, la réflexion se poursuit au sein de l’établissement pour maintenir la communication avec les familles, notamment via l’ENT.

    Le numérique, vecteur d’intégration sociale ?

    Au-delà du clivage « est-ce que les familles ont un ordinateur ou internet à la maison ?», d’autres paramètres sont à prendre en compte, notamment celle de la langue, comme nous l’explique Naïma :  « on ne parle pas assez de la barrière de la langue qui est réelle et très présente dans beaucoup de familles et qui est souvent perçue comme un désintéressement, mais c’est en fait une incapacité à utiliser l’outil ». Cette représentante de parents d’élèves nous parle de pudeur et même parfois de honte que certains parents peuvent ressentir à avouer qu’ils n’utilisent pas l’ordinateur et donc l’ENT, tout simplement parce qu’ils ne savent pas le faire.

    Pour tenter de ne pas laisser se creuser les écarts, l’établissement a mis en place des formations à destination des familles ; et encore une fois, tout a été pensé de manière à faire tomber les barrières : la formation est, dans un premier temps, dispensée à des représentants de parents, comme Naïma, qui deviennent des parents « ressources » qui seront en mesure d’accompagner, au travers d’un langage simple et accessible, les familles qui en éprouvent le besoin.

    En effet, une formation directement dispensée par des enseignants aux parents aurait été mal perçue et aurait certainement dissuadé certains d’entre eux, comme l’explique, Sandrine Chedouteaud, référent numérique de l’établissement.  « Je vais peut-être un peu loin en disant cela, mais les parents formés par des enseignants auraient l’impression d’être jugés ; c’est pourquoi une formation dispensée par des parents à des parents nous a paru plus appropriée au vu du contexte social ».

    Elle ajoute que les parents ont bien conscience de l’importance du numérique pour la réussite de leurs enfants mais ont, malgré cela, du mal à s’investir personnellement dans l’utilisation du numérique. « Pourtant, ils n’imaginent pas leur foyer sans outil informatique ». Dans cet investissement il pense uniquement à leurs enfants ; le manque de matériel à la maison serait perçu comme un décrochage social de la société actuelle. Leur implication personnelle est, à l’heure actuelle, très limitée. C’est pourquoi, au travers de ces formations, l’équipe du Collège Joliot-Curie espère leur faire comprendre que leur usage personnel et leur implication sont tout aussi importants pour le futur de leurs enfants.

    Des actions menées conjointement entre établissements et collectivités locales

    Ces efforts d’intégration sociale sont conjointement menés avec la collectivité ; la commune propose également des formations et groupes d’accompagnement au numérique, notamment au « cybercafé » de la maison de quartier. Il existe même un groupe spécifique de femmes, car, comme nous le précise Christophe Rousseau, Coordonnateur du Réseau de Réussite Scolaire (RRS)Joliot Curie « nous nous sommes aperçus que sur le quartier, ce sont les femmes qui pouvaient être porteuses de l’amélioration de l’investissement des parents au suivi de la scolarité en général comme aux usages du numérique ».

    Face à la problématique soulevée par Naïma dans son discours sur la barrière de la langue, Christophe Rousseau évoque les cours d’alphabétisation et d’apprentissage de la langue française, en complément des formations aux usages du numérique. Il précise :
    « Nous constatons, ici comme ailleurs, que dans l’accompagnement des familles non francophones, les actions doivent intégrer le renforcement des compétences langagières dans leur langue d’origine et dans le respect de l’échange interculturel. Ce travail de fond modifie le rapport aux institutions et à l’apprentissage de la langue écrite et/ou française.  Vecteur d’intégration, cela peut permettre d’aborder alors aussi l’outil numérique et ses usages ».

    Finalement, c’est grâce au numérique et à la volonté de le faire adopter par tous les parents, notamment au travers de l’ENT, que la communication s’est établie entre le collège et les familles. Il a permis, en outre, de s’attaquer de plus près aux problématiques linguistiques, dans une zone géographique socialement complexe.

    Un bel exemple encourageant sur ce que peut engendrer l’arrivée du numérique dans les établissements, et assez inhabituel des « classiques » écrits ou filmés sur ce sujet. On sort du champ des TICE dans l’enseignement et cet exemple, qui n’est peut-être pas le seul, démontre aussi tout l’intérêt d’une collectivité à investir dans le numérique à l’Ecole, qui n’a pas que des retombées dans les salles de classe.

  • Le numérique, levier d’intégration sociale et de communication vers les familles


    Cette envie d’y aller et d’y rester, c’est Susanna Deutsch et son équipe, par leur dynamisme et leur motivation, qui l’ont créée. Devenu collège numérique grâce aux investissements du Conseil Général du Val d’Oise, toute l’équipe utilise ces nouveaux outils de manière positive et convaincante pour proposer aux élèves et aux familles un environnement moderne et accueillant.

    Au bord d’une cité sensible mais aussi d’une zone pavillonnaire, le collège accueille des enfants de milieux sociaux très différents. Afin de ne pas marginaliser les familles les plus en difficultés, Susanna et son équipe ont eu l’idée d’organiser, à l’occasion de l’inauguration du collège numérique, une soirée porte ouverte à destination des parents.

    Intéresser les familles à la vie de l’établissement

    Cette opération « collège numérique » a été entièrement financée par le Conseil Général du Val d’Oise et inclut notamment un TNI dans chaque classe et la mise à disposition de l’ENT Netcollège d’Itop éducation.

    L’objectif de cette soirée : intéresser les familles à la vie de l’établissement et leur expliquer les apports du numérique dans un contexte de classe mais aussi pour la maison. Cet événement a remporté un vif succès ; les parents ont pu voir fonctionner les TNI fraîchement installés et la démonstration de l’ENT dans une salle dédiée où du personnel ressources de l’établissement et de l’académie leur expliquait comment se connecter et comment s’en servir.

    De même, à chaque rentrée en 6ème, les parents sont invités à se réunir en soirée autour du professeur principal de leur enfant pour découvrir le TNI et les usages de l’ENT.

    Enfin, en début d’année scolaire, les familles sont invitées à compléter un formulaire où elles indiquent si elles possèdent un ordinateur à  la maison avec accès internet ; « majoritairement, les familles ont un ordinateur ; par contre, les connexions internet sont plus aléatoires car souvent liées aux situations économiques des familles », souligne la chef d’établissement.

    Une fois ces étapes passées, la réflexion se poursuit au sein de l’établissement pour maintenir la communication avec les familles, notamment via l’ENT.

    Le numérique, vecteur d’intégration sociale ?

    Au-delà du clivage « est-ce que les familles ont un ordinateur ou internet à la maison ? », d’autres paramètres sont à prendre en compte, notamment celle de la langue, comme nous l’explique Naïma :  « on ne parle pas assez de la barrière de la langue qui est réelle et très présente dans beaucoup de familles et qui est souvent perçue comme un désintéressement, mais c’est en fait une incapacité à utiliser l’outil ». Cette représentante de parents d’élèves nous parle de pudeur et même parfois de honte que certains parents peuvent ressentir à avouer qu’ils n’utilisent pas l’ordinateur et donc l’ENT, tout simplement parce qu’ils ne savent pas le faire.

    Pour tenter de ne pas laisser se creuser les écarts, l’établissement a mis en place des formations à destination des familles ; et encore une fois, tout a été pensé de manière à faire tomber les barrières : la formation est, dans un premier temps, dispensée à des représentants de parents, comme Naïma, qui deviennent des parents « ressources » qui seront en mesure d’accompagner, au travers d’un langage simple et accessible, les familles qui en éprouvent le besoin.

    En effet, une formation directement dispensée par des enseignants aux parents aurait été mal perçue et aurait certainement dissuadé certains d’entre eux, comme l’explique, Sandrine Chedouteaud, référent numérique de l’établissement.  « Je vais peut-être un peu loin en disant cela, mais les parents formés par des enseignants auraient l’impression d’être jugés ; c’est pourquoi une formation dispensée par des parents à des parents nous a paru plus appropriée au vu du contexte social ».

    Elle ajoute que les parents ont bien conscience de l’importance du numérique pour la réussite de leurs enfants mais ont, malgré cela, du mal à s’investir personnellement dans l’utilisation du numérique. « Pourtant, ils n’imaginent pas leur foyer sans outil informatique ». Dans cet investissement il pense uniquement à leurs enfants ; le manque de matériel à la maison serait perçu comme un décrochage social de la société actuelle. Leur implication personnelle est, à l’heure actuelle, très limitée. C’est pourquoi, au travers de ces formations, l’équipe du Collège Joliot-Curie espère leur faire comprendre que leur usage personnel et leur implication sont tout aussi importants pour le futur de leurs enfants.

    Des actions menées conjointement entre établissements et collectivités locales

    Ces efforts d’intégration sociale sont conjointement menés avec la collectivité ; la commune propose également des formations et groupes d’accompagnement au numérique, notamment au « cybercafé » de la maison de quartier. Il existe même un groupe spécifique de femmes, car, comme nous le précise Christophe Rousseau, Coordonnateur du Réseau de Réussite Scolaire (RRS)Joliot Curie « nous nous sommes aperçus que sur le quartier, ce sont les femmes qui pouvaient être porteuses de l’amélioration de l’investissement des parents au suivi de la scolarité en général comme aux usages du numérique ».

    Face à la problématique soulevée par Naïma dans son discours sur la barrière de la langue, Christophe Rousseau évoque les cours d’alphabétisation et d’apprentissage de la langue française, en complément des formations aux usages du numérique. Il précise :
    « Nous constatons, ici comme ailleurs, que dans l’accompagnement des familles non francophones, les actions doivent intégrer le renforcement des compétences langagières dans leur langue d’origine et dans le respect de l’échange interculturel. Ce travail de fond modifie le rapport aux institutions et à l’apprentissage de la langue écrite et/ou française.  Vecteur d’intégration, cela peut permettre d’aborder alors aussi l’outil numérique et ses usages ».

    Finalement, c’est grâce au numérique et à la volonté de le faire adopter par tous les parents, notamment au travers de l’ENT, que la communication s’est établie entre le collège et les familles. Il a permis, en outre, de s’attaquer de plus près aux problématiques linguistiques, dans une zone géographique socialement complexe.

    Un bel exemple encourageant sur ce que peut engendrer l’arrivée du numérique dans les établissements, et assez inhabituel des « classiques » écrits ou filmés sur ce sujet. On sort du champ des TICE dans l’enseignement et cet exemple, qui n’est peut-être pas le seul, démontre aussi tout l’intérêt d’une collectivité à investir dans le numérique à l’Ecole, qui n’a pas que des retombées dans les salles de classe.

  • Enseignement supérieur et recherche: les Régions souhaitent voir reconnu leur rôle incontournable

    Dans leur contribution aux assises, les Régions ont fait des propositions détaillées pour concrétiser le rôle actif qu’elles entendent jouer dans l’élaboration des stratégies en matière d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation sur leur territoire. Elles revendiquent des responsabilités accrues et clarifiées, en cohérence avec leurs propositions pour le nouvel acte de décentralisation.

    Laurent Beauvais, président de la commission Enseignement supérieur, recherche et innovation de l’ARF, et les élus régionaux, ont porté ces recommandations lors des Assises.

    Cela passe notamment par :

    –    l’élaboration de stratégies régionales, co-construites avec tous les partenaires du territoire ;

    –    une contractualisation pluriannuelle Etat-Régions-établissements permettant d’articuler ambitions nationales et ancrage territorial ;

    –    une association des Régions à l’élaboration de l’offre de formation afin de permettre une meilleure adéquation avec les besoins des territoires ;

    –    l’attribution aux Régions des politiques de transfert de technologies et d’appui à l’innovation sur leur territoire, en cohérence avec la déclaration commune Etat-Régions du 12 septembre dernier, qui leur confie le pilotage du comité régional de l’innovation ;

    –    un rôle d’ensemblier dans le soutien à l’internationalisation de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation des territoires ;

    –    l’élaboration dans chaque Région d’un schéma directeur de l’immobilier universitaire, comportant un volet dédié au logement étudiant ;

    –    la reconnaissance du rôle des Régions dans l’orientation et la lutte contre le décrochage ;

    –    la responsabilité d’ensemblier des politiques liées au logement et aux conditions de vie étudiante (hors bourses nationales), avec les moyens associés ;

    –    le pilotage des politiques de dialogue sciences-société.

    La clarification des compétences des Régions serait en cohérence avec leur investissement dans le secteur. Leur budget annuel pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation a avoisiné le milliard d’euros en 2011.

    La contribution de l’ARF est en ligne sur le site des Assises

  • Sept exigences pour refonder l’Ecole

    Les organisations syndicales Fep-CFDT, SE-Unsa, Sgen-CFDT, SNPDEN-Unsa, Unsa-Education, la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves (FCPE) et les associations partenaires de l’Ecole AFEV, Les Cahiers Pédagogiques, Education et Devenir, Les Francas, FESPI, La Ligue de l’Enseignement, tiennent ensemble à réaffirmer les points auxquels elles sont particulièrement attachées :

    •     La loi d’orientation doit instituer une Ecole bienveillante envers les enfants, afin d’être véritablement plus juste et plus démocratique. Cela signifie que l’intérêt supérieur de l’enfant, de l’élève, sa capacité à entrer dans les apprentissages, doivent être véritablement au centre de tout processus pédagogique et de toute réflexion sur l’organisation du système éducatif.

    •    La loi d’orientation doit affirmer la continuité éducative école-collège, le socle commun et le travail en réseaux ouverts sur les territoires. Dans les propositions faites par le ministre, nous sommes favorables à la définition d’un cycle commun CM1-CM2-6ème qui devra se traduire en terme de contenus et implique la possibilité d’échanges de services entre les deux niveaux d’enseignement. Ce travail inter-degrés rend nécessaire un conseil pédagogique commun. Pour aller plus loin, l’expérimentation de réseaux du socle devra être encouragée. Nous apprécions la réaffirmation du socle commun qui structurera la scolarité école-collège. Les programmes devront être mis au service de l’acquisition par tous des compétences du socle et le DNB transformé en Brevet du Socle Commun.

    •    La loi d’orientation doit promouvoir des Projets Éducatifs Locaux pilotés par les territoires dans un cadre interministériel. Ces Projets Éducatifs Locaux, qui aujourd’hui mobilisent déjà les collectivités territoriales, les réseaux d’écoles, les associations complémentaires de l’Ecole et les organismes sociaux, permettront de renforcer la qualité du travail collectif de tous et donneront une cohérence à la prise en charge du temps éducatif global. Dans le cadre de la réforme des « rythmes », la loi devra éviter la « scolarisation » de tous les temps de la journée. Le retour à une semaine de 4,5 jours doit permettre de réduire la journée en classe entière à 5 heures maximum et d’offrir à chaque enfant un temps éducatif de qualité sans réduire le temps scolaire annuel des élèves.

    •    La loi d’orientation doit permettre de développer l’autonomie, la responsabilité et l’initiative dans les écoles et les EPLE par un fonctionnement rénové fondé sur la confiance aux équipes et la relance des lieux de travail collectif. La coordination pédagogique de niveaux, de projets, de réseaux doit être une mission reconnue et identifiée dans le temps de service des enseignants qui souhaitent s’y investir.

    •    La loi d’orientation doit affirmer le rôle de la recherche-action collaborative engagée avec des équipes sur le terrain : Il faut inscrire dans la loi la création d’un Conseil de l’Innovation, qui puisse aider à l’expérimentation dans les établissements et faciliter la mise en oeuvre de démarches d’accompagnement et de formation en établissement ou inter-établissements.

    •    La loi d’orientation doit inscrire dans ses objectifs la mise en œuvre d’une politique d’éducation prioritaire concentrée dans les territoires les plus marqués par les inégalités (politique de la Ville), conduite dans le cadre d’une politique territoriale, articulée autour des Projets Educatifs Locaux, des réseaux écoles-collège, centrés sur la cohérence et la continuité des actions pédagogiques et éducatives. Ces territoires doivent bénéficier de moyens spécifiques pour la préscolarisation et la coordination pédagogique, d’une formation continue inter-degrés des enseignants et d’une formation des acteurs de la co-éducation et du périscolaire et enfin d’un accompagnement des équipes.

    •    La loi d’orientation doit porter une attention particulière aux liens entre l’Ecole et les familles qui en sont les plus éloignées : aide à la fonction parentale, lien famille-école et rôle du tiers éducatif constituent le tryptique à mettre en oeuvre pour que les familles des quartiers populaires ne soient pas laissées pour compte dans la refondation.

  • Quand les tablettes remplacent les ordi portables..

    Xavier-Luc Duval, le ministre des Finances de l’île Maurice, a annoncé le 9 novembre lors de la présentation du Budget à l’Assemblée nationale que le ministère des Technologies de l’information et de la communication prévoit l’achat de 20 000 tablettes tactiles pour tous les élèves des classes de form IV (14-15 ans, fin du secondaire premier cycle).

    Selon l’appel d’offre qui devrait être lancé à cet effet d’ici la mi-janvier 2013, il semble que Mauritius Telecom n’aura pas l’exclusivité de la fourniture du matériel.

    Pour Tassarajen Pillay Chedumbrum, le ministre des TIC, le choix s’est porté uniquement sur les élèves des classes de form IV parce qu’ils sont à une étape importante de leur apprentissage.

    De plus, les élèves sont sûrs de conserver ces appareils longtemps. Le ministre des TIC a déclaré que le gouvernement compte dépenser 3375 roupies pour chaque tablette tactile. Et de ce fait, des appareils de qualité seront choisis. Il faudra néanmoins que chaque élève s’acquitte d’une cotisation d’assurance de 500 roupies représentant la connexion Internet.

    Le nouveau projet vient remplacer définitivement le projet gouvernemental « one laptop per child », lancé en 2010.

    Source : www.agenceecofin.com/mobile/

  • Enseignants et pratiques numériques sur une pente ascendante ?

    PROFETIC

    Matériels : encore des efforts à faire ?
    Malgré une légère progression des dotations en ordinateurs fixes ou portables à destination des enseignants, ceux-ci souffrent toujours d’un faible équipement. Avec l’arrivée des nouveaux matériels plus compacts (tablettes, smartphones…), le taux d’équipement progresse mais ces outils sont presque toujours financés par les enseignants sur leurs fonds propres.

    Alors que les matériels type vidéoprojecteurs et TNI progressent de manière significative, les enseignants pointent du doigt une moindre facilité pour les élèves d’accéder à des ordinateurs.

    Le numérique utilisé par les enseignants pour la démonstration et non la co-construction
    Les pratiques numériques des enseignants sont toujours en majorité pour leur usage professionnel (préparation des cours, par exemple).
    La manipulation par les élèves des usages numériques est très restreinte ; les enseignants ne franchissent pas encore le cap, soit pour des raisons d’infrastructures insuffisantes dans leur classe, soit à cause du nombre trop important d’élèves par cours.
    La part d’entre eux incriminant le manque de formation reste importante (32% pensent que la formation aux TICE est inexistante) mais connaît une légère baisse par rapport à l’année précédente.

    Il faut souligner que 87% des interrogés déclarent se former en autonomie !

    Le numérique suscite beaucoup d’intérêt
    Facteur encourageant, 9 enseignants sur 10 sont convaincus de l’intérêt des TIC pour leur enseignement, « pour diversifier les pratiques, préparer les cours et les rendre plus attractifs ».
    En majorité, ils jugent l’utilisation des TIC insuffisante mais constate une évolution.

    Plus d’infos sur la réalisation de l’enquête
    Elle a été menée via un questionnaire web auprès d’un échantillon de 6000 enseignants, répartis dans toutes les académies, représentatifs des disciplines, âge et sexe de cette population.


    L’échantillon cette année comportait 1 000 enseignants supplémentaires par rapport à l’enquête 2011 afin de corriger le nombre d’enseignants écartés de l’échantillon car n’utilisant pas leur messagerie académique. Les résultats du sondage s’appuient sur le retour des questionnaires de 3270 répondants, soit un taux de réponse de 58%.

    Retrouvez les résultats de l’enquête ici

  • « L’ENT2 » pour la région Midi-Pyrénées

    « L’ENT2 » pour la région Midi-Pyrénées

    ENT 2 Midi-Pyrénées

    En présence des chefs d’établissements des collèges et lycées de Midi-Pyrénées, Martin Malvy et Olivier Dugrip sont revenus sur le succès de ce «cartable numérique», qui permet depuis 2008 aux élèves, parents et à la communauté éducative de disposer d’une plateforme Internet unique pour échanger.

    Cahier de note, emploi du temps, informations sur la vie de l’établissement, l’ENT est vite devenu un outil indispensable qui comptabilise chaque mois près d’1 million de connexions. A la fin de cette année, 308 établissements (collèges et lycées) seront raccordés à l’ENT, ainsi près de 150 000 élèves et plus de 500 000 utilisateurs seront concernés.

    A cela, Martin Malvy promet « la généralisation progressive du très haut débit dans les lycées afin qu’ils y soient tous raccordés à la rentrée 2014 ».

    Ce portail va évoluer dans les mois qui viennent pour devenir l’ « ENT2 », unique outil de référence des élèves et parents, et de la communauté éducative. L’ENT concentrera toutes les informations liées à la vie scolaire et parascolaire des collégiens et lycéens : renseignements sur les transports scolaires, sur l’orientation des jeunes ou encore sur la Carte Jeune Midi-Pyrénées lancée par la Région à la rentrée et qui connaît un vif succès, …
    Il deviendra ainsi un véritable collège et lycée virtuel.

  • Refondation de l’École : les directeurs une fois de plus sacrifiés ?

    Ainsi, même si 94% d’entre eux jugent leur métier intéressant, ils sont plus de 97% à le juger épuisant et stressant.

    Devant l’accumulation croissante des tâches, des missions, des enquêtes, des injonctions, ils n’en peuvent plus et cela d’autant que la majorité d’entre eux assure en même temps des missions d’enseignement. On atteint le seuil de l’insupportable dans l’indifférence des deux principaux acteurs publics que sont les municipalités et l’administration de l’Education nationale.

    En cette rentrée, la poursuite de la réduction des emplois d’aide administrative entamée sous l’ancienne majorité, en rajoute à la mauvaise qualité de vie au travail dont souffrent les directeurs. La coupe est pleine !

    Il faut en finir avec les rafistolages successifs et traiter le sujet sur deux aspects : les conditions d’exercice des directeurs et l’évolution de la structuration administrative de l’école primaire, aujourd’hui inadaptée.

    Au moment où le Président de la République et le ministre annoncent que la priorité de la Nation est donnée à l’école primaire, il serait paradoxal que ce dossier reste au fond d’un tiroir. Des bouleversements attendent l’école primaire : modification des rythmes, redynamisation de la scolarisation en maternelle, plus de maîtres que de classes, chantier du numérique… Comment peut-on imaginer que ces orientations se mettent en œuvre en ignorant le rôle du directeur, animateur de l’équipe pédagogique, pivot de l’équipe éducative, lien avec les parents et les collectivités et plus largement l’ensemble des partenaires de l’Ecole… ? Se priver de l’appui de personnels aussi concernés par les changements à venir serait un gâchis.

    Depuis trop longtemps les directeurs sont les oubliés du système alors qu’ils en sont l’un des rouages indispensables. Notre enquête montre qu’il y a urgence. De son côté, le rapport de la refondation pointe la nécessité d’avancer sur cette question. Mais ni François Hollande ni Vincent Peillon n’ont saisi cette occasion pour avancer.

    Faute de répondre à l’exaspération des directeurs, la priorité à l’école primaire pourrait vite se retrouver bancale. Il n’est plus temps de tergiverser ! Le SE-Unsa attend du ministre qu’il s’engage sur ce dossier et entame des négociations. Le SE-Unsa est déterminé, avec les directrices et directeurs, à faire enfin entendre et aboutir leurs justes revendications.

  • L’AUF inaugure son 6eme institut de la Francophonie à Tunis

    « La mise en place par l’AUF de ces instituts francophones a pour finalité la construction de l’élite locale, en contribuant au développement des universités. C’est une réelle promesse pour l’avenir économique des pays concernés », affirme Bernard Cerquiglini, Recteur de l’AUF.

    Aider les universités à faire face aux nouveaux défis de l’éducation en appuyant leur politique d’enseignement numérique, tel est l’objectif de l’IFIC qui s’ajoute à la grande famille des Instituts de la Francophonie mis en place par l’AUF : l’Institut de la Francophonie pour la Gouvernance Universitaire (IFGU) – Yaoundé (Cameroun), l’Institut de la Francophonie pour l’Informatique (IFI) – Hanoï (Vietnam), l’Institut de la Francophonie pour la Médecine Tropicale (IFMT) – Vientiane (République Démocratique Populaire du Laos), l’Institut de la Francophonie pour l’Administration et la Gestion (IFAG) – Sofia (Bulgarie), l’Institut de la Francophonie pour l’Entrepreneuriat (IFE) – Réduit (Maurice).

    Les deux domaines d’intervention de l’institut sont l’ingénierie de la connaissance et la formation à distance. Ils reposeront sur l’expertise TIC et TICE (technologies de l’information et de la communication de l’enseignement) des 786 établissements membres de l’AUF issus de 98 pays ainsi que sur les Campus Numériques Francophones de la zone d’influence. Les établissements membres de l’AUF du pourtour méditerranéen et d’Afrique sub-saharienne pourront ainsi bénéficier de la palette des services de l’IFIC.

    L’IFIC offre aux universités et aux laboratoires de recherche, un espace d’innovation favorisant le développement et la modernisation des systèmes d’éducation par les nouvelles technologies. Les missions de l’IFIC sont assurées en collaboration avec les établissements d’enseignement et de recherche tunisiens et les établissements membres de l’AUF à l’extérieur de la Tunisie.

    Consciente de la nécessité de faire de l’innovation un des moteurs du développement des universités, l’AUF, qui investit depuis plus de 20 ans dans les technologies de l’information et de la communication appliquées à la science et à l’enseignement, a engagé une programmation ambitieuse. Ce sont, autour de 60 Campus Numériques Francophones, une centaine de formations à distance diplômantes qu’elle a contribué à créer, des milliers de formateurs qui ont bénéficié de ses stages, des centaines de tuteurs, de gestionnaires, de spécialistes des réseaux qui ont été certifiés.

    A peine né, l’IFIC a déjà inscrit à son actif de nombreuses activités, notamment le lancement d’une première session de formation à distance d’une durée de six mois sur la e-réputation, un concours vidéo pour les étudiants, l’animation de séminaires sur la toile (les webinaires), l’organisation de « Barcamps » et l’appui à la création de formations à distance, notamment pour l’Agence française de développement.

    Pour plus d’informations : 
    www.auf.org 
    et www.ific.auf.org