Catégorie : ACTION PUBLIQUE

  • Economisez avec l’Ecole Numérique !

    Economisez avec l’Ecole Numérique !

     Par Marie-France Bodiguian Cabinet AMO-TICE

    [callout]Car oui, n’ayons pas peur de le dire : l’école numérique est aussi une question d’argent ! École numérique, évolution technologique, révolution pédagogique riment étrangement avec… trésorerie et gestion financière.[/callout]

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    Mais après 10 ans d’usages, des solutions existent pour limiter les dépenses mais aussi pour vous faire faire des économies avec le numérique éducatif, sans jamais rogner sur la qualité des projets pédagogiques !

    Des économies simples mais réelles grâce au numérique

     

    -> Réduisez les photocopies

    La première chose serait de dire que vous, ou plutôt l’école, économisez sur les coûts de photocopies : « L’introduction des TNI dans les classes a permis de générer des économies dans l’utilisation des craies, feutres effaçables, éponge, cartes murales, équipement audiovisuel ainsi que les photocopies dont la consommation a été divisée par cinq. Sur son budget global, l’école a rendu à la mairie 2 000 euros en 2 années scolaires ! », souligne Ludovic 
Bleuzet, Directeur d’école à l’École élémentaire Raymonde Fiolet à Soissons
[1].

     

    -> Dématérialisez !

    Amotice5_03114Vous n’êtes pas convaincu au regard des investissements engendrés ? Pensez en réalité aux bénéfices de la dématérialisation ! Dématérialiser les échanges entre les écoles et la collectivité permet d’optimiser la gestion des écoles et faire des économies d’échelle. Notamment au niveau de la mutualisation des contenus pédagogiques entre les classes d’une même école ou entre les différentes écoles de votre commune.

    L’accélération des échanges grâce au numérique est un gain d’efficacité fort appréciable dans les échanges entre les services administratifs de la ville et l’école, ou entre l’école et les familles.

    Grâce à l’Espace Numérique d’Échange, que l’on connait aujourd’hui sous le nom d’ENT, Espace Numérique de Travail, les enseignants peuvent donner des informations de dernière minute aux parents et pour vous, collectivité, il vous permet d’organiser par exemple la cantine ou les activités périscolaires. À  long terme, c’est une garantie d’économie, certes sur l’achat de papier et les affranchissements postaux, souvent non négligeables, mais surtout en faveur d’une meilleure productivité dans la gestion de la ville avec les écoles.

     

    -> Réduisez les intervenants extérieurs !

    D’autres économies ? Le numérique permet également de réduire le coût des frais d’intervenants extérieurs tant en langue que pour les projets pédagogiques culturels. Ce peut être le cas pour des projets périscolaires. Par exemple, le Château de Versailles est accessible en visite virtuelle sur une plateforme collaborative en ligne, via une surface interactive.

     

    ->  Gagnez en attractivité du territoire

    Sans oublier que le numérique dans les établissements constitue un formidable accélérateur d’attractivité des territoires… Ici, les choses se retournent en termes de gain !

    Amotice2_031114Choisissez l’école numérique dont vous avez besoin !

    N’optez que pour ce qui vous est utile… car nécessairement toutes les options de l’école numérique ne sont pas appropriées à votre projet et à votre budget : la clé de cette efficience repose essentiellement sur l’étude de l’accointance entre les besoins d’usages des enseignants et les configurations, et  infrastructures des écoles en regard. Pourquoi maintenir une salle informatique si ses usages ne sont plus adaptés ? D’autres solutions existent pour répondre efficacement et économiquement aux besoins d’apprentissages des élèves !

    De même, entre la mise en place du tableau numérique interactif, ou d’un vidéoprojecteur interactif, les choix se font selon certains critères qui peuvent vous faire éviter des dépenses inadaptées. Sans oublier les choix d’infrastructures et de maintenance, déterminants pour le budget et la continuité de service des outils.
    A chaque usage, ses outils, déterminés également en fonction de la configuration de vos écoles, afin de ne pas tomber dans une surenchère de matériel et d’équipement.

     

    Des outils numériques à petits prix

    Amotice3_031114Si vos choix ne s’orientent pas systématiquement vers les performances technologiques les plus récentes, sachez que les prix de certains matériels et outils baissent d’année en année. Des solutions à moindre coût existent.

    D’autre part, les constructeurs, éditeurs et revendeurs adaptent  leurs offres à la réalité financière des collectivités, pour permettre en particulier des usages progressifs, et ainsi mettre le pied à l’étrier aux enseignants motivés, mais encore peu expérimentés, ou pour développer le numérique dans les activités périscolaires. Nous y reviendrons dans un prochain article.

    N’oublions pas également, le groupement de commandes intercommunales, qui, une fois les évaluations de chaque commune effectuées, reste un outil incontournable pour vous permettre d’acquérir  des équipements et des prestations à des prix compétitifs.

     

     

    Échelonnez vos dépenses !

    Pas d’investissement dans les écoles, sans évidemment de plan pluriannuel ! Mais comment définir ce plan ?

    financial statement with calculator and penLà encore, pas de solution standard : votre audit et vos contraintes budgétaires vous dicteront votre calendrier d’équipements.
    Des modes de financement permettent d’autre part de différer ou d’étaler dans le temps votre charge financière. Pour votre gestion financière, à vous de voir s’il est plus avantageux de réfléchir en termes d’investissement ou de frais de fonctionnement. Si vous investissez en frais de fonctionnement, vous vous tournerez par exemple vers le leasing : une solution proposée par des revendeurs. Son avantage ? Ne pas vous départir de votre trésorerie grâce à des petits loyers payables chaque mois, mais attention, au coût global, qui au final, s’avère naturellement plus important.

    Comme nous venons de le voir, des solutions financières, des économies et des avantages existent ! Chaque paramètre compte dans la construction de votre politique numérique éducative à juste prix.

    Et vous, comment avez-vous monté votre stratégie d’investissement pour votre Ecole Numérique ?
    Faites nous part de vos réussites ou de vos déceptions, pour que je puisse, peut-être, vous proposer des solutions.

     


    [1] Source : guide méthodologique, « L’école numérique un enjeu de territoire ».

     

  • “Jules Ferry 3.0″ : récit d’une convergence

    “Jules Ferry 3.0″ : récit d’une convergence

    Par Daniel Kaplan, le 13 octobre 2014

    [callout]Je faisais partie de ce groupe piloté par Sophie Pène. Il s’y est passé quelque chose que je vois assez rarement arriver dans les débats sur l’éducation : entrés dans ce travail collectif avec des positions parfois très divergentes, nous en sommes sortis avec des convictions communes.[/callout]

    Kaplan2_RapportCNN_171014Les ateliers que nous avons organisés avec toutes sortes d’acteurs de la communauté éducative, ainsi que la multitude des entretiens, visites, lectures, échanges en ligne qui ont nourri nos séances, ont construit cette convergence. Cela mérite en soi d’être mentionné, tant on finit par s’habituer, sur le sujet de l’éducation, à voir des gens cultivés et intelligents mobiliser tout leur talent à traiter leurs contradicteurs en mauvais élèves qui n’auraient pas fait leurs devoirs.

    Sur un point en particulier, ma position a évolué. Je souhaiterais expliquer comment, pour aider ceux que cela intéresse à comprendre ce travail collectif.

    Tout le monde veut tout changer

    Comme beaucoup d’acteurs du “numérique éducatif”, y compris ceux qui ne se retrouvent pas dans nos propositions, je considère que “le numérique doit être l’affaire de toutes les disciplines” et participer au “décloisonnement disciplinaire“. Je crois d’ailleurs que chacun des auteurs du rapport pourrait signer cette phrase. Nous n’ignorons pas non plus que des milliers d’enseignants, des dizaines d’établissements, de nombreux cadres des rectorats ou de l’administration centrale, etc., y travaillent. Au contraire, nous en avons rencontré beaucoup et ils nous inspirent encore. Nous demandons explicitement qu’on reconnaisse, valorise et utilise leur travail à sa juste valeur.

    Mais force est de constater que tous ces efforts, ainsi qu’une multitude de “plans numériques” nationaux et territoriaux, n’ont pas produit d’effets significatifs à l’échelle de notre système éducatif. Certes, les choses bougent, mais trop lentement.

    Les innovateurs innovent, mais chacun connaît l’isolement dans lequel ils le font, qui les épuise les uns après les autres.

    Personne n’est coupable, mais il faut changer d’approche.

    Je crois désormais à la nécessité de proposer des “points d’application” précis pour faire levier, pour engager une vraie dynamique de changement à l’échelle, non plus d’expériences individuelles (aussi excellentes soient-elles), mais de l’ensemble du système.

    Il faut commencer quelque part

    L’enseignement de l’informatique est l’un de ces points d’application.

    Au démarrage de notre travail, j’étais plutôt opposé à l’idée d’en recommander l’introduction systématique et volontariste. Certes, je crois profondément que l‘“honnête homme” (ou femme) de demain devra comprendre comment fonctionnent les machines qui produiront la majorité de nos informations, de nos connaissances et de nos décisions. Je crois aussi que cette compréhension doit être pratique, ce qui signifie qu’elle passe par une forme ou une autre de programmation. Je crois enfin, comme Serge Pouts-Lajus, que “la programmation d’un automate est, à tout âge, une expérience d’apprentissage d’une très grande richesse” – au point qu’elle constitue pour beaucoup d’élèves (ou ex-élèves) un moyen de “raccrocher”, de retrouver le plaisir et la fierté d’apprendre.

    Fallait-il pour autant souhaiter que tous les enfants apprennent des éléments d’informatique ?

    J’en doutais pour deux raisons. D’une part, je considère qu’au cœur de la transformation numérique, il y a tout autant la “science informatique” qu’un ensemble de pratiques sociales, de travail et d’expression, toutes aussi importantes à maîtriser : je ne voulais donc pas que l’Education Nationale privilégie la première dimension, plus facile à cerner, pour éviter de faire face à l’autre, plus diffuse. D’autre part, j’estimais que les disciplines étouffent suffisamment notre système pour ne pas vouloir en ajouter une.

    Mais alors, que faire ? La réponse “utilisons le numérique pour changer de l’intérieur toutes les disciplines et brouiller leurs frontières” est évidemment excellente, mais elle présente plusieurs faiblesses [1].

    Lorsqu’elle se traduit par l’usage de logiciels disciplinaires tout faits ou de ressources numériques, même de qualité, elle ne change au fond pas grand-chose à l’expérience d’apprentissage et n’apporte aucune compréhension de cette “mécanique cognitive” qu’est l’informatique.

    Surtout, elle peut servir de paravent à l’immobilisme de l’institution : car c’est en effet ce que l’on fait (ou prétend faire ?) depuis 20 ans. On a bel et bien fait entrer un peu de numérique dans toutes les disciplines, les inspecteurs pédagogiques régionaux et les Délégués académiques au numérique (DAN) sont mobilisés depuis longtemps là-dessus. On a laissé se développer une multitude d‘“expériences” formidables (mais sans reconnaissance, sans lendemain ou en tout cas, sans modalité en permettant l’extension, la reproduction, etc.)

    Des appels à projets ont financé toutes sortes de produits numériques éducatifs. A-t-on pour autant le sentiment d’en être arrivés beaucoup plus loin aujourd’hui qu’il y a 20 ans ? Dans l’immense majorité des établissements et des classes, la réponse est non.

    À nouveau, les personnes ne sont pas en cause : l’effort est tout simplement trop diffus pour une organisation de cette taille et de cette complexité.

    Le cheval de Troie

    D’où l’idée autour de laquelle nous avons convergé, entre ceux qui, dès le départ, militaient en faveur de l’enseignement de l’informatique et ceux qui n’y croyaient pas : faire de cet enseignement le “cheval de Troie” par lequel élèves et enseignants explorent de nouvelles formes de travail et d’apprentissage. Nous considérons en effet qu’il serait absurde et même néfaste d’enseigner l’informatique au tableau noir (voire au tableau blanc interactif), que son enseignement passe nécessairement par une organisation en projets et par un travail collectif. Et où trouver des “projets” qui ont du sens ? Dans les autres disciplines ! Voici notre angle, et je le crois nouveau :

    faire de l’enseignement de l’informatique le levier d’un changement qui le dépasse et qui introduit avec lui, par la pratique autant que la théorie, une “littératie numérique” que nous plaçons au même niveau d’importance.

    Ça sera difficile ? Oui. Tous les partisans de l’enseignement de l’informatique à l’Ecole ne pensent pas que le “mode projets” et le travail collectif sont la condition de son introduction ? Sans doute pas, mais ceux d’entre eux qui participaient à notre groupe ont fait ce chemin. On risque à chaque pas de conserver le contenu disciplinaire et d’oublier les nouvelles formes de travail ? Certainement, d’où la nécessité d’un pilotage énergique et vigilant – et tout simplement d’oser, parce que le résultat parlera de lui-même.

    Bac et Capes, les gros mots ?

    Le bac “Humanités numériques” dont nous proposons la création constitue un autre levier d’application. Il ne faudrait pas pousser beaucoup pour me faire dire que le bac lui-même est un problème ; et pourtant, si l’on veut que quelque chose change vite, ce nouveau bac est une proposition futée et féconde – l’idée originelle ne vient pas de moi : montrons qu’on peut imaginer un bac de notre époque, mariant science, technologie et humanités, un bac tellement désirable que les autres filières du lycée finiront naturellement par converger vers son modèle (au point de le rendre obsolète ? Chiche !)

    Et puis, évidemment, il y a la proposition du Capes d’informatique (1/2 page du rapport). Là encore, j’y ai résisté longtemps et l’on notera que le rapport propose bien d’autres manières de trouver les enseignants d’informatique qui deviendront nécessaires, si l’on décide d’enseigner cette connaissance et cette compétence. Mais soyons logiques :

    soit le Capes est une mauvaise manière de recruter tous les profs (ça se discute, sûrement !) et il faut le supprimer, soit c’est la manière standard et reconnue et l’on se demande bien pourquoi seuls les profs d’informatique y échapperaient ?

    Impairs et manques

    Il manque beaucoup de choses à notre rapport. Plusieurs absences nous ont été signalées à juste titre : une réflexion plus approfondie sur les filières professionnelles, des développements sur les espaces et les architectures… La liste n’est pas close. Les commentaires en ligne l’enrichiront sans aucun doute.

    Il y a aussi, dans ce rapport, beaucoup d’autres choses dont la Toile s’est moins emparé : sur la transformation du contenu même des disciplines (en lien avec la recherche), sur l’école ouverte, sur la puissance du secteur de l’”EdTech”…

    Nous avons parfois fait le choix délibéré de ne pas descendre trop profondément dans le détail, par exemple à propos du contenu du Bac HN : définir le programme d’une filière de lycée mobilise des compétences dont nous ne disposons pas.

    Nous serons suivis ou ne le serons pas ; on pourra certainement nous démontrer que nous avons tort sur plusieurs points. Ma conviction est néanmoins que ce rapport apportera au moins deux contributions durables à l’évolution de notre Ecole : d’une part, une réflexion sur les points d’application et la recherche d’actions précises à effet de levier maximal ; et d’autre part, la démonstration que, même à propos d’éducation, il est possible de se changer les uns les autres et de tomber d’accord. Si, si, je vous assure !

    [1] La question de savoir si la “transformation numérique” passe par un effort diffus ou, au contraire, concentré et spécialisé, se pose ou s’est posée dans de très nombreuses organisations. A chaque nouveau gouvernement, par exemple, on débat de l’intérêt d’avoir un “ministre du numérique” (au risque de trop spécialiser le sujet) ou au contraire de mettre du numérique partout (au risque qu’il ne se passe rien). Depuis 2007, cependant, la France a fait le choix de se doter d’un(e) ministre ou d’un(e) secrétaire d’Etat au numérique, et ne s’en porte pas mal.
    Auteur Daniel Kaplan sur le site InternetACTU.net

    Accéder au site du CNN et au rapport ici

  • Du Haut Débit de qualité au bout des doigts pour près de 9000 établissements scolaires

    Du Haut Débit de qualité au bout des doigts pour près de 9000 établissements scolaires

    [callout]Une école connectée c’est bien et après ?[/callout]

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    Ne rentrons pas ici dans les débats sur les usages, les ressources et les fidèles discussions sur la pédagogie modifiée avec le numérique. Ce court article n’a pour seule vocation que de rappeler l’existence du programme « écoles connectées » ; programme qui pourrait permettre de faire un grand pas pour faire entrer le numérique à l’Ecole.

    En effet, combien de fois entendons-nous les collectivités locales, communes, communautés de communes, départements et régions, s’attarder sur ces constats matériels de raccordement, de mise en réseau et de débit ; des investissements colossaux qui « plombent » les budgets alloués au numérique ; et pourtant ils sont nécessaires pour ne pas dire indispensables ; pas de débit, pas de réseaux : pas de numérique ! A chaque séminaire, colloque ou évènement sur le sujet du numérique en éducation, cette problématique revient.

    Après ces constats, nul ne doute à présent de l’importance d’un tel programme et même si l’aide de l’Etat ne se limite qu’à 80% des frais de raccordement, dans la limite de 400 euros par site concerné, cette démarche d’écoles connectés pourrait être l’élément déclencheur qui suscite des vocations numériques dans les établissements et dans les écoles…C’est en tout cas ce qu’il nous est permis de croire dans une vision positive et positiviste de l’engagement de telles actions.

    Une fois avoir mis « le pied à l’étrier« , il se peut qu’on (les enseignants, les élèves ?) en demande encore plus (des matériels, des ressources…)et que les collectivités suivent ou pas, le débit, lui sera enfin là, au bout des doigts des usagers.

    Plus d’infos sur le programme écoles connectés :
    Sur France Très Haut Débit
    Sur le site de l’Education Nationale

    Vous souhaitez savoir si votre commune a bénéficié de ce soutien financier ? Consultez le moteur de recherche qui se trouve ici

    Voir un reportage de nos confrères de France 3 Rhône Alpes (le 09 octobre à 10min47), dans l’attente d’un reportage en vidéo LudoMag…

     

  • Somme Numérique, championne du très haut débit et du numérique éducatif

    Somme Numérique, championne du très haut débit et du numérique éducatif

     Par Marie-France Bodiguian du Cabinet AMO-TICE

    [callout]Alors en avant pour vous présenter ce beau projet… et ses implications concrètes pour l’école numérique ![/callout]

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    Le Réseau d’Initiative Publique en pratique

    Le syndicat mixte Somme Numérique œuvre dans l’objectif d’apporter aux habitants comme aux collectivités, l’Internet à haut débit. À cette fin, un Réseau ouvert d’Initiative Publique en fibre optique a été créé, par ailleurs loué aux opérateurs de télécommunications, et peut être utilisé par les collectivités et les écoles.

    Comme le souligne Jérôme Déprés, chef de projet Education & TICE de Somme Numérique,

    « les élus de notre territoire se sont associés pour créer ensemble ce Réseau qui représente aujourd’hui plus de 1 000 km de fibre optique. Actuellement, 49 des 50 collèges du département sont bien fibrés et il en va de même pour un grand nombre de mairies, d’écoles et de musées ou autres établissements publics. Déployer la fibre optique sur l’ensemble du département c’est très bien mais pour quelle plus-value ? Les élus se sont posés cette question et… l’une des pistes  a été de lier le numérique et l’éducation », compte tenu de la situation des résultats scolaires dans notre département (notamment entre la fin du premier et du second degré).

    Pour rappel, les avantages de la fibre dans votre école : des usages innovants, un débit illimité, gain de performance, fiabilité, optimisation des coûts.

    Un moteur de développement pour les TIC dans l’enseignement

    Somme Numérique, en collaboration avec la Direction Académique de la Somme, le Rectorat et les collectivités membres, mène des actions concrètes en faveur de l’e-éducation pour accompagner le développement des TIC dans l’enseignement.

    Quelles sont ces actions ?

    •    L’accompagnement des collectivités et des équipes éducatives dans leurs projets TICE.
    •    La mise à disposition de plateforme d’Espace Numérique de Travail et de contenus numériques (accompagnement à la scolarité, vidéo en ligne, dictionnaire, ressources locales, etc.) dans les écoles primaires et les collèges.
    •    L’équipement des sites de matériels appropriés (tableau blanc interactif, ordinateurs, tablettes…) pour les usages de tous les jours quand le projet pédagogique validé par l’Education Nationale le justifie.

    Des actions triplement gagnantes !

    Elles apportent un enrichissement du panel d’outils facilitant la réussite scolaire et éducative des élèves et permettent de rapprocher, parents, enfants, enseignants et collectivités autour de contenus partagés, de messagerie dédiée, etc.

    Entrez dans la boucle de l’apprentissage et de l’information grâce au haut débit !

    Couplé avec les écoles, le très haut débit mis en place par le Réseau d’Initiative Publique présente des avantages pour chacun.

    Il permet à la Ville de gérer les inscriptions relatives à la cantine, aux transports, à la rentrée scolaire et d’établir des statistiques de fréquentation. Les enseignants partagent leur cours, suivent les élèves, gèrent les ressources en ligne et correspondent avec les parents. Les parents quant à eux sont informés des activités de l’école et peuvent suivre de près la scolarité de leur enfant.

    Et l’élève ? Il a accès à ses documents de travail, à des logiciels, des sites pédagogiques sur internet, à son cahier de texte, etc. Néanmoins, compte tenu de la réalité des réseaux, notamment en milieu rural comme dans la Somme, il faut également accompagner les équipes municipales et enseignantes pour bien démontrer que des usages numériques peuvent se développer sans le très haut débit, ces derniers pouvant être très efficients sur une ligne ADSL : l’un ne devant pas nécessairement attendre l’autre…

    Somme de réussite

    La Somme est l’un des  premiers départements  pour sa politique des ENT dans le primaire.

    Amotice_sommenumerique2_141014Somme Numérique permet une continuité éducative pour la réussite scolaire entre les ENT des écoles et ceux des collèges. Pour davantage de réussite, le Conseil général a mis en place 6 animateurs territoriaux pour l’accompagnement et la formation des équipes enseignantes et des équipes de direction sur les outils numériques et les espaces Numériques de travail.

    En chiffre ? Pour l’année 2014-2015, 235 écoles (823 classes) et près de 17 000 élèves seront concernés par l’ENT dans les classes du premier degré ainsi que 21 500 collégiens.

    Qui dit mieux pour la « montée en débit » ?…

     

    Relire Débit Internet : 12 clés pour booster vos écoles, partie 1 et partie 2

  • Débit Internet Part 2 : 12 clés pour booster vos écoles

    Débit Internet Part 2 : 12 clés pour booster vos écoles

     Par Marie-France Bodiguian du Cabinet AMO-TICE

    Après les 6 conseils de la partie 1 pour optimiser l’internet existant de vos écoles, voici 6 nouvelles pistes pour augmenter les débits  : 6 astuces ou technologies à étudier selon deux cas de figures.

    Exemples de quelques technologies de montée en débit :

    1. Doublez vos abonnements Adsl

    Amotice1_061014Si vous disposez déjà d’un bon débit Adsl, et que vous souhaitez améliorer simplement votre capacité de transfert, doublez vos abonnements Adsl, donc votre source d’arrivée internet. Comment ? Sur 2 fils, donc 2 flux ! Une solution particulièrement pertinente pour faciliter par exemple la visualisation d’une vidéo sur plusieurs postes, particulièrement gourmande en flux* de transfert simultané. Toutefois, cette solution n’améliorera pas le débit d’un flux* unique si votre débit initial est insuffisant.

    Le petit plus technique : Vous faites ici passer 2 flux dans 2 fils distincts, appelé  « doublement de liens », qui par ailleurs vous offrira un surcroit de sécurité. Vous aurez besoin d’un routeur, permettant plusieurs raccordements appelés « multiwan ». Un tel routeur vous permet en outre de raccorder plusieurs sources différentes internet (Adsl + fibre + 4G par exemple) et ainsi d’accroître votre débit.

    2. Complétez avec la 3G ou 4G

    Des clés 3G ou 4G peuvent venir compléter l’Adsl, mais… c’est souvent une alternative individuelle, avec un rayonnement peu fiable. Cette solution ne sera intéressante que dans les zones déjà bien desservies en débit internet. Pour cela, vous pouvez équiper vos écoles de petits routeurs wifi, appelés domino, munis de cartes SIM avec lesquels plusieurs appareils pourront être connectés via le wifi du domino pour utiliser la connexion 3G de la carte SIM.

    Ce n’est donc pas la technologie idéale pour booster le débit internet de vos écoles mais un complément ponctuel selon l’implantation des antennes sur votre territoire…
    Zoom sur le rayonnement 3G ou 4G dans votre collectivité avec www.cartoradio.fr

    3. Osez le Satellite !

    Amotice2_061014L’accès haut-débit par satellite n’est pas soumis aux contraintes d’éligibilité Adsl et a l’avantage de couvrir l’intégralité d’un territoire. . Cette technologie, souvent subventionnée par la plupart des conseils régionaux et conseils généraux, est généralement soumis à une tarification au volume de données. Elle fournit des volumes de données compris entre 10 et 100 Mgbits et nécessite la location ou l’achat d’un kit de connexion (une parabole, un modem et câbles coaxiaux), d’une valeur d’environ de 400 € et un abonnement mensuel (environ 40 €).  Pour en savoir plus, vous pouvez comparer les offres auprès des opérateurs existants (Alsatis, Nordnet, Wibox, etc.)

    D’ici la fin de l’année 2014, 9 000 écoles du primaire et du secondaire bénéficieront du haut débit, dans le cadre du Plan France Très Haut Débit.

    On ne peut que mettre en avant l’efficacité de cette technologie, mais attention… même en haut débit le temps de latence d’une connexion reste un peu plus long que celui connu sur ADSL, pour des raisons de liaisons satellitaires évidentes ! (de l’ordre de 600 millisecondes).

    4. Pensez au WiMax

    Amotice3_061014Vous connaissez ? Le WiMAX utilise les ondes radio, comme celles utilisées pour le téléphone portable. Les usages sédentaires et mobiles sont donc possibles sans installation supplémentaire.

    Pour connecter vos écoles en en haut débit grâce au WiMAX, vous devez être proche d’une antenne émettrice. Après avoir effectué un test d’éligibilité auprès de l’un des opérateurs du marché (ici par exemple : www.wibox.fr ou www.ariase.com et avoir souscrit à une offre, un installateur agréé pourra garantir une installation de qualité pour bénéficier du meilleur signal en fonction de votre situation.

    C’est une technologie encore peu utilisée mais également à étudier !

    Autre possibilité, construire un réseau Très Haut Débit pérenne :

    5. Créez votre Réseau Municipal Mutualisé

    À l’occasion de travaux d’infrastructures municipaux (que vous déployez seul ou dans le cadre d’une communauté de communes), vous pouvez faire passer de la fibre optique entre les bâtiments. L’avantage ? Vous pouvez héberger plusieurs réseaux virtuels sur le même « fil ». Il devient alors possible de mutualiser les coûts en alimentant en haut débit les divers bâtiments municipaux (réseau interne municipal), des structures publiques/privées (cinémas, salles de spectacles, gymnases, etc.), ou en proposant des accès (via un opérateur obligatoire) pour une distribution privative (TPE, Artisans, etc.).

    Amotice4_061014Un Réseau Municipale Mutualisé peut constituer une véritable colonne vertébrale de l’aménagement de votre territoire.

    Ici, un maillage de technologie pour des connexions haut débit pour tous, dont les écoles !

    6. Fibre optique : Êtes-vous intégrés à un Réseau d’Initiative Publique ?

    Si votre emplacement géographique est dense, et donc commercialement intéressant pour les opérateurs, vous êtes sûrement éligible à la fibre optique des opérateurs. Dans ce cas, vous êtes un privilégié ! Quittez cette page, nous nous retrouverons sur un autre sujet ! Des débits entre 100 à 250Mbps à la source permettent une utilisation presque sans limites du numérique. De quoi faire rêver !

    Sinon rapprochez-vous, si possible de votre département, qui, dans le cadre d’un Réseau d’Initiative Publique, a peut-être mis en place un projet pérenne de fibre optique pour effectuer des travaux et résorber les zones d’ombre d’ADSL. Vous intégrerez ainsi un groupement de commandes pour la réalisation de plusieurs Nœuds de Raccordement d’Abonnés et leurs liens de collecte optique. C’est l’expérience vécue par le regroupement de Communautés de communes du Pays de Caux-Maritime.

    Amotice5_061014Une technologie qui a permet d’obtenir des coûts réduits et de mutualiser le financement !

    De nouvelles solutions pour raccorder vos écoles vers de meilleurs débits internet vous sont à présent offertes. Il s’agit là de quelques propositions non exhaustives. À vous maintenant d’adapter votre stratégie en fonction des possibilités qu’offre votre territoire et aux besoins et usages des enseignants.

  • Débit internet : 12 clés pour booster vos écoles ?

    Débit internet : 12 clés pour booster vos écoles ?

    Partie 1, Par Marie-France Bodiguian, directrice du Cabinet AMOTICE

    1. Faites un test de débit internet

    Amotice_THDconseils2_260914Avant tout, connaissez-vous le débit internet dans vos écoles ? Il vous est indispensable comme valeur de référence. Ainsi, selon la vitesse réelle de connexion, vous pourrez si elle est satisfaisante, proposer des évolutions d’usages , ou dans le cas contraire envisager une autre stratégie pour mieux raccorder vos écoles.
    Pour cela rendez-vous sur des sites spécialisés tel que www.speedtest.netou www.test-debit.fr

    2. Évaluez les besoins des enseignants 

    Votre objectif : déterminer le débit nécessaire.  Quelles sont les activités que les enseignants souhaitent faire avec leurs élèves sur le web ? Des recherches sur des sites, des exercices sur des logiciels pédagogiques, ou encore visionner des vidéos sur youtube ?

    Vous l’aurez compris, entre la visioconférence et de simples recherches sur le web, ou des vidéos, les flux internet font le grand écart ! Alors mieux vaut connaître les  besoins pour ensuite s’intéresser au débit nécessaire.

    3. Estimez le nombre de flux vidéos utilisé en simultané

    Amotice_THDconseils3en350large_260914Un flux vers 20 ordinateurs pour regarder une vidéo ne demande pas le même débit que 20 ordinateurs connectés à cette même vidéo de façon isolée. Plus il y a d’appareils connectés et plus vous perdez en flux ! C’est comme à la maison : si plusieurs appareils nécessitent en même temps une connexion (jeu en ligne, vidéo en streaming, etc.), attendez-vous à perdre en débit.

    4. Ouvrez le dialogue avec l’Éducation nationale

    Afin d’optimiser les flux internet en place et ne pas perdre en débit, proposez à votre partenaire, l’Education Nationale de suggérer aux enseignants de réorganiser leurs usages. Peuvent-ils procéder à des chargements préalables des vidéos par exemple ?

    Dans ce cas, il leur suffira de déployer les contenus en local grâce à des outils de synchronisations pour ne pas trop saturer le réseau. Ils peuvent également intégrer leurs données sur une clé USB, pour ensuite les copier sur un duplicateur USB ou un serveur local. Cela évitera ainsi que chaque écolier travaille sur la même application. Ce type de méthode a déjà fait ses preuves dans plusieurs communes pourtant correctement desservie.

    5. Vérifiez le débit disponible sur votre territoire

    Comment ? Facile ! Rendez vous sur le site de l’Observatoire France Très Haut Débit  de la Mission Très Haut Débit et laissez-vous guider.
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    ntrez le nom de votre collectivité, vous visualisez instantanément votre couverture filaire Internet. Grâce à des filtres, vous pouvez également être renseigné sur les technologies disponibles (DSL, fibre, etc.). Il est même possible de visualiser la carte en deux dimensions, plan ou satellite.
    Cela vous évitera de calculer la distance réelle entre vos écoles et votre centre de raccordement internet. Plus vos écoles sont éloignées du centre de raccordement internet de l’opérateur historique France Télécom, plus le débit maximal est limité.
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    6. Réalisez un test d’éligibilité

    Pour faire évoluer votre raccordement internet à vos écoles, vous aurez besoin de connaître les technologies disponibles dans votre commune  haut-débit (ADSL, WiMax) comme du très haut-débit (Fibre optique, FTTH) Pour cela, il vous suffit avec votre numéro de téléphone et vos coordonnées postales de vous rendre sur un site tel que www.degrouptest.com ou www.ariase.com et le tour est jouer.

    Et voilà ! Vous venez de découvrir les 6 premiers conseils pour ne plus naviguer à l’aveuglette ! Vous allez pouvoir ensuite adapter votre stratégie en fonction de ces premiers enseignements.

    À vous de jouer ! À suivre, 6 conseils et pistes pour développer votre débit internet et le raccordement de vos écoles

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  • Collectivités et numérique éducatif : des débats et des réflexions au coeur des projets de réformes

    Collectivités et numérique éducatif : des débats et des réflexions au coeur des projets de réformes

    [callout]Ludovia avait organisé des débats autour des politiques des collectivités locales. Des débats qui se sont déroulés dans un contexte de modification législative : contexte de reconfiguration des régions, possible effacement des départements, rapports , difficiles entre État et collectivités locales ont marqué les débats de cette année[/callout].

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    Les compétences transférées, celles à transférer engagent à mener des réflexions sur les politiques d’investissement dans le domaine du numérique versus monde de l’éducation. Les débats ont été organisés au sein du triangle collectivités locales / entreprises / éducation. Les retours d’expériences (REX) ont permis de faire le point sur les usages.

    Les écosystèmes se complexifient, il est nécessaire de penser l’introduction du numérique sous un angle systémique. Un système nouveau se fait jour, il invite à repenser de nouveaux équilibres, inventer, innover les organisations sans sombrer dans un “effet diligence” administratif.

    Introduction et synthèse par Jean-Paul Moiraud

    Les principales idées phares de la première session du séminaire collectivités Ludovia#11 «Etats des lieux, rapports, études et constats, les projets et les perspectives de réforme territoriale»

    Les politiques des collectivités locales s’interrogent sur les enjeux de cette période de basculement. Il faut réaménager, redéfinir les politiques afin de trouver des équilibres nouveaux. Cette évolution ne se fait pas sans heurts et incertitudes car la tentation de se raccrocher au système ancien est grande.

    Les questions de management et de financement sont devenues centrales dans l’élaboration des politiques du numérique éducatif des collectivités locales. Dans cet environnement instable et changeant, il est nécessaire de collecter des informations auprès des acteurs et artisans des politiques du numérique éducatif.

    C’est ce qui a été fait via l’étude menée par LudoMag avec le soutien de l’ADF, l’ARF et l’ANDEV qui, bien qu’ayant peu de réponses sur le nombre de collectivités interrogées, l’enquête permet quand même d’esquisser des grandes tendances actuelles.
    (Enquête à voir ici)

    Voir les débats issus de ces résultats d’enquête sur le compte-rendu intégral de JP Moiraud ici

    Session 2 : témoignages et retours d’expériences

    Dans cette session plusieurs retours et exposés ont été présentés :
    – Le très haut-débit pour les établissements, mirage ou réalité  ? Le cas de l’Ariège et d’ailleurs présenté par Bernard Révolte , DSI et mission Très-Haut Débit au Conseil Général 09.
    – Acquisition des matériels, MCO, maintenance, assistance, sécurité, infogérance : intervention de M. Pascal Ribaud, DEJ CG 93 et de Jean-Marc Guyot Econocom, sur les 12 nouveaux collèges « tout numérique » du département Seine-Saint-Denis.
    – Grid Computing & Cloud dans un contexte d’établissement : Radiateur Numérique et écoles connectées.  Etude de cas présentée par Hélène Legay, responsable marketing de Qarnot Computing
    – Des bassins de vie aux bassins d’éducation, quelle échelle de gouvernance est la plus adaptée ? Le cas de la Somme, présenté par Jerôme Déprès Somme Numérique.

    Vous pourrez retrouver la synthèse de ces présentations ici
    Un article de Marie-France Bodiguian du cabinet AMOTICE est à découvrir prochainement  sur ludomag, traitant du cas particulier de la Somme Numérique.

    En troisième session, une série d’ateliers de travail a été proposée aux participants sur le principe de construction “I can help, i need help” 

    Ludovia_seminaire2_250914Ateliers animés par Jean Louis Burtin cabinet FORMATICE  et Marie-France Bodiguian cabinet AMOTICE

    Le nouveau cadre fixé par la loi sur la refondation de l’école impose aux collectivités de repenser leur organisation pédagogique et financière tant dans la nouvelle transition CM2-6eme du cycle 3, que dans les activités périscolaires avec les nouveaux rythmes.
    Situation complexe à laquelle vient s’ajouter les restrictions budgétaires accrues des collectivités.

    Les trois ateliers, convergent vers une nouvelle gouvernance, proposée avec comme maître mots ; continuité éducative, mutualisation des ressources et valeur ajoutée économique du numérique éducatif. Elles ont donc eu comme thématiques :

    1.    Le cycle CM2 – Sixième
    2.    Le numérique dans l’offre du périscolaire
    3.    Le contexte de restriction budgétaire

    Découvrez ici le rapport de synthèse de JPMoiraud sur les différents échanges et conclusions de ces ateliers de travail.

    Enfin, la dernière session du séminaire fut la conclusion.

    Nous partageons avec vous le résumé par JP Moiraud :
    L’atelier collectivités locales, sous des apparences techniques, a été le moment de poser des questions centrales pour le monde de l’éducation et les modes de management. On a eu le très net sentiment d’être dans une période de basculement et de grandes interrogations. Nous sommes dans une zone grise où un mode de fonctionnement tend à s’effacer sans que l’on puisse dessiner précisément le nouveau modèle.

    Les questions à résoudre sont nombreuses :

    ●    La répartition des compétences qui génère des tensions. Dans le monde de l’éducation et du numérique, le principe du “Les payeurs sont les décideurs” ne s’applique pas, fort des répartitions légales ;
    ●    La difficulté à s’affranchir du mode pyramidal, les stratégies initiées semblent être encore largement inspirées des logiques top / down ;
    ●    La difficulté d’avoir des retours sur usages de la part des enseignants ;
    ●    Le sentiment d’étanchéité entre le fonctionnement du monde enseignant et le fonctionnement des collectivités locales.

    La richesse des débats de ces ateliers donne peut être des pistes d’action pour Ludovia 2015. Un atelier de brainstorming entre les divers acteurs du monde de l’éducation pour commencer enfin à briser les barrières encore présentes. Les méthodes du design social de la 27ème Région seraient peut être la direction vers laquelle il faudrait orienter les regards ?

  • Le numérique, un levier au service de la Refondation de l’Ecole

    Le numérique, un levier au service de la Refondation de l’Ecole

    Ludomag : aujourd’hui vous êtes à la tête de la Direction du Numérique pour l’Education. Pouvez-vous nous expliquer la stratégie de cette Direction et les éléments qui la composent ?

    « La Direction du Numérique pour l’Education répond à des enjeux et à une ambition pour l’Ecole ».

    Catherine Bizot insiste sur le fait que la création de la DNE résulte d’une prise de conscience collective, à la fois du gouvernement et du ministère de l’Education, de donner une priorité à la jeunesse et de la préparer à vivre et à travailler dans le monde actuel.

    « Cette priorité se traduit par un outil administratif (la DNE), de pilotage de toutes les dimensions de ce projet ».

    LMag : Le numérique amène t-il à la refondation de l’Ecole ou l’Ecole va t-elle utiliser le numérique pour sa refondation ?

    Catherine Bizot souligne que le numérique est souvent vu de manière très instrumentalisée et utilitaire. Pour la DNE, le numérique est vu comme un levier des changements profonds de l’Ecole.

    Comme exemple, elle donne la pédagogie inversée qui existait déjà avant le numérique mais qui est mise en relief de manière plus évidente avec le numérique. Il en est de même pour la différenciation, l’autonomie, l’accompagnement qui sont accélérés grâce au numérique.

    « Le numérique est donc un levier au service de la Refondation de l’Ecole ».

    C’est un mouvement qui est en cours et Catherine Bizot insiste sur le terme « en cours » ; elle souligne en effet que les enseignants n’ont pas attendu d’être dotés en matériels et d’être autorisés à utiliser le numérique dans leur classe ; elle tient à mettre en valeur toutes les initiatives personnelles des enseignants, toutes académies confondues.

    « Aujourd’hui, nous tenons à les accompagner pour valoriser et promouvoir ce changement et utiliser le numérique pour le faire ».

    LMag : La DNE est à Paris ; comment fait-elle pour développer sa stratégie et atteindre ses objectifs  sur tout le territoire national ?

    « Idéalement nous aimerions que cette Direction ne soit pas trop verticale ;  par définition, quand on s’occupe de numérique, on ne peut pas fonctionner de manière trop verticale ».

    La DNE n’est pas le seul acteur dans cette stratégie. Elle fait notamment mention du rôle des collectivités locales avec lesquelles la DNE entretient tient entretenir un dialogue permanent.

    D’autre part, elle rappelle que l’organisation académique s’est mise en place par la création des Délégués Académiques au Numérique qui doivent, auprès de leur Recteur, veiller à la cohérence des projets numériques. De plus, ils ont pour mission de créer des instances de concertation, notamment avec les collectivités locales mais aussi de faire le lien avec les services de formation, les réseaux d’innovation ou encore le réseau Canopé, afin que tous les acteurs qui oeuvrent à la transformation de l’Ecole par le numérique puissent travailler ensemble.

    LMag : pour l’avenir, des plans sont annoncés. Quel va être le rôle de la DNE ?

    « Les plans annoncés ne naissent pas de rien. Cela fait plusieurs mois voire plusieurs années que nous travaillons à la mise en place d’un projet global », rappelle Catherine Bizot.

    Ce projet global intègre les équipements mais surtout, il se soucie du déploiement des usages et de la formation des enseignants, comme de la production de ressources numériques nouvelle génération.

    Pas d’annonces encore sur les modalités de ce « grand plan numérique pour l’Ecole ».

    Une chose est sûre « si certaines personnes se posaient encore la question sur l’intérêt d’avoir créer une DNE, force est de constater qu’elle a du travail pour les prochains mois et les prochaines années », conclut Catherine Bizot.

    Plus d’infos sur la création de la DNE :
    Voir notre précédent article ici

    crédit photo : Manolo Guizar

  • Poitou-Charentes affirme son leadership européen dans le numérique éducatif

    Poitou-Charentes affirme son leadership européen dans le numérique éducatif

    « Territoires connectés » : cela évoque à Jean-François Macaire le rôle très important de la Région quant à la mise en place des réseaux de manière égalitaire sur le territoire.
    Une notion d’égalité qui lui est chère, notamment pour l’accès à l’éducation, action qu’il poursuit dans les pas de sa prédécesseur, Ségolène Royal.

    Dans le numérique, il voit des opportunités nouvelles et c’est une réelle volonté de la Région que d’approfondir le sujet : « est-il possible d’accéder, avec les technologies numériques, à une éducation plus individualisée qui permettrait enfin d’arriver à l’égalité des chances » ?

    La Région attend beaucoup du monde universitaire en ce sens pour pouvoir faire émerger des procédures pédagogiques nouvelles. De même, le travail des chercheurs lui parait essentiel pour mettre en lumière les résultats d’usages numériques ; un recul qu’il est nécessaire de prendre pour pouvoir réaliser des investissements en cohérence avec les attentes des enseignants.


    Investir face à l’enjeu du numérique ; voici aussi une des préoccupations de Christophe Ramblière. Sur la question du très haut débit, il est franc avec nous : cela ne fait pas partie des exigences premières du citoyen de Poitou-Charentes à l’heure actuelle, dont les demandes s’orienteraient davantage vers des nouvelles routes, autoroutes, une amélioration du réseau ferré ou encore davantage de sécurité.
    D’après les retours qu’il en a, l’enseignant se contenterait même de ce qu’il a comme débit sans faire de demandes particulières.

    Par contre, il reconnaît aussi  que « plus il y a de débit, plus il y a d’usages et plus on crée de nouveaux services pour les enseignants ».

    Le rôle de l’élu est bien de faire de la prospective et « nous sommes bien conscients que les besoins en débit vont et ont doublé depuis 10 ans».

    Une anticipation nécessaire car il faut bien une réflexion globale d’aménagement du territoire, « afin de ne pas créer de rupture entre le monde rural et le monde urbain, par exemple ». Christophe Ramblière rejoint dans ces propos la notion d’égalité, précédemment évoquée par son Président.
    Mais une anticipation qui reste délicate car « s’engager dans une démarche très haut débit du territoire demande beaucoup de volonté de la part des élus car il faut débloquer des moyens importants ».
    et il ajoute que « lorsque la demande sociale n’est pas très marquée, le choix politique n’est pas facile à faire ».

    Plus d’infos : le site du Campus européen de l’Univerisité de Poitiers ici

    crédit photo : Manolo Guizar