Catégorie : COLLECTIVITÉS LOCALES

  • Orme 2.14 : le très haut débit, le nouvel Eldorado des collectivités pour leurs établissements scolaires

    Orme 2.14 : le très haut débit, le nouvel Eldorado des collectivités pour leurs établissements scolaires

    Leurs développements sont tels que de nombreuses collectivités se concentrent à présent de plus en plus vers le très haut débit et plus précisément vers la fibre optique, afin de garantir aux enseignants les conditions optimum pour des usages continus et efficaces.

    Afin de permettre aux collectivités de réussir leurs premiers pas vers le très haut débit, Gérard Puimatto, directeur adjoint de Canopé de l’académie d’Aix-Marseille, s’est entouré pour ce nouvel atelier proposé lors des Rencontres de l’Orme 2.14, d’industriels, de collectivités, de représentants de l’Education Nationale et du Conseil National du Numérique.

    Amotice_orme3_240614Thierry Coilhac Directeur du développement e-education et e-learning Orange Business System, et Johan Pourchaire Directeur Méditerranée chez Complétel (groupe Numéricable) ont pu ainsi nous dresser un panorama des principales offres du marché, tandis qu’Éric Mazo, Chef de service Technologies de l’Information Educatives, Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christian Mertz, ‎Responsable du suivi du déploiement Environnement Numérique des Collèges des Hauts-de-Seine, Laurent Tixier, chef du service Informatisation des collèges du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, Pascale Luciani-Boyer, membre du Conseil National du Numérique, et Michel Perez, Inspecteur générale de l’Éducation nationale, nous fait ont partagé leur expertise du sujet et livrer  leurs solutions.

    La fibre optique devient-elle incontournable ?

    Aujourd’hui les établissements scolaires bénéficient dans leur grande majorité de connexions internet via des abonnements ADSL, avec pour 65% des écoles, un débit inférieur à 2 Mg, comme le précise Michel Perez, Inspecteur Général de l’Education Nationale.

    Si elle reste intéressante pour son coût et sa capillarité territoriale, elle devient insuffisante et le partage de bande passante ne permet plus de répondre aux évolutions des usages au sein des établissements.

    Mais au-delà du nombre de mégas octets disponible, qui théoriquement donne accès à des flux allant jusqu’à 20 mégas, l’ADSL, implique comme son acronyme l’indique, un flux asymétrique qui ne permet pas une réception du débit égale à son émission. Comme nous le démontre Johan Pourchaire Directeur Méditerranée chez Complétel, cette technologie est malheureusement très sensible à l’éligibilité et aux distances des centraux téléphoniques, et n’offre aucune garantie de délai de rétablissement

    Ce qui n’est pas le cas en revanche des accès SDSL, qui offrent des flux théoriques jusqu’à 16 mégas et une garantie de temps de rétablissement (GTR) de 4 h.

    Aux côtés de ces solutions, la fibre optique est devenue en moins de deux ans le nouveau challenge des collectivités, car elle offre non seulement des flux pouvant aller jusqu’à 1 giga bit/seconde, une GTR de moins de 4h, mais  également  une grande évolutivité. En effet, nul besoin d’intervention sur les réseaux pour augmenter le débit. Il suffit d’un simple remplacement des équipements. Mais la fibre dispose d’encore bien d’autres avantages : stabilité technique, nombre d’incidents près de 5 fois inférieur qu’avec l’SDSL, évolutivité à moindre coût et un coût d’abonnement à peine supérieur à l’ADSL (moins de 5% pour 2 fois plus de débit).

    Le très haut débit oui, mais pour quels usages ?

    Si le très haut débit – comprenez la fibre –  permet une utilisation presque sans limites du numérique, est-elle pour autant devenue indispensable ?

    Aujourd’hui, les besoins en très haut débit sont déplacés des infrastructures aux services, tels que supervision, administration, centralisation de gestion, infogérance,… Car il faut rappeler que les deux principales préoccupations des collectivités sont les coûts de maintenance des équipements, et de fournir du débit pour les usages, comme le rappelle Eric Mazo, Chef de service Technologies de l’Information Educatives, Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

    Pour exemple, la région Paca, dont la volumétrie des échanges Internet a été multipliée par 4 en 4 ans, et qui n’a pas d’environnement numérique, a mis en place la fibre optique dans tous ses lycées : 60 % d’entre eux disposent à présent de plus de 40 mégas. Cette réalisation a été rendue possible en jouant sur les initiatives locales telles que la délégation de services publics portée par les agglomérations.

    Autre exemple :

    les Hauts de Seine, qui, afin de répondre à l’intensification des usages pédagogiques comme la vidéo ou la visioconférence, ont opté pour un déploiement rapide de la fibre sur 100 % du territoire, ce qui représente 750 000 foyers et 80 000 entreprises à fin 2015.

    La nouvelle organisation, très orientée virtualisation (type cloud), prévoit le raccordement de tous les établissements à un réseau privé, lequel délivrera l’ensemble du trafic sur une plateforme de services. Un site central gèrera tous les aspects sécurité et proxi. De plus, « le fait d’être propriétaires des routeurs offre une certaine indépendance et latitude quant à un éventuel changement d’opérateur« , précise Christian Mertz, Responsable du suivi du déploiement Environnement Numérique des Collèges des Hauts-de-Seine.

    Certes, il y a là de quoi faire rêver bien des collectivités. Toutefois, Laurent Tixier, chef du service Informatisation des collèges du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, souligne l’importance de la répartition des rôles dans la construction de ces projets d’envergure. Trop souvent, les marchés sont passés par des directions qui, n’étant pas les utilisateurs finaux, ne prennent pas toute la mesure des enjeux.

    Cette problématique, que rencontrent nombre de collectivités, ont amené les Bouches-du Rhône, dont le collège Belle de Mai à Marseille est une très belle illustration de réussite dans la mise en œuvre du très haut débit, à une réflexion en profondeur sur un prochain marché Télécom, qui engloberait tous les services : téléphonie, IP, GTC.

    La fibre oui ! Mais pour qui ?

    Si chacun reconnait en la fibre une véritable révolution, force est de constater que sa mise en œuvre est pour les collectivités loin d’être globalisée.

    Amotice_photo1_orme3emeart_240614En effet les exemples ci-dessus d’aménagement numérique des territoires restent à la marge et concernent principalement des zones très urbanisées, comme le précise Patricia Luciani-Boyer, membre du Conseil National du Numérique.

    Or, les zones rurales, qui ont pourtant exactement les mêmes besoins de très haut débit, sont pour beaucoup confrontées à des contraintes à la fois de reliefs, d’éloignement, qui ne leur permettent pas d’envisager d’avoir la fibre. Heureusement, des alternatives existent !

     

    Les alternatives à la fibre optique

    Le réseau cuivre
    qui assure également le service téléphonique, peut être utilisé dans des zones dégroupées ou non. Il offre un débit intéressant, des performances qui évoluent notamment avec la mise en place de VDSL2. Cette solution reste toutefois soumise aux critères d’éligibilité, et donc sensible à la distance du répartiteur.

    La 4G
    Permet un débit jusqu’à 150 mégas, et offre des avantages la rendant très attractive : coût de l’abonnement, délai de mise en œuvre. Pour exemple, Thierry Coilhac cite une nouveauté Alcatel : le routeur 4G H850, 30 ports, wifi, qui sera destiné aux classes mobiles. En un temps record d’à peine une minute, une classe entière se retrouve connectée ! Il existe également des dominos 4G, qui raccordent de 5 à 10 ports pour un petit budget d’une centaine d’euros.

    Ces solutions peuvent procurer une continuité d’usages dans des structures « annexes » aux établissements.

    Le Satellite
    Particulièrement destiné aux zones rurales non couvertes, ces solutions permettent d’avoir jusqu’à 20 méga descendant et 6 mégas montant, pour un coût d’abonnement équivalent à celui de la 4G, soit environ 50 €. La société NordNet, filiale d’Orange, travaille actuellement, après une période d’expérimentation, sur un appel à projet afin d’équiper plus de 10 000 écoles non éligibles au haut débit. En plus d’être rapidement opérationnelle, son installation bénéficie d’une prise en charge par l’Etat du surcoût d’installation (500€).

    Ces solutions, mobiles ou non, permettent de gommer les disparités territoriales. Mais au-delà de ces différences, la mise en œuvre de ces projets est souvent longue et complexe, et fait appel à de réelles compétences très techniques, qui restent insuffisantes malgré l’émergence de synergies.

    Quoiqu’il en soit, l’ensemble des intervenants s’accorde à conclure que la principale question reste d’abord de déterminer localement l’évaluation des usages, pour ensuite définir le débit nécessaire à offrir en regard.

    Vaste débat qui induit d’autres questions : ces usages sont-ils modifiés par le bénéfice d’un débit augmenté ? Ou bien au contraire l’augmentation du débit est-elle source du développement des usages ?

    Et vous, quelles solutions envisagez-vous pour augmenter le débit dans vos établissements scolaires ?

    par Marie-France Bodiguian, Cabinet AMO-TICE
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    IGE hautdebit 3 col.

     

  • Rencontres de l’Orme 2.14 : Comment assurer la maintenance dans les établissements scolaires en 2014 ?

    Rencontres de l’Orme 2.14 : Comment assurer la maintenance dans les établissements scolaires en 2014 ?

    par Marie-France Bodiguian, Cabinet AMO-TICE

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    Pour en débattre, l’atelier proposé à cet effet lors des Rencontres de l’Orme les 27 et 28 mai dernier à Marseille, animé par Gérard Puimato, Directeur adjoint du Canopé de l’Académie d’Aix Marseille, a accueilli Sandrine Dangreville Chef du Pôle Équipements d’Infrastructures, Conseil régional Ile de France, Pascale Luciani-Boyer Membre du Conseil National du Numérique, Éric Mazo Chef de service Technologies de l’Information Educatives, Conseil régional PACA, Christian Mertz Responsable du suivi du déploiement Environnement Numérique des Collèges (ENC) des Hauts-de-Seine, Michel Pérez Inspecteur général de l’Éducation nationale et Laurent Tixier Chef du service d’informatisation CG des Bouches du Rhônes.

    Amotice_orme1_170614Tous ont livré leur témoignage sur les différentes modalités et moyens mis en œuvre, bien avant la loi. Forts de leurs expériences, les intervenants restent dans une recherche permanente pour améliorer les dispositifs. Leurs propos constituent ainsi un véritable carrefour d’échanges et apportent de réelles pistes de réflexion pour les collectivités.

    Comment développer des compétences de proximité dans une logique standardisée ?

    Qu’est ce que la maintenance dans les établissements scolaires en 2014 ? Assurer la continuité de service des usages du numérique recouvre à présent des compétences qui se complexifient au fil du développement des technologies. Les besoins et les attentes des établissements de la région Ile de France ainsi que les contraintes des services du Conseil Régional ont pour exemple fait l’objet d’une longue étude, comme le précise Sandrine Dangreville, Chef du Pôle Équipements d’Infrastructures, au Conseil régional Ile de France.

    « L’objectif était de définir les dispositifs à mettre en place et surtout de concilier les différents enjeux liés à la technique certes, mais aussi à la sécurité, aux ressources humaines et bien sûr aux coûts ».

    Alors comment faire converger ces différents paramètres pour une efficience des usages ?

    Malgré la variété des dispositifs présentés lors de l’atelier, tous s’orientent aujourd’hui vers une approche phasée et industrielle de la maintenance. Tous sont passés d’une logique d’innovation, d’un processus « artisanal » à une logique de performance.

    Mais une maintenance réussie répond avant toute chose à un besoin de relation de proximité avec l’usager, dans des délais et conditions satisfaisants.

    Afin de concilier ces deux notions, parfois contradictoires, les intervenants présents à l’atelier ont mis en place des dispositifs dont de nombreuses collectivités pourront s’inspirer : il s’agit avant tout de déployer des ressources humaines adaptées en mutualisant les moyens, tout en augmentant les effectifs grâce à l’embauche d’emplois d’avenir.

    C’est le choix qu’ont fait les régions :

    . PACA, qui compte plus de 180 lycées publics, près de 58 000 ordinateurs et 1162 serveurs. La mutualisation des moyens s’est faite par la mobilisation d’une centaine d’agents STIL (Support Informatique des Lycées) ou ATIE. Des ressources qui ont ainsi été complétées par l’embauche d’une trentaine d’emplois d’avenir.

    . Ile de France qui comprend 471 lycées, 200 000 ordinateurs et regroupe 3 académies. Le dispositif OPTIC (Opérateur de proximité pour les technologies de l’Information et de la Communication) mis en place a permis la création d’une centaine d’emplois d’avenir. Chaque agent consacre chaque semaine 1 journée par établissement et 2 journées à suivre sa formation, au terme de laquelle il sera diplômé.

    . Autre solution choisie par le département des Hauts de Seine : l’externalisation totale ou partielle des compétences auprès d’experts Christian Mertz, Responsable du suivi du déploiement Environnement Numérique des Collèges (ENC) des Hauts-de-Seine nous expose le projet ENC mis en œuvre en partenariat avec l’Académie de Versailles : « Cet écosystème totalement infogéré est axé sur la qualité de service, dont la maîtrise est rendue possible par l’expertise et le savoir-faire même des prestataires ».

    Côté maintenance, il est ainsi possible de connaître à distance l’état du parc des 125 postes en temps réel et d’en prendre la main. Côté utilisateur, la mise en place d’un catalogue des services permet de connaître les  champs  délais d’intervention.

    La gouvernance,  clé de voûte de la maintenance

    Pour articuler les différents ressorts de la maintenance, nos intervenants soulignent l’importance d’une gouvernance harmonisée et fluidifiée qui répond à des problématiques multi compétences : RH, externalisation, arbitrage politique, contraintes budgétaires,… sans oublier l’articulation avec l’Education Nationale ! Pour exemple, la Convention signée entre les Hauts de Seine et l’Académie de Versailles trouve un équilibre tripartite entre   :
    . Le collège , le centre de gravité du programme
    . Le département, qui assure la maîtrise d’ouvrage d’ensemble en mettant à disposition les infrastructures, matériels et services
    . L’Académie de Versailles, qui prend en charge la formation, l’accompagnement et la conduite du changement.

    Une gouvernance réussie doit par exemple également trouver un équilibre dans la demande exponentielle de logiciels de la part des enseignants.

    Encouragés à rechercher, expérimenter, innover sur les usages, la mise en place d’un encadrement n’est pas encore définie, même si les avis vont majoritairement vers une liste à choix unique, calquée sur le modèle actuel d’un choix d’ouvrage unique par l’enseignant pour l’année entière. Point de vue partagé par Laurent Tixier, qui rappelle que « dans une logique industrielle et standardisée qui se veut performante, il est impossible d’installer tous les logiciels que l’on souhaite sans un minimum d’encadrement des processus ».

    Développer la maintenance, oui, mais à quel coût et pour quelle satisfaction d’usager ?

    Les différentes expériences exposées lors de l’atelier ont permis de nous éclairer sur les différentes  solutions à mettre en œuvre par les collectivités. Mais à quel coût et pour quelle satisfaction d’usager ? « Car celle-ci, comme le souligne Pascale Luciani Boyer, du Conseil National du Numérique n’est pas forcément liée au budget dépensé ».

    D’autant comme le rappelle Eric Mazo, Chef de service Technologies de l’Information Educatives au Conseil régional de PACA que « le nombre encore confidentiel d’études menées sur le numérique à l’école ne permet aux élus de justifier leurs investissements à de résultats quantifiés ».

    Toute la difficulté de cette équation réside donc dans un dosage savant entre technicité et accompagnement des usages. Michel Pérez,  Inspecteur général de l’Éducation nationalepose à cet effet le constat « des grandes disparités dans la mise en œuvre des dispositifs de maintenance  : des systèmes les plus aboutis aux systèmes les plus bricolés ».

    Et demain, quelle maintenance dans les nouveaux paysages numériques et territoriaux ?

    Amotice_orme2_170614C’est donc certain, des solutions existent pour répondre aux problématiques d’aujourd’hui. Mais quid de demain? « Car face à la révolution permanente des équipements et technologies du numérique, il est essentiel de pouvoir adapter la vitesse de déploiement de l’Ecole Numérique, voire de l’anticiper » comme le précise P. Luciani-Boyer.

    Face aux nouveaux usages nomades  du numérique, voire aux BYOD (Bring Your Own Device) comme y réfléchit actuellement le département des Bouches-du-Rhône, quels dispositifs envisager pour une utilisation efficiente, sécurisée et synchronisée des terminaux?

    Et qu’adviendra-t-il des dispositifs actuels de maintenance, dans le nouveau paysage territorial qui se dessine : comment devra-t-on organiser notamment le déploiement de moyens humains de proximité, lorsque les structures départementales n’existeront plus ?

    Et vous quel dispositif de maintenance avez-vous mis en place dans vos établissements ? Et à quelles problématiques êtes vous confrontées ?

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  • Après l’équipement, place aux usages dans les collèges des Pyrénées-Atlantiques

    Après l’équipement, place aux usages dans les collèges des Pyrénées-Atlantiques

    Comme nous l’avions expliqué dans le précédent épisode « Numérique et éducation : l’engagement des Pyrénées-Atlantiques qui s’inscrit dans la durée », le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques est un des pionniers en France en matière de numérique à l’Ecole. Le très haut débit dans les établissements et l’installation de TNI ou de vidéoprojecteurs dans les classes, est déjà de l’histoire ancienne.

    Avec les Contrats Numériques, qui permettent à chaque établissement de déposer un projet d’équipement, un cap a été franchi. Les enseignants qui ont exprimé leurs besoins au travers de projets, se sont donc vus attribuer des matériels répondant à leurs pratiques pédagogiques. En menant cette opération, le Conseil général s’assure de l’utilisation et du « retour sur investissement ».

    « Les enseignants sont les mieux placés pour déterminer ce qui leur est utile et ce qui fonctionne avec les élèves et leur créativité est un atout dont nous ne pouvons pas nous passer. Surtout, ce sont les expériences des enseignants eux-mêmes qui peuvent entraîner l’adhésion de leurs collègues et fournir des modèles à décliner dans les collèges », déclarait Christiane Mariette, Vice-présidente du Conseil général en charge de l’Education et de la Jeunesse en janvier dernier, lors de la journée EIDOS 64.

    Aujourd’hui, place aux usages !

    Des enseignants ravis de leur outil de travail pour des pratiques désormais quotidiennes

    CG64_usages2_100614D’après Pierre Zinniger, enseignant en sciences au collège Irandatz d’Hendaye, ce sont quasiment tous les enseignants qui utilisent le numérique dans son établissement et plus de la moitié se servent d’un TNI.

    Pour lui, ce qui fait la différence avec le TNI, c’est vraiment le côté interactif qu’il peut donner à son cours, « ce qui me permet d’enchaîner plus facilement et donc de gagner du temps ». Il donne l’exemple d’un exercice de Travaux Pratiques qui pouvait durer jusqu’à une heure et demi et qui, grâce au numérique, peut aujourd’hui se réaliser en une heure maximum.

    Cette interactivité est aussi rendue possible par l’amélioration des réseaux et surtout du débit dans l’établissement ; à ce sujet, il reconnaît qu’un gros travail a été fait par le Département pour rendre les conditions de travail avec le numérique tout à fait optimales.

    « Il peut nous arriver de devoir faire une recherche sur google « sur le vif » par rapport à une question d’un élève ».

    « Il y a quelques années, c’est vrai que réaliser une recherche sur le net prenait plusieurs minutes et maintenant, c’est quasiment instantané, ce qui favorise vraiment l’interactivité du cours et les échanges. C’est vraiment très agréable de pouvoir travailler dans ces conditions », souligne t-il.

    Du côté du collège Joseph Peyré à Garlin, Hélène Bacquet, enseignante en mathématiques, ne se voit plus faire cours sans TNI. Elle a complétement intégré l’outil dans ses pratiques pédagogiques.

    Interactivité, réactivité et traçabilité : trois mots pour résumer les atouts du numérique

    Notre enseignante en maths utilise le livre numérique comme base de travail pour réaliser son cours sur TNI ; c’est « sa première sélection ». Ensuite, elle va l’agrémenter de ressources qu’elle trouve ci et là sur des sites officiels ou dans ses documents personnels pour rendre son cours le plus interactif possible.

    « Je prends d’abord appui sur mon livre numérique et ensuite je vais aller compléter mon cours et mes exercices en fonction des besoins des élèves », explique t-elle.

    Grâce au TNI, elle peut aussi enregistrer tout ce qu’elle produit pendant ses cours, y apporter des améliorations et surtout permettre aux élèves de retourner les consulter, notamment sur l’ENT.

    « Pour un élève absent par exemple, c’est très pratique ; il peut retrouver tout le cours et les corrections réalisées sur le TNI ; c’est vraiment intéressant de pouvoir avoir cette trace informatique », décrit Hélène Bacquet.

    Pierre Zinniger voit aussi dans l’enregistrement des données, tout l’intérêt de l’outil TNI, comme il le décrit sur un exemple de classe : « grâce à cet outil, on va pouvoir photographier et garder en mémoire sur le cours un document et la fois d’après, continuer sur la séance tout en ayant pour comparaison, ce qui avait été fait les semaines précédentes ».

    « L’an dernier, pendant l’épidémie de grippe, j’avais déposé tous les cours sur l’ENT puisqu’un quart de la classe était absent, c’est aussi le côté pratique », ajoute t-il.

    Le numérique est aussi un atout pour les élèves en difficultés ; pour les travaux de géométrie avec des sections de solide dans l’espace par exemple, Hélène Bacquet note clairement que le TNI les aide à mieux visualiser. « Globalement, c’est quand même assez efficace ».

    Une réactivité que note particulièrement Pierre Zinniger dans ses classes de 6ème :

    « Depuis qu’il y a le Tableau Numérique, avec les 6èmes, les résultats sont très concrets : c’est fantastique au niveau de la participation ».

    Enfin, le numérique signifie aussi l’absence de photocopies et cela ne pose aucun souci à Hélène Bacquet, bien au contraire et « si les élèves n’ont plus de livre papier, cela ne m’empêche pas de faire cours ; il y a plusieurs élèves qui n’amènent jamais leur livre et qui suivent très bien en cours », ajoute t-elle.

    Et enfin, créativité et ouverture, deux compétences développées grâce au numérique

    Le numérique intégré en classe apporterait une ouverture d’esprit et une créativité, auparavant plutôt sous-estimée.

    Pour exemple, Pierre Zinniger rapporte une anecdote toute simple qui s’est produite en classe : « tout à l’heure on parlait des grues cendrées et les élèves ne savaient pas à quoi ressemblait une grue ; on est donc allé directement sur internet pour projeter au TNI une photo d’une grue cendrée ». D’après lui, sans ces outils, les élèves n’auraient même pas pensé poser la question.

    Nul doute sur le développement de ces deux compétences par les élèves, de l’avis de Frédéric Wojtiniak, enseignant en musique au collège Marracq de Bayonne. Avec le matériel de musique par ordinateur récemment déployé dans sa salle grâce aux Contrats Numériques, il note de vrais progrès chez ses élèves. Pour lui, à notre époque, il n’est tout simplement pas envisageable d’enseigner sans numérique car il est primordial d’initier les jeunes à ces nouvelles pratiques.

    « Pour des adolescents en 2014, il est important de connaître la pratique de la musique par informatique, d’une part pour leur permettre de créer sans prérequis musical, de solfège au autre et d’autre part, de développer leur esprit créatif et leur esprit critique par rapport aux musiques techno ou électro qu’ils entendent tous les jours ».

    Des enseignants presque devenus « accrocs » aux pratiques numériques, vous me direz, c’est un peu exagéré comme constat !

    A écouter Pierre Zinniger, par exemple, qui explique tout simplement que « cela fait six ans que j’utilise le TNI et pour être honnête, je n’arrive plus à faire sans », il semblerait que nous ne soyons pas si loin de la réalité…

     

     

  • Nouveautés de services pour l’ENT des collèges des Hauts-de-Seine

    Nouveautés de services pour l’ENT des collèges des Hauts-de-Seine

    L’ENT ITOP éducation concerne 93 collèges et une communauté éducative déjà active puisqu’en mars 2014, « nous avons atteint le million de visites », explique Florence Sylvestre.

    Le déploiment a démarré en 2010 ; depuis quatre ans, les usages tournent autour de trois axes principaux : la communication, la pédagogie et la vie scolaire.

    « Progressivement, le département qui a investi, comme d’autres collectivités, souhaite pouvoir s’appuyer sur ce portail, désormais investi par tous les membres de la communauté et notamment les familles pour leur proposer de nouveaux services dématérialisés« , poursuit Florence Sylvestre.
    L’inscription à la cantine scolaire par exemple, avec possibilité de paiement en ligne fera partie de ces nouveaux services dès la rentrée de septembre.

    « Mutualiser les outils, moderniser sa relation au citoyen pour apporter une entrée unique pour tout ce qui concerne la scolarité des enfants et simplifier la relation à la collectivité », voici l’idée phare retenue par le Conseil Général des Hauts-de-Seine.

    De nouvelles réflexions sont en cours pour optimiser les usages et les possibilités offertes par l’ENT, comme Florence Sylvestre le précise dans la vidéo.

    Toutes les interviews réalisées sur les NetJournées sont à voir sur notre page plateau TV ici

  • Déploiement du numérique et de l’ENT dans les écoles de la Somme

    Déploiement du numérique et de l’ENT dans les écoles de la Somme

    « Face au constat des mauvais résultats des écoles primaires de la Somme et après différents diagnostics, le numérique s’est avéré comme pouvant être un levier pour une meilleure réussite scolaire« , explique Jérôme Déprés.

    Yves Landos nous dresse un rapide historique de l’arrivée de l’ENT premier degré dans certaines écoles de la Somme, sur le volontariat de quelques enseignants sans accompagnement au départ.

    L’entité Somme Numérique regroupe le Conseil Général de la Somme mais également la quasi-totalité des intercommunalités et donc des 792 communes du département.

    « Notre rôle est vraiment de mutualiser nos actions notamment pour passer des marchés sur lesquels nous pouvons obtenir de meilleurs tarifs de par la force que nous représentons ; une mutualisation qui va de la maternelle au collège et qui nous permet de réduire les charges« , ajoute Jérôme Déprés.

    Pour les services de l’éducation nationale, cette organisation simplifie vraiment la tâche puisqu’il n’y a qu’un seul interlocuteur à savoir Somme Numérique.

    « Une fois que les aspects pédagogiques sont entendus avec l’école et l’inspecteur, nous n’avons qu’à faire passer le bon de commande à Somme Numérique qui prend le relais pour la mise en place« , souligne simplement Yves Landos.

    Un modèle d’organisation simplifiée qui permet de gagner du temps pour se concentrer sur l’essentiel, à savoir les bons usages autour de l’arrivée de nouveaux outils numériques.

    Et sur la réforme territoriale et la « disparition » des départements, nous leur demandons si leur modèle ne leur donnera pas une longueur d’avance… Réponse à découvrir en fin de vidéo.

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  • Investissement et dynamique numériques présentés par le Président du Conseil général du Val d’Oise

    Investissement et dynamique numériques présentés par le Président du Conseil général du Val d’Oise


    Cela fait plusieurs années que le Val d’Oise a lancé le Plan Numérique des Collèges avec notamment l’ENT pour les 109 collèges (dont deux sont en cours d’installation de la solution) et des TNI dans quasi toutes les classes, programme qui avait été lancé il y a environ quatre années.

    « Cette année, ce sont près de 9 millions d’euros qui vont être investis dans le numérique éducatif pour les collèges du Val d’Oise », rappelle Arnaud Bazin.

    « Aujourd’hui, il est impensable que les enfants qui baignent au quotidien dans le numérique aillent à l’école avec un papier, une gomme et un crayon ».

    Arnaud Bazin voit dans le numérique comme un vecteur d’attractivité pour les jeunes et c’est en cela qu’il argumente sur les investissements réalisés par le département dans ce domaine.
    Côté enseignants et il s’en réjouit, nombre d’entre eux qui étaient frileux au départ, se mettent au numérique beaucoup plus facilement et s’avèrent très créatifs.

    L’individualisation du travail, rendue possible grâce au numérique, tient particulièrement à cœur ce Président convaincu, notamment pour faciliter la scolarisation des élèves à besoins spécifiques ou en échec scolaire, par exemple ; arguments qui sont développés dans l’interview que M. Arnaud Bazin a bien voulu nous accorder.

    Retrouvez en images plusieurs retours d’usages dans les collèges du Val d’Oise, des reportages LudoMag, continuité du numérique à l’école, une priorité du Val d’Oise, Le numérique, levier d’intégration sociale et de communication vers les familles, Le numérique à l’Ecole, et si ce n’était qu’un support ?, Qui se cache derrière le bon fonctionnement du numérique dans les établissements ?

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  • L’ENT Auvergne, 3ème génération

    L’ENT Auvergne, 3ème génération

     

    « Au terme de ces deux marchés, nous souhaitons mettre à disposition de tous les établissements publics de l’académie une nouvelle génération d’ENT articulée autour d’évolutions que nous pourrions résumer ainsi : mettre à disposition des établissements et des enseignants des outils permettant de faire évoluer les pratiques pédagogiques, de mettre les outils d’apprentissage au centre de l’ENT et associer à ces nouveaux outils, des ressources documentaires intégrées à l’ENT et qui viendraient le valoriser« , décrit Christophe Duclaux, adjoint au DAN de l’académie de Clermont-Ferrand.

    Il faut rappeler que l’académie de Clermont-Ferrand est une des premières à avoir généralisé les ENT.

    Qui dit nouvelle génération dit aussi nouvelle solution ; actuellement tous les établissements sont dans une phase d’appropriation de cette nouvelle solution proposée par ITOP éducation pour être prêts à la rentrée 2014.

    « Un des éléments qui a contribué à notre choix de cette nouvelle solution a été d’avoir la garantie que les opérations de migration puissent être effectuées pour le 1er septembre 2014 et être opérationnels à cette date« , ajoute Christophe Duclaux.

    « Nous avons également organisé une vingtaine de réunions de présentation auprès de la communauté éducative pour appréhender ce changement et permettre de répondre aux attentes des différents publics qui la composent« .

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  • Aménagement des rythmes scolaires et EPN : retours d’expériences

    Aménagement des rythmes scolaires et EPN : retours d’expériences

    Pouvez vous présenter votre municipalité et votre EPN en deux mots?

    jessJessica Labanne : Livron est une commune de 9000 habitants située entre Valence et Montélimar. Elle appartient au Canton de Loriol.

    Livron a deux groupes scolaires au centre-ville et deux écoles dans les hameaux.

    A Livron les temps d’activité périscolaires s’appellent des TAPS.

    L’EPI lilO (comprenez Espace Public Internet de Livron Loriol – Ndlr) a été créé en janvier 2013, cet espace est porté par les villes de Livron et Loriol. Deux espaces existent donc de chaque côté de la Drôme. LilO propose de l’accès libre Internet, de l’accompagnement sur mesure, des ateliers collectifs d’initiation et des ateliers partenaires.

    Les partenaires sont variés : les écoles, le foyer logement , l’UNRPA (Union Nationale des retraités et des personnes âgées), la MJC, le club de généalogie, l’IME (Institut Médico Educatif), les associations et bien plus encore.

    SamSamuel Pabion : La Voulte-sur-Rhône est une commune de 5084 habitants située entre Valence et Montélimar. Elle a trois groupes scolaires.
    Intervention de Vincent Peillon à La Voulte-sur-Rhône.

    À La Voulte les temps d’activité périscolaires s’appellent les TAPS.

    Le CCM (Comprenez Centre de Communication Multimédia Ndlr) a été créé en avril 1999. Cet espace est porté par la MJC de La Voulte depuis 2004. Le CCM propose de l’accès libre internet, des ateliers collectifs et particuliers d’initiation à l’informatique, des clubs informatiques, des ateliers en direction des adolescents.

    Nos partenaires sont variés : les écoles, l’Espace social, l’UNRPA (Union Nationale des retraités et des personnes âgées), la MJC, la maison de retraite, le collège, les associations locales, le syndicat mixte des Inforoutes, le Conseil Général de l’Ardèche, la Région Rhône Alpes, la CORAIA.

    L’intégration de l’EPN dans la réforme a-telle été naturelle ? Avez-vous été concerté en amont ?

    JL : Très naturelle, lilO était à peine ouvert lorsque les concertations ont été lancées, la médiathèque a été sollicitée, j’ai été invitée aux réunions et j’ai tout de suite eu envie de proposer un module de TAPS.

     SP : C’est la MJC qui a été intégrée dans la réforme. L’EPN faisant partie intégrante de cette structure, la direction nous a demandé de nous positionner. En effet, nous avions déjà l’expérience des Contrats éducatifs locaux et Loisirs éducatifs prioritaires (partenariat entre l’Education nationale, la municipalité, jeunesse et sport et la MJC) mais dans ce cadre l’EPN était mis à disposition et le matériel utilisé sur place. dans le cas des TAPS c’est nous qui nous nous déplaçons dans les écoles.
    Nous avons été invité à quelques réunions de présentation du déroulement de l’organisation générale.

    Avez-vous fait partie d’une équipe projet, d’un comité de pilotage ?

    JL : J’ai participé autant que possible aux réunions et concertations autour de la mise en place de la réforme.

    SP: La  participation a été celle des responsables de la MJC.

    Après un trimestre passé, que retenez vous de cette expérience ?

    JL: Comme je l’avais pressenti, c’est un excellent point d’entrée auprès du public jeune. Je suis aujourd’hui à mon 3ème groupe d’enfants. Les deux premières périodes ont été très positives malgré quelques difficultés d’ordre technique.
    Après une période de TAPs, il est fréquent que les enfants viennent à lilO avec leur parents.

     SP: Quelques frustrations ! Nous avons ¾ heures d’activité de 15h45 à 16h30 mais dans les faits seulement ½ heure d’activité est effectuée (installation, démarrage, retour au calme….). Les enfants ne choisissent pas l’activité à laquelle ils participent ce qui peut parfois être compliqué à gérer.

    Referiez-vous les mêmes propositions aujourd’hui ? Les mêmes ateliers ? Si non pourquoi?

    JL : Je ferai les mêmes propositions aujourd’hui mais enrichies par l’expérience de ce premier trimestre.
    L’intervention en TAPS est chronophage, en plus du temps d’intervention, il faut penser à la préparation du contenu de module et du matériel , aux déplacements et à l’installation et rangement du matériel. Pour 45 minutes d’animation il faut compter au moins 1h30.

    SP: Sur l’horaire 15h45 – 16h30 non car c’est un temps où les enfants ont besoin de se dépenser. De plus le fait de devoir s’absenter de l’EPN peut être problématique.

    Avez-vous des idées en tête pour les mois à venir ou l’année prochaine ?

    JL : Les idées ne manquent pas, les moyens un peu plus.

    SP : Une réorientation des horaires semblent se profiler. Déjà 2 groupes scolaires sur 3 on choisit le temps de pause méridienne. Les enfants seront plus posés pour des activités multimédias.

    Que conseilleriez-vous à un EPN intégré dans la réforme l’année prochaine ?

    JL : De ne pas hésiter à profiter de ce point d’entrée dans les écoles. Les enseignants ont un grand besoin d’accompagnement au numérique même lorsqu’ils sont utilisateurs réguliers. De bien chiffrer le temps dédié aux TAPS et de le valoriser dans les bilans.

     SP : De bien réfléchir aux ateliers qu’il va proposer en fonction de l’horaire et du temps d’activité qui lui est imparti.

    Comment se passe la relation avec les enfants ?

    JL : Je suis très bien accueillie dans les écoles, que ce soit par les enfants ou par les équipes enseignantes. En général, à la dernière séance les enfants sont déçus que ça soit déjà fini et c’est l’occasion de leur parler de la possibilité de venir à lilO pour continuer ou pousser plus loin les activités. Souvent je les vois pousser la porte de l’EPI avec leurs parents dans les semaines qui viennent.

     SP: Les enfants sont parfois agités. On peut parfois perdre du temps à demander le calme pendant l’activité.

    Quel point vous semble le plus positif ?

    JL : Les retombées en fréquentation de l’Espace, les participants à mon TAPS sont prescripteurs auprès de leurs parents, de leurs frères et sœurs collégiens ou lycéens. Et bien sûr le fait de permettre à des enfants d’utiliser un ordinateur.

    Nous sommes en 2014 et j’ai encore, dans mon groupe de cette période, 2 fillettes de 9 ans qui n’ont jamais utilisé d’ordinateur. Certains enfants en raison du manque de moyens, de motivation et/ou de connaissances de leurs parents n’ont accès à aucune activité culturelle, artistique ou sportive en dehors de l’école. Et c’est un point vraiment positif de cette réforme que de réduire cette inégalité.

    SP : Pour la majorité, les enfants sont contents de participer à cette activité.

    Quel point vous semble le plus négatif ?

    JL : L’impossibilité pour le moment de mettre en place un vrai projet suivi, 1 heure c’est court. Ce temps de TAPS doit être ludo-éducatif sans être de l’apprentissage. Il n’est pas question de faire garderie mais de proposer une activité aux enfants sans que ça soit trop lourd ou fatiguant. L’objectif principal de cette réforme étant d’alléger les journées. J’aimerai pouvoir accueillir les enfants dans mon EPI, mais avec le déplacement, le temps d’activité sera encore plus court.

     SP : L’énergie et le temps passé pour seulement ½ heure d’activité. Le nombre d’enfant par groupe (18 maxi). L’équipement de la salle informatique de l’école. 7 PC seulement et un réseau LAN n’est pas très stable.

    Pouvez vous nous décrire un déroulé type ?

    JL : J’ai un groupe pour 6 à 8 séances de période vacances à vacances.
    Mon module s’appelle découverte de l’ordi.
    La première séance est une prise de contact et de discussion autour des usages de l’ordinateur. Qui utilise, pourquoi comment. Cette séance est assez libre, on échange, j’explique qui je suis et comment fonctionne mon espace. Puis on allume les ordinateurs et on échange du vocabulaire. S’il reste du temps on lance un jeu. Puis on éteint les ordinateurs.

    Les 2 ou 3 séances suivantes, les enfants découvrent Tux Paint et la possibilité de dessiner avec un ordinateur (beaucoup ne font que regarder des vidéos sur youtube ou jouer à des jeux en ligne à la maison). Ceux qui le veulent sont photographiés pour que je créée des tampons à leur image pour qu’ils puissent s’inclure dans les dessins. Ils sauvegardent en fin de séance leur dessin le plus réussi afin que je leur imprime pour la séance suivante.
    Une des séances consistent à découvrir l’intérieur d’un ordi, j’apporte du matériel démonté dans une boite, des cartes que nous avons créées à lilO avec les noms et les photos des composants et périphériques et une vieille tour. Cette séance est très appréciée, ils adorent mettre les mains dans le cambouis !

    Une autre séance j’apporte des CD-ROM Mobiclic ou Toboclic de la médiathèque.
    En fonction des groupes et de la réactivité des enfants j’adapte mes propositions. J’ai eu un groupe qui a adoré jouer à Tux typing. Nous avons Track Mania qui est installé sur les postes et certains enfants ont eu envie de faire des courses.

    Mon programme à la base était d’utiliser des services web pour ce module de TAPS, des soucis de réseaux m’empêchent de bénéficier d’un accès internet stable. J’ai du complètement repenser le contenu de mon module pour qu’il soit cohérent même sans Internet. Finalement c’est plutôt un bien car les enfants avec Internet deviennent plus passifs, par habitude et ou facilité. Sans connexion ils explorent finalement plus de possibilités de l’ordi.

     SP : Un groupe pour 6 à 8 séances de vacances à vacances. Mon module s’appelle « Activités multimédias ».
    Nous proposons des jeux en réseau. Le jeu de course TrackmaniaTM, qui se prête très bien à un format court par une mise en route rapide et une prise en main facile. Les enfants découvrent tous les modes de jeu : course contre la monte, en équipe, etc ; avec des niveaux de difficultés croissant. Pour finir on explore le mode de construction de circuit et la personnalisation des véhicules.

    Combien de séances par semaine ?

    JL : J’interviens actuellement une fois par semaine. Nicolas Capt, un de mes collègues qui a la double casquette médiathèque et EPI intervient 2 fois par semaine sur un module de TAPS reporter avec les tablettes.
    Nous proposerons le même module pour une intervention sur les écoles de Loriol qui vont passer à la semaine de 5 jours en 2014/15.

    Nous réfléchissons à un module supplémentaire qui serait proposé par Jean-Claude Bondaz, mon collègue animateur, renfort CUI-CAE de la deuxième vague.
    Le fait que nous soyons en capacité de proposer ces activités aux collectivités a été un argument de taille pour la prolongation du CUI de Jean-Claude que je n’ai pas hésité à brandir auprès de mes élus et responsables.
    Nous aimerions proposer un TAPS Sport Numérique, qui aurait sans doute un grand succès…

    Nous échangeons également autour d’un TAPS radio, de mon côté j’aimerai faire évoluer mon TAPS sur de la création de film d’animation.

     SP : Une fois par semaine

    Combien de groupes différents ?

    JL et SP : Autant de groupes que de périodes soit 5 pour cette année.

    Combien d’enfants par groupe ?

    JL : Un enfant par poste soit 8 à 10 enfants

    SP :Entre 16 et 18 enfants, pour 7 ordinateurs.

    Combien êtes-vous pour l’encadrement ?

    JL : Je suis seule.
    SP : Je suis seul. Ma collègue me remplace en cas d’absence.

    Source : Garlann Nizon, le blog des EPN,  http://epi.pole-numerique.net/amenagement-des-rythmes-scolaires-et-epn-retour-dexperience

    Rythmes scolaires : rencontre avec les équipes… par EducationFrance

  • EIDOS 64 : un foisonnement d’idées et d’usages numériques dans les Pyrénées-Atlantiques

    EIDOS 64 : un foisonnement d’idées et d’usages numériques dans les Pyrénées-Atlantiques


    EIDOS, un bien joli nom qui vient du grec et signifie « image » et « forme » qui est devenu par extension « les idées » ;  et c’est bien là tout l’enjeu de ce forum : créer un échange d’idées et d’usages entre tous les membres de la communauté éducative.

    Un événement autour des usages du numérique à l’Ecole organisé par une collectivité

    Pourquoi un département organise t-il ce genre d’événement basé sur les usages alors que son champ de compétences gravite autour des matériels ?

    Christiane Mariette, lors de son discours d’ouverture, répond tout simplement à cette question :

    « La forme et le fond ne peuvent se dissocier et il en va de même des matériels et de la pratique ; les équipements que nous mettons à disposition dans les collèges n’ont de sens que si les enseignants et les élèves se les approprient et si ils sont valorisés par une pratique quotidienne ».

    Ce forum, dont la thématique cette année était la suivante : « Ouvertures : apprendre autrement avec/sans/par/malgré le numérique », entre en cohérence avec la politique menée par le CG 64 (à découvrir dans notre prochain épisode de la série « Numérique et éducation : l’engagement des Pyrénées-Atlantiques) et son plan « collèges numériques 64 » qui se résume en trois axes forts :

    – le déploiement des équipements, des réseaux et de leur maintenance

    – le développement des usages par l’environnement numérique de travail, le cartable numérique, les ressources en ligne et le contrat numérique

    – l’information et la sensibilisation de la communauté éducative aux usages du numérique

    Organisé par une collectivité mais largement soutenu par l’Education Nationale

    Pour la réalisation de cette journée, Christiane Mariette tient à souligner la présence indispensable des partenaires de l’Education Nationale, tout autant que pour les projets qu’ils mènent dans les collèges.

    Pierre Barrière, Inspecteur d’Académie des Pyrénées Atlantiques, confirme clairement l’intérêt de ce type de journée qu’il voit « comme un temps  « fort » pour organiser de manière synergique les usages du numérique ». D’après lui, tous les enseignants sont maintenant utilisateurs « d’informatique » ( point de vue à découvrir sur LudoMag ici ) et ces rendez-vous permettent à certains d’entre eux d’y voir plus clair dans ce foisonnement d’offres qui leur sont proposées.

    Confirmation de l’intérêt de ce rendez-vous annuel par les visiteurs : les enseignants !

    De la maternelle au supérieur, tous sont unanimes : ils trouvent dans cette journée du numérique des ressources fiables et très utiles à leur quotidien en classe.

    Déjà utilisateurs du numérique, ils choisissent précisément dans le panel des 48 ateliers proposés sur cette édition, les thèmes qui conviendront à leurs pratiques d’enseignement et leur apporteront une aide bienvenue.

    Ou bien, comme cette enseignante, professeur des écoles, que nous avons interviewée, qui venait pour la première fois sur la journée et qui a découvert twitter en classe pour les maternelles, l’ENT premier degré ALIENOR qu’elle dit « urgent à utiliser si on ne veut pas rester 50 ans en arrière dans l’enseignement ! ».

    C’est donc en présence d’un public ravi de découvrir autant d’usages mais aussi la parole de chercheurs qui est mise à l’honneur chaque année en début de matinée (cette année, c’était Jean-François Cerisier, Professeur des Universités à Poitiers qui est intervenu sur « Et si le numérique entrait réellement à l’Ecole »- article à voir ici que nous avons clôturé EIDOS 64, édition 2014.