Catégorie : COLLECTIVITÉS LOCALES

  • ENT27 : Success story d’un changement d’ENT en un temps record

    ENT27 : Success story d’un changement d’ENT en un temps record

    Les besoins énoncés

    La solution précédente du département de l’Eure ne correspondait plus aux attentes des utilisateurs exigeant un ENT efficient, répondant aux pratiques et usages actuels et permettant l’accès à un bouquet de services étendus.

    L’enjeu était de déployer un ENT de qualité sur 56 collèges de l’Eure très rapidement, en intégrant l’ensemble des contenus de la solution logicielle abandonnée.

    La souplesse du nouvel outil devait pour les utilisateurs se traduire par une prise en main rapide, accompagnée par des sessions de formation. La performance de l’ENT en termes de stabilité et de temps de réponse étaient également un des enjeux du projet.

    Enfin, il était attendu pour la solution proposée d’être hébergée de façon sécurisée, d’être évolutive, adaptable et d’être appuyée par un service de conseil, d’assistance et de maintenance présent, réactif, et pédagogue.

    « Ce qui nous a fait trancher pour Kosmos face aux propositions concurrentes lors de l’appel d’offres sont le prix, la qualité de sa solution et sa couverture technique et fonctionnelle », déclare Sylvie Le Gratiet, directrice de l’éducation du département de l’Eure.

    Kosmos2_ENT27_020516

    Le projet

    Livré par Kosmos en moins d’un mois, l’ENT27 a été déployé en une seule fois avec une reprise des contenus de la solution ENT précédente.

    L’ENT des collèges de l’Eure propose un bouquet de services complet couvrant la scolarité (notes, absences, sanctions…), la pédagogie (cahier de textes, évaluation des compétences…), les ressources pédagogiques multimédia, les éditions de cours et les documents partagés.

    Il offre des fonctionnalités collaboratives et de communication avancée de type Web 2.0 aux élèves et à leurs parents, tous titulaires de comptes : accès à la messagerie, porte-document…

    Chacun des 56 établissements de l’Eure dispose d’un portail internet public et d’un espace privatif intranet sécurisé pour échanger avec la communauté éducative : procédures d’inscription, restauration scolaire, bourses, actions éducatives, etc.

    « Kosmos a été pour nous un ballon d’oxygène. Leur support N1 est d’une très grande qualité technique et humaine. La moindre difficulté est résolue dans la journée », souligne Frédéric Hamelin, enseignant en SVT, utilisateur de l’ENT27.

    La synthèse du projet

    100% des collèges de l’Eure dispose aujourd’hui d’un ENT performant. Déployé en un temps record et réalisé en étroite collaboration avec les utilisateurs et les représentants des institutions, le projet est un succès !

    Les parents et les élèves se sont réunis naturellement autour de la solution K-d’école grâce à une meilleure expérience utilisateur.

    La qualité technique et fonctionnelle de la solution K-d’école et l’accompagnement poussé des équipes de Kosmos garantissent aux collectivités la mise à disposition d’un ENT efficace auprès de la communauté éducative.

    Les points clés

    • REPRISE DES CONTENUS : reprise et migration des contenus existants
    • DÉPLOIEMENT RAPIDE : un projet réalisé en 1 mois seulement
    • FORMATION : un programme de formation sur-mesure réalisé par des consultants de Kosmos
    • SUPPORT N1 : un service d’assistance aux utilisateurs assuré par des interlocuteurs métiers de Kosmos

    Quelques chiffres

    • 56 collèges
    • 90 000 utilisateurs
    • 30 000 élèves
    • 80 % des utilisateurs se déclarent être satisfaits de l’ENT27

    « Le déploiement de l’ENT27 est une réussite. Nous constatons une véritable augmentation des usages : ce sont déjà 30% des parents et 54% des élèves qui se servent de l’ENT27 », ajoute Sylvie Le Gratiet, directrice de l’éducation du département de l’Eure.

    Plus d’infos :
    Lien vers le site ENT27 : projet.ent27.fr
    L’article sur le sujet sur kosmos.fr 

  • Le Collège de Sèvres au cœur du Plan Numérique National des Collèges

    Le Collège de Sèvres au cœur du Plan Numérique National des Collèges

    [callout]Le collège de Sèvres fait partie des 72 établissements connectés parmi 200 collèges retenus par l’Etat pour expérimenter le « Plan National Numérique des Collèges » visant à appréhender et intégrer les nouveaux usages numériques.[/callout]

    Les collèges des Hauts-de-Seine ont pris le virage du numérique éducatif avec le programme Environnement Numérique des Collèges Hauts-de-Seine (ENC Hauts-de-Seine) mis en place par le Département en concertation avec les partenaires académiques.

    CollegeHautsdeseine2_220216L’ENC Hauts-de-Seine met à disposition des élèves, des parents, des enseignants et des personnels administratifs des collèges, un portail de services, dit Environnement Numérique de Travail (ENT), et des matériels numériques innovants pour les collèges volontaires.

    L’ensemble des élèves de 5ème du Collège de Sèvres et leurs professeurs ont été équipés de tablettes numériques entre décembre 2015 et janvier 2016. Ce sont 308 iPad Air qui ont été remis.

    L’objectif à terme est de généraliser les usages numériques des élèves en classe comme à la maison, permettant ainsi la réduction des inégalités entre élèves, des fractures d’usages entre les enseignants et les élèves et de faire évoluer les pratiques pédagogiques pour aller vers des usages différenciés.

    Le Département a financé l’opération à hauteur de 442 000 €, dont 71 000 € cofinancés par l’Etat.

    En 2016, le Département consacre 4,5 M€ en fonctionnement et 2 M€ en investissement à l’ENC Hauts-de-Seine, permettant ainsi d’installer durablement les usages quotidiens du numérique auprès des collégiens. 24,7 M€ en investissement et 12,25 M€ en fonctionnement ont été alloués par le Département à ce dispositif entre 2008 et 2015.

    L’ensemble de ces éléments confirment le virage du programme ENC en 2015, avec une évolution d’un « projet ENT » vers une véritable mise en place conjointe entre le Département et l’Etat d’un service public du numérique éducatif.

    source texte et images : Département des Hauts de Seine

  • Et si tous mes cours étaient sur l’ENT LéA ? Retour d’expérience au lycée des Graves

    Et si tous mes cours étaient sur l’ENT LéA ? Retour d’expérience au lycée des Graves

    Dans cet établissement de 1200 élèves et 85 enseignants, le numérique est particulièrement bien présent. A vocation scientifique, l’établissement a toujours été attentif aux équipements ; il sert aussi de site de formation pour les sciences physiques et notamment pour les agents de laboratoire mais également de lieu pour les formations au numérique.

    « Cette généralisation, qui se déroule en plusieurs étapes », précise Pierre Salque, proviseur du lycée des Graves depuis cette année, « s’appuie sur quelques collègues dynamiques mais aussi sur des formations à l’intérieur de l’établissement que ces enseignants assurent dès le début de l’année notamment envers les nouveaux professeurs afin de leur présenter l’ENT LéA ».

    Fréquence des formations en interne pour une meilleure appropriation de l’ENT LéA et des outils numériques.

    Cette stratégie de formation à l’intérieur de l’établissement a été notamment proposée par Luc Vincent : « ce sont des formations courtes, de trente minutes à une heure, mais qui sont proposées très souvent, pour multiplier les temps d’apprentissage et inciter les collègues à venir suivre une formation “clé en main“ ».

    Selon Luc Vincent, ce système de formation en interne a permis de développer considérablement les usages.

    Tous les cours de Luc Vincent sont déjà sur l’ENT LéA ; cela représente un gros travail de préparation qu’il enrichit un peu plus chaque année.
    « La première année, je n’avais déposé que les fiches de cours sur l’ENT ; la deuxième année, j’ai ajouté des QCM et j’enrichis un peu plus chaque année ».

    Mettre tous ses cours sur l’ENT : la solution retenue par Luc Vincent.

    Pour lui, c’est l’intérêt de l’outil, « de pouvoir travailler progressivement » en agrémentant chaque année ses cours de nouvelles ressources. Prochainement, il a pour projet d’inclure des courtes vidéos en support des fiches de cours.

    « Les élèves peuvent voir toutes les activités qui ont eu lieu depuis le début de l’année et au fur et à mesure, j’active d’autres activités qui sont déjà prêtes dans LéA ».

    Chaque activité est construite de la même manière de sorte que les élèves prennent vite leurs repères.

    ENTLEA_lesGraves1_160216Ainsi, une séquence d’enseignement est composée d’ une fiche de cours que M. Vincent introduit en classe, d’un travail à rendre pour la semaine suivante sous la forme d’un projet informatique (déposé dans LéA, corrigé et commenté par l’enseignant directement sur Moodle intégré dans l’ENT) et enfin, une ou plusieurs vidéos pour “se détendre“ sur le thème de la robotique, par exemple.

    Avec les cours en ligne sur l’ENT, chaque élève peut choisir son rythme de travail.

    Grâce à cette méthode de travail, chaque élève avance à son rythme et, comme le précise Luc Vincent, « certains élèves brillants de terminale cette année parviennent à réaliser la totalité de l’activité sur deux heures alors que d’autres auront à la terminer à la maison ».

    Pour lui, cette méthode s’assimile à une forme de classe inversée ; à terme, en classe, ils ne feront, normalement, que du projet.

    Luc Vincent travaille de cette manière avec ses élèves de terminale option ISN et également avec ses élèves de seconde sur l’option Informatique et Création Numérique qui, par contre, ont besoin de plus d’encadrement. « Il faut même prendre soin de faire passer un élève au tableau qui va se connecter et chercher lui-même l’information devant ses camarades ; il est nécessaire de leur apprendre à chercher l’information ».

    L’ENT, un outil de partage, d’échanges et de suivi.

    Il se sert beaucoup de l’outil de suivi des élèves qui lui permet de savoir si les activités et donc les documents qu’il a déposés sont consultés, par quels élèves etc.

    « Par exemple, je peux identifier les élèves qui consultent un peu moins les documents et j’ai l’outil équivalent sur les QCM ».

    Ce partage, qu’il réalise avec les élèves, pourrait aussi être envisagé de la même manière avec d’autres enseignants de la même discipline pour du co-enseignement.

    « Nous pourrions nous donner en tant que collègues, des droits équivalents sur l’objet », ce qui signifie que Luc Vincent est tout à fait prêt à partager ses cours avec d’autres professeurs qui pourraient eux-mêmes les modifier ; « et imaginer un cours commun entre un établissement bordelais et un établissement palois ».

    Aujourd’hui, il réalise ce co-enseignement au sein de son établissement avec les enseignants de physique car, d’après lui, « ce n’est pas encore quelque chose que l’on peut envisager de façon massive au niveau de l’académie ; ça ne pourra être que des expériences individuelles ».

    Pour Pierre Salque, le chef d’établissement, la réussite des élèves passe aussi par la mise à disposition d’un bon équipement de travail ; il entend par là, le matériel informatique, les réseaux et le débit Internet et enfin l’ENT qui, lorsque les conditions matérielles sont réunies, comme c’est le cas au lycée des Graves, contribue largement à cette fluidité de travail.

     

  • Numérique éducatif : l’Académie de Montpellier et le Département de l’Aude s’engagent

    Numérique éducatif : l’Académie de Montpellier et le Département de l’Aude s’engagent

    Le plan numérique

    ACMontpellier_tablettesAude_080216Le collège Marcellin-Albert à Saint Nazaire d’Aude et le collège Jules-Verne à Carcassonne ont été sélectionnés par le l’académie de Montpellier et par le Conseil départemental de l’Aude pour participer à l’appel à projets national « Collèges numériques et innovation pédagogiques », avec 9 autres collèges de l’académie.

    Les établissements sélectionnés pour expérimenter ce plan numérique, bénéficient pendant 3 ans de moyens financiers et matériels spécifiques. Avec cette remise de tablettes (financées par l’Etat par le Conseil départemental de l’Aude), c’est toute une dynamique numérique qui se met en place dans les collèges.

    L’académie de Montpellier s’est engagée à :

    • former les enseignants au numérique éducatif ;
    • permettre les temps de concertation nécessaires en allouant des moyens supplémentaires ;
    • financer l’acquisition de ressources pédagogiques numériques associées à hauteur de 11 000€ soit 30 € par élève et 30€ par enseignant ;
    • financer l’acquisition des tablettes pour les deux collèges préfigurateurs de l’Aude à hauteur de 108 000€.

    Le Département de l’Aude s’engage à :

    • Adapter les infrastructures des 2 collèges concernés afin de leur permettre
    • de bénéficier d’un débit internet de 10 Méga adapté à l’usage du numérique en classe
    • d’une couverture réseau sans fil (Wifi).

    Au total, le montant des travaux nécessaires s’élève à 126 500 €.

    • financer les équipements mobiles (tablettes) pour les deux collèges préfigurateurs de l’Aude à hauteur de 160 000€

    Cette action expérimentale est en totale cohérence avec la politique du Département en faveur du développement de l’informatique et de l’essor des nouvelles technologies dans les collèges. Outre son soutien aux établissements impliqués dans le plan numérique national, le Département intervient autour de plusieurs axes qui concernent le câblage des établissements (190 000€ investis en 2015), plus d’1M€ d’investissement en matériel (micro-ordinateurs fixes, portables, serveurs, classes mobiles,…) au cours des 4 dernières années, leur maintenance, les Espaces Numériques de Travail et le débit internet.

    L@bels numériques

    Les L@bels numériques collège renforcent le partenariat entre l’Académie et le Départemental en matière de développement du numérique éducatif, grâce à une feuille de route partagée pour une politique territoriale cohérente. Ils récompensent les établissements les plus impliqués dans le numérique, qui bénéficient à ce titre d’un accompagnement de leurs projets pédagogiques numériques, en particulier pour la formation des enseignants.

    Dans l’Aude, onze collèges ont obtenu en 2016 le label niveau 1, quatre obtiennent le label niveau 2, et un reçoit le label niveau 3, ce 3e niveau étant le plus élevé.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Travail collaboratif : mise en pratique avec l’ENT LéA

    Travail collaboratif : mise en pratique avec l’ENT LéA

    Philippe l’avoue : à l’arrivée du numérique en classe, il s’interrogea sur l’usage ; sa réflexion est partie de l’outil et de ce qu’il pourrait faire avec.

    ENTLEA_Mainedebiran1« Très rapidement, je me suis rendu compte que c’était l’inverse qu’il fallait faire à savoir : j’ai des objectifs pédagogiques très précis donc, soit j’utilise une feuille de papier de manière classique, soit j’utilise le numérique qui me permettra de faire différemment ».

    Aujourd’hui, Philippe Mallard n’utilise pas encore tous les outils disponibles dans l’ENT LéA, mais il développe de plus en plus de nouvelles pratiques comme, par exemple, l’utilisation du WIKI ou travail collaboratif ou encore la construction de QCM avec Moodle.

    « Ce que je teste cette année, c’est la réalisation du QCM par les élèves ».

    Avec l’ENT LéA, on change aussi les habitudes des élèves.

    L’objectif est que les élèves reprennent les cours en préparant des questions pour leurs camarades. A chaque cours, deux élèves ont la charge de ce travail ; à la fin de l’année, une vraie banque de questions est donc à la disposition des élèves.
    Pour ces élèves de terminale L comme Paul, « cela permet d’avoir des outils pour réviser tout au long de l’année et avant les épreuves du BAC ».

    ENTLEA_Mainedebiran2Pour le travail collaboratif, l’enseignant a choisi le thème du “téléphone portable, objet de la mondialisation“ sous forme d’étude de cas. A partir d’un ensemble documentaire, les élèves doivent trouver les informations qui leur sont utiles et produire une synthèse. C’est précisément deux élèves qui réalisent ce travail alors que le reste de la classe travaille de manière classique.

    « Habituellement, j’aurais donné ce travail à faire par chaque élève ou par groupe en îlots puis on aurait corrigé en classe (…). L’objectif est de développer leur autonomie mais aussi de favoriser les échanges en classe ».

    Se construire un argumentaire et l’exprimer en classe autour d’un débat : un des intérêt du travail collaboratif.

    En effet, une fois le travail terminé à la maison, les deux camardes le présentent au tableau numérique devant toute la classe qui connaît le sujet puisque chacun a réfléchi de manière individuelle. Après la classe, les deux élèves reprennent leurs notes en complétant avec ce qui a été dit pendant les échanges et produisent un document final.

    Ce qui est intéressant, c’est tout l’historique du travail collaboratif jusqu’à la version finale.

    Apolline, élève en terminale L, reconnaît que cette manière de travailler est toute nouvelle pour elle et que c’est plutôt positif.

    Des points positifs que l’enseignant relève également comme : apprendre à travailler en autonomie, dynamiser la classe par les échanges ou encore valoriser des élèves qui sont un peu plus en difficultés.

    « Ce travail se fait sur la base du volontariat et ce ne sont pas forcément les élèves les plus à l’aise qui se lancent ».

    Pour lui, il est important que les élèves travaillent réellement de façon collaborative « parce que le travail de groupe autour d’une table n’est pas toujours du travail collaboratif », souligne t-il.

    Naturellement, les élèves vont collaborer via les réseaux sociaux « puisqu’ils n’utilisent presque plus la messagerie » ou via les SMS. L’ENT n’est donc pas un outil qu’ils vont privilégier et c’est donc à chaque enseignant de les aider à s’en emparer, en déposant des documents, par exemple, ou en proposant un travail collaboratif comme le fait Philippe Mallard.

    Cet enseignant est bien conscient qu’il existe bien d’autres plateformes peut-être plus attrayantes mais le gros intérêt d’un outil ENT comme LéA, « c’est que les données sont sécurisées ».

    Et puis, surtout, ce sont des élèves de terminale qui vont aller à l’université et seront rapidement confrontés à Moodle ; c’est donc un bon moyen de les préparer à la fac, conclut-il.

    ENTLEA_MainedebiranHP

     

  • Cahier de textes numérique et nouveaux usages grâce à l’ENT LéA

    Cahier de textes numérique et nouveaux usages grâce à l’ENT LéA

    De par leur activité, les établissements agricoles ont toujours été au fait de l’évolution des pratiques dans la société ; ainsi, le numérique ne fait pas exception à la règle et s’intègre parfaitement au paysage de l’établissement, comme le souligne Corinne Reulet, Directrice de LEGTPA** et proviseur du lycée : « nous avons toujours été sensibilisés aux nouvelles technologies et nous avons la chance d’avoir des personnels dédiés à l’accompagnement des utilisateurs », ce qui facilite l’appropriation.

    Lorsque l’ENT LéA a été proposé par la Région, « nous avons tout de suite jugé que c’était une belle opportunité pour aller de l’avant, pour faire évoluer nos pratiques et développer nos relations entre enseignants, jeunes et parents ».

    Un lycée très volontariste dans son engagement avec le numérique.

    La possibilité d’accéder à des plateformes de ressources via l’ENT LéA a également séduit madame la directrice et, même si les pratiques restent encore marginales, elles tendent à se développer, comme en témoigne Pascal Chaumet, enseignant en biologie-écologie.

    J’aime beaucoup utiliser les ressources numériques dont nous disposons dans la médiathèque via l’ENT LéA ; cela me permet d’accrocher les élèves et d’illustrer des notions qui sont parfois un peu théoriques.

    ENTLEA_Lapeyrouse3Pascal Chaumet utilise notamment les ressources interactives en sciences fournies par Edumedia. Ce jour-là, il nous montre, grâce à une animation, le concept de sélection naturelle.

    L’avantage qu’il voit aussi est que les élèves peuvent également accéder à la médiathèque de ressources, à la maison ou à l’internat, avec leur code d’accès à LéA.

    Aujourd’hui, c’est principalement le cahier de textes qui est utilisé dans l’ENT LéA ; pour preuves, le cahier de textes version papier a totalement disparu « car j’ai jugé que si nous n’agissions pas de cette manière là, nous risquions de rester à mi-chemin », précise Mme la directrice.

    Un cahier de textes numérique bien ancré et de nouvelles pratiques assumées.

    Les enseignants ont peu à peu pris de nouvelles habitudes et s’approprient l’outil en organisant leur travail sur LéA, chacun à sa façon.

    Pour Guillaume Lapeyre, enseignant en aménagement paysager, le travail sur l’ENT se fait principalement à la maison, surtout quand il s’agit d’assurer sa mission de professeur principal et de vérifier les notes que ses collègues ont déposées dans LéA.

    ENTLEA_Lapeyrouse2Frédéric Poitout, enseignant en anglais, complète toujours le cahier de textes en classe, en présence de ses élèves. Pour lui, le cahier de textes numérique est un vrai progrès.

    « Nous avons longtemps travaillé avec le cahier de textes papier qui se baladait de classe en classe et dans lequel on collait des documents ; donc les cahiers devenaient lourds, peu pratiques et parfois même, disparaissaient ».
    Pour lui, l’outil fait partie de son quotidien d’enseignant et est devenu indispensable car il s’y retrouve vraiment pour faire travailler et progresser ses élèves.

    Le fait de pouvoir donner les devoirs tout en joignant des documents supports visuels, audio ou audiovisuels est un atout ; quant aux élèves, ils peuvent reprendre les corrections d’exercices faites en classe, à la maison ou à l’internat ou encore produire leur propre document audio et le déposer sur l’ENT, « sans avoir à parler en anglais au sein du groupe classe, ce qui n’était pas toujours évident pour certains ».

    Un enjeu de communication entre enseignants et élèves.

    La communication qui s’établit aussi avec les élèves est un élément très important pour Frédéric Poitout :

    ils savent qu’on pense à eux et qu’on les considère en tant qu’apprenant.

    ENTLEA_Lapeyrouse4Du côté des usagers comme les parents par exemple, le cahier de textes fera bientôt l’unanimité. Et ils vont, pour certains, au-delà de la simple consultation des notes comme l’illustre Corinne Reulet en racontant une anecdote d’une grand-mère qui voulait aider son petit fils à réviser pour un devoir et qui interrogeait Madame la proviseure lors du dernier conseil de classe, sur la manière de procéder pour récupérer des éléments sur l’ENT.

    « Pour moi, c’est un vrai progrès », conclut Corinne Reulet.

    *Etablissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricole
    ** Lycée d’Enseignement général, technologique et Agricole

     

     

  • La Gironde s’engage dans le numérique pour éduquer le citoyen de demain

    La Gironde s’engage dans le numérique pour éduquer le citoyen de demain

    [callout]Le département de la Gironde affiche 1,6 millions d’habitants et 542 communes ; au sein de celles-ci, le département a la charge de 104 collèges et 60 000 élèves.[/callout]

    Depuis une dizaine d’années, la Gironde investit pour l’équipement numérique de ses collégiens ; ils ont notamment mis en place « Gironde numérique », une SEM qui s’assure, entre autres, de raccorder tous les établissements au réseau haut débit, « et qui permet de lutter contres les zones blanches », précise Christine Bost.

    Tous nos collèges sont aujourd’hui raccordables, sans oublier les équipements que nous avons intégrés dans les classes.

    Tous les collèges de Gironde disposent de plusieurs classes équipées en TNI. La Gironde fait également partie de l’opération Collèges Connectés et aujourd’hui, « les Collèges Préfigurateurs ».

    En partenariat avec le rectorat de l’académie de Bordeaux, le Collège Préfigurateur a été désigné dans une zone « ZEP » de Bordeaux alors que le Collège Connecté est en banlieue proche à Pessac.
    Dans le Collège Préfigurateur, tous les élèves sont équipés en tablettes numériques.

    Mais Christine Bost tient à préciser que le Département n’est pas qu’un simple financeur et que ses services, que ce soit la DSI ou la Direction Jeunesse, ont bien pris conscience qu’il fallait aller au-delà.
    Sans interférer avec les autorités compétentes, ils travaillent de concert avec l’Education Nationale comme avec les centres sociaux ou les structures d’éducation populaire, par exemples, « pour accompagner à la citoyenneté ».

    Une éducation au numérique et une approche de la citoyenneté que le territoire de Gironde souhaite équitable.

    « Le travail sur Gironde Numérique permet de ne pas avoir une “Gironde à deux vitesses“ pour que le Département puisse offrir à chaque collégien, quelque soit son territoire, le même niveau de services ».
    En effet, la notion d’égalité et d’équité est aussi une des orientations politiques du département de la Gironde.

  • Plus de numérique dans les cartables pour moins de dépenses publiques?

    Plus de numérique dans les cartables pour moins de dépenses publiques?

    « Les collectivités ont beaucoup investi à la fois sur les réseaux, les équipements et les matériels ; et dans l’esprit des élus, nous avons toujours considéré que c’était un investissement ».

    Les élus pensaient qu’une fois les investissements réalisés, comme cela a été le cas pour les routes ou pour le rail, l’opération serait terminée.

    Or, on se rend compte très vite que nous ne sommes pas sur de l’investissement mais sur des budgets de fonctionnement.

    En effet, le parc de machines nécessite un renouvellement à minima tous les cinq ans et que le budget de fonctionnement ne cesse de croître. Christophe Ramblière avait imaginé qu’au fil des années, les tarifs des matériels baisseraient mais en réalité, « le prix reste le même puisque le matériel augmente en compétences ».

    Nous sommes aujourd’hui sur des demandes de budget des lycées qui sont trois fois supérieur à nos possibilités de financement.

    Pourtant, le numérique interroge sur des sujets récurrents comme le poids du cartable qui pourrait être remplacé par une tablette ou encore que les élèves puissent utiliser leur appareil connecté personnel en classe…

    A ce stade, la collectivité et l’éducation nationale doivent travailler de concert.
    « Nous ne pouvons plus dissocier les deux ; que l’Education Nationale travaille d’un côté et que les collectivités investissent sans connaître les usages ».

    Christophe Ramblière voit dans les ressources numériques, un frein évident au développement des usages et

    les enseignants qui utilisent le numérique aujourd’hui sont ceux qui ont vraiment envie, donc il faut simplifier.

    En ce sens, il n’accuse personne mais pointe néanmoins le sujet délicat des éditeurs qu’il juge encore « frileux » à passer au numérique.

    Pas obligatoirement persuadé que le numérique va révolutionner l’enseignement, même si certaines études prouvent qu’il peut aider à réduire l’échec scolaire, Christophe Ramblière admet néanmoins que « si on parvenait déjà à avoir des ouvrages interactifs, des sacs moins lourds, une tablette par élève avec l’ensemble des données de cours… et si, en plus, on fait du collaboratif, on limite l’échec scolaire et on réduit les dépenses publiques, ce sera déjà tout gagné » !

    Le BYOD, ou « amenez votre propre appareil connecté en classe », est une des réflexions que la région Poitou-Charentes souhaite mener, « même si la mise en application n’est pas pour maintenant », précise t-il.

    « Ensuite, nous verrons pour les préconisations dans chaque établissement ». Demander d’avoir tel ou tel appareil connecté « comme on demande aux élèves d’avoir tel ou tel cahier », tout simplement.

    Sur la question de la capacité financière de chaque famille à pouvoir fournir un outil informatique, la collectivité pourra tout à fait aider celles qui en ont le plus besoin. D’après lui, ce n’est donc pas un argument de contestation qui puisse être recevable.

    Mettre en présence tous les acteurs de l’e-éducation : c’est l’enjeu que Christophe Ramblière insuffle pour pouvoir « booster » le numérique dans les établissements et envisager de nouveaux investissements, peut-être mieux réfléchis. Pour cela, le groupement d’intérêt scientifique a été créé ; il allie des chercheurs et plusieurs acteurs de la région comme le réseau Canopé, le CNAM, le CNED etc.

    Le groupement d’intérêt scientifique va faire travailler conjointement tous ces acteurs afin d’obtenir des ouvrages numériques éducatifs pour l’ensemble de notre région et peut-être demain pour la Grande Région, conclut Christophe Ramblière.

  • Le lycée numérique, à l’orée de la mobiquité…Quel impact pour les régions ?

    Le lycée numérique, à l’orée de la mobiquité…Quel impact pour les régions ?

     

    Parmi ces intervenants, Gilles Balageas – directeur éducation région Midi-Pyrénées, Bernard Boluix – directeur éducation région Languedoc-Roussillon, Jean-François Cerisier – directeur du laboratoire TECHNE et vice-président de l’Université de Poitiers, Thierry Cagnon – directeur éducation région Aquitaine.

    Doit-on ainsi considéer le lycée numérique comme une « suite naturelle du collège » avec, comme le précise Thierry Canon, « son lot d’outils en téléservice pédagogique » ou un maillon vers l’université et le monde du travail ?

    Pour répondre à cette problématique, nous devons définir plus précisément les enjeux qui entourent le lycée.

    Les enjeux du lycée numérique

    Selon Gilles Balageas, le lycée numérique est donc inéluctablement à l’intersection, entre l’univers numérique désordonné du cadre familial et l’encadrement pédagogique du lycée, ainsi qu’un carrefour avant le supérieur, ou le monde du travail, dont les exigences techniques et les enjeux dépassent les fondamentaux acquis pendant ces années lycées.

    Il s’agit donc nécessairement de préparer les élèves à s’adapter à de nouvelles pratiques pédagogiques, ou des usages différents de leurs outils qu’ils rencontreront dans leur nouvel univers.

    Aujourd’hui, c’est l’usage du BYOD qui prédomine autant dans l’univers étudiant que dans le monde du travail : Pascale Luciani souligne la tendance vers une généralisation de la mobiquité, où l’on pourra se connecter de n’importe où, à partir de n’importe quel appareil.

    Outre les outils, le jeune fraîchement sorti du lycée, devra être plus autonome et surtout davantage livré à lui même, avec de nouvelles pratiques d’apprentissage. Selon Gilles Balageas, la pédagogie inversée, expérimentée dans certains lycées, constitue ainsi selon lui, une réponse concrète pour préparer nos jeunes à ces nouveaux contextes.

    Mais demain, outils, pratiques et usages sont encore voués à évoluer. .. Que faire donc pour l’Education Nationale et les régions ? Certes l’Education Nationale garde pour mission de préparer les jeunes aux usages innovants et former les enseignants.

    Les collectivités quant à elles, face à ces enjeux, doivent fournir les équipements que les jeunes rencontreront dans leurs futurs univers. Ce qui implique de déployer des infrastructures réfléchies et une continuité de service adaptée aux nouveaux usages, aux technologies innovantes, et aux expérimentations pédagogiques.

    Les régions doivent ainsi anticiper une adaptation de leurs cadres techniques aux évolutions à venir, tout en offrant un niveau de sécurité et de confiance optimal.

    Trouver des solutions pérennes

    Or, ce cadre technique constitue de lourds investissements, surtout depuis que la loi sur la refondation de l’école, a donné aux collectivités, la responsabilité et la prise en charge financière de la maintenance, comme des infrastructures et des équipements.

    Il s’agit donc de trouver des solutions les plus économiques qui anticipent les technologies et les usages à venir, au delà de la maintenance préventive et curative.

    Ce sont des investissements et des arbitrages à effectuer où les collectivités cherchent dans ce contexte à comprendre la pertinence des solutions choisies et à suivre les usages à travers des indicateurs. Car comme le souligne Pascale Luciani, au-delà du « est ce utilisé ? », les véritables questions sont à présent « est ce bien utilisé » et « cela sert-il la réussite scolaire et les objectifs poursuivis ».

    Car depuis plusieurs années, face à l’augmentation considérable des investissements, les collectivités ne veulent plus selon l’expression de Thierry Cagnon « rester les équipementiers de l’Education Nationale« .

    L’évolution connue à cet effet par la région du Languedoc Roussillon, en un est une parfaite illustration. Nous aurons l’occasion de revenir dans ces pages sur le témoignage de Bernard Boluix à cet effet.

    Vers un lycée numérique labellisé

    Se posent de ce fait les conditions, du nécessaire partenariat entre les régions et l’Education Nationale pour travailler autour d’une gouvernance structurée : une synergie d’action avec des objectifs et des responsabilités partagés, que Thierry Cagnon nomme « cercle vertueux » et que l’ensemble des intervenants reconnaissent fonctionner aujourd’hui dans leurs régions avec efficacité.

    Mais selon Jean François Cerisier, ces partenariats ne sauraient être des cercles vertueux, si autour des deux principaux protagonistes, n’étaient adjoints d’autres acteurs susceptibles de donner au lycée numérique les moyens de répondre à ses enjeux.

    A l’instar de ce qui a été mis en place en Poitou-Charentes, le lycée numérique éducatif aux portes de l’université et des entreprises, suppose une implication active de leviers au sein d’un territoire tel que des universités, d’autres opérateurs de l’Etat liés à l’éducation (le Cned, le Cnam, Canopé) mais aussi les entreprises du secteur éducatif.

    Ces dernières participent à une dynamique de recherche scientifique qui vise à définir un label autour du lycée numérique dont par exemple une recherche autour du développement des usages des manuels numériques, basé sur le volontariat des enseignants.

    La logique qu’inspire le lycée labellisé est de permettre à tous les acteurs, mais en particulier aux régions d’avoir une visibilité sur les choix d’arbitrage économiques, et aussi au sein des nouvelles dynamiques territoriales qui se dessinent, à l’aube du regroupement des régions.

    Par Marie -France Bodiguian Cabinet Amo-Tice