Auteur/autrice : rédaction

  • Samedi 30 septembre : Adopte un MOOC !

    Samedi 30 septembre : Adopte un MOOC !

    Impossible de passer à côté de ce phénomène d’apprentissage qu’est le MOOC. Ces formations en ligne, ouvertes à tous, ont émergé ces dernières années et font partie de ces modes d’apprentissage à distance de plus en plus utilisés. La Cité des sciences et de l’industrie et FUN, acteur majeur dans le monde des MOOC, proposent une journée spéciale qui leur est entièrement dédiée.

    « Les MOOC (Massive Open Online Course) sont un nouvel exemple de la manière dont le numérique a conquis en quelques années notre quotidien. L’apprentissage en ligne possède ses propres codes, ses propres méthodes, ses propres thématiques. Il nous semblait évident que cette manifestation, conçue avec France Université Numérique avait toute sa place à la bibliothèque de la Cité des sciences et de l’industrie », déclare Bruno Maquart, Président d’Universcience.

    Au programme, 25 MOOC

    (dont certains totalement inédits), workshops et master class, répartis en cinq thèmes : orientation, santé, numérique – technologie, espace et environnement, innovation et entrepreneuriat, pour approfondir ses connaissances en santé, environnement, numérique, développement web, apprendre à innover ou encore à entreprendre.

    ■ Workshops (14h30-17h30) :

    Avec les autres participant.e.s de l’atelier, on manipule, conçoit et fabrique. En moins d’une demi-heure, l’atelier permet de repartir avec un objet unique et de nouvelles connaissances.

    • 14h30 : Imprimer en 3D
    • 15h30 : Ouvrez les portes du laboratoire, cellules et cellules souches
    • 16h : Programmer un objet avec les cartes Arduino
    • 16h30 : De l’atome à l’humain, la racine des mots scientifiques
    • 17h : Du système solaire au Big Bang
    • 17h30 : De la créativité à l’innovation.

    ■ Master Class et « Mon MOOC en 180 secondes » (14h-17h30) :

    Des sessions dédiées aux thématiques liées à l’enseignement par le numérique s’étalent tout l’après-midi, avec des tables rondes suivies de sessions « Mon MOOC en 180 secondes » sur un concept identique à celui de « Ma thèse en 180 secondes ». Montre en main, un membre de chaque MOOC (enseignant, personnel pédagogique ou ancien apprenant) a trois minutes pour convaincre de l’extrême nécessité de s’inscrire dans son MOOC !

    • 14h : Table ronde : « La certification : l’avenir du MOOC ? »
    • 14h30 : Mon MOOC en 180 secondes
    • 15h : Table ronde : « Comment rendre les MOOC plus accessibles ? »
    • 15h30 : Mon MOOC en 180 secondes
    • 16h : Table ronde : « Peut-on apprendre un métier grâce aux MOOC ? »
    • 16h30 : Mon MOOC en 180 secondes
    • 17h : Table ronde : « Quel serait votre MOOC parfait ? »

    ■ La bibliothèque de la Cité des sciences et de l’industrie

    Cet espace de plus de 10 000m² consacré aux sciences est la troisième plus grande bibliothèque de Paris, avec ses 70 ordinateurs et ses 700 places ! Elle propose chaque jourà ses publics plus de 120 000 documents papiers et numériques, ainsi que des services de plus en plus diversifiés et innovants avec sa Cité des Métiers, sa Cité de la Santé, son Studio LEGO® éducation et ses formations aux métiers du numérique.

    ■ FUN

    France Université Numérique opère depuis 2013 la plate-forme d’hébergement des MOOC des universités françaises, des grandes écoles et de leurs partenaires. En juin 2017, elle compte plus d’1 million d’inscrits pour 3,1 millions d’inscriptions et a proposé 301 MOOCdiffusés lors de 539 sessions. Grâce à l’union et aux efforts de ses établissements membres et partenaires, FUN propose un vaste catalogue de cours qui s’enrichit de jour en jour avec des thématiques variées et d’actualité.

    Plus d’infos :
    Le 30 septembre 2017 – CITÉ DES SCIENCES ET DE L’INDUSTRIE

  • Bientôt à Poitiers du 2 au 6 octobre – L’edutainment : vers une école parallèle?

    Bientôt à Poitiers du 2 au 6 octobre – L’edutainment : vers une école parallèle?

    Le Campus E-Éducation (C2E) est une manifestation scientifique et professionnelle organisée par l’Université de Poitiers (laboratoire Techné) et ses partenaires. Cette 13e édition se déroulera du 02 au 06 octobre à Poitiers et portera sur la thématique qui fédère tous les acteurs de la filière numérique e-Éducation de la région Nouvelle-Aquitaine dans le cadre du Réseau thématique FrenchTech : l’edutainment.

    Thématique du C2E 2017

    L’edutainment, contraction de « education » et de « entertainment » suscite de véritables controverses. Pour certains, c’est une révolution pédagogique dont l’efficacité n’a d’égale que l’agrément qu’il procure à ses utilisateurs. Pour d’autres il témoigne de l’abandon de toute exigence éducative et conduit à l’avènement d’une société où ludification rime avec société de consommation.

    Le C2E se propose d’éclairer cette problématique par une mise en perspective de travaux de recherche, de pratiques éducatives, de problématiques institutionnelles et de propositions des entrepreneurs de la e-Éducation. Une question servira de fil rouge aux débats tout au long de la semaine : « L’edutainment constitue-t-il une sorte d’école parallèle ? ».

    Cette interrogation fait écho aux travaux de Georges Friedman et à ceux de Louis Porcher qui s’interrogeaient dès les années 60 sur le rôle de la télévision dans les apprentissages et qui mettaient à jour des formes de complémentarité et de concurrence entre l’école et la télévision.

    Les enjeux sont importants et concernent tous les acteurs de l’éducation : les professionnels de l’éducation, les collectivités, les services de l’État, les entreprises et bien évidemment le citoyen apprenant, qu’il soit élève, étudiant, parent ou autre. Consacrer le C2E 2017 à l’edutainment est une façon de contribuer à la dynamique territoriale autour du numérique éducatif. Le faire dans le cadre du GIS INEFA, créé par la Région Poitou-Charentes, puis étendu à de nouveaux partenaires dans le cadre territorial de la Nouvelle-Aquitaine, atteste de cette dynamique.

    Le Programme

    Cette semaine invite à la réflexion sur la dimension culturelle de l’edutainment, l’expérimentation créative autour de la scénarisation et la conception pédagogique, les projets et applications edutainment.

    Avec l’intervention des experts comme Daniel Peraya ou Pierre Tchounikine l’échange est ouvert à travers une conférence participative et des ateliers animés par des chercheurs et des entrepreneurs du numérique éducatif.

    Pour continuer l’aventure du Créathon, les équipes gagnantes poursuivront l’atelier d’accélération pendant cette semaine avec une présentation de leurs projets devant un jury de professionnels. Un prix du public sera annoncé pour clôturer cette édition. Il est à noter que les hackathons éducatifs organisés par le C2E depuis 2015, en raison de leur échelle et de leur organisation ont fait école et sont considérés en France comme des manifestations fondatrices d’une forme spécifique d’ingénierie pédagogique.

    Plus d’infos :
    Programme et inscription gratuite mais obligatoire sur le site http://c2e-poitiers.com
    Suivez le C2E sur Twitter : @C2Epoitiers et sur Facebook : @LaboTechne

    Présentation générale du C2E
    Le C2E s’adresse à un public national et international et est porté par le Groupement d’Intérêt Scientifique Innover avec le Numérique pour l’Enseignement, la Formation et les Apprentissages (GIS INEFA), structure réunissant les principaux acteurs publics et privés de la filière e-Éducation de Nouvelle-Aquitaine. Cette rencontre originale d’une durée d’une semaine s’articule sous différentes formes de communications et d’échanges (conférences, tables rondes, interventions artistiques et culturelles, concours d’innovation, expérimentations, démonstrations de produits et services innovants) en croisant les approches scientifiques et professionnelles. Cette manifestation, ouverte à tous, associe 200 à 300 professionnels du champ de l’éducation issus d’entreprises, d’établissements publics et de collectivités territoriales ainsi que des chercheurs et des étudiants français et étrangers.

    Partenaires du C2E 2017
    Le campus européen d’été est organisé par l’Université de Poitiers (laboratoire TECHNÉ), dans le cadre du GIS INEFA, avec la plupart des structures publiques et privées de la filière e-Éducation du territoire régional : Académie de Poitiers, Réseau Canopé, CNAM, CNED, Académie de Bordeaux, Académie de Limoges, ESENESR, Espace Mendès France, ESPE de l’Académie de Poitiers, Grand Poitiers, Les Usines Nouvelles, Pôle image MAGELIS, Région Nouvelle-Aquitaine, SPN, Université de La Rochelle, Fondation Poitiers Université, Laboratoire XLIM (Université de Poitiers), l’AUF, l’OIF et le GAFF. Depuis plusieurs années, le C2E est devenu la manifestation régionale annuelle de référence dans le domaine de la e-Éducation.

  • Retour sur le 9ème séminaire collectivités locales à Ludovia#14

    Retour sur le 9ème séminaire collectivités locales à Ludovia#14

    Cette 9e édition séminaire Collectivités locales proposé par l’ADF, l’ARF et LUDOMAG, inscrite dans la thématique de Ludovia#14, comportait deux tables rondes et un barcamp. Une journée complète pour faire le bilan des politiques d’équipement de ces dernières années, constater la complexité des systèmes, pour évoquer les méthodes et moyens de mutualisation des acquisitions des services et des ressources, et enfin évoquer, de manière prospective, les besoins pressentis concernant l’équipement, les services et les espaces pour les établissements dans les quelques années à venir.

    Un positionnement plus prospectif, une vision à long terme

    La loi sur la refondation a redéfini les nouvelles compétences des départements et des régions en matière d’acquisition et de maintenance des matériels informatiques et des logiciels, leur laissant l’entière charge de cette mission.

    C’est pourquoi, en préambule à la première table ronde, Jean-Pierre Quignaux de l’ADF, rappelle que si les premières années ont été utilisées par les différents niveaux des collectivités pour mettre en place les différents organes, les structures informatiques et les méthodes, le temps est maintenant venu de se projeter à plus longs termes.
    Afin de basculer dans cette vision plus prospective, il est cependant nécessaire de faire un état des lieux. En effet, avec la démocratisation et la massification de certains outils, l’émergence de services numériques facile d’accès, Jean-Louis Schaff du cabinet de conseils ASKA, explique qu’il s’est installé progressivement un décalage entre la consommation du numérique dans les établissements et dans la sphère privée. Associant simplicité d’utilisation, ergonomie, mobilité, fonctions sociales et collaboratives, de nouveaux usages, non encadrés, ont émergé, une évolution, surnommée « Shadow IT » que l’école n’a pas suivie, principalement pour des raisons de structure, de gestion et de sécurité.

    Ajoutant à cela, des difficultés de passage à grande échelle de certains projets pilotes menés ces dernières années, et l’incertitude et aux difficultés liées à la réforme des régions et celle possible des départements, il est nécessaire de baliser clairement les orientations possibles en fonction des usages et des technologies.

    Simplicité fiabilité et robustesse

    « Les choses devraient être faites aussi simples que possible, mais pas plus simples. » proposait Einstein lorsqu’il évoquait l’élaboration des théories physiques. Force cependant est de constater que la complexité est au cœur des systèmes d’information (SI) d’aujourd’hui. On ne peut que remarquer que les différentes collectivités ont à gérer des SI de plus en plus vastes et hétérogènes à tout point de vue : des centaines d’applications, de nombreux serveurs, des utilisateurs de plus en plus nombreux et répartis sur des espaces multiples, avec des profils particuliers et différents qu’ils soient issus de la communauté éducative ou non.

    Pour Christophe Piombo, Délégué Académique au Numérique (DAN) de l’académie de Toulouse, les solutions tiennent en trois mots : simplicité , fiabilité et robustesse.

    La simplicité, mise en œuvre afin de masquer la complexité des systèmes ayant subi une accumulation de technologies hétérogènes et l’empilement de services ou de solutions diverses. Cette simplification doit dispenser l’utilisateur d’avoir à maîtriser cette complexification des systèmes. L’enseignant, en qualité d’utilisateur et de promoteur des usages numériques, doit pouvoir travailler dans une impression subjective de simplicité par la réduction des contraintes.

    C’est d’ailleurs ce que renforce Franck Di Santolo – DSI Département de Meurthe et Moselle, dans l’énumération des caractéristiques du système informatique mis en œuvre dans les collèges du département. A savoir, faire « comme à la maison », en assurant un service simple en utilisant l’ENT pour les briques principales, des services cloud pour le surplus, des équipements personnels et communautaires hétérogènes et un « simple » portail captif comme identification.

    Cette confiance est renforcée dans le département de Meurthe et Moselle, par la mise en place d’un service d’aide technique de terrain, avec des personnes dédiées dans les différents collèges. Proposant ainsi un service local et rapide en cas de soucis.

    La robustesse enfin, car les contextes d’usages du numérique en établissement sont multiples et complexes. Et que quel que soit le contexte, une utilisation incorrecte ou un dysfonctionnement ne doit pas entamer la capacité des enseignants à utiliser, quelquefois avec une dégradation de qualité, les services, outils et équipements.

    Une mutualisation souhaitée à tous les niveaux

    Malgré certaines réticences liées à la perte de souveraineté ou de compétences inhérente à la mutualisation, Malgré le travail énorme de mise en cohérence des politiques des différentes entités à fournir, tous les acteurs semblent s’accorder sur le fait que face au morcellement des territoires et aux impératifs en matière de numérique éducatif, la mutualisation des moyens offre aux collectivités des pistes pour assurer l’équipement numérique des établissements.

    Selon Nicolas Turcat de la Caisse des dépôts et consignations, s’appuyant sur une enquête à paraître, menée auprès des communes françaises, cette mutualisation pourrait prendre plusieurs formes et recouvrir plusieurs objets.

    Au niveau des formes, les structures de mutualisation peuvent être classées en trois catégories en fonction de leur degré d’intégration. Il peut s’agir soit de structures souples de type groupement ou ententes, soit de transfert de compétences en intercommunalité soit enfin une délégation à une structure extérieure intervenant dans l’aménagement numérique.

    Concernant les objets mutualisables, ils sont soit des équipements ou des services numériques (ENT, Cloud, …), soit de l’infrastructure de connectivité interne et/ou externe soit de la maintenance ou du conseil, de l’ingénierie ou du pilotage d’ouvrage.

    La mutualisation ne s’arrête pas aux acquisitions, rappelle Jean-Louis Schaff, en ajoutant qu’il y a un intérêt à mutualiser et à partager certains retours d’expériences et connaissances issus des projets réalisés.

    Et Jean-Pierre Quignaux ADF, de rappeler pour conclure sur ce point que certains besoins numériques sont similaires a toutes politiques et donc que la mutualisation peut-être également mise en place de manière transversale, entre les politiques, dans un même espace.

    Plan numérique pour l’éducation, focus sur les « Collège lab »

    Le plan numérique pour l’éducation propose, dans le cadre de l’appel à projets (AAP) 2017, un nouveau soutien possible pour la transformation numérique des collèges. Celui-ci nommé « Collège Lab » est le fruit de réflexions initiées dans le cadre du Comité des Partenaires pour le Numérique Éducatif et, notamment des échanges avec l’ADF. Il concerne en premier lieu les Collèges, sur la notion de « territoire numérique apprenant ».

    Les projets soumis sont à l’échelle d’un établissement. Ils doivent avoir pour objectifs de proposer et tester des scénarii visant une plus grande efficience et acceptant une certaine agilité dans la mise en œuvre par exemple d’équipements individuels (en particulier selon le mode AVEC/BYOD), de services associés (comme un modèle de cloud à la demande) ou encore d’équipements et services collectifs favorisant les nouvelles formes d’apprentissage, la transformation pédagogique et l’adaptation des espaces.

    Validés au printemps, ces projets sont les précurseurs et les pionniers dans la réflexion de ce que devraient être les établissements numériques dans les prochaines années. Nous attendrons donc la 10ème édition du séminaire Collectivités locales en 2018 pour en analyser les premiers résultats.

    Synthèse par Sebastien Reinders, blogueur sur Ludovia#14.

  • Université numérique d’automne

    Université numérique d’automne

    L’université numérique d’automne est le rendez-vous éducatif de la rentrée. Elle se tient le 4 octobre 2017 à Dijon. Journée d’échanges et de formation, elle réunit l’ensemble de la communauté éducative (enseignants, élus, professionnels, parents d’élèves, etc.). Cette année, elle s’adresse à tous de la maternelle à l’université.

    L’UNA, journée dédiée au numérique éducatif

    Au travers de conférences, d’ateliers de restitution des usages, d’un bar à tweets ou du salon des éditeurs et du numérique éducatif, elle met en avant tous les acteurs du numérique au service de la réussite des élèves. Cet événement est co-organisé par Réseau Canopé, le rectorat de Dijon et la DSDEN de la Côte-d’Or. Réponse au développement croissant de nouveaux enjeux liés aux nouvelles technologies, elle traduit la volonté de développer les usages pédagogiques du numérique dans l’enseignement, quel que soit le niveau ou la matière.

    Fort de ses 2 200 participants en 2016, le programme s’étoffe cette année afin de mieux répondre aux questions d’actualités de l’éducation.

    Le e-gymn@se

    Nouveauté de cette édition, le e-gymn@se, ou gymnase numérique, se déroule toute la journée. Cette initiative inédite met l’éducation physique et sportive à l’honneur. Véritable lieu consacré au sport avec piste d’athlétisme, terrain de badminton et mur d’escalade, ce gymnase propose d’explorer l’EPS 2.0. Des professeurs animent des ateliers de pratiques avec des classes en action. Le numérique peut venir enrichir l’enseignement d’une activité sportive et ces ateliers d’échanges le démontrent.

    Loin d’être antinomiques, EPS et numérique sont complémentaires et ce gymnase numérique en est la preuve.

    Il présente les usages liés aux différentes disciplines et un forum complète les ateliers afin d’apporter à chacun les réponses à ses questions.

    L’espace robotique


    En miroir de cet espace de pratique, humains et robots cohabitent. L’espace robotique aborde, quant à lui, la question de l’apprentissage du codage à l’école. Tout au long de la journée, les médiateurs de Réseau Canopé présentent des animations courtes autour du codage de robots. De la maternelle au collège, les pratiques sont multiples, les activités ludiques et créatives. Impression 3D, programmation de robots, création de jeux vidéos, tous ces défis sont à la portée des élèves. Ils découvrent le codage comme un jeu. Une classe expérimentera, sur l’espace de 10h à 11h30, ces différentes pratiques. Les activités sont toutes mises en situation afin d’être au plus près des réalités des enseignants.

    Conférence inversée

    Invités cette année à l’UNA, Christophe Batier et Marcel Lebrun ont répondu présents. La classe inversée appliquée à la conférence ? Et pourquoi pas ! Cette inversion donne aux participants « l’occasion de la vivre ». Cette causerie sur le thème « Humanité numérique ou numérisée ? » propose d’immerger le spectateur dans la conférence. Les mots clefs #confinversee et #UNA2017 permettent aux participants de préparer la conférence en posant leurs questions en amont sur twitter. Ces derniers pourront interagir de la même manière en direct. Cette conférence se construira au fur et à mesure et sera retransmise en direct sur le web. Nouveauté pour cette année, un robot de téléprésence, guidé par des professeurs nivernais présents à l’Atelier Canopé 58 – Nevers, leur permettra de suivre cette heure et demie d’échanges.

    Retrouver le programme de la journée : http://una.ac-dijon.fr/

    #UNA2017

  • Orange et l’AUF s’engagent pour développer le numérique éducatif en Afrique et au Moyen Orient

    Orange et l’AUF s’engagent pour développer le numérique éducatif en Afrique et au Moyen Orient

    L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et Orange ont signé récemment un accord-cadre de partenariat pour renforcer leurs actions communes de recherche et développement dans l’éducation et les technologies de l’information en Afrique et au Moyen-Orient.

    Orange est l’un des principaux opérateurs de télécommunications dans le monde présent dans près de 30 pays. Parmi ces zones d’intervention, Orange soutient particulièrement l’innovation locale et collaborative en zone Afrique et Moyen-Orient en favorisant une approche impliquant divers acteurs (ONG, gouvernements, start-up, partenaires techniques et financiers, filiales Orange locales, acteurs de la société civile, etc.), de la mise en place d’expérimentations ambitieuses à leurs passages à l’échelle.

    L’AUF positionne la francophonie universitaire comme une force collective au service du développement global des sociétés et souhaite travailler avec des opérateurs du développement économique et social, publics et privés.

    L’AUF et Orange ont déjà travaillé ensemble à Madagascar en 2012-2013 dans le cadre d’une expérimentation d’utilisation de la téléphonie mobile dans un dispositif de formation des enseignants. Depuis 2015, les deux institutions sont par ailleurs partenaires pour la mise en oeuvre de trois projets de formation continue des enseignants du primaire et du collège à Madagascar, au Mali et au Niger.

    Ce nouvel accord-cadre permettra aux deux institutions de développer des actions communes, notamment dans les domaines suivants :

    • l’expérimentation et l’industrialisation de projets mobilisant le numérique (éducation, enseignement supérieur, professionnel) en sollicitant des partenariats financiers ;
    • l’analyse socio-économique des TICs (enquête, Big Data) ;
    • le développement et l’expérimentation de solutions off line de type « box » pour l’accès à l’éducation et plus largement à la culture scientifique, notamment pour le programme IDNEUF, les MOOCs et l’accès aux ressources pédagogiques pour les enseignants du primaire ;
    • l’utilisation du mobile learning en éducation avec notamment l’usage de la plateforme M-Tew/Messaging pro développée et appartenant à Orange ;
    • le développement des MOOCs ;
    • l’appui au développement d’une filière d’enseignement pour le service après-vente des solutions solaires et des tablettes et smartphones à mener en partenariat avec des universités intéressées ;
    • l’énergie et les télécommunications (équipements en solution solaire et satellite pour des infrastructures isolées, notamment en milieu rural, avec extension de la couverture réseau) ;
    • le paiement mobile, la technologie liée au Bloc Chain (pour la certification et l’authentification des diplômes).

     

    Pour en savoir plus sur l’Agence universitaire de la Francophonie : www.auf.org

  • Soirée inaugurale Ludovia#14 : entre pelotes de laine et Pechakucha…

    Soirée inaugurale Ludovia#14 : entre pelotes de laine et Pechakucha…

    Le Pechakucha est un modèle de présentation de 20 diapositives de 20 secondes chacune. Les sept présentateurs se sont soumis à cette contrainte forte pour évoquer le thème de Ludovia #14. Ils se sont retrouvés sur quelques axes communs.

    La soirée Pechakucha est, depuis l’an dernier, un temps fort de Ludovia. Elle permet d’évoquer de manière sensible, presque impressionniste, le thème de l’année : “Partage, échanges et contributions”. Pour la 14ème édition, 7 intervenants ont accepté de se plier à l’exercice d’une intervention limitée à 20 diapositives (20 images, dans l’idéal) de chacune 20 secondes.

    Malgré sept présentations très différentes, parfois trépidantes, quelques thèmes sont ressortis tout au long de la soirée. Les vidéos de chaque Pechakucha sont accessibles en cliquant sur le nom de l’intervenant et sur la chaîne Youtube Ludovia Magazine.

    Le premier de ces thèmes est la liberté. En évoquant la question des commentaires, Michel Guillou, fin observateur du numérique éducatif et auteur du blog Culture Numérique, évoque la liberté d’expression. Cette liberté de rendre public, de proposer un point de vue a changé d’échelle avec internet. Cela met parfois à mal les élites, irritées que des quidam puissent commenter et critiquer leurs paroles et leurs actions.

    Cette liberté concerne aussi les enfants, et Michel nous engage à expliquer à l’enfant quels sont ses droits et ses devoirs en matière d’expression, bien plus qu’on ne le fait aujourd’hui. Car pour lui, cette liberté n’existe à l’école que de façon illusoire. Ce qui y règne, c’est surtout la pratique de la censure, voire de l’autocensure. Dans un hommage émouvant à Louise Merzeau, ardente défenseure de cette liberté d’expression inscrite dans tous les textes défendant les libertés fondamentales, Michel Guillou dénonce les dangers de la censure dont Louise a elle-même souffert parfois.

    Capture d’écran du Pechakucha de Michel Guillou :

    Jean-Baptiste Piacentino, auteur de la dernière intervention, est revenu en filigrane sur la question de la liberté en développant un autre aspect, celui du libre accès à l’information. Son projet, Qwant junior, est un moteur de recherche pour les jeunes qui se donne pour objectif de mettre en avant des contenus de qualité en supprimant les contenus dangereux pour les enfants.

    Il explique qu’il donne ainsi un accès sécurisé à l’information, sans préciser pourtant sur quels critères il fait reposer la dangerosité de telle ou telle ressource. Plus convaincant, il explique que naviguer en toute sécurité, pour Qwant Junior, c’est aussi garantir aux internautes que leurs traces ne seront pas utilisées,

    La liberté, c’est aussi celle d’agir. Partager, échanger, contribuer sont des verbes d’action. Or cette liberté nécessite un accompagnement fort, thématique évoquée par tous les participants. Il faut, disent-ils tous, accompagner les élèves vers l’autonomie.

    Cela passe d’abord par le fait de donner envie d’agir. Thierry Karsenti, chercheur canadien sur les technologies de l’information et de la communication, regrette la passivité numérique de nos élèves. “Il est faux, dit-il, de penser que les enfants veulent devenir acteurs de leurs propres apprentissages”.

    Il profite de ce pechakucha pour faire huit propositions pour lutter contre cette passivité :

    • Proposer des tâches signifiantes pour les élèves, liées aux matière scolaires ;
    • Proposer des approches par problèmes, demander aux élèves de répondre à des problèmes et relever des défis;
    • Ludifier certains apprentissages ;
    • Encourager la créativité et l’innovation ;
    • Fournir une rétroaction rapide (feedback) ;
    • Favoriser la collaboration entre tous les apprenants ;
    • Faire confiance à tous les apprenants ;
    • Garder des traces.

    Pour nous comme pour Ange Ansour, cette passivité constatée par Thierry Karsenti n’est pas innée mais résulte en effet du manque d’accompagnement des jeunes. Margarida ROMERO, chercheuse au laboratoire LINE de l’Espe de Nice décrit le modèle “passif-participatif” qu’elle a construit avec Thérèse Laferrière, un modèle en cinq niveau de la consommation passive jusqu’à la co-création participative de connaissances ou d’artefacts.

    Le modèle passif participatif :

    Ces pratiques d’échange, de partage et de contribution nécessitent de développer des compétences : la collaboration, la créativité, la résolution de problèmes et la pensée informatique. Margarida propose de passer par une éducation co-créative, ludique, engageante et inclusive, notamment la résolution co-créative de problème significatifs pour la communauté. Elle donne pour exemple un projet dans lequel des élèves ont programmé des robots pour construire une maquette de ville en matériaux recyclés. Pour elle, il est important que l’humain apprenne à contrôler la technologie.

    La maîtrise des compétences liées au partage et aux échanges numériques nécessitent également la maîtrise d’un certain nombre de savoir-être qui touchent aux émotions et aux compétences sociales et qui sont bien trop souvent oubliées. Marcel Lebrun, qu’on ne présente plus, propose de profiter des espaces de liberté offerts par le numérique pour développer ces valeurs humanistes. Le numérique est un espace d’horizontalité, où la hiérarchie disparaît (ce qui, comme l’a souligné Michel Guillou au début de la soirée, est assez contradictoire avec le modèle très descendant du Pechakucha).

    Face à un univers dans lequel il y a finalement assez peu de dons, il faut développer la capacité des internautes à donner, commenter, se mettre ensemble pour créer. La violence de certains propos sur Twitter et autres réseaux sociaux en est la preuve : ces compétences sont loin d’être maîtrisées, y compris par certains enseignants ou même élus.

    Marcel confirme également les propos de Karsenti sur la passivité des élèves, souvent consommateurs de ressources, de connaissances, mais peu dans l’action et dans l’interaction. Ces propos challengés par Ange Ansour quelques minutes plus tard dans sa présentation des Savanturiers. Les élèves ont envie de comprendre, mais il faut les accompagner sur le chemin de l’autonomie face à la construction de connaissances, et surtout vers une pratique du partage et de la diffusion de cette connaissance.

    Hier nous faisions des dessins dans des grottes, aujourd’hui nous écrivons sur nos murs Facebook parce qu’il est dans notre nature de laisser des traces démontrait Roberto Gauvin.

    Quelles traces laissons-nous et pourquoi ? Dans la démarche pédagogique qui est celle de l’équipe des Savanturiers, (répondre à l’inconnu par la méthode de la recherche) menée par Ange Ansour, les traces sont voués à être diffusées, partagées. On les cherche, on les trouve, on les diffuse. A l’instar des laboratoires de recherche, les élèves suivent les traces des chercheurs… et pose la question de la place physique laissée à la créativité dans la classe, illustrée dans l’univers quotidien créée par Roberto au Nouveau Brunswick.

    Finalement, ces sept interventions sur “Partages, échanges et contributions” reviennent à décrire les compétences du XXIème s que les jeunes citoyens devront maîtriser. Apprendre à se former, à co-former et à laisser des traces de ces processus en toute sécurité, apprendre à travailler ensemble, à collaborer et à co-créer, le tout en maîtrisant des savoir-être humanistes qui permettent de faire tout cela dans la sérénité et la bienveillance.

    Quelques projets cités :

    • Acadiepedia
    • Qwant Junior
    • https://www.idello.org/fr
    • Les Savanturiers

    Auteurs compte-rendu soirée PechaKucha : Jennifer Elbaz et Caroline Jouneau-Sion

    Toutes les vidéos des interventions Pechakucha sont à retrouver sur notre playlist Youtube Ludovia#14.

    Dessin @CIREBOX :

  • Les​ ​collectifs​ ​d’enseignants​ ​connectés​ ​:​ ​entre​ ​soi​ ​ou​ ​nouveaux acteurs​ ​de​ ​la​ ​formation​ ​?

    Les​ ​collectifs​ ​d’enseignants​ ​connectés​ ​:​ ​entre​ ​soi​ ​ou​ ​nouveaux acteurs​ ​de​ ​la​ ​formation​ ​?

    « Les​ ​collectifs​ ​d’enseignants​ ​connectés​ ​:​ ​entre​ ​soi​ ​ou​ ​nouveaux acteurs​ ​de​ ​la​ ​formation​ ​? » : sujet de la table ronde organisée à l’initiative de Fabien Hobart et Régis Forgione de l’association Twictée.

    Avec comme intervenants :
    Margarida Roméro :  directrice du laboratoire LINE à l’ESPE de Nice enseignant chercheur
    Roberto Gauvin : directeur d’école Nouveau-Brunswick Canada,
    Pascale Montrol-Amouroux : Cheffe du Département des usages et de la valorisation des pratiques (DNE, MENESR).
    Animateurs : Régis Forgione et Fabien Hobart

    Les collectifs d’enseignants connectés : entre soi ou nouveaux acteurs de la formation ?»
    Le développement des solutions numériques domestiques et la volonté politique d’assurer la mutation numérique de l’École ont vu les modes de collaboration entre enseignants se transformer.
    La “socialisation” de ces derniers n’est plus le simple fait de rencontres professionnelles parfois subies au sein des lieux d’enseignement, mais tient également de regroupements volontaires autour de projets et de valeurs partagées dans des collectifs enseignants connectés.

    Que cela se fasse autour de dispositifs pédagogiques spécifiques, de domaines disciplinaires ou de modèles d’action enseignante, qu’apportent réellement les collectifs enseignants à l’École et plus particulièrement à la formation des enseignants ? Quel devenir pour ces collectifs, quel accueil réservé par les autres acteurs de la formation ? Leurs moyens mais également les limites de leur action ? Ces mouvements reposent-ils sur l’engagement voire la connivence d’un petit nombre ou est-il possible d’imaginer un passage à l’échelle pouvant répondre aux besoins de formation du plus grand nombre de praticiens dans un mouvement d’encerclement positif ?

    Les animateurs remercient Heloïse Dufour pour l’aide à la préparation de cette table ronde.

    Les intervenants sont invités à donner chacun leur propre définition de la communauté d’enseignants. Pour Margarida Roméro, la communauté rassemble une multiplicité de profils qui animent ces structures. Ce sont en plus de la fonction professionnelle de vrais réseaux de soutien socio-émotionnel et technique.

    Pascale Montrol-Amouroux définit ces groupes d’enseignants comme redéfinissant le métier d’enseignant. Ces communautés existent depuis longtemps (Sesamath, Clionautes…) mais le numérique a permis de développer pléthore de nouveaux collectifs. Elle préfère d’ailleurs le terme collectif à communauté. Redessiner son métier aux cotés de l’institution.
    Roberto Gauvin propose la métaphore de l’amateur de papillon qui vit seul sa passion au quotidien. Les réseaux nous permettent de nous rencontrer :

    “nous marchons sur notre fil twitter à Ludovia”.

    L’Appui est fort grâce aux réseaux sociaux .

    Pascale Montrol Amouroux note l’hybridation de ces collectifs proposant ressources labellisées et ressources proposées par les enseignants . Il s’agit de ne pas opposer les deux qui sont chacun enrichissant.

    Pour Margarida Roméro, la Recherche a toute sa place sur les réseaux et dans les communautés enseignantes: être présent sur un réseau, c’est un acte volontaire pour se connecter avec d’autres enseignants. Notre fonction dans la journée n’est pas forcément notre principale casquette sur le réseau qui propose un mélange des enseignants et des niveaux sans le cloisonnement classique supposé par l’Education Nationale.

    Le réseau social pour Roberto Gauvin, c’est le “buffet du restaurant chinois” : nous y trouvons pléthore de ressources et de contacts où chaque enseignant fait son marché . On doit responsabiliser l’enseignant pour le guider dans ses choix.

    A la question “quelle est la genèse et les causes de la constitution de ces collectifs ?”…

    Les intervenants notent une quête de réponses aux questionnements de l’enseignant. Le collectif enseignant est un des lieux où il peut trouver facilement ces réponses ; L’enseignant ose sur les réseaux sociaux ces questions.

    C’est aussi la possibilité forte d’y trouver du soutien, du partage, de la reconnaissance quand l’Institution peine à le faire.

    Il s’agit d’un encerclement positif quand on entre sur un réseau surtout pour les enseignants isolés dans leur école.

    A la question “quel avenir pour ces collectifs ? “

    Les intervenants notent que rapidement les plus actifs de ces communautés supportent une surcharge de travail qui pourrait amener à l’essoufflement. P. Montrol Amouroux précise que l’institution doit montrer qu’elle s’inspire des collectifs d’enseignants et qu’elle peut s’appuyer sur eux. La DNE y travaille mais en gardant la conviction qu’un collectif n’est pas une institution et qu’il ne faut surtout pas l’institutionnaliser.

    La valorisation de ceux qui “laissent des traces” est pour Roberto Gauvin essentielle. Les réseaux sociaux nous permettent une démocratisation de l’accès à l’information mais il s’agit de ne pas oublier qui permet cette démocratisation. Margarida Roméro appuie cet argument estimant qu’ institutionnaliser représenterait un risque pour la liberté pédagogique de l’enseignant.

    La frontière entre l’Institution et les collectifs d’enseignants n’en est pas réellement une selon P. Montrol Amouroux: beaucoup de journées de formation propose un mélange comme les Rencontres de l’Orme, Ecritech, les Boussoles du numérique….

    R.Gauvin expose le dispositif “communauté d’apprentissage professionnel” au Canada qui permettent à des enseignants de rencontrer régulièrement des professionnels sur un temps reconnu et valorisé par l’institution .

    A la question “ comment gérer son identité quand on fait partie de plusieurs collectifs ?”

    Tous les intervenants s’accordent à répondre que ce n’est pas une difficulté mais au contraire une opportunité. Cette question amène à une réflexion plus profonde que doit se poser l’enseignant présent sur les réseaux sociaux : celle de son identité numérique surtout quand on se présente sous une identité d’association . R. Gauvin estime qu’il faut cloisonner nos usages et les traces selon les réseaux.

    A la question “Quel est l’avenir des ces communautés, P. Montol Amouroux suppose qu’on assistera à une mutation plutôt qu’imaginer une fin. Les communautés sont poreuses et ne doivent pas se figer dans un modèle qui serait in fine réducteur et leur permettait pas d’évoluer.
    La question des ressources des éditeurs se pose : il s’agirait que les ressources pléthoriques proposées par les collectifs ne soient pas récupérées par des éditeurs qui profiteraient de ces productions.

    Auteur du compte-rendu : Laurence Juin.

  • Disposer d’outils pour que chacun informe, participe au collectif, échange et partage suffit-il ?

    Disposer d’outils pour que chacun informe, participe au collectif, échange et partage suffit-il ?

    « Partage, échange et contribution : quelles sont les solutions apportées par les producteurs de ressources numériques pédagogiques ? »

    Si le numérique porte la promesse d’enseignements et d’apprentissages enrichis / augmentés, d’une plus grande interactivité et d’un meilleur engagement des enseignants et des élèves et s’il contribue ainsi aux compétences et connaissances du XXIe siècle, quels sont les enjeux et les réponses apportées par chacun dans la conception, la production et la diffusion des ressources ?

    Disposer d’outils pour que chacun informe, participe au collectif, échange et partage suffit-il ?

    Intervenants : Margarida Roméro directrice du laboratoire LINE à l’ESPE de Nice enseignant chercheur, Alain Thillay direction du Numérique pour l’Education, Aurélie Houette Bayard, Nicolas Olivier enseignant d’éducation musicale et chant chorales AC Toulouse.

    Animateurs : François Jourde et Nicolas le Luherne.

    Ressource, ressource, est-ce-que j’ai une gueule de ressource ?!

    À partir du moment où une ressource est publiée, partagée, elle porte en elle la notion d’obsolescence technique, question abordée d’entrée de jeu par Margarida, et nous posons aussi la question de l’obsolescence des contenus de cette ressource.
    Voilà qui complexifie la tâche de l’acheteur public, doté d’une vision sur 3 à 5 ans, décourage les créateurs et les enseignants et élèves utilisant ces ressources.
    Est-ce que l’obsolescence fait partie du calcul d’investissement ?

    Pourtant, cette échelle de temps, de 3 à 5 ans est celle communément admise pour connaître, s’approprier de façon mature une ressource.
    Face à cette obsolescence existe la mise à jour. Mais voilà. Cette mise à jour entraîne une autre notion : celle du modèle économique, car elle a un coût.

    Margarida suggérait la notion de low-tech, possible partie d’une solution anti-obsolescence ?
    La ressource devient d’autant plus dépassée qu’elle est figée, monolithique, non modifiable. La ressource est unique et l’usage est multiple.
    Les ressources sont-elles conçues pour une consommation passive ou pour permettre une co-construction et la diffusion par les enseignants et les apprenants ?

    Alain Thillay évoque l’idée du “clé en main”, cette notion que l’on fustige et que l’on réclame. Souvent rejetée dans les discours mais quand des aménagements sont possibles peu s’y engagent, car le coût en temps et en énergie n’est pas négligeable.

    A quel point la ressource engage, permet de développer l’action, la recherche, le questionnement ?
    Le problème des droits pour réutilisation et partage est posé par les éditeurs soumis aux droits d’auteurs.

    Quelle part de granularité, pour permettre le “picorage” ?
    Le Socle commun est essentiel, on n’est pas que sur la personnalisation, il faut aussi respecter le bien commun (lui aussi), tout en respectant la liberté pédagogique.
    Mettre des ressources à disposition ne suffit pas pour qu’elles soient utilisées ! La découvrabilité est essentielle, via l’indexation, le hasard aussi… encore faut-il connaître déjà l’existence des ressources et qu’elles soient accessibles. La création d’un compte de façon simple, une connexion effective et suffisante, la possibilité d’usages hors ligne, l’adaptation aux besoins particuliers… tout cela compte.

    Nicolas Olivier, du collectif Edmus cite Youtube comme plateforme de partage avec ses élèves, par la facilité offerte et la possibilité d’action immédiate, celle permettant d’essayer, avancer et faire ensemble, diffuser hors les murs… Un accès facilité mais une question des droits compliquée.
    Quelles proposition des producteurs ? On parle de marché « non mature », y-a-t-il trop de ressources ? Pourtant les contenus mis à disposition par les instances publiques ou privées ne sont pas connues. N’oublions pas que la découverte d’une ressource implique un coût en temps et en énergie.

    Dans la notion de mise à disposition, y a-t-il la notion d’engagement, de suivi, de “service après usage” ?
    De quel écosystème parle-t-on lorsqu’il est question de ressource ? L’enseignant, l’élève, sa famille, l’institution locale et nationale, l’éditeur ? Comment cet écosystème est-il articulé ? Quelles sont les données de pilotage et comment sont-elles diffusées ?

    Les profs sont aussi créateurs de ressources individuellement ou via des collectifs, des réseaux, comme le soulignait Nicolas Olivier d’Edmus, comment et à quelle échelle ces ressources sont-elles partagées, augmentées ?

    La reconnaissance de ce travail par l’institution est une question qui n’est souvent même pas abordée… On ne peut pourtant qu’être bluffé par le dynamisme et l’enthousiasme générés par un projet comme “Survive on Mars”, lancé par des professeurs de lycée et adopté maintenant aussi par des profs des écoles. Multidisciplinaire, interdegré, contributif et participatif ce projet est assurément créateur de ressources de qualité, élaborées par des enseignants et leurs élèves au fur et à mesure de leurs besoins.

    Nous voilà avec beaucoup de questions encore sans réponse concernant les ressources pédagogiques, le marché ne serait pas “mature” en France… mais cela explique-t-il vraiment toutes ces problématiques complexes ??? Une affaire à suivre…

    Lien vers les tweets : https://twitter.com/i/moments/900392151519027200
    Synthèse rédigée par Jennifer Elbaz et Stéphanie de Vanssay

    L’avis du public, collecté en direct, le nuage de mot généré par le public au début de la table ronde pour définir la notion de ressource et les questions posées à la fin de l’échange, le tout en image :

              

  • Quand la pédagogie hacke les espaces scolaires

    Quand la pédagogie hacke les espaces scolaires

    Comment permettre aux différents acteurs de l’École de repenser la forme scolaire (aménagement, architecture, espace) pour tenir compte des nouvelles démarches pédagogiques induites en particulier par les technologies numériques ? Le développement des environnements numériques dans les écoles et les établissements scolaires et la volonté de développer les approches pédagogiques innovantes modifie les situations d’apprentissage et interrogent l’organisation des espaces et des temps au sein de l’École. Est-il encore possible d’enseigner au XXIème siècle dans des salles de classes et des Écoles à l’architecture héritée du XIXème siècle ?

    Table ronde retransmise en direct en vidéo (désolé pour les quelques minutes de démarrage sans le son, qui revient après…)

    Intervenants : Roberto Gauvin (@gauviroo) directeur d’école Nouveau Brunswick Canada, Christophe Caron (@chcaron80) DNE, Bruno Vergnes (@bvergnes) enseignant dans l’académie de Bordeaux et Vincent Faillet, (@VFaillet) enseignant dans l’académie de Paris.

    Animateur : Catherine Becchetti-Bizot Inspectrice Générale

    Moins je parle, plus ils travaillent et plus ils apprennent

    La traditionnelle salle de classe n’a guère changé depuis le XVIIIe siècle, c’est à dire depuis que l’enseignement simultané porté par Jean de LaSalle s’était imposé (pour des raisons économiques) face à l’enseignement individuel. Le modèle de la traditionnelle “classe en autobus”se trouve dans les nefs des églises, dans laquelle les “fidèles élèves” devaient se tenir assis, immobiles et silencieux pour écouter la parole sacrée du maître.

    Si cet aménagement traditionnel s’est perpétué jusqu’à nous, la pédagogie descendante qu’il induit a souvent été contesté. L’École du XXIe siècle, qui se donne pour but de former des citoyens émancipés et autonomes, s’y sent littéralement à l’étroit. Mais vouloir changer l’organisation matérielle de la classe c’est prendre le risque de heurter les sensibilités de ses collègues, de sa hiérarchie. C’est difficile quand on est soi même en recherche d’un espace adapté à ce qu’on veut y faire.

    Il existe une interaction forte entre espace et pédagogie et la variété des “lieux” doit correspondre à la variété des temps et des modalités pédagogiques. “

    C’est d’ailleurs ce qui a poussé Bruno Vergnes ou Vincent Faillet à organiser différemment l’espace de leurs classes, en collaboration avec ses élèves. Le premier en aménageant les espaces en fonction de l’autonomie de ses collégiens, le second en s’inspirant de l’école mutuelle et en laissant les élèves s’organiser.

    Il n’existe pas de loi fondamentale qui dise que pour apprendre, l’élève doit être assis, immobile et silencieux.

    Modifier les espaces scolaires, c’est aussi permettre de faire émerger dans l’espace de la classe un élément dont on tenait rarement compte jusqu’à présent : le corps de l’élève. Si l’on est toujours attentif à ses besoins de sécurité, on l’est parfois moins concernant son besoin de bien-être en terme de lumière, de confort, de posture… La très grande majorité des salles de classes ne permet pas à l’élève de bouger, d’agir en autonomie, d’échanger avec ses pairs, d’écrire au tableau, de s’isoler…

    C’est pourquoi Bruno Vergnes a décidé d’organiser différemment l’espace de sa classe, organisation qui est appelée à évoluer cette année, en fonction des élèves.

    La pédagogie c’est du détournement, y compris des espaces et du mobilier

    Mais comment faire ? Tous les intervenants soulignent qu’il ne faut pas attendre d’obtenir des équipements sophistiqués pour commencer à transformer l’espace de la classe mais de le faire d’abord avec ce dont on dispose. Faire appel à la communauté éducative, dans toute sa richesse (familles, artisans locaux…), est d’ailleurs un excellent moyen de fédérer un village ou un quartier autour d’un projet scolaire. On peut ainsi récupérer du matériel d’occasion, trouver des bénévoles pour repeindre une salle de classe… Les parents peuvent aider à l’école en dehors des sorties scolaires !

    On peut détourner les lieux (les couloirs, la salle de restauration par exemple) et les matériels (les mange-debout de la cafétéria…). Vincent Faillet raconte les nappes en papier scotchées au mur qui lui ont permis de vérifier la pertinence de son dispositif d’enseignement mutuel et de préfigurer les tableaux blancs qu’il a ensuite pu installer dans sa salle.

    Roberto Gauvin insiste sur la notion de besoin pédagogique. Il faut avant toute chose être très clair sur ce que l’on veut faire en classe avant de s’équiper. L’inverse a bien peu de chance d’être efficace. Et quand on voit ce que les élèves ont présenté lors de l’événement #Clair2017, on ne peut qu’être d’accord.

    Documenter pour essaimer

    Toutes ces initiatives ont vocation à être mutualisées. C’est pourquoi le ministère de l’éducation nationale a initié le projet “ArchiCl@sse” en collaboration avec la Cité du design de Saint-Étienne, afin d’élaborer des outils qui permettent à la communauté éducative d’être plus efficace et pertinente dans l’aménagement des espaces scolaires. Ces outils ne sont encore que des documents de travail, mais seront bientôt disponibles sur Eduscol.

    Pour aller plus loin :

    Auteurs de la synthèse : Stéphanie de Vanssay et Mila Saint Anne

    Le Moment avec tous les tweets émis pendant la table ronde à retrouver ici : https://twitter.com/i/moments/900664694578581504