Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • Comment les jeunes gèrent-ils la frontière entre usages personnels et éducatifs du numérique ?

    Comment les jeunes gèrent-ils la frontière entre usages personnels et éducatifs du numérique ?

    La porte d’entrée, d’après Dominique Cardon, se fait pas les usages personnels chez les jeunes. Les usages du numérique sont associés à la sociabilité et à la construction de soi.

    Ensuite, autant ils peuvent être habiles sur les réseaux sociaux, autant ils ne le sont pas forcement dans le « grand Web ».

    François Jourde, enseignant en philosophie, présent aussi à Ludovia, disait de ces élèves qu’ils sont des « ploucs du numérique » ; une expression qui en dit long sur leurs pratiques qui ne se limiteraient qu’à leur village relationnel sans aller voir plus loin.

    Or, dans des retours comme à Ludovia par exemple, on voit bien qu’on peut aussi créer un espace de sociabilité lié au travail scolaire.

    Est-ce que les deux doivent s’interpréter ?, s’interroge Dominique Cardon.

    Il serait tenté de penser qu’avec les outils existants, il est possible de faire en sorte que ces deux « villages » se mêlent sans se mêler vraiment… et il donne l’exemple des groupes dans Facebook (il développe cet exemple dans la vidéo ci-contre).

    Mettre en circulation des choses qui ont été produites dans un espace vers un autre espace (exemple, une production scolaire sur sa page privée Facebook) ne peut être que positif pour Dominique Cardon, car « cela accompagne l’individu à la construction de son identité sur des scènes différentes ».

    Cependant, il a bien conscience de ne décrire ici que le côté positif du processus ; évidemment il est nécessaire que cette individualisation créative passe par de la reconnaissance.

    « Il faut avoir des “like“, des “vues“ etc ».

    Il pointe aussi un phénomène au résultat plus nuancé qui est celui d’une sorte « d’exclusion » et d’inégalité sociale de ceux qui restent dans l’ombre…  (notamment par l’affichage public d’un échec par exemple,…).

  • 4ème colloque international e-éducation «le numérique en questions»

    4ème colloque international e-éducation «le numérique en questions»

    ESENPoitiers_collOct14_290914La révolution numérique est en marche

    Le numérique devient désormais incontournable dans nos écoles et nos institutions ; il revient ainsi à l’ESENESR et ses partenaires d’en assurer sa promotion et son déploiement. Le 4e colloque e-éducation prend ainsi sa place dans la stratégie ministérielle qui vise, dans le cadre de la mise en œuvre de la loi sur la refondation de l’école de la république, à faire entrer l’école dans l’ère du numérique.

    Á travers des interventions, des ateliers et des moments d’échanges informels, l’objectif de ce colloque est de réunir les acteurs et représentants nationaux et internationaux, du monde de l’éducation, de l’information et du numérique.

    “Le numérique en questions” sera l’occasion pour les participants de :

    – s’informer sur l’état des connaissances en la matière grâce à des interventions de scientifiques et
    d’experts ;
    – rencontrer des acteurs du numérique éducatif et de la e-formation à l’échelle interministérielle et
    internationale ;
    – produire des propositions concrètes pour la mise en œuvre des outils numériques dans le domaine des
    apprentissages à tous les niveaux.

    Pour répondre à leurs questions, différentes modalités de travail seront proposées aux participants :
    . Interventions d’experts et d’universitaires : les intervenants, en binôme, éclaireront quelques-unes des questions de fond sur les usages du numérique en relation avec les apprentissages.
    . Ateliers animés par des pairs expérimentés : il s’agira de tirer parti des interventions et de mettre l’accent sur des recommandations pratiques.
    . Activités complémentaires : moments informels au cours desquels se développeront des :
    – témoignages d’expériences dans le domaine de l’e-éducation, – événements proposés par les partenaires,
    – rencontres informelles entre les participants.

    A l’issue de cette 4ème édition, les activités (ateliers, conférences, émissions, interviews…) seront synthétisées et publiées sous forme d’actes numériques.

    Si vous souhaitez assister au colloque, la participation peut s’envisager selon deux modalités principales :  

    En présentiel à l’ESENESR  : accueil sur la technopole du Futuroscope ; la participation en présentiel s’entend sur la totalité du colloque, et permet de bénéficier de l’ensemble des activités prévues au programme (rencontre avec les intervenants et participants, barcamp, visite d’Ateliers Canopé…).

    À distance via un Atelier Canopé :  si vous n’avez pas la possibilité de vous déplacer pour la totalité du colloque, vous pouvez également participer à distance à l’essentiel des activités : retransmission en direct des interventions et organisation d’ateliers de travail déportés, dans l’un des 40 Ateliers Canopé partenairs du colloque, répartis sur l’ensemble du territoire.

    Enfin, un espace moodle est à votre disposition pour vous inscrire (Onglet « Participer ») mais aussi pour suivre l’ensemble des activités et les actualités du colloque.

  • Numérique : enseignement spécifique ou littératie transversale?

    Numérique : enseignement spécifique ou littératie transversale?

    [callout]Devons-nous faire du numérique une discipline dans l’enseignement ou doit-il être intégré comme un objet transversal d’apprentissage ? Comme le rappelle Michel Guillou, cette idée a longtemps fait l’objet de débats à propos de l’éducation aux médias et elle renaît aujourd’hui.[/callout]

    De son côté Martial pencherait plutôt sur la solution d’une littératie transversale expliquant que pour lui, le média étant un support mais aussi une évolution, il n’y a pas de raison pour qu’il fasse l’objet d’un enseignement spécifique. Il doit se fondre dans le paysage, s’y développer pour apporter un vrai complément et un moyen de partager.

    Pour Muriel, l’éducation aux médias devrait faire l’objet des savoirs de base du premier degré.

    « De la même manière que les élèves n’apprennent pas la caligraphie au collège ou au lycée, il apparaîtrait normal qu’ils arrivent dans le secondaire en sachant manipuler un ordinateur un minimum ».

    Muriel serait donc tenté de prôner pour une discipline « culture numérique » dans le premier degré mais pas dans le second degré.

    Le nouveau socle commun intègre le numérique de manière totalement transversale, indique Odile Chenevez. Elle trouverait même naturel de supprimer le mot « numérique » de notre langage.

    « On apprend, tout simplement, avec les outils de la société actuelle ».

    Le frein, Odile le voit plus dans la situation de l’Ecole et son positionnement par discipline qui fait que l’Ecole ne semble pas préparée à la société numérique.

    De ce fait, elle verrait de manière cohérente que pour un temps, on instaure une forme de « discipline » relative à l’éducation aux médias, au codage et toutes ces notions dont on parle actuellement afin de permettre à l’Ecole de « prendre le virage ».

    Voir la vidéo du « 7×7 » en totalité : https://www.youtube.com/watch?v=VXakcQX2az0
    Veuillez nous excuser pour les petits soucis techniques de son dans les premières minutes de la vidéo.

     

     

  • Collectivités et numérique éducatif : des débats et des réflexions au coeur des projets de réformes

    Collectivités et numérique éducatif : des débats et des réflexions au coeur des projets de réformes

    [callout]Ludovia avait organisé des débats autour des politiques des collectivités locales. Des débats qui se sont déroulés dans un contexte de modification législative : contexte de reconfiguration des régions, possible effacement des départements, rapports , difficiles entre État et collectivités locales ont marqué les débats de cette année[/callout].

    Ludovia_seminaire_250914
    Les compétences transférées, celles à transférer engagent à mener des réflexions sur les politiques d’investissement dans le domaine du numérique versus monde de l’éducation. Les débats ont été organisés au sein du triangle collectivités locales / entreprises / éducation. Les retours d’expériences (REX) ont permis de faire le point sur les usages.

    Les écosystèmes se complexifient, il est nécessaire de penser l’introduction du numérique sous un angle systémique. Un système nouveau se fait jour, il invite à repenser de nouveaux équilibres, inventer, innover les organisations sans sombrer dans un “effet diligence” administratif.

    Introduction et synthèse par Jean-Paul Moiraud

    Les principales idées phares de la première session du séminaire collectivités Ludovia#11 «Etats des lieux, rapports, études et constats, les projets et les perspectives de réforme territoriale»

    Les politiques des collectivités locales s’interrogent sur les enjeux de cette période de basculement. Il faut réaménager, redéfinir les politiques afin de trouver des équilibres nouveaux. Cette évolution ne se fait pas sans heurts et incertitudes car la tentation de se raccrocher au système ancien est grande.

    Les questions de management et de financement sont devenues centrales dans l’élaboration des politiques du numérique éducatif des collectivités locales. Dans cet environnement instable et changeant, il est nécessaire de collecter des informations auprès des acteurs et artisans des politiques du numérique éducatif.

    C’est ce qui a été fait via l’étude menée par LudoMag avec le soutien de l’ADF, l’ARF et l’ANDEV qui, bien qu’ayant peu de réponses sur le nombre de collectivités interrogées, l’enquête permet quand même d’esquisser des grandes tendances actuelles.
    (Enquête à voir ici)

    Voir les débats issus de ces résultats d’enquête sur le compte-rendu intégral de JP Moiraud ici

    Session 2 : témoignages et retours d’expériences

    Dans cette session plusieurs retours et exposés ont été présentés :
    – Le très haut-débit pour les établissements, mirage ou réalité  ? Le cas de l’Ariège et d’ailleurs présenté par Bernard Révolte , DSI et mission Très-Haut Débit au Conseil Général 09.
    – Acquisition des matériels, MCO, maintenance, assistance, sécurité, infogérance : intervention de M. Pascal Ribaud, DEJ CG 93 et de Jean-Marc Guyot Econocom, sur les 12 nouveaux collèges « tout numérique » du département Seine-Saint-Denis.
    – Grid Computing & Cloud dans un contexte d’établissement : Radiateur Numérique et écoles connectées.  Etude de cas présentée par Hélène Legay, responsable marketing de Qarnot Computing
    – Des bassins de vie aux bassins d’éducation, quelle échelle de gouvernance est la plus adaptée ? Le cas de la Somme, présenté par Jerôme Déprès Somme Numérique.

    Vous pourrez retrouver la synthèse de ces présentations ici
    Un article de Marie-France Bodiguian du cabinet AMOTICE est à découvrir prochainement  sur ludomag, traitant du cas particulier de la Somme Numérique.

    En troisième session, une série d’ateliers de travail a été proposée aux participants sur le principe de construction “I can help, i need help” 

    Ludovia_seminaire2_250914Ateliers animés par Jean Louis Burtin cabinet FORMATICE  et Marie-France Bodiguian cabinet AMOTICE

    Le nouveau cadre fixé par la loi sur la refondation de l’école impose aux collectivités de repenser leur organisation pédagogique et financière tant dans la nouvelle transition CM2-6eme du cycle 3, que dans les activités périscolaires avec les nouveaux rythmes.
    Situation complexe à laquelle vient s’ajouter les restrictions budgétaires accrues des collectivités.

    Les trois ateliers, convergent vers une nouvelle gouvernance, proposée avec comme maître mots ; continuité éducative, mutualisation des ressources et valeur ajoutée économique du numérique éducatif. Elles ont donc eu comme thématiques :

    1.    Le cycle CM2 – Sixième
    2.    Le numérique dans l’offre du périscolaire
    3.    Le contexte de restriction budgétaire

    Découvrez ici le rapport de synthèse de JPMoiraud sur les différents échanges et conclusions de ces ateliers de travail.

    Enfin, la dernière session du séminaire fut la conclusion.

    Nous partageons avec vous le résumé par JP Moiraud :
    L’atelier collectivités locales, sous des apparences techniques, a été le moment de poser des questions centrales pour le monde de l’éducation et les modes de management. On a eu le très net sentiment d’être dans une période de basculement et de grandes interrogations. Nous sommes dans une zone grise où un mode de fonctionnement tend à s’effacer sans que l’on puisse dessiner précisément le nouveau modèle.

    Les questions à résoudre sont nombreuses :

    ●    La répartition des compétences qui génère des tensions. Dans le monde de l’éducation et du numérique, le principe du “Les payeurs sont les décideurs” ne s’applique pas, fort des répartitions légales ;
    ●    La difficulté à s’affranchir du mode pyramidal, les stratégies initiées semblent être encore largement inspirées des logiques top / down ;
    ●    La difficulté d’avoir des retours sur usages de la part des enseignants ;
    ●    Le sentiment d’étanchéité entre le fonctionnement du monde enseignant et le fonctionnement des collectivités locales.

    La richesse des débats de ces ateliers donne peut être des pistes d’action pour Ludovia 2015. Un atelier de brainstorming entre les divers acteurs du monde de l’éducation pour commencer enfin à briser les barrières encore présentes. Les méthodes du design social de la 27ème Région seraient peut être la direction vers laquelle il faudrait orienter les regards ?

  • Les Assises de l’Education et de la Formation numériques

    Les Assises de l’Education et de la Formation numériques

    [callout]Le rendez-vous incontournable des professionnels de l’e-éducation et l’e-formation ![/callout]

    Cette journée s’inscrit conjointement à l’impulsion donnée à l’e-éducation par le Président de la République, relayée par le Ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et par le Ministère de l’économie, de l’industrie et du numérique.

    Tout au long de la journée, interventions et tables rondes se succéderont pour répondre aux interrogations et aux attentes des chefs d’entreprises de la filière : la e-éducation, l’avenir du numérique dans la formation professionnelle, les financements et les opportunités du marché, le développement de la filière à l’international, etc. (retrouvez le programme sur le site de l’AFINEF). Des spécialistes institutionnels et opérationnels recevront les professionnels sur leur stand, lors de la pause méridienne.

    À propos de l’AFINEF
    L’AFINEF a pour mission la valorisation, la promotion et le développement économique de la filière numérique de l’éducation et de la formation professionnelle continue en France et à l’international. Elle a également pour objectif de rassembler de façon large, de fédérer et de structurer l’ensemble des entreprises de la filière afin d’assurer l’interface de la profession avec les autres acteurs présents sur ces secteurs (Ministères, collectivités territoriales, partenaires sociaux, OPCA, associations et fédérations d’acteurs de l’enseignement, instances européennes autres associations professionnelles et internationales). Enfin l’AFINEF ambitionne de développer une puissante industrie numérique éducative « à la française », au travers d’une démarche collective d’innovation technologique, sociale et pédagogique. www.afinef.net

    Plus d’infos :
    RDV Mercredi 8 octobre 2014 de 9 h à 17 h Ecole Boulle – 21 Rue Pierre Bourdan, 75012 Paris Grand Auditorium

  • De la médiatisation des contenus à la médiatisation des dispositifs de formation

    De la médiatisation des contenus à la médiatisation des dispositifs de formation

    [callout]Il part du principe que la pédagogie évolue avec le temps, sans qu’il soit question des technologies. La vraie question pour lui est de savoir si les technologies peuvent donner l’occasion de modifier la pédagogie et ce qu’elles apportent[/callout].

    Son idée de base est la modification de la pédagogie qui doit basculer vers une pédagogie plus ouverte, d’action et de mise en activités.

    « Les enseignants ne doivent pas oublier que leur métier est tout d’abord de faire apprendre ».

    La diversité est le maître mot de la pédagogie « nouvelle », ainsi pourrait-on résumer le point de vue de Daniel Peraya : diversité des approches, diversité des lieux, diversité des ressources, diversité des moyens etc.

    Au fil du temps, les technologies via les outils ont fait l’objet de véritables recherches.

    « La posture a changé par rapport à ces objets de technologies et on est venu à parler de dispositifs, ce qui signifie que ces technologies peuvent avoir un effet sur les apprenants, à condition que les dispositifs soient organisés et scénarisés ».

    Ensuite, ces technologies permettent réellement d’avancer sur les apprentissages à distance. C’est un point non négligeable pour Daniel Peraya qui résume l’enseignement présentiel en cela :

    « La formation en présentiel classique obéit aux règles de la tragédie classique, c’est sans doute pour cela que c’est tragique : unité de lieu, unité de temps, unité d’action ».

    crédit photo : Manolo Guizar

  • Canopé : le nouveau visage du réseau dans les pas de la Refondation

    Canopé : le nouveau visage du réseau dans les pas de la Refondation

    Le réseau Canopé vit, depuis quelques mois, une profonde mutation pour ne pas dire « une Refondation » et il est amené à se repenser ; repenser ses métiers d’origine comme la production de ressources et l’édition mais aussi identifier de nouveaux métiers comme par exemple le « designer d’expérience ».

    Dans le domaine pédagogique, un designer d’expérience est amené à accompagner la production de ressources afin que les usages soient intégrés dans le processus de production.

    La Refondation se base également sur de nouveaux concepts éditoriaux ; aujourd’hui, Canopé regroupe trois univers :

    « Eclairer, maîtriser, agir : simple, efficace, pragmatique ; ces trois univers doivent nous permettre une plus forte identification de notre réseau », déclare Jean-Marc Merriaux.

    La Refondation du réseau Canopé repose enfin sur des concepts d’innovation ouverte et donc un principe de proximité.

    « Comment renforcer la proximité pour un réseau qui compte pas moins de 120 lieux de proximité et favoriser l’innovation ouverte », souligne JM Merriaux.

    Les ateliers Canopé, comme celui présenté à Poitiers lors du Campus Européen d’été de l’Université de Poitiers, en sont un exemple, c’est « l’appartement témoin » ; ces espaces vont se multiplier dans tout l’hexagone et Outre-Mer, pour atteindre une centaine d’ici trois ans (un atelier par département). Aujourd’hui, une trentaine d’entre eux ont déjà été labellisés.

    L’enjeu de ces lieux sera ensuite l’ouverture à de nouveaux publics.

    « Même si le “cœur de cible“ reste l’enseignant, nous avons besoin de nous ouvrir, élargir à la communauté éducative dans son ensemble et aller au-delà », précise JM Merriaux.

    La question du continuum pédagogique entre temps scolaire et temps périscolaire a été également réfléchie et amène à penser que ces espaces pourraient devenir ces lieux de rencontre à destination des collectivités, des universités, de l’éducation prioritaire sans oublier les parents d’élèves.

    Enfin, ces ateliers auront aussi une vocation « endogène ».

    Ils ont pour but d’accueillir les personnels internes à Canopé pour devenir leurs espaces de formation et de discussion. Pour le Directeur Général, il est important que les 1800 personnes du réseau s’approprient ces lieux pour en comprendre tous les enjeux.

    Les industriels ne sont pas oubliés dans la boucle ; en tant qu’acteur public, Jean-Marc Merriaux a conscience du rôle que doit jouer le réseau Canopé dans la structuration de la filière du numérique éducatif.

    « Nous devons être le plus exhaustif possible, afin d’offrir nos services et notre savoir-faire pédagogique dans la structuration de cette nouvelle filière ».

    Pour conclure en quelques mots, Jean-Marc Merriaux définirait ainsi « l’atelier Canopé », « comme un espace où se fera de la formation et de l’accompagnement, du co-design et de la scénarisation, de l’événement pédagogique et enfin de la médiation de ressources ».

    Pour préciser ce qu’il entend par co-design et scénarisation, il s’agit clairement de s’étendre sur la notion de création, afin que ces espaces deviennent aussi les « FabLabs » du réseau Canopé.

     

    Et vous, où sera votre atelier Canopé le plus proche ?

  • Reconnaître les apprentissages informels : l’initiative Open badges de Mozilla

    Reconnaître les apprentissages informels : l’initiative Open badges de Mozilla

    « Open badges est né de la nécessité de reconnaître les apprentissages informels ».

    Il dresse le constat qu’il existe un certain nombre de dispositifs assez disparates avec un problème « qui est celui de la reconnaissance formelle des apprentissages informels ».

    « Est-il possible de mettre sur un pied d’égalité la reconnaissance formelle et la reconnaissance informelle ».

    C’est ce qui a conduit à la création des Open badges de Mozilla.

    Serge Ravet poursuit ses explications et met en parallèle le badge et le portfolio. « Dans un portfolio, on a des narrations, des preuves de compétences, des témoignages etc ». Le badge en quelque sorte, serait un portfolio « réduit ».

    « Avec le badge, on a un objet très simple qui nous permet de faire du “bricolage“ ».

    Il prend comme analogie les Légos : au départ, les Légos étaient des blocs qui développaient l’imagination et amenaient à toute forme de construction, où tout était permis. Puis, petit à petit les Légos ont été mis dans des boîtes avec des maquettes à construire ; « on a donc perdu l’imagination avec un assemblage bien défini ».

    Pour Serge Ravet, le portfolio représente les Légos dans les boîtes avec une conception à réaliser et conçue par quelqu’un de l’extérieur ; le badge, c’est la brique élémentaire, le Légo « de base » « à partir duquel on va pouvoir faire rebondir notre imagination ».

    Comment avoir confiance dans le badge ?

    La question pour Serge Ravet est : « est-on dans une approche où l’on cherche à se protéger ou est-on dans une approche où l’on cherche à se valoriser » ?
    Si l’individu cherche trop à se protéger, il ne parviendra pas à se valoriser.

    Ce qui va donner de la confiance dans le badge, c’est la multiplication des badges.

    « Le badge est une relation ».

    Si quelqu’un présente un badge, même créé par la personne elle-même, le réseau social va tout de suite apparaître. « Et on va être capable de faire la différence entre un badge autour duquel il n’y a pas de réseau social et un badge pour lequel il y a un vrai réseau social ».

    Autant il paraît simple de construire un badge fictif, autant construire un réseau social fictif paraît bien difficile d’après Serge Ravet.

    « La sécurité du badge vient du fait que c’est un objet social et c’est donc son inclusion sociale qui va le protéger à contrario des systèmes de protection qu’on imagine avec des barrières et des murs épais », conclut Serge Ravet.

    Plus d’infoswww.openbadges.org

    crédit photo : Manolo Guizar

  • Campus européen d’été de l’Université de Poitiers (C2E) : ouverture par son Président, Yves Jean

    Campus européen d’été de l’Université de Poitiers (C2E) : ouverture par son Président, Yves Jean

    « La notion de territoires a été peu mobilisée jusqu’aux années 1950 ; ceci n’est pas un hasard car la conception de l’espace géographique était celle d’un espace délimité (limites départementales, limites communales etc) ».

    Il explique qu’à cette époque la notion de circulation des marchandises et des individus par exemple, n’était pas déterminante.

    Pour lui, la crise du fordisme au début des années 80 nous a fait sortir de cet état pour redécouvrir le pouvoir des réseaux, informels, économiques, politiques etc et « cela percute la conception d’un espace délimité et cette notion de territoire va envahir les politiques publiques d’aménagement du territoire ».

    Rôle de l’Université, arrivée et apports du numérique à l’Université et quelques mots sur les MOOCs : c’est ainsi que poursuit Yves Jean sur cette introduction au thème du campus d’été 2014 de l’Université de Poitiers.

    A découvrir en vidéo…

    Plus d’infos : le site du Campus européen de l’Univerisité de Poitiers ici

    crédit photo : Manolo Guizar