Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • Pass-education.fr, un site de ressources pédagogiques à votre disposition

    Pass-education.fr, un site de ressources pédagogiques à votre disposition

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    Le site actuel met à la disposition des enseignants près de 10.000 ressources pédagogiques directement exploitables par cycles, niveaux et matières pour une utilisation en classe. Elles sont présentées sous forme de leçons, exercices corrigés, évaluations, fiches de révisions et documents à télécharger sur l’ensemble du programme. L’association est également à l’initiative de la création de nouveaux outils pédagogiques comme les calendriers trimestriels interactifs, les livrets thématiques…

    Sur le site  www.pass-education.fr, vous trouverez de nouvelles fiches inédites sur internet : Histoire, sciences… avec Leçons, exercices corrigés, évaluations, documents… Toutes les banques d’exercices mathématiques et français….

    Pass Education+ est une association loi 1901, indépendante de l’éducation nationale.
    Les non-adhérents peuvent télécharger librement ces ressources à raison d’une fiche par 24h. L’adhésion vous ouvre l’accès au téléchargement illimité de toutes les ressources en ligne et vous donnera bientôt accès à un véritable espace adhérent doté de ressources exclusives concernant des champs non exploités sur le site.

    A noter que toutes les ressources sont gratuites, comme il est précisé ci-dessus à raison d’une fiche par 24h. L’adhésion annuelle n’est pas obligatoire mais permet, comme pour toute association, de couvrir les frais d’un tel projet : hébergement du site, webmaster, secrétariat, vérification et mise en ligne des réalisations de notre équipe pédagogique, achats de livres et matériel nécessaires aux exploitations, frais administratifs….

    Plus d’infos :

    Visitez le site et accédez aux ressources par niveau de classe:
    Maternelle :  Petite section   Moyenne section   Grande section
    Cycle 2 et 3 : Cp   Ce1   Ce2   Cm1   Cm2
    Collège :  6ème   5ème   4ème   3ème

  • Piloter plus facilement un vidéo projecteur en classe

    Piloter plus facilement un vidéo projecteur en classe

    Aratech_271014Cette opération, sans être complexe, peut rapidement devenir pénible à cause de la multiplication des câbles et des paramétrages nécessaires à la mise en place de l’ensemble. Sans compter les aléas de dernière minute (télécommande absente, piles défectueuses, câble égaré…).

    L’idéal est de débarrasser à la fois l’animateur et l’équipe technique du poids de cette mise en place, qui devra être répétée à chaque séance, en centralisant le pilotage des différentes sources dans une seule et même console, rapide à mettre en œuvre et simple à utiliser.

    Le contrôleur multimédia ARATECH de la société ARATICE peut aider à résoudre cette problématique.

    ARATECH se présente sous la forme d’un boitier métallique aux dimensions réduites (1m28 par 30 cm) pouvant être installé indifféremment à gauche ou à droite d’un tableau blanc ou de la surface de projection.
    Ce boitier contient:
    –    En façade, la zone « utilisateur » : un micro ordinateur de type Core i3, un clavier-souris sur le plan de travail, 2 haut parleurs 20w avec amplificateur, 4 entrées sources (HDMI, RCA, VGA, JACK), un visualiseur LED pour projeter immédiatement un document, un panneau tactile intuitif pour le pilotage des sources, en option : microphone sans fil.

    –    Au sommet de l’appareil, une zone « technique », une entrée principale secteur pour l’alimentation et une sortie pour le vidéo projecteur, 2 entrées USB, 1 entrée HDMI, 1 entrée RCA jaune pour vidéo composite, 1 entrée VGA, 1 sortie pour branchement de haut parleurs externes, 1 entrée IR pour programmation du système vis-à-vis du vidéo projecteur, 1 entrée RS232 pour programmation du système vis-à-vis du vidéo projecteur

    Il est à noter les points suivants:
    –    Tout se fait grâce à un panneau de commandes intuitif tactile pour l’ensemble des sources,
    –    Il n’y a aucun souci de compatibilité avec tout type de vidéo projecteur
    –    Une grande facilité d’installation (fixation murale par 4 vis)
    –    Un paramétrage simple (par IR ou RS232)
    –    Un système de protection du vidéo projecteur en cas d’arrêt brutal de l’alimentation

    Une fois installé et paramétré, le contrôleur ARATECH ne laisse voir aucun câble apparent.

    Une manipulation simplifiée au maximum :
    Un panneau de commande pourvu de boutons tactiles associé à une signalétique lumineuse permet de gérer l’ensemble du système :
    –    Deux  boutons permettent la mise en route ou l’arrêt  du PC,
    –    Deux  autres pour la mise en route ou l’arrêt du vidéoprojecteur (plus besoin de la télécommande que l’on ne trouve jamais ou qui n’a plus de pile !!).
    –    Trois  boutons pour augmenter, diminuer ou arrêter le son,
    –    Une prise micro, pour brancher un micro filaire directement relié au système audio amplifié, ou un système sans fil, permettant au professeur de se déplacer librement dans sa salle.

    Le contrôleur multimédia ARATECH apporte une grande simplification pour l’organisation et le déroulement de toute séance de présentation ou de formation de par son aspect centralisateur. En supprimant la présence de multiples câbles, il offre à l’animateur un meilleur confort et améliore sa liberté de mouvement.
    La sécurité n’est pas en reste puisque, grâce à une fermeture à clef, tous les équipements intégrés dans la console sont protégés.

    Source : Jacques BUVAT

    Plus d’infos :
    Le site d’ARATICE : www.aratice.fr

  • Concevoir des ressources numériques : un travail interdisciplinaire

    Concevoir des ressources numériques : un travail interdisciplinaire

    Sylviane Levy raconte en vidéo la démarche concrète mise en oeuvre pour la conception de ressources numériques dans son Université. Des ressources qui seront ensuite diffusées de manière libres et gratuites ; un écho de l’étranger assez intéressant à analyser. Elle nous explique ci-dessous comment elle parvient au résultat, en suivant le cheminement d’une réflexion sur la ressource numérique, de sa définition à sa conception pour atteindre une certaine qualité.

    Qu’entend-on par ressources numériques ?

    D’après Bruno Devauchelle, une ressource est « tout ce qu’on a besoin, que ce soit le papier, le numérique et beaucoup d’autres choses, pour enseigner et apprendre ».

    Une ressource numérique peut donc être un média (texte, image, vidéo, son ou animation) ou la composition de divers médias, lesquels peuvent être ou pas, interactifs. Elle est créée pour être utilisée par professeurs ou élèves dans le but de favoriser l’enseignement et l’apprentissage.

    Dans les cas où une ressource est composée de plusieurs médias et médias interactifs, elle a alors la particularité d’être considérée, à son tour, comme un média ainsi qu’un logiciel. En effet, comme tout média, elle a pour but de transmettre de l’information à un public varié, massif et dispersé. D’autre part, il s’agit d’un logiciel puisqu’il fait intervenir dans sa réalisation des informaticiens, concrètement, des programmateurs et fait appel à un ordinateur pour pouvoir être joué.

    Pour les réaliser, une équipe interdisciplinaire est donc indispensable : concepteurs, experts en contenu, réalisateurs de médias (infographistes, photographes, vidéastes, ingénieurs du son, musiciens, animateurs, etc.) et programmateurs.

    Le problème est donc de savoir si cette équipe va concevoir et réaliser ces ressources en suivant une méthodologie issue du génie logiciel ou suivant une méthodologie issue de la réalisation de médias, telle que le cinéma ou la télévision.

    Ressource numérique : poser les besoins des usagers avant de la concevoir ?

    En génie logiciel, la conception d’un produit se construit à partir des besoins exprimés par les usagers et les personnes concernées (stakeholders en anglais), lesquels sont ensuite traduits en besoins du produit : besoins fonctionnels (ce que doit faire le logiciel) et non-fonctionnels (généralement appelés caractéristiques de qualité).

    Ainsi, pour connaître les besoins d’un produit, il suffit de demander à toutes les personnes concernées quels sont leurs besoins et les exprimer en termes de besoins fonctionnels et non-fonctionnels. Cela parait clair et simple si l’on parle d’un produit qui a pour but de résoudre un problème précis, par exemple un système de comptabilité.

    Par contre, dans le cas d’un média qui a pour but de transmettre de l’information à des usagers, généralement non-captifs, tels que des élèves, il paraît difficile de leur demander quels sont leurs besoins.

    Il est donc nécessaire de faire intervenir  un expert ou un professeur pour fournir l’information à transmettre, lequel ne sera généralement pas un usager du système. Est-ce alors suffisant pour répondre aux besoins de l’élève ?

    Ses besoins sont en premier lieu, d’acquérir l’information, laquelle s’exprime à travers des médias et des médias interactifs. Mais, il existe d’autres besoins. Par exemple, l’information devrait se présenter de manière compréhensible et constructive ; elle devrait aussi être correcte et fiable ; l’élève devrait trouver la ressource suffisamment attractive pour s’y arrêter; l’élève devrait aussi y trouver des éléments qui maintiennent son attention, etc.

    Ainsi, tous ces éléments doivent être pris en compte pour concevoir la ressource.

    Il faudrait donc connaitre, imaginer et poser les besoins des usagers avant de concevoir la ressource.

    Et, le problème c’est que, une fois ces besoins posés, il n’est pas toujours aisé de les traduire en termes de besoins fonctionnels et non-fonctionnels.

    Une autre approche est celle de concevoir une ressource numérique comme on concevrait un média.

    D’après Friedmann, le premier pas dans la conception d’un média, est d’analyser les différents éléments qui conforment la problématique : quel problème veut-on résoudre, quel est le public, quel contenu veut-on transmettre, sur quel support, dans quel contexte ?

    Le deuxième pas, c’est de proposer une stratégie pour solutionner le problème posé et rechercher les différents produits qui traitent le même sujet. Il s’agit de savoir si le nouveau produit proposé apportera quelque chose de nouveau et d’original par rapport aux autres produits existants ou de s’en inspirer. Souvent, on utilise une stratégie qui a déjà fait ses preuves telles que les stratégies ludiques ou narratives.

    Finalement, le troisième pas est de proposer le concept créatif du media que l’on veut construire. C’est à dire d’utiliser une stratégie donnée au problème posé.

    On peut combiner les deux approches méthodologiques, en posant les différents éléments du problème, comme dans la conception d’un média et intégrer les besoins des usagers (information, attractivité, attention, crédibilité, etc.). Le concept créatif de la ressource est produit de l’analyse de tous les éléments. Le concept doit alors se traduire en termes de besoins fonctionnels et non-fonctionnels afin qu’une équipe multidisciplinaire puisse la réaliser.

    Comment analyser la qualité d’une ressource numérique ?

    Par définition, un produit est de qualité lorsqu’il est conforme aux besoins établis (requirement en anglais).

    Le modèle de qualité de software le plus utilisé se compose d’un côté d’un modèle de qualité du produit et de l’autre d’un modèle de qualité du point de vue de l’utilisateur.

    Dans le premier, les caractéristiques qui le composent, comprennent : la pertinence des fonctions, l’efficience, la compatibilité, l’usabilité, la fiabilité, la sécurité (des données), la facilité de maintenance et la portabilité. Ces caractéristiques se divisent en sous-caractéristiques. Par exemple, dans le cas de l’usabilité, ses sous-caractéristiques comprennent, entre autres : la facilité de comprendre l’interface, son esthétique, la rapidité de navigation (nombre de clicks minimum), etc.

    Dans le cas d’une ressource numérique qui a pour but de transmettre de l’information à un public non captif, il est indispensable de considérer également un autre modèle de qualité, celui qui représente la qualité du point de vue de l’usager.

    Celui-ci comprend, entre autres, la satisfaction qui considère le plaisir, le confort et l’accomplissement des objectifs. D’autres caractéristiques comme l’attractivité, l’intérêt, la compréhension de l’information et sa crédibilité doivent être également considérées.

    Mais, la qualité n’est pas quelque chose qu’on puisse rajouter une fois que le produit est terminé. Elle doit être prise en compte depuis l’étape de la conception puis évaluée en cours et en fin de production, afin d’être certains que les caractéristiques ont été prises en compte. La majorité des caractéristiques du modèle de qualité du produit peuvent être simplement vérifiées. Par contre, les caractéristiques correspondantes à la perception de l’usager nécessitent des méthodes plus sophistiquées. Il est d’usage de développer alors un prototype ou d’effectuer des évaluations en cours de sa réalisation.

    Les évaluations comprennent des méthodes qualitatives et quantitatives.

    Par exemple, si l’on veut évaluer l’intérêt de l’élève, on peut certes d’un côté le lui demander, mais il est indispensable de le vérifier à travers des méthodes quantitatives telles que le temps passé ou le nombre de liens que l’usager a utilisé.

    Ce genre d’évaluation est souhaitable si l’on veut vérifier que la ressource proposée est sur la bonne voie.

     

     

     

     

     

     

     

     

  • La calculatrice TI-Primaire Plus, au cœur de l’expérimentation nationale de l’IFE autour du calcul mental

    La calculatrice TI-Primaire Plus, au cœur de l’expérimentation nationale de l’IFE autour du calcul mental

    [callout]De cette interrogation est né le projet CaPriCo (Calculatrice Primaire Collège).[/callout]

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    Le projet, lancé le 1er octobre 2014, mené par l’équipe EducTice de l’Institut Français de l’Education (IFE) et les IREM de Paris et de Caen s’appuie sur le réseau des IREM et les ESPE. Il s’intéresse plus particulièrement à la calculatrice TI-Primaire Plus pour les démarches d’exploration et d’investigation en mathématiques. Dans ce cadre, plusieurs projets pourront s’appuyer sur les fonctionnalités de la TI-Primaire Plus pour construire des situations de classe avec des points de vue différents  (projet Fasmed, DREAM et MaDyp).

    Quelle est la particularité de la TI-Primaire Plus ?

    TI3_211014Cette calculatrice tout en Français dispose d’un mode calculatrice classique et d’un mode résolution d’exercices avec résolution interactive qui permet à l’enfant de s’entrainer au calcul mental (expressions sans inconnue, expression avec des valeurs inconnues, expression avec des opérations inconnues). Avec son affichage 8 lignes, elle permet en plus à l’enfant de voir l’historique des calculs et le détail des opérations entrées.

    TI2_211014Un cahier d’activités développé par les Editions Hatier pour développer le calcul mental avec la TI-Primaire Plus et l’émulateur TI-Smartview pour la calculatrice sont autant d’outils pédagogiques pour les professeurs utilisant cette nouvelle calculatrice.

    La TI-Primaire Plus, récemment récompensée par l’obtention du label « Approuvé par les familles », permet également aux enfants développer le calcul mental en autonomie.

    La calculatrice, appréciée pour son design et sa lisibilité par les enfants, l’est également par les parents pour son excellent rapport qualité/prix et son adaptation aux besoins de l’enfant en classe.

    Plus d’infos :
    La TI-Primaire Plus est disponible à la vente en distribution. Elle sera présentée au grand public  sur le stand du label « Approuvé par les familles » au salon Kid Expo du 23 au 27 octobre 2014.

    A propos de Texas Instruments
    La Division  « Education Technology » de Texas Instruments, propose des solutions matérielles et logicielles innovantes pour l’apprentissage des mathématiques et des sciences. Les produits scolaires et les services de TI sont conçus depuis 20 ans en collaboration avec des enseignants chercheurs et des enseignants formateurs français du « réseau T3 » de façon à répondre parfaitement aux besoins spécifiques d’une utilisation en et hors classe.

    De plus amples informations sont disponibles sur http://education.ti.com/france   
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  • “Jules Ferry 3.0″ : récit d’une convergence

    “Jules Ferry 3.0″ : récit d’une convergence

    Par Daniel Kaplan, le 13 octobre 2014

    [callout]Je faisais partie de ce groupe piloté par Sophie Pène. Il s’y est passé quelque chose que je vois assez rarement arriver dans les débats sur l’éducation : entrés dans ce travail collectif avec des positions parfois très divergentes, nous en sommes sortis avec des convictions communes.[/callout]

    Kaplan2_RapportCNN_171014Les ateliers que nous avons organisés avec toutes sortes d’acteurs de la communauté éducative, ainsi que la multitude des entretiens, visites, lectures, échanges en ligne qui ont nourri nos séances, ont construit cette convergence. Cela mérite en soi d’être mentionné, tant on finit par s’habituer, sur le sujet de l’éducation, à voir des gens cultivés et intelligents mobiliser tout leur talent à traiter leurs contradicteurs en mauvais élèves qui n’auraient pas fait leurs devoirs.

    Sur un point en particulier, ma position a évolué. Je souhaiterais expliquer comment, pour aider ceux que cela intéresse à comprendre ce travail collectif.

    Tout le monde veut tout changer

    Comme beaucoup d’acteurs du “numérique éducatif”, y compris ceux qui ne se retrouvent pas dans nos propositions, je considère que “le numérique doit être l’affaire de toutes les disciplines” et participer au “décloisonnement disciplinaire“. Je crois d’ailleurs que chacun des auteurs du rapport pourrait signer cette phrase. Nous n’ignorons pas non plus que des milliers d’enseignants, des dizaines d’établissements, de nombreux cadres des rectorats ou de l’administration centrale, etc., y travaillent. Au contraire, nous en avons rencontré beaucoup et ils nous inspirent encore. Nous demandons explicitement qu’on reconnaisse, valorise et utilise leur travail à sa juste valeur.

    Mais force est de constater que tous ces efforts, ainsi qu’une multitude de “plans numériques” nationaux et territoriaux, n’ont pas produit d’effets significatifs à l’échelle de notre système éducatif. Certes, les choses bougent, mais trop lentement.

    Les innovateurs innovent, mais chacun connaît l’isolement dans lequel ils le font, qui les épuise les uns après les autres.

    Personne n’est coupable, mais il faut changer d’approche.

    Je crois désormais à la nécessité de proposer des “points d’application” précis pour faire levier, pour engager une vraie dynamique de changement à l’échelle, non plus d’expériences individuelles (aussi excellentes soient-elles), mais de l’ensemble du système.

    Il faut commencer quelque part

    L’enseignement de l’informatique est l’un de ces points d’application.

    Au démarrage de notre travail, j’étais plutôt opposé à l’idée d’en recommander l’introduction systématique et volontariste. Certes, je crois profondément que l‘“honnête homme” (ou femme) de demain devra comprendre comment fonctionnent les machines qui produiront la majorité de nos informations, de nos connaissances et de nos décisions. Je crois aussi que cette compréhension doit être pratique, ce qui signifie qu’elle passe par une forme ou une autre de programmation. Je crois enfin, comme Serge Pouts-Lajus, que “la programmation d’un automate est, à tout âge, une expérience d’apprentissage d’une très grande richesse” – au point qu’elle constitue pour beaucoup d’élèves (ou ex-élèves) un moyen de “raccrocher”, de retrouver le plaisir et la fierté d’apprendre.

    Fallait-il pour autant souhaiter que tous les enfants apprennent des éléments d’informatique ?

    J’en doutais pour deux raisons. D’une part, je considère qu’au cœur de la transformation numérique, il y a tout autant la “science informatique” qu’un ensemble de pratiques sociales, de travail et d’expression, toutes aussi importantes à maîtriser : je ne voulais donc pas que l’Education Nationale privilégie la première dimension, plus facile à cerner, pour éviter de faire face à l’autre, plus diffuse. D’autre part, j’estimais que les disciplines étouffent suffisamment notre système pour ne pas vouloir en ajouter une.

    Mais alors, que faire ? La réponse “utilisons le numérique pour changer de l’intérieur toutes les disciplines et brouiller leurs frontières” est évidemment excellente, mais elle présente plusieurs faiblesses [1].

    Lorsqu’elle se traduit par l’usage de logiciels disciplinaires tout faits ou de ressources numériques, même de qualité, elle ne change au fond pas grand-chose à l’expérience d’apprentissage et n’apporte aucune compréhension de cette “mécanique cognitive” qu’est l’informatique.

    Surtout, elle peut servir de paravent à l’immobilisme de l’institution : car c’est en effet ce que l’on fait (ou prétend faire ?) depuis 20 ans. On a bel et bien fait entrer un peu de numérique dans toutes les disciplines, les inspecteurs pédagogiques régionaux et les Délégués académiques au numérique (DAN) sont mobilisés depuis longtemps là-dessus. On a laissé se développer une multitude d‘“expériences” formidables (mais sans reconnaissance, sans lendemain ou en tout cas, sans modalité en permettant l’extension, la reproduction, etc.)

    Des appels à projets ont financé toutes sortes de produits numériques éducatifs. A-t-on pour autant le sentiment d’en être arrivés beaucoup plus loin aujourd’hui qu’il y a 20 ans ? Dans l’immense majorité des établissements et des classes, la réponse est non.

    À nouveau, les personnes ne sont pas en cause : l’effort est tout simplement trop diffus pour une organisation de cette taille et de cette complexité.

    Le cheval de Troie

    D’où l’idée autour de laquelle nous avons convergé, entre ceux qui, dès le départ, militaient en faveur de l’enseignement de l’informatique et ceux qui n’y croyaient pas : faire de cet enseignement le “cheval de Troie” par lequel élèves et enseignants explorent de nouvelles formes de travail et d’apprentissage. Nous considérons en effet qu’il serait absurde et même néfaste d’enseigner l’informatique au tableau noir (voire au tableau blanc interactif), que son enseignement passe nécessairement par une organisation en projets et par un travail collectif. Et où trouver des “projets” qui ont du sens ? Dans les autres disciplines ! Voici notre angle, et je le crois nouveau :

    faire de l’enseignement de l’informatique le levier d’un changement qui le dépasse et qui introduit avec lui, par la pratique autant que la théorie, une “littératie numérique” que nous plaçons au même niveau d’importance.

    Ça sera difficile ? Oui. Tous les partisans de l’enseignement de l’informatique à l’Ecole ne pensent pas que le “mode projets” et le travail collectif sont la condition de son introduction ? Sans doute pas, mais ceux d’entre eux qui participaient à notre groupe ont fait ce chemin. On risque à chaque pas de conserver le contenu disciplinaire et d’oublier les nouvelles formes de travail ? Certainement, d’où la nécessité d’un pilotage énergique et vigilant – et tout simplement d’oser, parce que le résultat parlera de lui-même.

    Bac et Capes, les gros mots ?

    Le bac “Humanités numériques” dont nous proposons la création constitue un autre levier d’application. Il ne faudrait pas pousser beaucoup pour me faire dire que le bac lui-même est un problème ; et pourtant, si l’on veut que quelque chose change vite, ce nouveau bac est une proposition futée et féconde – l’idée originelle ne vient pas de moi : montrons qu’on peut imaginer un bac de notre époque, mariant science, technologie et humanités, un bac tellement désirable que les autres filières du lycée finiront naturellement par converger vers son modèle (au point de le rendre obsolète ? Chiche !)

    Et puis, évidemment, il y a la proposition du Capes d’informatique (1/2 page du rapport). Là encore, j’y ai résisté longtemps et l’on notera que le rapport propose bien d’autres manières de trouver les enseignants d’informatique qui deviendront nécessaires, si l’on décide d’enseigner cette connaissance et cette compétence. Mais soyons logiques :

    soit le Capes est une mauvaise manière de recruter tous les profs (ça se discute, sûrement !) et il faut le supprimer, soit c’est la manière standard et reconnue et l’on se demande bien pourquoi seuls les profs d’informatique y échapperaient ?

    Impairs et manques

    Il manque beaucoup de choses à notre rapport. Plusieurs absences nous ont été signalées à juste titre : une réflexion plus approfondie sur les filières professionnelles, des développements sur les espaces et les architectures… La liste n’est pas close. Les commentaires en ligne l’enrichiront sans aucun doute.

    Il y a aussi, dans ce rapport, beaucoup d’autres choses dont la Toile s’est moins emparé : sur la transformation du contenu même des disciplines (en lien avec la recherche), sur l’école ouverte, sur la puissance du secteur de l’”EdTech”…

    Nous avons parfois fait le choix délibéré de ne pas descendre trop profondément dans le détail, par exemple à propos du contenu du Bac HN : définir le programme d’une filière de lycée mobilise des compétences dont nous ne disposons pas.

    Nous serons suivis ou ne le serons pas ; on pourra certainement nous démontrer que nous avons tort sur plusieurs points. Ma conviction est néanmoins que ce rapport apportera au moins deux contributions durables à l’évolution de notre Ecole : d’une part, une réflexion sur les points d’application et la recherche d’actions précises à effet de levier maximal ; et d’autre part, la démonstration que, même à propos d’éducation, il est possible de se changer les uns les autres et de tomber d’accord. Si, si, je vous assure !

    [1] La question de savoir si la “transformation numérique” passe par un effort diffus ou, au contraire, concentré et spécialisé, se pose ou s’est posée dans de très nombreuses organisations. A chaque nouveau gouvernement, par exemple, on débat de l’intérêt d’avoir un “ministre du numérique” (au risque de trop spécialiser le sujet) ou au contraire de mettre du numérique partout (au risque qu’il ne se passe rien). Depuis 2007, cependant, la France a fait le choix de se doter d’un(e) ministre ou d’un(e) secrétaire d’Etat au numérique, et ne s’en porte pas mal.
    Auteur Daniel Kaplan sur le site InternetACTU.net

    Accéder au site du CNN et au rapport ici

  • Un nouveau site pour eTwinning France !

    Un nouveau site pour eTwinning France !

    Canope_etwinning_171014La nouvelle version du site eTwinning France est en ligne ! Plus intuitif, complet et moderne, ce site permet de (re)découvrir l’action d’eTwinning et de nombreux exemples de projets.

    Le site eTwinning est un outil d’autoformation pour tout enseignant intéressé par la réalisation de projets pédagogiques avec des classes partenaires ailleurs en Europe. Il s’adresse plus largement à tous les acteurs de la communauté éducative – eTwinning appartenant au programme européen  Erasmus+.

    La rubrique « Découvrir » explique l’action européenne eTwinning et en quoi consiste un projet pédagogique eTwinning. Des dizaines d’exemples de projets, déjà menés par des enseignants français avec leurs partenaires européens, illustrent cette action.

    Pour les enseignants souhaitant se lancer dans l’aventure, la rubrique « Démarrer » les accompagne dans leurs premiers pas et les orientent vers l’aide en académie et les formations disponibles en ligne et en présence.

    Plus d’infos : Découvrir eTwinning France

    Source et image : Réseau Canopé

  • Une plateforme web de géolocalisation pour soutenir des actions sociales et solidaires

    Une plateforme web de géolocalisation pour soutenir des actions sociales et solidaires

    Une jeune startup de l’économie sociale et solidaire répond à cette génération : “ Ma ville je t’aide, c’est l’engagement sans engagement ! ” comme le résume Nicolas Goudy, CEO & co-fondateur du projet.

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    Le concept

    Une plateforme web de géolocalisation qui permet aux citoyens de découvrir et soutenir en un clic les actions sociales et solidaires pour agir près de chez eux.
    Donner un coup de pouce à une association, participer à un événement près de chez soi, soutenir une action sur les réseaux sociaux… nombreuses sont les personnes qui veulent s’engager sans trop savoir où, quand ou comment.

    Et pourtant, on compte 1 300 000 associations en France (200 000 en Ile-de- France) dont 85 % qui ne fonctionnent qu’avec des bénévoles. Trop souvent, seules les grandes associations bénéficient de visibilité auprès du grand public si bien que se rendre utile peut vite devenir un parcours du combattant.

    Les petites et moyennes associations locales, quant à elles, agissent au quotidien avec peu de moyens, dans tous les domaines du social et du solidaire (60% des associations fonctionnent avec un budget annuel inférieur à 5 000 euros) et peinent donc à communiquer notamment sur le web.

    Le digital : un outil fédérateur de communautés solidaires

    L’idée est donc de connecter les associations locales avec les citoyens aux alentours afin qu’ils réalisent ensemble des actions de bénévolat selon leurs intérêts et disponibilités.

    Ma ville je t’aide ! est une plateforme web de géolocalisation, sur site internet et sur mobile, permettant aux citoyens de visualiser en 1 clic toutes les actions sociales et solidaires auxquelles ils peuvent prendre part à proximité. Simplifier grâce au web la prise d’engagement pour participer à des actions solidaires ponctuelles, ne nécessitant ni compétence particulière ni formation préalable.

    Et pour les plus « overbookés », il est même possible de soutenir en ligne en 30 secondes une cause ou une association grâce à la «e-solidarité», en partageant des actions sur les réseaux sociaux.

    Parisjetaide_1510143 clics pour un engagement citoyen : comment ça marche ?

    Faire du bénévolat, quand on peut et où on veut, rien de plus simple désormais. En se géolocalisant sur le site web, les citoyens peuvent visualiser en 1 clic toutes les actions sociales et solidaires auxquelles ils peuvent participer autour de chez eux. Ils peuvent, s’ils le souhaitent, filtrer selon leurs intérêts et leurs disponibilités et ainsi choisir la mission qui leur correspond (pins géolocalisation).

    En 2 clics, ils s’engagent moralement et virtuellement à donner de leur temps pour une action bénévole, en cliquant sur « Je participe ».

    Et en 3 clics, ils rejoignent la communauté en s’inscrivant via facebook ou un formulaire. Il est donc possible de voir tous ses amis facebook qui s’engagent également auprès d’une ou plusieurs associations, de partager des informations ou encore de recommander des associations ou des proches.

    Soyez les précurseurs et devenez ambassadeurs solidaires !

    Parisjetaide2_151014L’équipe d’entrepreneurs sociaux vient de lancer le site internet en commençant par la ville de Paris, avec l’objectif de se développer sur tout le territoire francilien.

    En savoir plus :
    Le site internet  www.mavillejetaide.org
    Le président & co-fondateur du projet : Nicolas Goudy, 27 ans  nicolas@mavillejetaide.org 07.60.91.98.79
    twitter @GoudyNicolas

  • Du Haut Débit de qualité au bout des doigts pour près de 9000 établissements scolaires

    Du Haut Débit de qualité au bout des doigts pour près de 9000 établissements scolaires

    [callout]Une école connectée c’est bien et après ?[/callout]

    Ecoles_connectees_151014
    Ne rentrons pas ici dans les débats sur les usages, les ressources et les fidèles discussions sur la pédagogie modifiée avec le numérique. Ce court article n’a pour seule vocation que de rappeler l’existence du programme « écoles connectées » ; programme qui pourrait permettre de faire un grand pas pour faire entrer le numérique à l’Ecole.

    En effet, combien de fois entendons-nous les collectivités locales, communes, communautés de communes, départements et régions, s’attarder sur ces constats matériels de raccordement, de mise en réseau et de débit ; des investissements colossaux qui « plombent » les budgets alloués au numérique ; et pourtant ils sont nécessaires pour ne pas dire indispensables ; pas de débit, pas de réseaux : pas de numérique ! A chaque séminaire, colloque ou évènement sur le sujet du numérique en éducation, cette problématique revient.

    Après ces constats, nul ne doute à présent de l’importance d’un tel programme et même si l’aide de l’Etat ne se limite qu’à 80% des frais de raccordement, dans la limite de 400 euros par site concerné, cette démarche d’écoles connectés pourrait être l’élément déclencheur qui suscite des vocations numériques dans les établissements et dans les écoles…C’est en tout cas ce qu’il nous est permis de croire dans une vision positive et positiviste de l’engagement de telles actions.

    Une fois avoir mis « le pied à l’étrier« , il se peut qu’on (les enseignants, les élèves ?) en demande encore plus (des matériels, des ressources…)et que les collectivités suivent ou pas, le débit, lui sera enfin là, au bout des doigts des usagers.

    Plus d’infos sur le programme écoles connectés :
    Sur France Très Haut Débit
    Sur le site de l’Education Nationale

    Vous souhaitez savoir si votre commune a bénéficié de ce soutien financier ? Consultez le moteur de recherche qui se trouve ici

    Voir un reportage de nos confrères de France 3 Rhône Alpes (le 09 octobre à 10min47), dans l’attente d’un reportage en vidéo LudoMag…

     

  • Le robot Jules, le nouvel assistant d’éducation ?

    Le robot Jules, le nouvel assistant d’éducation ?

    Jules est un robot open-source, ce qui signifie que tous ses plans et logiciels sont disponibles sur internet et modifiables. Il a été conçu à la base pour être utilisé dans le recrutement mais ses développeurs cherchent maintenant à le faire « entrer » dans les établissements scolaires ; il a d’ailleurs été baptisé « Jules » pour ce nouvel environnement.

    Quelles fonctions pourraient avoir Jules dans une classe ?

    Maxence Dalmais explique qu’il pourrait avoir deux usages principaux :

    • A l’école primaire, il pourrait servir d’assistant d’éducation pour accompagner les élèves dans leurs journées comme « les reconnaître le matin » par exemple.
    • En second cycle, le robot peut avoir une mission d’éducation plus spécifique pour apprendre les multiplications, par exemple.

    C’est un robot qui dispose de deux caméras ; une sur la tête pour lui permettre par exemple, de reconnaître les visages et une autre située dans le menton qui va lui permettre de numériser des documents. Sa tête est un écran sur lequel il est possible de rajouter des nouveaux comportements ; un écran qui est tactile et qui permet donc des interactions assez « sympathiques« , précise Maxence Dalmais. Enfin, il est doté de deux hauts-parleurs qui lui permettent de s’exprimer, et de deux microphones.

    Pour en finir avec les présentations, ce n’est pas un hasard si le robot « Jules » n’a pas de bras ; Maxence Dalmais explique tout simplement que Jules constitue avant tout un projet logiciel et précise que la mécanique fait partie d’une toute autre science.

    A l’heure des différentes annonces et messages qui engageraient une réflexion sur l’apprentissage du code à l’école primaire, le robot Jules ne tomberait-il pas à point nommé ?

    Alors avis aux enseignants qui seraient tentés d’expérimenter le robot Jules dans leurs écoles, contactez  José Devries, jose.devries@atos.net.

    Plus d’infos :le site web du robot est http://hiwr.io .

    RobotJules_071014