Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • Quelle culture numérique pour l’Ecole ? avec Milad Doueihi…

    Quelle culture numérique pour l’Ecole ? avec Milad Doueihi…

    Milad Doueihi, Titulaire de la chaire d’Humanisme numérique à l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV), auteur de nombreux ouvrages sur l’évolution de la société avec le numérique a donc introduit la huitième édition d’EIDOS 64 aux côtés de Louise Tourret, journaliste, animatrice et productrice de l’émission « Rue des écoles » sur France culture.

    La notion de culture numérique est-elle réellement entrée à l’école?
    Quand on réfléchit à la place du numérique à l’école, on s’interroge sur ce qui doit être enseigné en la matière. Le socle doit-il être une fois encore, repensé à l’aune du numérique ? Mais alors comment reformuler ses exigences ? Le numérique pose également la question des outils et des supports d’apprentissages, des sources et ressources de la transmission. Et s’il faut distinguer entre culture technique, culture de la pensée computationnelle et de la pensée algorithmique, enjeux politiques et éthiques attachés à la question comment déterminer ce qui doit faire partie du curriculum contemporain ?

    Sans avoir la prétention de retranscrire la totalité du propos de Milad Doueihi lors de cette conférence, nous vous proposons une interview réalisée à la suite de son intervention ; et notamment pour découvrir la notion qu’il a exprimée de « Babellisation » des outils et des plateformes…

    En savoir plus sur Milad Doueihi : wikipedia.org/wiki/Milad_Doueihi

    Eidos_MiladDoueihi2_280116

  • L’ENT premier degré « ALIENOR » au musée

    L’ENT premier degré « ALIENOR » au musée

    « Lors de l’atelier que j’ai présenté aux côtés d’Elodie Labarrère, Animatrice numérique à la DSDEN Pau Ouest, nous avons présenté un projet pédagogique autour d’une visite du musée national du château de Pau pour montrer qu’il est possible de préparer une visite au château en utilisant l’ENT ».

    Pendant la visite, les enseignants et les élèves prennent des photos et des notes ; de retour en classe, ils déposent les photos sur l’ENT ; « ils peuvent aussi compléter une fiche sur l’histoire des arts avec, par exemple, des informations sur l’auteur ».

    L’objectif est d’écrire un article sur le blog de l’ENT afin que les parents puissent découvrir la sortie culturelle réalisée par leurs enfants.

    Ce stage de formation autour de l’exemple du musée a eu pour but de faire découvrir aux enseignants tous les modules de l’ENT : la messagerie, la médiathèque pour déposer des documents, le blog pour écrire des articles ou encore le mini-site qui permet de créer des pages pour rendre publique certains contenus (pour les parents, les grands-parents qui n’ont pas de code d’accès à l’ENT).

    L’ENT ALIENOR a débuté en 2013 avec une soixantaine d’écoles ; aujourd’hui, 240 écoles l’utilisent sur un total de 500 écoles environ.

    Plus d’infos sur l’ENT ALIENOR :
    sur le site web.ac-bordeaux.fr/dsden64

    Revoir le reportage de Ludomag sur ce sujet

     

     

  • Numérique et pédagogie au collège : témoignage et stratégie d’un chef d’établissement du Béarn

    Numérique et pédagogie au collège : témoignage et stratégie d’un chef d’établissement du Béarn

    Avec un établissement en zone rurale d’environ 180 élèves issus de milieux sociaux plutôt modestes et avec ses vingt enseignants, dont douze utilisent déjà le numérique, il a pour ambition de favoriser les usages sans faire la panacée du numérique mais en utilisant une technique d’essaimage entre enseignants.

    Le numérique est un outil parmi d’autres mais qui a vocation notamment à s’intéresser aux élèves en difficultés et en situation d’échec.

    C’est aussi sur ce point que veut miser Eric Sayerce-Pon par la mise en place de cette stratégie globale autour du numérique.

    Dans la vidéo ci-contre, vous découvrirez quelles méthodes il utilise pour faire en sorte que le numérique soit utilisé dans son établissement de manière harmonieuse et réfléchie et sans contraintes.

    « Au sein de l’établissement, ce n’est pas non plus la priorité des priorités ; on utilise le numérique si ça apporte quelque chose ; si c’est faire du numérique pour faire du numérique, ça n’a aucun intérêt », conclut-il.

     

    Retrouvez toutes les interviews des Rencontres Eidos 64

  • Numérique éducatif dans les Pyrénées-Atlantiques : les usages au cœur du dispositif

    Numérique éducatif dans les Pyrénées-Atlantiques : les usages au cœur du dispositif

    Denise Saint-Pé, Vice-Présidente en charge de l’Education au Conseil départemental et Nicolas Patriarche, élu au Conseil départemental et Président de l’Agence du Numérique 64 développent les principaux points afférant à cette politique dynamique.

    « Notre souci est de baser notre intervention, certes matérielle, sur la construction de projets, c’est pourquoi nous faisons des appels à projets auprès de nos 48, bientôt 49 (ouverture prochainement du collège innovant de Pau), collèges publics et leurs équipes enseignantes », explique Denise Saint-Pé.

    Bien qu’ayant principalement un rôle de financeur, le CD 64 a toujours eu un regard sur les usages ; c’est aussi pour cela que l’Agence du Numérique 64, soutenue par le Conseil départemental et en partenariat avec Canopé, organise chaque année les rencontres EIDOS 64 dont le public d’enseignants, pour ne citer qu’eux, ne cesse de croître (534 participants sur la journée du 27 janvier 2016 à Bayonne).

    « Avec l’organisation d’EIDOS, je trouve que le Conseil départemental est vraiment dans son rôle de synergie entre Education Nationale et compétences du Conseil départemental en matière d’Education », conclut Denise Saint-Pé.

     

  • En classe inversée au collège avec Claire et ses élèves de 5ème

    En classe inversée au collège avec Claire et ses élèves de 5ème

    [callout]A l’occasion de la CLISE 2016, Ludomag a souhaité mettre sous les projecteurs, des enseignants qui ont bouleversé leur pédagogie et qui utilise, à différents degrés, le « concept » de classe inversée. Aujourd’hui, nous vous faisons découvrir la classe de Claire Dreyfus au collège Emile Zola de Toulouse.[/callout]

    Sa volonté d’aller vers de la classe inversée est née de plusieurs constats.

    « Disons que la pédagogie active type Freinet, Montessori ou Steiner m’intéressait déjà mais j’avais dans l’idée que c’était réservé au premier degré ».

    Claire s’est longtemps documentée en lisant de nombreux articles et témoignages sur la classe inversée avant de se lancer.
    Les évènements de janvier 2014 l’ont un peu plus poussée dans sa réflexion « car je trouvais qu’il y avait un décalage entre les valeurs que j’essayais de transmettre aux élèves et celles qui sont fondamentalement les miennes ».

    A ce moment-là, elle se dit qu’il n’y a pas assez de coopération et de solidarité dans sa manière d’enseigner.

    Elle s’inscrit au MOOC « Classe inversée », tout en continuant sa quête de ressources sur des articles d’Olivier Quinet ou de Marcel Lebrun, pour ne citer qu’eux. Puis, à la rentrée 2015, elle se lance dans l’aventure.

    Lors d’une réunion de début d’année, Claire a présenté son projet aux parents d’élèves afin qu’ils ne soient pas surpris que leurs enfants leur demandent d’utiliser un ordinateur ou une tablette pour faire leurs devoirs à la maison.

    Des outils numériques comme l’ENT, déjà présents dans son quotidien pour l’aider à mettre en place ses nouvelles méthodes.

    Actuellement, Claire utilise principalement la mise en ligne de vidéos qu’elle dépose sur le cahier de textes de l’ENT accompagné d’un questionnaire auquel ils doivent répondre (questionnaire qu’elle crée grâce à l’outil formulaire intégré dans l’ENT eCollège 31).
    Elle apprécie particulièrement d’avoir à sa disposition des outils comme l’ENT ; il ne serait pas possible pour elle d’envisager la classe inversée sans cet outil ou cela demanderait beaucoup plus de contraintes.

    « Avec l’ENT, je peux aussi très facilement communiquer avec mes élèves », souligne t-elle.

    Elle a également disposé sa classe en îlots, « car cela fait partie de la pédagogie active et permet de la coopération, du travail différencié, etc. Ce n’est pas de la pédagogie inversée à proprement parler mais c’est un complément très intéressant ».

    Malgré tout, elle note encore qu’une poignée d’élèves ne fait pas le travail à la maison ; pour pallier ce problème, elle s’est munie d’un deuxième ordinateur en classe afin qu’ils puissent regarder la vidéo avant le cours.

    Des parents satisfaits et des élèves plus volontaires.

    Globalement, après un trimestre avec ce type de fonctionnement, les retours des parents sont plutôt positifs.

    Quant aux élèves, elle note déjà quelques changements. Pour ceux qui présentent des difficultés « et qui ont tendance à ne pas faire leurs devoirs », une fois qu’ils ont compris comment aller récupérer la vidéo et le questionnaire sur l’ENT, « car ils ont besoin d’un temps d’adaptation », « ils vont réaliser le travail de manière plus volontaire ».

    D’autres élèves, que Claire qualifierait d’élèves moyens, lui ont rapporté prendre plus de plaisir à faire leurs devoirs. Enfin, pour les élèves les plus à l’aise, « ils y trouvent sans doute leur compte mais c’est chez eux que je note le moins de différences ».

     

  • Séminaire C2i à l’université de Perpignan : pour une nouvelle certification des compétences numériques ?

    Séminaire C2i à l’université de Perpignan : pour une nouvelle certification des compétences numériques ?

    C2i : vers une nouvelle certification des compétences numériques ?

    Rachel-Marie Pradeilles-Duval, chef du service de la stratégie des formations et de la vie étudiante à la DGESIP-MENESR rappelle les enjeux de cette nouvelle certification lors de son allocution en visioconférence : « un C2i rénové au service de la transition numérique de l’économie et de la société. Le dernier rapport du conseil national du numérique réinscrit et renouvelle le regard de l’impact du numérique sur notre société qui est économique, culturel et social ; d’où l’importance de former des spécialistes et aussi d’accélérer la révolution des usages ».

    Claude Bertrand, conseiller stratégique pédagogie DGESIP-MENESR, que nous avons interviewé a dressé le contexte et les grandes orientations de la refonte du C2i. Il rappelle que le C2i est un dispositif qui a été mis en place il y a douze ans « pour reconnaître les compétences numériques des étudiants ».

    Le projet de refonte part du constat que le C2i ne correspond plus aux besoins « que nous lui avions assignés à l’origine, notamment de donner aux étudiants une culture numérique ».

    Le processus est engagé depuis un an environ et le nouveau C2i devrait être efficient avant la fin de l’année 2016. Sans entrer dans les aspects techniques, Claude Bertrand souligne un point important qui est que dans la nouvelle certification, « on va différencier ce qui relève de l’évaluation des compétences de la formation ».

    L’enseignement supérieur ne concerne plus aujourd’hui que des étudiants en formation initiale mais accueille une diversité de publics. La préoccupation des compétences numériques des salariés dans une entreprise devient un enjeu fort et l’objectif est aussi que les nouvelles compétences acquises puissent être reconnues par le monde professionnel.

    Pour Sophie Pène, Professeur à l’université Paris Descartes et pilot du rapport CNNum Jules Ferry 3.0, le réseau des correspondants universitaires C2i est « une puissance humaine et le meilleur réseau de veille qui existe à l’Université ».

    Elle explique que ce sont des personnes qui savent à la fois combien il est utile de certifier, de valider et d’entrer dans le régime institutionnel et qui savent aussi combien ces questions dépassent la certification.

    Dans les conseils des universités, ils doivent trouver la ressource et l’énergie pour se faire écouter car ce sont des capteurs beaucoup plus en prise avec le monde étudiant que la majorité des enseignants, souligne t-elle.

    Plus d’infos sur la refonte du C2i : https://c2i.enseignementsup-recherche.gouv.fr/

     

  • EPS et classe inversée, il fallait y penser !

    EPS et classe inversée, il fallait y penser !

    A ses débuts, Julien Andriot n’était pas convaincu ; il pratiquait la classe inversée en utilisant des méthodes classiques comme, par exemple, proposer des vidéos à ses élèves avant le cours, où il « essayait de leur donner envie de venir au cours et fournissait quelques astuces ».

    Il n’était pas du tout persuadé des bénéfices de son nouveau fonctionnement pour sa discipline, l’EPS, où l’apprentissage est basé sur des compétences « moteur » et où « il n’y a pas à intellectualiser le moteur ».

    Jusqu’au jour où, en début d’année scolaire, il tombe sur une interview d’Héloïse Dufour, Présidente de l’association « Inversons la classe ! » et c’est pour lui « une révélation ».

    Elle explique que la classe inversée, c’est mettre en autonomie des élèves sur des tâches cognitives simples pour passer plus de temps sur des tâches complexes.

    « Finalement, l’enseignant peut arriver à se multiplier autant de fois qu’il en a besoin ; il y a 30 élèves dans sa classe : il peut se démultiplier 30 fois grâce au numérique, grâce à la vidéo et grâce à la classe inversée ».

    Julien Andriot explique dans la vidéo ci-contre comment il procède concrètement avec ses élèves de 6ème dans son quotidien en classe inversée : le matériel dont il dispose, soit deux tablettes, la réalisation de vidéos accessibles sur ces tablettes grâce à un QR code mais aussi la réalisation de vidéos par les élèves eux-même pendant le temps de cours etc.

    Au départ, Julien Andriot avait pour ambition de « juste » changer son enseignement. « Aujourd’hui, je prends de plus en plus de plaisir dans mon métier, dans l’accompagnement et la différentiation avec mes élèves ».

    Merci à Julien pour son témoignage ! Si vous aussi, vous voulez vous mettre à la classe inversée, « c’est possible et réalisable pour tout le monde et facilement », comme le conclut Julien Andriot dans son interview.

    Vous pouvez profiter de la semaine de la classe inversée, « CLISE 2016 » qui a lieu du 25 au 29 janvier dans toute la France et ailleurs. Pour plus d’infos, rendez-vous ici.

    Dans l’académie de Toulouse, n’hésitez pas à entrer en contact avec Julien Andriot  via sa messagerie académique : julien.andriot@ac-toulouse.fr

     

     

     

     

     

     

     

  • YESict, le projet européen innovant pour donner l’esprit d’entreprendre dès 11 ans

    YESict, le projet européen innovant pour donner l’esprit d’entreprendre dès 11 ans

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    Le projet européen innovant YESict va ainsi permettre de créer et mettre en œuvre une méthodologie d’enseignement innovante basée sur des outils numériques pour développer les compétences d’entrepreneuriat auprès de jeunes âgés de 11 à 15 ans, et accompagner les enseignants dans cette transition. YESict est un projet européen Erasmus+.

    Lever les freins à entrepreneuriat dès 11 ans

    La majorité des pays européens souffrent de la crise économique, couplée à une baisse de la croissance et des taux de chômage en hausse. Dans ce contexte, les orientations internationales comme européennes ou nationales encouragent les programmes en faveur du développement des capacités d’esprit d’entreprendre et d’initiative chez les jeunes.

    L’envie d’entreprendre est plus une question de savoir-être que de savoir-faire, et naît (ou meurt) très tôt. Or la plupart des initiatives en faveur du développement de l’entrepreneuriat s’adresse principalement aux plus de 18 ans : trop tard.

    Le programme européen YESict propose ainsi de lever les freins à l’entrepreneuriat dès 11 ans (peur de prendre des risques, manque d’expérience, découragement des familles…), à travers l’usage des nouvelles technologies (vidéo, serious games…) en créant de nouvelles méthodologies d’enseignement plus efficaces en permettant de transformer la contrainte d’apprentissage en une expérience de plaisir.

    YESict : la France, l’Espagne, Chypre, le Danemark et l’Autriche réunis pour la réussite entrepreneuriale les 10 et 11 décembre 2015 à Copenhague

    L’aNTIC Pays Basque, chef de file du projet, a identifié et réuni 6 partenaires européens aux expertises complémentaires. Tous se sont rassemblés lors d’un workshop de lancement les 10 et 11 décembre derniers à Copenhague.
    Ainsi, de septembre 2015 à août 2018, les partenaires du projet YESict vont être coordonnés par l’aNTIC Pays Basque pour créer une méthodologie d’enseignement innovante et la mettre en œuvre pour tester « grandeur nature » les outils développés :
    . Module de formation pour les jeunes
    . Module de formation pour les professeurs
    . Système d’évaluation des compétences d’entrepreneuriat chez les jeunes
    . Développement des outils numériques pour appuyer le module de formation
    . Expérimentation de la méthodologie et des outils
    . Formation des professeurs aux outils et au module

    Plus d’infos :
    sur le projet européen YESict : www.antic-paysbasque.com/yesict
    Twitter : #YESict
    Facebook : YESictProject