Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • Glup : un service en ligne pour créer des jeux sérieux

    Glup : un service en ligne pour créer des jeux sérieux

    Glup, un générateur ludopédagogique…

    Glup est un atelier qui vous permet de transformer vos exercices à base de textes en petits jeux sérieux. Nous vous proposons de visionner une vidéo enregistrée lors du Salon Intertice de l’académie de Versailles en février 2013 qui en présente le fonctionnement.

    Des jeux au format flash

    Grâce à Glup, vous générez des jeux au format flash (.swf) qui fonctionnent même sans connexion internet. Ces fichiers se lisent grâce à un lecteur flash ou directement dans un navigateur web. Vous pouvez aussi intégrer très facilement ces fichiers dans un site internet ou un blog.

    CDDP91_Glup_130114Pour vous donner envie de vous lancer, découvrez quelques exemples de jeux créés avec Glup dans différentes disciplines (mathématiques, sciences physiques, langues, lettres, etc.).

    La prise en main de Glup se fait rapidement et vous pouvez retrouver sur le site du CDDP91 un tutoriel sous forme de diaporama pour vous aider à créer vos propres jeux.

    Source : CDDP de l’Essonne, CRDP Académie de Versailles

  • Modifier au statut de l’erreur en classe : l’exemple d’un cours avec l’application Tellagami

    Modifier au statut de l’erreur en classe : l’exemple d’un cours avec l’application Tellagami

    J’inaugure cette série « faire cours avec » avec une application découverte il y a 15 jours grâce à edulogia et dont je trouve l’efficacité redoutable: Tellagami. Le programme permet la création d’une vidéo composée d’un avatar (appelé « gami« ) qui présente un arrière plan modifiable (photographie, tableau etc).NicBerthos_usagetablette_130114
    On ajoute ensuite un enregistrement vocal dans un temps donné (30 secondes max). Le tout s’enregistre au format vidéo Mp4 qui est ensuite exportable de manière tout à fait classique.

    Plus-value pédagogique attendue
    • Travail de groupe : créer un résumé de l’exercice avant de le dire à l’oral.
    • Entraînement à l’oral avec la possibilité de recommencer plusieurs fois.
    • Implication des élèves : par la personnification de l’avatar et la responsabilité de produire un résumé pour toute la classe.
    • Réinvestissement du vocabulaire ou des notions découverts dans l’exercice.
    • Diffusion de la création au reste de la classe : débat sur les points positifs/négatifs de la création, améliorations possibles.
    • Jouer sur la créativité des élèves (personnification de l’avatar, choix de l’arrière plan).
    • Rendre les élèves acteurs de leur cours: j’intègre ces vidéos à mes résumés de cours disponibles sur Youtube. Dans un deuxième temps je pense faire créer ces vidéos en amont des cours par les élèves et que le reste de la classe s’en serve comme document.
    Apport des tablettes
    • Travail sur différents supports (créer un résumé à l’écrit, l’enregistrer à l’oral, voir le résultat final en vidéo).
    • Possibilité d’un travail en groupe à part dans l’espace classe grâce aux écouteurs et kit main libres. Possibilité de sortir de la classe pour l’opération d’enregistrement du résumé à l’oral.
    • Prise de photo du document étudié sur le manuel scolaire.
    • Capture d’écran d’une vidéo pour en faire l’arrière plan que l’on va commenter.
    • Possibilité de recommencer une tâche autant de fois que les élèves veulent.
    • Diffusion de la production des élèves à l’ensemble de la classe pour discuter de la pertinence des choix de production.
    Mise en place en classe et évolution de ma pédagogie:
     
    Dans un premier temps, j’ai essayé de faire réaliser un Tellagami à l’ensemble de la classe, chacun sur sa tablette. A la fin d’un exercice, au lieu de rédiger une synthèse, les élèves étaient amenés à réaliser cette vidéo. Rapidement j’y ai vu quelques limites qui m’ont fait changer ma pratique.
    • Premièrement, j’en reviens toujours aux problèmes techniques qui peuvent empoisonner notre pratique pédagogique : l’utilisation de l’application est gourmande en batterie, je ne peux donc pas l’utiliser sur les journées trop longues (+ de 4h).
    • Ensuite, faire un résumé est une tâche assez complexe pour un élève de 4ème. Je ne pouvais pas tous les aider en même temps, d’autant plus que leur production étant à l’oral, je devais au préalable écouter avec eux l’ensemble de leur présentation. Cette tâche étant beaucoup trop fastidieuse et complexe, j’ai opté pour une autre solution.
    • Enfin, je n’étais pas satisfait du format: même si elles durent uniquement 30 secondes, impossible pour moi de regarder toutes les vidéos par conséquent la remédiation en classe était infaisable. Chaque élève produisant son propre gami en même temps que les autres, ma pédagogie était contrainte : je devais collecter quelques vidéos (3 ou 4), les montrer à toute la classe pour déceler les points positifs et points négatifs puis… Plus rien.Les élèves voulaient reprendre leur vidéo, la corriger, recommencer sans les erreurs mais cela était impossible matériellement. Or, je considère que le numérique permet de travailler efficacement sur les erreurs des élèves. En effet, la diffusion de leurs productions à l’ensemble de la classe permet à chacun de mesurer l’écart avec ce qui était attendu, de discuter de la pertinence de certains choix etc.

    Afin de travailler sur une amélioration de la qualité des vidéos, j’ai donc modifié ma pratique. Les élèves sont d’abord amenés à analyser un document dans un cadre classique (questions/réponses). Les mots-clés ou notions sont écrits au tableau lors de la correction. L’ensemble de la classe passe alors à la suite du cours (écriture de la leçon, visionnage d’une vidéo ou autre) tandis qu’un groupe d’élèves (3 ou 4) est chargé de produire le résumé pour le reste de la classe.

    Ils travaillent à part, ont un temps limité pour réaliser la vidéo (5 minutes pour la personnalisation du gami, 10 pour la création du résumé, 10 pour l’enregistrement de la vidéo). A la fin de la séance, je diffuse leur production et nous la commentons oralement. Je publie ensuite à l’intérieur de mes cours (sur Youtube) ce résumé.

    Les élèves qui ont produit cette vidéo devront rattraper le cours à l’aide de mes vidéos sur Youtube. Dans la vidéo suivante on voit la classe travailler à un exercice puis, dans le coin, 5 élèves faire leur Tellagami (on voit d’ailleurs très clairement 2 élèves ne pas travailler à la création du résumé, ce qui m’a encore plus convaincu de restreindre le groupe à 3 élèves).

    Dans un troisième temps, je souhaiterais que les classes utilisent cette vidéo (révision avant contrôle, découpage et modification de la vidéo, insertion dans un document muti-format, publication sur un réseau social).

    La progression de la qualité des productions me semble intéressante, ce qui me fait penser que cette phase de remédiation (fin de séance) porte ses fruits et permet réellement de faire avancer les élèves. Je pense aussi que le format (vidéo, oral mais l’élève ne se « montrant » pas) est un atout supplémentaire.

    La suite à voir sur :

    Exemple de réalisation d’élèves et commentaires à voir sur le blog de Nicolas Berthos ici

  • C’est parti pour le TwittMOOC !

    C’est parti pour le TwittMOOC !

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    L’idée de ce projet a vu le jour grâce au MOOC eLearn² “se former en ligne pour former en ligne”.  Je pensais au départ rester confortablement dans une posture d’observatrice sans vraiment mettre les mains dans le cambouis, puisque pour le moment je n’ai pas d’élèves au quotidien (c’est une bonne excuse, hein ?).

    Et puis voilà, une chose en entraînant une autre, plus la croyance forte qu’on apprend vraiment en faisant (et l’incitation bienveillante de Christophe Batier) j’ai décidé de me lancer dans un projet “pour de vrai”. Mais sans élèves et avec un emploi du temps plutôt très rempli, pas simple de trouver quelque chose qui soit à la fois réalisable et suffisamment motivant.

    J’ai donc cherché quels sont mes domaines d’expertises et les besoins d’apprenants pouvant s’y rattacher.

    Une évidence :  Twitter !

    Je suis une utilisatrice massive de Twitter : pour m’amuser, passer le temps dans les transports en commun, m’informer, échanger en réseau, travailler, me motiver, partager mes passions, mon optimisme et mes indignations aussi parfois…

    Twitter a changé ma vie : il l’a rendue plus intense, plus passionnante aussi !

    Quand j’en parle à des non-twittpratiquants je vois bien que je leur donne envie, certains m’y rejoignent et accrochent mais beaucoup ne se lancent pas, ou viennent jeter un oeil et repartent déçus convaincus que ce n’est pas pour eux…

    Mon projet va donc s’adresser à ceux qui ont envie de se lancer sur Twitter mais s’y sentent perdus, ne savent pas quoi y faire, n’osent pas trop interagir.

    Bref, voilà les réflexions qui m’ont amenée à envisager le la création d’un TwittMOOC.

    En voici les grandes lignes :

    • une “formation”, ou plutôt une expérience immersive à base de défis à relever, entièrement à distance, avec comme supports d’apprentissages un blog dédié et Twitter
    • elle sera individuelle, chacun pouvant s’inscrire et démarrer aussitôt
    • mais aussi fortement interactive entre apprenants et avec des personnes extérieures, je compte m’appuyer sur mon réseau

    • elle sera tutorée essentiellement en tutorat réactif, le tutorat sera assuré par moi, des volontaires sur Twitter et les apprenants plus avancés via une balise Twitter dédiée
    • à la fois synchrone et asynchrone, pas de rendez-vous fixés a priori mais beaucoup d’échanges sur Twitter

    • le mode sera essentiellement actif avec quelques apports essentiels : l’apprenant va construire lui-même son parcours en choisissant les défis qu’il souhaite relever, dans quel ordre et à quel rythme
    • elle sera contributive : les apprenants, et toute personne intéressée, pourront proposer des défis, des aides et astuces, des apports théoriques, des éléments de réflexion

    • la charge de “travail” pour les apprenants et la durée de la “formation” seront à doser selon les contraintes de chacun en fonction de ses plages de temps disponibles : un défi par jour ou un par semaine, tout sera possible.

    TwittMOOC se veut immersif et ludique tout en faisant découvrir ce que Twitter peut apporter.

    Il devrait permettre aux apprenants de se constituer un réseau, d’interagir, de découvrir les codes de communication et d’apprendre à utiliser Twitter pour s’informer et s’amuser.

    Quelques exemples de défis auxquels je pense :

    • La conversation qui « part en vrille » – niveau 1 : j’en repère une et j’y participe – niveau 2 : je repère deux thématiques dans ma Time Line, je les mélange dans un tweet délirant et j’entraîne d’autres twitteurs dans la conversation
    • Le live-tweet – niveau 1 : en suivre un – niveau 2 : m’essayer au live-tweet d’une émission de télé ou d’une manifestation sportive – niveau 3 : faire le live-tweet d’une conférence, d’un colloque, d’une communication scientifique
    • Les balises (ou hashtags) – niveau 1 : en repérer une populaire et l’utiliser – niveau 2 : en créer une pour lancer un jeu (jeu de mot, titre détourné…)

    Le tout avec à chaque fois des conseils, des exemples, des témoignages, la demande d’un retour d’expérience de l’apprenant qui pourra à son tour enrichir les conseils, exemples et expériences.

    Voilà, ça prend forme dans ma tête, ça me motive énormément !

    Et vous, qu’en pensez-vous ?

    Crédit photo : mkhmarketing via photopin cc

  • Réussir la mise en place d’une politique de « BYOD » dans son établissement

    Réussir la mise en place d’une politique de « BYOD » dans son établissement

    Ce témoignage, recueilli sur eSchoolnews, « Crafting a successful BYOD policy« , pourra paraître un peu « lointain » pour certains qui penseront que le modèle américain est trop en décalage avec notre enseignement pour pouvoir en prendre exemple, mais donne matière à réfléchir sur le BYOD.

    Aux Etats-Unis, plusieurs écoles font le même constat : le manque de moyens évident qui ne permet plus d’équiper tous les élèves, collégiens et lycéens et d’envisager une politique efficiente de développement du numérique en classe. Alors pourquoi ne pas envisager le BYOD ?

    The Rocky River Schools a déjà investi dans de l’équipement informatique pour les élèves mais dresse aussi le constat que souvent, ces élèves préfèrent travailler sur leur propre matériel. Associé aux contraintes financières, cet argument a suffi à convaincre ses dirigeants de mettre en place le BYOD, mais pas de n’importe quelle manière.

    Cela doit se faire en plusieurs étapes, comme l’expliquent  le Dr. Michael G. Shoaf, chef d’établissement  et Dianna R. Foley, Ph.D., responsable communication et technologies à  la Rocky River City School District in Ohio

    Mise en place d’une politique de BYOD en trois parties

    La première phase consiste à rassembler autour d’une table toutes les parties prenantes à savoir parents, élèves, Universitaires et représentants du Ministère de l’Education pour lister les besoins et surtout s’assurer de l’intérêt de chacun dans la mise en place d’une telle politique.

    Ensuite, il faut s’assurer de l’état du réseau des établissements : bande passante, WIFI et sécurité internet.

    Enfin, la politique de BYOD doit être en adéquation avec le programme mis en place par l’établissement –pour le modèle français, on imagine qu’une politique de BYOD devrait se calquer sur les directives académiques… ?-.

    Le BYOD au quotidien, ça donne quoi ?

    Il ne faut pas partir tout azimut et bien maîtrisé le phénomène. C’est ainsi qu’on pourrait résumer le comportement à adopter avant de « lâcher les chiens« .

    Les acteurs du projet de l’Ohio ont décidé d’aller à la rencontre des meilleurs usages du BYOD qu’ils ont constaté comme effectifs et efficients sur leur territoire afin d’en faire profiter toute la communauté – un « benchmarking » entre enseignants ? intéressant comme idée…-.
    Puis, ils se sont attachés à bien clarifier la situation : à quoi s’attendre devant chaque élève qui va amener son propre appareil à l’école et s’en servir ? Par exemple, il s’est avéré indispensable de rassurer les parents sur l’objet précis du travail et les inquiétudes qu’ils pourraient avoir sur une navigation internet non sécurisée, si on veut obtenir leur avis favorable sur le projet.

    Le projet écrit a été rendu public avant le commencement de l’opération.

    Des règles d’utilisation ont été établies comme, par exemple, ne pas utiliser son appareil pour enregistrer des conversations d’élèves ou d’enseignants dans le but de les mettre en ligne sur le net ou autres, sans en avoir expressément fait une demande préalable.
    Ou encore chaque élève est personnellement responsable de son matériel.

    Le BYOD est en place pour toute l’année scolaire à Rocky River City School District.

    Et est ce que ça marche ? à suivre sur :

    Plus d’infos : lire l’article en VO ici

  • EIDOS 64, le forum des pratiques numériques pour l’éducation

    EIDOS 64, le forum des pratiques numériques pour l’éducation

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    Dans cette perspective, le Conseil général, en partenariat avec l’Education nationale, organise la journée du numérique 64 qui se déroulera

    le mercredi 15 janvier 2014 à Mourenx sur le thème : « Ouvertures : apprendre autrement avec/sans/par/malgré le numérique ? »

    Pour sa 6ème édition, la journée du numérique change de nom : elle devient EIDOS64, le forum des
    pratiques numériques pour l’éducation.

    Son esprit reste le même : favoriser les échanges et les partages entre les chercheurs et les enseignants de terrain, entre les enseignants du département et d’ailleurs, dans l’académie, en France ou en Europe, et enfin de la maternelle au supérieur.

    EIDOS64, le 15 janvier 2014 à Mourenx, c’est :
    – une journée dédiée aux usages du numérique pour l’éducation pour tous les acteurs de l’éducation organisée par le Département des Pyrénées-Atlantiques en partenariat avec l’Education nationale
    – un thème portant sur le rôle et la pertinence du numérique pour l’éducation
    – plus de 60 intervenants
    – plus de 400 enseignants attendus (de la maternelle à l’université)

    Pour la première fois cette année, des ateliers pour les collectivités territoriales, animés par des responsables nationaux.

    Un programme complet et varié

    Matinée à la salle Louis Blazy : conférence et table ronde (accueil café dès 9 heures)
    déjeuner au collège Pierre Bourdieu
    Après-midi de 14 h à 17 h, 48 ateliers d’échanges de pratiques

    Plus d’infos : Une adresse pour les informations, programme détaillé et inscriptions : www.eidos64.fr

  • Les cours d’éducation musicale revisités grâce à l’ENT

    Les cours d’éducation musicale revisités grâce à l’ENT

    « Dans ma salle, il n’y a plus de tables ; nous nous plaçons en « U « . Les élèves sont debout pour faire de la musique, s’enregistrer ou se filmer. Il est derrière nous le temps où on enseignait la musique en frontal ».

    C’est la quatrième année qu’Hervé applique cette méthode de travail avec ses élèves comme le fait d’ailleurs l’ensemble du groupe de travail mis en place sur l’Environnement Numérique de Travail PLACE, qui lui sert de support à tous ses cours.

    « Actuellement je travaille sur un projet musical qui rassemble cinq établissements ; nous avons donc créé un groupe de travail inter-établissements sur l’ENT et nous mettons à disposition des enseignants et des élèves, les morceaux en mp3 de ce que nous allons chanter au cours du spectacle ».

    Cet accès rapide aux partitions et aux enregistrements partageables entre tous évite de se déplacer, « soit un gain de temps et d’argent inestimable par rapport à la confection du projet ».

    Un projet pédagogique réalisable grâce à l’ENT

    Ce projet pédagogique inter-établissements existe déjà depuis quatre années et il fonctionne merveilleusement bien ; à chaque fin d’année scolaire, les choristes concernés, au nombre de 180 cette année, réaliseront un concert auprès de 500 spectateurs : parents bien entendu, chefs d’établissement, (amis, élus, professeurs, inspecteurs, personnels de vie scolaire) ; une vraie reconnaissance du travail fourni tout au long de l’année.

    Si ce projet a pu voir le jour, c’est grâce à la facilité des échanges et les nombreuses opportunités d’apprentissage rendues possible par les fonctionnalités de l’ENT.

    « Le groupe de travail permet à chaque établissement d’aller puiser dans l’ENT pour récupérer partitions, paroles, ainsi que toutes les informations sur les dates et lieux des répétitions ».

    Il permet également un travail individualisé avec les élèves, « on peut piocher dans telle ou telle classe pour donner à chaque élève des objectifs précis avec sa partition, ses paroles etc », ajoute Hervé.

    En tant que coordinateur du projet, Hervé peut aussi échanger très rapidement avec les autres enseignants du groupe mais aussi avec chaque chef d’établissement : « avec l’ENT, la communication est facilitée via la messagerie pour parler budget, organisation du concert… »

    Au quotidien, ça marche comment l’ENT en classe d’éducation musicale ?

    Prenons l’exemple d’un cours où l’objectif est l’apprentissage d’un chant.

    Sur l’ENT, Hervé met à disposition des élèves l’accompagnement, qui, précise t-il « peut être de deux sortes, avec la voix ou sans la voix ».

    L’élève aura donc la possibilité de s’entraîner de plusieurs manières. C’est donc un travail beaucoup plus précis que l’enseignant peut entreprendre sur ce type d’activité et le gros avantage, « c’est que l’élève peut s’entraîner 24h sur 24 et 7 jours sur 7, avec les bandes orchestres qui sont déposées sur l’ENT ».

    On peut isoler les voix et les instruments à sa guise, ce qui permet à l’élève de s’habituer à tous les sons.

    « Et comme je peux isoler les voix, je peux mettre les basses et les ténors ensemble et je peux réaliser un autre accompagnement avec un instrument ; quand ils arrivent sur scène le jour J, les élèves ont pris des habitudes d’écoute qu’ils n’auraient pas acquises sans l’accès à ce type de ressources », ajoute t-il.

    Une progression des élèves incontestable

    Le « plus », d’après lui, c’est bien la création.
    Sur une heure de cours, l’enseignant peut se rendre sur la page du groupe de travail pour écouter les productions de chaque élève et il peut même comparer avec des élèves d’un autre établissement.

    Il crée aussi des vidéos ; Hervé donne l’exemple de l’apprentissage des gestes d’un chef d’orchestre qu’il souhaite faire acquérir aux élèves. Dans ce cas, il demande à un élève de le filmer en pleine action, enregistre ensuite la vidéo sur l’ENT qui servira à l’ensemble du groupe de travail soit les 180 choristes.

    Enfin, cela désinhibe beaucoup le jeune qui n’ose pas chanter. « Là, il peut s’entraîner tout seul chez lui dans sa chambre ; il y a encore du travail à faire de ce côté-là mais on progresse beaucoup plus vite ». Ce constat, Hervé ne l’aurait pas fait il y a quatre ans.

    D’après lui, il est important que l’enseignement de la musique ne se résume pas à une heure de cours par semaine où professeur et élèves se retrouvent dans la même salle mais bien à un entraînement régulier de l’élève via le groupe de travail en ligne sur l’ENT.

    Contrôle et évaluation du travail des élèves

    Une fois qu’il a envoyé toutes les ressources aux élèves avec les objectifs à atteindre, Hervé s’assure que chacun d’eux les a bien ouvertes et a travaillé dessus via la réalisation d’un quizz de questions.
    Une fois complété, l’élève renvoie directement le quizz sur la messagerie ENT de l’enseignant.

    Co-création entre enseignants

    La formation d’un groupe de travail sur l’ENT permet aussi une création de cours en commun avec les autres enseignants de musique des établissements impliqués dans le projet.

    « Mon collègue enregistre des voix, il me les dépose sur l’ENT ; de mon côté je les « remixe » et à tout moment on peut agir facilement et rapidement sur une création commune grâce à l’ENT », explique Hervé.

    Vous rêvez de faire comme Hervé ?

    Hervé n’a pas l’impression de faire quelque chose « d’unique en son genre ».

    Bien sûr, l’indispensable ingrédient à la recette est d’avoir un ENT dans son établissement – une pratique presque courante en collège et en lycée sur le territoire national, si l’on s’en réfère aux dernières statistiques de la Caisse des Dépôts et Consignations, à ce sujet voir l’article http://www.ludovia.com/2013/12/deploiement-des-ent-larrivee-en-force-de-parents-convaincus/, « 1 élève du secondaire sur 3 a accès à un ENT » – et que l’ENT permette ce genre de pratique (ici, nous avons l’exemple de PLACE qui a été développé par ITOP éducation).

    Au niveau matériel, Hervé n’a rien d’extraordinaire dans sa classe qui lui permette d’enseigner de cette façon, comme il le résume « j’ai un ordinateur et un logiciel de musique qui me permettent de faire mes enregistrements ; mais je crois que tout enseignant de musique au jour d’aujourd’hui a ce type d’outils dans sa classe ».

    Hervé se plaît à enseigner de cette façon et ça se sent : « après 35 ans de métier, j’avoue que de pouvoir utiliser des outils comme la vidéo ou l’enregistrement sonore, c’est un vrai soulagement, un gain de temps et d’énergie ».

    Pour son futur quatrième concert prévu en mai 2014, il est confiant car cette méthode de travail a déjà fait ses preuves.

    Avant l’ENT, le travail collaboratif était possible, « on s’envoyait les mp3 par messagerie classique… mais la lenteur de la messagerie ne rendait pas nos échanges très opérationnels ; et surtout les élèves n’avaient pas accès aux ressources ! ».

    Il nous explique de quelle manière il se hasardait à transmettre les mp3 aux élèves sur leur messagerie personnelle aux adresses plus ou moins « fantasques », ce qui lui prenait un temps infini.

    « Avec l’ENT, on a un accès rapide à toutes les personnes de la communauté », résume t-il.

    Et justement, quand on lui demande de résumer son usage de l’ENT dans sa discipline, voici ce qu’il nous répond :

    « l’ENT permet un vrai travail d’équipe, beaucoup de temps de gagné et donc plus de production et de meilleurs apprentissages pour mes élèves et enfin un potentiel de stockage largement appréciable » et il ajoute : « et tout cela avec un seul mot de passe » !

    Pour Hervé, il faut dépasser l’image plutôt négative du cours de musique d’il y a quelques années où les élèves apprenaient à jouer de la flûte.
    Aujourd’hui, il faut leur donner envie d’apprendre et pour cet enseignant, le numérique est la clé de leur motivation.

    « Les jeunes s’identifient à ce qu’ils voient à la télévision ou sur Youtube ».

    Il donne l’exemple de l’émission « Nouvelle star » : «  A nous de déceler les qualités et les défauts de l’émission pour faire progresser nos élèves », conclut-il.

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  • BYOD at school: le blog

    BYOD at school: le blog

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    Ils ont pensé que le fait de venir à l’école avec son propre matériel numérique pourrait avoir de nombreux avantages.

    Leur dossier doit être rendu pour le 27 janvier. Si leur réflexion est bien construite et qu’elle a obtenu de nombreux soutiens, ils pourront passer à l’étape suivante et peut-être faire gagner 20 000€ d’équipements numériques à leur école.

    Soyez donc nombreux à les suivre sur le blog qu’ils ont créé pour l’occasion, à écrire des commentaires pour faire évoluer leur réflexion, à envoyer vos encouragements…

    Déjà des commentaires à lire, des questionnements : le BYOD ne serait-il pas une source de discrimination ? etc à lire sur

    Plus d’infos : le blog http://byodschool.unblog.fr

  • L’écriture avec des tablettes et des ordinateurs est nécessaire à l’école

    L’écriture avec des tablettes et des ordinateurs est nécessaire à l’école

    Yann_Leroux_ecriturenumerique_050114
    Dans notre culture, l’écriture est une étape importante pour le développement neuro-psycho-affectif de l’enfant.

    En apprenant à écrire, l’enfant complète son développement neurologique. Il doit mettre en place des capacités de coordination visuo-motrice très fine puisque les lettres doivent avoir une forme précise, être tracée dans un ordre déterminé, et veiller à ce que les lettres respectent un stricte alignement horizontal.

    Sur le plan psychologique, l’écriture soutient l’abstraction, la généralisation, et la spatialisation. L’écriture rompt avec le monde de l’oralité et introduit l’enfant au monde de la « raison graphique » (J. Goody)

    Sur le plan affectif, l’apprentissage de l’écriture est une lente appropriation d’un élément fortement investi par les adultes. Pour l’enfant, l’écriture est donc associée à son désir d’identification aux grandes personnes, et à l’estime de soi.

    Jusqu’il y a peu de temps, l’écriture était associée au dispositif papier- crayon (ou ardoise-craie).  Les tablettes et les ordinateurs sont aujourd’hui utilisés banalement pour écrire, et la question de leur introduction à l’école se pose de plus en plus.

    Souvent, cette introduction est pensée en termes antagonistes : l’écriture numérique est opposée à l’écriture papier-crayon. Les discussions sont souvent nimbée d’un halo de nostalgie qui idéalise l’écriture sur le papier. On oublie alors que l’abandon de la plume sergent-major a été vécue comme un drame et présentée dans des termes qui sont ceux du débat actuel sur les dispositifs numériques.

    Les enseignants savent l’importance de l’écriture en termes d’intégration de l’image du corps. Les bonnes performances en copie sont associés aux compétences visuomotrices (Weil & Cunningham Amundson, 1994). Par ailleurs, l’écriture a des effets d’entrainement sur ces capacités. Il y aurait donc une sorte de cercle vertueux de l’écriture qui tirerait les enfants vers le haut.

    Mais l’écriture peut également être un cercle vicieux, entrainant l’enfant toujours plus bas dans la mésestime de soi.

    En effet, trop souvent l’école identifie l’écriture à l’élève. Un bon élève aura une bonne écriture, et une bonne écriture sera le fait d’un bon élève. Pour les élèves qui écrivent « mal » , ce rapport a des effets gravement inhibant. Puisque écrire bien est le signe d’une bonne pensée, cela signifie qu’ils pensent mal ou que leur pensées ne sont pas bonne a partager. La rature et la réécriture sont insuffisamment valorisées à l’école, et sont compris comme des échecs, alors que ce sont des traductions des aller-retour et des hésitations de notre pensée.

    Pour les élèves en mal d’écriture, l’encre numérique peut être salutaire.

    Les tablettes et les ordinateurs portables mettent enfin les plaisirs du travail de l’écriture à portée de main. Pour les forçats de l’écriture manuscrite, pour ceux qui doivent se concentrer sur la taille de la lettre, leur rattachement à la lettre suivante, l’espacement des mots, l’encre numérique est une bouée de sauvetage. Ils n’ont plus à se soucier de savoir si leur ligne d’écriture tombe mollement vers un coin de la feuille, ou si elle décolle irrépressiblement vers le haut. Il leur reste à gérer la seule question importante : les idées. Leurs idées.

    Pour les élèves qui ne sont pas en difficulté, le bénéfice est également important puisqu’ils bénéficient d’un support d’écriture supplémentaire. Il peuvent passer des plaisirs de la page blanche aux plaisirs de l’écran blanc.

    L’intérêt de l’écriture numérique est connu depuis Sketchpad. Les dispositifs numériques permettent d’écrire et de réécrire mille fois un texte. Elle libère de la culpabilité de la tâche et de la rature. Elle permet de se lancer dans les plaisirs de l’écriture. Sa fluidité la rend plus proche de la manière dont nous pensons. En ce sens, elle allège la pensée.

    Mais la capacité de sauvegarde rend également les choses moins futiles. Par sa fonction de mémoire, l’écriture numérique « aggrave » la pensée. En d’autres termes, l’écriture numérique est l’écriture tout court, et c’est pour cela qu’elle devrait être proposée à l’école.

    Que l’on s’entende bien. Les outils numériques ne sont pas une panacée. Ils posent des questions et des problèmes inédits. Par exemple, puisqu’il est facile d’écrire et d’effacer, il devient plus facile d’écrire n’importe quoi.

    En d’autres termes, si la culpabilité peut être stérilisante avec un papier et un crayon, son absence devient tout autant problématique avec un dispositif numérique puisque les pensées peuvent être insuffisamment filtrées.

    Le second problème correspond à ce que j’appelle la tyrannie de l’idéal. Les mondes numériques sont des mondes de la perfection. Les possibilités d’ajustement sont si nombreuses, si précises, que l’on peut perdre beaucoup de temps a tenter d’atteindre la perfection. Concrètement, cela signifie que l’élève procrastinera pour savoir s’il mettra Helevetica 12 bleu ou Georgia 11 noir. En d’autres termes, il perdra de vue le contenu en donnant trop d’importance au contenant.

    Un autre argument en faveur de l’écriture électronique à l’école est qu’elle est tout simplement inévitable.

    Les enfants qui arrivent à l’école ne sont pas vierge de toute écriture. Il existe une pratique enfantine de l’écriture qui ne dépend pas de l’école Les pédagogues apprennent cette écriture « inventé » ou « approchée » selon l’importance que l’on donne à l’écriture adulte comme modèle. Cette écriture s’appuie sur des désirs d’identification de l’enfant aux parents. Or, que voient les enfants aujourd’hui ? Sur quoi écrivent leurs parents ? Comment donnent-ils des nouvelles à leurs proches ? Ou écrivent-ils les listes des commissions ?

    Dans un monde où le mail a remplacé la carte postale et le smartphone le bout de papier, va-t-on demander encore longtemps aux enfants d’écrire à la main ? Va-t-on demander aux enfants d’être les conservateurs d’un musée que les adultes ont déserté ? Puisque la culture est devenu numérique, va-t-on encore longtemps éloigner les enfants du numérique ?

    N. B. Bien évidement, les tablettes et les ordinateurs coûtent cher. On peut donc penser que c’est une question d’équité que de ralentir leur introduction à l’école. J’aurais plutôt tendance à penser que c’est le meilleur moyen de maintenir d’inégalité.
    Les enfants de milieu favorisé auront de toute façon chez eux des ordinateurs et des tablettes. Les autres n’auront pas ce que l’école aurait pu leur apporter : une occasion de pallier un mauvais jet de dés de la société.

    Par ailleurs, la question de l’inéquité n’est qu’une question de temps. Il ne fait pas de doute que des tablettes et des ordinateurs a 100 euros seront bientôt courants. Que cherchera-t-on alors comme excuse ?

    Article de Yann Leroux à lire ici : psychologik.blogspot.fr

  • L’appel à candidatures « MÉTÉO à l’École » est lancé

    L’appel à candidatures « MÉTÉO à l’École » est lancé

    Cette nouvelle phase permettra d’installer 15 nouvelles stations. Lors de cette nouvelle phase, « Sciences à l’École » mettra à disposition des établissements scolaires, collèges ou lycées, une station météorologique automatique semi-professionnelle permettant l’acquisition de mesures multiples (température, pluviométrie, pression atmosphérique, rayonnement, etc.).

    Les candidatures reposeront sur un projet scientifique et pédagogique rédigé par un enseignant ou une équipe d’enseignants. Le 17 janvier 2014 au plus tard, les projets accompagnés de l’accord écrit du chef d’établissement pour l’installation de la station devront être adressés par écrit à « Sciences à l’École ».

    Le projet METEO à l’Ecole

    Lancé en juin 2007, le projet METEO à l’Ecole est le fruit d’un partenariat entre Sciences à l’Ecole et Météo France. Il est placé sous le parrainage de Joël Collado (météorologue et journaliste) et de Jean Jouzel (climatologue, directeur de l’Institut Pierre Simon Laplace et membre du GIEC).

    L’objet de METEO à l’Ecole est d’animer un réseau de stations météorologiques à vocation éducative, implantées dans des collèges et lycées sur l’ensemble du territoire métropolitain. et dans un DOM (Martinique). Placées sous la responsabilité d’enseignants formés à l’Ecole Nationale de la Météorologie (Toulouse), ces stations autonomes en énergie transmettent automatiquement des mesures de qualité (température et pluviométrie) en temps (quasi) réel à un concentrateur Météo France. Ces données, avec celles d’autres stations, sont ensuite affichées sur le site de METEO à l’Ecole, où elles peuvent être consultées et téléchargées librement par tous les enseignants pour une exploitation en classe. Le site s’enrichira bientôt d’activités pédagogiques, produites par les enseignants du réseau ou par tout enseignant intéressé, ainsi que de ressources en météorologie.

    La définition rigoureuse des sites d’implantation des stations, la qualité professionnelle du matériel et l’implication des techniciens de Météo France lors de l’installation, garantit la qualité de la mesure de la température et des précipitations. Cela permet des comparaisons à l’échelle du réseau – principal atout du projet – et conduit les élèves à s’interroger sur ce que signifie « mesurer ».

    En collaboration avec Météo France.

    Plus d’information :
    Si vous souhaitez déposer une candidature, téléchargez le document suivant.
    Voir aussi le site Sciences à l’Ecole