Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • SILLAGES lance un nouveau concept de MOOC

    SILLAGES lance un nouveau concept de MOOC

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    L’initiative SILLAGES (ressources et formations en ligne pour l’ouverture Sociale et InternationaLe de L’Accès aux Grandes EcoleS), est conduite par l’association loi 1901 SILLAGES.info créée en 2011 et regroupant à ce jour :

    •    la Conférence des grandes écoles et ePrep, à l’origine de l’initiative,
    •    des grandes écoles : l’Ecole normale supérieure, l’Ecole polytechnique, l’EDHEC et l’ESSEC,
    •    des associations : l’Association des proviseurs de lycées ayant des classes préparatoires aux grandes écoles – APLCPGE -, des associations de professeurs de ces classes -l’ADEPPT et l’APPLS – et l’association Passeport Avenir,
    • des universités numériques thématiques (UNT) représentant les trois filières
    (économiques et commerciales, littéraires et scientifiques) : AUNEGE, UNISCIEL et UOH.

    L’ambition de SILLAGES est de développer une production collaborative de contenus pédagogiques multimédias, scénarisés et interopérables, de niveau L0, L1 et L2, et un accompagnement adapté. Elle vise à contribuer à l’offre numérique de l’enseignement supérieur français pour un large accès, tant au niveau social et territorial qu’international, aux grandes écoles de toutes filières, sans s’interdire la production de contenus en anglais mettant alors en valeur la spécificité de l’approche pédagogique française.

    Le président de l’association SILLAGES.info, Francis Jouanjean, délégué général de la Conférence des grandes écoles, déclare : « En France, les grandes écoles représentent 320 000 étudiants et délivrent 40% des grades de master ; elles mènent de nombreux projets favorisant la diversité sociale de leurs étudiants ; l’initiative SILLAGES y contribue par la voie du numérique. A l’international, les grandes écoles françaises développent une stratégie tenant compte de l’évolution du marché de l’enseignement supérieur à l’échelle mondiale ; dans ce contexte, l’initiative SILLAGES, ciblant les besoins des candidats internationaux, prend toute sa place ».

    Une offre pluridisciplinaire : plus de 800 ressources, plus de 300 000 visites

    Les ressources et formations SILLAGES, labellisés, élaborées notamment par des professeurs de CPGE des plus grands établissements, sont proposées sous licence Creative Commons pour une utilisation optimale par les étudiants comme par leurs enseignants ou tuteurs. Elles sont disponibles sur quatre sites interconnectés :

    •    Une plate-forme, hébergée sur les serveurs de l’Ecole polytechnique, offrant à ce jour plus de 550 ressources pédagogiques pluridisciplinaires (cours, exercices, travaux pratiques…).
    •    Un wiki, hébergé sur les serveurs de l’ESSEC, comptant déjà près de 150 articles pédagogiques complémentaires.
    •    Une chaîne vidéo proposant plus de 120 vidéos pédagogiques (à ce jour courtes vidéos d’expériences de physique-chimie ou de cours d’informatique).
    •    Et désormais, un site FLOT développant des formations en ligne ouvertes à tous (FLOT, appellation francophone de MOOC), libres et gratuites.

    Une communauté de 80 acteurs de 11 pays

    L’initiative SILLAGES rassemble aujourd’hui environ 80 acteurs francophones de 11 pays (Cambodge, Cameroun, Canada, Côte d’Ivoire, France, Laos, Liban, Sénégal, Suisse, Tunisie, Vietnam) se répartissant en une communauté d’auteurs et une communauté de pratique soutenant la production des ressources et formations SILLAGES.

    Au sein de cette communauté, développée depuis plus de 10 ans par ePrep, rassemblant des professeurs en classes préparatoires aux grandes écoles ou dans des formations équivalentes, des enseignants-chercheurs en grande école ou à l’université, des étudiants, des représentants d’organismes publics et privés, les besoins de terrain en terme de supports pédagogiques en ligne ont pu être identifiés au fil du temps, que ce soit pour l’ouverture sociale et territoriale ou internationale de l’accès aux grandes écoles.

    Deux exemples sont donnés par Nathalie Van de Wiele, coordinatrice de SILLAGES.

    Le premier en terme d’ouverture internationale : « En 2002, lors du tout premier colloque ePrep, à l’appel d’un professeur de physique enseignant en CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles) à l’INPHB (Yamoussoukro, Côte d’Ivoire) demandant des ressources en ligne pour pallier le manque de supports pédagogique ‘papier’ de l’Institut, une communauté de professeurs de CPGE a commencé à se cristalliser pour la production de telles ressources ».

    Le second en terme d’ouverture territoriale : « En 2011, à la demande d’une professeure de grec ancien en CPGE au lycée Montesquieu (Le Mans) désirant que ses élèves d’hypokhâgne restent en khâgne dans leur lycée d’origine qui n’offrait pas l’enseignement du grec en seconde année, SILLAGES a monté avec cette enseignante une formation en ligne de grec ancien, délivrant les crédits ECTS requis pour valider le parcours des élèves la suivant ».

    Un nouveau concept de MOOC : les FLOT SILLAGES

    Nathalie Van de Wiele, à la question

    « Pourquoi des MOOC SILLAGES ? »

    répond « Il ne s’agit pas pour SILLAGES de ‘faire des MOOC pour faire des MOOC’ mais de développer un projet réellement structurant par rapport à l’ensemble des ressources produites à ce jour en les organisant sous la forme de parcours pédagogiques scénarisés enrichis de nouveaux modules, adossés à des forums dédiés, ouverts à tout apprenant (au-delà des étudiants préparant les concours des grandes écoles). Cette méthode présente un triple avantage : valoriser les ressources existantes en les rendant plus faciles d’utilisation, les enrichir d’éléments interactifs adaptés à la formation en ligne, les faire connaître à un plus large public ».

    A partir de ces éléments, les formations en ligne ouvertes à tous – FLOT – SILLAGES, lancées le 20 mars ou en cours de développement, reposent naturellement sur un concept radicalement nouveau dans le paysage des MOOC.

    En droite ligne avec la mission de SILLAGES, ces formations contribuent à l’ouverture sociale, territoriale et internationale de l’accès aux grandes écoles de toutes filières et, par là même, constituent un outil de promotion du modèle français dans l’enseignement supérieur francophone. De plus, comme il en est de l’ensemble des développements SILLAGES, ces formations sont ouvertes à des synergies avec tous les acteurs du domaine.

    Libres et gratuites, labellisées, les formations FLOT SILLAGES s’appuient sur la demande du public visé, demande identifiée au fil du temps par les auteurs SILLAGES eux-mêmes, le plus souvent professeurs en CPGE à l’écoute des besoins de leurs étudiants, ou dans le cadre des partenariats menés par SILLAGES que ce soit, en terme d’ouverture sociale, avec des initiatives telles Passeport Avenir ou, en terme d’ouverture internationale, avec des établissements d’enseignement supérieur étrangers préparant leurs étudiants aux concours d’entrée aux grandes écoles françaises (comme l’Institut de Technologie du Cambodge où des professeurs de CPGE membres de la communauté de pratique SILLAGES effectuent régulièrement des missions d’enseignement solidaire organisées par SILLAGES).

    Généralement non diplômantes, le diplôme étant l’obtention du concours d’entrée en grande école lui-même, les formations FLOT SILLAGES disposent de dispositifs d’évaluation intégrés et de forums dédiés favorisant l’apprentissage par les pairs. Si l’usage de la vidéo a été volontairement réduit de façon à privilégier le travail au rythme de l’apprenant, l’attention de ce dernier est constamment stimulée tout au long de la formation par des invitations à s’exercer ou à interagir sur un forum. Les apprenants sont également invités à rejoindre la communauté de pratique SILLAGES pour participer au travail collaboratif de meilleure adaptation des ressources à la demande.

    Développées selon un modèle économique inédit reposant sur le bénévolat des auteurs et des équipes de production, les formations FLOT SILLAGES s’efforcent de compléter l’offre de MOOC existante et constituent parfois des premières nationales voire internationales dans le monde francophone.

    La plupart de ces formations utilisent comme point de départ les nombreuses ressources déjà produites sur les supports SILLAGES, l’accès aux FLOT se faisant par un site web relié aux sites existants : plate-forme, wiki, chaîne vidéo (si ce dispositif est adapté pour l’instant, un test d’utilisation de la plate-forme edX est en cours).

    le 20 mars 2014 quatre formations FLOT sont lancées en grec ancien, latin, programmation en langage Python, et (conseils utiles) vers l’excellence professionnelle. Des « Kits de survie » L0 en mathématiques et en français, ainsi que des FLOT spécifiquement conçus pour et avec les établissements d’enseignement d’Asie ou d’Afrique font partie des FLOT en cours de développement.

    Voici quelques particularités des quatre premières formations FLOT SILLAGES.

    FLOT : Programmation en Python pour débutants
    • Formation de niveau L0 destinée aux futurs étudiants des classes préparatoires scientifiques n’ayant pas suivi la spécialité de terminale S Informatique et sciences du numérique, ouverte à tout apprenant désirant faire ses premiers pas en programmation
    •    Volume de travail : 2 heures / semaine sur 5 semaines
    •    Le plus : cette formation a été ‘cobayée’ par plusieurs enseignants d’informatique ayant chacun permis l’amélioration des séquences, on approche ici la notion de MOOC collaboratif !

    FLOT : Grec ancien pour débutants
    •    Formation de niveau L0 à L2 développée à partir d’une formation mise en place au lycée
    Montesquieu en 2011 (ouverture territoriale), offrant des innovations telle le ‘kit de survie de l’helléniste’
    •    Volume de travail : 4 heures / semaine sur une année universitaire
    •    Le plus : première nationale voire internationale, cette formation pourra être utile à l’apprentissage du grec ancien dans l’ensemble du bassin méditerranéen, comme elle le fut sous une forme expérimentale pour des étudiants tunisiens en 2012

    FLOT : Latin pour débutants
    •    Formation de niveau L0 à L2 calquée sur la formation de grec ancien précédente, tout
    aussi surprenante (on y pratique le latin en consultant Ephéméris, un journal d’actualités en latin, ou en écoutant Nuntii Latini, une radio finlandaise en latin)
    •    Volume de travail : 4 heures / semaine sur une année universitaire
    •    Le plus : première nationale voire internationale, cette formation pourra être utile à l’apprentissage du latin dans l’ensemble du bassin méditerranéen, des liens ayant déjà été tissés par SILLAGES à ce propos avec la Tunisie et le Liban

    FLOT : Vers l’excellence professionnelle
    •    Formation ouverte à tout étudiant de L1 à L2 (CPGE, écoles en cinq ans, formations universitaires) et notamment aux étudiants des classes préparatoires des filières technologiques
    •    Volume d’étude des documents proposés : 40 heures
    •    Le plus : cette formation est découpée en sections pratiques introduites par des podcasts audios ; tous les conseils que peut rechercher un étudiant sur les métiers et carrières, le financement des études, la préparation aux oraux, le CV et les entretiens, l’alternance, etc., y sont donnés ; une formation utile en terme d’ouverture sociale !

    Plus d’infos :
    visiter le site http://sillages.info
    Pour découvrir les FLOT SILLAGES, visiter le site http://flot.sillages.info

  • Sur le chemin de l’école : notre coup de coeur du printemps

    Sur le chemin de l’école : notre coup de coeur du printemps

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    SUR LE CHEMIN DE L’ÉCOLE nous plonge dans un quotidien hors norme, aux côtés de Samuel, Zahira, Jackson et Carlito, dont la soif d’apprendre mise au service d’un rêve les guide sur une route que nous avons tous empruntée, mais jamais de cette façon-là. Une incroyable aventure humaine appréciée par plus d’un million de spectateurs au cinéma, se déroulant dans des paysages grandioses, désormais à découvrir ou redécouvrir en haute définition Blu-ray.

    Ces enfants vivent aux quatre coins du globe mais partagent la même soif d’apprendre. Ils ont compris que seule l’instruction leur permettra d’améliorer leur vie, et c’est pour cela que chaque jour, dans des paysages incroyables, ils se lancent dans un périple à haut risque qui les conduira vers le savoir.

    Samuel, 13 ans (Inde)

    Samuel est l’aîné d’une famille de trois enfants. Né prématuré, il est handicapé et ne peut pas marcher. Dans son village d’origine, aucune école n’acceptait Samuel. Esther, sa maman, a décidé de déménager pour que son fils puisse suivre une scolarité normale. Toute la famille habite maintenant à Kuruthamaankadu, un village de pêcheurs situé dans le sud de l’Inde, au bord de la mer du Bengale. Dans la hutte, faite de feuilles de palme, il n’y a ni eau ni électricité.

    À Periyapattinam, toute l’école est mobilisée pour que le jeune garçon puisse suivre les cours. Samuel est le seul de la famille à savoir lire. Cela lui demande de la concentration, mais aussi un effort physique. Sa diction n’étant pas très bonne, il doit forcer sur sa voix pour se faire comprendre. Esther aime que son fils lui raconte des histoires. En Inde, l’école n’est obligatoire que depuis 2010, mais aujourd’hui encore, la plupart des familles n’ont pas les moyens d’y envoyer tous leurs enfants.

    Samuel ne peut rien faire seul. Sa relation avec ses deux jeunes frères est incroyable. Pour aller à l’école, chaque jour, pendant plus d’une heure, les deux frères le tirent et le poussent dans un fauteuil bricolé avec des objets récupérés, sur plus de quatre kilomètres de chemins sablonneux, à travers des rivières et des palmeraies.

    Samuel souhaite devenir médecin pour aider les enfants qui, comme lui, souffrent de handicaps.

    Zahira, 12 ans (Maroc)

    Zahira est une jeune Berbère de douze ans qui habite un village perdu de la vallée d’Imlil, au cœur des plus hauts sommets de l’Atlas marocain. L’hiver, les températures peuvent descendre jusqu’à – 20°C, avec plusieurs mois de neige.

    Dans ces villages reculés, les populations sont loin de placer la scolarisation de leurs enfants en tête des priorités. Encore aujourd’hui, dans les villages alentour, beaucoup de pères ne souhaitent pas que leurs filles quittent le village pour aller à l’école. La jeune Zahira et sa famille vivent à quinze sous le même toit.

    Comme tous les lundis, Zahira se lève à l’aube et quitte son village pour se rendre au foyer d’Asni, situé à plus de vingt-deux kilomètres, où elle est scolarisée en classe de sixième. Zahira doit franchir des cols et des vallées, souvent dans des conditions extrêmes. Après une longue marche solitaire, Zahira retrouve ses copines, Zineb et Noura, qui habitent dans une autre vallée.

    En cheminant, elles récitent leurs leçons, parlent de leur vie au foyer et à l’école. Zahira marche toujours en tête, menant le trio. Elles s’amusent et plaisantent, mais s’inquiètent toujours de savoir si elles trouveront un transport une fois sur la route, car rares sont ceux qui acceptent de prendre des filles.

    Très assidue, Zahira a toujours été parmi les premières de sa classe. Ses excellents résultats lui ont d’ailleurs valu une bourse. Sa famille est très fière d’elle. Elle est la première génération à se rendre à l’école.

    Plus tard, Zahira souhaite devenir médecin pour aider et soigner les pauvres.

    Jackson, 11 ans (Kenya)

    Jackson est un jeune Kenyan âgé de onze ans de la tribu des Sumburu. Tous les jours, Jackson risque sa vie pour rejoindre son école, située à plus de quinze kilomètres de chez lui. Sa sœur Salomé, âgée de six ans, l’accompagne sur le chemin de l’école. À la saison sèche, il n’est pas rare que Jackson et Salomé partent le ventre vide de la maison.

    Ce territoire immense est dangereux. Des bandes armées pillent les villages, et les éléphants, très agressifs, n’hésitent pas à poursuivre et à tuer ceux qu’ils croisent sur leur chemin. À onze ans, Jackson gère déjà les revenus de la famille, ainsi que les relations souvent difficiles avec le voisinage.

    Sur le chemin de l’école, Jackson impose un rythme très soutenu. Lorsque Salomé est fatiguée ou quand elle a peur, il lui prend la main, la rassure, lui raconte des histoires ou lui chante des chansons – uniquement en terrain découvert. Jackson et Salomé sont très proches. Cela fait des années que Jackson veille sur elle et la protège. Il veut qu’elle étudie comme lui pour qu’elle puisse se défendre et choisir elle-même son avenir. Il est toujours là lorsqu’elle a un problème, même à l’école.

    Malgré sa situation familiale très difficile, la motivation de Jackson pour aller à l’école est immense et inébranlable. Non seulement ce jeune garçon de onze ans risque sa vie tous les jours, mais il est aussi brillant. Lors des premières évaluations, il a obtenu d’excellents résultats et s’est vu attribuer une petite bourse pour l’aider à étudier. Chaque année, il doit payer son uniforme et ses stylos. Son uniforme est son bien le plus précieux ; il en prend soin personnellement.

    Même s’il n’a jamais vu d’avion, Jackson rêve de devenir pilote et de découvrir le monde.

    Carlito, 11 ans (Argentine)

    Depuis l’âge de six ans, chaque matin de la semaine, Carlito parcourt plus de dix-huit kilomètres à cheval à travers les montagnes et les grandes plaines de la Patagonie pour se rendre à l’école.

    Fils de berger, Carlito vit en pleine nature, isolé au pied de la Cordillère des Andes. Avec son père Gilberto, sa mère Nelida et sa petite sœur Micaela, il habite une petite maison d’à peine vingt mètres carrés. Les parents dorment à même le sol pour laisser la minuscule chambre aux enfants. Même si leur vie est très simple, elle est heureuse.

    Carlito aime l’école, il adore s’instruire et apprendre. Il veut rester dans sa région, près des siens, et devenir vétérinaire. Cette année, Carlito ne part plus seul à l’école. Sa petite sœur Micaela, âgée de six ans seulement, l’accompagne tous les matins.

    Pour ce périple, ils traversent des paysages magnifiques et escarpés à travers lesquels le cheval, appelé Chiverito, est bien plus qu’une simple monture. Sur des sols parfois instables et sous une météo qui peut être très dure, la complicité entre l’enfant et l’animal doit être totale. Des paysages magnifiques à l’ambiance mystique de la grande plaine, Carlito et sa sœur accomplissent une véritable odyssée chaque jour pour aller vers le savoir.

    Plus d’infos :
    Sortie du film en Blu-ray, DVD et VàD le 23 avril 2014

     

     

     

     

  • Clim’Way Paris : adapter la capitale aux enjeux climatiques de demain

    Clim’Way Paris : adapter la capitale aux enjeux climatiques de demain

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    En mai 2011, nous découvrions Clim’Way, voir article à ce sujet.

    Aujourd’hui, il a été adapté par la Mairie de Paris et se nomme « Clim’Way Paris ».

    ClimWay_Paris3_280314Ce dispositif vous lance un nouveau défi : adapter la capitale aux enjeux climatiques de demain. Ce jeu interactif pédagogique – nouvelle version de Clim’Way  paru en 2009 – propose à ses participants de réaliser un plan climat énergie à l’échelle d’un territoire, en l’occurrence Paris.

    Le joueur dispose de 46 ans pour atteindre plusieurs objectifs : « gaz à effet de serre » (diviser par 4 les émissions de GES), « énergie » (réduire les consommations de 50% et développer les énergies renouvelables), « adaptation » (réaliser au moins 35 actions permettant d’anticiper l’évolution des conditions climatiques).

    Le joueur agit en tant que citoyen, collectivité ou entreprise, et peut intervenir sur tous les secteurs d’activité : bâtiments, espaces verts, déchets, transports, hôtels, musées… À lui de combiner astucieusement et rapidement les mesures : de la pose de dalles piézoélectriques dans une voie piétonne (pour produire de l’électricité), à la mise en place d’éoliennes sur la Tour Eiffel, en passant par l’isolation de logements et la création d’un tramway…

    L’ensemble de ses actions vont constituer son plan climat, plus ou moins performant selon sa stratégie. Le graphisme et les paramètres intégrés au jeu permettent de visualiser l’évolution de Paris au cours de années, en fonction des actions choisies par le joueur. Le jeu s’arrête en 2050 avec le verdict : le joueur a-t-il permis de faire évoluer Paris en une ville durable pour le 21ème siècle ? Plusieurs essais seront sans doute nécessaires avant d’y arriver…

    Mis en ligne depuis août 2013, le jeu s’adresse particulièrement aux jeunes générations (des collégiens aux étudiants). Il a été élaboré pour être utilisé librement chez soi et dans les milieux scolaires et extra scolaires, l’objectif étant de sensibiliser de manière ludique et pédagogique sur les enjeux liés au changement climatique pour Paris, et les moyens d’action possibles pour le territoire.

    ClimWay_Paris2_280314Lors du Forum de la Météo, un événement grand public qui se déroule cette année sur le parvis de l’Hôtel de Ville, à Paris (métro ligne 1), aura lieu une animation sur le jeu pendant la semaine du 3 au 6 avril. De nombreux publics scolarisés parisiens feront le déplacement les jeudi et vendredi.
    Plus d’infos : www.climway.paris.fr

  • Comment argumenter la mise en place d’une politique de BYOD ?

    Comment argumenter la mise en place d’une politique de BYOD ?

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    Lenny Schad et Pam Moran, deux personnes en charge des services techniques dans deux établissements, the Houston Independent School District et the Virginia’s Albemarle County Public Schools, témoignent.

    Le « one-to-one » comme ils l’appellent, peut très bien fonctionner mais peut aussi donner matière à controverse. L’essentiel, avant de lancer l’expérience est de bien mesurer les enjeux et analyser l’environnement dans lequel vous souhaitez envisager cette politique. Les systèmes en place doivent être en capacité de s’adapter au changement.

    Planifier votre politique de BYOD et en mesurer les enjeux

    Comme le suggère Thomas Ryan, Directeur des Services d’Information maintenant à la retraite d’un établissement d’Albuquerque, la clé de la réussite est de bien préparer en amont une entrée cohérente du BYOD en classe ; et d’après lui, ceux qui prennent les décisions ne sont pas, en général, les plus à même d’avoir cette vision.

    Lorsqu’il s’agit d’en mesurer les résultats, la réalité n’est souvent pas facile à accepter. Souvent, ils ne sont pas à la hauteur des espérances car il faut être réaliste, on ne peut pas s’attendre à des miracles la première année ; comme le souligne Lenny Schad, cela va bien au-delà du matériel, c’est réellement un changement culturel qui s’opère dans les classes.

    Communiquer sur les objectifs à atteindre

    « La communication« , c’est bien là l’essentiel d’après Karen Cator, PDG de Digital Promise ; ce qui signifie être en mesure de définir exactement à toutes les parties prenantes, ce que vous souhaitez atteindre comme objectifs en mettant en place une politique de BYOD.

    « Voici ce que nous sommes entrain de faire et voilà à quoi cela va nous amener« .

    « Vous ne promettez pas d’améliorer les résultats de vos élèves car ce n’est pas ça le plus important. Le plus important c’est bien de définir ce que nous souhaitons enseigner aux élèves », souligne Karen Cator.

    Pour Pam Moran, les technologies vont permettre à nos enfants de conduire des recherches et développer leur esprit critique, des compétences qu’ils auraient acquis difficilement autrement.
    Et pour Lenny Schad, la plus grande erreur est de croire que les technologies vont tout révolutionner dès leur entrée dans les classes.

    « Les gens équipent leurs enfants et s’attendent à ce qu’un miracle se passe », ajoute t-il.

    Le but principal du BYOD est-il de révolutionner l’enseignement ? Pensons plus large et raisonnons global : les technologies offrent la possibilité à tout à chacun d’avoir accès à une multitude de ressources et ouvrent de magnifiques perspectives d’apprentissage.

    Plus d’infos : article original à lire ici.

  • Mathador, une appli qui fait du calcul mental un jeu

    Mathador, une appli qui fait du calcul mental un jeu

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    Adaptée d’un jeu à succès

    Mathador a été inventé il y a une dizaine d’années par Éric Trouillot, enseignant de mathématiques, sous la forme de boites de jeu qui se sont vendues à plus de 20 000 exemplaires. Son secret : les nombres à calculer sont « humains » – entre 10 et 99 – et les règles à la fois simples et très efficaces.

    Canopé, le réseau d’accompagnement et de création pédagogiques de l’Éducation Nationale, vient de le transformer en application mobile.

    Cette appli reprend les principes fondateurs de Mathador : des calculs de type « compte est bon » et des énigmes mathématiques à résoudre en temps limité. Elle propose trois jeux à ses utilisateurs : Plato et Flash, qui sont multi-joueurs, et Solo, conçu pour un usage individuel.

    Une progression sur mesure

    Un important travail graphique et ergonomique a été mené pour qu’élèves et professeurs soient conquis par cette déclinaison sur tablette. Mais surtout, les capacités du numérique ont été exploitées pour générer une « expérience utilisateur » enrichie. Ainsi, tous les calculs proposés par l’appli Mathador ont une solution, ce qui n’est pas toujours le cas avec des dés physiques : les plus faciles ont des dizaines de solutions, les plus difficiles… beaucoup moins !

    La courbe de progression du jeu Solo a été étalée sur 30 niveaux répartis en 3 modes (facile, moyen et difficile), ce qui permet à n’importe quel élève, du cycle 3 au collège, de jouer dans sa catégorie. Et les jeux Plato et Flash permettent aux joueurs de niveaux différents de disputer une même partie, avec des épreuves sur mesure.
    Enfin, les amateurs de jeux y retrouvent leurs repères : bonus, points, grades, galerie des trophées.

    L’appli en classe

    Canope_Mathador250314L’appli Mathador est un outil idéal pour les classes équipées de tablettes, utilisable dans des contextes variés : en cours, en autonomie, en remédiation, pour travailler par groupes de 2 à 4 élèves, ou hors temps scolaire.

    Les tests en situation ont montré le grand pouvoir d’attraction de l’application sur les élèves, aussi bien dans un usage individuel que lors de défis entre équipes.

    L’engagement qu’elle suscite, même auprès des élèves manquant d’aisance, facilite la progression de tous, que l’enseignant peut suivre via l’interface des scores de chaque joueur. Enfin, au sein de classes non équipées, il suffit de vidéo-projeter une seule tablette pour donner une consigne de calcul collective, ou pour organiser un tournoi entre équipes.

    Plus d’infos :
    L’application est disponible dans l’AppStore.
    Version gratuite limitée avec achat inApp
    Version complète avec achat en nombre possible
    Voir la Bande-annonce  sur vimeo.com
    Site internet : www.mathador.fr

  • Concevoir des cours, c’est de l’ingénierie pédagogique

    Concevoir des cours, c’est de l’ingénierie pédagogique

    « La conception de cours par un enseignant est quelque chose de très important car cela associe aussi bien l’imagination pédagogique que l’utilisation de supports ».

    L’enseignant, un véritable ingénieur pédagogique

    Un enseignant ne peut pas utiliser le cours d’un autre de manière identique ; il doit toujours l’adapter et pour Bruno Devauchelle, « cela est une force ».

    Plusieurs paramètres vont rendre nécessaire cette adaptation, comme le nombre d’élèves, la disposition de la salle, le matériel technique disponible et enfin la personnalité même de l’enseignant.

    Tous les enseignants sont, à un degré ou un autre, des concepteurs de leurs cours mais dans ce travail en amont de leur enseignement, il y a une grande variété de fonctionnements.

    « Les enseignants doivent en permanence ajuster la conception initiale à la réalité de la situation et à la réalité des apprentissages, ce qui empêche toute mécanisation ».

    « Si on peut industrialiser des supports, si on peut industrialiser des ressources, on ne peut pas industrialiser la conception de cours ».

    Bruno Devauchelle évoque l’exemple des MOOCs où l’on perçoit un argumentaire qui dirait que les machines et donc les vidéos proposés remplaceraient les cours.  Fort Heureusement, il y a, associé aux MOOcs, tout un travail collaboratif et de tutorat, ayant compris que « regarder des vidéos ne suffit pas pour apprendre ».

    La modélisation des pratiques pédagogiques et leur simulation dans des machines (histoire récurrente depuis longtemps) est toujours limitée. La complexité humaine empêche d’aller jusqu’au bout de cette logique techno-industrielle. C’est pourquoi d’ailleurs les tuteurs et l’accompagnement personnalisé, ainsi que le travail entre pairs, collaboratif ou non, ont été rappelés depuis plus de dix années dans nombre de publications.

    Certains enseignants conçoivent des supports avancés de cours (ce sont parfois même les auteurs de manuels scolaires) à l’aide d’outils spécialisés ou génériques comme la proposition d’iBooks Author d’Apple. De la même manière avec des plateformes d’enseignement à distance (LMS) des scénarii pédagogiques sont proposés en amont du travail de l’enseignant, à l’instar de plusieurs chaînes éditoriales de supports pédagogiques.

    L’expérience nous a montré qu’il est possible de concevoir des cours avec le numérique, mais à condition de ne pas vouloir guider constamment celui qui apprend mais simplement baliser une progression qu’une relation directe permettra éventuellement d’ajuster. En d’autres termes l’un des incontournables de la conception de cours numériques, c’est la prise en compte du besoin d’accompagnement de celui qui utilise le cours.

     

  • Les apports de la tablette à la cartographie en classe

    Les apports de la tablette à la cartographie en classe

    Pour des raisons techniques, la cartographie a toujours été, selon moi, une tâche laborieuse à mener en classe au collège:
    •    Photocopies (une ou 2 par élève ? Soucis de collage, découpage, pertes de carte, etc).
    •    Nécessité pour les élèves d’apporter leur matériel (les prévenir une semaine à l’avance, crayons de couleurs/feutres: oublis, emprunts, difficulté de continuité entre les séances).
    •    Gestion de l’erreur (« coloriez la Russie en bleu« … « Non j’avais dit pas au feutre !« … »Non j’avais dit en bleu là tu l’as faite en rouge, vas-y gomme« … »Non, tu débordes sur l’Ukraine et la Crimée là » etc).

    A ceci s’ajoute la liste des difficultés liées à la cartographie en général :
    •    La carte est un outil d’analyse complexe et reste une conceptualisation parfois hermétique pour les collégiens.
    •    Les nombreux choix de création des figurés d’une carte peuvent la rendre illisible une fois terminée. Se pose donc la question de la gestion du retour en arrière (Gommer ? Effacer ? Recommencer sur une autre carte ?)
    •    La distinction entre schéma, croquis et carte doit être explicitée. Le schéma est l’exercice le plus complexe car il demande une analyse et une simplification qui impliquent une compréhension totale d’un phénomène.

    Ainsi, afin de laisser aux élèves une trace corrigée « propre » sur le cahier, la tâche finale en cartographie se résumait souvent à peu de choses près les années précédentes à un exercice de coloriage (ou de recopiage lorsqu’on parle d’un schéma) guidé par le professeur.

    Les contraintes techniques laissaient donc peu de place à l’erreur, la créativité, le brouillon, le retour en arrière, la personnalisation. C’est un problème car la carte est l’outil du géographe, l’essence même de la géo (=Terre) graphie (=écrire). De plus, la cartographie n’est plus aujourd’hui réservée à une élite et touche de plus en plus de monde… Et donc déjà nos élèves! (écouter cette chronique de X. de la Porte: Pourquoi Internet aime-t-il autant les cartes).

    Ne pas éduquer correctement nos futurs citoyens n’est donc pas une option : il faut passer outre ces réels obstacles et rendre cet apprentissage intéressant et efficace.

    Les activités proposées ont pris plusieurs formes.

    Activité n°1: Réaliser un schéma: la ZIP de Rotterdam (Appareil photo + rogner l’image + Snote).

    NBerthos2_240314Après avoir rappelé les différences entre croquis, schéma et carte (programme de 6ème), les élèves sont invités à prendre en photo un croquis présent dans leur manuel : celui de l’espace portuaire de Rotterdam (ZIP). Je leur demande ensuite de rogner cette photo afin de faire disparaître la légende.

    La photo est collée dans l’application Snote. Cette application de Samsung, livrée avec les tablettes pourvues de stylet, permet d’importer des vidéos, des photos, des documents, de dessiner etc. Je pense que l’application Sktechbook peut faire globalement la même chose que cette activité mais nous utilisons principalement Snote depuis le début d’année.

    NBerthos1_240314Je pose ensuite des questions afin d’analyser le document mais les élèves doivent répondre en langage cartographique directement sur la tablette sur la carte. Dans ce premier exercice, je les guide fortement car mon but est de leur faire découvrir les codes de la carte progressivement.

    Exemples de questions: « Avec un point de couleur noire, marque l’emplacement du vieux port« ; « Avec une flèche jaune, marque le sens de l’extension du port » etc.
    Mon but dans cet exercice est de leur faire découvrir ce qu’est une ZIP, en superposant zone portuaire et zone industrielle qui se sont construites en relation avec le développement de la ville.

    Déconnecter le croquis de sa légende me permet aussi d’insister sur le fait que l’un ne va pas sans l’autre. De nombreux élèves étaient ainsi bloqués dans leur analyse avant de comprendre qu’ils devaient se servir de la légende restée sur le livre… Qu’ils avaient fermé!
    Une fois l’exercice terminé, les élèves suppriment la photo qui les a initialement guidés. On se rapproche ici de l’utilisation de SIG en ne laissant apparaître que la couche désirée.

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    Comme lors de l’activité Tellagami, l’accent est mis sur les processus de création: les élèves partagent avec moi par QR code leur production finale et la remédiation se fait avec l’ensemble du groupe classe. Je diffuse au tableau plusieurs schémas ainsi créés afin que nous en dégagions les grandes lignes de la création d’un schéma: simplicité, lisibilité, nomenclature etc.

     

    A la fin de la correction, je leur demande de définir ce qu’est une ZIP. J’ai répété cette activité pour la définition de façade maritime. Les interrogations de leçon à l’oral en début de cours m’ont montré l’efficacité de cette activité dans la compréhension de ces deux phénomènes.
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    J’ai ensuite décidé d’utiliser le réseau social Pinterest pour publier leurs productions. Une fois de plus, malheureusement, je me heurte aux habitudes des élèves: ils sont peu nombreux à avoir consulté le site, un seul s’est abonné à mes publications (ce qui demande toutefois une inscription) et aucun n’a commenté les productions. Tant que je ne les obligerai pas à s’y rendre, cette publication sera inefficace et anecdotique pour eux.

    Vous pouvez voir et commenter les productions des élèves ici

    Cette activité n°1 peut être déclinée de plusieurs manières:
    •    En rognant une photo à l’échelle mondiale, j’ai demandé aux élèves de ne laisser apparaître que les 3 pôles principaux du commerce mondial en vue d’en réaliser le schéma. Le rognage des espaces secondaires du commerce mondial était visuellement très efficace.
    •    La photo prise avant schéma peut aussi être une capture d’écran de google Earth ou géoportail (application edugeo). Cela évitera que certains élèves se contentent de recopier le croquis du livre sans véritablement répondre aux questions…

    Activité n°2: comprendre la méthode de création d’une carte et l’appliquer: comment cartographier l’utilisation de l’espace mondial par une FTN ? (Tellagami, Snote, leçon sur le cahier).

    Pour cette activité j’ai mis en place quelque chose que je voulais tester depuis longtemps : une classe crée un tutoriel après la première activité (ici : créer la légende d’une carte). La deuxième classe se sert ensuite de ce premier tutoriel et ajoute une autre vidéo, complémentaire de la première. Enfin, la troisième classe regarde les deux vidéos précédentes et ajoute la sienne en incluant les éléments manquants. Les élèves se sont donc servis de l’application Tellagami pour ces vidéos explicatives.

    Malgré quelques maladresses, l’ensemble est largement compréhensible.

    Nous avons ensuite posé la problématique suivante : comment cartographier l’utilisation de l’espace mondial par Apple ? (qui est donc le IV de la leçon). A partir des vidéos tutorielles, les élèves ont été invités à reprendre leur leçon et, dans la marge définir un figuré pour chaque élément que nous allions cartographier.

    Chaque élève a ensuite importé dans Snote un fond de carte de son choix à l’échelle mondiale (ceux d’A. Houot sont particulièrement utiles) et réalisé cette carte.

    Ici, hormis les vidéos tutorielles qui ont rendu les élèves auteurs, l’utilisation des cartes est assez classique mais on retrouve les avantages fonctionnels habituels de la tablette: personnalisation, retour en arrière, partage par QR code etc.

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    Activité n°3 : les nouvelles formes de cartographie: ajouter des photos, des vidéos et des commentaires audio à une carte (Snote)

    Cette troisième activité intervient lors du thème concernant les mobilités humaines. L’étude de cas choisie est « Les migrations Maroc-Espagne« . Dans ce thème, il m’a toujours paru intéressant de faire constater aux élèves que la frontière entre le Maroc et l’UE s’est déplacée : les contrôles ne se font plus dans le pays d’arrivée (Espagne) mais bien sur la rive sud de la méditerranée, au Maroc.

    Les années précédentes, après avoir visionné une partie du documentaire El Ejido, j’avais tenté d’enseigner la notion de frontière à l’aide de schémas mais je dois avouer que selon moi, seuls les élèves les plus doués avaient pu comprendre et réinvestir ce que je leur avais appris.

    L’idée de base étant complexe (déplacement d’une frontière), j’ai pensé qu’elle serait plus facile à appréhender à l’aide de repères visuels.

    Après avoir importé sur Snote une carte de la méditerranée, les élèves ont placé cette vidéo directement sur la carte, en Espagne. Le cours s’est ensuite concentré sur le contrôle des migrations clandestines : sur terre et sur mer. Une fois les documents analysés, les élèves ont collé une photographie du poste frontière au Maroc et une photographie de clandestins dans une embarcation de fortune sur la mer. Ils ont enfin complété la carte comme ils font habituellement (carte + légende).

    Il est en outre possible d’ajouter des commentaires audio à cette carte (témoignage d’un migrant, explications d’un élève, extrait de la chanson Clandestino de Manu Chao…).

    Il me paraît assez clair que ces 3 repères visuels ont été très efficaces pour la compréhension du document. L’objectif d’apprentissage est donc mieux réalisé que l’an dernier. Je ne l’ai pas testé par faute de temps, mais ici aussi il est possible de transformer ce croquis en schéma en supprimant la carte et en complétant la figure ainsi obtenue (voir activité n°1).

    Un bilan très positif

    Avantages :
    •    Débarrassé des contraintes techniques, j’ai pu multiplier le nombre de cartes réalisées en cours (une par heure de cours environ). C’est un avantage décisif pour la géographie au collège.
    •    Les élèves sont enthousiastes à l’idée de réaliser une carte, d’utiliser l’appareil photo en rognant les images etc (activité 1). C’est un argument dont je pensais ne jamais me servir mais force est de constater qu’ils ont vraiment aimé faire des cartes.
    •    Je ne sais pas si c’est une conséquence directe de cette empathie mais certains (5) élèves qui habituellement rendent feuille blanche lors des contrôles ont rendu feuille blanche… Mais ont fait le travail demandé sur la tablette!
    •    Une fois de plus, le stylet s’est révélé indispensable pour le dessin. C’est un outil de précision qui représente une réelle différence avec l’ordinateur. A l’empathie de la création de carte s’est ajoutée l’empathie du dessin et de la personnalisation des figurés etc.
    •    Snote est dotée d’un outil de reconnaissance des formes. Les élèves dont la dextérité et la qualité de dessin ne sont pas forcément évidentes ont ainsi pu rendre des cartes « propres » et belles une fois l’outil maîtrisé.
    •    Quelques élèves (3 mais c’est déjà une victoire) ont pris l’initiative de créer un schéma sur leur cahier alors que je ne leur demandais pas. La tablette m’a permis de prendre en photo ces productions, de les partager avec le reste de la classe afin d’en discuter les points forts et les points faibles.

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    Limites :
    •    La limite principale est toujours la même: comment les élèves peuvent-ils récupérer leurs productions ? Lorsqu’il s’agit d’une simple image c’est déjà problématique : je ne peux pas récupérer 180 cartes (une par élève) et les publier sur un site ensuite. Les partager sur l’ENT est trop fastidieux et trop complexe (absence du bouton partager avec l’ENT sur la tablette, perte de codes des élèves, pas d’accès à internet à partir de leurs tablettes).

    La solution serait qu’ils puissent les récupérer directement sur leur téléphone (QR code) mais c’est interdit et certains élèves n’en possèdent pas. Mais ici, avec l’activité 3, les fichiers ne sont plus de simples images puisque nous avons inclus des vidéos et commentaires audio, ce qui complexifie encore plus la récupération.

    Il est grand temps que l’Education Nationale s’empare réellement de ces limites techniques qui minent le travail des professeurs au quotidien. J’y reviendrai dans un billet futur concernant le BYOD.

    Au final, les élèves ont eu un contrôle sur tablette dont je vous laisse voir certains résultats ici. Si la carte à réaliser était finalement assez simple, les notes sont largement supérieures à celles de l’an passé.

    Que cela soit un reflet ou non d’une meilleure compréhension, je considère qu’avec les tablettes les progrès de mes élèves en cartographie ont été flagrants cette année.

    Plus d’infos :
    Le blog de Nicolas : http://theraphproject.blogspot.fr/

  • La première application d’éducation aux médias pour tablette

    La première application d’éducation aux médias pour tablette

    • Clemi_applitablettes_240314
    • Des ressources pour les enseignants

    Des expositions :
    – « La liberté de la presse dans le monde » avec Reporters sans frontières ;

    – « Les chemins de l’école » avec SIPA ;

    – « Les Unes du Tour de France » avec l’Equipe ;

    – « L’Histoire de la presse » avec la BNF ;

    – « Les Unes des news magazines » avec Presstalis et le SEPM

    Un accès gratuit aux offres numériques de l’AFP, Arrêt sur images, PressEdu, Mediapart, Relay.com, MyCow, Philosophie magazine, Vocable.

    Le dossier pédagogique de la 25e Semaine de la presse et des médias dans l’école.

    •  Six jeux interactifs pour jouer en classe ou à la maison

    – Associer une légende à une photo avec l’AFP (en français et en anglais) ;

    – S’initier à la notion d’angle et de genre avec un reportage de TV5Monde ou un sujet de France Info ;

    – Découvrir les familles de presse en reconstituant un kiosque virtuel ;

    – Comprendre comment est construite une dépêche de l’AFP

    Source : CLEMI

    Plus d’infos sur le site du CLEMI :
    Disponible sur App Store et  sur Google Play 

  • Jeux sérieux à tester gratuitement !

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    Economics Games, créateurs du jeu airECONsim et du site economics-games.com (voir article à ce sujet ici )viennent de concevoir deux nouveaux jeux portant, l’un sur l’économie des émissions de CO2, et l’autre sur l’économie de l’énergie (production et distribution de l’électricité).

    Ils recherchent actuellement des beta-testeurs pour ces jeux !

    Si vous êtes intéressés pour vos étudiants (ou élèves de 1ère ou terminale), et si vous êtes basés à Toulouse, Lyon, Paris ou Bruxelles, contactez-les via l’adresse : contact@economics-games.com