Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • Le portail Eduthèque, quels usages pour un enseignant de lettres ?

    Le portail Eduthèque, quels usages pour un enseignant de lettres ?

    « En tant qu’enseignant de lettres, je me suis d’abord demandé à quoi pourrait me servir le portail Eduthèque ».

    Au démarrage, Pierre Estrate nous décrit le côté pratique du portail qui donne accès au même endroit à 16 partenaires différents, « sans avoir besoin de se créer un compte chez chacun d’eux ».

    Tout en pensant aux droits d’auteur, l’accès gratuit à une multitude de ressources de qualité comme sur la BNF ou le Louvre, en haute définition, constitue un intérêt de taille pour les enseignants, souvent en recherche. Pour Pierre Estrate, « Eduthèque apporte une vraie plus-value par rapport à toutes autres ressources que j’utilise par ailleurs ».

    Il poursuit sa réflexion en donnant quelques exemples concrets de ses usages du portail Eduthèque.

    Comme par exemple, l’accès à un passage musical commenté de « la Marche des Turcs » de Lully, accessible en cliquant sur l’onglet de la Cité de la musique.

  • La classe inversée en sciences-physiques

    La classe inversée en sciences-physiques

     

    Yves est parti du constat qu’il devait faire en sorte d’optimiser son temps de présence avec les élèves pour mieux répondre aux exigences du baccalauréat à savoir : la mise en œuvre dans des exercices complexes.

    En cherchant comment il pourrait atteindre cet objectif, il est tombé sur des exemples de classe inversée et s’est décidé à se lancer dans la création de capsules vidéos, « afin de mettre à disposition des élèves le contenu théorique avant la classe pour leur permettre de mutualiser en classe et gagner du temps en application », décrit-il.

    Au delà des capsules vidéos, un besoin de scénarisation

    ecritech_celasseinverseeAcNice

     

    Pour ne pas se contenter de capsules vidéo qui, parfois, laissent l’élève encore assez passif, Yves a décidé de scénariser son cours.

    Pour se faire, il utilise la plateforme Moodle mise à disposition par l’académie ; avant d’accéder au module vidéo, les élèves ont un accès obligé à un certain nombre de ressources qu’ils doivent étudier.

     

     

    « J’essaie d’obtenir de mes élèves, une phase active avant qu’ils visionnent la vidéo ».

    Pour la réalisation de ces supports, Yves Castel utilise des outils sur tablettes, très accessibles et très simples, même si il avoue que cette pratique est très chronophage lorsqu’on démarre.

  • Le projet Educloud, entre Edugaming et Cloudgaming

    Le projet Educloud, entre Edugaming et Cloudgaming

    Construction et principe du jeu sérieux

    « La première étape fut de s’associer à des partenaires privés dont la compétence s’orientait autour du jeu mais aussi des notions de Cloud et de sécurité« , explique André Marcant, DAN de l’académie de Nice. Ensuite, l’équipe s’est entourée d’enseignants de lettres afin de construire un scénario pédagogique.

    « L’idée est d’avoir un élève qui soit le héros d’un jeu qui se déroule pendant l’époque antique à Antibes ».

    ecritech_educloudLe choix s’est porté sur les classes de 6ème, la période antique étant au programme de ce niveau.

    C’est un jeu qui se veut interdisciplinaire puisque l’outil associe les enseignants de lettres, de technologie, d’arts plastiques, d’éducation musicale et d’histoire-géographie.

     

     

     

    Mise en pratique du jeu

    Aujourd’hui, le scénario est établi et « nous en sommes au stade de la gamification », souligne André Marcant.

    La qualité du jeu est une des priorités ; « nous serons sur du jeu 3D comme y sont habitués les jeunes d’aujourd’hui ».

    Le jeu est prévu d’être mis en place à la rentrée dans un établissement ; pour cela, les contraintes techniques ont été anticipées, comme le raccordement à la fibre optique, indispensable ; le jeu étant disponible sur le « Cloud ».
    L’intérêt est vraiment que l’élève soit acteur du jeu ; il va devoir résoudre des énigmes pour franchir les étapes, tout en en développant des connaissances sur l’époque antique.

     

  • Les écoles à l’ère du numérique

    Les écoles à l’ère du numérique

    Un nouveau tournant vers le numérique

    La création d’une Direction Numérique montre une volonté forte du gouvernement face aux enjeux du numérique à l’école en termes d’outils et de supports pédagogiques. On peut d’ores et déjà noter plusieurs initiatives concrètes et d’envergure du Ministère, à l’image du service D’COL, lancé fin 2013 à destination des 30.000 élèves de 6ème en difficulté scolaire, qui amène une palette complète de services de soutien aux élèves et aux établissements.

    Cependant, on voit trop d’initiatives et d’expérimentations locales, qui sont très intéressantes d’un point de vue pédagogique mais qui ne connaissent pas de généralisation à grande échelle. Un des enjeux pour cette Direction est donc de réussir à créer des conditions pour permettre des déploiements d’envergure et ainsi permettre de faire réellement entrer le numérique dans les pratiques pédagogiques.

    Les enseignants, pierre angulaire de ce projet

    Contrairement à certaines idées reçues, les enseignants ne sont pas réticents face au numérique. Ils attendent juste des outils simples leur permettant d’améliorer leur pratique pédagogique au quotidien. D’ailleurs, la grande majorité d’entre eux utilisent déjà internet dans la préparation de leurs cours. Le numérique n’est pas une baguette magique.

    Que l’on parle d’applications éducatives ou de cours interactifs, il faut garder à l’esprit qu’il ne s’agit que d’outils. Les enseignants n’adopteront le numérique que s’il n’est pas un frein dans leur pratique. Simplicité, fiabilité et gain de temps pour l’enseignant sont les maîtres mots pour une intégration réussie du numérique à l’école.

    Les clés du succès

    Aujourd’hui, le numérique à l’école reste pour les élèves cantonné dans les salles informatiques, ce qui n’est pas efficace. Les tablettes tactiles sont un moyen élégant de sortir le numérique de la salle informatique pour l’intégrer pleinement dans la pratique pédagogique. A condition d’aller jusqu’au bout des choses.

    Certaines collectivités font aujourd’hui le choix d’investir des sommes importantes dans des déploiements de tablettes pour tous les élèves. Or l’investissement en matériel n’est qu’un aspect du problème. Ce type de déploiement, qui a le potentiel de révolutionner l’enseignement, doit intégrer toutes les dimensions, à savoir les infrastructures réseau sans fil à haut débit, la gestion du parc (matériel et logiciel), les applications de contenus pédagogiques et surtout la formation des enseignants.

    Or l’attention est en général focalisée sur le coût d’acquisition des tablettes, au détriment des autres dimensions. D’où des retours parfois désenchantés.

    Certains élus commencent à évoquer des approches de type BYOD (BringYourOwnDevice, apportez vos appareils personnels), qui permettraient de s’affranchir des contraintes d’investissement et de maintenance d’un parc de terminaux. Cette approche séduisante deviendra de plus en plus pertinente au fur et à mesure de la baisse des prix d’équipements.

    On peut ainsi imaginer que la tablette devienne d’ici quelques années, au même titre que la calculatrice scientifique, un matériel scolaire standard, avec des spécifications suffisamment génériques pour être indépendantes du fournisseur, et soit à la charge des parents (quitte à envisager des mécanismes de subvention soumis à des conditions de ressources).

    Cette approche, qui est déjà une réalité de fait dans l’enseignement supérieur, où la quasi-totalité des étudiants sont dotés de leur propre ordinateur, pourrait très bien se transposer dans les années à venir dans les écoles et les collèges.

    Au-delà de la problématique de l’équipement individuel, un des objectifs de l’Etat semble être d’assister les collectivités dans la mise à disposition d’infrastructures de réseau à haut débit dans les établissements scolaires, mais également dans la création de conditions d’accès au marché favorables à une véritable concurrence.

    Cela permettra à l’avenir de dégager des économies considérables sur les achats de contenus pédagogiques. Le paradigme du manuel scolaire papier, qui est obsolète dans une approche numérique de l’enseignement, reste malheureusement encore aujourd’hui le modèle dominant.

  • Education prioritaire et numérique : c’est vrai à la Belle de Mai !

    Education prioritaire et numérique : c’est vrai à la Belle de Mai !

    Pourquoi avoir choisi le collège de la Belle de Mai, établissement ECLAIR d’un quartier les plus pauvres d’Europe, pour devenir Collège Connecté ?

    La présence de nombreux projets et la motivation des équipes à accompagner les élèves nous ont amené à penser qu’ajouter le numérique au collège de la Belle de Mai serait un levier supplémentaire pour les élèves.

    Brigitte Jauffret, DAN de l’Académie d’Aix-Marseille, explique comment le label « Collège Connecté » est venu s’intégrer au projet de l’établissement. Chaque enseignant s’est interrogé sur l’intégration du numérique dans sa discipline, avec l’aide des inspecteurs et des enseignants ressources, afin de partir des projets pédagogiques existants.

    Ce n’est pas mettre du numérique et regarder ce qui se passe mais bien avoir une réflexion de comment le numérique va aider à accompagner le projet et faire en sorte que les élèves prennent du plaisir et réussissent mieux.

    Aujourd’hui, Brigitte Jauffret ne dispose pas d’indices quantitatifs qui permettent d’évaluer cette « réussite« . Mais au fur et à mesure de ses visites dans l’établissement, elle constate les progrès.
    Pour exemple, des élèves de sixième ont récemment écrit un conte.

    J’ai vu des élèves prendre plaisir à écrire et m’expliquant comment le numérique, ici l’ordinateur, les aidait à casser la difficulté qu’ils pouvaient avoir avec l’écrit manuscrit. J’ai vu sur une classe de 24 élèves, 24 activités différentes.

    Dominique Tesoriere, Principal du collège la Belle de Mai confirme la volonté d’intégrer le numérique comme une « plus-value » au projet d’établissement ; les piliers du projet d’établissement portant sur la réussite des élèves, la maîtrise de la langue, l’absentéisme et la sérénité du climat de la vie scolaire.

    Nous avons posé sur ce qui existait l’intégration des outils numériques pour donner un « plus » à ce qui se faisait pour la réussite des élèves.

    Face à des élèves décrocheurs, un taux d’absentéisme fort et des pratiques un peu « rébarbatives » pour des élèves en difficulté scolaire, Dominique Tesoriere dresse le constat « que le numérique a redonné de l’appétence aux élèves pour l’Ecole ».

  • Le numérique éducatif : d’une nouvelle manière d’écrire à la réorganisation de l’Ecole

    Le numérique éducatif : d’une nouvelle manière d’écrire à la réorganisation de l’Ecole

    Au démarrage, l’idée des concepteurs de l’évènement était d’inaugurer une réflexion sur l’histoire des supports de l’écriture et donc de l’inaugurer par un colloque sur le numérique et la manière dont il redéfinissait les conditions de l’écriture.

    Ainsi est né écritech, de « écriture et technologies« .

    Le lien entre « supports de l’écrit, apprentissages fondamentaux et organisation de l’Ecole » a constitué la problématique de départ d’écritech.

    Pendant longtemps, la démarche s’est centrée sur les outils, puis dans le monde quotidien des élèves, « nous nous sommes vite rendus compte que ce ne sont plus les outils qui rentrent dans l’école mais bien l’école qui rentre dans le monde numérique« .

    Aujourd’hui la problématique s’est donc inversée.

    C’est la notion d’espace et de temps scolaire qui sont à l’ordre du jour sur cette cinquième édition d’écritech, qui inclut également les notions de collaboration et de partage entre les différents acteurs, élèves, enseignants, parents etc.

    Au travers des expériences des collèges connectés, tous ces changements et ces nouveaux liens sont mis sur le devant de la scène et valorisés.

    « Poser la question de l’établissement scolaire, c’est vraiment le bon niveau pour comprendre ce qui est entrain de bouger dans le système éducatif« .

    Dans ce nouveau modèle de réflexion, Catherine Bizot n’oublie pas de citer les partenariats qui sont entrain de se mettre en place avec les collectivités territoriales, « qui sont de véritables acteurs et partenaires pour l’éducation nationale« .

    C’est aussi cette nouvelle forme de gouvernance où l’éducation nationale et les collectivités travaillent main dans la main, que nous sommes entrain de mettre en oeuvre, notamment au travers des collèges connectés.

    Catherine Bizot développe enfin les enjeux de la création de la Direction du Numérique Educatif, « non pas comme une entité administrative supplémentaire mais bien pour donner de la visibilité à un sujet qui irrigue l’ensemble du système, pour mettre les acteurs de toute la communauté en synergie et avoir une seule et même structure qui rassemble, qui relie et qui anime tout un réseau« .

  • Canopé, une nouvelle ère numérique pour le réseau, par JM Merriaux

    Canopé, une nouvelle ère numérique pour le réseau, par JM Merriaux

    Cette nouvelle marque permet aussi de repositionner le réseau dans le cadre de la Refondation de l’Ecole au tour de deux axes que sont la question de la ressource pédagogique et comment accompagner les enseignants dans leurs pratiques.

    Il explique que l’enjeu est vraiment de se positionner en tant qu’éditeur et de répondre aux attentes des enseignants autour de l’évolution de la pratique pédagogique.
    Avec près de 52 collections dans le réseau, qui offrait une vraie diversité mais aussi une hétérogénéité, le réseau Canopé va ouvrir aujourd’hui trois grands univers.

    Sans oublier notre métier « d’opérateur de proximité »… comme avec les ateliers Canopé qui seront de vrais laboratoires de l’innovation (…)

     

  • Grande enquête sur les usages des enfants sur tablettes : premiers résultats !

    Grande enquête sur les usages des enfants sur tablettes : premiers résultats !

    Sourisgrise_enquetetablettes_180214Livre numérique Jeunesse : petits usages pour grandes créations

    Qu’en est-il des usages du livre numérique Jeunesse ? Le lire numérique est une évidence pour les adultes depuis des dizaines années déjà, qu’il s’agisse de SMS, de documents PDF, d’e-mails, de posts Facebook, de lecture sur liseuse ou de consultation d’applications.
    Si vous allez jusqu’au bout de cet article, vous aurez lu pendant environ 1 minute 30 sur écran.

    Enquete_sourisgrise_070414L’enquête lancée

    Le lire numérique est une chose, la lecture une autre. En terme de lecture numérique, les chiffres progressent chez les adultes.
    Comment ça se passe du côté des enfants ? Lisent-ils sur les nouveaux supports tactiles ?  Une grande enquête de Souris a été lancée,comme l’annonçait l’article du 18 février de LudoMag  pour comprendre les usages des petits francophones sur tablettes.

    L’enquête est à mi-parcours, avec aujourd’hui 800 réponses enregistrées aux questionnaires de La Souris Grise en ligne. Vous pouvez encore y participer ici.
    Et des premières tendances se dessinent.

    L’histoire du soir numérique

    Quand les enfants savent lire , ils sont ainsi presque 69% à ne jamais utiliser la tablette pour lire seuls.

    Les parents, en grande majorité, ne considèrent pas non plus la tablette comme un support de lecture : plus de 86% des parents ne l’utilisent pas pour lire des histoires du soir – que leur enfant sache ou non déjà lire.

    Néanmoins, la lecture pointe le bout de son nez sur tablette. Par exemple plus de 13% des parents des 3/6 ans utilisent la tablette pour l’histoire du soir. Et presque 62% des enfants, tous âges confondus, ont déjà lu sur tablette.

    Quand l’enquête sera terminée, des résultats bien plus complets seront disponibles. Les premières tendances montrent surtout à quel point les produits culturels numériques de qualité sont encore peu connus.

     

    Plus d’infos : Premiers résultats et article à lire sur www.souris-grise.fr

    Visuels : crédit La Souris Grise

  • Rencontres DécryptaGéo et Colloque Géom@tice

    Rencontres DécryptaGéo et Colloque Géom@tice

    Decryptageo_070414

    Du mardi 8 avril au jeudi 10 avril 2014

    Au programme, plusieurs ateliers et conférences autour de la place de l’Information géographique dans l’Enseignement.
    Focus sur :

     La Géomatique : une affaire de jeunes, le Mercredi 9 avril de 9h30 à 12h30

    « Discrète mais présente dans un certain nombre de programmes d’enseignement, la Géomatique se développe dans les collèges et les lycées. Grâce à des outils de plus en plus simples et à la mobilisation de certains professeurs, elle participe à l’éducation en géographie, en histoire, en sciences de la Vie et de la Terre… Lors de cet événement, nous reviendrons sur les actions déjà entreprises, à travers quelques exemples concrets et nous nous interrogerons sur les impacts de ces nouvelles technologies dans l’enseignement et sur leur évolution à venir. Nous verrons enfin comment chacun peut aider à développer les compétences Géomatiques des plus jeunes. »

    Du jeudi 10 avril au vendredi 11 avril 2014

    Géom@TICE est le colloque spécialisé où les professionnels de la formation en Géomatique et des technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE) se rencontrent, échangent sur leurs stratégies et leurs projets.

    Cette année encore, en accueillant prioritairement des dizaines d’établissements d’enseignement: Enseignants, Professeurs, Administration, Directions, Chercheurs – Géom@TICE joue le rôle d’incubateur de projets de création de nouvelles formations à distance en Géomatique à travers le projet IDEFI/uTOP

    Plus d’infos :
    Programme détaillé  ici
    Accédez au programme de ces trois jours via le lien
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