POINT DE VUE

Que font les constructeurs de tableaux interactifs ?

C’est une nouvelle manifestation d’une tendance lourde dont je vous parle depuis (au moins 5 ans), à savoir l’avènement inéluctable des solutions nomades.

Il y a 10 ans, les PC portables ont d’abord dépassé les PC de bureau, puis, en 2007, les téléphones intelligents sont passés devant les PC portables.

On ne peut pas dire que ce phénomène n’ait pas été annoncé, ni expliqué. Des raisons profondes, à la fois conjoncturelles (la crise) et structurelles (la loi de Klein) permettent de prédire que toutes les technologies utilisées dans la salle de classe, ou presque, seront à terme nomades.

Pourtant les logiciels permettant à un tableau interactif de fonctionner avec un IPAD, un Iphone ou même avec une tablette Androïd restent quasi inexistants. Il est impossible pour un enseignant d’arriver en cours  avec son IPAD, de le connecter (sans fil) à son tableau interactif et à son  vidéoprojecteur et de faire cours (1) comme il peut le faire avec son PC. Une telle application paraît pourtant “évidente”.

Toute une industrie, qui se targue pourtant d’être novatrice et visionnaire, fait comme si les professeurs n’utilisaient pas de tablettes…

Elle risque de s’en mordre les doigts car il me semble pas du tout impossible que, d’ici 5 ans, le terme “tableau interactif” soit remplacé par celui “d’IPAD géant”. (2)

(1) Certains concepteurs de TBI (Luidia, Smart) permettent aux élèves de suivre sur IPAD le cours fait au tableau. C’est intéressant pour l’enseignement à distance mais d’utilité plus marginale dans la salle de classe, hors certains types de sessions collaboratives. Surtout, c’est une application “élève” par opposition au TBI, qui est une application “professeur”.
(2) Des applications collaboratives sont aussi apparues, telles que des boîtiers de vote virtuels, mais elles sont en fait indépendantes des TBI.

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