« L’an dernier avec l’appel à projet de Nathalie Kosciusko-Morizet, nous souhaitions dépasser l’effet de mode et le risque était que l’intérêt s’amenuise. Ainsi, notre ambition cette année était d’en faire un évènement international et pour l’année prochaine proposer des conférences aussi bien en français qu’en anglais ». Nous sommes passé de 350 à 600 participants l’année dernière, nous souhaitions confirmer l’intérêt du secteur. Cette année, nous avons eu des prestataires Belges avec SeriousGame.be, mais il y avait aussi une délégation de Néerlandaise qui était venue voir l’intérêt du SGE Expo.
« Quand on parle de 800 participants, chiffre que nous atteignons cette année, cela veut dire que l’on gère un des plus grand évènement au monde sur la thématique Serious Game. »
Ce qui intéresse Ludovic Noel, c’est également d’en faire un évènement business, en dehors de la partie conférences, car n’oublions pas que la particularité du Serious Game Expo est que l’on y vient faire des affaires.
« Les premières éditions étaient architecturées essentiellement autour de conférences avec un objectif d’évangélisation. Cette année, on est encore dans cette phase et on essaie de faire venir des donneurs d’ordres, qui la plupart du temps sont là pour présenter leur retour d’expérience. Il ya également des conférences de prestataires, mais l’essentiel de notre ambition est de développer les courants d ‘affaires » précise Ludovic Noel. Les contacts pris sur le salon sont qualifiés et beaucoup de donneurs d’ordres viennent pour acheter.
Par rapport d’autres salons, Rhône-Alpes est une région industrielle connue et reconnue en Europe, avec tous les secteurs représentés « on est un territoire industriel traditionnel où tous les secteurs industriels sont représentés, la pharmacie, l’énergie, la chimie, la mécanique, .. » qui permet de dire que le SGExpo est le lieu ou l’on peut voir l’essentiel de la proposition française de Serious Game, « sur les cinquante entreprises françaises du secteur, il y a trente entreprises sur le Salon, soit l’essentiel des prestataires nationaux ».
Nous avons anticipé assez tôt, en 2004, dire que l’on va monter un évènement sur le Serious Game, peu de personnes n’en avait entendu parler, « les prestataires n’était pas prêts et nous nous sommes dit que nous devions être en capacité de faire croitre de concert l’offre et la demande », ce qui fait de Rhône-Alpes un territoire intéressant en terme de développement de marché, en terme de production et en terme d’achat avec notamment un effort sur la commande publique en matière de Serious Game.
« Nous avons agit sur les deux composantes du marché avec notamment un système d’appui financier au développement que nous allons renforcer, avec les appels à projets et l’accompagnement des projets, ce qu’avait compris l’Etat français l’année dernière, la Région Nord-Pas-de-Calais également ». On commence à exister et maintenant on doit se poser la question d’un véritable développement économique.
La deuxième étape maintenant est de ce dire : « comment on renforce les acteurs qui ont réussi à émerger pour que le leur développement soit accéléré, ce qui est une question de fonds propres mais également une question d’innovation. »
Le secteur du Serious Game aux Etats Unis s’est développé, et on l’oublie la plupart du temps, sur de la commande publique, et les témoignages ou retours d’expériences que l’on rencontre sur les salons internationaux sont essentiellement des acteurs publics comme notamment le complexe militaro-industriel américain ou des chercheurs de laboratoires publics.
« Aujourd’hui nous avons deux problématiques pour développer la promotion du concept de Serious Game, tant au niveau industriel que sur le grand public. En France ça été surtout les Grands Groupes qui ont tentés les premières approches et assez peu les institutions. Pourtant les Régions sont des acteurs importants en matière de formation continue, alors qu’on ne les voit pas sur le secteur. »
Ce sont peut être des structures plus anciennes, qui ne se sont pas encore adaptées aux innovations aujourd’hui. « Mais cela nous donne des perspectives intéressantes pour le développement du secteur et du marché du Serious Game ».
Le Futur pour nous, c’est de passer d’une logique d’accompagnement à une logique de développement de projets structurants, notamment en développant des laboratoires d’idées et d’usages sur le territoire. Trouver un territoire cible ou les prestataires et les usagers puissent être accompagnés dans leur démarche d’innovation.
Nous souhaitons par exemple, développer une « Talent Factory » ou un incubateur de projets avec des étudiants qui peuvent à l’instar de « Digitalent » (www.digitalent.cat) sur Barcelone, développer de nouveaux projets numériques. « Bien entendu nous souhaitons travailler en collaboration avec les autres pôles français comme CAP DIGITAL, le Nord-Pas-de-Calais, car nous avons conscience que nous ne pouvons à nous seul soutenir le développement de la filière. »
Les principales données sur le Serious Game Expo 2010
Pour sa 6ème édition, le salon événement initié par le Pôle de compétitivité Imaginove et ses partenaires : le CNC, la DIRECCTE, la Région Rhône-Alpes et le Grand Lyon, s’est achevé mardi 23 novembre à la Cité Centre de Congrès de Lyon.
Avec plus de 800 participants (une hausse de 10%) et trente exposants (hausse de 50%), l’édition 2010 a rencontré un franc succès.
Le salon événement a également récompensé et a remis les trophées aux prestataires de serious games les plus novateurs de l’année 2010 dans le cadre des Trophées du Serious Game Expo.
Rendez-vous fixé en 2011 pour un prochain volet, cette fois, orienté à l’international. www.seriousgameexpo.com
Chiffres clefs de l’édition 2010 :
• plus de 800 participants (+10% par rapport à 2009)
• 30 stands exposants (+50% par rapport à 2009)
• 22 conférenciers