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  • Retours sur les expérimentations de la classe inversée à Université Paris-Est pour enseigner et apprendre différemment

    Retours sur les expérimentations de la classe inversée à Université Paris-Est pour enseigner et apprendre différemment

    [callout]L’événement, organisé au sein de l’UPEM, sera ponctué de témoignages présentant l’intégration de la classe inversée au sein de champs disciplinaires variés, ainsi que d’ateliers pratiques autour des usages numériques permettant d’expérimenter cette pédagogie innovante.[/callout]

    Origine du projet

    C’est à partir des expériences de classe inversée menées par Marcel Lebrun[1], spécialiste en technologies de l’éducation, et présentées lors d’un séminaire d’IDEA, qu’une équipe pédagogique de l’Esipe – École Supérieure d’Ingénieurs de l’UPEM – s’est lancée dans cette aventure pour enseigner et apprendre différemment face à un enseignement de moins en moins adapté aux étudiants du supérieur.

    L’équipe, menée par son directeur Luc Chevalier, a ainsi créé le projet Pédag’Innov en collaboration avec IDEA pour ouvrir cette initiative à d’autres membres de la Communauté Université Paris-Est ; notamment l’École des Ponts ParisTech.

    Qu’est ce que la classe inversée

    La classe inversée amène les étudiants à prendre connaissance du contenu théorique à distance et en amont du cours via des ressources multimédia en ligne. Elle permet ainsi d’optimiser le temps de cours en présentiel et de mettre en œuvre des méthodes pédagogiques plus actives renforçant l’implication des étudiants et les interactions.

    La classe inversée implique que « le professeur se fasse reconnaître aujourd’hui pour d’autres qualités que son seul savoir : il doit devenir un promoteur de problèmes pratiques, un animateur de débat, un accompagnateur dans les processus d’apprentissage »[2]. Au-delà d’un fort investissement de la part de l’enseignant, ce changement nécessite l’adhésion et la responsabilisation des étudiants pour la mise en place d’une pédagogie plus stimulante et interactive.

    Objectifs de Pédag’Innov

    L’objectif commun avec le projet Pédag’Innov est de créer un cadre d’échanges et de réflexions sur des expériences de classe inversée menées auprès de filières, matières, publics et effectifs différents. Il s’agit également de diffuser les résultats auprès de la communauté pédagogique par des publications et des journées de formation ouvertes à tous les membres d’Université Paris-Est et au niveau national, notamment grâce au réseau des Idefi.

    A propos d’IDEA

    Lauréat de l’appel à projets Initiatives d’Excellence en Formations Innovantes (IDEFI) du programme Investissements d’avenir, IDEA encourage le développement de projets d’innovation pédagogique, destinés à améliorer la réussite et l’intégration de tous les publics.

    IDEA implique huit établissements membres d’Université Paris-Est : l’Université Paris-Est Créteil, l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, l’École des Ponts ParisTech, l’École des Ingénieurs de la Ville de Paris, l’École Spéciale des Travaux Publics, du Bâtiment et de l’Industrie, ESIEE Paris, l’École Nationale Supérieure d’Architecture de la Ville et des Territoires à Marne-la-Vallée et l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort.
    Porté par la Communauté d’universités et établissements (Comue) Université Paris-Est, IDEA bénéficie d’une aide de l’État gérée par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) au titre du programme Investissements d’avenir portant la référence ANR-11-IDFI-0022.

     

    Plus d’infos : http://idea.univ-paris-est.fr/

     

    [1] Marcel Lebrun est professeur en technologies de l’éducation à l’Université catholique de Louvain. Conseiller pédagogique à l’Institut de pédagogie universitaire et des multimédias (IPM) et spécialiste de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement supérieur, il a publié de nombreux ouvrages sur le sujet et tient un blog consacré aux pédagogies actives et à l’e-learning. Il participe au Comité d’Orientation et d’Expertise d’IDEA.

    [2] Extrait d’un article intitulé «Une expérience de classe inversée à l’Université Paris-Est », rédigé collectivement par les enseignants du groupe-projet PédagInnov et proposé à la revue Technologies pour un numéro à paraître prochainement consacré à l’innovation pédagogique. L’expérience a aussi été présentée lors des Assises de la pédagogie à l’Université de Poitiers ainsi qu’aux 14èmes rencontres franco-néerlandaises pour l’enseignement supérieur et la recherche à l’Université Lille 3, en juin 2014.

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  • e-pédagogie pour les pharmaciens de demain

    e-pédagogie pour les pharmaciens de demain

    Le pharmacien de demain accompagnera le patient afin qu’il devienne acteur de sa santé.

    [callout]Dès la rentrée 2015, la faculté de Pharmacie de l’Université de Lorraine propose à ses étudiants de se former aux pratiques professionnelles dans les 4 pharmacies virtuelles leur permettant de s’entrainer par le biais de films interactifs (entretiens pharmaceutiques sur l’asthme, les pathologies traitées par les anticoagulants, la douleur), des jeux de rôle (mise en situation face à différents type de patients) et bientôt un « serious game », Mission Offi’SIM, portant sur les conseils.[/callout]

    Ce que la nouvelle formation apportera au patient :

    ·  Une sécurisation de la dispense de médicaments à partir de cas réels, grâce au dossier pharmaceutique (en cas de déplacement par exemple, n’importe quel pharmacien aura accès au dossier, une nouveauté très importante pour le patient particulièrement pour les pathologies graves).

    · Une amélioration des compétences au comptoir, le pharmacien répondra aux nombreuses demandes de conseils.

    · Un meilleur suivi au niveau :
    -> la santé connectée, le patient devient propriétaire de ses données, le pharmacien doit l’aider à les maîtriser. (avant les données se trouvaient dans le dossier médical auquel il était difficile d’avoir accès)

    -> les objets connectés font leur entrée dans les formations en pharmacie

    facultePharmacie1_290915Les récentes évolutions numériques permettent de simplifier la vie des patients et d’améliorer leur suivi pharmaceutique. Encore faut-il savoir utiliser avec discernement ces nouveaux objets qui forment la e-santé : pilulier électronique, matériel d’automesure pour le suivi de la tension, rythme cardiaque, poids et autres indicateurs de santé, … Ces objets seront mis à la disposition des étudiants qui pourront les manipuler et mieux connaître leurs avantages et inconvénients.

    Ce matériel demande une maitrise technique et une analyse pointue de données statistiques pour accompagner les patients dans leurs parcours de soin.

    La Faculté de Pharmacie de l’Université de Lorraine anticipe la pharmacie de demain et adapte ses méthodes d’apprentissage aux futurs besoins des professionnels. Pour répondre à cet enjeu, elle développe de nouvelles ressources et des outils pédagogiques innovants dans son nouveau centre de simulation officinal.

    Demain : une santé de proximité connectée

    . la pharmacie sera le premier centre de santé de proximité
    . la pharmacie utilisera la technologie pour optimiser les traitements (objets connectés, piluliers…
    . la pharmacie sera acteur du suivi thérapeutique des patients.

    Aujourd’hui, la transition est en route.

    Avec l’e-pédagogie, les étudiants nancéiens sont formés aux nouveaux enjeux de la profession

    e-santé, maisons de santé pluri-professionnelles, coopérations interprofessionnelles…
    Grâce à Offi’Sim, plateforme pédagogique de simulation, les étudiants sont immergés dans des pratiques professionnelles et interprofessionnelles : jeux de rôle, analyses d’entretiens pharmaceutiques filmés sur l’asthme, le diabète, les pathologies traitées par AVK, la douleur,…, jeu sérieux autour du conseil en officine…

    facultePharmacie2_290915La simulation (une des approches de l’e-pédagogie) permet de mettre en pratique les connaissances théoriques, de développer les savoir-faire et savoir-être. Les nouvelles missions des pharmaciens nécessitent donc d’accompagner les patients et de permettre d’acquérir les nouvelles compétences nécessaires pour anticiper la pharmacie de demain.

    Les ressources créées pour la professionnalisation s’appuient sur un réseau d’entreprises locales et sur les instances professionnelles (ordinales et syndicales). II s’agit d’une approche ludique et interactive permettant de bien préparer les étudiants à leur futur métier.

  • Avec l’UNAM, l’université de Poitiers affiche clairement le volet international du C2E

    Avec l’UNAM, l’université de Poitiers affiche clairement le volet international du C2E

    L’Université National Autonome du Mexique est l’université la plus vieille du pays puisqu’elle a pris naissance en 1520. Elle compte pas moins de 350 000 étudiants et 37 000 enseignants ;

    « On parle de macro-université », précise Fernando.

    Au Mexique, pas de ministère d’enseignement supérieur ; les universités sont donc libres de leurs décisions en matière d’éducation et donc en matière de numérique.

    « Nous ne sommes pas uniquement responsables des 60% de la recherche qui se font dans mon pays mais aussi des politiques qui sont menées dans l’éducation supérieure, au Mexique et dans tous les pays d’Amérique Latine ».

    Le partenariat avec l’Université de Poitiers s’est mis en place dès 2008 dans le cadre du consortium « EuroMIME », Master Européen en Ingénierie pour l’Education.

    « Faire partie du consortium signifie que nous pouvons participer aux cours, recevoir des étudiants et des professeurs ; des professeurs mexicains peuvent aussi venir en Europe ».

    Dans le cadre de ce partenariat, les discussions ont vite tourné autour des mêmes problématiques et « nous avions notamment une vision assez proche du rôle des technologies dans l’éducation ».

    En ont suivi des projets de recherche communs et bien entendu, la participation plus que cohérente de l’UNAM à l’évènement numérique de l’Université de Poitiers, le Campus Européen d’été et aujourd’hui, la présence de Fernando Gamboa Rodriguez en tant que président du jury du Hackathon Pédagogique.

     

  • C2E 2015, Campus Européen d’été sur la eEducation. Numérique : le pouvoir de faire ensemble et autrement !

    C2E 2015, Campus Européen d’été sur la eEducation. Numérique : le pouvoir de faire ensemble et autrement !

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    Le Campus européen d’été (C2E) est une manifestation scientifique et professionnelle organisée chaque année depuis 2005 par l’Université de Poitiers et ses partenaires sur le thème de la eEducation.

    Cette rencontre originale d’une semaine associe 200 à 300 professionnels de l’éducation issus d’entreprises, d’établissements publics et de collectivités territoriales ainsi que des chercheurs et des étudiants français et étrangers pour explorer ensemble une problématique d’actualité relative aux usages éducatifs des technologies numériques.

    L’édition 2015 porte sur les moyens d’agir totalement inédits dont les technologies numériques dotent aussi bien les individus que les collectifs.

    Le potentiel des outils de création, de diffusion et de communication, leur démocratisation ainsi que la collision des pratiques professionnelles et amateurs provoquent une modification profonde des comportements.

    Ces nouveaux « arts de faire » soulignent la dualité des technologies numériques qui s’imposent à la fois comme principal vecteur de la troisième révolution industrielle et comme moyen d’émancipation sans précédent. Il posent des questions essentielles dès lors qu’il s’agit de (re)penser l’éducation et la culture aujourd’hui.

    Faire, faire ensemble, faire autrement interroge le statut de l’individu, la nature de ses activités, son rapport au collectif, la nature de ses engagements et l’exercice de ses responsabilités.

    Ainsi le numérique vient-il questionner les formes traditionnelles des institutions éducatives et culturelles mais aussi les stratégies et méthodes de travail des entreprises.

    L’utopie des années 60 portée par les hackers, makers et autres bidouilleurs est devenue réalité. Non seulement on observe une véritable réappropriation citoyenne du pouvoir de faire, mais les stratégies et méthodes de travail des entreprises s’inscrivent elles-aussi de plus en plus souvent dans ces nouvelles perspectives.

    Pour autant, ce pouvoir de faire ne découle pas mécaniquement de la disponibilité des équipements et services numériques. Il se construit ce qui pose la question des conditions d’une éducation au numérique qui s’étend bien au-delà des connaissances et compétences techniques.

    C’est à ces perspectives qu’est consacré le C2E 2015.

    Plus d’infos :
    Le campus d’été est organisé par le laboratoire TECHNÉ (Technologies numériques pour l’éducation) et le département de formation IME (Ingénierie des médias pour l’éducation) de la faculté de Lettres et langues en partenariat avec CANOPÉ, la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, le CNAM, le CNED, la Commission Européenne (consortium Erasmus Mundus Euromime), l’ESENESR, l’Espace Mendes France, l’ESPÉ, Grand Poitiers, Les Usines Nouvelles, Ludomag, le Pôle Image Magelis, le Rectorat de l’Académie de Poitiers, la Région Poitou-Charentes, le SPN, l’Université de la Rochelle.

    Voir le site de l’édition 2015

  • Telomedia, un pôle dévolu à la création, la production et la diffusion d’oeuvres numériques à l’Université de Toulon

    Telomedia, un pôle dévolu à la création, la production et la diffusion d’oeuvres numériques à l’Université de Toulon

    [callout]Telomedia, un pôle de 900m2 dévolu à la création, la production et la diffusion d’oeuvres numériques est unique en France de part la modularité de ses plateaux de tournage 3D et son couplage à des espaces de diffusion. Service à part entière de l’Université de Toulon, Telomedia s’adresse tout autant aux acteurs économiques, qu’aux chercheurs et étudiants.[/callout]

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    Ses équipements techniques professionnels haut de gamme ont été financés à parts égales par les collectivités territoriales (TPM, Conseil Régional PACA, Conseil Général du Var) et le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER).

    Son principal atout réside à la fois dans ses espaces de création, la modularité de ses plateaux de tournage, son studio virtuel, ses outils de post-production et son couplage à trois espaces de diffusion. « Une offre globale sans équivalent en France », assure Olivier Dubuquoy, directeur de Telomedia.

    Cette complémentarité permet aujourd’hui d’envisager de multiples applications dans des domaines aussi variés que la formation, la recherche, le spectacle vivant, le cinéma, le documentaire, la télévision, le web ou le transmedia.

    Au delà d’un soutien technique à la formation initiale des étudiants de l’Université de Toulon, Telomedia proposera des actions de formation continue destinées aux professionnels dans les domaines liés au numérique comme la production, les jeux-vidéos, le web, le journalisme …

    A l’occasion de l’inauguration du pôle le 30 janvier dernier, l’Université de Toulon a signé une convention de partenariat avec l’Institut National de l’Audiovisuel (Ina), faisant de Telomedia, son premier partenaire régional.

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    Au cours de sa visite, la Ministre de la Culture a fait une plongée immersive dans un « cave » : un dispositif de réalité virtuelle haut de gamme dont la technologie permet de prendre en compte la position de l’utilisateur, de retranscrire ses mouvements dans l’espace virtuel et manipuler des objets.

  • A l’université de Perpignan, le changement avec le numérique, c’est maintenant !

    A l’université de Perpignan, le changement avec le numérique, c’est maintenant !

    Bertrand Mocquet, Vice-Président en charge du numérique à l’UPVD souligne l’idée de l’horizontalité de la stratégie.

    Nous avons mis en place cette stratégie numérique qui se veut toucher tout le monde à savoir les étudiants, les personnels administratifs et les enseignants et enseignants chercheurs.

    Faire entrer le numérique dans l’Université : une logique d’accompagnement bien réelle.

    En effet, afin que personne ne « subisse » le numérique mais aussi que cette transformation ne concerne pas uniquement des « geeks » ou les personnes les plus à l’aise avec ces nouveaux outils, le Président et son équipe ont souhaité instaurer un accompagnement pour chaque membre de la communauté, au sein du dispositif « Pl@tinium », nouvel espace créé en octobre 2013.

    Concrètement, ils ont, par exemple, mis en place des décharges d’enseignement pour des enseignants « qui souhaitent apporter de l’innovation dans leur pédagogie, utilisant des dispositifs numériques ou pas. L’idée est de leur offrir du temps pour le faire », explique Bertrand Mocquet.

    Du côté des personnels administratifs, ils reçoivent aussi une formation dans les locaux de « pl@tinium » .

    Quant aux étudiants, ils ont dans leur formation un C2i « automatique », appelé le « C2i pour tous » ; un C2i niveau 1 pour les licences et un C2i niveau 2 pour les masters de cette université pluridisciplinaire sur les métiers de l’environnement, les métiers du droit, les métiers de l’ingénieur et enfin les métiers de la fonction et des organisations.

    Une révolution du changement visible aussi « à l’intérieur des murs ».

    Pour transformer l’établissement, il était aussi nécessaire de transformer la manière dont nous utilisions nos locaux, souligne Bertrand Mocquet.

    En dehors de nouveaux matériels pour aménager les espaces (mobilier, ordinateurs avec écrans tactiles, TNI etc), un endroit emblématique du numérique est né : c’est l’espace Pl@tinium+ (Plateforme d’Innovation pour une Université Numérisée), « où le numérique prend chair », précise Bertrand Mocquet.

    Dispositif soutenu par la région Languedoc-Roussillon, le Conseil Général des Pyrénées-Orientales, la communauté d’agglomération de Perpignan et l’université dans un objectif d’animation du territoire, les moyens mis en œuvre pour Pl@tinium ont permis de créer des emplois et notamment un tout nouveau service de production qui accompagne les enseignants qui souhaitent mettre en place des projets utilisant le numérique.

    « Le but était de doter l’université d’un service qui puisse à la fois faire de la production de médias mais aussi de l’accompagnement à destination des personnels, toutes catégories confondues, afin qu’ils intègrent les outils numériques dans leurs pratiques, à la fois dans un cadre administratif ou pédagogique mais toujours à destination des étudiants au final », explique Yves Chevaldonné, Responsable de Pl@tinium+.

    L’accompagnement peut se faire par exemple, autour de la création de capsules vidéo à but pédagogique, la formation sur des logiciels, le dépôt d’éléments de cours sur l’ENT ou encore la visioconférence etc.

    Pl@tinium+ est un des dispositifs de la stratégie numérique mais qui est aussi ponctuée par d’autres projets comme la formation à distance, par exemple.

    Dans la stratégie numérique de l’UPVD, la formation à distance et en ligne occupe toute sa place.

    L’enseignement à distance et en ligne se caractérise d’une part par la plateforme de MIRO (Master online en valorisation touristique des patrimoines) par laquelle l’UPVD a construit un partenariat transfrontalier avec l’université d’Andorre, l’université de Girona et l’université des îles Baléares.

    Cette plateforme, entièrement conçue pour un enseignement à distance, sera disponible en quatre langues (français, catalan, espagnol et anglais) avec un thème très novateur qui est celui de la valorisation du territoire par le patrimoine.

    « MIRO est innovant car nous dépassons les frontières nationales et également parce que nous sommes entièrement dématérialisés avec une formation qui concerne des étudiants du monde entier et pas seulement de France ou d’Espagne », souligne Julien Lugand, enseignant et délégué général au projet MIRO.

    Ce master a pu été envisagé après avoir remporté un IDEFI (Initiatives d’excellence en formations innovantes) il y a trois ans et il accueillera ses premiers étudiants en septembre 2015.

    PerpignanMOOCFUN3mini_260115L’UPVD est aussi active dans le domaine des MOOC ; à ce titre, Fabrice Lorente, Président de l’Université, est membre du comité de pilotage de France Université Numérique et Bertrand Mocquet pilote la « collection » de MOOC sur « les compétences numériques et C2i », qui ouvre le 02 février (en collaboration avec l’université de Cergy, l’université de Lille 1 et des enseignants répartis dans toute la France sous la responsabilité de la Mission numérique de l’enseignement supérieur du MENSR).

    « Dans nos cartons, nous avons aussi un MOOC dont la production devrait démarrer en mars 2015 sur les énergies renouvelables avec UVED ». Ce choix du thème des énergies renouvelables est tout à fait cohérent sur un territoire qui connaît déjà des sites comme Themis, par exemple.

    Des projets liés de près ou de loin au numérique et des initiatives qui se veulent novatrices : le vrai changement pour l’université de Perpignan.

    La dernière ambition de l’UPVD a été de travailler sur de la diplomation dans le domaine du numérique, pour que la « boucle soit bouclée », pourrait-on commenter.

    En observant leur territoire et notamment au travers du festival international du photojournalisme « Visa pour l’image », Bertrand Mocquet nous explique avoir constaté un certain « vide » en matière de diplômes dans ce domaine.

    Perpignandrone_260115Aujourd’hui, il existe un Diplôme Universitaire sur « l’écriture transmédia et le photojournalisme » basé à Carcassonne et L’UPVD vient tout juste d’inaugurer un petit nouveau : le DU « Photojournalisme, communication et images aériennes », basé à Perpignan.

    Ces deux Diplômes Universitaires ont pour but de valoriser le métier de photojournalisme, « là où pour l’instant, il n’y a pas de formation initiale reconnue », précise Bertrand Mocquet.

    De plus, il se nourrit du savoir-faire et des compétences des autres dispositifs de la stratégie numérique : « Miro nous apporte de l’expertise et nous prête des drones, Pl@tinium nous apporte une salle informatique équipée avec des logiciels de montage vidéo et également une expertise puisque des enseignants de Pl@tinium interviennent dans le DU », explique Thierry Gobert, responsable du DU Photojournalisme, communication et images aériennes.

     

    L’université de Perpignan a connu du changement durant ces trois dernières années ; certes, le numérique y est pour beaucoup dans ces transformations mais n’est-ce pas naturel d’évoluer avec son temps ?
    A venir et à la réflexion à l’UPVD : pour aller plus loin que « l’open-space », elle s’offrirait bien un espace « co-working » et avec des sièges à roulettes en prime ; le changement, c’est maintenant !

     

  • A l’Université aussi, on connaît des obstacles au développement des usages du numérique

    A l’Université aussi, on connaît des obstacles au développement des usages du numérique

    En toute franchise, j’ai du mal à dire que le numérique a modifié les pratiques pédagogiques des enseignants.

    « Nous ne sommes pas encore dans une systématisation de scénarisation de cours ; nous ne sommes pas encore dans un enrichissement audio-visuel des cours car nous manquons de ressources construites par l’institution à laquelle nous appartenons« , explique Yann Echinard.

    Les techniques sont présentes dans nos murs et « parfois, nous avons même le matériel acquis au cours de différents programmes nationaux ou régionaux », mais Yann Echinard avoue que les ressources humaines manquent pour pouvoir passer à l’étape supérieure des usages du numérique.

    C’est une sorte de paradoxe car nous focalisons sur la technique en oubliant qu’il faut des ressources humaines qui accompagnent et qui acceptent le changement.

    Yann Echinard croit beaucoup à l’ouverture de la réflexion sur notre propre système éducatif, « qui se différencie beaucoup des autres systèmes européens« . Il constate d’ailleurs que les collègues ayant eu l’opportunité d’avoir un échange ERASMUS, « sont beaucoup plus perméables au changement pédagogique que ceux qui n’ont connu que le système pédagogique français ».

    Le poids de la tradition pèse dans le système pédagogique français et la technologie ne vient pas bousculée cet ordre hérité de dizaines d’années.

    Par rapport aux étudiants, il n’est pas non plus si emballé par les sois-disant usages effrénés du numérique en tant que « digital natives« . Très stressés par leurs résultats et leurs diplômes, ils ne seraient pas si « force de changement » dans les pratiques pédagogiques.

    « Il est vrai aussi que notre système universitaire s’appuie sur la massification avec des cours en grands amphis les premières années qui n’invitent pas au changement pédagogique des enseignants« , ni aux pratiques des étudiants d’ailleurs, pourrait-on ajouter, car ils restent tout à fait passifs.

    A partir du niveau Master, où le nombre d’étudiants est plus restreint, Yann Echinard croit davantage à une évolution positive des usages du numérique à l’université.

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    Sylvie Mercier, « un espace de co-working à l’université : « le partage de compétences dans une mixité des genres« 

     

  • Un espace de co-working à l’université : le partage de compétences dans une mixité des genres

    Un espace de co-working à l’université : le partage de compétences dans une mixité des genres

    L’idée de l’espace co-working est d’intégrer les étudiants en tant que collaborateurs avec les agents techniques et les enseignants de l’université pour travailler ensemble et monter des projets ensemble.

    En moins de deux ans, avec le soutien de la collectivité du Val d’Europe, l’espace a été mis en place.

    C’est un espace « tiers lieu« , comme l’explique Sylvie Mercier, c’est à dire un espace d’apports de compétences et redistribution des compétences. « Cela a chamboulé notre manière de travailler à l’université« , avoue t-elle.

    Pour l’étudiant, c’est quelque chose de vraiment novateur puisqu’il est en position d’amener des compétences et pas seulement d’en recevoir.

    Aujourd’hui, les projets sont multiples comme par exemple expliquer le fonctionnement de Moodle ou encore un étudiant qui sait faire de la 3D et qui propose cette activité au sein de l’espace.

    C’est un nouvel espace d’apprentissage avec des interlocuteurs qui, jusqu’à présent, n’apportaient pas leurs connaissances.

    Pour la réalisation d’un tel espace, Sylvie Mercier rappelle qu’il est indispensable d’être bien entouré de partenaires. Dans leur cas, l’Université et la région Ile-de-France ont beaucoup apporté ; le syndicat immobilier a même primé leur espace en 2014, le prenant comme exemple pour l’architecture d’intérieur des bureaux de demain.
    « Nous avons eu un sentiment fort de reconnaissance« , souligne t-elle.

    D’autres projets sont en cours pour ce Master de l’innovation comme par exemple, un Fablab de services.

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  • Les nouveaux opérateurs des savoirs

    Les nouveaux opérateurs des savoirs

    Auparavant, le savoir était dans des bibliothèques, dans les universités autour des professeurs et des chercheurs qui diffusaient les savoirs.

    Aujourd’hui, on retrouve les savoirs un peu partout.

    Qu’est ce qu’un nouvel opérateur de savoirs ?

    Christophe Batier donne plusieurs exemples. Le site Youtube en fait partie ; l’individu peut aller chercher du contenu « en vrac » mais il faut savoir que Youtube commence à éditorialiser son contenu comme c’est le cas avec la Khan Academy qui a mis à disposition depuis septembre 2014, des contenus vidéos en français.

    Il cite un autre exemple d’une Start-up à Lyon, Digischool, qui vend des contenus sur des supports mobiles.

    « On voit apparaître tout un tas de dispositifs en dehors des universités, en dehors des écoles et pas forcément dans le domaine public« , souligne Christophe Batier.

    Du changement pour la formation et l’évaluation dans cette révolution numérique ?

    En effet, d’après Christophe Batier, le numérique apporte tout son lot de changements dans ce domaine. Les formations d’hier ont des formats trop longs et la notion de diplôme, uniquement reconnu par l’institution est, elle-aussi, remise en cause. Le diplôme peut devenir un certificat, ou même un « indice dans Linked-in, par exemple« , souligne t-il.

    La place du diplôme change et ces nouvelles formes de reconnaissance des savoirs permettent, sur une durée plus courte, d’obtenir des compétences dans un domaine précis.

    Ces compétences pourront être validées soit par un MOOC, soit par une communauté, soit par un dispositif x ou y.  Christophe Batier parle de la « désacralisation des diplômes« . Pour l’instant, cela ne représente que quelques pourcents d’étudiants.

    L’Université de Lyon 1 expérimente « dans la vie réelle« , cette nouvelle forme d’apprentissage et de transmission des savoirs. Avec 2500 enseignants inscrits sur la plateforme Spirale Connect (fondée en 2003) et plus d’1 millions de fichiers déposés, c’est une « affaire qui marche« .

    Et pour aller plus loin dans cette co-construction des savoirs, des invitations ont été lancées par les enseignants de Lyon 1 à d’autres collègues extérieurs afin de partager et d’élaborer toujours plus de contenus. Aujourd’hui, ce sont 12 000 comptes qui sont ouverts sur Spirale Connect et l’ascension continue (la plateforme devrait d’ailleurs basculée sur Claroline en 2016 – à propos de Claroline voir cet article).
    « Avec cette ouverture, nous avons cinq fois plus de profs que le nombre que nous devrions avoir sur notre plateforme, avec uniquement les enseignants de notre université« , souligne t-il.

    Aujourd’hui, nous avons plus d’étudiants qui se connectent à la plateforme que d’étudiants qui viennent sur le campus, conclut-il.

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