Étiquette : ressources

  • Mathsbook, un site de maths gratuit pour lycéens

    Mathsbook, un site de maths gratuit pour lycéens

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    Pour Tony HADDAD, l’élève qui a créé Mathsbook : « Avant de créer ce site, je donnais des cours particuliers à des élèves qui avaient des lacunes en maths. J’ai pu tester différentes méthodes d’apprentissage et mettre au point une pédagogie qui convient aux élèves n’ayant pas la bosse des maths.
    Aujourd’hui, 3.000 QCM interactifs avec suivi en ligne ont été faits et le site a plus de 7.000 inscrits. C’est maintenant des parents d’écoliers des classes primaires qui sont intéressés. En 2014, Mathsbook élargira donc son offre en créant pour ces écoliers des fonctionnalités nouvelles accès sur les fondamentaux des maths ».

    Site professionnel et ludique

    Le site a un contenu très organisé et répertorie 10 ans d’annales, du Brevet des Collèges jusqu’au Baccalauréat.

    Le design, l’ergonomie et le graphisme plaisent beaucoup aux jeunes, qui apprécient aussi des outils ludiques: des vidéos, un développement des plus récent, un suivi en ligne très détaillé ainsi que forums de discussion. Mathsbook est aussi un outil utile pour les enseignants et les étudiants qui donnent des cours particuliers.

    En 2014, Mathsbook prévoit d’intégrer des cours destinés aux plus petits, du CP au CM2. Le site proposera aussi des fonctionnalités nouvelles et il compte dépasser 400.000 visites mensuelles à la fin 2014.

    En 2015, l’objectif est d’atteindre les 800.000 visites par mois et de proposer la même pédagogie pour la physique et en chimie. Un développement de Mathsbook dans d’autres pays francophones ne serait à exclure.

    Encore élève et déjà entrepreneur

    Dés son entrée aux Mines d’Alès, Tony HADDAD avait été immergé dans un environnement très propice à l’entrepreneuriat et à la création d’entreprise. Rappelons qu’en 1ère année, les enseignements sensibilisent tous les jeunes élèves-ingénieurs à la création de valeur (management de projet et jeux de simulations en gestion).

    En 2e année, les élèves qui le souhaitent suivent un module 100% dédié à l’entrepreneuriat. En 3e année, tous les élèves consacrent 4 mois à réaliser une mission de terrain sur la création d’une nouvelle activité dans une entreprise existante.

  • La plateforme BIC Connect, une bibliothèque de ressources à intégrer à ses propres séances

    La plateforme BIC Connect, une bibliothèque de ressources à intégrer à ses propres séances

    Des interlocuteurs impliqués dans le projet en témoignent aujourd’hui

    Tentons de résumer en trois phrases  – car nous savons que l’enseignant est pressé et qu’il a peu de temps ! – ce qu’il peut faire avec la plateforme Ressources BIC Connect:

    –       Je peux récupérer facilement tous mes documents personnels qui représentent de nombreuses heures (plusieurs années ?) de travail ;

    –       Je peux partager facilement mon travail avec d’autres enseignants qui utilisent comme moi BIC Education et échanger avec eux sur leur manière d’aborder ce nouvel outil ;

    –       Je peux m’appuyer sur des ressources variées et choisies pour l’enseignement en premier degré, qui sont indexées sur des points du programme, facilement intégrables dans mon cours.

    Développons quelque peu ces trois notions essentielles à porter à la connaissance de l’enseignant, « nouvel utilisateur » de la solution…

    Récupérer son « capital pédagogique » très facilement

    « BIC Education, qui s’est construit sur la base du HTML5, donc d’un  format ouvert, peut accueillir nativement des contenus qui viennent du web, des PDF, des fichiers MP3 et, d’une manière générale, tous les documents “à plat“ (images, textes…) que les enseignants ont sur leur ordinateur », décrit Anne Lechêne, responsable des partenariats de BIC Education.

    L’enseignant peut très facilement, à l’aide d’une clé USB, importer la totalité de son « patrimoine » pédagogique de plusieurs mois ou de plusieurs années et donc réutiliser des séances, des images, des fichiers sonores sur la solution BIC.

    Des ressources variées pour étoffer ses séances de cours

    Sur la plateforme BIC Connect, l’enseignant peut choisir entre : des applications multimédia riches en interactivité, des ensembles qui vont davantage ressembler à des livres numériques avec un accès à un « sommaire », mais aussi des ressources plus granulaires qui pourront être intégrées facilement à une séance.

    Certains éditeurs retenus pour intervenir sur la plateforme ont transposé leurs ressources existantes dans une version numérique ; d’autres ont créé des ressources spécifiques pour l’environnement HTML.

    On retrouve une variété de « taille » de ressources ce qui permet à l’enseignant de faire « son marché ».

    Comme le précise Anne Lechêne, « BIC Education n’a pas vocation à être un censeur en matière de ressources pédagogiques ; nous travaillons avec des éditeurs connus et reconnus, mais nous sommes aussi ouverts à rencontrer de nouveaux éditeurs, notamment dans le domaine des applications interactives».

    Comme exemples de ressources, on peut citer, entre autres, le module « Halte aux déchets » 100% multimédia proposé par Terra Project (présent également dans la base du CCR), les éditions Sed qui proposent des activités de différenciation pour l’étude de la langue ; ou encore les éditions Accès et leurs activités interactives de logique et de situation problèmes sur la base de Sudoku animaux, qui permettent de travailler sur des compétences d’organisation et de gestion des données.

    Les enseignants vont-ils pouvoir modifier ces supports éditoriaux ?

    A ce propos, Anne Lechêne apporte quelques précisions : « il n’y a pas d’altération de la ressource de l’éditeur puisque c’est lui qui aura défini le niveau de “granularité“ auquel il propose son contenu éditorial » et elle ajoute que « c’est en revanche une vraie ouverture à la liberté pédagogique : l’enseignant se saisit de ce contenu et l’intègre à ses propres créations de séances ».

    Des ressources rapportées aux points du programme officiel de l’éducation nationale

    Toutes les ressources sont indexées en fonction des points du programme de l’éducation nationale.

    « L’enseignant peut très facilement les rapprocher de ses objectifs pédagogiques et insérer tel ou tel élément fin dans ses propres séances », souligne Anne Lechêne.

    Pour certaines ressources, plus complexes, les éditeurs fournissent même un guide pédagogique qui propose à l’enseignant des pistes possibles d’exploitation des contenus,  en fonction des programmes.

    Une tarification conçue pour l’école

    Contrairement à un produit grand public, la solution BIC exclusivement conçue pour l’éducation, a adopté naturellement un modèle de tarification pour l’ensemble d’une école. Ainsi, il a été permis aux éditeurs de pouvoir calculer leurs tarifs sur la base de 6, 15, 30 ardoises ou pour l’ensemble des stations présentes dans l’école.

    « La pratique courante dans le secteur marchand grand public, de vendre des licences individuelles, n’a pas lieu d’être dans l’éducation et s’avère même très handicapante », souligne Anne Lechêne pour justifier ce choix.

    Anne Marleix, Présidente de Strass Productions, éditeur de Terra Project et qui propose l’application « Halte aux déchets » sur la plateforme Ressources BIC Connect rejoint ce propos.

    Pour elle, les « stores » sont des passages incontournables, commercialement parlant, mais ne sont pas du tout adaptés au monde de l’éducation.

    « Avec la difficulté que les enseignants ont pour trier dans cette multitude d’informations, les « stores » ne sont pas une solution pour l’éducation. La démarche originale de BIC en cela est intéressante parce qu’elle est ciblée pour le secteur éducatif et que les ressources sont sélectionnées et qualifiées ».

    Sur la question des mises à jour, Anne Lechêne précise que ce facteur a été pris en compte dès le début, de manière à ce que celles-ci soient faites de manière centralisée et « qu’on ne passe pas des nuits à synchroniser des contenus », ajoute t-elle.

    BIC Connect, un agrégateur de contenus

    Les enseignants qui le désirent peuvent publier leurs contenus sur la plateforme BIC Connect, afin de les partager avec des collègues, sous la forme qu’ils le souhaitent et même partager des séances « clé en main » accompagnées d’un descriptif.

    En ce sens, l’ambition de BIC est bien de se positionner comme un « agrégateur de contenus », « en toute modestie », comme le précise Anne Lechêne.

    La plateforme a bien vocation de « dépasser » le stade du catalogue où l’enseignant trouvera, ou pas, ce qu’il recherche ; l’idée est d’enrichir l’espace Ressources par du contenu réalisé par des pairs. Les enseignants vont pouvoir « faire leur marché » et s’approvisionner dans une bibliothèque de ressources d’une part, puiser dans leurs stratégies pédagogiques d’autre part.

    « C’est en réalité ce que font déjà les enseignants et ce qui est très important c’est que les enseignants aient la possibilité de puiser, selon leur objectif pédagogique dans telle ou telle ressource, chez tel ou tel éditeur ou en s’inspirant de productions de collègues, pour créer leur propre contenu », conclut Anne Lechêne.

    Cette fonctionnalité a séduit Fabienne Pétiard, IEN de la circonscription de Clichy qui déclare :

    « Il y a des enseignants qui ont besoin de séquences “clés en main“ ; d’autres sont plus ouverts à construire quelque chose. La solution BIC éducation répond à ces deux niveaux d’attente. De plus, l’option de partage et de modification de séquences me paraît tout à fait intéressant car il faut l’avouer, le problème de l’édition papier est que le contenu est fermé et non modifiable ».

    Pour ce qui est des droits d’utilisation des contenus produits par les enseignants, ces ressources sont toutes en Creative Commons, identifiées avec une origine, modifiables et partageables pour une utilisation non-commerciale.

    En ayant intégré cette fonctionnalité d’agrégation, BIC éducation espère coller au mieux aux attentes des enseignants, pour qu’ils évoluent sur un terrain qui leur est familier.

    C’est en tout cas un bon moyen de les rassurer : un atout quand on sait que l’appréhension est un des principaux facteurs rebutants des usages du numérique à l’école…

  • Idée d’activité en classe : ArbrallergiK, l’application pour identifier les arbres allergisants

    Idée d’activité en classe : ArbrallergiK, l’application pour identifier les arbres allergisants

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    Le laboratoire ALK a pour mission d’améliorer la qualité de vie des patients allergiques en mettant à leur disposition des produits innovants et en leur proposant de nouveaux services pour les accompagner au quotidien.

    Dans ce contexte, ALK, en partenariat avec le RNSA, lance ArbrallergiK : une nouvelle application pratique, interactive et intuitive. Destinée au grand public, ArbrallergiK permet d’identifier, grâce à un arbre décisionnel simple, les arbres les plus courants en France et tout connaitre de leur potentiel allergisant.

    Différentes rubriques sont accessibles depuis la page d’accueil :
    –          « Je suis devant un arbre »: grâce à une photo de la feuille et à des questions simples, apprenez à identifier un arbre parmi les 36 espèces les plus courantes en France.
    –          « Les cartes polliniques« : propose un aperçu visuel des zones de pollinisation pour un arbre donné.
    –          « Tous les arbres« : feuille, fruit, écorce, devenez incollable sur les différentes espèces présentées et manipulez la feuille en 3D temps réel pour découvrir son évolution au cours des saisons !
    –          « Mes photos d’arbre » : un album regroupant les clichés et commentaires de l’utilisateur.
    –          Une rubrique « allergie » où sont apportées des réponses aux questions les plus fréquentes sur les allergies.

    L’application est gratuite et disponible dès maintenant pour iPhone et iPad sur l’Apple Store et pour Android sur Google Play.

    A propos d’ALK : présent depuis plus de 90 ans dans le domaine de l’allergie, ALK est un laboratoire danois de Recherche et Développement. Leader mondial dans les traitements d’immunothérapie spécifique (ou désensibilisation), ALK met à disposition du corps médical et des patients allergiques des produits destinés au diagnostic et au traitement de la rhino-conjonctivite et de l’asthme allergiques.
    A propos du RNSA : Le RNSA (Réseau National de Surveillance Aérobiologique) est une association loi 1901 créée en 1996 composée d’un conseil d’administration, d’un conseil scientifique, d’un centre de coordination et d’un centre de formation.
    Le RNSA a une mission d’intérêt publique qui consiste à évaluer le risque allergique lié aux particules biologiques présentes dans l’air.

  • Belin et Magnard-Vuibert créent une filiale commune : EduLib

    Belin et Magnard-Vuibert créent une filiale commune : EduLib

    Belin_Magnard_220413La solution Lib’, dont une nouvelle version sera lancée en avril, est la plus innovante du marché. Destinée principalement aux professeurs et aux élèves de l’enseignement primaire et secondaire, elle permet de déployer sur plusieurs supports (ordinateur, tablette, clé USB, tableau blanc interactif…) des manuels numériques interactifs, collaboratifs et personnalisables.

    Selon Guillaume Dervieux, P.-D. G. de Magnard-Vuibert:

    « Dans un paysage du numérique éducatif émergent et morcelé, regrouper nos forces autour d’une solution qui a fait ses preuves nous a semblé nécessaire. »

    Sylvie Marcé, P.-D. G. de Belin, ajoute : « pour les enseignants et les élèves, pouvoir retrouver leurs manuels sous une même technologie et dans une même bibliothèque est un véritable plus. Notre ambition est d’étendre cet avantage à tous les éditeurs scolaires qui souhaiteraient l’adopter. »

    C’est la société Immanens qui a été chargée par EduLib de commercialiser cette solution auprès de l’ensemble des acteurs du monde scolaire en France comme à l’étranger.

    D’ores et déjà, 7 éditeurs ont adopté le Lib’: Belin, BPI, Casteilla, Delagrave, LT J Lanore, Magnard et Vuibert.

     

     

     

  • La première collection de manuels scolaires gratuite sur internet

    La première collection de manuels scolaires gratuite sur internet

    livrescolaire_090413En effet, Lelivrescolaire.fr vient de mettre en ligne sa collection de 16 manuels scolaires en libre accès, couvrant tous les niveaux des matières principales au collège : français, mathématiques, histoire-géographie et anglais.

    Fondée en septembre 2009 par d’anciens professeurs, la maison d’éditionLelivrescolaire.fr propose des manuels scolaires pour le collège, au format numérique (gratuit sur Internet) et au format papier (payant). Les manuels numériques disponibles sur le site internet de l’éditeur se caractérisent par leur grande interactivité.

    L’élève a la possibilité de réaliser la totalité des exercices du manuel en ligne et d’accéder facilement à des contenus multimédias supplémentaires. Côté professeur, le numérique vient renforcer le suivi individualisé de l’élève. L’enseignant peut corriger en ligne les exercices réalisés, sauvegarder les copies et adapter les corrigés au niveau des élèves. Il peut aussi personnaliser son manuel, dont le contenu éditorial réalisé par une communauté de 1000 enseignants est placé sous licence libre (CC-BY-SA).

    En 3 ans, l’éditeur s’est fait une place dans le paysage de l’édition scolaire (7% de part de marché en 2012). Le site internet compte des utilisateurs dans 50% des collèges français. Ce sont aujourd’hui 20 000 enseignants et près de 100 000 élèves qui travaillent régulièrement à partir des manuels numériques gratuits sur le site internetlelivrescolaire.fr.

    L’éditeur ne compte pas s’arrêter là. En mai, il dévoilera ses applications pour tablettes tactiles et pour smartphones, d’ores et déjà annoncées comme révolutionnaires.

  • Intercartes, une publication conçue par des enseignants de terrain

    Intercartes, une publication conçue par des enseignants de terrain

    100520114ddd0490211eaNouveaux outils, nouveaux objectifs, la nouvelle édition Intercartes 5e se compose :

    ‐ D’un guide de l’enseignant
    ‐ D’un bloc de documents et de fonds de cartes à compléter par les élèves
    ‐ D’un site proposant des ressources numérisées

    Cette parution intègre les documents officiels figurant au programme d’histoire­géographie et tient compte des impératifs du Socle Commun relatif aux classes de cinquième, pour l’acquisition d’une culture humaniste. Les chapitres proposent à l’enseignant des propositions de réflexion et des documents de référence pour construire son cours.

    Des documents diversifiés et problématisés :
    –  Le guide de l’enseignant : des cartes ainsi que des documents complémentaires tels que graphiques, textes, images, photographies…; en début de chaque nouveau chapitre, une problématisation à partir de document et des pistes pédagogiques ; une bibliographie «pour aller plus loin» pour approfondir le cours.
    – Le bloc «élève» des documents et des fonds de cartes : la version muette des mêmes cartes et documents proposés dans le guide de l’enseignant et en ligne
    – Les ressources numérisées sur le site : les documents couleurs projetables, des cartes animées, des cartes visualisables dans Google Earth

    Cet outil est pensé pour favoriser le travail personnel de l’élève et propose à l’enseignant un contenu modulable, qu’il peut adapter à son cours.

    Plus d’infos : CRDP de l’Académie de Nice

  • LEMANEGE, pour la co-élaboration des ressources en économie-gestion

    LEMANEGE, pour la co-élaboration des ressources en économie-gestion

    200420114daef2612d8ccToutes les ressources sont disponibles gratuitement pour tous les enseignants, après l’envoi d’un simple justificatif de fonction.

    De la même manière, chaque enseignant a la possibilité de participer activement en déposant lui-même des ressources, en partageant avec ses pairs des retours d’expérience ou en s’investissant dans un ou plusieurs projets de l’association. LEMANEGE souhaite favoriser la co-élaboration de ressources entre les enseignants.

    Après un an d’existence, LEMANEGE, c’est 2300 membres actifs, 125 000 visites uniques, plus de 600 ressources disponibles…

    En 2011, voici les projets de l’association :

    Améliorer le fonctionnement de la plateforme :
    – Communiquer sur nos principes afin de faire comprendre à nos utilisateurs l’importance du processus de validation des ressources ;
    –    Trouver des adhérents volontaires pour nous aider à valider les ressources qui ont obtenu 2 votes positifs ;
    –    Trouver des adhérents volontaires pour compléter les listes de mots clés.

    Innover en économie gestion :
    –    Utiliser les technologiques comme nouveaux moyens d’apprentissages participatifs et collaboratifs pour les élèves
    –    Mettre en place d’un espace réservé aux étudiants et aux élèves
    –    Organiser un jeu concours nommé les PFEG Awards sur le thème du développement durable. Des élèves de seconde devront pour gagner ce concours concevoir une vidéo de 3 à 5 minutes sur le thème «Eau Secours»!

    Plus d’infos sur LEMANEGE : www.lemanege.eu

  • Cartable et manuel Numérique : le point de vue d’Alain Laurent – vice-président du GEDEM

    Cartable et manuel Numérique : le point de vue d’Alain Laurent – vice-président du GEDEM

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    Alain Laurent, en tant qu’éditeur « multimédia » historique en France et également fournisseur de manuels papier, vous avez connu l’émergence et l’évolution des ressources et applications numériques interactives. Sommes-nous à un tournant historique ?

    Alain Laurent : «Nous avons effectivement une longue pratique du multimédia éducatif puisque Génération 5 existe depuis plus de 20 ans. Nous sommes d’ailleurs aujourd’hui le premier éditeur français de ressources numériques pour l’Éducation, ainsi qu’en témoigne le récent plan Écoles Numériques Rurales : Génération 5 est largement en tête en termes de « parts de marché », comme on dit dans la presse économique !

    En vingt ans, nous avons connu de nombreux supports et formats : disquettes (et même cassettes informatiques !), CD et DVD-ROM, applications Internet, PC et Netbooks, et maintenant tablettes tactiles. À cet égard, il me semble que la tablette marque une évolution très intéressante.»

    En quoi les tablettes tactiles constituent-elles une évolution ?

    «Le tactile induit une nouvelle ergonomie et de nouveaux usages. On le voit bien avec les smart phones. Dans l’Éducation, une tablette est certainement plus « portable » (en tous cas, plus transportable) qu’un mini PC. Elle est aussi plus rapide à l’allumage, si je puis dire, ce qui est fondamental dans un contexte scolaire. Le tactile est également plus immédiat, plus intuitif, etc.

    Et en même temps, la tablette se situe dans la continuité d’un support familier qui reste aujourd’hui encore très utilisé. Je veux parler du support papier et notamment du livre. La tablette ressemble au livre, elle se « feuillette », elle n’érige pas non plus la barrière d’un écran entre le professeur et l’élève comme c’est le cas pour les ordinateurs portables.»

    Vous parlez là du support physique. Mais qu’en est-il des contenus présents sur les tablettes ?

    «La question des contenus est centrale. Nous en sommes aujourd’hui aux balbutiements. Il y a beaucoup d’applications américaines mais très peu d’applications spécifiques au système éducatif français. Ou alors, il faut utiliser sa tablette comme un terminal Internet. Pourquoi pas mais la vraie mobilité, cela signifie qu’une application doit être disponible partout et à tout moment, sans aucun souci de connection ou de débit. Cela est loin d’être le cas dans les établissements scolaires du premier et du second degré.

    C’est dans cette optique que nous avons voulu développer des applications scolaires sur tablettes. Nous avons ainsi réalisé les premiers manuels scolaires sur iPad, en l’occurrence les manuels Sésamath que nous proposons par ailleurs en version papier. Il s’agit d’applications spécifiquement dédiées à cet environnement, qui sont disponibles gratuitement dans l’Apple Store.

    Notre objectif était de fournir à l’élève et au professeur des versions très proches du support imprimé qui leur est familier. C’est une formidable réponse à la problématique du poids des cartables.

    Nous complèterons prochainement ces premières versions par des compléments numériques interactifs. Ces applications seront proposées à des prix très accessibles, suivant en cela la logique des manuels « papier » Sésamath.»

    Avez-vous d’autres développements en cours ? Et travaillez-vous sur les autres environnements tactiles ?

    «Sur iPad, nous avons sorti « Multi Tables », une application simple et attractive pour l’apprentissage des tables de multiplication. Nous avons eu de bons retours de la part d’un certain nombre de parents et nous sommes en train d’ajouter à cette application des fonctionnalités très intéressantes pour un usage en classe.

    En termes de développement, nous nous sommes concentrés sur l’iPad car c’est un standard qui domine le marché. Mais nous sommes très attentifs aux autres environnements : par exemple, nous travaillons actuellement à des applications sous Android.»

    Vous êtes vice-président du GEDEM (Groupement des Éditeurs et Diffuseurs d’Éducatif Multimédia) et à ce titre, vous êtes en relation avec les pouvoirs publics. Comment vous accompagnent-ils dans cette évolution du numérique éducatif ?

    «Le GEDEM regroupe les principaux acteurs du numérique dans l’Éducation et nous sommes en contact régulier avec les instances publiques, notamment au niveau du Ministère. Nous trouvons que les initiatives récentes vont dans la bonne direction car elles impliquent réellement les enseignants, on l’a vu pour le plan ENR.

    Ce plan s’est aussi manifesté par une forte mobilisation des mairies. Les collectivités jouent en effet un rôle de plus en plus important dans l’équipement numérique des établissements scolaires. Et elles ont pris conscience que le véritable enjeu se situe maintenant au niveau des ressources. À quoi bon avoir le plus bel équipement matériel possible si vous n’avez pas de ressources éducatives associées ? Certaines collectivités prévoient désormais un budget consacré aux produits numériques. C’est très positif.

    Un autre aspect fondamental consiste dans l’accompagnement et la formation des enseignants. Nous avons là quelques inquiétudes : on supprime actuellement de nombreux postes de référents et d’animateurs informatiques dans les établissements. Le numérique éducatif devrait être considéré comme une priorité nationale : c’est une clé de l’avenir, la France est très en retard dans ce domaine. Cela implique d’engager un minimum de moyens et en tous cas, pas d’en enlever.»

    On observe la position des éditeurs de livres actuellement vis à vis de l’ibook, des liseuses, les freins par rapport au marché, les droits d’auteurs, les marges, …peut-on faire le parallèle dans le monde du manuel numérique ?

    «Nous avons une position beaucoup plus « décomplexée » que nos confrères de l’édition « traditionnelle » car le numérique est notre cœur de métier. Et même quand Génération 5 fait de l’édition « papier », comme c’est le cas pour les Manuels Sésamath ou pour des fichiers pédagogiques, il y a toujours un lien avec le numérique : outils logiciels complémentaires pour l’enseignant, déclinaisons pour les Tableaux Interactifs, etc.

    C’est un marché difficile. Mais le secteur du numérique éducatif a toujours été très difficile. Il est souvent ingrat, il demande de s’inscrire dans la durée. Il faut beaucoup d’expérience pour bien en saisir la complexité et adopter les bonnes stratégies.

    Cette expérience, nous l’avons acquise au fil des ans, parfois durement. Cela nous permet aujourd’hui de regarder l’avenir avec confiance !»