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  • ENT & ressources à l’Orme 2.14 : le nouveau duo de choc des usages pédagogiques !

    ENT & ressources à l’Orme 2.14 : le nouveau duo de choc des usages pédagogiques !

    par Marie-France Bodiguian, Cabinet AMO-TICE

    Alors comment, dans ce contexte aux pourtours encore flous, réussir la transformation d’un ENT, outil de gestion des notes, des absences, en un ENT véritable support de contenus pédagogiques ? Comment définir les usages et les articuler ? Comment éviter l’effet des briques superposées façon « millefeuille » ?

    Pour essayer d’éclairer ce sujet éminemment riche, Gérard Puimatto directeur adjoint de Canopé de l’académie d’Aix Marseille s’est entouré pour cet atelier des Rencontres de l’Orme 2.14. des industriels Eric Julien, Directeur Technique du Kiosque Numérique de l’Education, d’Eric Borgnet, de la société SETEC, ainsi que de collectivités avec Thierry Cagnon, Directeur de l’Education au Conseil Régional d’Aquitaine et pilote du projet de déploiement d’un Environnement Numérique de Travail , Pierre Marin, région Ile-de-France, Eric Mazo, Chef de service Technologies de l’Information Educatives, Conseil régional PACA, Michel Pérez, Inspecteur Général de l’Education Nationale, et, Frédéric Meilac pour le département des bouches-du Rhône.

    Comme ont pu le souligner l’ensemble des intervenants de cet atelier, les collectivités devraient être amenées à porter un regard intéressé sur les possibilités conjuguées qu’offrent les ENT & les ressources. Et comme le précise Gérard Puimatto, ce vif intérêt est déjà visible sur le terrain : augmentation du nombre de déploiements, montée des initiatives, et l’inclusion des ressources dans de plus en plus d’appels d’offres.

    De l’ENT aux Ressources

    Les Environnements numériques de travail, utilisés dans un premier temps comme de simples outils permettant de faciliter la gestion des établissements : gestion des notes, gestion des absences….ont évolué ces dernières années de façon conséquente. Aujourd’hui, forts d’une décennie de recul sur leurs usages, et au vu du développement rapide du numérique, il est devenu quasiment impossible de parler ENT sans parler ressources. Alors comment construire un ENT ?

    Car la complexité de la mise en œuvre d’un ENT est réelle : si elle fait appel à de nombreux acteurs aux domaines d’intervention très différents : éditeurs, Education Nationale, collectivités locales, elle nécessite également une mobilisation de moyens à la fois humains, juridiques et techniques. Dans ce domaine par exemple, alors même que les offres des éditeurs se multiplient, la question de l’interopérabilité reste prégnante. Face à ces enjeux, et pour garantir une homogénéité de projet, de plus en plus de synergies se créent, permettant de mieux collaborer aux enjeux et limiter les écueils entre ENT & Ressources.

    Quel modèle d’ENT choisir ?

    Avant tout, évaluer quels seront les besoins de l’ensemble des usagers reste l’étape incontournable pour définir l’architecture du futur ENT. Car le risque principal est de se retrouver avec un ENT millefeuille, où la superposition des couches rend finalement les ressources invisibles.

    Alors que bien au contraire, destiné à être le porte voix des projets pédagogiques des enseignants, l’édifice à mettre en place doit permettre une articulation souple de toutes ses briques, de leurs contenus, pour l’ensemble des utilisateurs.

    Passer par des phases d’expérimentation peut s’avérer un bon modus operandi. Ce choix offre des temps d’essais et de réflexion qui participeront à faire mûrir l’ENT. Pour exemple, le catalogue de ressources en ligne Courdécole13 sera ainsi intégré à l’ENT et déployé dans tous les collèges des Bouches-du-Rhône dès la rentrée prochaine, comme le précise Frédéric Meilac.

    Autre modèle de construction en expérimentation, EGO-PAC de la Société CP-TIC : cet Environnement Global et Ouvert dédié aux enseignants, a été testé entre autre par l’Académie d’Aix Marseille. Son but est de pouvoir réutiliser des granules existants dans des ressources, afin de permettre aux enseignants de produire des activités pour leurs élèves. De nouvelles perspectives s’ouvrent pour l’ENT : il devient peu à peu un outil de soutien pédagogique.

    Le poids de la technique

    Quel que soit le parcours de construction choisi, la mise en œuvre d’un ENT impose des prérequis : un raccordement et une connectivité irréprochables des infrastructures. La région PACA l’a bien compris et s’est attachée en 2013 à acheminer du haut débit dans tous ses établissements. Parallèlement à ses prérequis, une autre évolution attendue et nécessaire commence à émerger: une instauration de standards entre les différentes ressources proposées pour plus de fluidité et d’homogénéité dans leur utilisation, comme le fait remarquer Eric Julien du Kiosque Numérique de l’Education.

    Pour cela, on ne peut déroger à la mise en place d’un SSO (Single Sign On) qui dans la simple langue de Molière repose sur une authentification unique des usagers à l’ENT, et à toutes les ressources intégrées.

    L’importance de l’accompagnement

    Qu’il soit financier, pédagogique, humain, l’accompagnement est la pierre angulaire à la réussite du projet. Plusieurs exemples l’illustrent :

    « L’espace Numérique des Savoirs » créé en 2003, où l’état, après avoir impulsé le projet s’en est désengagé quelques années après. Les collectivités très impliquées dans ce projet se sont alors tournées vers les collectivités, qui ont refusé de payer », rappelle Pierre Marin.

    Le plan ENR, qui a fait souffler un vent numérique nouveau dans les zones rurales.

    Mais ce qu’illustrent également ces exemples, c’est un besoin de pérenniser l’accompagnement. Sans cela, beaucoup de projets sont mis en place par des équipes dédiées, sans passage de relais, et de ce fait se voient abandonnés au départ desdites équipes.

    « Résultat : des projets laissés en l’état, à l’abandon » poursuit Pierre Marin.

    Pourtant, Michel Pérez rappelle que, si la loi du 8 juillet, par ses art.38 et 53, sans oublier le très célèbre art.21 précise les rôles des départements et régions en matière d’équipements, de ressources, de formation,…, l’élément central de tout dispositif demeure l’élève ! Elève avec lequel la pédagogie d’enseignement a été bouleversée par le numérique ! Preuve de ce succès, l’intégration de la baladodiffusion aux épreuves du bac cette année !

    Les initiatives en soutien des ENT ne manquent pas !

    Retour d’expérience, études, expérimentations ont mis en avant des dispositifs qui viennent soutenir les volontés de mise en œuvre d’ENT. Le catalogue chèques ressources issu du Plan DUNE, a permis  aux établissements d’être aidés dans l’acquisition de ressources. Cette initiative a débouché sur la préconisation d’un portail national de référencement de la ressource pédagogique actuellement à l’étude souligne Michel Pérez, de l’Inspection Générale de l’Education Nationale.

    « Ce portail pourrait référencer tout ce qui existe sur un même sujet. Dans le même temps, en résonnance, notons les expérimentations en cours avec l’aide de l’INA, le Site TV, et Universalis, quant à la création de mini moteur de recherche, intégrés aux ENT, pour assurer une fluidité et faciliter des recherches ».

    Et le primaire dans tout ça ?

    Car si l’ENT est bien en route pour les établissements, qu’en est-il des écoles ? Quelles sont les initiatives prévues car les écoles restent dans une situation particulière à plusieurs égards. Tous les intervenants soulignent en effet  :

    – un manque de connectivité : trop peu d’écoles ayant accès à internet en haut débit

    – la disparité des communes rendant difficile de contenter tout le monde. De fait, Michel Pérez a pu constater sur le terrain une grande diversité dans les solutions mises en place : ENT communaux, intercommunaux, voire de circonscription, ou encore départemental, comme dans les Landes

    –  des enseignants pluridisciplinaires aux besoins spécifiques, auquel le Canopé de l’Académie d’Aix Marseille propose une solution à travers son portail de ressources Coréprim, intégré depuis l’an dernier à un ENT dédié au primaire (Iconito).

    « Alors certes, la tache sera plus ardue, concède Michel Pérez, mais les écoles aussi auront leurs ENT ! » Et Corinne Martignoni, de la Direction du Numérique Educatif de rajouter que malgré les difficultés, impossible d’arrêter un enseignant qui a commencé. Le métier se transforme et c’est très stimulant d’y participer !

    Et vous ? De quel ENT rêvez-vous ?

    N’hésitez pas à réagir sur notre blog http://www.amotice.com/blog ou sur nos réseaux sociaux   

     

     

     

     

     

  • Enseignants et élèves : des consommateurs de technologies pour créer de la pédagogie ?

    Enseignants et élèves : des consommateurs de technologies pour créer de la pédagogie ?

    Jean-François travaille depuis une trentaine d’années sur les questions relatives aux usages des technologies numériques dans le champ de l’éducation. Il s’intéresse plus spécifiquement aux processus d’appropriation des technologies par les institutions et par leurs acteurs et usagers ; ses recherches étant réalisées dans le cadre du laboratoire TECHNE qu’il dirige depuis 2012 ( voir son profil ici).

    Dans ce deuxième épisode, Jean-François Cerisier reprend quelques grandes étapes historiques de l’arrivée de l’informatique puis du numérique dans les classes. D’après lui, certainement contraints par des logiques de marché, nous assistons à une logique qui veut que « nous utilisons la technique pour construire de la pédagogie ».

    Il conseillerait de réfléchir à l’inverse et de penser pédagogie avant de choisir quelles technologies pourraient correspondre.

    Nous vous laissons découvrir en images son argumentaire.

    Rappel : vous pourrez assister à la conférence débat sur le thème de l’année de Ludovia le 25 août prochain avec Jean-François Cerisier, Jean-Marc Merriaux, Dominique Cardon et Jérémy Lachal en en direct sous la forme d’une Webconférence sur www.ludovia.org/2014, animée par Bruno Devauchelle.

  • Canopé, une nouvelle ère numérique pour le réseau, par JM Merriaux

    Canopé, une nouvelle ère numérique pour le réseau, par JM Merriaux

    Cette nouvelle marque permet aussi de repositionner le réseau dans le cadre de la Refondation de l’Ecole au tour de deux axes que sont la question de la ressource pédagogique et comment accompagner les enseignants dans leurs pratiques.

    Il explique que l’enjeu est vraiment de se positionner en tant qu’éditeur et de répondre aux attentes des enseignants autour de l’évolution de la pratique pédagogique.
    Avec près de 52 collections dans le réseau, qui offrait une vraie diversité mais aussi une hétérogénéité, le réseau Canopé va ouvrir aujourd’hui trois grands univers.

    Sans oublier notre métier « d’opérateur de proximité »… comme avec les ateliers Canopé qui seront de vrais laboratoires de l’innovation (…)

     

  • «Le numérique à l’école» thème du 5ème écriTech’ à suivre en direct sur LudoMag

    «Le numérique à l’école» thème du 5ème écriTech’ à suivre en direct sur LudoMag

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    Dans l’actualité de la stratégie pour faire entrer l’École dans l’ère du numérique, ce colloque, qui aura lieu du 10 au 11 avril 2014, examinera les conditions et les modalités pour développer la collaboration entre les élèves, favoriser leur autonomie, rapprocher les familles de l’école et faciliter les échanges au sein de la communauté éducative.

    Trois grandes thématiques autour du numérique à l’Ecole seront développées :

    – La notion d’établissement connecté :

    en plus des aspects techniques et pédagogiques, toute une réflexion sera faite sur  l’impact du numérique sur le quotidien des élèves et de la communauté scolaire.

    – La notion d’élargissement de l’espace scolaire et du temps nouveau de la classe : 

    l’accès immédiat au savoir, quels que soient le lieu et l’heure, redéfinira l’image traditionnelle de la classe.

    – La recherche d’une facilité d’usage pour tous :

    la présence d’outils numériques dans les établissements scolaires ne suffira pas à les démocratiser auprès des enseignants et des élèves. Il sera ainsi nécessaire de mettre en place des mesures visant à les rendre accessibles et utiles.

    Jean-François Cerisier, spécialiste des usages des technologies numériques de l’information et de la communication dans le champ éducatif et Enseignant-chercheur en Sciences de l’Information et de la communication à l’Université de Poitiers, interviendra dans le cadre de la conférence inaugurale.

    Au programme :

    Jeudi 10 avril :

    • 09h00 – 10h30 : Ouverture et présentation du colloque et de la problématique
    • 11h15 : Conférence inaugurale
    • 14h00 – 17h30 : Piloter un établissement connecté
    • 18h00 : Cocktail

    Vendredi 11 avril :

    • 09h00 – 12h30 : Elargir l’espace scolaire et le temps nouveau en classe
    • 14h00 – 17h00 : Faciliter l’usage des services et des ressources numériques dans les apprentissages
    • 17h00 – 18h00 : Conférence de clôture par le grand Témoin, Daniel Auverlot,  Inspecteur Général de l’Education Nationale

    (Divers ateliers auront également lieu durant ces deux jours)

     

    Plus d’infos :
    pour suivre le colloque sur twitter : @ecritech
    pour en parler : #ecritech
    Pour vous inscrire : www.ecriture-technologie.com

    Pour suivre les intervenants du colloque en direct sur le  plateau TV LudoMag et consulter le programme, c’est ici :
    http://www.ludovia.com/plateaux-TV

  • Des enseignants consommateurs mais encore peu « partageurs »

    Des enseignants consommateurs mais encore peu « partageurs »

    Utiliser les cours des autres ? Utiliser les idées des autres ? Utiliser les documents des autres ? Entre captation, mutualisation et enrichissement, quelles sont les pratiques ?

    Dans les salles des professeurs, il arrive que des documents traînent sur les tables, parfois sur le photocopieur ; aussi, nombre de collègues n’hésitent pas à récupérer tout ou partie de ces supports pour leurs propres cours.

    Rappelons que dans la culture enseignante, la préparation d’un cours et sa réalisation sont des activités principalement solitaires et individuelles ; ces pratiques ne concernent pas tous les enseignants mais une grande majorité, … comme s’il semblait honteux de reprendre le travail fait par d’autres.

    « Un enseignant prend les affaires des autres mais il ne faut pas le dire ; il refait la même chose que l’année d’avant mais il ne faut pas le dire. Il y a une sorte d’omertà comme si enseigner c’était proposer toujours quelque chose de nouveau, faire toujours différent ».

    En réalité, il faut quand même garder une trame puisque les programmes ne changent pas.

    Bruno Devauchelle donne l’exemple de l’enseignement professionnel où il est courant de créer des supports de cours à plusieurs, de par le niveau de technicité demandé ; supports ensuite utilisés en fonction des besoins par toute une communauté.

    « On voit se développer petit à petit ces éléments de mutualisation dans l’enseignement général, en particulier dans des champs disciplinaires identiques, comme les langues ou encore l’histoire-géographie », souligne t-il.

    Tandis que de plus en plus d’enseignants vont sur Internet chercher des ressources (idées, supports, cours) pour leur propre enseignement, cette pratique n’est pas encore considérée comme « normale ». Or, à l’heure de la massification de l’enseignement, on peut comprendre qu’un enseignant puisse chercher à utiliser ce que d’autres ont déjà réalisé, en les adaptant à leur contexte.

    Malheureusement, entre la culture du « co-pillage » et la culture de la mutualisation, la passerelle n’est pas encore bien établie.

    L’observation avancée de ce travail des enseignants montre que pas plus de 10% des enseignants ne partagent leurs contenus sur le web alors que 90% d’entre eux s’en emparent ; un peu comme dans une salle des professeurs…

    La démocratisation d’Internet a amené à une réelle évolution des pratiques, mais souvent de manière implicite. L’utilisation de cours ou de morceaux de cours est désormais suffisamment établie. La popularité de sites comme le Café Pédagogique, Weblettres ou encore Sésamath, ainsi que de certains sites académiques montre qu’il y a une progression des mentalités.

    Toutefois il ne faut pas trop crier à la révolution.

    « Il y a comme une ambivalence chez chaque enseignant qui dirait “j’aime utiliser les cours des autres mais je n’aimerais pas qu’on utilise les miens“.

    Pourquoi utiliser les cours des autres ?

    Il est souvent question dans les conversations, du temps passé par les enseignants pour les corrections, mais très peu du temps passé pour la préparation des cours.

    « Si aujourd’hui les enseignants utilisent les cours des autres, c’est aussi pour gagner du temps ».

    Bruno Devauchelle est confiant : ces pratiques d’échange et de collaboration devraient se développer et le temps économisé pourrait alors être utilisé au profit du temps d’accompagnement des élèves et de suivi des élèves.

    « Les choses vont évoluer car la complexité du métier d’enseignant fait qu’on a de moins en moins de difficultés à accéder aux ressources des autres, surtout sur internet, et finalement, c’est peut-être une bonne chose… ».

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Le numérique : simple et efficace ?

    Le numérique : simple et efficace ?

    Une démarche de diffusion…

    Si on y regarde de près, sur le terrain des buts à atteindre, la connaissance précise des objectifs à se fixer et des étapes à franchir impose une conception méticuleuse des outils de régulation.

    Cette conception induit la possibilité d’une régulation rapide et efficace en temps réel.
    Ce dispositif a longtemps été valorisé, et le demeure, sur le terrain des applications ‘ouvertes‘ permettant à l’utilisateur de pouvoir y apporter les corrections nécessaires ou interventions souhaitées très rapidement.Ce concept fait les beaux jours des suites bureautiques (et en particulier les tableurs) ou, phénomènes encore récents, des livres à construire (type ibook, diaporama ou didapage), objets de création à partager que ce soit entre concepteurs ou du concepteur vers l’utilisateur.Ce mécanisme d’échange a produit de nombreux outils des plus simples aux très évolués qui ont impulsé un mouvement conséquent qui met en évidence une problématique réelle liée à la logique de son utilisation. On peut dire aujourd’hui que le numérique ne rencontre que peu d’obstacle à son utilisation de fond, mais par contre, se heurte assez souvent à l’écueil de la forme.Dans un précédent article, je mettais en avant la valeur de l’enseignant/développeur. Il apparaît incontournable de considérer ce propos comme allant au-delà d’une manifestation corporatiste qui renvoie dos à dos les éditeurs et les utilisateurs, et il s’agit bien de revenir sur cette notion de fond déterminante pour la valeur d’un outil. Un fond qui se construit sur l’idée et l’expérience.

    MartialP3_310314Des outils classiques aux outils numériques…

    J’ai un exemple très précis que j’utilise très souvent et dont je souhaite à nouveau me servir. Le relevé d’une performance temps : le chronomètre.Outil indispensable du professeur d’EPS, il symbolise aussi très certainement ce que peut être l’outil de base dans une discipline.Ce chronomètre, outil ‘classique‘ est devenu avec la technologie tactile un outil ‘numérique‘.
    Nous partons d’un usage simple, facile d’accès, y compris pour nos élèves, que nous passons de sa forme basique (un boîtier, 3 boutons, pour une somme modique) à une forme élaborée (un écran tactile, pour une somme plus conséquente). Sur le fond, il n’y a pas grand chose à avancer. On lance une activité de chronométrage, on valide des temps… Sur la forme, il apparaît plus compliqué de valoriser l’usage du numérique pour un coût bien supérieur et en considérant simplement la saisie de temps de course.Hors, la plus-value issue de ces actes simples s’attache à la manière dont est pensé l’application sur le support technique qui lui est attribué. Comment rester simple tout en offrant un service supplémentaire et de qualité aux utilisateurs, dont l’objectif principal demeure la mise en évidence du progrès, la valorisation des apprentissages et l’atteinte des meilleurs résultats ?
    Tout d’abord, bien penser que l’on ne peut pas tout demander au numérique. Son utilisation demeure, comme à beaucoup d’occasions, un acte ponctuel dont la vocation est de valoriser l’instant par la possibilité d’avoir une connaissance plus approfondie du résultat.
    L’acte pédagogique premier n’est pas d’offrir un résultat traité, mais bien de mettre en avant la réponse à des consignes, orientées par des buts et ponctuant l’atteinte progressive d’objectifs. De ce fait, la complexification permanente des outils n’est pas une mesure de l’évolution de ces mêmes outils, mais une complexification de l’utilisation qui finira par se transformer en abandon, pour ne pas dire rejet !MartialP_310314Une application faisant tout à ‘ma‘ place aurait en effet dévastateur sur l’image de ce qu’est apprendre, la position de l’enseignant et la valeur de l’essai/erreur avec une interaction humaine.
    L’association par la suite, d’information d’un nouveau genre (dans l’exemple la vitesse, l’amélioration par rapport à la performance précédente, l’atteinte de la meilleure performance) apportera le plus nécessaire à la valorisation de l’action et à la relation privilégiée à l’outil qui accumule des capacités qu’il est difficile d’avoir pour un enseignant en dehors d’une organisation méticuleuse mais ‘chronophage‘ !
    Très concrètement, je vous invite à aller faire le tour des différents Market pour y relever, dans cet exemple très précis, l’ensemble des applications gratuites et payantes qui se proposent de rendre ce service. Et la mission qui vous incombe est de pouvoir relier en un temps record (celui que vous impose la participation optimale de chaque élève lors d’une séance de pratique) la performance à celui qui l’a réalisé tout en lui permettant d’avoir accès à un bilan immédiat à la fin du cours ainsi qu’en rentrant chez lui.
    Et pour corser le tout, permettre de diffuser cette information dans le temps, de l’uniformiser dans une équipe éducative, car il me semble important d’offrir une formation de qualité à l’ensemble des élèves d’un établissement et pas seulement à quelques groupes par manque de formation et de moyens.
    Pour arriver à cela, il apparaît que la mise en place de telles séances doit être intuitive. Tirées des problématiques de terrain, des contraintes du quotidien et de la connaissance des moyens en place, un nombre restreint d’applications peuvent prétendre répondre à ces aspects, tout en gardant une fonction simple, ponctuelle et peu contraignante.La prise en compte minutieuse des manipulations nécessaires à l’organisation d’une séquence de prise de performance, de la création des groupes et des épreuves à l’apprentissage des manipulations à effectuer pour chronométrer, permet d’optimiser la valeur du numérique et renforce le côté performant de l’information supplémentaire décrit précédemment.
    Plus qu’une formation devenue nécessaire face à la multiplication des propositions d’application, d’usages et d’expérimentations, la structure des produits proposés par les développeurs revêt une importance capitale dans le choix d’entrer dans le numérique comme celui d’y poursuivre et y avancer.
    MartialP2_310314N’oublions pas que les outils passent de l’enseignant à l’élève. Si ce n’est pas le cas, ils doivent y passer obligatoirement. Pour arriver à ce que cet acte de confiance et de responsabilisation se fasse, il faut bien que chacun, à son tour puisse maîtriser dans sa quasi totalité l’application utilisée pour la fonction à laquelle il la destine et que cette application, ponctuellement, accomplisse ce à quoi on la destine… simplement…

    Les contraintes du changement…

    Par rapport à ce que nous connaissions des fichiers que nous échangions, et que nous échangeons encore, l’arrivée des tablettes et de nouvelles technologies ont considérablement réduit les utilisations tout en offrant malgré tout une vision très encourageante des avancées.La nécessaire adaptation à la mobilité s’est faite au travers de l’apparition d’outils d’un nouveau genre, fermant de manière évidente l’accès à des modifications personnelles, mais ouvrant l’usage à des publics variés, développant de ce fait une nouvelle pédagogie, numérique et résolument évolutive.L’école avance dans l’ère du numérique. Et ce ne sont pas les propositions les plus technologiques qui en sont la cause, mais bien les idées les plus adaptées, souvent simples, mais répondant de manière précise à des préoccupations précises.A cette place encore, nous trouvons les principaux intéressés. Eux-mêmes sous la pression de leur public quotidien.

    Il s’agit bien des enseignants et de leur capacité à juger de l’efficacité de ce qui leur est proposé au regard des résultats qu’ils recherchent, non pas pour que la technologie les remplace, mais bien pour qu’elle les épaule. Et simplement.
  • Mathador, une appli qui fait du calcul mental un jeu

    Mathador, une appli qui fait du calcul mental un jeu

    Canope_mathador2_250314

    Adaptée d’un jeu à succès

    Mathador a été inventé il y a une dizaine d’années par Éric Trouillot, enseignant de mathématiques, sous la forme de boites de jeu qui se sont vendues à plus de 20 000 exemplaires. Son secret : les nombres à calculer sont « humains » – entre 10 et 99 – et les règles à la fois simples et très efficaces.

    Canopé, le réseau d’accompagnement et de création pédagogiques de l’Éducation Nationale, vient de le transformer en application mobile.

    Cette appli reprend les principes fondateurs de Mathador : des calculs de type « compte est bon » et des énigmes mathématiques à résoudre en temps limité. Elle propose trois jeux à ses utilisateurs : Plato et Flash, qui sont multi-joueurs, et Solo, conçu pour un usage individuel.

    Une progression sur mesure

    Un important travail graphique et ergonomique a été mené pour qu’élèves et professeurs soient conquis par cette déclinaison sur tablette. Mais surtout, les capacités du numérique ont été exploitées pour générer une « expérience utilisateur » enrichie. Ainsi, tous les calculs proposés par l’appli Mathador ont une solution, ce qui n’est pas toujours le cas avec des dés physiques : les plus faciles ont des dizaines de solutions, les plus difficiles… beaucoup moins !

    La courbe de progression du jeu Solo a été étalée sur 30 niveaux répartis en 3 modes (facile, moyen et difficile), ce qui permet à n’importe quel élève, du cycle 3 au collège, de jouer dans sa catégorie. Et les jeux Plato et Flash permettent aux joueurs de niveaux différents de disputer une même partie, avec des épreuves sur mesure.
    Enfin, les amateurs de jeux y retrouvent leurs repères : bonus, points, grades, galerie des trophées.

    L’appli en classe

    Canope_Mathador250314L’appli Mathador est un outil idéal pour les classes équipées de tablettes, utilisable dans des contextes variés : en cours, en autonomie, en remédiation, pour travailler par groupes de 2 à 4 élèves, ou hors temps scolaire.

    Les tests en situation ont montré le grand pouvoir d’attraction de l’application sur les élèves, aussi bien dans un usage individuel que lors de défis entre équipes.

    L’engagement qu’elle suscite, même auprès des élèves manquant d’aisance, facilite la progression de tous, que l’enseignant peut suivre via l’interface des scores de chaque joueur. Enfin, au sein de classes non équipées, il suffit de vidéo-projeter une seule tablette pour donner une consigne de calcul collective, ou pour organiser un tournoi entre équipes.

    Plus d’infos :
    L’application est disponible dans l’AppStore.
    Version gratuite limitée avec achat inApp
    Version complète avec achat en nombre possible
    Voir la Bande-annonce  sur vimeo.com
    Site internet : www.mathador.fr

  • Concevoir des cours, c’est de l’ingénierie pédagogique

    Concevoir des cours, c’est de l’ingénierie pédagogique

    « La conception de cours par un enseignant est quelque chose de très important car cela associe aussi bien l’imagination pédagogique que l’utilisation de supports ».

    L’enseignant, un véritable ingénieur pédagogique

    Un enseignant ne peut pas utiliser le cours d’un autre de manière identique ; il doit toujours l’adapter et pour Bruno Devauchelle, « cela est une force ».

    Plusieurs paramètres vont rendre nécessaire cette adaptation, comme le nombre d’élèves, la disposition de la salle, le matériel technique disponible et enfin la personnalité même de l’enseignant.

    Tous les enseignants sont, à un degré ou un autre, des concepteurs de leurs cours mais dans ce travail en amont de leur enseignement, il y a une grande variété de fonctionnements.

    « Les enseignants doivent en permanence ajuster la conception initiale à la réalité de la situation et à la réalité des apprentissages, ce qui empêche toute mécanisation ».

    « Si on peut industrialiser des supports, si on peut industrialiser des ressources, on ne peut pas industrialiser la conception de cours ».

    Bruno Devauchelle évoque l’exemple des MOOCs où l’on perçoit un argumentaire qui dirait que les machines et donc les vidéos proposés remplaceraient les cours.  Fort Heureusement, il y a, associé aux MOOcs, tout un travail collaboratif et de tutorat, ayant compris que « regarder des vidéos ne suffit pas pour apprendre ».

    La modélisation des pratiques pédagogiques et leur simulation dans des machines (histoire récurrente depuis longtemps) est toujours limitée. La complexité humaine empêche d’aller jusqu’au bout de cette logique techno-industrielle. C’est pourquoi d’ailleurs les tuteurs et l’accompagnement personnalisé, ainsi que le travail entre pairs, collaboratif ou non, ont été rappelés depuis plus de dix années dans nombre de publications.

    Certains enseignants conçoivent des supports avancés de cours (ce sont parfois même les auteurs de manuels scolaires) à l’aide d’outils spécialisés ou génériques comme la proposition d’iBooks Author d’Apple. De la même manière avec des plateformes d’enseignement à distance (LMS) des scénarii pédagogiques sont proposés en amont du travail de l’enseignant, à l’instar de plusieurs chaînes éditoriales de supports pédagogiques.

    L’expérience nous a montré qu’il est possible de concevoir des cours avec le numérique, mais à condition de ne pas vouloir guider constamment celui qui apprend mais simplement baliser une progression qu’une relation directe permettra éventuellement d’ajuster. En d’autres termes l’un des incontournables de la conception de cours numériques, c’est la prise en compte du besoin d’accompagnement de celui qui utilise le cours.

     

  • Avec « Prof. Phifix », les révisions deviennent un jeu d’enfant

    Avec « Prof. Phifix », les révisions deviennent un jeu d’enfant

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    Cette nouvelle Appli ludo-éducative sur iPad a pour objectif d’améliorer l’apprentissage grâce aux nouvelles technologies, dans les écoles, mais aussi pour la maison, puisqu’elle est téléchargeable sur iPad, dans quelques jours sur iPhone, et bientôt sur Android.

    Réalisée en respectant les enseignements fondamentaux de CE2 à CM2, elle réunit plus de 10 000 questions, 200 exercices et 80 leçons en grammaire, orthographe, conjugaison et vocabulaire ; d’autres matières se rajouteront très rapidement. De plus, elle s’inscrit dans un univers où les nouvelles technologies sont devenues incontournables dans le processus pédagogique de l’enfant.

    Ce nouveau support est une façon d’intégrer les progrès en matière d’éducation et de pédagogie pour inspirer et motiver les enfants, et faciliter les apprentissages et l’acquisition des compétences requises à l’école élémentaire.

    Un fonctionnement simple, ludique et motivant

    L’efficacité de l’Appli repose sur l’alliance d’une interface simple et amusante, et d’un contenu éducatif sérieux. Le principe d’apprentissage diffère des formules, désormais classiques, de quizz ou des fiches de e-learning en ligne existantes depuis plusieurs années.

    Lunabee investit les codes et la philosophie du jeu vidéo, notamment celui des jeux de plate-forme, et a ainsi créé un univers graphique et sonore adoptant une configuration « jeu ».

    Dans l’Appli Prof. Phifix, l’interface ludique permet de réviser ses leçons, de faire des exercices, de relever des défis et de gagner des étoiles. La motivation est entretenue par le système du score à battre et des étoiles à gagner : l’enfant doit répondre à des séries de questions qui lui feront gagner des points et des étoiles pour atteindre l’étape suivante.

    Chaque fois qu’une étape est franchie, des drôles de petits oiseaux apparaissent de branche en branche jusqu’à rejoindre la cime de l’arbre pour défier le Maître de la leçon, et passer ensuite à une prochaine leçon et série d’exercices.

    Une attention toute particulière a été apportée aux illustrations et aux sons, grâce aux artistes de chez Lunabee, graphiste et musicien !

    Quant à l’utilisation de l’Appli, elle repose en partie sur les fondamentaux d’ergonomie et de convivialité introduits par l’iPad.

    Des fonctionnalités inédites et uniques qui plaisent aux parents et aux enseignants

    Si Prof. Phifix est séduisant pour les élèves, il est également apprécié de leurs parents et des enseignants, car l’Appli est complétée par un site web grâce auquel les adultes peuvent accompagner leurs enfants en consultant leurs progrès, activité, et bulletin de compétences.

    En effet, Prof. Phifix permet de suivre les progrès des enfants sur Internet, grâce à des analyses réalisées en temps réel, qui permettent d’identifier les forces et les faiblesses, et de valider les compétences acquises par l’enfant. Bientôt arrivera la possibilité pour les adultes de définir des séries d’exercices et de révisions pour un soutien adapté en fonction du profil de l’enfant (« coaching »).

    Une belle rencontre entre un professeur des écoles et une start-up française

    « Cette Appli est née de ma rencontre avec Lunabee, une start-up de Chambéry, créée il y a trois ans et qui possède déjà une très belle notoriété internationale », explique Philippe Arnoux, alias Professeur Phifix, l’enseignant fournissant le contenu pédagogique de l’Appli.

    « Tout en restant fidèles au programme de l’éducation nationale, nous avons créé une Appli très ludique, motivante et innovante dans son concept et sa réalisation. C’est le fruit du mariage de nos compétences complémentaires : la pédagogie, les arts et la technologie ».

    Plus d’infos : www.prof-phifix.com