Étiquette : Poitiers

  • Plus de numérique dans les cartables pour moins de dépenses publiques?

    Plus de numérique dans les cartables pour moins de dépenses publiques?

    « Les collectivités ont beaucoup investi à la fois sur les réseaux, les équipements et les matériels ; et dans l’esprit des élus, nous avons toujours considéré que c’était un investissement ».

    Les élus pensaient qu’une fois les investissements réalisés, comme cela a été le cas pour les routes ou pour le rail, l’opération serait terminée.

    Or, on se rend compte très vite que nous ne sommes pas sur de l’investissement mais sur des budgets de fonctionnement.

    En effet, le parc de machines nécessite un renouvellement à minima tous les cinq ans et que le budget de fonctionnement ne cesse de croître. Christophe Ramblière avait imaginé qu’au fil des années, les tarifs des matériels baisseraient mais en réalité, « le prix reste le même puisque le matériel augmente en compétences ».

    Nous sommes aujourd’hui sur des demandes de budget des lycées qui sont trois fois supérieur à nos possibilités de financement.

    Pourtant, le numérique interroge sur des sujets récurrents comme le poids du cartable qui pourrait être remplacé par une tablette ou encore que les élèves puissent utiliser leur appareil connecté personnel en classe…

    A ce stade, la collectivité et l’éducation nationale doivent travailler de concert.
    « Nous ne pouvons plus dissocier les deux ; que l’Education Nationale travaille d’un côté et que les collectivités investissent sans connaître les usages ».

    Christophe Ramblière voit dans les ressources numériques, un frein évident au développement des usages et

    les enseignants qui utilisent le numérique aujourd’hui sont ceux qui ont vraiment envie, donc il faut simplifier.

    En ce sens, il n’accuse personne mais pointe néanmoins le sujet délicat des éditeurs qu’il juge encore « frileux » à passer au numérique.

    Pas obligatoirement persuadé que le numérique va révolutionner l’enseignement, même si certaines études prouvent qu’il peut aider à réduire l’échec scolaire, Christophe Ramblière admet néanmoins que « si on parvenait déjà à avoir des ouvrages interactifs, des sacs moins lourds, une tablette par élève avec l’ensemble des données de cours… et si, en plus, on fait du collaboratif, on limite l’échec scolaire et on réduit les dépenses publiques, ce sera déjà tout gagné » !

    Le BYOD, ou « amenez votre propre appareil connecté en classe », est une des réflexions que la région Poitou-Charentes souhaite mener, « même si la mise en application n’est pas pour maintenant », précise t-il.

    « Ensuite, nous verrons pour les préconisations dans chaque établissement ». Demander d’avoir tel ou tel appareil connecté « comme on demande aux élèves d’avoir tel ou tel cahier », tout simplement.

    Sur la question de la capacité financière de chaque famille à pouvoir fournir un outil informatique, la collectivité pourra tout à fait aider celles qui en ont le plus besoin. D’après lui, ce n’est donc pas un argument de contestation qui puisse être recevable.

    Mettre en présence tous les acteurs de l’e-éducation : c’est l’enjeu que Christophe Ramblière insuffle pour pouvoir « booster » le numérique dans les établissements et envisager de nouveaux investissements, peut-être mieux réfléchis. Pour cela, le groupement d’intérêt scientifique a été créé ; il allie des chercheurs et plusieurs acteurs de la région comme le réseau Canopé, le CNAM, le CNED etc.

    Le groupement d’intérêt scientifique va faire travailler conjointement tous ces acteurs afin d’obtenir des ouvrages numériques éducatifs pour l’ensemble de notre région et peut-être demain pour la Grande Région, conclut Christophe Ramblière.

  • Culture, Sciences et numérique et au-delà pour l’Espace Mendès France de Poitiers

    Culture, Sciences et numérique et au-delà pour l’Espace Mendès France de Poitiers

    « L’Espace Mendès France est né volontairement d’une action conjointe de scientifiques et d’acteurs de l’éducation populaire à la fin des années 70 ».

    En 1980, l’arrivée de la cité des Sciences à Paris entre dans la même mouvance et « porte beaucoup d’espoir » ; le but de ces nouvelles structures est bien de vulgariser les sciences auprès du public.

    Lorsque Didier Moreau a pris la direction de l’Espace Mendès France de Poitiers en 1991, l’apport de l’EMF était « d’avoir conjoint sciences humaines dites “douces“ et sciences “dures“ dans un regard du monde ».

    Cette évolution de l’EMF sur les trente dernières années est importante à connaître pour contextualiser l’arrivée du numérique dans ce type d’espace et les enjeux qui en découlent.

    Pour Didier Moreau, il est essentiel de comprendre « comment se positionner par rapport à ce numérique qui est devenu un objet autant qu’un sujet ».

    Au-delà des objets numériques qui vont tout naturellement trouver leur place dans l’EMF, c’est bien le sujet numérique qui interpelle.
    « Ce qui nous intéresse maintenant, c’est que ce sujet qui doit être socialisé et mieux compris, doit entrer dans une phase où l’esprit de liberté, critique que chacun doit avoir, puisse se développer » ; les sujets autour de la culture numérique et de l’éducation aux médias font leur entrée !

    Didier Moreau voit le numérique comme un excellent support pour « essayer de sortir les individus de leur sujet habituel et leur permettre de s’exprimer ».

    Parler aussi de ce qu’il appelle « les vrais problèmes » c’est à dire les problèmes du rapport de l’humain à ces dispositifs numériques comme, par exemple, la santé connectée, font également partie des objectifs.

    « Un certain nombre de questions vont se poser et nous avons le devoir de les afficher sur la place publique, tout comme nous l’avions fait pour les OGM, par exemple », souligne Didier Moreau.

  • Y a t-il une place pour la filière jeux vidéo dans l’éducation ?

    Y a t-il une place pour la filière jeux vidéo dans l’éducation ?

    OUAT Entertainement est un studio de jeux vidéo qui a élu domicile à Angoulême depuis 16 ans ; c’est l’un des cinq plus anciens studios de jeux vidéos en France. Ils conçoivent des jeux vidéos grand public mais également des serious game ; pour exemple, en 2014, ils ont conçu, en partenariat avec le réseau Canopé, « Corpus Gong », un jeu sérieux sur la santé, téléchargeable sur tablettes et mobile, entièrement gratuit.

    Corpus Gang – Clip officiel par corpus_gang

    « Le jeu est un outil d’apprentissage formidable et c’est surtout une passion pour la jeunesse connectée et donc un moyen “d’attraper“ les mouches qu’il est difficile d’appâter avec du vinaigre ».

    Les entreprises du jeu vidéo ne sont pas les seules concernées ; celles qui produisent du dessin animé ou encore celles qui font de la R&D autour de la “motion capture“ sont tout aussi intéressantes à explorer pour apporter une plus-value en termes d’éducation.
    « Le dessin animé est un formidable moyen de simplifier des concepts, par exemple ».

    Le jeu vidéo peut être un moyen de parler de n’importe quel sujet ; ce n’est pas uniquement un moyen de divertissement.
    Frédérique Doumic cite les étudiants de l’école de jeux vidéo d’Angoulême, Cnam ENJMIN, qui ont développé des jeux traitant de sujets comme « les enfants soldats », le « 11 septembre » ou encore « s’asseoir dans un fauteuil roulant dans un monde virtuel pour comprendre le handicap ».

    Pour elle, la vraie difficulté à développer des jeux vidéo dans un cadre Education Nationale est essentiellement financière, car, souvent, les fonds alloués ne suffisent pas. Néanmoins, elle nuance son propos :
    « Travailler en collaboration avec l’Education Nationale peut néanmoins être un déclencheur et un facteur d’ouverture de portes chez des partenaires financiers de taille pour qui, la présence de l’Education Nationale, donne du sérieux au projet et valide les contenus ».

    Enfin, elle voit dans l’existence du Pôle images Magelis, un véritable levier ; il permet de mettre en relation toutes ces entreprises de proximité qui sont nombreuses à Angoulême et peuvent proposer une offre très diversifiée.
    Malheureusement, c’est aussi géographiquement éloigné de la capitale et Frédérique Doumic semble craindre que leur compétitivité en souffre à terme ; elle a déjà eu plusieurs exemples d’affaires non finalisées où des studios parisiens lui sont passés devant.

    Des jeux vidéos pour la filière e-éducation : pourquoi pas ?

    L’expérience de OUAT Entertainement avec le réseau Canopé pour la création de Corpus Gang a été une totale réussite et Frédérique Doumic se dit prête à la renouveler.

    « Nous avons réussi à trouver ensemble, à s’écouter et à faire quelque chose qui ne soit pas un compromis mais une vraie complémentarité ».

    Nous avons besoin de spécialistes de l’éducation car dans le monde du jeu vidéo, nous n’avons pas le savoir-faire pédagogique.

    Apporter des compétences, se compléter, collaborer et échanger : des valeurs qui résonnent bien sur le terrain du numérique pour l’éducation. Alors, c’est pour quand plus de jeux vidéo dans nos classes ?

     

     

     

  • LE Hackathon pédagogique du C2E 2015 à Poitiers aujourd’hui en vidéo !

    LE Hackathon pédagogique du C2E 2015 à Poitiers aujourd’hui en vidéo !

    Ludomag était présent à cette première et a mis en scène une vidéo de quelques minutes pour vous faire partager l’ambiance, la concentration, la délibération du jury, le suspense dans l’attente des résultats jusqu’à la délivrance…

    « L’idée est que, lorsqu’on organise une semaine de rencontres et de débats sur le pouvoir de faire, dans cette semaine il faut donner l’occasion de faire« , Jean-François Cerisier, Directeur du Laboratoire TECHNÉ Université de Poitiers.

    « Imaginer des services, des contenus et co-construire ensemble« , Jean-Marc Merriaux, Directeur général CANOPÉ

    « Ce que nous avons essayé de reproduire aujourd’hui à petite échelle, ce sont les méthodologies du design thinking« , Karine Aillerie, CANOPÉ

    « Sur la pédagogie, il va peut-être ressortir de ce hackathon des choses incroyables, des nouvelles façons d’aborder un sujet« , Patrick Joubert, juré du Hackathon.

    « Le plus difficile dans un hackathon, c’est de tenir la pression car c’est à faire dans une période très courte ; et le plus important est de rester avec une mentalité ouverte », Fernando Gamboa-Rodriguez de l’Université National Autonome de Mexico.

    Plus d’infos sur le Hackathon pédagogique du C2E 2015 à lire ici

  • Partenariats et concertations pour réussir l’entrée du numérique dans les écoles de Poitiers

    Partenariats et concertations pour réussir l’entrée du numérique dans les écoles de Poitiers

    La ville de Poitiers compte 45 écoles dont 24 écoles maternelles et 21 élémentaires soit 6200 élèves ; ces chiffres sont en constante progression.

    « Nous n’avions pas vraiment de plan numérique au départ et nous affichions un léger retard ».

    La ville de Poitiers a donc réagi face à ce retard ; depuis 2010, elle s’est lancée dans un projet éducatif global dans lequel le numérique est intégré.
    En premier lieu, elle a investi dans les Tableaux Numériques Interactifs avec un TNI par école, « aussi parce qu’à cette époque, nous n’avions pas beaucoup d’enseignants volontaires, car la formation n’était pas acquise pour eux à ce moment-là ».

    Passée cette première étape de « mise en route », la ville de Poitiers a établi un partenariat avec l’éducation nationale et a réorienté ses choix.

    Il n’était pas question d’investir l’argent public dans du matériel qui ne serait pas utilisé c’est pourquoi nous nous sommes rapprochés tout naturellement de l’éducation nationale.

    Aujourd’hui, tous les enseignants qui souhaitent utiliser le matériel, reçoivent une formation ; et le partenariat va plus loin puisque le réseau Canopé y est aujourd’hui associé pour les contenus, entre autres.

    Malgré la bonne volonté affichée de la ville de Poitiers de « faire entrer le numérique dans leurs écoles », il reste encore un frein au développement, comme l’explique Laurence Vallois-Rouet :

    « Nos écoles ne sont pas encore toutes câblées et nous avons établi un plan pluriannuel pour pallier à cette contrainte d’ordre technique, mais aussi d’ordre financier ». En effet, les installations techniques font partie des investissements les plus importants à réaliser.

    Aujourd’hui, 14 écoles sur 45 sont équipées et le personnel du service éducation assure la maintenance.

    Avec l’objectif de développement que la ville envisage, un nouvel enjeu sera d’embaucher d’autres personnels pour assurer cette maintenance.

    La ville de Poitiers ne s’engage pas de manière passive sur les projets numériques et ses élus ont conscience qu’il faut suivre les évolutions.

    « Aujourd’hui, nous avons fait le choix de mettre à disposition des chariots mobiles dans les écoles élémentaires ; si demain nous sommes sollicités pour mettre des tablettes, nous pourrons l’envisager ».

    Pour suivre ces évolutions, la commune a mis en place un comité de pilotage qui se réunit deux fois par an et qui est composé de la communauté éducative (IEN, parents d’élèves, techniciens informatique et éducation de la ville etc) ; d’autre part, un comité technique se charge d’évaluer dans le temps les dispositifs mis en place par la municipalité.

    Les parents d’élèves ne sont pas oubliés et la mairie reçoit leurs représentants trois fois par an pour évoquer les projets dont le numérique fait partie. Et, au-delà de ces rencontres, la ville de Poitiers a également fait le choix des ENT pour ses écoles « car le lien avec la famille nous paraissait important ».

    La continuité éducative en dehors du temps scolaire est de notre compétence ; et donc permettre à des familles de s’approprier la scolarité de leurs enfants nous semblait essentiel.

    Laurence Vallois-Rouet est bien de ceux qui croient que les jeunes ont des facilités avec le numérique mais pour elle, c’est dans les familles que la fracture numérique est présente.
    « Il faut aussi éduquer les parents à ce qu’est l’outil informatique et ce qu’est le numérique ».

    Dans sa stratégie de développement du numérique dans les écoles, la ville de Poitiers entend bien impliquer l’ensemble de la communauté éducative.

     

  • Dans l’académie de Poitiers, le numérique tient à faire sa place dans la ruralité

    Dans l’académie de Poitiers, le numérique tient à faire sa place dans la ruralité

    « L’académie de Poitiers est une académie marquée par la ruralité avec quatre villes moyennes, Poitiers, La Rochelle, Angoulême et Niort et la moitié des communes qui fait moins de 500 habitants », décrit Dominique Quéré.

    Dans ce contexte, l’accès au Très Haut Débit sur une échelle d’équité paraît presque impossible ; mais c’est à cela, notamment, que travaille l’académie aux côtés de partenaires comme la Caisse des Dépôts et Consignations ou encore en encourageant les communes à demander une connexion satellite dans le cadre du programme « écoles connectées ».

    Avec des écoles élémentaires à une ou deux classes, il est très difficile aux élus de pouvoir « alimenter en termes de matériel et d’équipement ».

    Pour les lycées, pas de soucis puisqu’ils sont tous raccordés par la fibre ; il en est de même pour les collèges de Charente-Maritime. En revanche, les trois autres départements peinent encore à arriver au même niveau. Mais Dominique Quéré s’avoue confiant car désormais, tous les investissements se font en partenariat étroit avec les collectivités locales.

    Ce travail partenarial est aussi valable pour repérer les initiatives pédagogiques des enseignants, même isolées, et qui souhaitent porter un projet numérique dans leur établissement.

    « Aujourd’hui, nous n’avançons plus sans nos partenaires, sans les élus (…) et nous sommes là pour accompagner les enseignants, à partir de leurs envies et d’un regard de celui de l’ami critique, comme le disait Anne Jorro », conclut Dominique Quéré.

    Le numérique à la manière « horizontale » est en marche dans l’académie de Poitiers.

    Plus d’infos sur les usages numériques dans l’académie :
    En vidéo : les élèves de Terminales Bac Pro du lycée du Bâtiment de Sillac inventent une affiche en utilisant les BYOD
    En vidéo : usage des tablettes : l’écriture collaborative pour motiver et dynamiser ….
    En vidéo : les tablettes numériques : entre médiation et médiatisation
    En vidéo : l’usage des tablettes favorise l’oral en cours d’espagnol
    En vidéo : usage de Tablette en cours de langues vivantes au lycée Pilote Innovant et International (Jaunay Clan)

    interview réalisée lors du Campus européen d’été C2E 2015

  • Numérique : le pouvoir de faire ensemble et autrement

    Numérique : le pouvoir de faire ensemble et autrement

    Pour Jean-François Cerisier, directeur du Laboratoire TECHNÉ et Vice-président de l’Université de Poitiers
    Université numérique et documentation et principal organisateur de l’événement, le thème 2015 « est un des plus beaux traités dans cette manifestation puisqu’il s’agit de comprendre ce que le numérique nous fait dans le domaine de l’éducation et ce que nous pouvons faire avec ».

     

    Avec le numérique, on fait plus et autrement…

    Le numérique facilite un certain nombre de productions, ce qui n’est un secret pour personne, comme le souligne Jean-Michel Perron, directeur de la R & D sur les usages du numérique éducatif pour le réseau Canopé.

    « Il facilite des travaux qui étaient, auparavant, réalisés par des experts ce qui nécessite de se questionner sur l’autrement ».

    Jean-François Cerisier ajoute que certaines activités n’étaient même pas possibles sans le numérique alors que d’autres sont encouragées avec le numérique comme l’écriture, par exemple.

    Nous n’avons jamais autant écrit que depuis que le numérique existe.

    Didier Moreau, directeur de l’Espace Mendès France et co-organisateur du C2E voit dans le thème 2015, comme la francisation du terme anglophone « d’empowerment » « qui marque un enjeu de société avec le numérique qui se retrouve sur le devant de la scène ».

    Avec le numérique on « co-… », « on co-… » et « on co-… », une mode ou un réel intérêt ?

    Ensemble“ fait appel à des notions véhiculées dans notre vie quotidienne de manière de plus en plus présente comme la collaboration, la co-construction et la co-etc.
    Pour Didier Moreau, dans cet univers médiatique du « co »quelque chose, il faut juste s’interroger de savoir si « l’être humain a envie ou non de s’allier avec le voisin pour créer une communauté et ce qu’il en fait » ?

    Plus précisément, ramené au contexte éducatif, il s’agit de « savoir comment nous allons nous organiser pour susciter la créativité de tous en contexte éducatif avec et grâce au numérique », comme le formule Jean-François Cerisier.

    Pour Jean-Christophe Deberre, directeur général de la Mission Laïque Française dans laquelle l’enseignement français à l’étranger est marqué par la dispersion des sites, l’hétérogénéité des publics et la disparité des enseignants, le numérique est un enjeu capital.

    Il offre, de son point de vue, et de par son expérience spécifique, un éclairage intéressant sur les notions de faire ensemble et autrement avec le numérique. Son analyse vient illustrer les arguments avancés par les autres interlocuteurs.

    « Le numérique, c’est un impératif, à la fois de faire pour construire un message éducatif qui soit cohérent et fidèle à la tradition française ; et ensemble car la seule manière d’être crédible auprès des familles c’est de pouvoir leur dire que les élèves appartiennent à un réseau dans lequel se développe un message de même force et de même cohérence ».

    Pour lui, ces aspects justifient entièrement la présence de la Mission Laïque Française et sa participation active au C2E et les discussions autour du sujet de l’année auxquelles Jean-Christophe Deberre adhère totalement.

    Le thème de cette édition 2015 va très loin et « engage un vrai travail de socialisation », souligne Didier Moreau.

    Les technologies donnent le pouvoir de faire et donc donne aussi une « responsabilité au sein des institutions éducatives pour accompagner toute la communauté à développer véritablement ce pouvoir de faire et de créer ensemble », conclut Jean-François Cerisier.

     

    Plus d’infos :
    Le campus européen d’été est organisé par le laboratoire TECHNÉ (Technologies numériques pour l’éducation) et le département de formation IME (Ingénierie des médias pour l’éducation) de la faculté de Lettres et langues en partenariat avec CANOPÉ, la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, le CNAM, le CNED, la Commission Européenne (consortium Erasmus Mundus Euromime), l’ESENESR, l’Espace Mendes France, l’ESPÉ, Grand Poitiers, Les Usines Nouvelles, Ludomag, le Pôle Image Magelis, le Rectorat de l’Académie de Poitiers, la Région Poitou-Charentes, le SPN, l’Université de la Rochelle.

  • Rencontres et dynamiques numériques au Campus Européen d’été de Poitiers

    Rencontres et dynamiques numériques au Campus Européen d’été de Poitiers

    [callout]Cette rencontre originale d’une semaine associe 200 à 300 professionnels de l’éducation issus d’entreprises, d’établissements publics et de collectivités territoriales ainsi que des chercheurs et des étudiants français et étrangers pour explorer ensemble une problématique d’actualité relative aux usages éducatifs des technologies numériques.[/callout]

    Le Campus Européen d’été a changé plusieurs fois de noms mais l’évènement en lui-même existe depuis 17 ans ; c’est assez intéressant, comme le souligne Jean-François Cerisier, « puisque sur une quinzaine d’années on a clairement l’image de l’évolution du numérique éducatif et de ses problématiques » (voir aussi à ce sujet, l’interview de Jean-François Cerisier )

    Plusieurs partenaires sont associés et co-organisent l’événement.

    Pour nous, c’est un lieu de veille, un lieu de rencontres, un lieu de synergie,

    explique Géraldine Zannier du Pôle images Magelis d’Angoulême. Le Pôle Magelis a d’ailleurs invité deux entreprises du secteur à échanger sur des tables rondes comme par exemple sur « Les nouvelles formes de collaboration » (voir prochainement un article sur ce sujet avec Frédéric Rolland-Porché d’Equilibre Games et Vincent Percevault de Game audio factory).

    La présence du Pôle Magelis sur le C2E se justifie d’autant plus que la partie recherche s’est beaucoup développée à Angoulême avec, notamment, la multiplicité des entreprises de jeux vidéo « qui ont clairement besoin de la recherche ».

    « Etre présents au C2E nous permet d’avoir une vision nationale des enjeux et du développement de tout ce qui touche au numérique », ajoute t-elle.

    Jean-Michel Perron, directeur de la Recherche & Développement sur les usages du numérique éducatif pour le réseau Canopé, confirme la nécessité d’être présent au C2E, travaillant déjà en étroite collaboration avec le labo TECHNÉ et le master ingénierie des médias pour l’éducation sur le volet recherche.
    En effet, le réseau Canopé s’appuie sur les réseaux universitaires sur tout le territoire français pour assurer sa mission de R & D sur les usages du numérique éducatif.

    « Notre travail avec le labo TECHNÉ nous a permis de mettre en place des projets de maquettes, de prototypes sur des sujets qui concernent l’apprentissage instrumenté, la collaboration et tous les sujets que l’évolution du numérique apporte dans l’enseignement et dans l’apprentissage ».

    Le volet culturel n’est pas oublié puisqu’avec la participation et co-organisation par l’Espace Mendès France, une autre dimension est donnée.

    « Nous essayons d’être l’opérateur un peu décalé du C2E en proposant une programmation et notamment un spectacle en soirée, qui puissent interroger les participants du C2E sur la nature du numérique », explique Thierry Pasquier de l’EMF.

    Les collectivités locales sont aussi bien représentées au C2E et participent au débat. La Région Poitou-Charentes, engagée sur la filière images du numérique et sur du soutien aux entreprises, par exemples, ne peut être que partie prenante dans ces rencontres, comme le souligne Christophe Ramblière, conseiller régional.

    « L’intérêt d’un événement comme celui-ci est bien que les gens de tous les milieux se rencontrent et échangent ; on parle de plus en plus de travail collaboratif ; le C2E permet de voir les compétences de chacun, réfléchir à comment s’associer etc ».

    Avec notre région qui va devenir “grande Région“, nous devons nous associer pour pouvoir progresser plus vite.

    Crédit photo : Manolo Guizar

    Plus d’infos :
    Le campus d’été est organisé par le laboratoire TECHNÉ (Technologies numériques pour l’éducation) et le département de formation IME (Ingénierie des médias pour l’éducation) de la faculté de Lettres et langues en partenariat avec CANOPÉ, la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, le CNAM, le CNED, la Commission Européenne (consortium Erasmus Mundus Euromime), l’ESENESR, l’Espace Mendes France, l’ESPÉ, Grand Poitiers, Les Usines Nouvelles, Ludomag, le Pôle Image Magelis, le Rectorat de l’Académie de Poitiers, la Région Poitou-Charentes, le SPN et l’Université de la Rochelle.

     

     

  • Avec l’UNAM, l’université de Poitiers affiche clairement le volet international du C2E

    Avec l’UNAM, l’université de Poitiers affiche clairement le volet international du C2E

    L’Université National Autonome du Mexique est l’université la plus vieille du pays puisqu’elle a pris naissance en 1520. Elle compte pas moins de 350 000 étudiants et 37 000 enseignants ;

    « On parle de macro-université », précise Fernando.

    Au Mexique, pas de ministère d’enseignement supérieur ; les universités sont donc libres de leurs décisions en matière d’éducation et donc en matière de numérique.

    « Nous ne sommes pas uniquement responsables des 60% de la recherche qui se font dans mon pays mais aussi des politiques qui sont menées dans l’éducation supérieure, au Mexique et dans tous les pays d’Amérique Latine ».

    Le partenariat avec l’Université de Poitiers s’est mis en place dès 2008 dans le cadre du consortium « EuroMIME », Master Européen en Ingénierie pour l’Education.

    « Faire partie du consortium signifie que nous pouvons participer aux cours, recevoir des étudiants et des professeurs ; des professeurs mexicains peuvent aussi venir en Europe ».

    Dans le cadre de ce partenariat, les discussions ont vite tourné autour des mêmes problématiques et « nous avions notamment une vision assez proche du rôle des technologies dans l’éducation ».

    En ont suivi des projets de recherche communs et bien entendu, la participation plus que cohérente de l’UNAM à l’évènement numérique de l’Université de Poitiers, le Campus Européen d’été et aujourd’hui, la présence de Fernando Gamboa Rodriguez en tant que président du jury du Hackathon Pédagogique.