Étiquette : numerique

  • Lancement de « Little Croissant »

    Lancement de « Little Croissant »

    LittleCroissantLogo_281013Le tout nouveau site www.littlecroissant.com répond à cette double demande : proposer à prix doux chaque vendredi des offres de jeux, produits culturels et outils d’apprentissage réellement adaptées aux plus jeunes.

    Des éditeurs francophones de talent

    Little Croissant présente chaque vendredi l’offre d’éditeurs francophones Jeunesse de qualité. Le marché des applications pour les enfants, hautement compétitif, est composé de nombreux éditeurs et l’offre francophone a parfois du mal à être repérée parmi les milliers d’applications proposées.

    Tous les éditeurs participants à Little Croissant ont adhéré à la charte de qualité du Crak qui rappelle les règles d’une application adaptée à un jeune public.

    Crak : cercle du numérique Jeunesse

    Little Croissant est lancé par le Crak, le Cercle des éditeurs d’applications pour les Kids, qui rassemble les éditeurs francophones innovants. Ce cercle d’affaires, lancé en mai 2013, vise à rassembler les professionnels du numérique Jeunesse francophone de qualité dans une même communauté. Afin de leur donner une visibilité accrue au niveau national et international mais également pour aider le secteur à échanger et prospérer.

    Le Crak a organisé le 25 septembre avec Gobelins, Cap Digital, le Labo de l’édition, et Microsoft Éducation un grand événement sur les Tablettes à l’école et la quête du contenu (#educrak).

    La Souris Grise

    Le Crak et Little Croissant sont tous deux portés par la société ScreenKids, également éditrice du site média La Souris Grise. Depuis octobre 2010, La Souris Grise repère et conseille en toute indépendance des applications Jeunesse à ses lecteurs, parents et professionnels de l’enseignement ou de la médiation.

    La Souris Grise est le partenaire presse de Little Croissant : ce service répond aux demandes de ses lecteurs, de bénéficier, en plus d’un choix éclairé sur les applications Enfant, d’offres à petits prix mais de qualité.

    Plus d’infos :
    Le site Little Croisssant
    Le site du Crak
    Le site de La Souris Grise

  • Le numérique et ses bénéfices seront-ils à l’agenda des prochaines élections municipales ?

    Le numérique et ses bénéfices seront-ils à l’agenda des prochaines élections municipales ?

    A l’heure où la maîtrise budgétaire du secteur public est pointée du doigt, il est en effet tentant de mettre en avant le numérique comme un axe d’investissement générateur d’économies. Or, les retombées des projets numériques vont bien au-delà et peuvent aussi se mesurer sous l’angle citoyen, social et environnemental comme en témoignent la cinquantaine de décideurs de collectivités locales interrogés par MARKESS International dans le cadre de son étude.

    Interrogés quant à leur priorité en terme de retours sur investissement (ROI), plus d’un décideur sur deux de collectivités locales mettent en avant les projets numériques porteurs de valeur pour les citoyens et simplifiant leurs relations avec eux. Le ROI économique suit de près, avec deux tiers de ces décideurs le plaçant en première ou seconde position de leurs priorités : en 2013, la réduction des coûts reste une motivation clé en faveur du déploiement de tels projets.

    La relation citoyen, enjeu prioritaire de ROI du numérique pour les collectivités

     

    Etude_numeriqueetelectionsmunicipales_141013

    Deux autres ROI sont ensuite mis en avant. Il s’agit pour l’un de la dimension sociale des projets numériques ; ce ROI est le plus souvent associé à la capacité de la collectivité de mesurer l’évolution des conditions de travail des agents suite à l’introduction de nouveaux outils numériques. L’autre adresse la dimension environnementale des projets numériques qui peuvent être considérés comme un atout pour améliorer l’empreinte écologique de la collectivité.

    MARKESS International constate cependant que, malgré les priorités fixées, seul un tiers des décideurs de collectivités interrogés mesurent réellement les ROI et bénéfices des projets numériques qu’ils ont conduits.

    Parmi les chantiers numériques les plus susceptibles de générer un retour sur investissement, selon les décideurs de collectivités locales, figurent :

    • La dématérialisation de documents et de processus : elle est considérée par plus de 80% des décideurs comme pouvant générer de forts retours sur investissement. Sont évoqués plus particulièrement les projets de gestion documentaire et de GED, de gestion de courriers entrants, de workflow et de signature électronique. La dématérialisation de la facture figure aussi parmi les priorités des collectivités d’ici 2015 ;
    • Les services numériques pour les usagers avec plus de 70% des décideurs de collectivités les considérant comme générateur de valeur : les projets prioritaires ont trait avant tout à la gestion des flux entrants et aux services en ligne, intégrant notamment des services de paiement en ligne. L’axe de développement majeur est celui des services sur supports mobiles avec, comme objectif ultime, la volonté de fournir des informations contextualisées, géolocalisées et personnalisées pour chaque citoyen. Cette démarche implique pour la collectivité d’accroître sa connaissance des usagers via le déploiement d’applications de relation citoyen (CRM).

    Pour en savoir plus sur l’étude « Projets numériques des collectivités et bénéfices associés, France, 2013-2015″, commandez l’étude

  • Numérique : 5 tendances  qui vont changer le monde

    Numérique : 5 tendances qui vont changer le monde

    Epitech_gillesbabinet_111013

    Cet événement a réuni  près de 150 personnes, professionnels comme étudiants, venues découvrir les cinq nouvelles tendances numériques, introduites comme révolutionnaires : la finance, l’éducation, la santé, la production et l’Etat.

    Retour sur les points essentiels …

    Le numérique associé à ces cinq secteurs clés est et se doit d’être un enjeu économique incontournable pour notre société actuelle. Malgré son 5e rang de puissance économique mondiale, la France est reléguée à la 20e place en terme de numérique.

    C’est ce retard notoire que Gilles Babinet souhaite mettre en exergue auprès des jeunes, acteurs en puissance de cette « ère du numérique ».

    C’est avec des exemples précis et avérés qu’il nous explique comment le numérique représente un accélérateur de croissance national. Basé sur un modèle de démocratie participative, le numérique est source de partage pour combler des manques reconnus.

    Ainsi, les cours interactifs et le partage des informations en ligne (ex : la Khan Académie ou le site Wikipédia), les « Fabs Labs » (lieux de production ouverts à tous) ou encore le partage des informations entre les différentes administrations du gouvernement sont des avancées considérables pour notre société.

    De fait, le message général de Gilles Babinet se veut définitivement optimiste.

    Les nouvelles technologies représentent un secteur d’avenir, créateur d’emplois, de bénéfices et de modernisation pour les générations futures. Cependant, la France paraît réfractaire à une solution pourtant à portée de main.

    Il est donc indispensable de considérer le numérique comme une évolution naturelle et cela passe par une modernisation de l’Etat, la nécessité de former au numérique et de soutenir l’innovation.

    Revoir l’article annonçant la conférence de Gilles Babinet ici

     

     

     

     

  • Jeux pédagogiques multi-joueurs pour l’enseignement de l’économie

    Jeux pédagogiques multi-joueurs pour l’enseignement de l’économie

    Ludovia2013_economicgamesLes enseignements d’introduction à la microéconomie ou à l’économe industrielle sont souvent vécus par les étudiants de L1 comme trop abstraits, irréalistes ou trop techniques. Sans doute parce qu’il n’existe pas une théorie unifiée mais différentes théories qui se complètent.

    Pour ne pas rentrer trop vite dans des modèles techniques, on présente aux étudiants des modèles introductifs trop simples pour être vraiment réalistes, trop compliqués pour être rapides à expliquer et qui peuvent parfois sembler se contredire : face à ces modèles, le néophyte est alors souvent un peu perdu, en particulier par rapport aux différents ensembles d’hypothèses (jamais complètement réalistes) qui valident les conclusions de telle ou telle théorie.

    Pourtant ces modèles sont des outils puissants et ont de nombreuses applications pratiques quand on sait les utiliser et les relier entre eux.

    Les deux sites que nous avons conçus, economics-games.com et aireconsim.com, permettent de découvrir ces notions et théories par la mise en situation, à travers des jeux.

    Economics-games.com propose des jeux multi-joueurs online courts (15-30 min), à utiliser en amphi ou en classe afin d’illustrer les notions et les théories d’un cours « classique ». Le site est conçu de manière à être le plus rapide possible à utiliser : gratuit, sans inscription, sans paramétrage, sans installation.

    AirECONsim.com est aussi un jeu online multi-joueur, mais lui se déroule en continu sur une ou plusieurs demi-journées. Il permet de faire le tour des principales notions d’un cours d’économie industrielle, les étudiants les découvrant pour la première fois en jouant. Au cours du jeu, des débriefings théoriques réguliers permettent de relier l’expérience des joueurs aux outils et théories de l’analyse économique.

    Les étudiants sont tout de suite plus impliqués et intéressés quand on les met en situation. Ils observent les stratégies des concurrents ou des robots, cherchent à comprendre pourquoi certaines marchent mieux, font des essais et commettent des erreurs dans un contexte où les erreurs sont dédramatisées.

    Pendant les phases de débriefing, ils discutent et reformulent les notions comprises intuitivement en jouant, ce qui consolide leur apprentissage.

    Ils cherchent également à anticiper les changements de comportement des autres joueurs face à une modification de l’environnement du jeu (ce qui est peut-être le premier objectif pédagogique de l’économie industrielle). Les étudiants « sentent », par leur vécu, quels sont les mécanismes en action derrière les différentes théories, quelles forces d’adaptation font converger (ou pas) certains comportements vers des équilibres abstraits (par exemple les équilibres de Nash en théorie des jeux) à force de tâtonnements, ainsi que les facteurs qui soutiennent ou ébranlent les différentes théories (l’objectif de certains jeux étant précisément de faire varier ces facteurs).

    Plus d’infos : http://economics-games.com et http://aireconsim.com
     les détails sur le jeu principal sont ici

     

     

     

     

  • Les MOOC, révolution ou simple effet de mode ?

    Les MOOC, révolution ou simple effet de mode ?

    MOOC_TKarsenti_041013
    Il se fait un peu « l’avocat du diable » des MOOC et comme il l’affirme a « toujours été très prudent et un peu frileux face aux « techno-enthousiastes » ».

    A entendre certains, les MOOC représentent la ruée vers l’or ; pour eux « c’est l’expérience la plus importante qu’il n’y ait jamais eu en pédagogie universitaire ».

    Il est vrai que cela fait rêver (voir notre article à ce sujet « Les MOOC, l’alliance du rêve et du marketing »). Ça laisse la chance à de nombreux étudiants ou tout simplement à M. ou Mme X de suivre un cours de Harvard ou Stanford qu’ils n’auraient jamais pu se payer.

    « Ma mère s’est inscrite à un MOOC à l’université de Princeton maintenant qu’elle est à la retraite », témoigne Thierry Karsenti.

    Mais restons vigilants face à cette « pseudo » innovation : derrière les annonces de cours ouverts et gratuits, se cache tout un enjeu marketing des grandes universités qui cherchent à recruter.

    Aux adjectifs qui sont souvent associés aux MOOC : gratuit, ouvert, massif et innovant, Thierry Karsenti apporte des nuances.

    Ouvert

    Dire qu’un cours ou qu’un contenu est ouvert, cela signifie qu’il n’y a pas de propriété intellectuelle ; or, dans certains MOOC, il est question partout d’interdiction de copier les contenus, « ne pas reproduire, ne pas partager les quizz etc » et on trouve, oh surprise, trois pages sur la propriété intellectuelle et les droits d’auteur… !

    Gratuit 

    Oui c’est vrai, s’inscrire à un MOOC et suivre des cours en ligne est un acte gratuit. Par contre, dès qu’il est question d’afficher vos compétences acquises sur tel ou tel MOOC, vous allez souvent devoir payer pour avoir votre nom sur une attestation, par exemple.

    « Par exemple, Coursera vient de lancer sa nouvelle version de « Signature Track », une forme d’option qui incite les étudiants à payer… et Coursera à faire plus d’argent», souligne Thierry Karsenti.

    Massif 

    Aujourd’hui, ce sont 20 millions d’étudiants de plus de 200 pays qui suivent 1 MOOC ; le record : 300 000 étudiants en même temps sur un cours d’informatique.

    « C’est épique», ironise Thierry Karsenti

    Ces chiffres annoncés sont-ils vrais ? Comment calcule-t-on les 300 000 qui s’inscrivent ?

    Il y a ceux qui vont aller à la première leçon et combien sont-ils à suivre régulièrement les cours et à aller jusqu’à la fin ?

    Innovant 

    Le mot à la mode : innovant.

    Même le Ministre français de l’Education Nationale parle des enseignants « innovants », c’est peu dire !

    Mais revenons aux MOOC, est-ce vraiment l’adjectif qui les qualifie le mieux ?

    Ce n’est ni plus ni moins qu’une formation à distance, donc rien d’innovant jusque là, la FAD existe depuis 130 ans !

    Peut-on parler d’innovation avec des vidéos-lecture en ligne ?

    Ce qui constitue, pour l’essentiel, le contenu des MOOC, ce sont des ressources interactives avec des liens, des notes de cours, des quizz et un glossaire, qu’est ce qu’il y a de nouveau ?

    « Ce qui est innovant c’est qu’il y a beaucoup de personnes », nous rassure Thierry Karsenti pour tenter de donner un peu de vraisemblance au phénomène.

    Enfin, il reste assez sceptique sur la pédagogie d’un MOOC : comment enseigner à plusieurs étudiants en même temps ?

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il donne l’exemple de l’Université de Duke en Caroline du Nord où pour un cours de bioélectricité, sur 12 725 inscrits, seuls 313 étudiants ont réussi à l’examen, soit un taux de réussite de 2,45%.

    Est ce que le taux de réussite est la seule façon d’évaluer les MOOC ? Thierry Karsenti se contente de poser la question mais il souligne par ce chiffre (qui est proche de la réalité du taux de réussite moyen de beaucoup de MOOC) qu’investir beaucoup pour moins de 3% de réussite laisse à réfléchir.

    D’autre part, si vous ne comprenez pas le cours ou si vous avez commis une erreur dans les exercices, ne comptez pas sur le prof pour vous expliquer ! Dans la majorité des cas, les étudiants sont trop nombreux et l’enseignant ne pourra donc pas répondre à tout le monde (contrairement à la FAD où vous avez un tuteur qui est là pour vous épauler).

    Et dans notre monde de l’instantanéité, l’étudiant attend bien qu’on lui réponde tout de suite.

    Ah oui, mais il reste les forums de discussion ! Vous êtes sauvés, vous pourrez toujours échanger avec vos camarades sur les éléments de compréhension qui vous posent problème.

    Les 300 000 étudiants de tout à l’heure vont apprendre entre eux…

    Attention néanmoins sur ce point, les recherches montrent aussi que dans les MOOC, moins de 5% des étudiants communiquent entre eux.

    Thierry Karsenti n’est pas un « anti MOOC », il tient juste à mettre en garde en s’appuyant sur des résultats issus de la recherche, sur le phénomène de mode qui pourrait en aveugler plus d’un ; et à moyen terme, il ne faudrait pas que les MOOC soient associés d’une connotation négative et qu’on en arrive à décrédibiliser les diplômes :

    « Ton diplôme c’est un MOOC ou c’est un vrai » ?

    MOOC_tKarsenti2_041013Pour Thierry Karsenti, l’enjeu est de taille, même si il précise que les MOOC ne débouchent pas sur un diplôme mais sur une panoplie d’appellations variées telles que attestation, certificat… sans oublier le logo de l’Université qui le délivre !

    Pour finir sur une note positive, il donne l’exemple de l’un de ses étudiants qu’il a connu lorsqu’il enseignait en Afrique et qui a été recruté par un employeur et préféré à d’autres candidats, tout simplement parce qu’il avait suivi un MOOC de l’Université de Stanford.

    Comme quoi, ça laisse quand même « rêveur ».

    Plus d’infos : le texte complet de Thierry présentant son opinion « nuancée » des MOOC, ici

    Voir la conférence de Thierry Karsenti en vidéo

  • Enfants mut@nts ? Révolution numérique et variations de l’enfance

    Enfants mut@nts ? Révolution numérique et variations de l’enfance

    evenement_enfantmutants_081013
    Loisirs et performances cognitives et scolaires chez les enfants du numérique, médiations thérapeutiques, enjeux identitaires, la famille face à la e-génération, relation aux outils numériques à l’adolescence et aide à l’évaluation clinique …

    Un évènement professionnel ouvert aux psychologues, médecins, pédagogues, responsables associatifs, universitaires, professionnels de l’éducation, de la santé et du social

    pour interroger, analyser et comprendre les exceptionnelles mutations culturelles, technologiques, psychologiques, sociales … liées à la révolution numérique et leurs implications dans le développement, l’éducation et la santé des enfants et des adolescents.

    40 conférenciers et scientifiques de renom

    Laurent BÈGUE – Stéphane BOUCHARD (Canada)
    Jean-Pierre BOURGEOIS – Philippe BRETON
    Georges COGNET – Boris CYRULNIK
    Eric DEBARBIEUX – Sophie des DÉSERTS
    Marie DERAIN – Martine FOURNIER
    Divina FRAU-MEIGS – Mark GRIFFITHS (GB)
    Lise HADDOUK – Olivier HOUDÉ
    Patrice HUERRE – Sophie JEHEL
    Laurent JOFFRIN – Colette JOURDAN-IONESCU (Canada)
    Roland JOUVENT – Pascal LARDELIER
    Yann LEROUX – Alain LIEURY
    François MARTY – Philippe MEIRIEU
    Sylvain MISSONNIER – Elena PASQUINELLI
    Pascal PLANTARD – Marc PRENSKY (USA)
    Serge PROULX (Canada) – Marcel RUFO
    Bernard STIEGLER – Michaël STORA
    Benoît THIEULIN – Serge TISSERON
    Benoît VIROLE – Robert VOYAZOPOULOS
    Chantal ZAOUCHE-GAUDRON

    Table ronde, temps d’échanges, salon des exposants, livre des résumés

    Plus d’infos : Programme, informations et inscriptions sur www.appea.org

  • Apprivoiser les écrans et grandir

    Apprivoiser les écrans et grandir

    Tisseron_livreoct13

    C’est que les écrans ne sont pas seulement utilisés pour tout ce qu’ils peuvent nous apporter, mais aussi, chacun le sait bien, pour lutter contre la solitude et oublier les difficultés de la vie, exactement comme l’alcool et les médicaments psychotropes.

    Du coup, la réponse à la question qu’ils posent réside dans la construction de liens différents, et cela peut se faire à travers des actions ponctuelles et ciblées associant les parents, les pédagogues et les jeunes eux-mêmes.

    Un nombre croissant de municipalités organise déjà des « semaines pour apprivoiser les écrans » et des festivals de création adolescente. Afin de généraliser ces pratiques, et de donner des conseils concrets aux parents qui en attendent, une campagne sur le thème Apprivoiser les écrans et grandir est lancée en octobre, appuyée sur un ouvrage intitulé 3-6-9-12, Apprivoiser les écrans et grandir (Serge Tisseron, editions éres).

    Elle est d’ores et déjà relayée par des municipalités, des entreprises, des associations nationales de parents d’élèves et de professionnels de la santé et de l’éducation, l’Enseignement catholique, etc.  Des affiches (téléchargeables sur www.editions-eres.com, ou sur les sites des divers partenaires) sont destinées à être placées dans les écoles, les crèches, les PMI, chez les pédiatres, etc.

    Parallèlement, un site interactif (www.apprivoiserlesecrans.com) est créé afin d’alimenter les échanges autour des diverses actions visant à réduire le temps d’écran et aussi à l’employer au mieux.

    En effet, c’est avec l’éducation que nous décidons si nous aimons assez nos enfants pour ne pas les abandonner à eux-mêmes, en leur apprenant à s’auto-guider et s’auto-protéger. Mais c’est aussi avec l’éducation que nous décidons de leur donner la chance d’entreprendre quelque chose que nous n’avions pas prévu, et de les préparer à la tâche de renouveler le monde. Les technologies numériques confrontent plus que jamais à ces deux objectifs.

    Nous vous convions à découvrir le livre, le site, la campagne, le vendredi 4 octobre à 9 heure dans les locaux de la FING (8 passage Brulon, 75012, Paris) en présence de quelques-uns des partenaires. Le livre sera disponible en librairie à partir du 3 octobre et également sur le site des éditions érès.

    S’il nous est très difficile, à chacun, de changer seul nos rapports aux écrans, nous le pouvons tous ensemble. C’est le but de cette campagne.

  • «Ouvrir l’éducation» pour stimuler l’innovation et les compétences numériques dans les écoles et les universités

    «Ouvrir l’éducation» pour stimuler l’innovation et les compétences numériques dans les écoles et les universités

    Pour contribuer au lancement de cette initiative, la Commission a ouvert le 25 septembre dernier un nouveau site web, Open Education Europa, qui permettra aux étudiants, aux professionnels de l’éducation et aux établissements d’enseignement de partager gratuitement des ressources éducatives libres.

    Rapport_comissioneuro_260913Entre 50 et 80 % des élèves des États membres de l’UE n’utilisent jamais de manuels scolaires numériques, de logiciels d’exercices, d’émissions radiodiffusées/de podcasts, ni de jeux de simulation ou didactiques. La plupart des enseignants aux niveaux primaire et secondaire ne se sentent pas à l’aise avec les technologies numériques ni capables d’enseigner des compétences numériques de manière efficace, et 70 % d’entre eux souhaiteraient se former davantage à l’utilisation des TIC.

    Les élèves de Lettonie, de Lituanie et de République tchèque sont le plus susceptibles de disposer d’un accès à Internet à l’école (plus de 90 %), soit deux fois plus que ceux étudiant en Grèce ou en Croatie (environ 45 %).

    L’enseignement supérieur doit également faire face à un défi numérique: le nombre d’étudiants européens étant appelé à croître de manière significative au cours de la prochaine décennie, les universités doivent adapter les méthodes d’apprentissage traditionnelles et offrir un mélange de cours en présentiel et de possibilités d’apprentissage en ligne, tels que les MOOC (Massive Open Online Courses, cours en ligne ouverts et massifs), qui permettent d’accéder à des contenus éducatifs n’importe où, n’importe quand et à partir de n’importe quel équipement. De nombreuses universités ne sont cependant pas prêtes pour ce changement.

    «Ouvrir l’éducation», une initiative conjointe conduite par Mme Androulla Vassiliou, commissaire européenne à l’éducation, à la culture, au multilinguisme et à la jeunesse, et Mme Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission chargée de la stratégie numérique, se concentre sur trois aspects principaux:

    – la création de possibilités d’innovation pour les institutions, les enseignants et les apprenants;
    – l’utilisation accrue des ressources éducatives libres (REL), garantissant que les supports didactiques produits à l’aide de fonds publics soient accessibles à tous;  et
    – l’amélioration de l’infrastructure et de la connectivité des TIC dans les établissements scolaires.

    «Le monde de l’enseignement est en profonde mutation, de l’école primaire à l’université et au-delà: quel que soit l’âge des apprenants, les contenus éducatifs ouverts fondés sur les technologies seront bientôt incontournables et non plus simplement utiles. Nous devons accentuer nos efforts pour faire en sorte que les jeunes, en particulier, soient dotés des compétences numériques dont ils auront besoin pour leur avenir. Il ne suffit pas de comprendre comment utiliser une application ou un programme; nous avons besoin de jeunes capables de créer leurs propres programmes. Le programme «Ouvrir l’éducation» vise à ouvrir les mentalités aux nouvelles méthodes d’apprentissage, de façon à ce que nos citoyens soient plus employables, créatifs, innovants et entreprenants», a déclaré Mme Vassiliou.

    Et Mme Kroes d’ajouter : «Mon rêve est que chaque classe soit passée au numérique d’ici à 2020. L’éducation doit être connectée à la vie réelle; elle ne peut pas évoluer dans un monde parallèle. Les jeunes souhaitent utiliser la technologie numérique dans tous les aspects de leur vie. Ils ont besoin de compétences numériques pour décrocher un emploi. Toutes les écoles et universités, et pas seulement certaines d’entre elles, doivent tenir compte de cette réalité

    Les initiatives en rapport avec le programme «Ouvrir l’éducation» seront financées par Erasmus+, le nouveau programme de l’UE en faveur de l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport, Horizon 2020, le nouveau programme en matière de recherche et d’innovation, ainsi que par les Fonds structurels de l’UE.

    Par exemple, Erasmus+ accordera un financement à des prestataires de services éducatifs pour faire en sorte que les modèles commerciaux soient adaptés à l’évolution technologique et pour contribuer à la formation des enseignants au moyen de cours en ligne ouverts. Tous les matériels didactiques financés par Erasmus+ seront mis gratuitement à la disposition du public sous le régime des licences ouvertes.

    Contexte
    Nous vivons dans des sociétés connectées, où un nombre croissant de personnes de tous âges se servent des technologies numériques dans leur vie de tous les jours. Toutefois, pour de nombreux enfants, l’école ne reflète pas cette réalité quotidienne.

    Le monde en ligne est en train de changer la manière dont l’éducation est conçue, dispensée et vécue. Au cours des dix prochaines années, le marché de l’apprentissage en ligne devrait, selon certaines estimations, être multiplié par quinze, atteignant ainsi 30 % de l’ensemble du marché de l’enseignement. Les avantages de ces évolutions devraient être mis à la disposition de tous les Européens.

    Cette transformation devrait être façonnée, plutôt que subie, par les professionnels de l’éducation et les décideurs politiques.

    Une récente enquête sur l’utilisation des TIC à l’école démontre que seul un quart des élèves de neuf ans fréquente une «école avec un équipement numérique performant» –  c’est-à-dire qui dispose d’un équipement récent, d’un accès à haut débit rapide (plus de 10 mbps) et d’une «connectivité» élevée (site web, adresse électronique pour les élèves et les enseignants, réseau local, environnement d’apprentissage virtuel).

    La moitié seulement des élèves de seize ans sont dans un de ces établissements dotés d’un «équipement numérique performant» et 20 % des élèves de l’enseignement secondaire n’ont jamais ou presque utilisé un ordinateur en classe.

    L’importance du programme «Ouvrir l’éducation» sera renforcée par des recommandations qui devraient être publiées l’été prochain par le groupe de haut niveau sur la modernisation de l’enseignement supérieur. Ce groupe, lancé par Mme Vassiliou et présidé par l’ancienne présidente irlandaise, Mme Mary McAleese, examine actuellement comment l’enseignement supérieur peut tirer le meilleur parti des nouveaux modes d’enseignement et d’apprentissage.

    Cette initiative est également liée à la grande coalition en faveur de l’emploi dans le secteur du numérique, un partenariat associant de nombreux acteurs qui s’efforce de remédier à la pénurie de compétences dans le domaine des TIC et de pourvoir aux quelque 900 000 postes vacants dans ce secteur.

  • Les territoires numériques de la France de demain

    Les territoires numériques de la France de demain

    Rapport_claudylebreton_260913
    Les nouvelles technologies sont devenues un outil incontournable de la vie en société. Pourtant, les individus et les territoires ne sont pas égaux face au numérique. Des inégalités persistent dans l’accès aux équipements et aux réseaux de télécommunications.

    De manière plus inquiétante, c’est dans la capacité des individus à utiliser les outils multimédias que les inégalités se creusent. Elles risquent d’aggraver les inégalités sociales et culturelles présentes dans notre société.

    C’est dans les territoires où se concentrent les inégalités – territoires prioritaires de la politique de la ville, zones hyper-rurales, villes petites et moyennes frappées par la désindustrialisation – sans doute plus qu’ailleurs que les technologies de l’information et de la communication ont un rôle fondamental à jouer.

    Développement économique, valorisation du patrimoine, accès à la santé, à l’éducation, aux services publics : dans tous ces domaines, les technologies numériques sont des outils précieux pour dépasser la dichotomie urbain/rural et offrir de nouvelles opportunités à tous les territoires.

    Cependant, jusqu’à présent, les questions d’infrastructures ont trop largement monopolisé les débats politiques et les investissements. Dans le champ des services et des usages numériques, de nombreuses expérimentations ont été conduites, mais trop souvent de manière isolée.

    Les pistes de réflexion et d’action proposées dans ce rapport convergent vers la nécessité de s’approprier les nouvelles technologies dans la proximité, sur la base des territoires vécus. La culture numérique – collaboration, ouverture, mutualisation, reconnaissance de l’initiative individuelle, etc. – doit être mise au service du développement territorial. La création de biens communs qui en résultera (logiciels, services, connaissance, données) offrira l’assurance de mécanismes de solidarité durables, tant au niveau local que global.

    Figurent à ce titre, parmi les 22 propositions qui concluent ce rapport, l’urgence de développer massivement le télétravail, la signature de conventions numériques au sein des collectivités territoriales pour le développement des services et des pratiques numériques, la création de Conseils locaux du numérique ou encore la nomination de coordinateurs des politiques publiques du numérique à l’échelle des bassins de vie.

    Des recommandations sont également formulées pour une meilleure appropriation du numérique dans les domaine de l’éducation, de la santé, de l’e-administration, de l’énergie ou des transports.

    Les Recommandations du rapport

    1. Une coordination dans la proximité, à l’échelle des bassins de vie, pour promouvoir la culture et les pratiques numériques ainsi que le développement des services
    2. Des conventions numériques permettant d’établir le consensus entre les collectivités territoriales sur la définition d’un cadre de référence
    3. Un observatoire national de la culture, des pratiques et des mutations sociales liées au numérique
    4. Des espaces publics innovants inscrits dans un maillage territorial plus dense
    5. Renforcer la mutualisation volontaire de l’ingénierie informatique pour le développement de l’administration et des services publics numériques
    6. Mettre en œuvre une stratégie interterritoriale mutualisée de stockage et d’archivage des données
    7. Développer massivement le télétravail
    8. Créer un statut de territoire de transition et d’innovation au profit des territoires ruraux les plus fragiles
    9. Développement de nouvelles solidarités à travers la mise en réseau des structures sociales locales (services, associations et bailleurs sociaux)
    10. Un pilotage de la stratégie nationale de déploiement rénové
    11. Mettre l’enseignement et la formation à la culture numérique au rang de discipline fondamentale du système d’éducation
    12. Coordonner l’action de tous les acteurs de l’éducation et de la formation à travers des conventions territoriales d’innovation pédagogique
    13. Développer la démocratie locale via le numérique
    14. Territorialiser l’e-santé
    15. Développer les transports multimodaux et l’information en temps réel sur les transports
    16. Prendre en compte l’impact environnemental du numérique
    17. Promouvoir le développement des réseaux d’électricité intelligents et interopérables
    18. Faire des territoires d’Outre-mer des espaces pilotes sur le numérique
    19 . Développer une économie de proximité grâce au numérique
    20. Développer et défendre un modèle de société numérique pour la France et l’Europe
    21. Développer la coopération décentralisée
    22. Accélérer le déploiement de réseaux mobiles très haut débit dans tous les terrioires

    Plus d’infos :
    Rapport – Les territoires numériques de la France de demain
    Cliquez ici pour télécharger directement le rapport en PDF
    Interview de Claudy Lebreton, « Ancrer la culture numérique dans le quotidien » sur Localtis.info ici