Étiquette : enseignants

  • En classe avec l’ENT école de l’académie de Montpellier

    En classe avec l’ENT école de l’académie de Montpellier

    La mise en place d’un ENT, c’est aussi l’engagement d’une collectivité

    La municipalité de Castelnaudary a toujours été très dynamique dans sa politique d’investissement pour le numérique dans ses écoles, aussi bien pour équiper les classes en Tableaux Numériques Interactifs que pour fournir des Netbooks aux élèves que pour déployer l’ENT qui est aujourd’hui en place dans toutes les écoles de la ville.

    « Aujourd’hui, toutes les classes élémentaires de la ville ont du matériel et l’ENT pour travailler le numérique en classe », précise Anne-Sophie Granier, conseillère au numérique auprès de l’inspectrice de l’Education Nationale, qui a 63 écoles à accompagner sur l’usage du numérique en classe sur la circonscription de Castelnaudary.

    ENTecoleACMontpel1_040316L’intérêt que suscite le numérique auprès de la collectivité est en effet essentiel puisque qu’elle est partie prenante dans le financement du projet.

    Une fois les conventions signées entre l’académie et la collectivité, c’est Anne-Sophie qui prend le relais pour « convaincre » les enseignants d’utiliser la solution, mais elle note que de plus en plus d’écoles se manifestent et ont envie de découvrir ce que peut leur apporter l’outil.

    Comme l’exprime Delphine Perri, loin d’être « branchée » numérique au départ, elle a tout d’abord été attirée pour l’outil ENT du collège « car nous travaillons beaucoup avec eux et cela fait plusieurs années que l’ENT fonctionne là-bas ».

    Puis, après avoir suivi une journée de formation avec Anne-Sophie Granier, Delphine Perri s’est facilement laissée convaincre pour l’utiliser dans sa classe.

    L’ENT école : un ENT à but pédagogique

    Delphine Perri entretient de nombreuses relations avec le collège tout proche ; l’établissement utilise l’ENT depuis plusieurs années, pour la vie scolaire mais aussi à but pédagogique. C’est en partie ces usages qui ont attiré l’enseignante pour envisager elle aussi, d’utiliser ce type d’outil en classe, même s’il est vrai que l’ENT école est en majorité à but pédagogique.

    « C’est d’ailleurs en cela que l’ENT école est intéressant car il permet de travailler et valider toutes les compétences numériques exigibles dans le premier degré », précise Anne-Sophie Granier.

    Si Delphine Perri n’a pas beaucoup modifié son schéma quotidien d’une journée de classe, elle a petit à petit intégré l’ENT dans ses pratiques.

    « La journée démarre très classiquement car nous commençons toujours par une dictée ; il est vrai que je n’ai pas besoin de l’ENT pour cela ; en revanche, si c’est une dictée non préparée, ils pourront retrouver la correction sur l’ENT », explique Delphine Perri.

    Pour les devoirs, elle a instauré un tour de rôle entre les enfants et chaque demi-journée, un élève est chargé d’aller rentrer sur l’ENT, sur l’ordinateur de la classe, tout ce qu’il y a à faire à la maison.

    « Cela leur donne une responsabilité », souligne t-elle.

    Elle utilise notamment beaucoup le dépôt de documents, de toute nature qu’ils soient.

    J’aime bien les fichiers audio, surtout pour l’anglais car cela me permet d’avoir ma bonne piste au bon moment ; avec l’ENT, je suis tranquille, je suis sûre de moi et cela m’évite d’aller chercher dans mon ordinateur.

    Pour elle, l’ENT est vraiment un très bon outil pour les langues étrangères car l’audio offre aux enfants la possibilité d’écouter plusieurs fois à la maison et de se familiariser avec la langue.

    Autre exemple, en géographie, Delphine Perri dépose toutes les leçons sur l’ENT de manière à ce que les élèves puissent la regarder à la maison et faire ensuite les exercices en classe « pour éviter les devoirs écrits à la maison », précise t-elle.

    L’enseignante n’est pas livrée à elle-même dans l’utilisation de l’ENT et elle peut compter sur la conseillère au numérique, Anne-Sophie Granier, pour l’aider régulièrement à enrichir sa pratique. Delphine Perri avoue que cela lui prend beaucoup de temps de déposer presque tous ses cours sur l’ENT mais comme elle le dit « c’est vraiment la liaison entre l’école et la maison ».

    L’ENT, une ouverture facilitée vers les parents et un nouveau lien avec la maison

    Pour les parents aussi, c’est un vrai plus. Delphine Perri note qu’environ la moitié des parents consultent régulièrement l’ENT et « pas forcément les parents auxquels on s’attendrait », souligne t-elle.
    Ce sont plutôt les parents qui habituellement ne signaient pas les cahiers, qui vont le plus sur l’ENT.

    On a l’impression qu’avec l’ENT, c’est plus facile pour eux.

    Et pour les familles dont les enfants sont souvent absents, l’ENT est vraiment d’une aide précieuse puisque les enfants peuvent consulter, à distance, tous les cours de Delphine.

    L’ENT école pour toute l’académie : une initiative unique en France

    ENTecoleACMontpel2_040316L’académie de Montpellier est la seule académie à proposer un ENT unique pour le premier degré et un ENT unique pour le second degré.

    « C’est ce qui permet au recteur de l’académie, dans le cadre de sa stratégie numérique, de proposer un outil unique aux collectivités et donc l’égalité des chances et l’égalité d’accès sur tout le territoire académique », explique Sébastien Méjean, Délégué Académique au Numérique éducatif Adjoint, en charge du premier degré.

    Les solutions sont déployées au niveau académique et comprennent une stratégie d’évolution : « cette année en particulier, nous nous sommes dotés d’un atelier de production qui est un outil collaboratif pour les élèves ».

    La Délégation Académique au numérique éducatif est chargée d’accompagner les usagers de l’ENT ; pour ce faire, elle organise des groupes de travail et des formations des personnels académiques et pas seulement ceux appartenant à l’Education Nationale. « Il est à noter que le projet prévoit aussi la formation des usagers hors Education Nationale, comme les parents ou les agents des communes, à la partie qui leur est dédiée dans l’ENT », ajoute Sébastien Méjean.

    Aujourd’hui, l’ENT école est toujours en phase de déploiement mais il y a dores et déjà 30% des communes qui y ont adhéré et près de 45 000 élèves qui sont bénéficiaires de la solution académique

    « et un potentiel de 600 000 comptes », conclut Sébastien Méjean.

    Plus d’infos :

    Voir aussi notre sujet sur l’implantation de l’ENT école à Limoux dans l’Aude et interview de Mme le recteur Armande le Pellec-Muller.

  • #HackÉduc, le hackathon de l’#ÉcoleNumérique

    #HackÉduc, le hackathon de l’#ÉcoleNumérique

    Le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche a organisé avec ses opérateurs (Canopé, Cned, Onisep) durant le salon Educatec-Educatice, #HackÉduc, le Hackathon de l’Éducation nationale pour la création de ressources numériques par les enseignants, pour les enseignants. A retrouver en vidéo…une réalisation Ludomag.

    Plus d’infos :
    Tous les résultats du Hackathon et l’interview de Jérôme Bonaldi, animateur du #HackÉduc ici

  • EDSMILE : l’assistant numérique innovant pour les enseignants

    EDSMILE : l’assistant numérique innovant pour les enseignants

    [callout]EDSMILE présente l’assistant numérique innovant dédié à la préparation de cours des enseignants et au pilotage pédagogique.[/callout]

    Selon plusieurs enquêtes françaises et internationales, un enseignant du primaire passe en moyenne plus de 8 heures par semaine à préparer ses quelques 900 heures de cours par an.

    Il utilise souvent un simple traitement de texte ou un tableur pour organiser sa pédagogie et navigue dans un nombre toujours croissant de sites Internet pour identifier des ressources pédagogiques appropriées.

    EDSMILE assiste l’enseignant en lui permettant de créer très simplement et efficacement tous ses documents de préparation : progressions pédagogiques, fiches de prep’, emploi du temps, journal de classe etc…

    Grâce à une interface pratique et intuitive, l’enseignant peut adapter sa préparation à la réalité de sa classe, et ainsi gagner en temps, en flexibilité et pertinence. EDSMILE analyse les documents de préparation de l’enseignant et lui recommande des ressources (cours, exercices, vidéos…) en recherchant sur Internet celles qui sont adaptées à ses choix pédagogiques.

    L’ensemble du travail de l’enseignant est synchronisé automatiquement, peut être partagé en équipe et devient accessible à tout instant depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone.

    EDSMILE est un service pour tous les enseignants du primaire, quel que soit leur niveau de maitrise des TICE.

    La plateforme a été imaginée et conçue par Michael Ramassamy, professeur des écoles pendant 13 ans, qui a obtenu le soutien de la BPI, de deux incubateurs et a été reconnu « Projet innovant » par le Ministère de l’Education Nationale.

    Plus d’infos :
    Soyez parmi les premiers en France à découvrir EDSMILE, la plateforme pédagogique qui va donner le sourire aux enseignants 2.0 ! Rejoignez edsmile sur www.edsmile.com et bénéficiez de l’offre SMILE gratuitement pendant 1 mois.

     

     

  • MAÎTRISER les Sciences Économiques et Sociales pour PRÉPARER le #Bac 2016

    MAÎTRISER les Sciences Économiques et Sociales pour PRÉPARER le #Bac 2016

    [callout]L’application permet de réviser en profondeur les contenus du programme de SES. Les méthodes propres à la discipline sont expliquées en détail à travers des exemples précis. Enfin, certaines fonctions permettent d’articuler les cours en classe avec la puissance didactique d’une application numérique.[/callout]

    Réviser en solo

    Ecoquizz_040316Les utilisateurs travaillent à leur rythme sur les différents chapitres de l’année et sur les aspects méthodologiques.
    Il est possible d’ajouter des commentaires à une Séquence de question/réponse et d’envoyer cette Séquence sur son courrier électronique en mode texte ou en version PDF. C’est une façon de construire des fiches de cours en fonction des besoins.

    Réviser de façon ludique

    EcoQuiz offre un mode duel qui permet à deux élèves de s’affronter sur une série de questions.
    Cette pratique de respiration pédagogique s’inscrit dans une démarche de« gamification » adaptée à ce public. Des titres humoristiques, une note sur 20, des Nobels et un classement récompenseront l’utilisateur de ses efforts.

    Le pont pédagogique

    EcoQuiz est connecté dans sa proposition pédagogique à un site Web cousin qui héberge, entre autres, un blog proposant tous les jeudis un billet sur les SES ou sur le monde du numérique et de l’éducation.

    La genèse de l’EcoQuiz

    Frédéric Hervieu est le créateur du contenu et de l’architecture pédagogiques. Il a enseigné les SES pendant vingt ans.

    Sur cette période, il a été formateur en Nouvelles Technologies pendant deux ans à l’IUFM de Vannes puis a exercé douze ans durant la fonction de professeur détaché auprès de l’AEFE (Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger) à Pondichéry et à Casablanca, assumant le rôle de coordonnateur d’équipe.

    Aujourd’hui en disponibilité pour se consacrer à l’écriture de roman, Frédéric Hervieu retourne régulièrement à Pondichéry – lieu de naissance de l’EcoQuiz – pour de multiples raisons dont la construction ambitieuse d’une série d’applications pédagogiques qu’il sait devoir remplir des missions essentielles dans le nouveau monde (éducatif) qui est le nôtre.

    Impressions : quelques commentaires d’utilisateurs…

    « Je viens de parcourir l’application en long en large et en travers et je la trouve vraiment très bien. Une bonne ergonomie et un accès direct aux infos clés. En plus elle un beau design. Je recommande ! », JAZZZ34

    « C’est un moyen efficace et ludique de travailler en profondeur notre discipline en vue de préparer le Bac », Pascal Roynel, enseignant les SES au Lycée Descartes à Rabat.

    Détails pratiques

    Application téléchargeable gratuitement sur :

    https://itunes.apple.com/app/id1033162660
    https://play.google.com/store/apps/details?id=fr.ecoquiz.ecoquiz.
    Lien universel: http://onelink.to/t3uv7n

    Mise à disposition gratuite du chapitre 1. Chapitre 2 déblocable à condition de partager l’application sur Facebook. Les quinze autres chapitres et les fonctions de l’application sont déblocables grâce à un achat intégré de 1.99€.

    POUR LES TESTEURS : merci de nous communiquer par mail le nom d’utilisateur et votre adresse courriel (utilisée pour Ecoquiz) afin que nous vous rendions l’accès totalement libre.

    Pour plus d’informations :

    Site Web : http://ecoquiz.fr/

    Facebook: https://facebook.com/ecoquizapp

    Twitter: https://twitter.com/ecoquizapp

    Courriel: fredhervieu@ecoquiz.fr           

  • Inversons la classe ! Repenser l’enseignement à tout niveau

    Inversons la classe ! Repenser l’enseignement à tout niveau

    Inspirée par cette expérience Outre-Atlantique, elle décide à son retour en France en 2013, d’explorer le terrain des usages en classe ; au départ sous forme d’Amicale, elle crée en 2014 l’association « Inversons la classe ! ».

    Au démarrage, elle répertorie les enseignants qui utilisent la classe inversée et crée une documentation sous forme d’entretiens « pour les faire parler de leur pratique et mettre ses entretiens à disposition sur un site internet » . Puis des discussions sur Twitter, des « Twittchats » se sont mises en place deux fois par mois.

    Récemment, en juillet 2015, a eu lieu le CLIC 2015 au lycée Montaigne à Paris « où nous avons réuni environ cinquante intervenants pour partager, échanger, mutualiser et informer sur la classe inversée et toutes ses variétés ».

    La classe inversée : bien plus qu’une simple vidéo en ligne…

    « Au départ, la classe inversée m’intéressait pour mes propres pratiques mais je me suis vite rendue compte que cela avait un potentiel beaucoup plus large ».

    Héloïse Dufour est persuadée que la classe inversée est un excellent moyen de mettre en œuvre une pédagogie active. La classe inversée ouvre beaucoup de portes comme « les questions d’évaluation, les questions du travail de groupe, d’activité des élèves ou encore de différenciation ».

    Le concept de la classe inversée, c’est vraiment dégager du temps de classe pour passer plus de temps en activité aux côtés des élèves selon leurs besoins en externalisant les tâches cognitives les plus simples.

    Autour de ce concept, Héloïse Dufour précise qu’il y a énormément de possibilités de mise en œuvre.
    Souvent caricaturée par une image d’un ensemble de capsules vidéo qui remplaceraient le prof, Héloïse Dufour préfère l’image du « côte à côte » qui remplace le « face à face ».

    Il n’y a pas non plus de niveaux ou de disciplines à privilégier pour la classe inversée ; « on trouve des classes inversées du primaire au supérieur voir en formation professionnelle ».
    Partant du principe que le concept est très simple et très flexible et qui « rejoint des questionnements anciens comme ceux de la pédagogie active », l’appropriation est aussi rapide.

    Aujourd’hui, Héloïse Dufour considère que le phénomène est en phase « d’explosion » car de nombreux enseignants, toutes disciplines et tout niveau confondus, s’y sont intéressés et « nous avons vraiment des pionniers qui ont défriché le terrain et qui se sont appropriés des choses qui se faisaient à l’étranger ; nous sommes maintenant au stade de l’essaimage ».

    Pour preuve, par exemple, les premières formations à la classe inversée arrivent dans les plans de formation académiques.

    Héloïse Dufour n’est pas surprise de l’engouement que connaît la classe inversée car elle répond tout simplement à la question que se pose tout enseignant : « comment est ce que je peux m’occuper de mes élèves de manière plus individuelle ? ».

    La classe inversée n’est pas la seule réponse mais « c’est une réponse atteignable ».

    Après avoir réuni un large public lors de la CLIC 2015 en juillet dernier,

    l’association va plus loin en proposant la semaine de la classe inversée du 25 au 29 janvier, « CLISE 2016 ».

    L’idée est de demander aux enseignants qui le souhaitent, en accord avec leurs chefs d’établissement, d’ouvrir leur classe inversée « afin de venir voir concrètement ce que ça donne sur le terrain ».
    Une carte géographique sera disponible mi-décembre sur le site laclasseinversee.com pour que vous puissiez localiser ce qui aura lieu dans votre académie.

    Plus d’infos :
    http://www.laclasseinversee.com

  • Numérique à domicile : l’enseignant est-il vraiment prêt ?

    Numérique à domicile : l’enseignant est-il vraiment prêt ?

    L’enseignant a toujours travaillé chez lui pour préparer les cours ou corriger les copies ; les statistiques montrent qu’un enseignant certifié ou agrégé passe entre 15 et 18 heures devant les élèves mais travaille en réalité aux alentours de 40 heures.

    « Ce qui transforme leur métier, c’est l’introduction du numérique ».
    En effet, le numérique permet aux enseignants de travailler de chez eux : ils peuvent, soit suivre une formation en e-learning dans le cadre de la formation continue, soit initier des cours puisque tout le monde s’accorde à dire que les enseignants peuvent aujourd’hui « travailler en classe et hors la classe ».

    Pour cela, ils vont avoir besoin d’une instrumentation numérique à leur domicile et c’est présentement ce qui intéresse Jean-Paul Moiraud.

    Instrumentation numérique du domicile des enseignants : une réalité à prendre en compte.

    Personne ne s’est vraiment posé cette question de savoir si les enseignants étaient prêts pour travailler autrement chez eux avec le numérique ; pourtant, plusieurs paramètres entrent en ligne de compte.

    « Faire entrer le numérique, ce n’est pas le calque du papier ; avec un papier et un stylo, il suffit d’écrire et c’est relativement simple ; avec le numérique, on entre dans l’aire de la complexité ».

    Jean-Paul Moiraud donne l’exemple de l’usage du numérique en classe pour lequel les enseignants ont, en principe, un technicien informatique à leur disposition en cas de problèmes techniques.

    A la maison, il faut que l’enseignant entre dans des stratégies de compréhension de son écosystème technique.

    Les terminaux de réception tels que l’ordinateur, la tablette ou le Smartphone mais aussi la « Box », le fournisseur d’accès à internet, les prises internet sont autant d’éléments techniques à prendre en considération qui constituent l’écosystème technique complexe de l’enseignant à la maison.

    S’investir dans une réflexion technologique : est-ce bien la mission de l’enseignant ?

    Jean-Paul Moiraud n’omet pas de mentionner les différentes solutions qui peuvent aider l’enseignant à installer cet écosystème chez lui mais pointe le fait que l’enseignant va devoir faire un effort de compréhension technologique.
    Or, est-ce vraiment sa mission ? N’est ce pas plutôt de se consacrer à enseigner et faire apprendre ses élèves ?

    Le numérique modifie donc le statut de l’enseignant hors la classe et l’amène vers une « professionnalisation de son espace privé » comme nous le verrons dans le deuxième épisode.

     

  • Adieu flûte et autre pipeau : avec le numérique, l’éducation musicale prend une autre envergure !

    Adieu flûte et autre pipeau : avec le numérique, l’éducation musicale prend une autre envergure !

    En mars dernier, ils ont commencé par organiser une rencontre à Toulouse à cinquante enseignants d’éducation musicale.
    « L’idée de la rencontre était de se voir en vrai et surtout de partager ce que nous faisons en classe avec les élèves », explique Benoît Kiry de Colmar.

    Concrètement, les programmes d’éducation musicale tournent autour de deux grands mots : produire et percevoir.

    Autour de produire, « on peut faire du rythme, du chant etc » et percevoir, « c’est tout ce qui se fait avec l’écoute et l’oreille ».

    Au-delà de ces deux éléments, il est demandé de concevoir un « projet musical », « qui est de faire créer à toute la classe quelque chose qui vient d’eux ».

    Benoît Kiry laisse en général un quart d’heure à ses élèves pour créer quelque chose avec le logiciel Garageband sur iPad.
    « Le gros avantage de la création sur Garageband, c’est de pouvoir revenir en arrière lorsqu’on se trompe, donc on ne se trompe jamais finalement ».

    Nicolas Olivier de Toulouse ajoute que cette pratique est assez innovante puisque, comme il le rappelle, l’éducation musicale il y a encore quelques années, se pratiquait en jouant de la flûte.

    Avec l’arrivée des tablettes et des Smartphones, on peut avoir entre les mains plusieurs instruments de musique.

    C’est une mouvance qui arrive ; en prenant comme exemple la communauté qui grandit sur le réseau social Twitter, Nicolas et Benoît démontrent que la « mayonnaise a pris » et de plus en plus d’enseignants veulent adopter ce nouveau modèle d’enseignement.
    Aujourd’hui, la communication entre enseignants prend forme au-delà du réseau Twitter et s’organise autour de sessions en visioconférence, « dont il serait indécent de donner la durée pour certaines d’entre elles », précise Nicolas Olivier.

    « Ce sont des relations que nous avons créées qui dépassent le cadre professionnel, même si nos discussions tournent toujours autour de nos expériences de classe ».

    En effet, pour chaque visioconférence, un thème est défini ; pour la dernière par exemple, il s’agissait de l’ENT ; « et nous invitons toujours des collègues d’une autre discipline qui utilisent particulièrement cette technologie, afin d’avoir un regard extérieur », précise Benoît Kiry.

    Les échanges commencent à s’étendre pour ne pas rester franco-français, notamment sur les usages du réseau Twitter en éducation musicale avec des enseignants anglais, hongrois etc.

    Pour les enseignants qui ont la chance d’avoir du matériel dans leur classe, le numérique permet aussi de créer des groupes de travail et de gérer donc le problème récurrent des classes surchargées, comme l’explique Benoît Kiry.

    « Pendant que 15 élèves travaillent en autonomie avec un casque sur leur iPad, studio d’enregistrement virtuel, je peux m’occuper des 15 autres élèves pour faire une activité sans déranger les autres (…) Nous ne travaillons plus en classe complète ».

    « Mon rôle d’enseignant n’est plus de mettre un cadre et faire la « police » .

    Aujourd’hui, j’ai la paix en classe et mes élèves sont plus motivés.

    Avant, il y avait environ 60% d’élèves motivés ; aujourd’hui, ce sont un ou deux élèves qui sont à la traîne et qui sont poussés par les autres.
    « Le vrai facteur de progrès, je le vois à travers la motivation ».

    Pour Nicolas Olivier, qui n’a pas les mêmes conditions matérielles dans sa classe, il a pour habitude de travailler avec les Smartphones des élèves par îlots. Pour lui, ce qui change vraiment, c’est l’aspect créatif.

    Avec ces outils, les élèves sortent vraiment des productions de qualité.

    Plus d’infos :
    Benoît Kiry sur Twitter : @EDMJeanColmar
    Nicolas Olivier sur Twitter : @nicoguitare

     

  • Quelle place pour les enseignants et les élèves dans les stratégies numériques ? Acte 2 : les élèves

    Quelle place pour les enseignants et les élèves dans les stratégies numériques ? Acte 2 : les élèves

    MartialActe2_imge1_271015
    Qu’on se le dise clairement, eux ne sont absolument pas réticents à l’intégration du numérique dans la pédagogie. Ils n’y sont pas plus à l’aise non plus. Mais cet apport d’outils, ils le voient comme à certaines époques sont arrivées les stylos à billes, mon premier polycopié ou ma première photocopie.

    MartialActe2_imge2_271015Il faut avouer que pour ces exemples, les enseignants savaient à l’avance ce qu’ils allaient en faire. Et que même si de nombreuses techniques se sont développées après les mises en service, cela s’est avéré plus qu’efficace et tout de suite…

    Alors se pose la question aujourd’hui de l’impact de cette arrivée massive d’occurrences numériques dans le métier d’élève ?

    Le premier étant bien sûr celui de la plus-value apportée dans la formation et l’éducation, ainsi que les apprentissages. Mais aussi plus largement de l’attitude adoptée, de stratégies engagées et de la motivation créée.

    Lors d’un rendez-vous récent, je tweetais :
    MartialActe2_imge3_271015
    et, quasi instantanément je recevais en réponse, ceci…
    MartialActe2_imge4_271015
    car effectivement, dans ce dossier lourd et conséquent,
    MartialActe2_imge5_271015
    … et j’ajouterai, ni à leurs parents d’ailleurs !

    Comme je le dis souvent, j’ai l’impression que l’on se ment tout le temps sur le numérique.
    « L’appropriation et le détournement« , dernière thématique de Ludovia#12 met pour moi en avant un phénomène qui dure depuis trop longtemps quant aux effets magiques du numérique. Le phénomène de l’artisanat pédagogique développé au travers des outils.

    On en a, on s’en sert… coûte que coûte. Hors, quand je suis en formation, souvent j’interroge les personnes sur le fait que l’intégration du numérique peut ne pas être nécessaire dans certains cas, du fait qu’on le mette en avant alors qu’un constat de professionnel suffirait amplement. J’ai souvent eu à traiter des cas de présentations où, la situation pédagogique pouvait se montrer inefficace parce qu’on avait pas suffisamment de matériel à disposition (!).

    Alors oui, on se ment parce qu’on s’invente des valeurs à l’objet qui n’existent pas et qui, en tous cas, ne sont pas perçues comme telles par les premiers concernés, utilisateurs qui deviendront de plus en plus avisés car de mieux en mieux formés à la valeur des informations en retour : les élèves.

    On crée également des situations où on épure un grand nombre des difficultés que l’on a quotidiennement au profit de scénarios non plus pédagogiques, mais de présentations pédagogiques. Et en plus, on attribue à l’activité numérique des effets empiriques. J’ai souvent, et récemment encore entendu, de personnes prises très au sérieux dans ce domaine, que l’on voyait en EPS des choses extraordinaires où les élèves se filmaient avec une tablette. Oui ! et alors ? …

    MartialActe2_imge6_271015La réalité pour l’élève est souvent toute autre. Laissons de côté les nécessaires compétences à acquérir pour filmer. Passer de se voir à voir ce qu’il y a à voir. Intégrer dans sa tablette la ressource la plus efficace (et souvent payante et jamais payée, parce que…) pour avoir un retour optimal sur l’action et partir avec de vrais contenus à développer.
    Passons sur cela pour en arriver à la transmission de cela.

    Qu’apporte le numérique de mieux, de plus ? Pourquoi est-il tant utile et incontournable dans le discours ?

    On voudrait que pour les élèves se soit ainsi : uniformiser l’accès, délivrer des connaissances accessibles à tous, transmettre les ressources les plus conséquentes, fiables et utiles. Permettre aux élèves de communiquer, produire et restituer dans les meilleurs conditions.

    L’apparition des ENT (environnement numérique de travail) aurait du permettre cela. Cela dure depuis des années. Et donc très logiquement, passées les périodes de mise au point, cela devrait fonctionner. Qu’en est-il réellement plus de 4 ans après ? Voilà en quelques phrases l’état des lieux sur le terrain.

    Professeur principal d’une classe de sixième (oui, chroniqueur dans Ludomag, mais surtout inspiré d’une réalité non virtuelle), j’en suis à ma vingtième rentrée des classes.

    Mon établissement, bien que les choses se soient améliorées avec le temps, est un lieu où la perception des choses, et en particulier l’urgence éducative se décale fortement de la vision idyllique des laboratoires pédagogiques télévisuels.

    4ème année d’utilisation de l’ENT avec, sans que l’on puisse s’en douter, toujours les mêmes rejets, les mêmes angoisses et incompréhensions.

    Et pourtant, ce n’est pas la faute d’une équipe éducative trimant à chaque seconde, répondant sagement à la commande institutionnelle et politique toujours plus pressante, bien aidée par la réflexion scientifique et technique vantant les mérites pédagogiques incessants des produits mis à disposition.

    Toutefois, quatre ans après, les questions sont de plus en plus pressantes. Car si on pouvait éviter, contourner les problèmes avant, l’évolution s’est faite sans les résultats. Maintenant on y est et quand ça coince, ça coince pour de bon. Et c’est ainsi que chaque heure de cours ou de vie de classe, devient le lieu des doléances diverses. Nous sommes fin octobre 2015, et 4 ans et deux mois après, voilà à quoi se confrontent les enseignants et les équipes administratives des établissements scolaires.
    MartialActe2_imge7_271015
    Aujourd’hui réveil difficile. 6 ans d’ ‪#‎ENT‬, de développements personnels, de choix pédagogiques et on en est toujours au même point ! Cette semaine, mais cela dure depuis plus de 3 ans maintenant, je retrouve mes élèves de 6ème, dont je suis professeur principal, paniqués. La raison ?
    Samba Edu, MonCollège (ENT de l’Essonne), PRO-NOTE, PRO-EPS, Sacoche…

    « Monsieur, j’ai essayé les codes de mon collège sur PRONOTE, ça ne marche pas« . « Monsieur, j’ai essayé les codes PRONOTE sur PRO-EPS, ça ne marche pas… « , « Monsieur, j’ai cherché PRO-EPS sur l’ENT, mais je ne le trouve pas…« 

    Logique, me direz-vous ?!? et bien oui, vous avez raison, mais pas cette logique qui nous anime nous, ou « ceux qui savent » (j’entends par là, ceux que vous contactez (ou essayez de contacter) pour les avertir de la somme des difficultés qui ne fait que s’accroitre (ça s’appelle un « ticket« ) et qui vous répondent : « Mais Martial, si tu savais !« , sous entendu « il faut que les responsables, si ils savaient faire le boulot, le fassent« , et sous-entendus sur sous-entendus …)

    En attendant, les enseignants galèrent, les élèves galèrent, parce que, pour des raisons difficiles à accepter, personne ne prend l’initiative de lister les connecteurs et les rendre disponibles (il y a des marchés là-dessous, le reste c’est accessoire ! et quand ce ne sont pas des marchés, ce sont des problèmes de formations et aussi de compétences).

    On doit se connecter avec 3 ou 4 mots de passes différents pour accéder à un ordinateur et des services numériques pédagogiques. Quand on s’y connecte (enfin !) l’accès aux ressources n’est pas toujours possible.

    Quand on y accède, ça ne marche pas vraiment comme on le voudrait. Incomplets, aléatoires… Plus de 3 ans après, c’est toujours le même constat.

    Et nos élèves, et bien si un jour on y arrive ils « entreront dans l’ère du numérique« , mais pour l’instant, ils passent la tête, regardent et s’en vont. Comme beaucoup d’enseignants, toujours, non pas réfractaires, mais tout simplement avisés ! Pourquoi ne pas rendre les connecteurs et les services accessibles simplement. Faites en sorte qu’une identification suffise à faire fonctionner une bonne fois pour toute ces ENT.

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    Il est fort probable que de fait, toutes les stratégies développées pour engager une « réforme pédagogique numérique » puissent aboutir alors au développement des usages. Mais là encore, prudence ! Car les usages ne sont l’objectif de tout cela. L’objectif est d’obtenir une alchimie plus complète entre l’élève et le savoir.

    Et à ce niveau, je place le numérique sur un axe très fort. « Savoir si je sais et ce que je sais ».
    Car, si des études très sérieuses ont pu montrer le peu de décalage qui existe dans l’apprentissage au travers de l’expérimentation de méthodes très différentes, il m’apparait toutefois évident qu’en considérant les plus-values initiales (traitement des données et feedback immédiats), aucun élève ne devrait pouvoir quitter une heure de cours sans pouvoir percevoir une différence entre ce qu’il savait en entrant et ce qu’il sait en sortant, et se positionner au regard des objectifs finaux attribués au cycle !
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    En conclusion de cet Acte 2, je m’interroge donc, aujourd’hui encore, sur la pris en compte réelle des conditions d’enseignement dans la volonté de développer des stratégies d’équipements numériques dans l’éducation. N’a-t-on pas un peu trop pris le biais de la rentabilité chère au domaine industriel et politique, au détriment d’une action plus douce de formation et d’éducation ?

    Je voudrais lever toute ambiguité sur mon discours. Il ne s’agit que d’un engagement sur fond d’expérience et je ne m’inspire fortement aujourd’hui que de mon vécu professionnel au sein de plusieurs entités.

    Certains éprouvent le besoin d’exister et sont omniprésents partout. Dans les colloques, les tables rondes, les salons. On s’y retrouve depuis … toujours (mon expérience est cependant très « neuve »). Et je me rends compte qu’ils y étaient avant moi. Rien de bien surprenant, si ce n’est la forte relation à prendre en compte entre un monde qui accélère et nos compétences qui sont interrogées à chaque instant. L’occasion d’un Acte 3 ?

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  • L’Etat lance « e-FRAN » pour développer des territoires éducatifs d’innovation numérique

    L’Etat lance « e-FRAN » pour développer des territoires éducatifs d’innovation numérique

    « L’appel à projets a pour objectif de mobiliser les forces du terrain ; c’est un processus ascendant ou bottom-up », explique le recteur Jean-Marc Monteil, chargé de mission par le Premier ministre pour une nouvelle politique numérique dans l’Éducation nationale.

     

    Créer un écosystème vertueux pour développer le numérique pour l’Education.

    Il va associer les écoles, collèges, lycées, écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE), universités, organismes de recherche, collectivités territoriales, entreprises du numérique, associations etc et les parents. Et Jean-Marc Monteil insiste sur ces derniers car, comme il le précise, « l’Animation numérique doit sortir de l’école », ce qui devrait amener à modifier la relation avec les parents qui bénéficieront indirectement de cette formation numérique.

    L’objectif est de créer « un petit écosystème » avec le monde de la recherche, des acteurs de l’éducation mais aussi le monde économique avec de jeunes starts-up qui fabriquent des logiciels, en les mettant dans la boucle des réflexions en cours.

    Ce qui tient à cœur à Jean-Marc Monteil dans ce projet, c’est le fait que toutes les sphères impliqués dans le Plan numérique puissent avoir accès à l’échange et aux réflexions ; « c’est assez nouveau d’avoir cette réflexion de penser des outils dans une relation étroite avec ceux qui les utilisent et avec leur expertise », souligne t-il.

    Plusieurs projets portés par une académie et non un projet d’académie.

    Jean-Marc Monteil insiste sur le fait que l’appel à projets n’a pas pour vocation de développer un projet pour une académie, « mais des projets dans une académie avec un pilotage académique avec l’engagement de chaque recteur ».

    La mission Monteil va sur le terrain pour aller à la rencontre des cadres de chaque académie « afin que tous les relais se mettent en place et qu’un vrai dispositif organique s’installe ».

    Il met également en lumière la relation entre la recherche et le terrain et donc la formation

    car la formation adossée à la recherche, c’est une nécessité.

    D’ailleurs, dans le cadre du projet e-FRAN, des bourses doctorales pourront être financées. De son point de vue, la France et l’Europe sont en retard sur la partie recherche de « l’univers numérique ».

    Engager et mettre les moyens dans la recherche pour instaurer un dialogue de proximité avec les chercheurs.

    Avoir 60 à 90 chercheurs d’ici trois ans qui ont traité un certain nombre de sujets émergents, qui ont posé un certain nombre de problématiques et qui constitueront les références scientifiques dans la France numérique autour de l’Education au sens large ; « voilà ce qui serait intéressant », exprime Jean-Marc Monteil.

    On parle ici d’Education au sens large car il faut ouvrir le champ des perspectives et avoir aussi bien des informaticiens que des généralistes ; « c’est la raison pour laquelle l’appel à projets est également adressé à la direction générale du CNRS et à la direction générale de l’INRIA ».

    « La recherche et l’Education ont en fait peu de liens ; beaucoup de gens ont un avis sur l’Education mais au fond, il faut se battre pour faire de la vulgarisation » ; autrement dit, que les résultats de la recherche soient utilisés pour la formation des enseignants, par exemple.

    Nous devons faire émerger la puissance scientifique ; la pédagogie n’est pas une science mais nous ne pouvons faire sans nous nourrir de la science.

    La science ne doit pas dicter la pratique mais informer la pratique.

    « Je suis pour une formation par la recherche ».

    Jean-Marc Monteil explique que ce n’est qu’en soumettant une idée dans l’épreuve des faits et dans les conditions les plus défavorables que l’on peut récolter des résultats.
    « Cela aura une vertu éthique, une vertu méthodologique et une vertu de remise en question permanente ».

    En étant confronté au quotidien à la variété des enfants, des jeunes et des personnes que les enseignants doivent former, cette remise en question est bien réelle « et si elle est un peu plus méthodologique qu’impressionniste, cela se déroulera un peu mieux », conclut Jean-Marc Monteil à la fin de l’interview.

    Plus d’infos :
    Comme cela est décrit sur le site de Najat Vallaud-Belkacem lors de la visite du collège connecté Daniel Féry dans l’académie de Créteil le 06 octobre dernier, l’appel à projets e-FRAN a été lancé pour la réalisation de « territoires éducatifs d’innovation numérique » destinés à accélérer et à amplifier la transition numérique de l’école en s’appuyant sur l’initiative de ses acteurs, une opération dotée d’un budget de 30 M d’€.

    Voir aussi l’interview de Jean-Marc Monteil sur dailymotion par EducationFrance.

    Le détail de l’opération sur le site du ministère.