Étiquette : école

  • @miclik, le jeu sérieux construit de toute pièce par une équipe «Education Nationale» : mode d’emploi

    @miclik, le jeu sérieux construit de toute pièce par une équipe «Education Nationale» : mode d’emploi

    Il rappelle qu’ils sont partis d’une « feuille blanche » et qu’il a donc fallu faire coordonner toutes les idées que ce soit au niveau des dessins, de la programmation et tous les aspects pédagogiques.

    Elaboration du scénario pédagogique : construction des fondations

    « Nous avons en premier lieu, élaborer un scénario pédagogique ». Comme le soulignait Dominique Pichard dans le précédent épisode, la partie pédagogique est ce qui a primé ; tous les autres éléments ont du se raccrocher à la locomotive que représente le scénario.

    Le jeu, en définitive, ne reste qu’un outil au service de la pédagogie, précise à son tour Benjamin Chatelin, pour parvenir à un apprentissage d’une utilisation raisonnée des réseaux sociaux.

    Le scénario pédagogique est la partie la plus importante du projet d’où la présence dans l’équipe, de conseillers pédagogiques du premier degré qui côtoient régulièrement les publics visés et savent donc réagir aux besoins et aux attentes.

    Après les fondations, pose des cloisons et habillage : la conception du jeu

    « La partie conception a été très complexe car ce n’est pas du tout notre cœur de métier ; il faut avouer qu’elle a représenté de nombreuses heures de travail, que ce soit au niveau programmation ou au niveau infographie », souligne Benjamin Chatelin.

    Un projet comme celui-ci n’aurait certainement pas pu voir le jour sans la mise en commun de plusieurs compétences diverses et variées dans l’équipe ; c’est aussi la force de ce projet.

    Une force qui, d’après Benjamin Chatelin, n’a rien d’extraordinaire car il reste persuadé que ce qui fait la richesse de l’Education Nationale, c’est bien la variété des parcours des différents acteurs et qu’on peut donc toujours trouver des compétences diverses et les faire évoluer à un moment donné.

    A la DSDEN du Loiret, l’orientation de leurs réflexions a toujours tendu vers le « jeu » sur le web car, comme l’explique Benjamin, « nous avons déployé pendant plusieurs années des défis web qui nous ont permis d’acquérir des connaissances en programmation et en infographie, par exemple ».

    Un jeu en 2D pour une accessibilité au plus grand nombre

    « Le fait d’avoir un jeu en 2D permet un chargement rapide, ce qui ne freine pas les écoles ou les foyers qui connaissent encore des lenteurs au niveau de leur connexion », souligne Benjamin Chatelin.

    Déroulement du jeu

    L’enfant entre dans une école intergalactique où il va se retrouver seul ; il va apprendre l’existence d’un réseau social, qui s’appelle @miclik, auquel il va adhérer et devoir effectuer différentes missions, au cours desquelles des points vont lui être attribués (Retrouvez dans le dernier épisode de la série en quoi consistent ces différentes missions).

    « La conception du jeu est basé sur le comportement de l’enfant à l’intérieur de cet aéroport intergalactique représenté par le réseau social @miclik », explique Benjamin Chatelin.

    Si l’enfant atteint le grade de « Comodor » (qu’il aura acquis au cours de ses missions et des points récoltés), il aura réussi à avoir un usage raisonné des réseaux sociaux.

    A suivre dans un prochain épisode : Contenu et premiers retours de terrain pour le jeu sérieux @miclik

    Plus d’infos :
    pour accéder au jeu : http://amiclik.ac-orleans-tours.fr

    Revoir l’épisode précédent, « la genèse du projet ».

     

  • L’élu(e) face au numérique

    L’élu(e) face au numérique

    Alors que le numérique irrigue tous nos usages et nos pratiques, l’attention reste focalisée sur le risque de fracture numérique de notre société susceptible de toucher les populations dites « éloignées » (seniors, ruraux…).

    [callout]Mais une autre fracture persiste : celle qui touche la grande majorité des élus et des décideurs politiques, décidément peu sensibles à ces sujets, le numérique étant resté trop longtemps pour ces derniers un sujet technique, voire ludique, alors qu’il est à l’origine d’une révolution sociétale.[/callout]

    Pascaleluciani_portait_260115Ainsi, l’émergence des politiques d’open data, les nouvelles attentes des citoyens, le renouvellement des modèles économiques liés au numérique et leurs risques associés n’ont pas été suffisamment appréhendés par l’ensemble des représentants politiques.

    Il s’agit de proposer, grâce à l’expérience de l’auteure et à son recul sur ces questions, une nouvelle vision du numérique au coeur de la cité afin qu’il devienne un enjeu transversal de l’action publique locale en l’intégrant dans toutes les politiques publiques (citoyenneté, culture, éducation, économie, environnement, santé et handicap, sécurité, action sociale et solidarité, tourisme, emploi, urbanisme et transports, voirie, parcs et stationnement).

    De nombreux témoignages et des retours d’expériences réussies jalonnent l’ouvrage.

    La première partie, « un pour tous », représente le début d’Internet, le Web 1.0 : plus vite, plus loin, plus nombreux. En un mot, un individu, une entreprise, une organisation peut toucher plus de monde plus rapidement et plus loin que par le passé grâce à Internet.

    Nous étions donc entrés dans l’âge des NTIC (nouvelles technologies de l’Information et de la Communication) et le mode “top down“.

    La deuxième partie, « tous pour un », représente le Web 2.0, lequel n’est pas une technologie nouvelle mais une utilisation nouvelle de cette technologie qui institutionnalise un mode d’échanges ascendant de tous les individus vers un autre individu, une entreprise, une administration.

    C’est l’âge des TIC (technologies de l’information et de la communication) qui, en perdant leur qualificatif de « nouvelles », deviennent plus accessibles et offrent le “bottom-up“.

    Avec le « tous pour tous », sont associés le “top-down“ et le “bottom-up“ reliant le descendant et l’ascendant, tel un sablier dont le goulot d’étranglement serait le dirigeant, l’entreprise, l’organisation, qui ne devient alors que l’intermédiaire, la plateforme d’échanges entre ces flux ascendants et descendants partant des individus pour rejoindre les individus.

    Nous sommes actuellement entrés dans cet âge, l’âge du numérique, rendu possible par l’accessibilité d’un plus grand nombre aux usages nouveaux

    et qui entraîne de profondes évolutions de nos échanges, et pas seulement en matière d’information, mais aussi en matière économique ainsi que dans les domaines de l’entraide et des services. Cet âge actuel revisite la proximité et notre citoyenneté.

    Plus d’infos:
    Vous procurer l’ouvrage sur boutique.berger-levrault.fr

    Pascaleluciani_ouvrage_260115

  • Comment budgéter votre école numérique ?

    Comment budgéter votre école numérique ?

     Par Marie-France Bodiguian Cabinet AMO-TICE

    [callout]Le secret d’un bon budget : être en adéquation avec la réalité des besoins des acteurs impliqués, anticiper les variations budgétaires et, enfin, éviter les mauvaises surprises ![/callout]

    Pour construire votre budget en tenant compte de ces différents paramètres, mieux vaut effectuer en amont une étude détaillée afin d’anticiper les besoins des enseignants, projeter les équipements et les matériels correspondants aux besoins et inclure les contraintes inhérentes à l’évolution des infrastructures.

    Envisagez plusieurs scénarii et effectuez une estimation budgétaire par école

    MFBodiguian1_230115En fonction des attentes des enseignants – en termes de matériels comme d’usages – réalisez quelques scénarii organisationnels. Ils permettront une utilisation optimisée des matériels achetés.

    Voici pour cela quelques questions à vous poser :

    Côté matériel,

    . Que faire des ordinateurs des salles informatiques ? Les augmenter, et de combien ? Les distribuer dans les classes et acquérir des terminaux nomades et en quelle quantité ?
    Si vous optez pour les classes mobiles, vos calculs dépendront de la configuration des lieux (nombre d’étages, bâtiments, etc.).
    . Prévoyez-vous un ENT ? comme levier des usages ? là les prix vous sont donnés par classe et par an.
    . Tableaux Numériques Interactifs (TNI) ou Vidéoprojecteurs Interactifs (VPI) ? Quelque soit votre choix et les critères qui vous sont présentés dans notre dernier article, prévoyez un budget par classe car une solution interactive mutualisée dans une salle informatique reste inefficace.
    . Equipements légers mutualisables complémentaires : visualiseur, balado-diffusion, tablette/bras flexible, etc.), faites le point sur le nombre d’écoles à équiper.

    MFBodiguian2_230115Sans oublier :
    . les coûts des logiciels bureautiques (type pack Office) et pédagogiques (pour le TNI, application tablettes, visualisation).
    . les coûts de livraison, l’intégration, le paramétrage, la garantie, la maintenance du matériel (constructeur, revendeur)

    Ensuite viennent la projection des infrastructures inhérentes à ces nouveaux équipements, et les travaux à effectuer pour les mettre en place ; et pour chaque école et scénario envisagés.

    Là encore, une série de questions à vous poser :
    . Câblage, Wi-Fi ou Courant Porteur en Ligne (CPL) ?
    . Pensez aussi que au coût induit par l’évolution des infrastructures électriques ou autres types de travaux (par exemple, enlever des tableaux à craies pour les remplacer par des tableaux blancs type Véléda si vous projetez d’installer des outils type VPI).
    . Combien de bornes Wi-Fi à installer ?
    . Quelles solutions de stockage (comme un serveur Nas par exemple) adopter ?
    . Concernant la sécurité des matériels : quels types de travaux réaliser ? En régie ou externalisés ? La sécurisation de petits locaux dans les écoles permet de conserver les équipements en lieu sûr. La solution d’armoires fortes peut également être envisagée selon la configuration des bâtiments.
    . Quant à la sécurité des réseaux, antivirus et filtrage internet seront nécessaires au bon fonctionnement et à la pérennité du matériel et de son usage.

    Définissez votre plan d’investissement selon plusieurs critères

    [callout]Critère 1 : par cycle d’apprentissage dans toutes les écoles de votre commune[/callout]

    Étalonnez vos investissements en commençant par exemple par les cycles 3 de vos écoles. Pour la première année, ciblez toutes les classes de CM2, puis les classes de CM1 en année 2, et descendez chaque année, ainsi de cycle et de niveau jusqu’à atteindre les classes de CP.

    [callout]Critère 2 sur la base du volontariat, par école ou groupe scolaire pilote en vous basant sur celles présentant un projet pédagogique spécifique et qui témoignent d’une motivation particulière.[/callout]

    MFBodiguian3_230115Elles seront ensuite invitées à partager leurs pratiques avec les enseignants des autres écoles.

    Le choix peut être fait en fonction d’un principe de volontariat au sein d’un même établissement ou selon les projets périscolaires de la ville, exigeant une mutualisation des outils.

    Votre choix final sera basé sur un mix entre vos contraintes budgétaires, le calendrier de mise à niveau de vos infrastructures et les recommandations pédagogiques de votre animateur TICE,

    Projetez la maintenance et le renouvellement : des sujets qui ne fâchent plus… ou pas forcément !

    Cela a longtemps été un obstacle et, surtout, le souci des communes. Rassurez-vous : les matériels et les services ont évolué. Pensez alors votre projet dans une logique de long terme, dans un esprit d’engagement durable en faveur des TICE.

    Et pour bien faire, identifiez les variations budgétaires pour mieux les anticiper :

    Les jours d’engagement de SAV. Plus le délai d’intervention et de résolution de problème est court, plus votre budget en sera augmenté, car le prestataire prévoira l’achat dans ses entrepôts de matériels de secours pour vous satisfaire et ne pas subir de pénalité de retard.
    Des formules de maintenance, après délai de garantie.
    Le coût des consommables : encre, borne complémentaire, batterie portable, etc. Mais aussi stylet supplémentaire, lampe de vidéo projecteur – à garder en réserve en mairie, pour éviter aux enseignants d’être à court !

    Budgétez également le renouvellement des matériels :

    MFBodiguian4_230115En effet, de tels investissements se projettent sur une durée de 7 à 10 ans tant au niveau des infrastructures que celui du renouvellement de matériel. Il sera donc indispensable de planifier, chaque année, un budget pour l’acquisition de poste, ou autre supports de remplacement.

    Une alternative s’offre à vous : optez pour la virtualisation* des terminaux. Dans ce cas, plus de matériel à renouveler ! Vous vous simplifiez également la maintenance, concentrée alors sur le serveur virtuel.

    Autre solution : La location (leasing). Le prestataire vous loue le matériel, et vous le remplace si nécessaire, pour le même loyer mensuel. Mais attention cette prestation a un coût (frais de fonctionnement).

    Et maintenant… À vous de prendre la main sur une démarche réaliste et concertée ! N’hésitez pas à solliciter l’ingénierie de prestataires experts.

    Faites nous partager ci-dessous dans les commentaires, votre expérience, vos problématiques ou les solutions que vous avez envisagées pour votre budget d’Ecole Numérique.

  • Concertation nationale sur le numérique pour l’Education : c’est à vous de jouer !

    Concertation nationale sur le numérique pour l’Education : c’est à vous de jouer !

    Les technologies numériques transforment en profondeur le monde et la société. L’École est au cœur de ce changement qui bouscule les fondements traditionnels de notre système scolaire, son organisation, ses contenus et ses méthodes pédagogiques. Les conditions nécessaires à la réussite de cette mutation se construisent dans un partenariat étroit entre l’État, les collectivités territoriales et tous les autres partenaires de l’École.

    Le numérique est une véritable opportunité pour l’école parce qu’il ouvre de nouvelles perspectives pour apprendre autrement, pour développer de nouvelles compétences.

    Il est un moyen précieux pour aider à répondre aux défis majeurs que l’Ecole rencontre aujourd’hui : la réduction des inégalités scolaires, culturelles ou sociales, la lutte contre le décrochage, l’ouverture de l’Ecole sur le monde.

    C’est l’objet de cette concertation, qui s’adresse à tous, élèves, enseignants, personnels et cadres de l’éducation, mais aussi parents, acteurs associatifs, collectivités et partenaires de l’École.

    source : eduscol.education.fr

    Pour connaître les modalités et l’organisation de cette concertation, rendez-vous ici.

    Si vous souhaitez faire part à la rédaction de Ludomag de vos suggestions et de vos idées pour que le numérique en éducation fasse partie intégrante du paysage de l’Ecole, nous pouvons diffuser votre message sur le site de ludomag.com ! Adressez-nous vos messages, courts ou longs, signés ou anonymes à redaction@ludomag.com. Merci par avance pour votre co-partage avec Ludomag !

  • Internet à l’école, lancez-vous !

    Internet à l’école, lancez-vous !

    A travers des astuces et des exemples concrets d’activités, cet ouvrage, sur un ton complice et déculpabilisant, fait le lien entre la réalité du terrain et les bénéfices à enseigner connecté. Il démontre aux enseignants qu’ils possèdent bien souvent assez de connaissances sur le web et de matériel pour relever maintenant le défi du numérique ! Et ce, dans une pratique quotidienne, naturelle et indissociable de leur enseignement.

    Le premier chapitre permet aux enseignants d’y voir clair sur leurs envies et affinités avec le web (notamment grâce à un test psycho) mais aussi sur leurs possibilités de formation et le matériel.

    Les autres parties détaillent des usages possibles (réseaux sociaux, blogs, espaces numériques de travail (ENT), vidéos) tout en explicitant les activités proposées et en guidant les enseignants pour s’y mettre. Les compétences mises en œuvre et les intérêts de ces pratiques numériques y sont analysés : faire des élèves des internautes responsables, améliorer leurs compétences à l’écrit, motiver leurs apprentissages…

    Des encadrés pratiques, des fiches de préparation ainsi que des documents types apportent des réponses précises aux questions des enseignants concernant les aspects administratifs, légaux et techniques du web en classe (droit à l’image, charte d’utilisation des réseaux sociaux, demande d’équipement …). Et aussi : un glossaire et une sitographie qui permettent aux plus débutants de se lancer !

    Des interviews d’enseignants ponctuent le guide d’expériences inspirantes.

    Véritable mode d’emploi d’Internet à l’école et plaidoyer pour un usage rationnel des nouvelles technologies en classe, cet ouvrage concret et ludique s’adresse autant aux professeurs des écoles peu familiers du web qu’aux utilisateurs déjà convaincus.

    Au sujet des Auteurs :

    Katrin Acou-Bouaziz, journaliste spécialisée sur la famille a publié plusieurs guides pratiques (notamment aux éditions First et Fleurus).

    Alexandre Acou, professeur des écoles, est initiateur de twittclasses à Paris. Défenseur du numérique à l’école, formateur au CLEMI, il a participé à des conférences sur l’utilisation du numérique à l’école.

    En vente sur : editions-retz.com – parution 22 Janvier 2015

    Acou_ouvrageinternet_080115

  • BIC Connect, une nouvelle version 2.2 du logiciel enseignant : la version de la maturité

    BIC Connect, une nouvelle version 2.2 du logiciel enseignant : la version de la maturité

    Espace Ressources

    Enrichissement de la plateforme avec des milliers de ressources éducatives qualifiées, gratuites et payantes,

    Internet

    Optimisation de l’expérience de navigation avec les ardoises et le clavier virtuel, possibilité de lire les sites en Flash,

    Interface du logiciel Enseignant

    Optimisation de l’affichage, prévisualisation des supports, interface adaptée aux ordinateurs tactiles et tablettes PC

    Pour les classes de collège (SEGPA, ULIS)

    Prise en charge du Socle commun dans l’indexation les supports, gestion de classes multiples pour un même enseignant.

    « C’est une version complète et confortable, on peut donc dire une version aboutie « , souligne Anne Lechene.

  • Numérique en EPS et au-delà : la nouvelle et efficace posture de l’enseignant !

    Numérique en EPS et au-delà : la nouvelle et efficace posture de l’enseignant !

    Martial1_101114La matière EPS bénéficie d’un avantage considérable sur les autres disciplines. Elle permet à l’individu de s’évaluer sur son potentiel en terme de capacités, tout en développant les compétences permettant de progresser au travers de la compréhension des tâches, en optimisant les marges de progression.

    La place du numérique peut devenir prépondérante et tend à se justifier dans les pratiques professionnelles.

    Quels sont les axes sur lesquels nous devons nous appuyer et valoriser la production de contenus numériques appropriés ? Quelle est la nature de ces contenus au regard de ceux déjà produits ?

    Un rapport au corps qui personnalise fortement l’utilisation de l’objet numérique

    Commencer d’abord par l’Ecole qui propose et développe un numérique personnel multitâches et généraliste.

    C’est le rôle des ENT où l’espace personnel est devenu l’argument numéro un de la justification des usages.

    Un espace personnel conditionné par un tenant fort : l’accès sécurisé.

    On peut alors se poser la question de l’intérêt de cette hyper personnalisation au regard de l’information délivrée. Une fois dépassée la consultation des notes, la validation des compétences et les quelques messages personnels adressés dans le cadre de travaux spécifiques, quels contenus numériques peuvent se promouvoir de la valeur d’une considération personnelle ? Il en existe forcément, mais au regard des pratiques généralisées actuellement, quelle réalité ?
    Cela pose donc la question de l’intérêt.

    Martial2_101114Sans dématérialisation forcée des supports des exemples cités précédemment, ainsi que la numérisation des manuels et autres ressources plus classiques, pourrions-nous constater une tendance au développement de la pratique du numérique ? La capacité conséquente de la technologie n’attire-t-elle pas parce qu’elle limite les efforts personnels de recherche, de réflexion et d’analyse, en apportant des ressources « clé en main« , là où un effort supplémentaire était demandé auparavant ?

    Développons encore le sujet. Parlons des contenus maintenant. Nous ne pouvons pas dire qu’ils soient minimes aujourd’hui. La « numérisation » abonde considérablement les ressources. Les sites et portails s’organisent pour mieux définir leur offre de connaissance ; les outils même, se transforment pour proposer un nomadisme performant où l’argument premier est de tout avoir sous la main.

    Transporter sur soi et n’importe où avec soi, dans un objet à la mode, le contenu d’une bibliothèque ! Quel merveilleux argument… Quand en plus, on peut photographier, filmer, rédiger, calculer, et parfois… se connecter à internet, cela devient un luxe considérable.

    Oui ! Mais au final ?

    Dans une récente publication, Jean-Paul Moiraud, fait état du nouveau rapport au corps et à l’environnement qu’induit l’apprentissage avec les écrans. Le 12 juin 2014, France Info diffusait sur les radiotextes des voitures : « activité Physique, les jeunes sont de moins en moins dynamiques... »

    Et pourtant… Si j’allume aujourd’hui le poste de télévision, je peux y voir, à grand renfort de publicité, que le numérique se personnalise et rend des services considérables à l’individu, en particulier dans la connaissance de soi, dans sa motivation et son auto-évaluation. Il se vend et s’achète parce qu’il propose des services que suscitent un intérêt personnel. Mon smartphone est mon multi-outil du quotidien où s’organise ma vie du cadre personnel au cadre professionnel… Mon smartphone devient mon coach sportif !

    Quels freins, de ce fait, au développement des usages du numérique dans le système éducatif ?  Quels freins, mais aussi quelles solutions ?

    Martial3_101114De manière plus concrète, l’angoisse réside dans le contenu… C’est le cas très précis de l’ensemble des disciplines qui utilisent le numérique comme un formidable lieu de culture et de connaissance. Parmi les premières erreurs faites et très vite constatées, les liens hypertextes à tout va, proposés comme une formidable richesse et que l’on a même trouvé sur des clés USB à destination des élèves.

    Quel intérêt y avait-il à s’échiner à remplir des supports qui renvoyaient vers d’autres supports ? Par la suite, il y a la volonté de transformer l’existant. C’est ce que j’ai placé de manière prédominante en introduction. Ces 2 étapes ont été nécessaires, mais ne sont pas essentielles pour aider à construire une avancée dans l’ère du numérique. Elles l’ont été pour y entrer.

    De ce point de vue, en EPS, nous misons, non pas sur l’absorption, mais sur la production ! Le débat est lancé…

    En effet, le support reste et demeure le corps, que l’on ne digitalisera pas pour le plaisir d’un numérique intrusif et envahissant dans les apprentissages. Le contenu, l’apprentissage et la validation demeurent des faits du mouvement que le numérique peut aider à analyser, construire ou corriger, mais il ne le remplacera pas.

    Il n’en est pas de même autour de la production des exercices ou raisonnements où l’activité de l’élève tend à se réduire en se rationalisant. Le premier effet de cet aspect est que les contenus proposés se standardisent et leur manque d’originalité produit une lassitude et un rejet parfois.

    Il n’en est rien dans un numérique de terrain qui, alors qu’on pourrait lui opposer de produire également une simple transformation des pratiques, propose la connaissance immédiate du résultat et la présence d’un professionnel pour les analyser et permettre à l’élève de progresser.

    Il s’agit bien ici de promouvoir l’outil numérique comme un moyen de personnaliser la pédagogie tout en ne surchargeant pas les enseignants de tâches conséquentes qui tendraient à éloigner du potentiel numérique perçu comme lourd et contraignant.

    J’ai récemment pu entendre Sophie Pène déclarer l’idée d’un numérique qui permettrait à l’enseignant de délivrer sereinement son savoir (#ed21 #numa , jeudi 7 novembre Paris), et je lui signalais que c’était déjà le cas en EPS où sur le terrain, la culture numérique des élèves, ou du moins cette partie intuitive guidée par des outils adaptés, produisait ces effets escomptés en y permettant un positionnement très différent du professeur ; un positionnement qui le rapproche des élèves par un savoir partagé de manière plus performante.

    Il me semble qu’aujourd’hui, nous avons plus à gagner à réfléchir sur la manière dont on produit des outils et comment on veut qu’ils soient utilisés, qu’à vouloir les imposer dans des formes vues et revues.

    Il est profondément inutile de remplacer un livre par une tablette, de la même manière qu’il est inutile de remplacer un chronomètre sans en avoir pensé les nouvelles fonctions.

    Martial4_101114Sur la base de ce constat manichéen, se posera comme une évidence le fait que le niveau d’apprentissage d’un groupe se confrontant au numérique demeurera équivalent à un autre fonctionnant de manière plus classique, y compris dans le cas potentiel d’accès à de plus nombreuses ressources, même avec un accompagnement des usages…

    Crédit photos : Martial Pinkowski

  • La calculatrice TI-Primaire Plus, au cœur de l’expérimentation nationale de l’IFE autour du calcul mental

    La calculatrice TI-Primaire Plus, au cœur de l’expérimentation nationale de l’IFE autour du calcul mental

    [callout]De cette interrogation est né le projet CaPriCo (Calculatrice Primaire Collège).[/callout]

    TI4_211014

    Le projet, lancé le 1er octobre 2014, mené par l’équipe EducTice de l’Institut Français de l’Education (IFE) et les IREM de Paris et de Caen s’appuie sur le réseau des IREM et les ESPE. Il s’intéresse plus particulièrement à la calculatrice TI-Primaire Plus pour les démarches d’exploration et d’investigation en mathématiques. Dans ce cadre, plusieurs projets pourront s’appuyer sur les fonctionnalités de la TI-Primaire Plus pour construire des situations de classe avec des points de vue différents  (projet Fasmed, DREAM et MaDyp).

    Quelle est la particularité de la TI-Primaire Plus ?

    TI3_211014Cette calculatrice tout en Français dispose d’un mode calculatrice classique et d’un mode résolution d’exercices avec résolution interactive qui permet à l’enfant de s’entrainer au calcul mental (expressions sans inconnue, expression avec des valeurs inconnues, expression avec des opérations inconnues). Avec son affichage 8 lignes, elle permet en plus à l’enfant de voir l’historique des calculs et le détail des opérations entrées.

    TI2_211014Un cahier d’activités développé par les Editions Hatier pour développer le calcul mental avec la TI-Primaire Plus et l’émulateur TI-Smartview pour la calculatrice sont autant d’outils pédagogiques pour les professeurs utilisant cette nouvelle calculatrice.

    La TI-Primaire Plus, récemment récompensée par l’obtention du label « Approuvé par les familles », permet également aux enfants développer le calcul mental en autonomie.

    La calculatrice, appréciée pour son design et sa lisibilité par les enfants, l’est également par les parents pour son excellent rapport qualité/prix et son adaptation aux besoins de l’enfant en classe.

    Plus d’infos :
    La TI-Primaire Plus est disponible à la vente en distribution. Elle sera présentée au grand public  sur le stand du label « Approuvé par les familles » au salon Kid Expo du 23 au 27 octobre 2014.

    A propos de Texas Instruments
    La Division  « Education Technology » de Texas Instruments, propose des solutions matérielles et logicielles innovantes pour l’apprentissage des mathématiques et des sciences. Les produits scolaires et les services de TI sont conçus depuis 20 ans en collaboration avec des enseignants chercheurs et des enseignants formateurs français du « réseau T3 » de façon à répondre parfaitement aux besoins spécifiques d’une utilisation en et hors classe.

    De plus amples informations sont disponibles sur http://education.ti.com/france   
    TI1_211014

  • Edutablettes 86, des tablettes au service de la continuité école-collège

    Edutablettes 86, des tablettes au service de la continuité école-collège

    [callout]Démarrée en septembre 2012, cette expérimentation permet aujourd’hui de dégager des connaissances nouvelles sur le processus d’appropriation par les équipes enseignantes et surtout par les élèves. Si d’un coté des applications de type exerciseurs étaient testées, les enseignants ont eu toute latitude pour mettre en oeuvre ces matériels et logiciels.[/callout]

    Edutablettes86_091014

    Attirance et aisance face à ce nouveau matériel

    Ce qui transparait le plus nettement c’est l’attirance des élèves pour le matériel, attirance qui se traduit aussi par une aisance importante dans la manipulation. Dans un cours de technologies les élèves découvraient le logiciel de présentation avec lequel ils devaient réaliser un document qui rassemblait des photos et des commentaires. En une heure, après une brève introduction, les élèves ont presque tous réalisé le travail demandé et l’enseignant n’a eu que peu à intervenir pour aider face à des difficultés techniques.

    Dans un cours de grammaire à l’école primaire, les élèves ont été invités à analyser des phrases avec un petit traitement de texte en surlignant les bonnes parties de la phrase. L’enseignante a fait travailler les enfants sur un fichier partagé (Dropbox) puis chacun, ayant effectué individuellement son travail, a été amené à le présenter aux autres via le réseau et le videoprojecteur partagé. A nouveau l’aisance est importante et les manipulations semblent suffisamment simples pour ces élèves.

    La tablette, un déclencheur d’usages numériques, scolaires ou pas

    Edutablettes862_091014Si l’attirance et l’aisance des élèves pour les tablettes est réelle, on a pu observer, dans les focus groupes, que dans les familles les tablettes s’étaient aussi multipliées. Les parents ont acheté des tablettes à leurs enfants, ayant pu constater chez ceux à qui on en avait parlé, l’intérêt réel pour le travail scolaire avec ces outils.

    La fascination des jeunes pour le progrès technique au travers des tablettes est revenu à plusieurs reprises. Un seul élève a déclaré n’utiliser que très peu l’informatique et la tablette à la maison, préférant une activité de loisir de nature. La plupart équilibrent leur temps entre les écrans et les autres loisirs. On ressent assez nettement que la dimension ludique est aussi un fort levier d’usage.

    L’appropriation c’est aussi le contournement.

    C’est ce qui a pu être analysé avec le fait que certains élèves ont trouvé comment dévérouiller les interdictions d’installation mises en place par les établissements. La sanction a été vécue sans plus de récrimination, mais elle a mis en évidence ce fameux écart entre les usages selon le lieu et le contexte.

    Appropriation des tablettes par la communauté enseignante : la prudence est de mise

    Les enseignants sont prudents. S’ils expérimentent volontiers les tablettes, ils veulent le faire dans un cadre dont ils gardent la maîtrise. Les tablettes sont, sur ce point, un élément de déstabilisation potentiel. Pour y remédier, ils se sont formés seuls, pour la majorité, et avec les pairs.

    L’appropriation se fait à deux niveaux :

    • d’une part au niveau technique afin d’éviter toute surprise et dysfonctionnement (problème de wifi, de logiciel etc…)
    • d’autre part au niveau pédagogique pour concevoir des séances qui donnent une place pertinente au potentiel de la tablette.

    Le passage d’une tablette pour deux élèves à une tablette par élève apporte un confort d’usage significatif exprimé par les enseignants.

    Les ressources et logiciels : encore un point noir au développement des usages

    Ce sont les applications qui posent le plus problème. Outre celles proposées dans l’expérimentation, sous forme d’exerciseur, dont l’usage est finalement très proche des usages traditionnels, la demande de catalogue pertinent et de ressources (manuels numériques) est clairement exprimée. Ce qui a été souligné également à plusieurs reprises, c’est le souhait de disposer d’un traitement de texte afin de répondre à des besoins scolaires bien connus que sont les productions d’élèves.

    Parents et tablettes : un gage de réussite et de modernité pour leurs enfants ?

    Les parents ont plébiscité l’usage des tablettes et les ont encouragés. Si en milieu rural l’accueil est très positif, on a remarqué certaines réticences exprimées en milieu urbain.

    En général le discours des parents est un écho au discours général sur les technologies de l’information et de la communication. Ils en perçoivent certains enjeux, mais davantage sur le registre de l’imaginaire que sur celui de l’observation concrète. Car c’est l’une des entrées que l’équipe Techné a privilégié dans ses analyses : la place de l’imaginaire dans les discours des différents acteurs impliqués.

    Si l’on observe d’abord une centration sur un bienfait éducatif partagé entre tous, on s’aperçoit que l’attrait de la nouveauté concerne surtout les enfants, que les enseignants sont en recherche de pertinence pédagogique et que les parents y voient un supplément et la réussite. Mais tous y voient aussi une entrée dans la modernité qui ne se dément pas avec l’usage, même si celui-ci reste parfois assez limité sur le plan pédagogique.

    La poursuite du projet est actuellement envisagée dans certains des établissements.

    L’hypothèse de la continuité école-collège n’est que très faiblement vérifiée pour la dimension technique et pas du tout pour le pédagogique.

    Dans ce cas, en particulier, la différence entre l’école et le collège reste fortement marquée et la tablette peut y remédier ou au moins, réduire les écarts.

    C’est donc davantage dans la poursuite d’un travail d’appropriation en particulier en contexte pédagogique que va se déployer la suite du projet.

    Auteur : Bruno Devauchelle