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  • Plan numérique pour l’éducation : le déploiement pour 2016 se poursuit avec un nouvel appel à projets destiné aux collèges

    Plan numérique pour l’éducation : le déploiement pour 2016 se poursuit avec un nouvel appel à projets destiné aux collèges

    [callout]Depuis la rentrée 2015, environ 600 collèges et écoles pilotes de ce plan expérimentent progressivement de nouvelles formes d’enseignement et d’apprentissage grâce au numérique.[/callout]

    Dans ce contexte d’engouement des établissements scolaires et des familles pour le numérique éducatif, Najat VALLAUD-BELKACEM et Louis SCHWEITZER, Commissaire général à l’investissement, ont lancé, ce mardi 24 novembre, l’appel à projets « collèges numériques et innovation pédagogique », qui concrétise davantage le déploiement du plan numérique pour l’éducation.

    Doté d’un budget de 99 millions d’euros, cet appel à projets, porté par les collectivités territoriales et les rectorats, vise à faire entrer 40% des classes de 5ème dans un dispositif d’équipement individuel mobile.

    Les projets, sont, dans un premier temps définis dans les collèges par les équipes qui définissent leurs besoins. Ensuite, les conseils départementaux, en lien avec les rectorats, retiennent et choisissent leurs collèges.

    Les dossiers de candidature, pour chaque collège, doivent être déposés avant le 30 janvier 2016.

    En outre, une banque de ressources numériques, complémentaire des manuels scolaires, est mise à disposition des enseignants pour 3 ans, pour les élèves du CM1 jusqu’à la 3ème, en lien avec la mise en œuvre de la réforme du collège et des nouveaux programmes.

    Par ailleurs, pour accompagner au mieux le développement des usages numériques pédagogiques à l’École, les enseignants bénéficient d’un plan de formation de trois jours consacré au numérique.

    C’est l’ensemble du ministère de l’Éducation nationale et de ses opérateurs qui aujourd’hui se mobilisent, en lien avec la filière des éditeurs et du numérique, pour construire des ressources numériques innovantes, en phase avec les pratiques pédagogiques et compatibles avec tous les équipements mobiles.

    Cette synergie de tous les partenaires est essentielle pour une mise en œuvre efficace du Plan numérique pour l’éducation.

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  • 5 chantiers d’envergure pour la DNE pour répondre au Plan Numérique du gouvernement

    5 chantiers d’envergure pour la DNE pour répondre au Plan Numérique du gouvernement

    « Le développement des usages du numérique ne peut se faire que si il existe un socle et des infrastructures dont la création ne se justifient que parce qu’il y a des usages ; les deux vont donc de pair ».

    Mathieu Jeandron pointe le fait que la transformation numérique ne s’arrête pas à l’action pédagogique et « c’est tout le sens de la Direction du Numérique pour l’Education ».
    C’est aussi la difficulté d’allier des systèmes d’information « à l’ancienne » et le numérique imaginé pour demain dans les classes.

    Le Plan Numérique, c’est tout sauf un plan.

    « En réalité, nous sommes dans une démarche de construction progressive qui n’a pas de terme ».

    Mathieu Jeandron expose les cinq principaux chantiers qui constituent le socle des actions de la DNE en réponse au Plan Numérique du gouvernement.

    L’accompagnement de la transformation passe par la formation et au-delà.

    « En effet, la formation ne suffit pas et nous avons aussi un enjeu d’appropriation à faire passer ».
    Au travers notamment de la mission confiée à Jean-Marc Monteil, le ministère travaille à mettre en place des incubateurs et des lieux d’analyse scientifique avec les projets e-FRAN, Espaces de Formation, de Recherche et d’Animation Numériques.

    Les ressources numériques sont le deuxième chantier d’importance pour le Plan Numérique.

    Elles peuvent être de toute sorte : achats de ressources, appui à la création par des enseignants, soutien aux réseaux sociaux qui encourage les échanges comme Viaéduc.

    Un autre chantier, et pas des moindres, est le lancement des appels à projets pour la rentrée 2016, « qui doit marier un projet pédagogique, un matériel mobile et des infrastructures avec les collectivités locales ». Car, comme le rappelle Mathieu Jeandron, « nous avons l’objectif de couvrir 40% des élèves de classe de 5ème pour la rentrée 2016 ».

    Un autre point abordé est bien entendu le travail sur les nouveaux enseignements et l’éducation aux médias.

    Le fait que l’information soit omniprésente partout ne remplace pas le savoir profond.

    Il est absolument nécessaire d’apprendre aux élèves à se débrouiller dans la recherche d’information « avec les évolutions qu’il faudra amener au B2i », précise t-il.

    Le dernier chantier est la « mise en place d’un environnement numérique favorable ».

    Faire évoluer les ENT mis en place depuis 2003 et qui se retrouvent en « concurrence » avec de grands éditeurs américains est une question d’actualité.

    « Comment marier les environnements protégés des ENT pour lesquels des investissements importants ont été engagés avec des usages qui se développent sur des plateformes américaines » ?

    La Direction du Numérique pour l’Education prend ce sujet très au sérieux et travaille à l’élaboration d’une charte « préalable à toute hypothèse de partenariat » et traitant de la protection des données, la localisation, de la restitution des données pour des besoins pédagogiques.

    Enfin, le Très Haut Débit n’est pas laissé pour compte et la DNE est en collaboration étroite avec le Ministère de l’économie numérique « pour achever le déploiement du Très Haut Débit qui est un élément essentiel ».

    Une transformation numérique qui implique l’ensemble de l’écosystème éducatif.

    Mathieu Jeandron met en avant le positionnement du chef d’établissement qui est très important dans un contexte de développement massif des usages, notamment avec la mise en œuvre du Plan Numérique.

    De même, il souligne l’importance de l’implication des informaticiens dans cette transformation, « car l’innovation se fait souvent en marge de l’informatique traditionnelle » Dans ce sens, Mathieu Jeandron ne souhaite pas que les 2300 informaticiens de l’Education Nationale soient mis à l’écart.

    Le chef d’établissement et les informaticiens ne sont que des exemples pour montrer que le développement des usages ne peut se faire sans l’implication à tous les étages de la communauté éducative.

    Nous ne pourrons pas faire cette transformation numérique de ce qui se passe dans la classe sans avoir l’appui de l’ensemble de l’écosystème éducatif.

  • Développer et valoriser les usages du numérique grâce au réseau des « experts » de la DNE

    Développer et valoriser les usages du numérique grâce au réseau des « experts » de la DNE

    «  L’objectif de ce département est de produire des ressources pour accompagner le développement des usages du numérique dans les disciplines, dans le premier et le second degré et nous travaillons, pour cela, en étroite collaboration avec les autres départements de la DNE ».

    « Il y a également un nouveau volet à la DNE qui est celui de l’éducation aux médias et à l’information ».

    Pascale Montrol-Amouroux explique en effet que dans le cadre de réforme du collège, l’éducation aux médias et à l’information est inscrite dans les programmes des disciplines ; et qu’il faut aider les enseignants à développer systématiquement lors des activités d’apprentissage.

    « J’ai la chance de travailler aux côtés d’un réseau d’acteurs qui sont sur le terrain, les « experts » ».

    Ces experts sont des enseignants qui pratiquent le numérique au quotidien et qui donnent du temps à la DNE pour concevoir des contenus pour les équipes d’enseignants du 1er et du 2nd degré.

    « Les experts sont aussi là pour repérer des pratiques numériques à forte plus-value pédagogique à l’intérieur même d’une académie ».

    Comment devient-on « expert » ?

    Un expert est un bon utilisateur du numérique et un pédagogue.  ; « il occupe souvent la place de formateur dans son académie ».

    Grâce à ce réseau, la DNE facilite la mutualisation entre les académies.

    Cette interview, réalisée au cours de la douzième édition de l’université d’été de Ludovia, mettait en avant la présence de nombreux experts invités par la DNE.

    « Nous avons privilégié la présence des experts à Ludovia car c’est un lieu de ressources où ils vont aussi rencontrer d’autres experts, repérer des enseignants, s’inspirer de la recherche via le colloque scientifique », ou encore discuter avec les industriels du secteur.

    En résumé, le département de Pascale Montrol-Amouroux à la DNE tient à s’appuyer sur des personnes de terrain pour coordonner et avancer ensemble sur le développement du numérique pour l’Education.

    Crédit photo : Sébastien Hamon – Pôle Communication de la DNE

  • L’Etat lance « e-FRAN » pour développer des territoires éducatifs d’innovation numérique

    L’Etat lance « e-FRAN » pour développer des territoires éducatifs d’innovation numérique

    « L’appel à projets a pour objectif de mobiliser les forces du terrain ; c’est un processus ascendant ou bottom-up », explique le recteur Jean-Marc Monteil, chargé de mission par le Premier ministre pour une nouvelle politique numérique dans l’Éducation nationale.

     

    Créer un écosystème vertueux pour développer le numérique pour l’Education.

    Il va associer les écoles, collèges, lycées, écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE), universités, organismes de recherche, collectivités territoriales, entreprises du numérique, associations etc et les parents. Et Jean-Marc Monteil insiste sur ces derniers car, comme il le précise, « l’Animation numérique doit sortir de l’école », ce qui devrait amener à modifier la relation avec les parents qui bénéficieront indirectement de cette formation numérique.

    L’objectif est de créer « un petit écosystème » avec le monde de la recherche, des acteurs de l’éducation mais aussi le monde économique avec de jeunes starts-up qui fabriquent des logiciels, en les mettant dans la boucle des réflexions en cours.

    Ce qui tient à cœur à Jean-Marc Monteil dans ce projet, c’est le fait que toutes les sphères impliqués dans le Plan numérique puissent avoir accès à l’échange et aux réflexions ; « c’est assez nouveau d’avoir cette réflexion de penser des outils dans une relation étroite avec ceux qui les utilisent et avec leur expertise », souligne t-il.

    Plusieurs projets portés par une académie et non un projet d’académie.

    Jean-Marc Monteil insiste sur le fait que l’appel à projets n’a pas pour vocation de développer un projet pour une académie, « mais des projets dans une académie avec un pilotage académique avec l’engagement de chaque recteur ».

    La mission Monteil va sur le terrain pour aller à la rencontre des cadres de chaque académie « afin que tous les relais se mettent en place et qu’un vrai dispositif organique s’installe ».

    Il met également en lumière la relation entre la recherche et le terrain et donc la formation

    car la formation adossée à la recherche, c’est une nécessité.

    D’ailleurs, dans le cadre du projet e-FRAN, des bourses doctorales pourront être financées. De son point de vue, la France et l’Europe sont en retard sur la partie recherche de « l’univers numérique ».

    Engager et mettre les moyens dans la recherche pour instaurer un dialogue de proximité avec les chercheurs.

    Avoir 60 à 90 chercheurs d’ici trois ans qui ont traité un certain nombre de sujets émergents, qui ont posé un certain nombre de problématiques et qui constitueront les références scientifiques dans la France numérique autour de l’Education au sens large ; « voilà ce qui serait intéressant », exprime Jean-Marc Monteil.

    On parle ici d’Education au sens large car il faut ouvrir le champ des perspectives et avoir aussi bien des informaticiens que des généralistes ; « c’est la raison pour laquelle l’appel à projets est également adressé à la direction générale du CNRS et à la direction générale de l’INRIA ».

    « La recherche et l’Education ont en fait peu de liens ; beaucoup de gens ont un avis sur l’Education mais au fond, il faut se battre pour faire de la vulgarisation » ; autrement dit, que les résultats de la recherche soient utilisés pour la formation des enseignants, par exemple.

    Nous devons faire émerger la puissance scientifique ; la pédagogie n’est pas une science mais nous ne pouvons faire sans nous nourrir de la science.

    La science ne doit pas dicter la pratique mais informer la pratique.

    « Je suis pour une formation par la recherche ».

    Jean-Marc Monteil explique que ce n’est qu’en soumettant une idée dans l’épreuve des faits et dans les conditions les plus défavorables que l’on peut récolter des résultats.
    « Cela aura une vertu éthique, une vertu méthodologique et une vertu de remise en question permanente ».

    En étant confronté au quotidien à la variété des enfants, des jeunes et des personnes que les enseignants doivent former, cette remise en question est bien réelle « et si elle est un peu plus méthodologique qu’impressionniste, cela se déroulera un peu mieux », conclut Jean-Marc Monteil à la fin de l’interview.

    Plus d’infos :
    Comme cela est décrit sur le site de Najat Vallaud-Belkacem lors de la visite du collège connecté Daniel Féry dans l’académie de Créteil le 06 octobre dernier, l’appel à projets e-FRAN a été lancé pour la réalisation de « territoires éducatifs d’innovation numérique » destinés à accélérer et à amplifier la transition numérique de l’école en s’appuyant sur l’initiative de ses acteurs, une opération dotée d’un budget de 30 M d’€.

    Voir aussi l’interview de Jean-Marc Monteil sur dailymotion par EducationFrance.

    Le détail de l’opération sur le site du ministère.

     

     

     

     

  • Éduthèque et EDU’Base : des ressources faciles d’accès à la disposition des enseignants

    Éduthèque et EDU’Base : des ressources faciles d’accès à la disposition des enseignants

    Vous avez tous entendu parler de la DNE ? Au travers de ces différents « épisodes » (revoir aussi « Explorer pour mieux généraliser : la mission d’incubation de la DNE voit le numérique en «Grand» » et « Numérique pour l’Education : mise en œuvre et généralisation des équipements mobiles« )

    Ludomag vous invite à y voir plus clair sur les actions de cette Direction du Numérique pour l’Éducation  qui s’engage au quotidien pour que le numérique dans vos classes puisse devenir réalité.

    Éduthèque, des ressources à la disposition de tous les enseignants

    Le portail Éduthèque a ouvert depuis bientôt deux ans et est accessible à tous les enseignants grâce à leur adresse Ludovia_DNEValerieOlivier2_061015académique.

    « Ce portail est particulièrement riche pour les enseignants en histoire-géographie puisqu’ils ont accès aux ressources de l’INA et à plus de 1500 vidéos ou encore le service Édugéo pour la cartographie ».

    Les ressources sont gratuites, téléchargeables et peuvent être utilisées pour construire des documents pédagogiques.

    Édugéo est disponible également sur tablettes « sous une application très fluide ».

    Le portail est en perpétuelle évolution et s’enrichit régulièrement de nouvelles ressources. Récemment, la chaine ARTE est venue rejoindre Éduthèque, « avec des documentaires qui ont été découpés par séquences pour pouvoir être plus facilement utilisés par les enseignants ».

    « Sur le portail Éduthèque, nous avons également des scénarios mis en ligne et qui renvoient à l’Edubase que gère Olivier, notamment en histoire-géographie ».

    EDU’Base, des scénarios pédagogiques à la disposition de tous les enseignants

    Olivier fait partie du réseau des « experts » de la DNE  et il a en charge le réseau des IAN (Interlocuteurs Académiques au Numérique), anciennement IATICE.

    Ces IAN sont en fait les professeurs référents numériques dans les académies et « leur principale fonction est de recenser les scénarios pédagogiques intéressants qui utilisent le numérique dans leur discipline ».

    L’enseignant IAN va ensuite saisir ces scénarios sur les sites académiques afin qu’ils puissent être utilisés librement par tous les enseignants via le moteur de recherche.

    Valérie et Olivier s’occupent également du portail national Éduscol d’histoire-géographie, sur lequel les enseignants peuvent trouver des renseignements précieux sur la formation ou l’actualité dans cette discipline à découvrir à la fin de la vidéo ci-contre.

    Plus d’infos :
    sur Eduthèque
    sur Edubase

    Crédit photo : Sébastien Hamon – Pôle Communication de la DNE

  • Explorer pour mieux généraliser : la mission d’incubation de la DNE voit le numérique en «Grand»

    Explorer pour mieux généraliser : la mission d’incubation de la DNE voit le numérique en «Grand»

    Crédit photo : Sébastien Hamon – Pôle Communication de la DNE

    Nous sommes sur un processus de veille, expérimentation et incubation. Pour nous, l’incubation est la préfiguration de la généralisation des projets.

    La mission est notamment d’éviter que toutes les expérimentations ne constituent qu’un ensemble de granules isolés.

    Transversalité pour mieux généraliser

    L’important à souligner également dans cette mission d’incubation est la transversalité : en effet, elle relie à la fois le monde de la recherche, des collectivités, des entreprises et de l’éducation nationale.

    Claudio Cimelli précise que les actions de la mission d’incubation ont pour objectif de fédérer les travaux expérimentaux conduits dans l’ensemble des académies pour préparer les futures généralisations, d’impulser des axes de recherche et de s’appuyer sur les travaux d’équipes de recherche interdisciplinaire pour évaluer des situation et produire des contenus de formation.

    « La difficulté est que nous sommes confrontés à une très grande diversité d’activités tout aussi riches les unes que les autres et, même au travers des MAPI (pôles d’innovation dans les académies), il est difficile de faire émerger toutes les bonnes pratiques ».

    Cela reste un enjeu de taille et pas simplement au niveau franco-français ; Claudio Cimelli croit à l’observation à l’international.

    Un réseau « d’incubateurs académiques » au plus proche du terrain

    Concrètement, un réseau d’incubateurs académiques est mis en place dès cette rentrée 2015-2016, placé sous le pilotage de chaque délégué académique au numérique.

    L’idée est que ce réseau soit capable de faire du « Bottom-up » et du « Top-down ».

    Le « Bottom-up » consiste à faire émerger ce qui se passe dans l’académie et de le mettre systématiquement dans une situation dans laquelle il y aura une partie scientifique et une relation à la collectivité et qui puisse associer des industriels locaux.

    En « Top-Down », « nous essayons de faire passer des axes de recherche prospectifs avec plus ou moins d’urgence ».

    « Par exemple, nous devons êtes en mesure de dire aux porteurs d’une action qu’elle est très en avance et avec une probabilité de généralisation à court terme très faible alors que pour une autre action, qui peut sembler très prospective, elle peut entrer dans un champ de généralisation immédiate ».

    La mission d’incubation numérique a démarré en 2014 et comprend trois entités :
    – une partie prospective
    – une partie communication et valorisation
    – la gestion des grands projets comme les collèges préfigurateurs par exemple.

    La mission d’incubation a notamment pris en charge la grande concertation nationale qui a pris fin en mai 2015.

    « Nous nous sommes beaucoup enrichis de la matière de cette Concertation pour décliner des orientations ».

    Les usages du BYOD et les évolutions pédagogiques et éducatives qu’elles induisent, l’exploitation des données ouvertes ou fermées à des fins pédagogiques, l’efficience de la formation entre le formateur et le formé, l’efficience des ressources pédagogiques font partie des axes d’étude de la mission d’incubation.

    Enfin, l’organisation spatiale et temporelle des apprentissages, dans les établissements notamment, n’a pas échappé à la réflexion en cours de cette Mission de la DNE.

     

  • Appropriation de compétences en codage et en programmation et pédagogie pour un usage actif et citoyen du numérique

    Appropriation de compétences en codage et en programmation et pédagogie pour un usage actif et citoyen du numérique

    [info]Rappel de la problématique :
    À l’ère de la multiplication des services, ressources numériques et langages pour les produire, comment L’École peut-elle transmettre aux citoyens de demain, les éléments nécessaires pour appréhender et comprendre ce nouvel environnement ?
    C’est tout l’enjeu de l’Éducation aux médias et à l’information (EMI): former des « cybercitoyens » responsables, et capables de faire preuve de discernement à l’égard des usages numériques. Au centre de cette ambition, un enjeu pédagogique crucial : rendre les élèves capables de faire preuve du recul et de la responsabilité nécessaires à la mise en pratique intelligente des compétences informatiques et informationnelles qu’ils seront amenés à mobiliser dans leur vie future. Pour répondre à ce défi, les professionnels de l’éducation déploient inventivité et créativité afin de « détourner » ces outils de leur seule dimension technique et d’inscrire leurs usages dans la formation d’un esprit critique.
    Les expérimentations mises en place à ce jour sont-elles concluantes ? Ces initiatives de « détournement » permettent-elles l’acquisition d’une culture numérique citoyenne ?[/info]

    Florence Quinche HEP Vaud, Elsa Vallélian, professeur documentaliste et Expert Direction du numérique pour l’éducation, ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, Bruno Vergnes enseignant en lettres correspondant CLEMI64 et Salim Zein enseignant AC Montpellier projet Arcadémie ont échangé autour de ces questions. Armande le Pellec-Muller, Recteur de l’académie de Montpellier a introduit le débat par une allocution ; un débat animé par Etienne Durup, Direction du numérique pour l’éducation ministère de l’éducation nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche

    Synthèse par Jean-Marie Gilliot

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    Les compétences numériques intègrent à la fois la compréhension, la maitrise active de comment sont construits les outils, de leurs usages et des modes de communication portés par ces usages.

    Le questionnement de cette table ronde interroge dans quelle mesure l’intégration de ces différentes dimensions permet-elle de former les citoyens de notre société du numérique.

    Dans son introduction, Mme le recteur de Montpellier, Armande Le Pellec-Muller, a mis l’accent sur l’urgence de cette éducation à cette société du numérique. Cette question change le rapport au savoir et de l’apprentissage. C’est une occasion de repenser la pédagogie pour développer des citoyens responsables, acteurs. Apprendre à apprendre devient indispensable, et Mme le recteur ressent bien que cela se fait dans une démarche projet pour les élèves.

    Il est indispensable de former les jeunes, qui, s’ils ont un usage du numérique, développent un rapport au savoir très variable suivant leurs cadres sociaux. Cette formation doit donc être explicite pour comprendre, maîtriser et apprendre à utiliser le numérique, jusqu’à l’adapter dans de nouveaux cadres de travail.

    Elle pose la question de quelle pédagogie est nécessaire pour former une jeunesse active, productrice de contenu, et rappelle que les textes officiels (plan numérique, réforme du collège) intègrent ces enjeux, que la construction et la dimension de la Direction du Numérique de l’Education interministérielle montrent bien l’importance de ces enjeux. Ils se déclinent également dans le projet académique pour piloter l’implication des acteurs locaux.

    Les dimensions des langages intégrant l’algorithmique et la programmation, pour penser les outils numériques d’une part et les outils pour apprendre et communiquer (outils de recherche, de production, d’échange et de collaboration) d’autre part, y sont présentes.

    Elles s’appuient sur des compétences incidentes maîtrisées par les enseignants comme être critique par rapport aux informations, trier, hiérarchiser, et créer de l’information, mais aussi de l’identité et la sécurité numérique, la question des différentes sphères de communication, les règles sociales dans un usage pertinent de ces outils. Cela implique également de maitriser la prise de parole et de l’écrit.

    Les compétences à développer sont des compétences actives, d’apprendre à apprendre comme la construction d’avis à plusieurs, le traitement, la hiérarchisation, le réagencement des connaissances pour un usage du savoir dans la complexité, ce qui est très loin de la simple restitution. Le système éducatif doit donner ces clés pour que les formés puissent devenir des citoyens créatifs, éclairés, inventifs.

    Le numérique représente une chance pour les enseignants, du fait de la richesse de l’accès et de l’organisation aux savoirs. Cela doit évidemment s’appuyer sur une formation, au travers de séminaires pluridisciplinaires et professionnels.

    La table ronde s’est ensuite construite autour de 3 points :

    • Préciser le mot code qui est polysémique et s’entend ici comme représentation symbolique dans une acception sémiologique. On est donc au-delà de la programmation ;
    • En quoi l’appropriation et/ou le détournement de ces codes peut servir l’esprit critique et l’éducation aux médias ;
    • Et finalement est ce que codage et programmation sont suffisants pour la maitrise des compétences numériques.

    Sur la notion de code, Florence Quinche de l’HEP du canton de Vaud nous propose un exemple. Chez des tous petits, en utilisant des petits robots qui se programment par une séquence de déplacements, les élèves apprennent à utiliser et des signes en imaginant un parcours et en l’expliquant par leur propre choix de signes ce parcours à un autre groupe qui doit ensuite programmer le robot. La communication est ici multi-signes et intègre une activité cognitive supplémentaire en créant un nouveau langage de leur choix.

     Sur le sujet de l’appropriation des codes deux exemples sont présentés :

    • Le projet Arcademie par Salim Zein, professeur de lettres à Montpellier transpose la construction de jeux vidéo pour développer une pédagogie collaborative, et permet aux différentes disciplines de s’intégrer dans la conception de jeu vidéo : scénario pour le professeur de français, l’histoire-géographie pour le contexte, la traduction en plusieurs langues, des graphiques en arts plastiques, et de la musique.Un tel projet de jeu vidéo a ainsi été conduit entre 10 écoles à Montpellier, ville qui héberge de nombreuses entreprises de jeux vidéo. A l’arrivée, le jeu fonctionne et a été construit dans une approche collaborative qui mutualise les actions de nombreux enseignants.
    • Florence Quinche présente un projet dans le cadre d’un enseignement qui couple français, théâtre et programmation de robots en proposant un projet de création d’une pièce avec des robots. En transposant une histoire, en réalisant la mise en scène intégrant des objets qui bougent (en tant qu’acteurs ou de décor), les étudiants développent de multiples compétences y compris de programmation. Ce travail se prolonge par la création d’un film qui étend la variété de manipulation de signes (musique, reconstruction de plans…).

    Sur la question de la maitrise des codes et de la programmation, Elsa Vallélian, professeur documentaliste et Expert Direction du numérique pour l’éducation, nous propose un retour d’expérience avec une classe de 6ème réalisé dans le cadre d’un Projet d’Education aux Médias, dans lequel au travers de la production d’un blog scolaire les élèves sont amenés à se poser des questions de cadre légal, de droit à l’image (peut-on publier telle photo d’autres élèves), d’identité numérique (peut-on publier avec un pseudo), d’écriture à plusieurs (peut-on effacer un texte d’un autre).

    Bruno Vergnes, enseignant en lettres correspondant CLEMI64, en rappelant les enjeux de la maitrise des compétences numériques, pose la question de qui doit former les enseignants en indiquant qu’il n’est pas question de créer une discipline dédiée.

    La parole est ensuite donnée à la salle, qui pose plusieurs questions :

    • « dans tous les produits numériques, il y a un côté narratif, le storytelling, qu’en est-il dans la formation ? »

    Bruno Vergnes répond que, effectivement, même dans une image, il y a une dimension narrative, un but à décoder. La narration s’aborde au travers d’exemples qu’on décrypte, mais aussi par une démarche de production de média comme une publicité, une image.
    Salim Zein complète en insistant sur la construction d’une histoire dans les jeux vidéo. Dans Arcadémie tout a été fait maison, et ensemble. Florence Quinche ajoute que dans les jeux vidéo, la notion de choix permet d’ouvrir à l’hypertexte ;

    • « Dans tout ça on oublie la culture qu’ont les enfants et dans leur entourage (grands frères…), ils ne sont pas vierges de toute connaissance et c’est sans doute cela qui est le plus difficile ».

    Elsa Vallelian répond qu’ils ont une dextérité qui inquiète les enseignants, mais qu’ils ont un recul limité, et que c’est bien là-dessus que l’accent est mis ;

    • Mme le recteur pose une question plus globale. « L’activité est favorisée dans la démarche projet, et permet d’appréhender la complexité et de mobiliser ceux qui savent. Mais qu’est-ce qu’on attend comme apprentissage dans la complexité et quelle culture commune construit-on au travers de cette coopération d’experts ? »

    Salim Zein se voit comme faiseur et serait intéressé par un retour de l’Education Nationale sur ces questions.
    Florence Quinche pour sa part, aborde la réutilisation et l’entraide à distance rendues possibles au travers des communautés qui se créent, comme par exemple autour du langage Scratch, qui permet d’apprendre à travailler avec la communauté.
    Bruno Vergnes renchérit que ce sont des compétences sociale et éthiques qui sont mise en valeur, Vivre et travailler ensemble.

    • Une remarque de la salle : « il y a actuellement une appétence que l’on voit notamment au travers des coding goûters, il faut en profiter. »

    En conclusion, Etienne Durup souligne que cet enjeu concerne tous les niveaux de la maternelle à l’université et qu’il encourage bien le travail en interdisciplinarité.

    Illustration : CIRE, tous les desssins de CIRE de l’université d’été de #Ludovia12

  • Numérique pour l’Education : mise en œuvre et généralisation des équipements mobiles

    Numérique pour l’Education : mise en œuvre et généralisation des équipements mobiles

    Crédit photo de Marie Deroide : S.Hamon – Pole Communication de la DNE

    Ludovia_DNEMarieDeroide_110915« Dans un premier temps, nos actions sont essentiellement à destination des collèges avec des subventions équipement pour les élèves et leurs enseignants et des dotations en ressources », explique Marie Deroide.

    En complément, plusieurs chantiers nationaux visent à développer et faciliter la mise à disposition de ressources pédagogiques numériques pour le collège mais aussi pour le lycée et le premier degré, « mais l’effort d’équipement se porte bien sur les collèges et sur la généralisation à partir de septembre 2016 qui a été réaffirmée par le Président de la République ».

    Pour arriver à cette généralisation, la logique est celle de l’appel à projets. Basé sur un partenariat collectivités territoriales et Education Nationale et sur le volontariat des établissements et des équipes pédagogiques, un premier appel à projets a été lancé en mars dernier.

    Cet appel à projets a permis de sélectionner environ 220 collèges, et 350 écoles du réseau d’Education Prioritaire.

    Pour l’année 2016, dans une logique de généralisation, c’est à nouveau cette démarche basée sur le volontariat qui va être retenue, « car elle permet de respecter les prérogatives de chacun ».

    « Au sein de la DNE nous cherchons, au travers du programme mis en place autour du plan numérique, à travailler sur l’ensemble des axes en même temps, à savoir : équipements, ressources, formation, usages…Ce qui nécessite une forte mobilisation car de nombreux acteurs sont impliqués ».

     

  • Mathieu Jeandron nommé directeur du numérique pour l’éducation

    Mathieu Jeandron nommé directeur du numérique pour l’éducation

     

    [callout]Sur proposition de la ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la Recherche Najat Vallaud-Belkacem, Mathieu Jeandron a été nommé directeur du numérique pour l’éducation au ministère, par décision du conseil des ministres du 9 septembre 2015.[/callout]

    Mathieu Jeandron, 37 ans, ingénieur en chef des mines, diplômé de Polytechnique et de Télécom Paris, entre en 2002 au sein de la direction des systèmes d’information au ministère de l’intérieur. Après un premier poste technique, il est chargé de coordonner des projets de modernisation et de simplification administrative, puis prend en charge la sous-direction de l’exploitation et du soutien, pour assurer la continuité des missions quotidiennes au service du public dans les préfectures et les services de police.

    Après une brève disponibilité dans le secteur privé, il rejoint la direction interministérielle des systèmes d’information et de communication, rattachée à Matignon, à sa création en 2011, où il pilote la définition et la mise en oeuvre d’une stratégie de transformation de l’informatique publique pour mieux répondre aux enjeux de simplicité, de fiabilité, et de rationalisation, et contribuer ainsi aux enjeux portés à partir de 2012 par Matignon en matière de développement des usages numériques dans l’administration, d’ouverture des données, de création d’écosystèmes innovants.

    Il arrive en septembre 2014 au ministère de l’éducation nationale en tant qu’adjoint à la directrice du numérique pour l’éducation, chef du service des technologies et des systèmes d’information, où, en contact étroit avec le service du développement du numérique éducatif, les académies et le terrain, il entreprend une transformation de la fonction informatique pour préparer le ministère à une plus forte interaction et ouverture avec les écosystèmes partenaires des collectivités et des éditeurs, à de nouvelles modalités de travail en collaboration et co-construction avec les équipes pédagogiques en établissements scolaires, à de nouvelles technologies et méthodes de création et d’innovation.

    Il est nommé directeur du numérique pour l’éducation le 9 septembre 2015.

    La création de la Direction du numérique pour l’éducation a été actée par décret et par arrêté en date du 18 février 2014.

    La direction du numérique pour l’éducation assure la mise en place et le déploiement du service public du numérique éducatif. Elle dispose d’une compétence générale en matière de pilotage et de mise en œuvre des systèmes d’information.

    source : eduscol