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  • Non au harcèlement

    Non au harcèlement

    Armande Le Pellec Muller, recteur de la région académique Occitanie, recteur de l’académie de Montpellier, chancelier des universités, a présidé la journée « Non au harcèlement », organisée en partenariat avec la MAE et les associations engagées Hope for Education, E-enfance et Le Refuge.

    Dire NON au harcèlement, un engagement de l’académie de Montpellier

    Le programme de cette journée de mobilisation, placée sous le signe de la coopération entre adultes et élèves, répondait à un objectif de valorisation des actions mises en place par les écoles et les établissements de l’académie de Montpellier en faveur de la lutte contre le harcèlement.

    Le recteur a participé à une conférence de presse au cours de laquelle des élèves reporters l’ont interrogé sur la problématique du harcèlement aussi bien en milieu scolaire que dans le cyberespace.

    Parallèlement, des témoignages d’élèves, des réalisations audiovisuelles et des initiatives prises par plusieurs collèges et lycées de l’Académie de Montpellier ont été présentées tout au long de la journée.

    S’appuyant sur une citation d’Edmond Burke, un parlementaire britannique qui disait dès le 18ème siècle que « pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien« , le recteur de l’académie a invité les jeunes, et l’ensemble des équipes éducatives à se mobiliser contre ce harcèlement, et à rompre la loi du silence.

    « Ne faites rien, ne dites rien, et vous permettrez au mal de se produire, et de se reproduire encore. » Armande Le Pellec Muller, recteur de la région académique Occitanie, recteur de l’académie de Montpellier, chancelier des universités.

    Des mesures pour lutter

    Le plan d’action se poursuit autour de 4 axes : sensibiliser, prévenir, former des équipes d’encadrement et prendre en charge les victimes.

    Pour lutter contre le fléau du harcèlement et du cyber harcèlement, de nombreuses mesures existent :

    – un numéro vert, le 3020, pour signaler des faits de harcèlement

    – un site internet « Non au harcèlement » et une page Facebook qui proposent des ressources d’information et des ressources pédagogiques pour travailler ce sujet en classe et avec la classe

    – un partenariat renforcé sur ce sujet avec les autres acteurs concernés, associations, collectivités, et au premier chef les parents d’élèves.

    – un prix « Non au harcèlement », en partenariat avec la MAE, qui entre dans sa 4e année et connaît un important succès.

    – La présence dans chaque département de l’académie d’un référent « harcèlement », qui a reçu une formation appropriée, et qui est prêt à intervenir dès qu’un cas de violence physique, verbale ou psychologique lui a été signalée, que ce soit à partir du numéro vert national (3020) ou à partir du numéro vert académique (0 800 009 634).

    – La formation des personnels : un dispositif de formation qui a permis de former en 2015-216 plus de 150 directeurs d’école.

    – Une campagne annuelle de sensibilisation, dont cette journée constitue le lancement, car c’est de l’engagement de chacun, et en particulier des élèves, que viendra la solution.

    Le harcèlement scolaire : un enjeu national

    Face à un phénomène qui touche aujourd’hui près de 700 000 élèves dont 12% des écoliers (CE2, CM1, CM2) soit 295 600 élèves sur 2 463 065, 10% des collégiens soit  332 000 élèves  sur 3 332 000 collégiens et 3,4% des lycéens soit 73 000 lycéens sur 2 140 900, Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a lancé depuis 2010 une campagne nationale de lutte contre les violences physiques, morales et psychologiques aussi bien en milieu scolaire que sur le cyberespace. Celle-ci a contribué à faire diminuer le harcèlement chez les collégiens.

    Ainsi, le site internet « Agir contre le harcèlement à l’école », une page Facebook destinée aux professionnels et au grand public, la plateforme téléphonique « Stop harcèlement », le concours national « Mobilisons-nous contre le harcèlement » et bien d’autres initiatives ont depuis émergé.

    Plus d’infos :

    Retrouvez la campagne de sensibilisation 2016/2017 via le lien suivant.

     

    Source : Direction de la communication, Cabinet de Madame le recteur, Académie de Montpellier

     

     

     

  • L’académie de Montpellier renforce sa présence à Ludovia#13, accompagnée par Armande Le Pellec-Muller, Recteur de la région académique

    L’académie de Montpellier renforce sa présence à Ludovia#13, accompagnée par Armande Le Pellec-Muller, Recteur de la région académique

    Mme le Recteur, Armande le Pellec-Muller, était venue déjà en 2015 pour découvrir Ludovia en tant qu’intervenante sur une table ronde portant sur l’éducation aux médias et à l’information, sujet phare qui lui tient beaucoup à coeur. Pour cette 13ème édition, elle a tenu à nouveau à être présente, aux côtés de ses équipes et enseignants de l’académie de Montpellier venus encore plus nombreux, afin d’institutionnaliser le partenariat qui lie son académie et la région académique à l’Université d’été de Ludovia.

    Au micro de Ludomag et interviewée par Serge Pouts-Lajus du cabinet Education & Territoires, elle nous explique en quoi consiste son rôle de Recteur de région académique et pourquoi avoir créé ces régions académiques.

    « Les académies existent toujours mais sont regroupées pour pouvoir, à un moment donné, s’organiser de manière cohérente sur tous les sujets régionaux à une échelle qui est celle de la nouvelle région ».

  • Appropriation de compétences en codage et en programmation et pédagogie pour un usage actif et citoyen du numérique

    Appropriation de compétences en codage et en programmation et pédagogie pour un usage actif et citoyen du numérique

    [info]Rappel de la problématique :
    À l’ère de la multiplication des services, ressources numériques et langages pour les produire, comment L’École peut-elle transmettre aux citoyens de demain, les éléments nécessaires pour appréhender et comprendre ce nouvel environnement ?
    C’est tout l’enjeu de l’Éducation aux médias et à l’information (EMI): former des « cybercitoyens » responsables, et capables de faire preuve de discernement à l’égard des usages numériques. Au centre de cette ambition, un enjeu pédagogique crucial : rendre les élèves capables de faire preuve du recul et de la responsabilité nécessaires à la mise en pratique intelligente des compétences informatiques et informationnelles qu’ils seront amenés à mobiliser dans leur vie future. Pour répondre à ce défi, les professionnels de l’éducation déploient inventivité et créativité afin de « détourner » ces outils de leur seule dimension technique et d’inscrire leurs usages dans la formation d’un esprit critique.
    Les expérimentations mises en place à ce jour sont-elles concluantes ? Ces initiatives de « détournement » permettent-elles l’acquisition d’une culture numérique citoyenne ?[/info]

    Florence Quinche HEP Vaud, Elsa Vallélian, professeur documentaliste et Expert Direction du numérique pour l’éducation, ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, Bruno Vergnes enseignant en lettres correspondant CLEMI64 et Salim Zein enseignant AC Montpellier projet Arcadémie ont échangé autour de ces questions. Armande le Pellec-Muller, Recteur de l’académie de Montpellier a introduit le débat par une allocution ; un débat animé par Etienne Durup, Direction du numérique pour l’éducation ministère de l’éducation nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche

    Synthèse par Jean-Marie Gilliot

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    Les compétences numériques intègrent à la fois la compréhension, la maitrise active de comment sont construits les outils, de leurs usages et des modes de communication portés par ces usages.

    Le questionnement de cette table ronde interroge dans quelle mesure l’intégration de ces différentes dimensions permet-elle de former les citoyens de notre société du numérique.

    Dans son introduction, Mme le recteur de Montpellier, Armande Le Pellec-Muller, a mis l’accent sur l’urgence de cette éducation à cette société du numérique. Cette question change le rapport au savoir et de l’apprentissage. C’est une occasion de repenser la pédagogie pour développer des citoyens responsables, acteurs. Apprendre à apprendre devient indispensable, et Mme le recteur ressent bien que cela se fait dans une démarche projet pour les élèves.

    Il est indispensable de former les jeunes, qui, s’ils ont un usage du numérique, développent un rapport au savoir très variable suivant leurs cadres sociaux. Cette formation doit donc être explicite pour comprendre, maîtriser et apprendre à utiliser le numérique, jusqu’à l’adapter dans de nouveaux cadres de travail.

    Elle pose la question de quelle pédagogie est nécessaire pour former une jeunesse active, productrice de contenu, et rappelle que les textes officiels (plan numérique, réforme du collège) intègrent ces enjeux, que la construction et la dimension de la Direction du Numérique de l’Education interministérielle montrent bien l’importance de ces enjeux. Ils se déclinent également dans le projet académique pour piloter l’implication des acteurs locaux.

    Les dimensions des langages intégrant l’algorithmique et la programmation, pour penser les outils numériques d’une part et les outils pour apprendre et communiquer (outils de recherche, de production, d’échange et de collaboration) d’autre part, y sont présentes.

    Elles s’appuient sur des compétences incidentes maîtrisées par les enseignants comme être critique par rapport aux informations, trier, hiérarchiser, et créer de l’information, mais aussi de l’identité et la sécurité numérique, la question des différentes sphères de communication, les règles sociales dans un usage pertinent de ces outils. Cela implique également de maitriser la prise de parole et de l’écrit.

    Les compétences à développer sont des compétences actives, d’apprendre à apprendre comme la construction d’avis à plusieurs, le traitement, la hiérarchisation, le réagencement des connaissances pour un usage du savoir dans la complexité, ce qui est très loin de la simple restitution. Le système éducatif doit donner ces clés pour que les formés puissent devenir des citoyens créatifs, éclairés, inventifs.

    Le numérique représente une chance pour les enseignants, du fait de la richesse de l’accès et de l’organisation aux savoirs. Cela doit évidemment s’appuyer sur une formation, au travers de séminaires pluridisciplinaires et professionnels.

    La table ronde s’est ensuite construite autour de 3 points :

    • Préciser le mot code qui est polysémique et s’entend ici comme représentation symbolique dans une acception sémiologique. On est donc au-delà de la programmation ;
    • En quoi l’appropriation et/ou le détournement de ces codes peut servir l’esprit critique et l’éducation aux médias ;
    • Et finalement est ce que codage et programmation sont suffisants pour la maitrise des compétences numériques.

    Sur la notion de code, Florence Quinche de l’HEP du canton de Vaud nous propose un exemple. Chez des tous petits, en utilisant des petits robots qui se programment par une séquence de déplacements, les élèves apprennent à utiliser et des signes en imaginant un parcours et en l’expliquant par leur propre choix de signes ce parcours à un autre groupe qui doit ensuite programmer le robot. La communication est ici multi-signes et intègre une activité cognitive supplémentaire en créant un nouveau langage de leur choix.

     Sur le sujet de l’appropriation des codes deux exemples sont présentés :

    • Le projet Arcademie par Salim Zein, professeur de lettres à Montpellier transpose la construction de jeux vidéo pour développer une pédagogie collaborative, et permet aux différentes disciplines de s’intégrer dans la conception de jeu vidéo : scénario pour le professeur de français, l’histoire-géographie pour le contexte, la traduction en plusieurs langues, des graphiques en arts plastiques, et de la musique.Un tel projet de jeu vidéo a ainsi été conduit entre 10 écoles à Montpellier, ville qui héberge de nombreuses entreprises de jeux vidéo. A l’arrivée, le jeu fonctionne et a été construit dans une approche collaborative qui mutualise les actions de nombreux enseignants.
    • Florence Quinche présente un projet dans le cadre d’un enseignement qui couple français, théâtre et programmation de robots en proposant un projet de création d’une pièce avec des robots. En transposant une histoire, en réalisant la mise en scène intégrant des objets qui bougent (en tant qu’acteurs ou de décor), les étudiants développent de multiples compétences y compris de programmation. Ce travail se prolonge par la création d’un film qui étend la variété de manipulation de signes (musique, reconstruction de plans…).

    Sur la question de la maitrise des codes et de la programmation, Elsa Vallélian, professeur documentaliste et Expert Direction du numérique pour l’éducation, nous propose un retour d’expérience avec une classe de 6ème réalisé dans le cadre d’un Projet d’Education aux Médias, dans lequel au travers de la production d’un blog scolaire les élèves sont amenés à se poser des questions de cadre légal, de droit à l’image (peut-on publier telle photo d’autres élèves), d’identité numérique (peut-on publier avec un pseudo), d’écriture à plusieurs (peut-on effacer un texte d’un autre).

    Bruno Vergnes, enseignant en lettres correspondant CLEMI64, en rappelant les enjeux de la maitrise des compétences numériques, pose la question de qui doit former les enseignants en indiquant qu’il n’est pas question de créer une discipline dédiée.

    La parole est ensuite donnée à la salle, qui pose plusieurs questions :

    • « dans tous les produits numériques, il y a un côté narratif, le storytelling, qu’en est-il dans la formation ? »

    Bruno Vergnes répond que, effectivement, même dans une image, il y a une dimension narrative, un but à décoder. La narration s’aborde au travers d’exemples qu’on décrypte, mais aussi par une démarche de production de média comme une publicité, une image.
    Salim Zein complète en insistant sur la construction d’une histoire dans les jeux vidéo. Dans Arcadémie tout a été fait maison, et ensemble. Florence Quinche ajoute que dans les jeux vidéo, la notion de choix permet d’ouvrir à l’hypertexte ;

    • « Dans tout ça on oublie la culture qu’ont les enfants et dans leur entourage (grands frères…), ils ne sont pas vierges de toute connaissance et c’est sans doute cela qui est le plus difficile ».

    Elsa Vallelian répond qu’ils ont une dextérité qui inquiète les enseignants, mais qu’ils ont un recul limité, et que c’est bien là-dessus que l’accent est mis ;

    • Mme le recteur pose une question plus globale. « L’activité est favorisée dans la démarche projet, et permet d’appréhender la complexité et de mobiliser ceux qui savent. Mais qu’est-ce qu’on attend comme apprentissage dans la complexité et quelle culture commune construit-on au travers de cette coopération d’experts ? »

    Salim Zein se voit comme faiseur et serait intéressé par un retour de l’Education Nationale sur ces questions.
    Florence Quinche pour sa part, aborde la réutilisation et l’entraide à distance rendues possibles au travers des communautés qui se créent, comme par exemple autour du langage Scratch, qui permet d’apprendre à travailler avec la communauté.
    Bruno Vergnes renchérit que ce sont des compétences sociale et éthiques qui sont mise en valeur, Vivre et travailler ensemble.

    • Une remarque de la salle : « il y a actuellement une appétence que l’on voit notamment au travers des coding goûters, il faut en profiter. »

    En conclusion, Etienne Durup souligne que cet enjeu concerne tous les niveaux de la maternelle à l’université et qu’il encourage bien le travail en interdisciplinarité.

    Illustration : CIRE, tous les desssins de CIRE de l’université d’été de #Ludovia12

  • Réformer les pratiques pédagogiques dans la classe : un des défis de l’académie de Montpellier

    Réformer les pratiques pédagogiques dans la classe : un des défis de l’académie de Montpellier

    Les usages du numérique au service des apprentissages

    L’académie de Montpellier s’affiche comme une académie pilote sur le numérique, en s’appuyant sur une stratégie ambitieuse de développement des usages pédagogiques du numérique. Elle s’y est engagée par son contrat d’objectif avec le ministère et dans le projet d’académie.

    Un ensemble d’actions concrètes et cohérentes sont déclinées dans une feuille de route numérique :

    • 500 000 euros pour la formation des enseignants du second degré, et une dotation du ministère exceptionnelle de 75 000 euros pour la formation de l’ensemble des formateurs disciplinaires
    • formations des enseignants du 1er et du 2nd degré « par » le numérique via la plateforme m@gistère :
      • 24 250 utilisateurs enregistrés
      • 570 formateurs
      • 853 parcours de formation
    • 415 parcours de formation en conception (dont l’un pleinement dédié à la formation à l’ENT-école) et 438 en sessions de formation
    • l’accompagnement académique par la délégation académique au numérique s’élève à 1 million d’euros par an
    • l’hébergement et l’assistance assurés par les services académiques, à 1 million d’euros par an

    L’académie de Montpellier a le souci de développer les usages du numérique dans les classes, en tant que facteur d’intégration sociale et de lutte contre l’exclusion, en veillant à assurer l’égalité des chances sur le territoire avec notamment l’égalité d’accès à des ressources et des services numériques pour tous les élèves. Il s’agit aussi de favoriser la réussite scolaire par des pratiques pédagogiques adaptées et innovantes utilisant le numérique.

    30 collèges et écoles de l’académie font partis à la rentrée 2015 des 500 collèges et écoles connectés de France qui seront les préfigurateurs du plan numérique. 11 collèges seront équipés d’équipements mobiles individuels pour les élèves de 5ème et leurs enseignants, avec des ressources numériques adaptées. Parmi les 11 collèges, 7 sont en réseaux éducations prioritaires.

    Les 19 écoles associées bénéficieront d’équipement « classes mobiles » et de ressources numériques pédagogiques associées.

     

  • Le numérique pour l’Education : mission interministérielle à Montpellier

    Le numérique pour l’Education : mission interministérielle à Montpellier

    [callout]La mission du recteur Monteil s’inscrit dans les préconisations du plan numérique pour l’Education lancé par le Président de la République en janvier 2015.[/callout]

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    L’objectif de cette mission est de participer à la valorisation des initiatives nationales et académiques sur le numérique. Elle est menée en lien avec les acteurs et partenaires de l’école, en particulier le monde économique et les collectivités territoriales, afin d’émettre des propositions structurantes pour la formation et l’accompagnement des équipes, mais aussi de collecter, évaluer et susciter de nouvelles expérimentations.

    Lors de cette journée de formation des inspecteurs et personnels d’encadrement, le recteur Jean-Marc Monteil et les membres de la mission ont présenté le plan numérique 2017 et l’accompagnement des 11 établissements et 19 écoles préfigurateurs répartis sur tout le territoire académique.

    La mobilisation particulièrement importante de l’académie de Montpellier en faveur du numérique éducatif leur a été exposée.

    En effet l’académie de Montpellier a le souci de développer les usages du numérique dans les classes, en tant que facteur d’intégration sociale et de lutte contre l’exclusion, en veillant à assurer l’égalité des chances sur le territoire avec notamment l’égalité d’accès à des ressources et des services numériques pour tous les élèves.

    Il s’agit aussi de favoriser la réussite scolaire par des pratiques pédagogiques adaptées et innovantes utilisant le numérique.

    Cette rencontre sera notamment l’occasion de présenter les mesures phares de la feuille de route numérique académique :

    • la généralisation de l’ENT unique pour le second degré, mais aussi du seul ENT unique 1er degré au plan national
    • la démarche de l@bellisation numérique des lycées et des collèges
    • les ressources numériques fiables mises à disposition des équipes et des élèves : suite Lordi et Mon Cartable Numérique du Collégien
    • la formation innovante pour les enseignants à hauteur de 500 000€, et la dotation du ministère exceptionnelle de 75 000€ pour la formation de l’ensemble des formateurs disciplinaires.

     

     

  • L’Académie de Montpellier équipe ses écoles en visioconférence

    Des premières expériences de conférence par internet s’étaient appuyées sur des outils de messagerie instantanée. Une pratique de la visioconférence sur RNIS avait aussi eu cours au milieu des années 1990 pour le téléenseignement des langues rares dans les collèges en zone rurale.

    Enjeu : Décloisonner les sites et les services

    Cependant les coûts des lignes louées et les problèmes de connectivité ont conduit à l’arrêt de l’usage de la vidéoconférence même si le besoin et l’intérêt pour une technologie de téléenseignement sont demeurés intacts.

    Dix ans plus tard, l’usage d’Internet s’est démocratisé. «Aujourd’hui, nos établissements sont tous équipés d’internet haut débit, et nous souhaitions capitaliser ces raccordements, en installant un outil professionnel de visioconférence sur IP, disponible pour tous et sanssurcoût d’exploitation», souligne Frédéric Woillet, Conseiller TICE adjoint au Rectorat de Montpellier.

    Pour le Rectorat, le champ d’application de la vidéoconférence était triple. Elle a d’abord permis le décloisonnement de la communication entre les différentes institutions travaillant en étroite collaboration comme le Rectorat, le Ministère ou les inspectionsacadémiques.
    Puis la formation initiale et continue des enseignants au service des élèves a également profité de cette technologie.
    Enfin, elle permet d’élargir le champ pédagogique, notamment dans l’apprentissage des langues étrangères ou la scolarisation distante d’enfants handicapés ou de sportifs de haut niveau.

    Solution : Interopérabilité, accessibilité et simplicité

    Lors du choix de la solution technique adéquate, le Rectorat de Montpellier avait en tête 3 principes clés auxquels il ne voulait pas déroger :

    Intéropérabilité

    Comme plusieurs écoles et lycées entraient en jeu dans les différents projets de visioconférence mis en place par le Rectorat, l’interopérabilité était essentielle. Si certaines sociétés ont une logique propriétaire, LifeSize met tout en œuvre pourdémocratiser la vidéo. Grâce à l’interopérabilité de ses solutions, LifeSize permet aux utilisateurs de bénéficier d’une vaste gamme de services de communication au sein d’une même interface. Le Rectorat pouvait ainsi combiner des systèmes de visioconférence provenant de différents constructeurs et implémenter dessolutions dans des lieux retirés.

    Architecture non luxueuse

    L’introduction des premiers matériels en haute définition a démarré en 2008. La qualité audio, la finesse des détails de l’image renforcent la sensation de présence del’interlocuteur pour des projets comme l’apprentissage des langues ou la scolarisation distante. La résolution élevée améliore aussi la transmissiond’images. Pour LifeSize, la technologie doit permettre une interaction aussi naturelle et réaliste que possible et éliminer les distances.

    Pour autant, l’adoption de la visioconférence doit d’abord s’appuyer sur un besoin pédagogique et non économique. Chaque école de la région peut ainsi prétendre à un tel systèmesans devoir débourser un euro. L’architecture mise en place se veut égalitaire, pour permettre au plus grand nombre de profiter des avancées en matière de technologie.

    Responsabilité des acteurs

    Si la mission académique aux TICE permet la mise en place du système de  vidéoconférence, il est indispensable que chaque acteur soit autonome dans la gestion de son propre matériel. Des plans d’accompagnement et des modules de formation pour les professeurs de langues étrangères sont organisés.

    Les premiers enseignants à utiliser la vidéoconférence partageaient une certaine appétence pour les nouvelles technologies. Cependant, la facilité d’utilisation de la solution choisie a été un critère majeur dans le choix de LifeSize. La simplicité du système a rassuré les utilisateurs, enfants et professeurs.

    L’une des solutions choisie, LifeSize Express 220, est un système amélioré de visioconférence HD complet, idéal pour les petits groupes comme des classes. Même si la bande passante est faible, les interactions demeurent naturelles et réalistes et le partage des données conserve sa clarté et netteté.

    Par sa prise en charge des doubles écrans haute définition, caméra HD, ainsi que des options de téléphone et de microphone, LifeSize Express 220 offre la flexibilité recherchée par le Rectorat. Plus haute résolution disponible sur le marché, les mouvements sont traités de manière optimale avec une latence réduite de moitié.

    Résultats : Apprentissage et économies

    Les résultats sont des plus probants. Charles, enfant handicapé, n’avait jamais pu être scolarisé. Grâce à un système de visioconférence installé entre le domicile des parents et l’école, le petit Charles a enfin eu accès à l’école de la classe de CE1 à la 6ème. En plus de sa scolarisation, sa présence a été complètement normalisée et il s’est intégré à la classe. Frédéric Woillet, Conseiller TICE adjoint, explique : «La vidéoconférence a changé la vie de cet enfant. Elle devait créer une fenêtre en lui donnantaccès à l’éducation, elle lui a finalement  ouvert une porte».

    Enfin, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Dans l’Académie de Montpellier, c’est plus de 400 000 kms et 6000 heures de déplacements économisés, une empreinte carbone réduite de 3000 tonnes de CO2 non rejetés soit environ 1 million d’euros d’économie pour l’année scolaire 2010-2011.

    «Notre rôle en tant que constructeur, c’est de proposer une technologie fiable et d’excellente qualité permettant au corps professoral de travailler son projet pédagogique grâce à nos produits. La possibilité de retravailler sur ce qui s’est dit pendant l’appel vidéo ou proposer un codec très simple à brancher fonctionnant sur réseau ADSL  sont des demandes quotidiennes du monde de l’Education. La vidéo peut aujourd’hui changer radicalement le mode de vie des ses utilisateurs comme illustré par le Rectorat de Montpellier», explique Fabrice Emonnet, Directeur commercial France et Maghreb chez LifeSize.

  • Scolariser un enfant handicapé grâce à la visioconférence

    L’exemple de Charles, 10 ans, atteint d’une maladie génétique qui le rend immobile, sous assistance respiratoire et avec des difficultés d’élocution nous le prouve. Ses parents, convaincus qu’il est un enfant comme tous les autres, ont décidé dès le CP, d’entrer dans les démarches pour le faire scolarisé. Avec l’équipe pédagogique de l’école primaire Jules Ferry à Montpellier, ils se sont mis en relation avec la MATICE du Rectorat de Montpellier pour assurer ensemble ce projet de visioconférence. Il a débuté il y a cinq ans et a permis à Charles de suivre l’école en « présence » des autres élèves.

    Charles est aujourd’hui un très bon élève de CM2, ses camarades nous disent même qu’il est bien meilleur qu’eux dans certaines matières : il est très rapide en mathématiques, il a toujours fini avant tout le monde !

    Alors que l’enseignant est entrain de faire son cours sur le TBI, Charles est concentré sur la webcam depuis chez lui, installé dans son fauteuil de 1m50 de long et 80m de large. La mise en place du projet a veillé au matériel utilisé car il fallait que la qualité d’image soit bonne ; l’utilisation du TBI répond à cette exigence.

    Du côté de Charles, pas de matériel sophistiqué ni de coûts démesurés, juste un ordinateur portable, une webcam et une connexion internet haut débit.

    Pour l’image, Charles a la « visio » et pour le son, un micro est placé sur la table de ses camarades, une manière interactive d’être présents avec lui pour qu’il participe aux exercices de toute la classe. Son handicap ne lui permet pas de taper sur le clavier d’ordinateur ; pour répondre aux questions et participer ou pour faire ses devoirs, Charles utilise la souris avec son index droit. Un auxiliaire de vie sociale est là pour l’assister en cas de besoin, mais Charles se débrouille tout seul, il est autonome ; ce n’est vraiment qu’en cas de souci «technique» qu’il a besoin d’une assistance.

    La vision du handicap de la part des enseignants mais aussi des enfants a vraiment changé. Le comportement des camarades de Charles a aussi évolué au fil du temps : ils font par exemple très attention à ne pas faire de bruit lorsque Charles est présent avec eux. Et ils le disent eux même, leur camarade est un enfant comme les autres.

    Plus d’infos sur «l’école de Charles» :
    Rendez vous sur le site de la MATICE : reportage en images réalisé par France 3 Languedoc Roussillon, du 11/05/2009, intitulé « l’école de Charles »