Catégorie : technologies éducatives

  • Articulation TNI, manuel numérique et ENT :  construire son cours en temps réel et le mettre en ligne

    Articulation TNI, manuel numérique et ENT : construire son cours en temps réel et le mettre en ligne

    L’objectif de cet atelier est de présenter aux enseignants ce que l’on peut faire au quotidien dans son cours en utilisant les ressources conjointes d’un manuel numérique, d’un tableau interactif et d’un ENT (eLycée, l’ENT de la région Rhône-Alpes).L’objectif est d’ouvrir de nouveaux horizons pour l’élaboration d’un cours qui diffère des méthodes classiques – cours magistral entièrement rédigé au tableau ou dicté, cours basé sur la distribution de polycopiés à trous complétés par une fiche de synthèse.

    Ici, on construit le cours sur une page blanche du TNI en direct devant les élèves en y intégrant des captures faites à partir des différentes ressources numériques disponibles.

    Le résultat obtenu est mis à disposition des élèves et des parents en fin de séance sous forme d’un fichier « .pdf » qu’ils trouvent attaché à la séquence dans le cahier de textes numérique de l’ENT de l’établissement.

    Ce document, qui intègre tout ce qui a été écrit manuellement par l’enseignant et les élèves, est « illustré » par toutes les captures d’écran (éventuellement annotées) du manuel numérique et des divers logiciels disciplinaires utilisés pendant la séquence.

    Ludovia_PhilippeMichel_ENT

    En début de séance, le professeur va récupérer sur l’ENT le « pdf » de la séance précédente afin de rafraichir la mémoire de tous. Il peut ensuite poursuivre sur la même page ou en ouvrir une nouvelle.

    Lors de la construction du cours, le numérique va servir à enrichir le document élaboré. Pour cela, différentes ressources vont être utilisées : logiciels pédagogiques, internet ou encore les ressources présentes dans l’ENT – ressources partagées entre utilisateurs  ou issues du « catalogue » de ressources numériques de l’ENT.

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    Ci-dessus un exemple de cours mis en ligne sur l’ENT tel que les élèves le retrouvent le soir en rentrant chez eux.
    On y trouve, par exemple :

    –        Des images (four solaire, lentille) glanées sur internet.

    –        Des captures d’écran de la calculatrice utilisée par les élèves obtenues à partir d’un logiciel d’émulation.

    –        Des définitions extraites du manuel numérique adopté au lycée.

    –        Une courbe (construite par un élève) capturée à partir du logiciel Geogebra.

    Les avantages induits par cette méthode sont les suivants :

    • L’accès au cours est possible à tout moment depuis n’importe quelle connexion à internet (par exemple pour les élèves absents ou les parents).
    • Les élèves n’ont plus besoin de leur manuel papier en cours (cartables allégés).
    • La connexion à l’ENT permet aux élèves d’accéder à un grand nombre d’autres services (ressources numériques pédagogiques, outils de communications, messagerie, blogs, services de vie scolaire, etc.)

    La construction du cours en direct est une perspective qui se dessine avec la généralisation du matériel informatique en classe (postes connectés à internet, tableaux numériques, tablettes, etc.)

    De plus, la plateforme centralisée via authentification unique que constitue l’ENT permet un accès efficace aux ressources produites en classe.

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    Ci-contre, un autre exemple du résultat obtenu lors d’une séance de travaux dirigés consacrée à l’apprentissage de fonctionnalités statistique de leur calculatrice graphique.

    Un élève a capturé l’exercice dans le manuel numérique et l’a affiché sur une page blanche.

    Grace au logiciel d’émulation affiché en 2m X 2m, l’enseignant n’a plus besoin de passer de table en table pour montrer la séquence de touches à utiliser.

    Des captures sont faites pendant l’explication et sont intégrées au document final.

     

    J’ai mis en place ce fonctionnement depuis 2 ans. Les retours sont très positifs :

    –       Les élèves apprécient le côté « collaboratif » de la construction du cours.

    –       Ils sont fiers de montrer leurs « créations » sur internet à leur entourage.

    –       En cas d’absence, ils n’ont plus besoin d’emprunter le cahier d’un camarade pour faire des photocopies.

    Les parents apprécient de la même façon la grande disponibilité du cours et des TD.

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    Axel corrige un QCM qu’il a capturé dans le manuel numérique. Il entoure directement  les bonnes réponses sur l’énoncé (gain de temps) et justifie ses réponses à coté…

    Les documents produits sont des fiches souvent plus attrayantes que celles produites lors d’un cours « traditionnel » ; de plus c’est une photographie fidèle de ce qui a été fait en cours qui reste disponible toute l’année en un clic.

    Voir le programme général de l’Université d’été LUDOVIA 2013 ici

  • Tablettes Tactiles et ENT en EPS,  la logique du numérique sur le terrain et l’utilisation des données en ligne

    Tablettes Tactiles et ENT en EPS, la logique du numérique sur le terrain et l’utilisation des données en ligne

    Quelle plus-value à l’utilisation de supports numériques dans la pratique physique ? Comment exploiter les données prélevées sur le terrain dans le but d’accroître la motivation, voir remotiver les élèves à la pratique physique, et parfaire la connaissance de soi ?

    Présentation de la technologie utilisée

    L’utilisation du numérique, dans le cadre pédagogique de la pratique physique, exploite les outils nomades et tout particulièrement les tablettes tactiles. Ces outils, récents, intègrent les leçons comme support de l’évaluation, comme rapporteur de la pratique et de ses résultats et accentuent leur impact au travers d’espaces numériques personnels appelés brique disciplinaire d’ENT : PRO-EPS.

    L’utilisation se fait également au travers de l’exploitation des technologies de communication sans fil entre périphériques, qui permettent de rassembler les données d’une séance autour d’un espace commun lui-même transmettant les informations sur le support ENT précédent.

    Périphériques et serveurs communiquent dans le sens montant et descendant pour assurer en permanence la cohérence des données. Les élèves étant clairement identifiés, ils bénéficient de données personnelles pouvant être utilisées dans d’autres enseignements. A titre d’exemple, les statistiques personnelles peuvent être utilisées dans des devoirs de mathématiques.

    Relation avec le thème de l’édition

    Cette utilisation « originale » s’inscrit dans la cohérence du thème de l’édition au travers de l’impact imaginé autour du suivi individuel et personnalisé. La base de données devient un adjoint conséquent de la pratique, l’accompagnant sur le terrain en permettant la retranscription de l’action sous forme de résultats immédiats, et affichant les deux réunis sur l’espace personnalisé : voir ses difficultés, se fixer des objectifs, les réaliser, progresser, se motiver !

    Synthèse et apport du retour d’expérience en classe

    Dans un premier temps, il faut comprendre que PRO-EPS, c’est d’abord une série d’applications pouvant être utilisées dans de nombreuses activités, et que PRO-EPS est un environnement voué à évoluer très rapidement au travers de l’offre variée de nombreux autres services…

    La vocation de ces applications estde prouver que le numérique en EPS peut être un facteur d’accroissement du temps de pratique suivant 2 principes : délivrer immédiatement un résultat et saisir très rapidement ce résultat pour pouvoir enchaîner sur « autre chose »… Deux exemples souvent cités :

    –        ATP Network : gestion de tournoi multiposte, permettant de ne pas avoir de file d’attente autour d’un poste de saisie, avec mise à jour en temps réel sur chaque espace de saisi et suivi de la pertinence des choix d’affrontement.

    –        CHRONOPerf :  un gain de temps de pratique évalué entre 20’ et 25’ avec une classe de 5ème de 25 élèves devant réaliser au moins 5 performances sur 50m.

    Elément essentiel à citer en conclusion : nous passons très rapidement à la saisie autonome sur l’ensemble de ces applications. Les interfaces de saisies sont étudiées pour limiter les manipulations et donner l’essentiel des informations. Les outils utilisés sont manipulés par les élèves et ont vocation de permettre au professeur d’individualiser ses interventions (complexification, remédiation dans les tâches, individualisation des besoins…)

    Voir le programme général de l’Université d’été LUDOVIA 2013 ici

  • De la craie à l’ardoise numérique, le pas est franchi avec enthousiasme à Boulogne-sur-Mer !

    De la craie à l’ardoise numérique, le pas est franchi avec enthousiasme à Boulogne-sur-Mer !

    « C’est ma première fois avec une ardoise numérique » ; en fait, c’est la première fois pour tout objet numérique digne de ce nom pour cette enseignante de l’école Duchenne-Quinet retenue pour l’expérimentation BIC. Aucun TNI ou autres équipements numériques ne sont jamais entrés dans cette école ; seule une salle informatique un peu désuète offre un soupçon de modernité.

    En cause : des priorités autres ont été données au niveau académique et des contraintes budgétaires fortes au niveau de la commune ; c’est en tout cas ce que nous avons compris en discutant avec Géry Quennesson, IEN dans la circonscription de Boulogne-sur-Mer et Mireille Hingrez-Céréda, Maire de Boulogne-sur-Mer.

    Pas de matériel investi qui prend la poussière (car, il faut l’avouer, c’est souvent le cas) et pas d’usages innovants avec le numérique de la part des enseignants.

    Le tableau est donc dressé.

    Jusqu’au jour où BIC a débarqué avec ses ardoises numériques…

    Boulogne, c’est aussi un des endroits de France où l’entreprise BIC est implantée puisqu’elle compte 250 employés dans ses usines de fabrication d’instruments d’écriture. Un facteur de proximité qui a joué favorablement, comme nous l’explique Mme le Maire :

    « Une expérience locale permet le grand dialogue entre l’utilisateur et le concepteur, ce qui nous a confortés dans notre décision d’accepter cette expérimentation ».

    Certes, le côté local a été un des atouts, mais Mme le Maire nous confie aussi ne pas avoir hésité longtemps (enfin son prédécesseur, Frédéric Cuvillier, désormais Ministre délégué chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche), lorsque cette opportunité leur a été offerte.

    Depuis avril 2012, la station 30 ardoises a donc pris place au 1er étage de l’école Duchenne-Quinet, et chaque acteur du projet, constructeur, Inspecteur d’académie, conseillers pédagogiques et enseignants et commune, suit cela de près.

    En effet, ce qui fait la particularité du projet « Ardoises » de BIC Education, c’est la concertation !

    Un projet évolutif en concertation avec tous les acteurs impliqués

    Contrairement à d’autres expérimentations dont il a pu être témoin sur d’autres territoires, Géry Quennesson avoue avoir été séduit par le côté « évolutif » du produit,

    « ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est que les ingénieurs de BIC ont vraiment tenu compte de nos demandes au plus près de ce que les enseignants ont besoin ».

    De même, Mme le Maire insiste sur cet aspect collaboratif, qui est rassurant pour une commune « car nous avons toujours un suivi ».

    Conquise par le produit et en confiance, la ville a d’ailleurs prévu d’équiper une autre école dès la rentrée prochaine, sans avoir l’impression de « partir à l’aveuglette », ce dont se réjouit Géry Quennesson, bien décidé à mobiliser les enseignants sur cet outil.

    Pour ce faire, il a mis en place des formations dispensées par des conseillers pédagogiques, pour l’instant « au coup par coup, de manière à exploiter au maximum les ressources de l’outil ». L’idée est de faire comprendre aux enseignants que l’ardoise numérique ne va pas perturber leurs cours mais est un outil complémentaire.

    « Nous formons les enseignants à analyser, selon l’activité choisie, s’il est intéressant ou non d’utiliser les ardoises numériques ».

    Motiver l’équipe enseignante et favoriser les échanges autour d’un projet commun

    Au démarrage de l’expérimentation, Géry Quennesson a choisi des enseignants plutôt au fait des technologies car utilisant déjà, à titre personnel, l’outil numérique (smartphones, blog de l’école…). Mais aujourd’hui, il veut persuader les moins impliqués qu’il faut prendre le virage pour leur enseignement.

    Il a l’ambition, avec l’arrivée d’une nouvelle solution d’ardoises dans une deuxième école, de monter une équipe d’enseignants qui formeront les non-initiés.

    Il est clair qu’une dynamique est née de cette expérimentation, et pas seulement côté Education nationale.

    La ville de Boulogne qui adhère, dès la rentrée prochaine, à la réforme des rythmes scolaires, compte bien elle aussi exploiter le potentiel de l’outil à 100% et pourquoi pas, utiliser les ardoises sur le temps périscolaire, comme le suggère Mme le Maire :

    « La réforme des rythmes scolaires doit être aussi un moment qui doit nous profiter pour utiliser au maximum ces nouvelles technologies et c’est le temps idéal, puisque nous allons travailler par séquence d’une heure ; et avec ce matériel mobile, pouvoir initier les jeunes Boulonnais, et les préparer à l’avenir est une opportunité que nous offrent les ardoises BIC ».

     

    Plus d’infos sur l’expérimentation BIC Education :

    L’expérimentation BIC Education comprenant les ardoises numériques et le logiciel BIC Connect a été déployée sur le territoire national dans sept communes volontaires. A voir aussi ici

     

     

  • Tclass+ M, La classe mobile communicante sur tablettes arrive…

    Tclass+ M, La classe mobile communicante sur tablettes arrive…

    Tclass+_020613Tclass+, premier du nom, est une application qui combine distribution de fichiers et animation pédagogique. La communication entre les périphériques est gérée par un module de communication sous Windows et ce module confinait l’emploi de Tclass+ dans la classe. Ceci faisait de Tclass+ une application mobile.. « à mobilité réduite »…

    De nombreux témoignages positifs ont été enregistrés qui ont incité l’équipe de CREALOGIC à poursuivre ses recherches pour faire de Tclass+ une application vraiment mobile, facile à mettre en œuvre tout en conservant la richesse fonctionnelle de TClass+ 1.0.

    Annoncée dans le précédent communiqué paru dans ces pages, la version de Tclass+ 1.0 mobile : Tclass+ M sera disponible à la fin du mois de juin.

    TClass+ M fait sortir la Classe de la classe

    TClass+ M (pour Tclass+ Mobile) est autonome. C’est la tablette de l’enseignant(e) qui remplace le module Tclass+ Communicator en partageant sa connexion avec celles des élèves. Les fonctionnalités de ce produit sont rigoureusement les mêmes que celles de Tclass+ :
    –          Création et gestion de groupes de travail,
    –          Transfert de fichiers depuis la tablette professeur vers celle des élèves (répartis en groupes ou non),
    –          Diffusion de contenus multimédia sous contrôle à distance par l’enseignant(e),
    –          Diffusion et partage par l’enseignant de sites web choisis par lui,
    –          Intercommunication entre les élèves d’un même groupe via un chat,
    –          Echange de fichiers entre les élèves d’un même groupe,
    –          Echange de fichiers entre les élèves et leur professeur…

    Classe verte, visite de sites, au musée,…. TClass+ M transforme un banal ensemble de tablettes en un espace de travail multimédia communicant, autonome, indépendant et surtout… vraiment mobile !

    –          Pouvoir disposer à tout moment d’une application permettant l’animation pédagogique autour de contenus multimédia,
    –          Pouvoir créer des liens de communication entre des groupes d’élèves en situation sur le terrain,
    –          Rapprocher le concret du théorique…

    TCLass+ 1.0 reste d’actualité

    La version « traditionnelle » de Tclass+, avec son module de communication, restera disponible pour des installations sédentaires. L’utilisation du module Tclass+ Communicator répond, par exemple, au besoin de connectivité avec les serveurs d’établissement. Tclass+ M est plutôt destiné à l’utilisation nomade des tablettes.

    Pour plus d’informations :
    contacter Jacques BUVAT (jbuvat@crealogic-tn.fr  ou visitez http://www.crealogic-tn.fr

  • Adieu timidité et manque de pratique : le labo, un facteur de progrès en langues !

    Adieu timidité et manque de pratique : le labo, un facteur de progrès en langues !

    Preuve en est à Jean XXIII, Ensemble scolaire de Montigny-lès-Metz où nous avons rencontré Michel Larrory, chef d’établissement converti au numérique, Cécile Loizeau et François Dillinger, respectivement enseignants d’anglais et d’allemand en classes préparatoires.

    Michel Larrory, ex-enseignant en langues, a connu les débuts difficiles des laboratoires de langue traditionnels et la réputation, parfois peu glorifiante, qui s’en est suivie. A son arrivée à Jean XXIII, il a proposé à son équipe d’enseignants en langues de « booster » les apprentissages.

    Convaincu depuis longtemps des vertus du numérique à l’école, son choix, en concertation avec son équipe, s’est alors tourné vers la solution proposée par Kallysta, le labo KallyLang ; le mariage avec Apple de cette solution l’ayant clairement influencé puisque comme il le dit lui-même, avec une touche d’humour : « Je ne suis pas café, mais thé et je ne suis pas PC mais MAC ».

    Kallysta_jean23_130513Plus sérieusement, le fait que la solution ne propose pas d’exercices préconçus a séduit l’équipe, « car elle laisse toute latitude à l’enseignant de faire jouer sa créativité ».

    Dans un premier temps, l’établissement a équipé les salles des classes préparatoires, comme l’explique Michel Larrory, « ce qui m’a guidé, c’est le nombre d’élèves car ce n’est pas évident de travailler avec un laboratoire comme celui-là avec 30 élèves dès le départ ». Mais maintenant qu’il est bien lancé, Michel Larrory s’avoue très intéressé par apiKa la solution « laboratoire sur tablettes » pour ses lycéens.

    Ce matin-là, François accueille un petit groupe d’élèves de neuf étudiants en prépa scientifique dont la particularité est la différence de niveaux : leurs compétences en allemand vont du débutant à la maîtrise bilingue. Il précise que ce cours est facultatif pour eux.

    L’hétérogénéité du groupe fait que l’enseignant doit, sur deux heures, produire quatre cours différents (débutant, moyen, moyen + et bilingue).

    Avec le labo de langues, une pédagogie différenciée est possible

    « Le labo de langues me permet justement de réaliser cela car je peux les faire travailler en autonomie, selon leur niveau et à leur rythme ».

    Alors qu’il donne les consignes au labo de langues, au premier groupe un travail de recherche sur des sites internet allemands, une compréhension d’une vidéo à un autre, François peut, dans une salle mitoyenne, se concentrer sur la correction de travaux avec les autres étudiants.

    C’est un des arguments que retient également le chef d’établissement : « le labo de langues a eu pour effet de nous permettre de gérer les moyens horaires d’une manière différente (…) Au lieu de prévoir 3 heures dans l’emploi du temps pour l’anglais langue 1 et 3 heures pour l’anglais langue 2, l’enseignant peut les prendre ensemble et les faire travailler de manière différenciée ».

    Aujourd’hui, au lieu d’avoir deux fois 3 heures de cours, les élèves en prépa ont deux fois 4h30 ; c’est donc pour eux tout bénéfice pour leur apprentissage en langues étrangères « et ils apprécient », souligne Michel Larrory.

    Les temps de travaux sont calculés par l’enseignant pour permettre à chaque groupe de « tourner » sur une même séquence de cours. A la fin de chaque séquence, les étudiants se rassemblent au labo et « libèrent la parole ».

    Kallysta2_jean23_130513Discussions au labo, la clé des progrès

    « Pratiquement toujours, en fin de séquence, il y a cette prise de parole qui est très importante et qui est possible justement grâce au labo de langues (…) Tous peuvent prendre la parole en même temps, sans se gêner car chacun est concentré avec son casque sur ce que dit l’autre et sur ce qu’il dit lui-même, c’est le « pairing » », explique François.

    Dans un cours normal, sans labo, chaque élève peut s’exprimer l’un après l’autre. On comprend aisément le gain de temps que le labo permet et le « gain de pratique » aussi.

    « Avant, un bon élève dans une classe de 25 pouvait avoir un temps de parole d’une minute dans l’heure ; là, ils peuvent parler des demi-heures entières », argumente Cécile Loizeau, l’enseignante d’anglais.

    Cette année, les étudiants qui passent les concours pour entrer dans les grandes écoles, sont la première génération à avoir eu la chance de pouvoir suivre leurs cours de langues pendant deux ans avec le labo et les résultats à l’oral sont « surprenants », aux dires des enseignants.

    « Récemment, quand ils ont eu à faire des débats en pairing, on ne pouvait plus les arrêter ; j’ai eu à écouter des discussions allant jusqu’à trois quart d’heure » !, souligne François.

    Adieu timidité et appréhension, la parole se désinhibe !

    Avant le labo de langues, les élèves plutôt timides n’osaient pas lever la main, par peur du regard des autres ou bien parce qu’ils accusaient une forme de « trac ».

    « Tout cela disparaît totalement car c’est noyé dans le brouhaha des personnes avec leur casque qui parlent en même temps ».

    Avec le labo, la prise de parole devient presque banale et tellement naturelle « qu’ils finissent par ne plus en avoir peur », décrit François.

    Travailler la langue en profondeur et dans le détail

    Avec tous les différents médias qui peuvent être utilisées au travers du labo de langues, l’enseignant peut beaucoup plus approfondir chaque sujet.

    François nous décrit cette richesse d’usages : « avant, on se limitait à travailler un texte (…) Maintenant, pour un sujet, je débarque en classe avec 5 vidéos que chaque étudiant va travailler en parallèle ; une fois en pairing, ils pourront faire découvrir, en discutant avec leur camarade, ce qu’ils avaient sur leur vidéo ».

    Côté élève, c’est aussi l’enthousiasme qui règne, depuis que le labo de langues a fait son apparition.

    Concentration et motivation au labo de langues

    « Globalement ils aiment cette façon de travailler », souligne Michel Larrory. Il est toujours très surpris, lorsqu’il assiste à un cours, de constater le calme qui règne en classe, la concentration dont font preuve les élèves, « c’est assez impressionnant ».

    Ils apprécient aussi de pouvoir mesurer leur progression à tout moment de l’année.

    « Un des principaux intérêts de cet outil, c’est que les traces écrites ou orales des interventions des élèves restent et sont disponibles, ce qui permet de vérifier à chacun sa progression de septembre à juin, par exemple », précise Cécile.

    Un argument des plus valables dans des classes où les étudiants préparent des concours et où il est important « de mesurer comment on a amélioré sa prononciation, son intonation et sa connaissance », ajoute t-elle.

    Et progression incontestable du niveau de chacun

    Aux dires des enseignants, les élèves progressent mieux en utilisant le labo de langues.  Aussi, la différenciation possible des supports permet de faire travailler chaque élève en fonction du niveau où il entre dans la langue, ce qui est réellement intéressant

    « car chacun progresse par rapport à lui-même et non par rapport à la classe et un niveau théorique attendu », tient à souligner Michel Larrory.

    Un argument qui est repris par Cécile qui remarque souvent que, sur un même laps de temps, les élèves ne travaillent pas de la même façon. Certains ont déjà terminé un exercice de compréhension alors que d’autres ont besoin d’écouter plusieurs fois.

    « Je peux même intervenir en allant aider ceux qui ont du mal, mais ce qui est bien, c’est qu’ils n’ont jamais l’impression de ralentir la classe ».

    Avec ces nouveaux labos de langues modernes et simples d’utilisation, finies timidité, peur ou appréhension, adieu complexes et comparaison ; chaque étudiant des sections préparatoires de Jean XXIII fait son bout de chemin à son rythme au sein du labo, résultats à la clé !

  • Nouvelle-Calédonie : le TNI en Grande Section, la formation des lettres

    Nouvelle-Calédonie : le TNI en Grande Section, la formation des lettres

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    À la fin de l’année scolaire néo-calédonienne, nous avons eu l’opportunité de nous rendre dans 2 écoles maternelle et primaire de Nouméa, pour y découvrir les usages des nouvelles technologies en classe.

    À la maternelle Les Pensées, c’est Marie-Françoise Vuduc qui nous a ouvert la porte de sa classe de Grande section en début de matinée, faisant travailler ses élèves sur des activités graphiques et d’écriture.

    La classe fait des activités différenciées, un groupe de 8 élèves travaille le passage de l’écriture capitale à cursive au TNI ; le reste de la classe fait des ateliers de couleurs sur leur cahier.

    Le TNI est utilisé pour des travaux d’écriture : il y a 6 lettres à écrire de capitale à attachée. Un lien hypertexte sur la lettre en capitale renvoie à un flash montrant comment former la lettre en attachée, pour que l’élève s’en inspire.

    L’élève s’approche du tableau, nomme la lettre puis l’écrit. On découpe la formation de la lettre. Il est amusant de constater que certains élèves du groupe qui travaille sur les couleurs ne peuvent s’empêcher de regarder ce qui se passe sur le TNI et interviennent quand il y a des questions.

    « Je vous ai mis les syllabes, maintenant c’est 2 lettres qu’il faut accrocher ».

    L’enseignante s’aide de l’outil calque pour faire découvrir la solution. Ah ! une fausse manipulation fait que ça ne fonctionne pas, qu’à cela ne tienne, un élève glisse : « ce n’est peut-être pas la bonne couche », ils ont l’habitude d’utiliser le TNI et en connaissent les différents outils.

    L’utilisation du TNI en groupe laisse les 16 autres élèves en totale autonomie, la différenciation des activités dans la classe ne semble pas être un problème pour l’enseignante qui a préparé ses activités ni pour les élèves qui y sont habitués.

    L’exercice continue au TNI, on s’applique à bien écrire lettres et syllabes. Lorsque le lien hypertexte fonctionne lentement, les élèves expliquent : « il est fatigué aussi le TBI, il a trop travaillé ».

    Marie-Françoise appartient à la première génération de ceux que l’on appelé les TBI-istes dans la Province Sud de la Nouvelle Calédonie.

    Elle a été une des premières à se voir doter d’un TBI, qui la suit si elle change de classe ou d’école, selon une politique d’attribution à l’enseignant. Et elle dit ne plus pouvoir s’en passer aujourd’hui. Elle l’utilise également beaucoup en remédiation.

    Elle souligne l’aspect « magie du geste » pour les enfants, qui conservent intact leur enthousiasme des premières manipulations. Elle dit s’en servir dans son cas davantage avec des travaux sur des images que des sons. Elle numérise des albums, prépare ensuite des exercices de déplacement d’images.

    Un exemple suit ses propos : dans un exercice qui insiste pour la distinction des sons « S » et « Ch ». Il s’agit de classer des images. Comme le précise l’enseignante, avant, elle se servait d’images papier, avec de la colle, ça ne fonctionnait jamais, les étiquettes ne collaient que rarement au tableau. Avec le TNI, tout est clair et lisible et on garde la trace de ce qu’on a fait. Elle l’utilise fréquemment pour des classifications (les ustensiles / les ingrédients ou encore les affaires de papa / celles de maman, etc.).

    Le fait de pouvoir mettre des élèves en autonomie dégage du temps à l’enseignante et elle pratique naturellement la différenciation pédagogique.

    Le TNI est également un formidable outil en arts plastiques : après une sortie au musée, on travaille les images de ce qu’on a vu en les recherchant sur internet.

    D’après l’enseignante, il y a une différence incroyable avec ce qu’elle faisait il y a 17 ans. L’appropriation se fait deux fois plus vite.

    Le découpage des phrases en mots par exemple, ne se fait pas forcément plus rapidement mais touche plus d’enfants par le côté visuel de la séparation au TNI et parce que les enfants sont très attentifs dès qu’il s’agit du TNI, ils sont motivés et enthousiastes. C’est plus ludique aussi, les enfants sont plus intéressés.

    Inclure le TBI dans sa pédagogie l’a amenée à changer ses habitudes, à repenser sa classe. De plus, lors de la formation, les enseignants ont mutualisé leurs connaissances et leurs compétences de l’outil TBI, leurs ressources et astuces aussi. Leur investissement a été important au début, mais aujourd’hui aucun d’eux ne se passerait de cet indispensable outil.

    FOCUS sur l’équipement Tice dans la Province Sud :

    L’équipe d’encadrement présente est particulièrement dynamique et innovante, avec une démarche d’équipement intéressante.

    En 2009, une première présentation du TBI devant 150 enseignants intéressés a été faite. A la suite de celle-ci, 60 candidatures ont été reçues émettant le souhait de travailler avec ce nouvel outil, sous le biais de dossiers et entretiens, avec présentation du projet de classe intégrant le TBI. Une sélection a permis d’équiper 24 enseignants, qui ont été accompagnés tout au long de l’année. Cette première génération de TBI-istes a été suivie d’une seconde, qui a doté une trentaine d’enseignants avec toujours le même succès et des vagues d’équipements successives. Les TBI sont attribués aux enseignants (si l’enseignant change de niveau, de classe, d’école, « son » TBI le suit). La 3ème année, le dossier est sélectionné en fonction des séquences proposées sur un an. Tous les candidats ont été vus 10 minutes. Il y a eu deux vagues d’appel, une centaine de candidatures et  48 retenus. Du coup, une liste complémentaire a été créée, pour l’an prochain, elle est pré alimentée. Les uns aidant les autres en échangeant des ressources et astuces. Il y a ainsi eu la création d’une plateforme d’échanges, avec un FAQ, les enseignants TBI-istes échangeant sur leurs pratiques et leurs fichiers, leurs découvertes et leurs difficultés. Aujourd’hui, près de 10% des enseignants ont un TBI dans la classe en premier degré dans la Province Sud, soit 120 TBI-istes sur 900 classes, répartis en 30 maternelles et 70 primaires dans une centaine d’écoles.

    Plus d’infos :
    sur eInstruction,
    le blog
    Pearltree d’eInstruction

  • Le TNI et les boîtiers de réponse en CE2 : exercices de conjugaison

    Le TNI et les boîtiers de réponse en CE2 : exercices de conjugaison

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    C’est une école dite numérique expérimentale dont il est le directeur, qui comprend 5 classes, toutes équipées d’un Tableau Blanc Interactif et d’un jeu de boîtiers de réponse, ainsi que d’un PC.

    L’école devait fermer par manque d’élève mais a été transformée en une école pilote pour la Province Sud, qui a monté ce projet d’équipement complet avec des enseignants volontaires. Les enseignants ont tous été recrutés sur profil, ils sont tous issus de la 1ère / 2ème génération de TBI-istes. Ils maîtrisent la pédagogie et n’ont pas peur de la technique.

    En plus des équipements dans les salles de classe, une salle informatique avec un TNI et des mini Mac a vu le jour.

    Ce matin, il s’agit d’une séquence de conjugaison au TBI, utilisé conjointement aux boîtiers de réponse CPS Pulse, l’enseignant ayant entre les mains un tableau interactif mobile Mobi View lui permettant de piloter le TNI à distance et de se déplacer dans la classe, mais aussi de recevoir en temps réel les réponses des élèves qui utilisent les boîtiers.

    Un des premiers exercices demandé à ses 19 élèves porte sur la différenciation entre le futur proche, le futur simple, le présent et le passé composé. Il s’agit dans un premier temps de corriger les exercices faits à la maison.

    Avec utilisation de l’outil « gomme » pour faire apparaître la bonne réponse. L’enseignant maîtrise bien les outils du logiciel WorkSpace, ce qui lui permet de créer des animations pédagogiques techniquement abouties, comme la page où une sorte de boîte transforme les verbes de l’infinitif au futur quand on les passe de gauche à droite, par un jeu de couleur, les verbes apparaissent conjugués.

    « En quoi la boîte transforme-t-elle les verbes à l’infinitif ? » demande le maître, « En conjugaison ? » s’entend-il répondre. Non, « en futur proche ? » « Non, c’est une boîte à futur simple les enfants ».

    À l’issue de cet exercice, on rappelle les règles de conjugaison du futur simple et des principaux temps vus précédemment. À la suite de quoi l’enseignant a préparé un texte, en utilisant toujours le logiciel WorkSpace, sur lequel les élèves doivent reconnaître les verbes « être » et « avoir » et préciser à quel temps ils sont conjugués. Une forêt de mains enfantines se lève pour aller au tableau surligner les verbes.

    On passe à un rappel de leçon sur l’imparfait et l’enseignant distribue pour cela les boîtiers aux élèves. « Monsieur, moi je n’ai pas le bon numéro » ; « C’est normal, tu as changé de place ». Les boîtiers sont attribués à chaque enfant par numéro et ils conservent le même toute l’année. Ainsi l’enseignant peut, lors de la sauvegarde des résultats ou en temps réel avec le Mobi View, voir qui a répondu quoi.

    Quel est le temps de cette phrase ? « Bientôt, je vais aller me doucher ».

    1. Présent
    2. Futur simple
    3. Passé composé
    4. Futur proche
    5. Imparfait

    « Coralie, tu n’as pas répondu correctement ». Le maître indique qui a répondu ou non. Et lorsque les résultats des réponses s’affichent, on explique ensemble pourquoi il y a des disparités, et on tente de décrypter les différentes réponses.

    Mets cette phrase à l’imparfait : « Hier, tu [avoir] trop chaud. »

    1. Avais
    2. Avait
    3. Avions
    4. Aviez
    5. Avaient

    « Qui a trouvé et qui voudrait expliquer aux autres ? »

    Le fait de pouvoir sauvegarder les résultats de manière collective et individuelle permet un suivi personnalisé des progrès de l’élève, on peut alors voir qui a encore des difficultés et pour qui ce genre d’exercice est acquis.

    Les boîtiers sont pris en main sans difficulté par les élèves, pour taper des numéros comme du texte, il n’y a aucun souci.

    Et l’enseignant a préparé ses cours chez lui, il n’y aucune surprise pour ces élèves habitués depuis les classes précédentes à ces outils informatiques (TBI, boîtiers…).

    Un des nouveaux défis à relever pour cette équipe dynamique et innovante est l’implémentation d’une quinzaine d’ENT dans la Province Sud. Il y a déjà un blog pour l’école Emilie Pané, qui permet de correspondre avec les parents, mais la prochaine étape verra le jour à la rentrée de février 2013.

    FOCUS sur l’équipement Tice dans la Province Sud :

    L’équipe d’encadrement présente est particulièrement dynamique et innovante, avec une démarche d’équipement intéressante.

    En 2009, une première présentation du TBI devant 150 enseignants intéressés a été faite. A la suite de celle-ci, 60 candidatures ont été reçues émettant le souhait de travailler avec ce nouvel outil, sous le biais de dossiers et entretiens, avec présentation du projet de classe intégrant le TBI. Une sélection a permis d’équiper 24 enseignants, qui ont été accompagnés tout au long de l’année. Cette première génération de TBI-istes a été suivie d’une seconde, qui a doté une trentaine d’enseignants avec toujours le même succès et des vagues d’équipements successives. Les TBI sont attribués aux enseignants (si l’enseignant change de niveau, de classe, d’école, « son » TBI le suit). La 3ème année, le dossier est sélectionné en fonction des séquences proposées sur un an. Tous les candidats ont été vus 10 minutes. Il y a eu deux vagues d’appel, une centaine de candidatures et  48 retenus. Du coup, une liste complémentaire a été créée, pour l’an prochain, elle est pré alimentée. Les uns aidant les autres en échangeant des ressources et astuces. Il y a ainsi eu la création d’une plateforme d’échanges, avec un FAQ, les enseignants TBI-istes échangeant sur leurs pratiques et leurs fichiers, leurs découvertes et leurs difficultés. Aujourd’hui, près de 10% des enseignants ont un TBI dans la classe en premier degré dans la Province Sud, soit 120 TBI-istes sur 900 classes, répartis en 30 maternelles et 70 primaires dans une centaine d’écoles.

    Plus d’infos :
    sur eInstruction,
    le blog
    Pearltree d’eInstruction

  • Ecole et numérique : Evaluer autrement grâce aux tablettes

    Ecole et numérique : Evaluer autrement grâce aux tablettes

    JulieHigounet_260413

    L’introduction des tablettes dans les classes a déjà permis d’ouvrir le champs des possibles et surtout de pousser les limites usuelles des apprentissages en apportant sens, complexité et inédits[1] dans le quotidien des classes. L’évaluation au combien décriée, stigmatisée et remise en question dans les systèmes éducatif français et internationaux, pourrait peut-être tirer partie de ce complexe inédit apporté par les tablettes.

    Comment ?
    Grâce aux applications permettant la réalisation de mind mapping (cartes heuristiques), les enseignants ont trouvé une porte innovante pour évaluer les élèves.

    Ils ont enfin tout le loisir de sortir du questionnaire fermé et passer à un degré d’analyse et de synthétisation bien plus élevé. La carte heuristique ou mentale est un schéma calqué sur le fonctionnement du cerveau[2] permettant de représenter visuellement le cheminement  associatif de la pensée. Cela permet de mettre en évidence les liens existants entre un concept, une idée et les informations y étant associées.

    Vers une évaluation plus exigeante

    A l’issu d’une notion vue, l’évaluation sous forme de carte heuristique portera sur la capacité des élèves à organiser et structurer l’ensemble des notions abordées. L’organisation du support devra permettre de définir par une mise en liens individualisée et personnelle, une indexation propre des connaissances.

    L’enseignant, en utilisant ce type de méthodologie d’évaluation, évite la décomposition en tâches isolées, et permet de centrer l’exercice sur une mise en activité des élèves rendant compte de ce qu’ils savent ou peuvent « faire » à l’issue du cours. C’est la restitution d’une notion dans son ensemble qui est visée et non des bribes à sortir aléatoirement d’un tiroir.

    Vers une évaluation plus équitable

    Cette évaluation plus équitable est également une évaluation où l’accès à la connaissance n’est plus enclenchée par une prioritarisation arbitraire de l’information par un questionnaire subjectif. Elle permet ainsi de prendre plus largement en compte les processus de mémorisation mis en œuvre par les élèves.

    Les mémoires qu’elles soient sémantiques, lexicales, épisodiques, sensorielles ou lexicales seront toutes mises à profil dans ce type de démarche. En effet, grâce au support numérique, ce système d’encodage de l’information va permettre de fait des associations multiples ( images, mots, vidéos ..) et donc ainsi ouvrir les portes d’accès à la connaissance de manière plus large.

    Des  études[3] ont montrées que seuls quelques mots-clés appelés « mots de rappel » permettent de mémoriser un texte. Ces mots ne représentent qu’environ 10% des mots employés dans ce texte. Il est donc ainsi globalement plus facile pour un élève de reconstruire en mettant au fur et à mesure de l’exercice les pièces du puzzle en commun.

    Par une vision d’ensemble progressivement construite les zones d’ombres vont plus rapidement et avec plus de sens trouver une réponse.

    A l’issue de cette mise en place, le niveau général de compréhension et de connaissance des élèves sur le long terme augmente. En effet, en évitant l’écueil de surcharge et d’empilement de données décrochées, on favorise là l’articulation des connaissances. La mise en liens se fait naturellement et procède automatiquement à une inscription durable du savoir en mémoire. L’attitude positive face à la tâche et les méthodologies de mémorisation s’en trouvrent également renforcées.

    Nous ne sommes aujourd’hui qu’aux prémices de mise en place de ces méthodologies de travail et d’autres portes semblent également s’ouvrir. La globalisation de la tâche ainsi générée permet aux élèves les plus en difficultés de s’ouvrir à une mise à distance des contenus d’apprentissage et à automatiser une certaine prise de recul sur les savoirs.

    Cette capacité de mise à distance au préalable majoritairement accessible par les “bons” élèves[4] semblerait améliorer la compréhension des situations problèmes. Le champs des possibles offerts par cet outil nous demande légitimement de revisiter nos approches de l’évaluation et ce, afin d’ouvrir la porte à un plus grand nombre d’élèves.

    A propos de l’auteure : Julie Higounet, après avoir été consécutivement conseiller pédagogique en France, sur la côte ouest des Etats Unis ainsi que directrice d’école en amérique du sud, est actuellement directrice pédagogique du Lycée International de Los Angeles et  travaille activement depuis 5 ans désormais pour une integration réfléchie des nouvelles technologies au sein de l’établissement.


    [1] Carette Vincent, 2009. “Et si on évaluait des compétences en classe ? A la recherche du «cadrage instruit» “. In Mottier Lopez Lucie & Crahay Marcel . Évaluations en tension. Bruxelles : De Boeck.

    [2] Tony Buzan, 1971. An encyclopedie of the brain and its use.

    [3] Farrand, Paul, Fearzana Hussain, and Enid Hennessy. 2002. The efficacy of the ‘mind map’ study technique. Medical Education, Vol 36 (Issue 5), 22 May, page 426-431.

    [4] Morlaix Sophie, 2009. Compétences des élèves et dynamique des apprentissages. Rennes: Presses universitaires de Rennes.

  • Journée académique des référents aux usages pédagogiques du numérique de l’académie de Nancy-Metz

    Journée académique des référents aux usages pédagogiques du numérique de l’académie de Nancy-Metz

    einstruction journee referentsnumeriques 040612 41La journée de ces référents alternait conférences, passage par des ateliers, rencontres avec des éditeurs, et finalement, un quiz qui permettait de gagner des lots. Comme l’an dernier le quiz a pu être passé à l’aide du logiciel Flow et des boîtiers de réponse CPS Pulse.

    Les référents ont pour mission d’accompagner les établissements dans leurs usages et pratiques d’outils numériques. Ils appuient les projets numériques et relaient les informations.

    Par la suite, les référents numériques se sont rendus dans les ateliers où ils ont pu découvrir différents usages pédagogiques de matériels et des présentations de ressources numériques. eInstruction, à la demande de Camif Collectivités, était présent pour  illustrer les usages des solutions telles que le tableau interactif mobile Mobi View, l’application pour tablette WorskSpace Connect, le logiciel d’évaluation Flow, et les boîtiers de réponse Pulse et virtuels (sur tablettes et Smartphones).

    À la fin de la journée un quiz récapitulatif d’une quinzaine de questions a été soumis aux référents. Avec 269 boîtiers Pulse connectés, la participation a été active et interactive ! Le questionnaire a été entièrement piloté à distance dans l’amphithéâtre grâce au Mobi View. Les participants étaient concentrés et l’amphithéâtre plein. La collecte rapide des réponses et l’exploitation des résultats ont aidé à déterminer les gagnants de la journée et à libérer tout le monde sans tarder.

    En savoir plus sur cette journée, CRDP de Nancy
    Le logiciel
    Flow est une solution eInstruction, www.einstruction.fr.