Catégorie : RETOURS D’USAGES

  • Un exemple d’activité avec tablette: rédiger avec le « parcours questions »

    Un exemple d’activité avec tablette: rédiger avec le « parcours questions »

    Parti du constat que les élèves de mon collège ont du mal à rédiger un paragraphe en 4ème, je me suis mis en tête de les faire progresser.

    NicBerthos_usagetablette2_050114Les années précédentes, j’ai d’abord fait rédiger les paragraphes des élèves sur un transparent pour les rétro-projeter. Cela n’a pas fonctionné. J’ai ensuite pris en photo leurs productions sur leurs cahiers pour les transférer sur mon ordinateur et les vidéo-projeter. Même si le résultats était meilleur, cela n’a pas trop fonctionné (photo sombre, fautes d’orthographe trop nombreuses, écriture illisible, impossibilité de rajouter ou d’enlever du texte).

    D’une manière plus générale, les points négatifs de leurs rédactions (analyse en fin d’exercice ou dans un contrôle) :
    •    Faire des phrases trop longues et déstructurées, des phrases fourre-tout.
    •    Oublier les exemples vus en classe ou ne pas les détailler.
    •    Ne pas connaître assez bien leur leçon pour en faire un paragraphe.
    •    Ne pas mettre en rapport ce qu’ils écrivent avec la question demandée.
    •    Ne pas utiliser les mots-clés du cours.

    A cela j’ajoute des éléments qui me semblent bloquants pour un adolescent qui essaie de rédiger :
    •    La peur de la feuille blanche.
    •    Les difficultés d’organisation des idées.
    Et des savoirs et méthodes disciplinaires:
    •    Le statut de la question et de la problématique en HG.
    •    L’utilisation de méthodes d’analyses apprises en cours.

    Bien souvent, pour aider mes élèves à « entrer » dans leur paragraphe, je leur proposais la première phrase (exemple : On peut dire que Léonard de Vinci est un artiste de la Renaissance car… »). J’y vois plusieurs soucis:

    – Les élèves ont du mal à rédiger au delà de la première phrase. Je ne les fais donc pas progresser, je propose un palliatif qu’ils n’arrivent pas à appliquer par eux-mêmes.
    – Ceci est dû au fait que je leur demande une démonstration qui commence par la conclusion pour eux (qui s’apparente à la démarche déductive alors que l’étude de cas en HG est inductive). C’est donc ma phrase d’introduction qui est en décalage avec la structuration de leur discours. Pourtant, la méthode inductive est difficile à mettre en place car elle demande aux élèves un effort de conceptualisation (effort valable même pour une simple formalisation des réponses à l’exercice précédent).

    Avec les tablettes, j’ai mis en place le « parcours questions » et cela fonctionne bien mieux.

    Avantages de la tablette

    •   Mobilité et maniabilité (avantage par rapport à l’ordinateur).
    •    Ecriture formatée et lisible pour tous les élèves.
    •    Possibilité de modification du texte par quelqu’un d’autre que l’auteur principal.
    •    Partage de fichiers simple et rapide : entre les élèves et le professeur mais aussi entre les élèves eux-mêmes (ici aussi, avantage par rapport à l’ordinateur, pas de clé usb, simplement un QR code à scanner).

    Plus-value pédagogique

    •    Amener les élèves à réfléchir au statut de la question, primordial en Histoire Géographie.
    •    Amener les élèves à partager les productions et à discuter des conditions d’élaboration de celles-ci.
    •    Aboutir à de meilleurs paragraphes pour synthétiser des connaissances.
    •    Favoriser l’autonomie des élèves et la prise d’initiative.
    •    Pour les élèves n’ayant pas appris leur leçon, une méthode permettant de « tirer les fils » de leurs connaissances et ainsi retrouver petit à petit la situation où ils étaient acteurs, le moment où ils ont posé les questions (et si ils peuvent aussi se souvenir des questions posées par leurs voisins ^^).

    NicBerthos_usagetablette_050114Déroulement de l’activité

    L’apprentissage se déroule progressivement. Lors des 5 premières séances :
    Premièrement, après avoir dégagé ensemble 5 questions principales réutilisables pour presque tous les documents (qui/quand/où/pourquoi/comment), les élèves sont amenés à décrypter un document à l’aide de questions qu’ils posent eux-mêmes en les rédigeant sur la tablette (au début : 10 minutes pour 5 questions).
    La consigne étant : « posez 1 seule question par grand type » (dans les exemples suivants, cette règle n’est pas respectée car cette consigne est complexe pour des élèves de 4ème).

    Une fois ces 10 minutes écoulées, ils donnent la tablette à leur voisin, qui répond aux questions directement sur la tablette. Je passe ensuite récupérer des productions, j’en diffuse quelques-unes au tableau. A l’oral, nous nous interrogeons sur la pertinence des questions, la formulation, les réponses etc.

    Le niveau des premières questions est assez faible mais la répétition de l’exercice ainsi que le fait de réfléchir aux autres questions posées (ils voient celles de leurs voisins ainsi que les 4 ou 5 autres que je diffuse au tableau) les fait rapidement progresser.

    Les 5 séances suivantes

    Les élèves posent maintenant autant de questions qu’ils le veulent en 5 minutes (généralement ils arrivent à en poser 5 ou 6, j’ai réduit le temps afin de les recentrer sur l’objet d’étude mais ce choix est peut-être discutable) et toujours au moins une par grand type. Ils passent la tablette au voisin, qui doit répondre sous la forme d’un paragraphe en répondant aux questions et en « collant » les réponses (exercice sur le cahier pour l’instant).

    J’ai pu constater l’efficacité de ce dispositif en passant dans les rangs : si les questions sont mal posées, les élèves discutent pour résoudre ce problème. Si les questions sont correctes, le paragraphe, bien que souvent incomplet (ils ont eu moins de temps pour rédiger les questions), est écrit de manière simple, claire et lisible. Lorsque les élèves ne sont pas satisfaits, ils prennent les questions sur la tablette d’un autre voisin afin de compléter leur paragraphe. Les paragraphes sont ainsi plus précis, regorgent de détails et d’exemples. Les élèves ne sont ni bloqués par la « feuille blanche » ni par le mot « paragraphe« .

    Ensuite…

    Je n’ai pas encore testé ce dispositif mais voici ce que je projette de faire : ne plus poser de question à propos d’un document mais plutôt à propos d’une leçon apprise ou d’un concept découvert en classe afin de se rapprocher des attentes du brevet des collèges. Je souhaite aussi multiplier les questions dans un laps de temps relativement court (10 min max ?).

    Enfin, les élèves rédigeraient leur paragraphe sur la tablette afin de le partager et de le modifier facilement. Une fois épuisées les questions d’un camarade, la consigne sera de changer encore de tablette afin de compléter et d’enrichir la rédaction.

    A terme, chaque élève gardera sa tablette mais récupèrera les questions de ses camarades grâce au transfert de fichiers (avec l’application Superbeam le fichier est transmis via un QR code à scanner, avec le wifi direct ou le bluetooth le fichier est transmis directement sur l’autre tablette).

    NicBerthos_usagetablette3_050114Constatations

    •    Bien entendu, les questions pourquoi et comment sont les plus difficiles à formuler parmi les 5 grands types (qui quand où pourquoi comment). Il est très courant que les élèves formulent 3 questions (qui quand où) et par facilité essaient d’en poser d’autres avec les mêmes questions. J’insiste toujours: 1 question de chaque type avant de passer à deux questions « qui » (le but n’est pas de rédiger des paragraphes superficiels même si l’apprentissage est progressif). Il est intéressant de noter que nous avons pu aborder en classe des questions concernant la formulation d’une problématique, des différences de nature entre les différents mots interrogatifs etc.

    •    Poser des questions à un document iconoraphique est au final assez simple pour les élèves mais se révèle efficace en vue d’une description.
    •    La question comment est particulièrement intéressante avec ce type de document car les élèves posent souvent la question de la technique de production (« comment l’auteur a-t-il représenté les montagnes à l’arrière plan de la Joconde? »).
    •    Dans ce travail les élèves apprennent en étant acteurs (ils posent les questions au document) mais aussi en partageant (lecture des questions des autres élèves et réponses à des questions qui ne sont pas les leurs).
    •    La phase d’échange de tablettes est très fructueuse sur le plan des apprentissages. Ici je n’ai ni photo ni vidéo à vous montrer, mais il faudrait voir comment les élèves manipulent la tablette (ils la tournent vers leurs camarades, la prennent à témoin… Je n’ai jamais vu une telle utilisation avec un simple ordinateur).

    Ils interrogent leurs camarades (et non plus le professeur) sur la formulation des questions, leur signification, débattent afin de savoir si la réponse se trouve réellement dans le document ou non. C’est la phase la plus intéressante selon moi. Je souris intérieurement lorsqu’un élève, déçu, s’exclame « mais elle veut rien dire ta question », « je comprends pas ce que tu veux dire » ou « mais je ne peux pas répondre à la question, la réponse est pas dans le document ».

    Allez-y mes petits, réfléchissez…

    Eléments de conclusion

    Si dans un premier temps la difficulté et le caractère peu conventionnel de l’exercice ont « fait sortir » quelques élèves de la matière étudiée, la plus-value est maintenant très claire pour moi. Peu d’élèves posent encore des questions sans intérêt ou auxquelles le document de répond pas (5 sur 90?) et le travail de groupe est très constructif.

    Au final, si cette activité est nouvelle et me semble intéressante, c’est bien la technologie qui a permis de l’imaginer et de la mettre en place.

    Le transfert instantané de fichier, l’affichage de plusieurs productions d’élèves au tableau, le fait de pouvoir modifier une question si elle est mal rédigée, d’y répondre directement sur la tablette en personnalisant sa réponse, l’intégration « naturelle » en tant qu’outil de travail mobile (au contraire de l’ordinateur) sont des qualités indéniables. J’y reviendrai dans un billet futur.

    Auteur : Nicolas Bertos, theraphproject.blogspot.fr
    Retrouvez le récit des « débuts » de Nicolas avec ses tablettes ici

  • Les ardoises numériques BIC en SEGPA

    Les ardoises numériques BIC en SEGPA

    Mais pourquoi mettre des ardoises BIC en SEGPA ?

     

    Ce collège ECLAIR accueille tous les dispositifs existants au sein de l’Education nationale pour les publics à besoins particuliers, à l’exception des internats d’excellence ; à savoir, une SEGPA, une ULIS, une UPEAA et une classe relais pour les élèves décrocheurs. En plus de ces dispositifs, l’établissement intègre des élèves qui relèvent d’ITEP et de centres médico-sociaux. Faute de places, certains élèves qui devraient être en SEGPA sont laissés dans la filière générale, « des élèves à qui il faut apporter une solution », souligne Jacques Melerowicz.

    « Il me semblait donc important, dans le cadre du projet Collèges connectés, de développer un axe en direction des élèves à besoins particuliers, soit un quart de notre effectif, pour être plus efficient », explique t-il.

    Un outil avec des ressources adaptées au niveau SEGPA et un matériel solideBIC_Tourcoing2

    C’est donc vers le numérique que notre chef d’établissement a décidé de se tourner pour tenter de trouver des réponses.

    « Lorsque CAMIF Collectivités nous a proposé la solution BIC, cela nous a fortement intéressé pour plusieurs raisons : un produit adapté pour l’école primaire avec des ressources intégrées, correspondant au niveau de nos élèves en SEGPA et en plus, une solidité du matériel pouvant répondre à un usage en classe ULIS ».

    Depuis, après avoir mûri sa réflexion et vu la solution BIC à l’œuvre,  il constate beaucoup d’autres avantages comme la prise en main aisée par l’enseignant qui n’a pas besoin d’avoir de connaissances informatiques approfondies, la possibilité pour lui d’intégrer toutes ses ressources et de les rendre interactives et enfin, un intérêt financier comme il nous l’explique : « lorsqu’on achète des tablettes classiques, il faut un outil pour les interconnecter, il faut le logiciel pour les faire fonctionner ensemble avec tous les problèmes techniques et le coût que cela engendre, etc. ».

    Patrick Vanhoutte, professeur spécialisé en SEGPA a été le premier à utiliser la station d’ardoises numériques depuis la rentrée de septembre 2013.

    Premiers constats : un temps de concentration et d’apprentissage rallongé

    Tous les élèves de SEGPA sont concernés, de la 6ème à la 3ème, et les retours positifs ne se sont pas fait attendre comme il le décrit : « le retour le plus concret qui ressort du travail avec les ardoises numériques est le temps de concentration des élèves et le temps de participation ; ils sont beaucoup plus actifs ».

    Il faut bien noter que ces élèves, en grande difficulté, affichent aussi de lourds handicaps pour ce qui est de l’écriture et de la lecture. Pour Patrick Vanhoutte,

    « les ardoises numériques permettent vraiment de passer outre ces difficultés et donc d’avancer sur les apprentissages».

    Sur un public plutôt « zappeur » comme il le décrit, l’ardoise numérique permet de canaliser l’attention de manière plus longue mais aussi de leur apprendre la patience ; une qualité qu’ils devront acquérir pour l’entrée en lycée professionnel et, plus tard, chez un employeur.

    BIC_Tourcoing1Il donne l’exemple de l’atelier Electricité ; avant l’ardoise numérique, il avait parfois du mal à faire passer les messages à ses élèves, « que ce soit le câblage, le passage des câbles dans la gaine, le nombre de câbles à mettre dans la gaine, etc. Avec l’ardoise numérique, ils intègrent beaucoup plus facilement les différentes notions ».

    C’est donc un gain de temps constaté par l’enseignant avec comme conséquence directe, un meilleur apprentissage et une ouverture possible vers plus d’apprentissage.

    Des élèves qui reprennent confiance en eux grâce à l’ardoise numérique

    Les élèves ont plus de facilité à faire un exercice sur la « tablette » que sur une feuille de papier, « la feuille étant un facteur de blocage pour certains », comme le souligne l’enseignant.

    Le fait de pouvoir gommer et recommencer autant de fois qu’ils le souhaitent pour rendre un travail propre est assez valorisant ; « on redonne ses lettres de noblesse au brouillon car tant qu’on a pas cliqué sur “j’ai terminé“, le travail est toujours en mode brouillon ».

    Bryan, élève en 3ème SEGPA, un « geek » générationnel,  qui trouve qu’apprendre l’anglais en cherchant des applications sur son Smartphone est bien plus passionnant qu’écouter un prof pendant une heure, est bien de cet avis. « Avec la tablette, notre travail est beaucoup plus propre que sur une feuille ; par exemple, si on fait une faute, soit on utilise un « correcteur » et donc il reste une trace plus blanche que la feuille, soit on écrit au crayon et on gomme mais ça fait toujours aussi sale ».

    Tout en nous expliquant cela, Bryan nous fait fièrement la démo de la fonction « gommage » sur l’ardoise, comme si cet objet était tout simplement son nouveau compagnon de travail qui lui permet d’y arriver ; un comportement impensable avec une feuille de papier.

    Pour ces jeunes en difficultés, on dirait bien que le numérique a remporté la partie.

    Mettre en place une vraie pédagogie différenciée simplement et sans efforts

    Enfin, Patrick Vanhoutte se réjouit de pouvoir organiser ses cours en pédagogie différenciée, de manière simple et rapide avec les ardoises, d’autant plus pour un public comme la SEGPA où aucun élève ne se ressemble.

    « Je vais aller beaucoup plus vite pour lancer la séance où je n’ai qu’ à appuyer sur trois boutons sur l’ordinateur plutôt que de distribuer huit ou neuf feuilles par groupe de travail », donne-t-il comme exemple.

    BIC_Tourcoing4Il en va de même pour les corrections.

    D’une part, si l’enseignant le choisit, l’élève peut s’auto-évaluer et donc se situer par rapport à son niveau d’apprentissage et d’autre part, l’enseignant peut passer plus de temps sur l’analyse de la progression de chaque élève (qui est enregistrée grâce au logiciel) plutôt que sur des corrections de copies le soir à la maison.

     

    La mobilité des outils numériques : un atout incontesté et indispensable

    Au quotidien Patrick Vanhoutte organise ses cours entre l’espace classe et le plateau  « technique » où se déroulent les activités de mise en pratique comme la maçonnerie, l’électricité, la charpente etc.  La mobilité de l’outil « ardoise » prend tout son sens pour ce type d’enseignement.

    « L’ardoise va bouger entre le plateau technique et la zone de classe ; au lancement des ateliers, les élèves seront en zone de classe puis, selon les besoins de leur atelier, ils peuvent prendre leur ardoise sur le plateau technique ».

    Patrick Vanhoutte ne se sent pas contraint d’utiliser ces nouveaux outils, c’est même pour lui une évidence ! Pour ces élèves qui se destinent à un avenir professionnel plutôt « de terrain », le numérique est utilisé partout, « qu’on aille faire un relevé de code de tuyauterie ou autre, on va prendre son Smartphone et en visant la tuyauterie, l’appareil va nous calculer l’angle, les longueurs, etc. ». Et il ajoute

    « je trouverais plutôt coupable de notre part de ne pas entraîner nos élèves à utiliser les objets numériques ».

    Penser numérique, c’est modifier la réflexion d’un établissement et de son équipe pédagogique

    Dominique François, Directeur de la SEGPA, rejoint ce point de vue et a su rapidement mobiliser avec Patrick Vanhoutte l’ensemble des professeurs de la SEGPA  depuis le début de l’année scolaire.

    « En septembre, il y avait un seul enseignant sur le projet ; puis il a réussi petit à petit à fidéliser un groupe en présentant l’outil mais surtout les exercices en mettant les enseignants à la place des élèves ».

    « Comme la station est sur roulettes et que le bâtiment est de plain-pied, c’est aussi très facile de déplacer les ardoises numériques d’une classe à l’autre ».

    Aucun obstacle technique donc à ce que le chariot tourne entre les enseignants ; par contre, la barrière « psychologique » sera peut-être plus difficile à franchir comme il le sous-entend : «  C’est quand même un outil qui modifie complétement le fonctionnement habituel d’une SEGPA ; nous ne sommes plus dans les enseignements traditionnels ; c’est une autre vision de l’enseignement et un autre regard sur la pédagogie qui oblige à se remettre en question, ce qui n’est pas toujours évident ».

    Pour le chef d’établissement, la dynamique autour des ardoises numériques est palpable à fois chez les enseignants « avec une équipe resserrée qui y croit et qui s’investit » mais aussi chez les élèves qui travaillent plus parce qu’il y a des supports numériques :

    « Quand on voit des élèves qui reviennent le soir pour terminer un travail, c’est quand même quelque chose que nous n’avions encore jamais constaté dans un collège ECLAIR ! ».

    « Le numérique dans un collège crée une dynamique » ; c’est ainsi que conclut Jacques Melerowicz au vu des résultats qu’il constate depuis l’intégration du numérique dans son établissement.

     

     

  • Ludifier les SVT : point de vue d’un enseignant qui pratique le numérique

    Ludifier les SVT : point de vue d’un enseignant qui pratique le numérique

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    L’arrivée du numérique dans la vie d’un prof de SVT…

    J’enseigne les SVT depuis trente-six ans et si je n’exploite pas les TIC dans mon enseignement depuis aussi longtemps, la première application que je réalise pour mes élèves date néanmoins de trente ans.

    Il s’agit d’un programme en basic qui permet de calculer le taux d’alcoolémie en fonction d’un certain nombre de paramètres. Une courbe du taux d’alcoolémie se dessine sur le moniteur, en fonction du temps et des boissons alcoolisées consommées.
    Je constate, à cette époque, que cet outil utilisé sur le premier ordinateur du collège sensibilise plus mes élèves aux dangers de l’alcool qu’une série de tableaux de données. A la même époque je réalise un autre programme informatique qui simule la descendance des drosophiles. Sans Internet ces deux productions restent très confidentielles.

    Puis l’arrivée du « Flash »

    J’attends le début des années 2000, et la découverte du logiciel Flash pour créer une troisième application ; cet outil simule le comportement des cloportes. L’élève modifie certains caractères physiques du milieu (humidité, luminosité et/ou température) et observe le comportement de ces crustacés.

    Le logiciel Flash est assez complexe et, sans formation, je passe beaucoup de temps à réaliser ce logiciel ce qui m’amène à chercher un autre outil de création, le logiciel  Médiator et à vouloir partager mon travail avec des collègues, pour « amortir » le capital temps.

    Partage et collaboration par la création d’un blog

    C’est une des raisons qui me conduisent à créer mon site de partage pédagogique SVT44.

    Treize ans plus tard, de très nombreux élèves continuent à «torturer» mes cloportes virtuellement sur Internet et mon site SVT 44 reçoit environ un million de visites par an et huit millions de pages et/ou animations sont consultées.

    A ce jour, j’ai réalisé environ soixante cinq logiciels utilisées dans le premier et le second degré dont un qui  a été intégré dans la clé USB « Etamine », distribuée aux candidats au CAPES et à l’Agrégation Interne de SVT.

    La réalisation d’un logiciel commence par un scénario personnel ou proposé par un collègue. Ensuite je commence à créer l’animation avec le logiciel Médiator, celui-ci programme à ma place et me permet de me concentrer sur mon animation. Pour illustrer certaines applications et/ou une relecture, je demande de l’aide comme par exemple pour le logiciel « Volcan ». Pour cette production, le volcanologue Jacques-Marie Bardintzeff accepte de me fournir des photographies, des vidéos et d’assurer la relecture des informations scientifiques apportées par cette application.

    Il y a environ quatre ans, un collègue marocain me contacte pour me demander s’il est possible de réaliser une version en arabe du logiciel Plante. J’accepte sa proposition, et je réalise une version arabe/français avec les textes traduits que me transmet ce collègue. L’année suivante, le Centre Pédagogique Basque Ikas me contacte pour me demander de réaliser une version en basque de mon logiciel Cloporte. Après le basque, je réalise huit productions en français et en anglais.

    Introduction du jeu dans mes logiciels

    Il y a un peu plus d’un an, suite à mes rencontres avec Idriss Aberkan, un jeune chercheur qui est chargé de cours à l’Ecole Centrale Paris, j’ai décidé d’introduire la composante jeu dès le départ de la création, ce qui a donné le jeu « Dans la peau d’un scientifique ».

    Dans cette production les élèves endossent, pour le moment, l’habit de deux scientifiques Lazarro Spallanzani et Jean-Henri Fabre. Mes élèves apprécient beaucoup cette nouvelle approche où le parcours est moins dirigé, où il est possible de faire des erreurs, de ne pas trouver tout de suite. Ils refont plusieurs fois le parcours proposé pour terminer sans fautes.

    Un de mes derniers projets est un logiciel multilingue (breton, basque, provençal, azéri, allemand, italien, anglais, arabe, espagnol, portugais, hindi et latin) Ce projet collaboratif avec d’autres enseignants,  permet d’aller plus loin dans le « mariage » des SVT et des langues. Tout ce travail a été réalisé avec de nombreuses collaborations : des lycéens et des collègues français et étrangers, …. D’autres langues seront proposées, actuellement, en Suède, des lycéens traduisent le texte en suédois. Je recherche des traducteurs plus particulièrement en chinois, russe et japonais.

    Mon  dernier projet « Génétique 3ème » est en ligne depuis quelques jours. Ce logiciel permet aux élèves de revoir d’une façon ludique l’ensemble de la  génétique de 3ème (presque 1/3 du programme).

    Plus d’infos :
    Tous mes logiciels : http:///www.e-svt.fr

    Le site de partage pédagogique : http://44.svt.free.fr

    Le groupe Facebook SVT44 : https://www.facebook.com/groups/51442418643/

    Le compte Twitter : https://twitter.com/#!/svt44 

    gallerand2_151213

    Jean-Pierre Gallerand – Agrégé de SVT – Collège Théophane Vénard à Nantes

  • Tablettes tactiles en classe par Nicolas, enseignant en collège à Pont Saint Esprit

    Tablettes tactiles en classe par Nicolas, enseignant en collège à Pont Saint Esprit

    Cela débute le 27 Novembre 2012, 17h30, une demi-heure avant un conseil de classe qui terminera vers 19h…

    Moi, au téléphone:

    En fait, j’ai un projet, j’aimerais enseigner avec des tablettes tactiles. Je ne l’ai pas encore formalisé mais je voudrais le mettre en place pour la rentrée 2013« .
    Mon interlocuteur (quelque part dans les bureaux du CRDP de Montpellier) : « Très bien. j’ai une réunion demain matin, je vais essayer de présenter votre idée. Rédigez un projet et envoyez-le par mail« .
    Moi (angoissé): « Euh… Ce soir« ?
    Mon interlocuteur: « Oui. Enfin, ne vous inquiétez pas, si je le reçois demain un peu en retard, disons pour 9h30, ce n’est pas très grave, la réunion ne commencera sans doute pas avant 10h« .

    Voilà comment je me retrouve, un an plus tard, avec 29 tablettes tactiles en classe au Collège G.Ville à Pont-Saint-Esprit (Gard).

    Et si je dois forcément refonder mes cours pour les adapter, je savoure mes heures en me remémorant les blocages des années précédentes (quantité et qualité limitée de photocopies, nombre limité de documents disponibles dans le manuel, impossibilité de projeter à l’ensemble de la classe des productions d’élèves etc).

    NBerthos_tablettes5

    Génèse du projet

    Voici le projet tel qu’il fut présenté à ma direction et au conseil général : projet enseignement avec tablettes.

    Contrairement aux autres années, la subvention TICE du Conseil Général du Gard a été votée tardivement (environ mi-juin), ce qui a posé de nombreux soucis d’organisation.

    Après avoir vainement tenté de réunir une équipe pédagogique pour donner 30 tablettes à une classe, le choix s’est porté sur une organisation différente:
    – Les tablettes restent en classe et sont à utiliser comme un manuel ; lorsque les élèves en ont besoin ils prennent la tablette puis au moment de la leçon ils reprennent leur cahier.
    – L’équipe pédagogique est donc composée de moi seul (professeur d’Histoire-Géographie). Je reste cependant ouvert à tout prêt de tablette, à toute intervention de la part d’autres professeurs dans mon cours, à toute visite ou expérimentation. Je suis aussi très motivé pour former d’autres collègues sur ce matériel.

    Je suis donc seul responsable des tablettes, ce qui rend plus flexible leur utilisation (tests pour des exercices, rechargement chez moi, téléchargement d’applications, organisation générale du cadre de l’expérimentation). J’utilise les tablettes lors de chaque cours et l’ensemble de mes cours sont adaptés à cet enseignement.

    – Les niveaux concernés sont des 5ème et des 4ème (je garde donc les mêmes classes que l’an dernier) et je touche au final beaucoup plus d’élèves que lors des dispositifs 1:1: environ 170 (1/4 du collège) contre 30 élèves habituellement.

    – Après avoir longuement pesé le pour et le contre (iPad ou Galaxy note), mon choix de tablette s’est porté sur une galaxy note 8 ». Le matériel est volontairement du haut de gamme pour disposer de toutes les fonctionnalités possibles ainsi que prévenir au maximum l’obsolescence programmée du produit. La tablette a de nombreux avantages: la taille et le poids sont « parfaits » pour mon utilisation, la tablette dispose d’un stylet (je ne pensais pas que les élèves s’en serviraient autant, 70 à 80% environ) et d’applications performantes (Par exemple Snote, spécifique à Samsung).

     Matériel (les prix sont arrondis)

    Les devis demandés auprès des différents entreprises (Ordysis, Maskott) avoisinaient les 20.000€. La subvention du Conseil Général étant d’environ 14.400€, j’ai du effectuer certains choix. Je dispose donc de:
    Nberthos_tablettes2– 29 galaxy note 8 » (élèves), 1 galaxy note 10″ (professeur) sous android 4.1.2. Le tout avec des housses de protection et des écouteurs. (12.000€ + 1150€ environ).

    – Un Hub all share cast (100€) permettant de diffuser sur un vidéoprojecteur HDMI l’écran de ma tablette.
    – Un point d’accès internet DAP 2360 Dlink (500€)
    – Un vidéoprojecteur HDMI vivitek (450€).
    – Le logiciel frog manager (Maskott) pour la gestion de fichiers avec l’ensemble de la flotte.
    – 3 Hub USB pour effectuer le rechargement (ma salle ne compte qu’une seule prise murale disponible)
    – Une armoire pour ranger les tablettes.

    J’ai donc du me passer de:

    – L’extension de garantie 1 an supplémentaire (1000€): pour être rentable, il aurait fallu que au moins 4 tablettes tombent en panne la deuxième année d’utilisation.
    – Le paramétrage des tablettes par l’entreprise qui les a fournies (1000€). Ce choix est très discutable mais les budgets étaient serrés.
    – La formation pédagogique sur site pour 3x3h proposée par l’entreprise Maskott (900€).
    – Le chariot de rangement (2.350€).

    Mise en route et Paramétrage des tablettes (« un long moment de solitude« )

    C’est un point crucial dans ce type d’expérimentation. Je m’étais passé volontairement (pour faire des économies) du paramétrage par l’entreprise qui a vendu les tablettes. J’avais réfléchi à un dispositif me permettant d’économiser un maximum de temps, étant seul à gérer cette tâche fastidieuse (l’allumage d’une tablette + rentrer les paramètres de comptes pour certaines applications me prenaient environ 15 minutes).

    J’ai donc pensé à paramétrer toutes les tablettes sur un même compte, nommé prof2pont@gmail et créé pour l’occasion. Le compte étant anonyme, il pouvait donc être partagé par d’autres professeurs dans l’éventualité où certains voudraient emprunter une partie du matériel. J’ai donc téléchargé des applications (uniquement gratuites) sur la première tablette et lors de la mise en route des tablettes suivantes, il me suffisait de rentrer à nouveau le même nom de compte pour que le magasin d’applications de google (play store) télécharge automatiquement les applis sur la nouvelle tablette (environ 45 minutes tout de même).

    Devinez quoi…
Cela n’a pas fonctionné.

    A partir de 3 tablettes qui téléchargent en simultané les mêmes applications sur le même compte, le play store affiche un message d’erreur. Il faut alors réinitialiser la tablette, vider le cache, bref, passer une heure de plus sur chacune. Le souci, c’est que la tablette doit être reliée à un compte personnel gmail pour fonctionner correctement (téléchargement des applications par exemple). Je me suis mis en tête de créer un compte élève anonyme eleveapont@gmail.com (puisque les tablettes n’appartiennent pas à un élève en particulier dans mon projet).

    Devinez quoi… Cela n’a pas fonctionné.

    Pour créer un compte Gmail il faut envoyer son numéro de téléphone à google qui limite ainsi le nombre de comptes par personne.
    J’ai donc, dans un premier temps, laissé les tablettes sous le compte prof2pont@gmail.com et téléchargé les applications tablette par tablette. Laisser les tablettes avec ce nom de compte me permettait aussi de synchroniser très facilement toutes les applications et donc de récupérer rapidement les productions des élèves, d’utiliser une seule dropbox (service de cloud) pour rapatrier les documents etc.

    Et bien devinez quoi… Cela n’a pas fonctionné.

    Une fois les 29 tablettes connectées en même temps (ce que je n’ai pu vérifier qu’à la rentrée), le galaxy note affiche un message d’erreur (qui ne la bloque heureusement pas). Mes tablettes n’étant pas connectées à internet (à cause d’Android qui ne gère pas le proxy de l’établissement) mais seulement à la même box (la Dlink 2360), elles ne se synchronisent pas. Je suis donc actuellement en train de rapatrier les tablettes une par une et d’en changer le compte de sauvegarde sur des comptes anonymes gmail (eleve1apont@gmail, eleve2apont@gmail.com etc) en ayant demandé dans mon entourage des numéros de téléphones pour recevoir le code confirmation google à la création du compte.

    Trucs et astuces

    Un autre souci est cependant en train de se retourner en avantage: android ne gère pas le proxy de l’établissement, il n’est donc pas possible pour mes élèves d’aller sur internet avec les tablettes. Concrètement, impossible d’afficher certains sites (google, wikipedia,…), de se servir des services qui réclament une connexion sécurisée (dropbox, google drive…). Dans un premier temps, suivant les conseils d’un collègue, j’ai installé l’application drony qui permet de mieux gérer l’accès au réseau.

    Cependant, l’application demande un paramétrage particulier qui, en cas d’erreur, requiert des compétences en informatique que je n’ai pas. Par contre, il est possible, sans aucune application, de se rendre sur ces mêmes sites internet via des hyperliens insérés dans un simple document texte que je transmets aux élèves. Ainsi, je contrôle encore plus le cadre dans lequel ils évoluent. Je peux leur demander par exemple de se rendre sur le site http://www.histoire-image.org/ et ensuite d’y effectuer une recherche. Il me semble qu’en contrôlant ainsi l’accès aux sites visités j’enrichis leur sitographie (je leur propose plusieurs sites pour la même activité).

    Cette démarche est plus efficace, selon moi, que de leur demander d’effectuer une simple recherche sur internet (95% des élèves vont alors se tourner vers wikipedia). Ayant découvert cette astuce uniquement récemment, je n’ai pour l’instant jamais fait cours avec internet sur les tablettes.

    J’ai téléchargé beaucoup d’applications en me disant que dans le pire des cas, je ne m’en servirai pas. C’est une erreur, ce qui pose problème maintenant, ce sont les mises à jour trop fréquentes.

    Applications et ressources

    Concernant les applications : je n’ai téléchargé que peu d’applications spécifiquement disciplinaires. Ma volonté étant de montrer que dans chaque discipline on peut se servir des tablettes et en faire un outil efficace si on se donne un temps pour adapter sa pédagogie. Je compte écrire bientôt un billet spécifique aux activités que je mène en classe, en détaillant les applications que j’utilise etc.
    Toujours dans le volet applications: je n’ai téléchargé que des applications gratuites (dont la passerelle Amon bloque les publicités!!). Etant rarement convaincu par les manuels scolaires, je ne suis pas du tout intéressé par les applications « à contenu » (très présentes avec les produits Apple), je préfère le créer moi-même.

    Voici les applications que je recommande de télécharger (en gras), ainsi que certaines dont j’espère me servir par la suite et qui ont un potentiel intéressant (italique). Schématic mind (cartes heuristiques), frog manager, evernote (prise de notes), superbeam (transfert de fichiers), Opendocuments reader (lire les docs odt), App defender (blocage d’applications), Es Explorateur (explorateur de fichiers), recforge Lite (enregistreur audio), magisto (retouche vidéo), Art Museum (tableaux et biographies d’artistes), skitch (retouche de documents), Syncspace (tableau blanc), Qr droid (QR codes), Google EarthAndro Vid (retouche de vidéos), sketchbookXadobe reader (pdf), apk manager (gestion d’applications), géoportail (géo), world newspaper (géo et éducation aux médias), datafinder poverty (géo), datafinder WDI (géo), brevet histoire (révisions brevet).

    Toutefois, cette liste d’applications est fortement réduite en raison des applications déjà présentes sur la tablette (par exemple google maps, dropbox), et en particulier Snote (prise de notes, retouche de docs, annotations etc) qui se révèle être très polyvalente mais uniquement disponible avec les appareils Samsung.

    L’écran principal de la tablette élève est composé des raccourcis suivants : Galerie, Snote, Evernote, Schématic mind, le dossier cours, superbeam, recforgelite, appareil photo.

    Réglages et paramètrages

    Pour paramétrer les tablettes, j’utilise l’application Appdefender qui bloque l’utilisation de certaines fonctionnalités de la tablette avec un code. Je bloque l’accès à : Alarme, Apk manager, dropbox, google play musique, google play store, paramètres (très important), services google play.

    Dans l’onglet paramètres de la tablette, voici les réglages que j’utilise :
    •    mode économie d’énergie : activé;
    •    sécurité > administrateur de périphérique > autoriser le gestionnaire d’appareils Android à verrouiller l’appareil;
    •     mobile géolocalisé par samsunglive;
    •    clavier samsung avec texte intuitif désactivé (TB pour stopper les fautes mais donne les réponses à l’avance!);
    •     comptes de synchronisation: dropbox et evernote ont un compte commun pour l’ensemble de la classe;
    •    Spen Airview désactivé et économie de batterie ON.
    •    Pour ma tablette, j’utilise aussi les options de développement (entrée: afficher les touches et aff. l’emplacement du pointeur) pour que les élèves voient où j’appuie sur ma tablette.

    La galaxy note 10.1 a un port usb et micro Sd, la galaxy note 8″ un port micro sd mais je ne me suis jamais servi ni de l’un ni de l’autre, tout a été réalisé grâce au même compte dropbox et son système de cloud.

    Mise en place et utilisation en classe

    Je me surprends parfois à regarder mes élèves travailler et à sourire intérieurement. Je prends énormément de plaisir à imaginer des situations pédagogiques variées et nouvelles : « cours dont vous êtes le héros« , différenciation pédagogique et individualisation des parcours, comparaison de plusieurs documents, réalisation de productions au format varié (gif, vidéos), intérêt des élèves pour des détails du document iconographique (zoom et capture d’écran), annotation retouche et augmentation d’un texte etc.

    Je me prends à rêver qu’un de mes élèves va dessiner directement sur la Joconde un LHOOQ ou une paire de lunettes.

    Malgré cela, la mise en place fut parfois laborieuse.

    Les tablettes sont arrivées dans l’établissement le 4 Juillet 2013, soit un jour avant les vacances d’été. Ayant économisé sur le paramétrage des tablettes, j’ai donc rapatrié les 29 Galaxy Note chez moi pour la mise en route, avant de les ramener dans l’établissement la semaine suivante. J’ai toutefois gardé durant l’été 2 tablettes afin d’adapter et de refonder l’ensemble de mes cours et de les tester.

    Dans mon établissement, le débit internet est très faible et souvent insuffisant. N’ayant pas pu tester « en condition » le réseau avec 30 tablettes connectées, j’ai décidé de créer dans un premier temps des activités sans avoir recours à internet. Je reviendrais sur ce point dans un billet futur mais j’y vois beaucoup d’effets positifs.

    Premièrement, j’ai pu me débarrasser rapidement des soucis de distraction que peut créer l’accès au web. Deuxièmement, cela m’a permis de me recentrer sur la nature spécifique des tablettes tactiles (c’est ce qui était à l’origine de mon projet). Troisièmement, je ne suis donc pas dépendant d’un réseau que je sais peu sûr et peu fiable.
    Je me suis vu attribuer une salle de classe spécifique dans mon établissement.

    En effet, j’avais plusieurs demandes:Nberthos_tablettes1

    •    J’enseigne depuis l’an dernier avec des tables en îlots et non en organisation frontale. Ces îlots permettent le travail de groupe (que je compte renforcer avec les tablettes), la sécurisation des tablettes (qui sont placées au centre des îlots) et plus globalement un changement de posture de l’enseignant avec (et non plus face à) ses élèves. Mon but étant de faire collaborer les élèves, qu’ils partagent leurs productions et augmentent les productions de leurs camarades, cette disposition est la plus adaptée à ma pédagogie.
    •    Les tablettes étant placées dans une armoire, elles ne sont pas prêtes à être déplacées de salle en salle. Je devais donc avoir ma salle personnelle.
    •    J’ai aussi demandé à ce que, dans la mesure du possible, ma salle ne soit pas occupée lorsque je n’y suis pas (le lundi). En effet, je viens très souvent au collège pour faire des tests (nouvelles applications, mise à jour des tablettes, rechargement etc) et je dois pouvoir accéder à l’ensemble de la flotte le plus facilement possible.
    •    Le rechargement des tablettes est problématique car ma salle ne dispose que d’une seule prise. Les multiprises étant interdites, il a alors été envisagé de recharger les tablettes via 3 hub usb. Cela ne fonctionne pas correctement, c’est à proscrire à tout prix.
    En effet, le rechargement en basse tension induit des temps de chargement plus longs. Or, de cette manière, les tablettes « chauffent« … Et se déchargent parfois.

    Rechargement des tablettes : un des soucis majeurs relevé par Nicolas

    Le chargement des tablettes est aujourd’hui mon principal souci, le plus chronophage (20 minutes par jour après les cours, 20 minutes à la pause méridienne) et le moins efficace (tablettes qui chauffent, se déchargent, charge trop lente). Ce problème n’est pas réglé mais doit absolument être pensé avant la mise en place de l’expérimentation.

    NBerthos_tablettes3J’utilise en classe à la fois mon ordinateur et ma tablette. L’ordinateur est branché au vidéoprojecteur en VGA, il affiche mon cours (word, prezi). La tablette est connectée au allshare cast par wifi (petit boitier placé au dessus du vidéoprojecteur, branché en hdmi) et qui me permet de récupérer les productions des élèves via l’application superbeam et ainsi de vidéoprojeter une ou plusieurs corrections. Ce dispositif me permet aussi de montrer aux élèves l’activité lorsqu’elle est nouvelle.

    Les tablettes sont utilisées de plusieurs manières en classe et viennent en complément du cahier et du manuel (à compléter avec les billets à venir faire cours avec…).

    Au début de l’heure, je distribue les tablettes et les manuels (qui restent eux aussi en classe). Les élèves font les exercices puis notent la leçon sur leur cahier. Voici quelques configurations que j’ai utilisé:
    1.    Document étudié : tablette. Questions : tableau. Réponses des élèves: cahier.
    2.    Document étudié : manuel. Questions : tableau. Réponses: tablette.
    3.    Document étudié : tableau. Questions : tablettes. Réponses: cahier.
    4.    Documents étudiés : manuel + tablette (perspective comparatiste ou complémentaire). Questions : tableau. Réponses : cahier.
    5.    Documents étudiés: manuel ou tablette. Questions tableau. Réponses: cahier. Dernière réponse de l’exercice (analyse et explications) ou exercice de synthèse (carte mentale par exemple): tablette.
    6.    Exercices: au choix. Reformulation dans une vidéo ou à l’oral (enregistreur vocal) par groupes de 3 élèves avec la tablette.
    7.    Prise de photo de croquis que je dessine au tableau ou qu’un élève a dessiné sur son cahier.

    Comme vous pouvez le constater, cette utilisation n’est pas exclusivement disciplinaire et peut aisément être adaptée à d’autres matières que l’Histoire-Géographie.

    Il est navrant de constater que lorsqu’on parle de numérique à certains professeurs, ceux-ci préfèrent répondre : « Oui, mais dans ma matière, je ne crois pas que cela soit faisable » (histoire malheureusement vécue des dizaines de fois).

    Je n’utilise presque aucune application spécifique à l’histoire géographie (billet à venir : faire cours avec…).

    Le point qui me paraît le plus crucial, est que l’élève apprend à partir du moment où il s’implique dans la réalisation de tâches. Une fois la tablette en main, je lui laisse donc le choix de la forme de la production (utiliser telle ou telle application, utilisation ou non de vidéos, du micro etc).

    Pour transférer les fichiers sur les tablettes ou sur mon ordinateur, je me sers de l’application frog manager (maskott) (importance de l’outil de gestion de classe, que Michèle Monteil, experte à la DGESCO a déjà évoqué dans LudoMag ici ).
    L’application est très efficace et je la recommande. Attention cependant, elle ne convient pas à tous les types de dispositifs puisque l’application fonctionne avec une « clé » qui n’est valable que sur un appareil.

    J’utilise l’arborescence suivante afin que les élèves puissent annoter les documents sans que la classe suivante n’en pâtisse:

    •    A l’aide de l’application ES explorateur, je créé un dossier « cours » que je place sur le bureau.
    •    A l’intérieur de Cours: dossiers 4e, 5e et vidéos.
    •    A l’intérieur de chaque dossier de niveau: le numéro de la classe puis le numéro des chapitres et enfin les documents. (Exemple: Cours > 4e > 4e3 > chapitre 1).
    •    Les documents annotés de 4e3 ne sont donc pas visibles par la 4e4 (en version 4.1.2 d’android il n’existe pas de multicompte mais il apparaît à partir de la version 4.2.2).

    J’ai prévu de faire évoluer les apprentissages des élèves sur la tablette au fur et à mesure de l’avancée de l’année.

    •    Dans un premier temps (Septembre-Novembre): utilisation de Snote, recforgelite, adobe reader (surligner et annoter les documents), captures d’écran, schématic mind (cartes mentales), evernote. Ce premier temps est consacré à l’histoire en classe. En effet, je veux que les élèves maîtrisent la tablette lorsqu’ils devront réaliser des cartes en géographie. De plus, les captures d’écran se prêtent à l’étude de tableaux et de documents iconographiques.

    •    Dans un deuxième temps (Décembre – Mars?): importation de documents dans Snote pour les retoucher et les augmenter, utilisation de QR codes, partage instantané de fichiers entre élèves (à tester avec hangouts par exemple), utilisation d’app spécifiques (exemples à tester: géoportail, applications de la banque mondiale, eurostat), découpage de vidéos, utilisation progressive et encadrée d’internet.

    •    Enfin, et uniquement si l’ensemble des facteurs les permettant sont réunis (maîtrise totale de la tablette par les élèves, accès à internet etc): crowdsourcing, création de cartes, augmentation de documents créés par d’autres élèves, création et partage des problématiques et des réponses par les élèves, création de fiches de révisions sous forme de carte heuristique augmentée, réalisation de webdocumentaires (sans le web jusqu’à présent mais avec le contournement du proxy cela ne devrait pas poser de souci), éducation aux médias, création de gifs pour expliquer des situations en Histoire-Géo-Education civique, retouche photo… J’aurais espéré pouvoir les publier sur des réseaux sociaux (Pinterest, tumblr) mais le proxy du collège empêche cette démarche.

    Freins et premiers bémols après 2 mois d’utilisation : stylets fragiles, manque de soin apporté au matériel par les élèves,…

    – 2 tablettes ont chacune une petite zone sur l’écran (1cm² max) où le stylet n’écrit plus (élèves qui appuient trop fort avec le stylet?)

    – Le côté un peu fragile des stylets: les élèves l’utilisent tout le temps et s’en servent comme un stylo: le mettent à la bouche, dans les cheveux etc.Nberthos_tablettes4

    – 3ème bémol plus grave: les élèves ne prennent pas soin du matériel (bien sûr je leur ai bien expliqué la chance qu’ils avaient). Alors que j’ai passé mon temps à expliquer qu’il fallait leur faire un peu confiance, je me retrouve avec des stylets qui tombent fréquemment par terre par exemple. Aujourd’hui, un élève a dessiné sur la pointe du stylet… Je pense sérieusement à arrêter les activités de captures d’écran (que je trouve pourtant très efficaces sur le plan pédagogique) car je ne suis pas certain que les stylets restent opérationnels jusqu’à la fin de l’année.

    – J’espérais confronter les élèves aux réseaux sociaux (par exemple tumblr ou surtout pinterest) en y publiant leurs productions dans un souci d’éducation aux médias.
    En effet, le partage est très grandement facilité par les tablettes : presque toutes les applications comportent un bouton « partager » menant directement à l’application. Cette pratique se rapproche de l’usage que les élèves (mais pas qu’eux) ont de leurs appareils mobiles (smartphones et tablettes). Cependant, cette idée est irréalisable car nous annotons et retouchons des documents frappés du droit d’auteur. Ne pas pouvoir éduquer mes élèves à la pratique de la publication et du partage est un de mes plus grands regrets car ce sont des comportements actuels soumis à de réels dangers sur lesquels l’école a du mal à se positionner : lors des leçons nous leurs expliquons les risques de ces publications mais à aucun moment ils n’expérimentent par eux-mêmes l’exposition que représente un partage sur un réseau social ou même un simple like.

    – J’espérais pouvoir utiliser l’application flipboard pour tenir un journal de classe mais il faut pour cela une connexion internet fiable et sécurisée en classe, ce dont je ne dispose pas.

    – Un des freins les plus sérieux que je rencontre est l’absence d’accès à internet de la part de certains élèves chez eux (4 parmi mes 170) ainsi que l’absence d’habitude qu’ils ont d’aller récupérer des ressources sur internet. Je désigne par exemple à chaque heure un « journaliste« , qui ne prend pas la leçon (je lui fournis sous forme de photocopie) mais qui doit noter ce qu’il se passe durant le cours. Cette tâche est nouvelle pour eux, les productions sont donc inégales. Je publie dès la fin du cours ce travail sur l’adresse mail que j’ai créé pour la classe (eleve19apont@gmail.com). Mais lorsque je regarde le nombre de vues…

    Or, il arrive assez souvent que la tablette soit le support d’une production (Snote, evernote ou autre) ou simplement le support sur lequel les élèves rédigent leurs réponses. Dans ce cas là, ils n’ont pas de moyen de réviser (ou simplement de récupérer) les exercices effectués en classe. De même, je mets chacun de mes cours en ligne sur Youtube. Ici aussi, si les premières vidéos ont été regardées (environ 70 vues pour la première), ni les absents ni ceux qui veulent réviser leur leçon ne s’y rendent régulièrement (les dernières culminent à… 3 vues).

    – Naturellement se pose alors la question de l’ENT, censé centraliser les informations des élèves et donc de rendre leurs démarches plus accessibles et intuitives. Dans mon collège, au mois de novembre, les élèves n’ont toujours pas leurs codes permettant de s’identifier. Mais le souci va plus loin: depuis ma tablette, il est très facile pour moi de partager le travail des élèves via le bouton partager.

    L’ENT n’est pas encore opérationnel de ce point de vue et rajoute une charge de travail supplémentaire (transférer le travail des élèves sur mon ordinateur, m’identifier, créer le lien). Il ne fait cependant pas de doute qu’à terme l’ENT sera l’outil indispensable par son rôle centralisateur et deviendra un prolongement de l’espace d’apprentissage des élèves. Peut-être en créant une application ENT accessible depuis l’appareil mobile (et non uniquement depuis le web)?

    – Enfin, dernière déception (ou manque de précaution?): la galaxy note 10.1 (professeur) et la galaxy note 8″ ne sont pas les mêmes appareils. La galaxy note 10.1 devrait bientôt être remplacée par une version actualisée… Cela ne lui fera pas de mal: sa batterie n’est pas très résistante (largement suffisante pour 1 journée de cours toutefois) et ne se recharge efficacement que sur secteur.

    Eléments de conclusion…

    Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives. Cependant, certaines leçons me semblent notables dès à présent.

    – Comme décrit dans la plupart des retours d’expérimentations, je pense qu’il ne faut pas négliger les aspects techniques: rechargement des tablettes, stockage, mobilité, pannes éventuelles etc.

    – Je suis très satisfait du matériel acheté par mon établissement: haut de gamme pour la tablette, système Android. Le stylet constitue le seul bémol à mon enthousiasme.

    – Je conseillerais de ne s’engager dans ce type de projet, très chronophage, qu’avec des professeurs réellement prêts à changer totalement leur pédagogie. La tablette ne sert pas qu’à aller sur internet. Je pense que cette nécessité est déjà en train de s’imposer à nous (avec plus ou moins de rapidité ou de résistance) mais certains collègues préfèrent bloquer cette évolution plutôt qu’essayer de la comprendre et de s’en emparer.

    – Avec ce type d’outil, c’est une fois de plus le mythe des digital natives qui tombe.

    – J’insiste sur le côté non disciplinaire de l’utilisation de la tablette. J’ai trop souvent vu des professeurs penser que le numérique n’est pas fait pour leur matière par méconnaissance de l’outil. C’est une lapalissade mais la formation dans ce domaine est essentielle et nécessaire.

    – J’insiste aussi sur la nécessité d’acquérir la compétence « contourner les problèmes » (que les enseignants ont déjà largement développé pour des soucis non numériques).

    – Le fait de ne pas utiliser internet (pour l’instant) est très intéressant mais le but final de mon expérimentation est bien de former les élèves aux nouveaux usages et enjeux d’un monde connecté.

    – Enfin, même s’il tend à se banaliser au fur et à mesure de l’expérimentation, le plaisir d’enseigner avec ce type de matériel, de créer des séances innovantes, de voir les élèves s’impliquer est immense. Ce plaisir me semble partagé par les élèves que je vois très impliqués dans la réalisation des tâches que je leur donne. J’ai par exemple du mal à réussir mes corrections d’exercice car les élèves veulent à tout prix terminer leur tâche, la personnaliser au maximum (police, couleur etc).

    Les prochains billets seront consacrés au fonctionnement des cours: faire cours avec Snote, Faire cours avec Evernote, Faire cours avec Schématic mind etc.

    Nicolas Bertos.

    Plus d’infos :
    Le blog de Nicolas : http://theraphproject.blogspot.fr/

    Le projet d’enseignement avec tablettes ici
    Pourquoi utiliser les tablettes en classe ? argumentaire par Nicolas Bertos sur Prezi

  • Enseignants de maths : trois attentes phares exprimées à Educatice

    Enseignants de maths : trois attentes phares exprimées à Educatice

    Des activités paramétrables

    « Puis-je  modifier les questions selon le niveau de mes élèves ? »

    « Peut-on changer la formulation de l’énoncé ? »

    « Est-il possible d’insérer les images de mon choix ? »

    Cabri Factory offre des activités prêtes à être utilisées mais elles sont très facilement adaptables aux besoins de la classe ou à certains élèves. L’enseignant dispose des outils pour éditer les textes, ajouter des figures ou des images. Il peut paramétrer en quelques minutes les activités afin de changer leur difficulté suivant l’objectif poursuivi.

    L’enseignant peut aussi changer très rapidement le barème de calcul de la note de l’élève en fonction des élèves. Cabrilog_educatice_261113

     

    Des devoirs à la maison, version TICE

     

    « Au collège, les élèves n’aiment pas bien les devoirs à la maison, j’aimerais les donner sous forme numérique, plus ludique pour les élèves, mais comment organiser la correction ? »

     

     

    Cabri Factory permet de créer des devoirs à la maison en paramétrant les activités proposées.

    Les élèves cherchent l’exercice, reçoivent une aide s’ils se trompent et ont accès à une solution s’ils ont deux essais erronés. Ils ont ainsi la correction juste après avoir cherché. Et ce n’est pas fini ! Car lire la solution, c’est bien mais pouvoir la mettre en œuvre c’est mieux. Pour obtenir une note, les élèves doivent donc résoudre l’exercice à nouveau.

    De plus l’enseignant peut voir la note et le suivi de l’élève, question par question.


    Création de vidéos d’aide et de correction par l’enseignant

    « Y a-t-il la possibilité de jouer pas à pas une construction que j’ai faite pour l’expliquer aux élèves ? »

    Oui, et en plus Cabri Factory permet à l’enseignant d’enregistrer n’importe quelle séquence d’actions et d’obtenir une vidéo intégrée dans l’exercice, jouable à volonté par les élèves. Vidéos particulièrement utiles pour créer une aide ou une correction comme pour poser un exercice sans recours à  de longues explications textuelles.

    Cabrilog_educatice2_261113

    Plus d’infos :
    Fiche de présentation, table des matières et vidéos de démonstration sur le site www.cabrifactory.com.
    A noter des tarifs de lancement particulièrement attractifs pour une solution aussi riche et complète (dès 99 € TTC / an), avec un maintien inédit du tarif de lancement pour tout réabonnement ultérieur pour les collèges acquéreurs avant le 20 décembre 2013. Les collèges ont donc tout intérêt à ne pas hésiter et à l’essayer immédiatement au moins pour une année, d’autant qu’ils profiteront également des mises à jours et enrichissements des contenus par Cabrilog !

     

    A propos de Cabrilog :
    Cabrilog est une PME grenobloise essaimée en l’an 2000 d’un laboratoire de recherche du CNRS. Elle conçoit, développe et commercialise des logiciels interactifs et ressources numériques de haute qualité didactique et pleinement interactif en 2D et 3D pour l’apprentissage des mathématiques du CP à la Terminale. Ses logiciels font référence depuis 1987 dans les communautés éducatives, ils sont traduits en plus de 20 langues et diffusés chaque année dans plus de 50 pays.

  • Kosmos sur Éducatice : un acteur global du numérique éducatif

    Kosmos sur Éducatice : un acteur global du numérique éducatif

    Parmi eux :
    L’Université Paris-Ouest Nanterre la Défense pour leur dispositif web multi-sites.
    L’UPEC pour leur utilisation du Porte-Feuille d’Expériences et de Compétences, e-portfolio d’insertion professionnelle pour les étudiants.
    L’Onisep pour le nouveau portail de ressources numériques « Biblionisep » et le Webclasseur Orientation.
    Des échanges riches entre clients et référents du secteur ainsi que des démonstrations personnalisées ont vu le jour dans ce contexte.

    Une première pour Kosmos dans le monde des ENT : la solution K-d’école en version mobileKosmosvisuel_educatice13

    Kosmos a présenté sur le salon sa nouvelle solution mobile pour ENT.
    A la rentrée 2013, cette application a d’ailleurs été proposée à tous les lycéens de la Région Pays de la Loire.
    e-lyco est devenu ainsi un des rares Environnement Numérique de Travail mobile multi-supports à être déployé en France, permettant à terme à plus d’un million d’utilisateurs de la Région d’accéder à leur ENT depuis leur appareil mobile.

    Lancement du projet ENT des collèges et lycées du Nord-Pas-de-Calais

    Le lancement de l’ENT « Savoirs Numériques 59 62 » s’est fait en septembre 2013.
    Pour cette rentrée,en quelques mois, 200 lycées et une cinquantaine de collèges ont été déjà équipés. A terme, c’est plus de 560 établissements qui seront déployés.
    Un projet qui démarre sur les chapeaux de roue !

    Éducatice : un espace privilégié pour réunir les porteurs de projets et les utilisateurs

    Aujourd’hui, le dispositif de statistiques de la Caisse des dépôts et Consignation identifie environ 3800 établissements français équipés d’ENT. Tous les projets déployés avec K-d’école représentent à terme plus de 1800 établissements : c’est à dire environ 45% de la totalité en France.

    Ces projets réunissent donc de nombreux acteurs, fortement intéressés par le partage de meilleures pratiques et des innovations que Kosmos propose. Le salon Educatice a été ainsi l’occasion de les réunir dans un club utilisateurs axé sur les retours d’expériences.

    A PROPOS DE KOSMOS
    Créée en 1998 à Nantes, Kosmos est spécialisée dans la mise en œuvre de solutions numériques pour l’éducation : portails web, e-portfolios, ENT, portails de ressources, solutions mobiles… Elle accompagne les acteurs de l’éducation en intervenant autour de quatre métiers : le conseil, l’intégration, l’infogérance et l’édition logicielle.

  • Le cartable numérique, la solution intégrée ?

    Le cartable numérique, la solution intégrée ?

    « Le cartable numérique c’est un moment intéressant pour la pédagogie pour les professeurs, intéressant pour l’élève pour qu’il ait l’opportunité de s’approprier un outil mais c’est aussi pour alléger le cartable d’où le nom donné “cartable numérique“ et faciliter le transport quand les élèves rentrent chez eux », explique Alain Bossard.

    Cette année, le cartable numérique se matérialise par une tablette hybride avec les ouvrages à l’intérieur : finis les livres papier pour les élèves de 6ème 2 « cartable numérique », tel est le nom qui leur est attribué. Cet outil est utilisé tant pour les cours que pour les devoirs, tant pour la communication avec leurs professeurs que pour les loisirs (jeux, réseaux sociaux ou autres) car il appartient à l’élève.

    En effet, ce sont les parents qui ont financé la tablette hybride de leur enfant ; A l’inscription, le choix leur est laissé d’inscrire leur enfant en 6ème « classique » ou en 6ème « cartable numérique », mais comme le souligne Alain Bossard, « il y a plus de demandes pour les entrées en 6ème « numérique » ».

    Mise en place du cartable numérique au Collège Notre Dame : le facteur humain en première ligne

    C’est une réelle volonté d’Alain Bossard d’introduire le numérique dans son établissement et pour cela, il a commencé par « préparer » ses enseignants à l’arrivée de ces nouveaux outils.

    « La technologie doit être au service de l’humain et pas l’inverse ».

    En parallèle avec ce travail avec les professeurs, Alain Bossard a recherché auprès des constructeurs la solution qui répondait le mieux à leurs aspirations tant d’un point de vue matériel et technologique que d’assistance et d’accompagnement ; et c’est le groupement d’entreprises autour de Microsoft, Cebea et CAMIF collectivités, entre autres, qui lui a offert la solution globale qu’il espérait.

    La réflexion aura duré six mois pour atteindre les objectifs souhaités, « et qu’elle corresponde bien à la fois aux enjeux pédagogiques du corps professoral, à la fois à l’attente des familles puisque c’est quand même un objet qui rentre dans la maison et à la fois sur le contenu des cours car nous souhaitions que l’outil soit utilisable dans toutes les disciplines ».

    Des éditeurs ont aussi joué le jeu du projet cartable numérique en agrémentant l’outil de manuels numériques pour permettre vraiment d’alléger le cartable ; mais également pour se faire une place dans ce laboratoire d’idées et ne pas rester en marge de cette réflexion communautaire.

    Le cartable numérique, un projet sociabilisant dans la classe et à la maison

    Pour Alain Bossard, chaque enfant aborde l’apprentissage avec une « fragilité » différente. Pour des élèves ayant des « fragilités » particulières, comme c’est le cas dans leur classe ULIS dont fait mention M. Bossard, le numérique reste un outil permettant d’autonomiser l’élève, d’individualiser le travail et il constate que « le rapport avec l’ordinateur est facilitateur de ce type de relations ; pour des enfants de classe ULIS qui ont un niveau classique très bas, ils peuvent, avec l’outil numérique, acquérir une posture dans la classe qui leur permet d’être reconnu ».

    Il en est de même lorsque les élèves rentrent chez eux avec leur ordinateur ou leur tablette. La réalité éducative voudrait, comme le souligne Alain Bossard, « que les parents créent un lien avec leurs enfants et nous sommes souvent confrontés, de ce point de vue là, à une fracture où la communication est parfois difficile ».

    « L’outil numérique est un objet de médiation extraordinaire ».

    L’élève s’approprie l’outil, il en est maître et il sollicite fièrement ses parents pour découvrir l’outil avec lui. Il a même parfois un meilleur outil que ses parents comme le souligne Lucas : « mon père a un ordinateur à la maison avec Windows 8 mais il n’est pas tactile ».

    « L’élève est apprenant à l’école et devient professeur à la maison, les postures d’apprenant sont en éternel mouvement », ajoute Alain Bossard.

    En résumé, l’outil numérique pacifie la relation de l’élève avec ses parents et il unifie le lien entre l’élève et ses professeurs.

    Pourquoi une tablette hybride et pourquoi Windows 8 pour « porter » le projet du cartable numérique ?

    C’est avant tout la recherche d’une solution globale, un « package », un « tout en un » qui motivait le chef d’établissement, offre qui lui a été faite par le groupe d’entreprises partenaires de l’opération*.

    « Avec le « touch », on ne peut pas vraiment tout faire », témoigne Samy Laribi, enseignant en mathématiques. Il explique que pour des logiciels dédiés à certaines matières, le besoin du clavier et de la souris se fait sentir.

    Pour exemple aujourd’hui,  il fait un cours d’initiation au tableur Excel et 95% de ses élèves utilisent le clavier et la souris pour cet exercice.

    Seule Alisson préfère le tactile pour écrire, « car c’est comme envoyer un SMS sur un téléphone », témoigne t-elle. Pour Killian, pas de doutes, avec le clavier, il écrit beaucoup plus rapidement : « chez moi j’écris sur le clavier de mon ordinateur, je suis plus habitué à ce que les touches bougent sous mes doigts ».

    Par contre, il arrive fréquemment à Samy, notre enseignant de mathématiques, de passer du « touch » au mode clavier dans la même heure de cours, sans problèmes, « il n’y a rien à éteindre, tout se fait automatiquement ».

    Un ressenti de la part des élèves également comme en témoigne Lucas : « c’est bien parce qu’on peut faire tablette et écrire avec la tablette mais ça fait aussi ordinateur et on peut écrire sur le clavier ; ça se défait très rapidement, on va sur l’accueil très rapidement, on peut remettre le clavier rapidement ».

    C’est, d’après Samy, le gros atout de Windows 8, de proposer ces deux fonctionnalités et de pouvoir aisément passer de l’une à l’autre sans perturber la classe.

    En conclusion, même si il est encore tôt pour parler des résultats, Alain Bossard croit en cette démarche intégrée de cartable numérique qui s’inscrit dans sa philosophie. Ce dont il est fier, c’est d’être toujours en mouvement pour tester de nouvelles choses et surtout, le plus important d’après lui, c’est d’associer l’enfant à cette recherche puisqu’il fait, lui aussi, partie du laboratoire.

     

    Plus d’infos sur l’Institut Notre Dame :
    Avec 4 classes de maternelle, 13 de primaire (dont 2 de CLIS1 et un regroupement d’adaptation) et 13 de collège (dont une 3ème DP6 et une UPI), le Collège Notre-Dame de France, à Malakoff est un établissement mixte placé sous la tutelle des Sœurs de La Providence de Ruillé-sur-Loir et sous contrat d’association avec le Ministère de l’Education Nationale.

    *Les partenaires de l’opération :

    Microsoft Education, Cebea, Toshiba, Camif Collectivités, Editis et Hachette

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  • 155 petits Lorrains diplômés d’anglais grâce au test Cambridge English YLE

    155 petits Lorrains diplômés d’anglais grâce au test Cambridge English YLE

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    Cambridge English YLE : un test diplômant spécialement adapté aux enfants

    Une cinquantaine de centres d’examens en France proposent de passer les diplômes de Cambridge English Language assessment qui permettent de certifier un niveau d’anglais. Parmi eux, une vingtaine offre le Cambridge English Young Learners (YLE), une série de trois tests amusants spécialement conçus pour les enfants de 7 à 12 ans.

    Cette année, plus de 4000 enfants en France ont passé ce test, dont 155 en Lorraine par l’intermédiaire de l’association Pop English, dont les animateurs enseignent dans les locaux de l’association et dans les écoles primaires. Après avoir réussi le premier niveau du test (niveau Starters), les enfants se prépareront en 1 à 3 ans à la validation du second niveau.

    « Un petit examen d’anglais nous semble essentiel pour encourager l’enfant dans son apprentissage dès son jeune âge. Il permet de prendre conscience de ses capacités et c’est une motivation pour s’améliorer en anglais et passer au niveau suérieur », indique Cécile Loyer, responsable marketing et communication de Cambridge English Language Assessment.

    « Par exemple, un enfant entrant en 6ème pourra se sentir rassuré si au travers d’un véritable examen, il a déjà obtenu le niveau intermédiaire du Cambridge YLE correspondant au niveau A1 du CECR (Cadre Européen Commun de Référence pour les langues), attendu pour l’entrée au collège. »

    Et de poursuivre, au sujet des dernières études sur l’apprentissage des langues chez les jeunes enfants : « Il faut profiter de l’âge de l’école primaire pour rendre l’anglais familier de nos enfants. D’une part, l’ouverture à une autre langue leur permet paradoxalement de mieux connaître le français, et d’autre part, après 10 ans il est souvent devenu trop tard pour apprendre l’anglais car l’oreille n’est plus capable d’entendre les phonèmes spécifiques à cette langue
    Les jeunes Lorrains « speak good English » grâce à Pop English !

    « Pop English en Lorraine est agréé Centre d’examen Cambridge YLE depuis 2 ans. Nous sommes ravis que sur nos 2500 élèves, une bonne centaine passe déjà ce test avec succès » indique sa déléguée régionale Laëtitia Herfeld-Puissegur.

    « Il est très important que les enfants puissent montrer à leurs parents qu’ils progressent. Nous veillons tout particulièrement à ce que l’examen soit vécu par les enfants comme une expérience positive. Les examinateurs du Cambridge YLE sont bienveillants et prennent en compte que les progrès réalisés par l’enfant

    Cette année, le nombre d’enfants présentés au test Cambridge YLE par Pop English devrait sensiblement augmenter, d’autant que l’Association intervient maintenant pour des animations autour de l’anglais auprès des mairies ayant opté pour le changement des rythmes scolaires.

    A propos de Cambridge English Language Assessment

  • Applications maths TI-Nspire pour iPad, retours d’usages en vidéo

    Applications maths TI-Nspire pour iPad, retours d’usages en vidéo

    « L’application TI-Nspire pour iPad permet de combler un besoin éducatif indispensable : un outil mathématique tout-en-un, spécialement conçu pour l’iPad », ajoute Melendy Lovett. En effet, TI a optimisé sa technologie graphique avancée pour créer la première application en classe pour iPad. Ainsi, TI étend sa technologie sur tablette et offre aux enseignants et aux étudiants la plus performante des applications mathématiques pour iPad. Ces applications vont changer la vision des étudiants et leur permettre de mieux saisir des principes abstraits et d’accroître leur compréhension des mathématiques.

    Les applications mathématiques TI-Nspire et TI-Nspire CAS pour iPad apportent la performance de la technologie TI-Nspire sur une interface interactive : l’iPad. Ces applications TI sont les seules à intégrer et combiner les fonctionnalités graphiques et géométriques, données et statistiques, simulations dynamiques, tableur et éditeur mathématique et bien d’autres encore. Dotée d’un puissant moteur de calcul formel, l’application TI-Nspire CAS est une réelle innovation.

    TI est une marque de confiance qui a optimisé sa technologie graphique avancée, en plus de tous les services gratuits associés (activités en classe, formations pour les enseignants, aide à l’équipement, prêt de matériel,…) qu’elle propose.

    Les applications TI-Nspire pour iPad ont été élaborées en collaboration avec des chercheurs et des enseignants afin de répondre parfaitement aux besoins des utilisateurs.

    Jean-Louis BALAS, professeur de sciences-physiques au lycée professionnel Maryse Bastié (Limoges) nous explique son point de vue sur l’application : « TI-Nspire sur iPad c’est enfin les maths au bout des doigts, avec une communication immédiate avec la classe et la possibilité de s’ouvrir tout de suite sur le quotidien par l’intermédiaire des outils intégrés à la tablette (photos, base de données , ).»

    Adrien  BERTRAND, étudiant en 1ère année d’ingénierie, à l’ISEN Toulon nous confie son avis : « J’attendais depuis longtemps une application Nspire officielle pour iPad, et depuis sa sortie, c’est un vrai  plaisir que de l’utiliser. Pouvoir profiter d’autant, voire plus de capacités que sur la calculatrice physique, pour bien moins cher, est un véritable atout, surtout avec la version CAS. Disposer directement sur tablette d’un outil si avancé est, pour moi, très pratique, et peut-être même plus plaisant que sur calculatrice, grâce au grand écran notamment et au clavier mathématique très bien réalisé sur iPad. En tant qu’étudiant, le fait de pouvoir tester des algorithmes, par exemple, sans avoir besoin d’aller sur ordinateur, mais en profitant de la puissance de cette plateforme, est aussi un gros point positif. »

    *T3 signifie « Teachers Teaching with Technologies », un réseau d’enseignants et de formateurs en mathématiques et en sciences qui enseignent avec les nouvelles technologies et qui partagent avec d’autres enseignants leur savoir et leurs expériences pédagogiques.

    Plus d’infos :
    connectez-vous sur www.education.ti.com/france
    Ou sur notre site communautaire www.univers-ti-nspire.com

    Retour d’usages en classe, par Web TV AC Versailles :