Vous connaissez peut-être le Castor Informatique, organisé par France-ioi l’ENS Paris Saclay et Inria, il a réuni prés de 475 000 élèves du CM1 à la terminale en novembre 2016. Ce concours, avec pour objectif d’initier à la pensée algorithmique a une suite : Algoréa.
Le premier tour du concours Algoréa a débuté le 3 janvier 2017 et se déroule jusqu’au 17 janvier. L’objectif est d’encourager les jeunes français et françaises à progresser en programmation et algorithmique. Sa particularité est qu’il est ouvert à tous. Les élèves peuvent participer seuls de chez eux en s’entraînant avant sur la plateforme de France ioi ou participer en classe sous la responsabilité de leur professeurs.
A la différence du Castor Informatique, les participants commencent à utiliser un langage informatique.
Le premier tour est une épreuve de 45 minutes constituée d’exercices de programmation, dans les langages Scratch, Blockly et peut-être Python, mais accessible sans ou avec peu d’expérience en programmation.
De janvier à mai, les participants vont pouvoir résoudre des défis à la difficulté croissante. Les meilleurs de chaque catégorie auront la possibilité de se qualifier pour le stage final, et d’y remporter de nombreux lots.
En 1999, Edgar Morin publiait Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur dont les chapitres III, IV, V et VI ont pour titre :
– Enseigner la condition humaine . . .
– Enseigner l’identité terrienne
– Affronter les incertitudes . . .
-Enseigner la compréhension . . .
et propose en conclusion . . .
. . . enseigner la citoyenneté terrestre.
Ces questions, encore très actuelles, furent au coeur de nombreux échanges lors du Congrès mondial pour la pensée complexe tenu à l’UNESCO les 8 et 9 décembre dernier.
Je suis un être humain : ainsi commence, en Classe préparatoire, la première leçon du programme d’étude Pour le petit de l’Homme. Le texte ci-dessous en présente quelques extraits. Ce programme d’étude multimédia, holistique et interdisciplinaire répond-il à la quête d’Edgar Morin qui disait en 2013 : Il faut enseigner ce qu’est être humain?
Les quelques activités plus bas renseignent un peu sur la pensée, l’approche éducative du programme. Ce texte s’adresse à des pédagogues d’expérience qui sauront en imaginer le rythme et le détail.
Distribuez aux écoliers une copie d’un feuillet semblable à celui-ci.
Lisez aux élèves le texte : Je suis un être humain . Proposez-leur d’utiliser la(les) couleur(s) de leur choix pour tracer par-dessus les lettres du texte, appliquer de la couleur sur le bonhomme allumette et dessiner un décor s’ils le désirent. Ces oeuvres seront exposées dans la classe.
Nous sommes citoyens de « La terre patrie », introduction.
Dites aux élèves que nous, les êtres humains, habitons une planète, la Terre. La vidéo montre notre planète, la Terre, filmée de tout là-haut, de l’espace. Pointez l’espace visible par la fenêtre. Présentez aux élèves un vidéo semblable à celui-ci.
Arrêtez la projection quand il fait jour sur Terre. Expliquez aux élèves que notre planète semble bleue car elle recouverte d’eau à 70%, plus de la moitié. On voit aussi les nuages blancs. On nomme parfois la Terre, la Planète bleue. Reprenez la projection pour l’arrêter quelques instant plus tard lorsqu’on voit bien les taches lumineuses.
Expliquez aux élèves que ces tâches jaunes montrent les lumières des habitations des Hommes et les villes illuminées la nuit. Beaucoup d’êtres humains comme eux vivent sur Terre.
Montrez aux élèves une feuille où vous avez écrit le chiffre 7 432 663 000.
Ce gros chiffre est la population humaine de la Terre. Comptez avec les élèves la population de la classe. Écrivez ce chiffre sous celui de la population de la Terre. Terminez la projection. Écoutez les questions et les commentaires des élèves.
Dites aux élèves que tous ces êtres humains ne parlent pas français. On parle des milliers de langues différentes sur la Terre. Distribuez aux élèves des feuilles où Je suis un être humain est écrit dans diverses langues : Ich bin ein Mensch, I am a human being, Io sono un essere umano, Sóc un ésser humà etc. Le bonhomme allumette peut être différent. Invitez les élèves à comparer leurs feuilles, à découvrir diverses façon d’écrire : Je suis un être humain. Laissez aux élèves le temps de colorier ces feuilles qu’on pourra exposer dans le couloir ou ailleurs dans l’école. Une activité similaire se fera avec des scripts différents : arabe, grec, russe, hébreux, chinois, japonais, hindi. . . Montrez aux élèves où vous rangez d’autres feuilles semblables qu’ils peuvent prendre à la maison ou colorier en classe à temps perdu. Cette activité essentiellement ludique éveille l’esprit de l’élève à la diversité humaine.
Vers la mi-septembre, on introduira Nous sommes des êtres humains. Cette fois, les élèves travaillerons en équipe de quatre ou cinq. On donnera une feuille à chaque élève. Ils auront pour consigne de ne tracer qu’une ou deux lettre(s) à la fois, ajouter un trait de couleur aux bonhommes allumettes avant de faire passer la feuille à leur voisin de droite.
Je conseille la diffusion d’une musique instrumentale pendant cette activité d’une quinzaine de minutes à la fin de laquelle chaque enfant aura une feuille représentative du travail de tous les membres de l’équipe. On pourra terminer en demandant à tous les enfants de l’équipe de se tenir par la main et dire en se souriant Nous sommes des êtres humains. Charmant!
Ainsi se termine cette première activité. On ne discute pas de l’activité avec les élèves, on ne l’intellectualise pas. Les enfants vivent l’activité. Ils jouent. Ils retiendront sans doute que toutes ces phrases en langues inconnues signifient Je suis ou nous sommes un (des) être(s) humain(s) et que tous ces dessins représentent des êtres humains comme eux qui sautent, dansent, dorment, etc.
Cette activité vise à semer dans l’esprit de l’élève une petite graine, une idée : je suis un être humain, je vis sur une planète que je partage avec des milliards d’autres êtres humains qui parlent quantité de langues différentes de la mienne. Un premier pas vers la conscience de son humanité.
Les élèves peuvent continuer à colorier les feuilles mises à leur disposition tout au long de l’année.
Tout au long de l’automne, des activités concrètes ainsi que des applications et/ou des logiciels présenteront à l’écolier une variété de jeux par lesquels il comparera son corps et son comportement à celui de divers vertébrés et même quelques invertébrés.
Début octobre, on invitera les élèves de CM2 dans la classe afin qu’ils participent à réaliser une ébauche de la silhouette de chaque élève. Vous aurez besoin d’un rouleau de papier kraft que vous couperez en feuilles d’environ 30 cm plus longues que vos élèves. Les grands traceront un trait à environ 5 cm de la base de la feuille et écriront le nom du petit élève auquel ils sont appairés ainsi que la date. Chaque petit élève se couchera sur une feuille et placera le talon de sa chaussure sur la ligne. L’élève de CM2 tracera la silhouette du petit couché sur la feuille. Ceci fait, on roulera les feuilles qui seront rangées pour être ressorties à la fin mai. On fera alors la même activité. Les enfants auront grandi, tout comme les plantes qu’ils auront semé en mars et dont ils auront mesuré la croissance.
L’hiver et le printemps, jeux et activités permettront aux élèves de découvrir quelques propriétés physiques de la matière et percevoir certaines caractéristiques de la vie.
Ainsi commence en classe préparatoire, Pour le petit de l’Homme. L’élève aura été éveillé au fait qu’il est un être humain vivant dans un monde matériel qu’il partage avec d’autres êtres vivants.
On trouvera dans chaque classe, année après année, la même représentation de la Terre et une ligne du temps. Ces accessoires seront utilisés pour localiser dans l’espace et le temps les cultures, les explorateurs, les scientifiques et l’acquisition des savoirs par l’humanité, etc. au fur et à mesure qu’on en discute en classe. À chaque année, les élèves situeront leur classe sur la carte du monde et sur l’échelle du temps. Puis on y inscrira les nouvelles cultures, les nouvelles connaissances acquises avant eux par leurs ancêtres humains et auxquelles ils s’intéresseront cette année-là.
Permettre aux élèves d’observer, d’explorer, d’expérimenter. Favoriser une approche sensorielle de l’étude de son environnement physique et humain. Puis l’enseignant nommera l’objet, le lieu, la culture, le phénomène aux élèves. Apprendre les mots qui désignent ses observations et ses expériences, permet à l’élève de construire graduellement sa compréhension du monde. Les mots font alors du sens, car ils décrivent la réalité. Les mots sont alors utiles pour intérioriser les savoirs.
L’éducation de base du jeune humain ne doit pas emplir son cerveau comme on emplit une boîte mais le nourrir d’une diversité d’expériences, d’idées, d’images, de savoirs qui favorisent le développement de circuits nerveux dans son cerveau en croissance. Par l’accumulation de certaines expériences il prendra doucement conscience de sa citoyenneté terrestre. Il raffinera avec le temps, au fil des ans, sa perception de lui-même en tant qu’être humain.
Je conclus cette courte présentation par : Quand l’école laisse l’impression d’un nid où les oisillons humains sont nourris de savoir et d’amitié. dit Edgar Morin, dans L’école, un lieu d’amitiés. Souvenirs d’école, publié par Les clefs de l’école. C’est ce que je souhaite à tous les écoliers.
Quelques Tweet #PenséeComplexe
RT@reseau_canope Congrès mondial pour la #PenseeComplexe, envisageons ensemb@edgarmorinparisle l’éducation du futur @nvallejog
Gaëtan Guironnet @GaetanGuironnet 8 dec. Pour une éducation à la connaissance Humaine: qui sommes nous? @edgarmorinparis #PenseeComplexe #culture
Agathe Leproux @AgatheLeproux 8 dec. « Le trou noir dans notre système est que nulle part n’est enseigné ce que nous sommes » @edgarmorinparis
#PenseeComplexe @fabricebulteau – 8 dec – 12:33 Maria Cândida Moraes : « Réformer la pensée et l’éducation pour apprendre à vivre » #PenseeComplexe
Zorica @IdeesLumieres Enseigner, ce n’est pas remplir un vase,… c’est allumer un feu. Aristophane #PenseeComplexe @CNFUnesco #culturedelalumiere
Ninon Louise LePage @LouiseNinon 8 dec. Ninon Louise LePage a retweeté Zorica Quels matériaux choisir pour alimenter ce feu #PenseeComplexe
Ninon Louise LePage @LouiseNinon 8 dec. Avons-nous le réel désir, le courage de réécrire, de repenser nos systèmes d’éducation? #PenseeComplexe
Plus d’infos : Pour en savoir un peu plus sur ce programme vous pouvez consulter les articles suivants :
André-Pierre Jocelyn a créé une application éducative au printemps 2016 qui permet de composer de la musique facilement. Cette application se nomme Lecjo et est une extension firefox.
L’appli Lecjo permet d’acquérir plusieurs notions comme, par exemple, savoir bien structurer ses idées.
Les prérequis de l’apprenant :
Savoir écrire une suite de nombre sur un support informatique
Les prérequis matériel :
Un support informatique, contenant le navigateur firefox et un lecteur audio intégré.
A la fin de l’utilisation, l’apprenant aura acquis d’une manière rapide et ludique, les bases améliorées des acquis d’un collectionneur. Des bases améliorées, car la technique manipule des tableaux à indices, sans que l’utilisateur ait besoin d’en avoir conscience, l’important étant qu’il sache le faire.
Perception coté apprenant
Une suite de lettres indicées par un nombre, est remise par l’enseignant. Chaque lettre étant présenté comme une brique acoustique.
Dans un fichier texte remis par l’enseignant, se trouve un mot suivi d’une série de briques acoustiques.
L’apprenant doit remplacer les briques acoustiques à sa convenance, enregistrer son fichier texte, cliquer sur un fichier HTML pour écouter la musique qu’il vient de créer à l’aide de sa suite de brique acoustique. Puis recommencer jusqu’à obtenir une mélodie qu’il puisse offrir.
Préparation coté enseignant
L’enseignant récupère l’extension lecjo et des briques acoustiques sur firefox qu’il place sur l’outil informatique. Il a la possibilité aussi de créer ses propres briques acoustiques.
L’enseignant crée un répertoire dans lequel il copie deux fichiers issus des exemples, l’un html qui ne sert qu’à lancer la lecture de la musique, l’autre qui contient la série de briques acoustiques.
L’enseignant indique bien la zone de travaille aux apprenants, le contenu du terme don, dans
var don=[ m[44], m[5]]
En partenariat avec le Crédit Agricole Alpes Provence, le TANu, premier test universel de culture numérique, sera présent sur le Salon du lycéen et de l’étudiant de Marseille le samedi 21 janvier. Il présentera plusieurs ateliers sur le thème : « TANu, Klout et SSI, boostez votre CV avec des indicateurs numériques » : l’occasion d’insister sur l’importance, lors d’une recherche de stage ou d’emploi, de mettre en avant ses capacités à aider son futur employeur à effectuer sa transition numérique et ainsi de proposer de vrais arguments de différenciation vis-à-vis d’autres candidats.
Le TANu est le premier test en ligne qui permet de diagnostiquer et d’évaluer – selon un même référentiel – les connaissances numériques d’un collaborateur ou d’un candidat potentiel en informatique, internet, réseaux sociaux, technologie et économie numérique.
Il se présente sous la forme d’un QCM de 90 questions, avec 3 réponses possibles, à réaliser dans un temps imparti de 30 minutes. Les questions posées de façon aléatoire dans une base de données de 1400 questions sont revues régulièrement en fonction de l’actualité numérique. A l’issue du test, le candidat peut visualiser son score global (notifié par une note sur 100), ainsi que son score pour chacun des 5 domaines de connaissance. Il reçoit également par e-mail un « passeport» avec un commentaire sur le score réalisé, téléchargeable en version pdf, et qu’il peut rendre accessible en ligne.
A l’invitation de la Caisse Régionale du Crédit Agricole Alpes Provence, le TANu sera présent sur le Salon du lycéen et de l’étudiant de Marseille le samedi 21 janvier.
Pour l’occasion, l’équipe du TANu proposera plusieurs ateliers tout au long de la journée sur le thème : TANu, Klout et SSI, boostez votre CV avec des indicateurs numériques.
L’occasion de voir qu’il est important lors d’une recherche de stage ou d’emploi :
-de mettre en avant ses capacités à aider son futur employeur à effectuer sa transition numérique
-de proposer au recruteur de vrais arguments de différenciation vis à vis des autres candidats
Bien entendu les visiteurs qui assisteront aux ateliers pourront par la suite passer le test TANu.
Retrouvez le TANu toute la journée du 21 janvier sur le stand V4 (Village 15-24 ans) du Crédit Agricole Alpes Provence qui utilise le TANu depuis quelques mois déjà dans le cadre de sa transformation numérique.
Plus d’infos : Sur le TANu : Développé par l’agence Immersive Lab, le 1er test de culture numérique TANu permet d’accompagner les TPE, PME et grandes entreprises, dans le cadre de leur transformation numérique. Le test peut être utilisé par les services des ressources humaines lors d’un processus de recrutement : il permet de s’assurer qu’un candidat possède une culture numérique suffisante pour faire face aux enjeux de l’organisation. Il permet aussi détecter les besoins en formation de collaborateurs et/ou futurs collaborateurs et d’y apporter une réponse adaptée. Enfin, le test est l’occasion de détecter au sein des équipes les profils agiles, susceptibles d’aider leurs collègues, ou de porter des projets internes de transformation numérique. Pour organiser des sessions de test TANU, les entreprises peuvent se connecter sur la plateforme Saas www.tanu.io. @tanu_rh
Michel Reverchon-Billot, inspecteur général de l’Éducation nationale, a été nommé directeur général par intérim du CNED par arrêté du 23 décembre 2016. Il succède à Jean-Charles Watiez qui occupait le poste depuis le 16 décembre 2015.
Diplômé en psychologie clinique et en linguistique, sémiotique et communication, Michel Reverchon-Billot a débuté sa carrière en tant qu’instituteur, directeur d’école, maître formateur, de 1980 à 1989. Il devient ensuite inspecteur de l’éducation nationale et en exerce les missions de 1991 à 1997 en France métropolitaine, en outre-mer et à l’étranger.
En 1997, il rejoint l’Ecole supérieur de l’éducation nationale (ESEN) en tant que responsable de la formation des inspecteurs du premier degré, puis en 2001 il devient responsable de la formation des IA-DSDEN et de la coordination du réseau des écoles de service public. De 2003 à 2006, il y occupera les fonctions de chef de bureau des études, des publications et des relations internationales, et, assurera notamment la transformation numérique du centre de ressources de l’établissement.
En 2006, Michel Reverchon-Billot est nommé directeur du Centre de documentation pédagogique de Poitou-Charentes et conseiller TICE auprès du Recteur de l’Académie de Poitiers. Il travaillera notamment sur la mise en place d’axes politiques pour le développement des usages du numérique dans le cadre de partenariats Etat/collectivités.
En 2012, il devient directeur général adjoint du Centre national de documentation pédagogique (CNDP – devenu Réseau Canopé).
Le 31 octobre 2012, Michel Reverchon-Billot est nommé inspecteur général de l’éducation nationale, pour le groupe établissements et vie scolaire, en charge du dossier éducation aux médias et à l’information. Il assure également les fonctions de représentant de l’IGEN à la Mission de prévention des phénomènes sectaires et de la radicalisation, et, au Conseil national des associations éducatives complémentaires de l’enseignement public.
Michel Reverchon-Billot a été également membre du comité de pilotage du CLEMI (Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information) et représentant de la France au groupe de travail « citoyenneté » de la commission européenne.
Il a accompagné la stratégie numérique du service pédagogique de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE).
Né en 1957, il est marié et père de trois enfants.
La ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche a demandé à Michel Reverchon-Billot, dans le cadre de sa mission, d’apporter une attention toute particulière aux relations sociales internes au CNED et d’établir un cadre de confiance avec l’encadrement, les personnels et leurs représentants.
Il aura notamment pour mission de conduire à bien les projets en cours et de développer les initiatives visant la transformation numérique de l’opérateur et de veiller aux équilibres économiques et budgétaires. Le directeur général remettra avant la fin du premier trimestre 2017 un plan d’actions sur les orientations stratégiques.
Texas Instruments dévoile une nouvelle solution STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques), le TI-Innovator Hub à l’occasion du salon Bett à Londres.
Présentation d’un outil de classe qui met la puissance du codage et de l’ingénierie de la conception entre les mains des étudiants
Texas Instruments annoncera le lancement européen de son TI-Innovator Hub lors de l’événement dédié aux technologies aux services de l’éducation, le salon Bett, le 25 janvier prochain à Londres.
Le TI Innovator Hub est un outil de classe qui initie les étudiants au codage et à l’ingénierie de la conception pour les préparer aux emplois de demain.
Les visiteurs du salon Bett (du 25 au 28 janvier) doivent se rendre au SV19 dans le village STEAM pour bénéficier d’une démonstration produit et obtenir plus d’informations via l’équipe d’experts de TI.
PIX n’est pas un acronyme alors ne cherchez pas à quoi rattacher ces 3 lettres ! C’est juste le nom de cette nouvelle plateforme qui verra le jour très prochainement et qui s’adresse à tout citoyen francophone qui voudra évaluer et améliorer ses compétences numériques.
De manière plus ciblée, c’est aussi un formidable outil de formation pour les enseignants et autres membres de la communauté éducative comme l’explique Benjamin Marteau, directeur du projet PIX, dans l’interview ci-contre.
PIX est développée selon la méthodologie agile des « Startups d’Etat » dans le cadre d’un partenariat entre tous les acteurs du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et la Recherche, le Conseil national éducation-économie et le secrétariat général à la modernisation de l’action publique.
PIX débarque après les pionniers que sont le B2i et le C2i et profite des expériences acquises « pour faire un nouveau dispositif qui va rassembler tout le monde », souligne Benjamin Marteau.
Nathalie Denos, enseignante-chercheure en informatique à l’Université Grenoble-Alpes, a longtemps travaillé au sein du Ministère de l’Education Nationale sur la certification C2i « qu’il était nécessaire de repenser ».
Aujourd’hui, elle est détachée sur le projet PIX.
« L’occasion est justement de repenser la certification C2i dans ce contexte du projet PIX qui permet une vision beaucoup plus intégrée de cette question des compétences numériques ».
PIX, le résultat de plusieurs constats
« L’idée de départ du projet PIX est plurielle », déclare Benjamin Marteau.
Au Conseil national éducation-économie dans lequel travaille Benjamin Marteau, le constat a été fait d’un manque de repères avéré sur les compétences numériques, « les compétences numériques clés qui font partie d’un bagage pour l’honnête homme ou l’honnête femme du 21ème siècle ».
D’autre part, il s’est avéré aussi que les dispositifs existants, B2i et C2i se sont développés dans un cadre franco-français. A l’échelle européenne, que ce soit pour le monde professionnel que pour la mobilité des étudiants français, « il est primordial d’avoir des certifications qui soient reconnues au-delà de nos frontières ».
Les équipes du projet PIX ont donc travaillé autour d’un cadre de référence européen, qui comporte huit niveaux.
PIX, pour qui ?
Il n’est donc pas uniquement question des élèves ou des étudiants mais bien des compétences numériques de n’importe quel professionnel et plus largement, de tout citoyen.
C’est une formation tout au long de la vie pour tout public.
Benjamin Marteau explique que le projet vise deux grandes familles d’utilisateurs :
. Les utilisateurs principaux qui sont représentés par tout individu francophone
. Les prescripteurs qui bénéficieront d’un accès dédié ; ils peuvent être enseignants, des enseignants-chercheurs ou encore des employeurs.
« L’accès dédié est créé dans le but d’accompagner les efforts de formation ; savoir de quelle compétence numérique on parle et où en sont les publics que j’ai besoin de former ».
PIX, pourquoi ?
La formation démarre au niveau de la 4ème au collège et va courir jusqu’au monde professionnel et au-delà.
« N’importe quel citoyen pourra aller sur PIX et se positionner, mesurer ses compétences numériques, les développer et les valoriser ».
La plateforme s’adresse, il est vrai, qu’aux citoyens au-dessus de l’âge de 13 ans (niveau 4ème) ; question qui s’est posée « à la fois d’un point de vue des capacités cognitives qu’on attend de ces publics », explique Nathalie Denos.
La forme des épreuves doit pouvoir s’adapter à tout public et il n’était pas possible de mettre à disposition des épreuves dédiées par tranche d’âge, « ce qui aurait augmenté la complexité du problème qui est déjà suffisamment touffu pour ne pas en rajouter », souligne t-elle.
Mesurer ses compétences numériques,
« c’est, au travers d’un premier test de positionnement, d’avoir un score, sur 1024, car on peut marquer jusqu’à 1024 PIX ; et surtout d’obtenir de ce résultat, un profil de compétences ».
Il y a 16 sous-domaines de compétences comme, par exemples « la recherche d’information et l’organisation d’une veille », « tout ce qui relève de la protection et de la sécurité », ou « encore des questions plus techniques ».
Ce qui est intéressant, c’est que le dispositif ne s’arrête pas à l’évaluation des compétences ; « vous pouvez également continuer à progresser ensuite ; c’est à la fois exigeant et bienveillant, pour reprendre la logique de la Refondation de l’Ecole », souligne Benjamin Marteau.
Vous pouvez donc continuer à gagner de plus en plus de PIX dans les différents domaines…
Avec PIX, comment valoriser ?
Pour vraiment valoriser des compétences, il faut qu’il y ait un certificat.
Le dispositif PIX, actuellement en développement, songe à plusieurs options : venir valider ses compétences dans un centre agrée par le Ministère de l’Education Nationale qui peut être un collège, un lycée ou autre ou aussi via des solutions de proctoring, c’est à dire de la certification à distance sur le modèle utilisé par France Université Numérique, « ProctorU ».
PIX, avec quels outils ?
Toutes les applications utilisées par PIX ne sont pas encore arrêtées puisque le projet est encore en méthode « agile ».
« Nous sommes très attentifs à ce que l’expérience utilisateurs soit bonne », précise Benjamin Marteau.
Sur l’interrogation de pouvoir utiliser PIX avec son Smartphone, le site est Responsive, mais certaines épreuves seront plus faciles à réaliser sur ordinateur, « comme par exemple, une épreuve sur un tableur, qui reste un peu « sport » à réaliser sur une tablette ou un Smartphone », souligne Benjamin Marteau.
Il rappelle la philosophie de PIX qui est que chacun puisse utiliser ses propres outils : ses logiciels, ses matériels… comme dans la « vraie vie »,
« car on pense aussi que nous aurons une meilleure qualité d’évaluation en faisant ce choix-là », ajoute Benjamin Marteau.
PIX et Big Data
Le projet PIX s’intéresse également au traitement des données occasionnées par tous ses futurs utilisateurs.
« Sur le Big Data, nous souhaitons les ouvrir au maximum à la Recherche et à la statistique publique », explique Benjamin Marteau.
Les équipes souhaitent donc se rapprocher et travailler en collaboration avec la CNIL, avec l’INSEE, avec l’OCDE etc.
Sur l’aspect Recherche, « le projet PIX pourrait être un terrain de jeu pour les chercheurs et nous souhaitons vraiment le favoriser ; c’est, dès le départ, dans l’esprit du projet ».
Nathalie Denos souligne en effet l’enjeu d’intérêt de la production de toutes ces données qu’elles qualifient de « microscopiques » par rapport à une forme d’apprentissage et d’évaluation, « autant de données qui alimentent le domaine des Learning Analytics, dont sont friands tous les chercheurs qui explorent ce domaine aujourd’hui ».
Le projet PIX démarrera à la rentrée 2017 sur les aspects évaluation des compétences, « pour, dans un premier temps, obtenir son profil de compétences ». Ensuite, plusieurs fonctionnalités viendront s’ajouter au dispositif de démarrage.
C’est bien aussi tout l’enjeu du projet PIX : qu’il évolue tout comme évolue le numérique chaque jour.
Lydie Batilly est orthophoniste en cabinet libéral dans la région lyonnaise. Depuis toujours, elle s’intéresse aux nouvelles technologies et a même failli devenir informaticienne ! Dans cette série en trois épisodes sur le handicap et les nouvelles technologies, elle nous décline sa réflexion et ses pratiques en trois sujets : adaptation typographique et dyslexique pour l’écrit, dictées vocales et synthèses vocales et enfin elle aborde le handicap d’un point de vue oral avec l’utilisation des pictogrammes.
« Je suis persuadée que les nouvelles technologies nous apportent un vrai plus dans notre métier. Encore faut-il savoir s’en servir, et s’en servir avec les patients ! Car on ne le répétera jamais assez, un logiciel, une application iPad, un jeu « grand public » et même un jeu édité par un éditeur spécialisé ne font pas une rééducation. Ce qui fait la rééducation c’est nous, orthophonistes, qui sommes capables d’adapter les outils à notre disposition à la situation particulière de chacun de nos patients ».
Dans ce premier épisode, elle s’intéresse donc aux aides à la lecture pour les enfants dyslexiques et en particulier les adaptations typographiques.
Par exemple, l’adaptation peut se faire par le choix des polices car certaines ne favorisent pas du tout les élèves dyslexiques. Mieux vaudrait favoriser des polices sans empattement, désignés comme « caractères bâton » ou « linéales ».
« La police Arial est relativement bien repérée par les élèves dyslexiques », cite Lydie comme exemple.
Une hauteur d’au moins 14 pieds et un interlignage d’au moins 1,5 sont aussi des facteurs d’adaptation.
Des logiciels ou des Plug’in peuvent s’installer sur l’ordinateur pour convertir les textes dans un bon format. C’est qu’explique Lydie dans la vidéo ci-contre.
« Ces adaptations peuvent être aussi mises en application pour des élèves qui ne sont pas dyslexiques, ce qui est un grand avantage, pour des élèves qui ont des difficultés à la lecture, par exemple ».
Veuillez nous excuser pour la qualité parfois moyenne de la vidéo, réalisée dans des conditions du direct sur le plateau TV de Ludovia#13 en août 2016.
Voici un article de SVTux, un professeur de SVT convaincu des avantages des serious games… pour les avoir testés lui-même à retrouver sur Framablog.
Entre serious games et serious gaming…
Un serious game est un jeu vidéo pensé pour être éducatif. Par opposition, le serious gaming est le détournement d’un jeu classique dans un contexte pédagogique.
Avec Minetest, nous sommes à la frontière de ces deux mondes. En effet, si de base, son utilisation pédagogique le place principalement dans le serious gaming, ses possibilités de personnalisation, adaptations, détournement, … peuvent assez facilement le positionner parmi les serious games !
Quelques anecdotes pour comprendre l’intérêt pédagogique
Si vous n’êtes pas familier de ce type de jeu, j’imagine que vous êtes en train de vous dire : « mais qu’est-ce que ce truc encore ? », « c’est n’importe quoi ! », « quel est le rapport avec les programmes ? »…
Je vais donc commencer par vous raconter 3 petites anecdotes :
Sur la première version du collège construite par mes élèves en janvier 2015, j’ai eu la surprise de constater que ces derniers avaient choisi les cubes en fonctions de leurs couleurs afin de correspondre au mieux à la réalité « visuelle ». Par conséquent, le sol (et les plafonds) avaient été construit en grès. Grave erreur ! Car le jeu tient compte des processus d’érosion ! Autrement dit, au bout de quelques jours dans le jeu, nous nous sommes retrouvé avec un tas de sable gigantesque au milieu du collège ! ! ! (En effet, le grès termine en grains de sable de par les processus d’érosion)
Pendant l’une de mes dernières séances : « Monsieur, Monsieur, je ne comprends pas : j’ai bien construit l’enclos comme vous avez demandé ! Par contre je crois qu’il y a un bogue dans le jeu parce que lorsque j’y met des poules, il y a des œufs mais les poussins ne naissent pas ! ». Je l’interpelle en lui proposant d’ajouter un coq dans son enclos : « Génial Monsieur, vous avez corrigé le bogue, maintenant il y a même des poussins qui naissent, grandissent et deviennent des poules ou des coqs ! »
Mais allons plus loin avec cette 3e anecdote (arrivée le 1er avril 2016, et ce n’est pas un poisson !) :
Comme d’habitude, je retrouve le vendredi midi les élèves les plus motivés par Minetest pour le « club minetest » et l’un d’eux me demande s’il peut me montrer ce qu’il a fait pendant le week-end de Pâques (bon, jusque là, rien d’anormal, je m’attends à voir une maison de plus ! Lol).
L’élève démarre le jeu en « local » et m’explique comment il construit des voitures dans le jeu. Sauf que ses voitures, elles roulent, tournent… Bref, de vraies voitures ! Et surtout, par défaut, le jeu que je lui avais transmis ne le permettait pas. Je lui demande comment il a fait : « c’est très simple monsieur, j’ai créé un mod, si vous voulez, je vous le donne ! » (là, mon cerveau se met en mode sérieux). Je regarde, il m’explique plus en détail… et je comprends qu’il a vraiment fait du code… tout seul, en s’inspirant des autres mods du jeu. Cet élève, ne trouvant pas l’option dans le jeu avait décidé de créer l’option lui-même. Depuis hier, son mod est intégré dans le serveur du prof. Respect, cet élève a 11 ans.
Ces anecdotes doivent d’ores et déjà vous laisser entrevoir quelques pistes d’exploitation pédagogique… Mais allons plus loin !
Le parking était là, il manquait juste les voitures… un élève les a codées.
Pistes d’exploitation pédagogique
Minetest permet de travailler en s’amusant dans la quasi totalité des disciplines : du Français au Sciences, en passant par la philosophie, l’histoire ou encore les langues étrangères et la technologie. Rien que cela !
A minima les points des programmes suivants peuvent être abordés :
Apprendre à se repérer sur une carte, un plan.
Comprendre et savoir appliquer la notion d’échelle.
Découvrir les notions de cycles de vie, de chaînes et réseaux alimentaires, l’agriculture humaine, de biomes…
Découvrir les principales notions de géologies (érosion, volcanisme…).
Comprendre l’influence des conditions météorologiques, de l’Homme… sur l’environnement.
Découvrir la notion de modélisation.
Apprendre à coopérer et collaborer.
Découvrir les matériaux, leurs propriétés, les notions de composites, etc.
Et que dire philosophiquement, lorsqu’on interdit l’usage des armes dans le jeu, des élèves qui constituent des stocks d’armement dans leurs coffres avec l’argument : « Ne vous inquiétez pas Monsieur, nous n’allons pas nous en servir… c’est juste au cas où ! »… de passionnant débats en perspective ! CQFD.
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel
Toujours activé
L’accès ou le stockage technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
L’accès ou le stockage technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’internaute.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
L’accès ou le stockage technique est nécessaire pour créer des profils d’internautes afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.