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  • Le numérique dans les nouveaux programmes 2016 à l’école

    Le numérique dans les nouveaux programmes 2016 à l’école

    En ce début d’année 2016, il nous a semblé intéressant de partager ce travail de synthèse réalisé par Christophe où il met en évidence la présence du numérique du cycle 1 au cycle 3.

    Au cycle 1…

    L’enfant « sait utiliser les supports numériques qui, comme les autres supports, ont leur place à l’école maternelle à condition que les objectifs et leurs modalités d’usage soient mis au service d’une activité d’apprentissage ».

    A partir de la moyenne section et surtout en grande section, « l’enseignant explique la correspondance des trois écritures (cursive, script, capitales) » et l’enfant va donc s’exercer à ces trois écritures ; dans ce cadre de l’apprentissage de l’écriture, il peut utiliser aussi la saisie sur ordinateur.

    Pour « explorer le monde », l’enfant va découvrir l’espace, les espaces mais aussi fabriquer, utiliser ou manipuler des objets et/ou outils numériques. C’est dans ce cadre que l’enfant pourra se servir d’un appareil photo numérique, de tablettes ou encore d’ordinateurs.

    Au cycle 2…

    Se familiariser avec quelques logiciels (traitements de texte, dispositifs d’écriture collaborative), utiliser des supports multimédia pour les langues vivantes par exemple ou encore savoir faire des recherches sur internet, sont des compétences que l’élève de cycle 2 peut commencer à acquérir.

    Comme l’explique Christophe Gilger : « la fréquentation et l’utilisation régulières des outils numériques au cycle 2, dans tous les enseignements, permet de découvrir les règles de communication numérique et de commencer à en mesurer les limites et les risques. »

    En français, par exemple, la lecture pourra être possible sur support numérique ; en mathématiques, on pourra débuter avec quelques notions de programmation : « programmer les déplacements d’un robot ou ceux d’un personnage sur un écran ».
    en arts plastiques, la création numérique est à envisager…

    Au cycle 3…

    « Les élèves se familiarisent avec différentes sources documentaires, apprennent à chercher des informations et à interroger l’origine et la pertinence de ces informations dans l’univers du numérique. Le traitement et l’appropriation de ces informations font l’objet d’un apprentissage spécifique, en lien avec le développement des compétences de lecture et d’écriture ».

    Au-delà de la découverte de l’univers du numérique, les élèves vont devoir se questionner sur la pertinence des informations et ressources numériques qu’ils identifient.

    « Les élèves apprennent à connaitre l’organisation d’un environnement numérique et à utiliser différents périphériques ainsi que des logiciels de traitement de données numériques ».

    L’élève du cycle 3 va plus loin dans son approche du numérique ; il va devenir un membre vraiment actif comme par exemple, produire une activité d’enregistrement à l’oral pour s’écouter et apprendre à s’exprimer tout en ayant la possibilité d’effacer, de recommencer etc.

    L’usage de l’ordinateur, du clavier et de la souris ainsi que des logiciels de traitement de texte font « l’objet d’un encadrement plus méthodique ».

    Plus d’infos :

    Retrouvez l’intégralité de l’article de Christophe Gilger avec les détails par discipline ici : classetice.fr

     

  • Colloque Scientifique Ludovia : l’appel à communications est lancé !

    Colloque Scientifique Ludovia : l’appel à communications est lancé !

    [callout]Après les problématiques de l’immersion (2006), de la convivialité (2007), du « faire soi-même » (2008), « espace(s) et mémoire(s) » (2009), « interactivité et interactions » (2010), de la mobilité (2011), du plaisir (2012), de l’imaginaire (2013), de création et de consommation (2014), des appropriations et détournements (2015) nous proposons pour l’édition 2016 le thème :[/callout]

    Formes d’attention, formes de présence, engagement

    Attention, présence et engagement sont au cœur des débats concernant les problématiques de création et d’usage des objets numériques. La multiplication des sollicitations proposées par le monde numérique, ses dispositifs (ordinateurs, tablettes, smartphones, objets connectés) et ses applications mettent à mal l’attention profonde requise par les anciens médias (livre, cinéma).
    A celle-ci se substitue une « hyper attention »[1] faite de dissémination entre des tâches et flux d’information multiples. Cette nouvelle condition met en lumière une nouvelle forme de ressource, « l’économie de l’attention » et encourage à aller vers une « écologie de l’attention »[2].

    La question de la présence à distance initiée par les nouveaux outils de communication numériques a été développée par Jean-Louis Weissberg[3] à une époque où ces technologies étaient balbutiantes. Aujourd’hui, à l’heure de la connexion permanente, l’usage de ces outils devient banal et quotidien. Il devient nécessaire d’actualiser les réflexions de Weissberg en examinant comment cette présence à distance agit sur les formes attentionnelles et modifie notre perception de l’espace et du temps.

    La notion d’engagement enfin complète les précédentes car les objets numériques ne se contentent pas de solliciter notre attention par des outils de communication à distance, ils nous enjoignent aussi à passer à l’action par l’interactivité et l’immersion qu’ils suscitent.

    La théorie de l’engagement[4] a étudié depuis les années 1960 comment nos comportements peuvent être influencés par diverses procédures. Certains outils numériques semblent être naturellement propices à susciter l’engagement, voire à devenir addictifs ou à susciter une « expérience optimale » ou « flow »[5].

    Attention, présence et engagement sont donc trois concepts complémentaires dans ce qui peut caractériser nos interactions à l’ère numérique, que ce soit dans nos relations aux machines ou dans nos relations interpersonnelles.

    Ils suscitent l’intérêt des concepteurs et fabricants qui cherchent à les maîtriser et à les rendre opératoires. Chez les usagers ils suscitent aussi tantôt l’inquiétude avec la confrontation à de nouveaux paradigmes relationnels dans lesquels les modalités traditionnelles peuvent se perdre, tantôt l’enthousiasme de relations plus immédiates et ubiquitaires.

    Nous souhaitons que les communicants puissent décliner leurs réflexions en les confrontant aux multiples applications du monde numérique et notamment aux thèmes suivants, sans que cette liste soit exhaustive :

    • Le monde éducatif est très directement confronté aux modifications des attitudes attentionnelles. Comment obtenir un engagement des apprenants dispersés par les sollicitations multiples du numérique ? Quelles sont les nouvelles formes de présence et d’attention en classe, dans un contexte d’écrans connectés (tablettes, dans le primaire et le secondaire, d’ordinateurs personnels et téléphones portables dans le secondaire et à l’université) ? Peut-on tirer un parti pédagogique de ces nouvelles formes de présence ?En ouvrant la réflexion à l’éducation informelle (animation péri-scolaire, de vacances et de loisirs), quelles modifications entrainent la présence accrue des dispositifs numériques portables (téléphones, tablettes, objets connectés) ? Comment cette présence peut-elle être prise en compte ?Le monde éducatif est aussi confronté à la mise en place d’applications numériques : ENT, MOOC… qui permettent un apprentissage en autonomie. D’autres outils permettent des usages sociaux, tels que Tweeter ou Skype utilisés en classe. Comment ces outils permettent-ils la focalisation de l’attention et la mobilisation des apprenants ?

     

    • Les jeux vidéo sont réputés captiver l’attention voire même générer de l’addiction. Ils se pratiquent de plus en plus en réseau, devenant un moyen important de sociabilisation des jeunes. Comment arrivent-ils à favoriser cet engagement ? Cet engagement est-il aussi universel qu’on le prétend ? Quelles en sont les caractéristiques ? Quelles formes de présence caractérisent le joueur en action ? Avec les serious games et la gamification, l’utilisation des mécanismes de jeux s’étend à des domaines ne relevant plus du divertissement. Cette tendance est-elle un bon moyen pour favoriser l’engagement ? Est-elle un effet de mode ou une tendance de fond ? Peut-on commencer à mesurer les résultats de cette tendance ?

     

    • Internet et les réseaux sociaux sont les coupables désignés le plus souvent dans la dispersion attentionnelle : informations fragmentées, lapidaires, ouverture de fenêtres multiples… Comment caractériser l’apport cognitif de ces outils ? Conduisent-ils réellement vers une modification de nos fonctions cognitives ?La question de l’engagement est particulièrement mobilisée avec le développement du commerce en ligne et les méthodes d’engagement sont un axe de réflexion important des ergonomes et designers. Comment ces réflexions influencent-elles la conception de nos interfaces et les usages que nous développons ?

     

    • La consommation culturelle et artistique pose traditionnellement pour condition première de l’expérience esthétique l’attention contemplative. Au sein des musées s’introduisent de nouveaux dispositifs multimédiatiques qui tentent de renouveler l’expérience esthétique en multipliant les flux informationnels.Ces innovations préfigurent-elles d’une profonde modification de l’expérience esthétique qui serait basée sur l’interactivité ? Est-on en face d’une facilitation de l’accès à l’œuvre ou d’un brouillage ? Les dispositifs de l’art numérique visent à proposer des expériences immersives qui paraissent briser la distance traditionnelle à l’œuvre. Ces propositions parviennent-elles réellement à favoriser de nouvelles formes d’engagement ?

    Ces pistes ne sont pas limitatives et toutes les ouvertures permettant d’éclairer notre problématique dans l’esprit pluridisciplinaire qui est le nôtre seront les bienvenues.

    [1] Hayles Katherine (2007), Hyper and Deep Attention : the Generational Divide in Cognitive Modes, Profession, p. 187-199.
    [2] Citton Yves (2014). Pour une écologie de l’attention. Seuil.
    [3] Weissberg Jean-Louis (1999). Présence à distance. Déplacements virtuels et réseaux numériques; Pourquoi nous ne croyons plus à la télévision.l’Harmattan. Téléchargé sur le web à http://hypermedia. univparis8. fr/Weissberg/presence/presence.htm.
    [4] Joule Robert Vincent & Beauvois, Jean-Léon (1989). Une théorie psychosociale: la théorie de l’engagement. Perspectives commerciales. Recherche et Applications en marketing, 4(1), p. 79-90.

    [5] Csikszentmilhalyi Mihaly (1990), Vivre. La psychologie du bonheur, Robert Laffont.

    Le Colloque Scientifique Ludovia a lieu au sein de l’Université d’été Ludovia qui se tiendra à Ax-les-thermes du 24 au 26 août 2016. Plus d’informations sur cet évènement sur le site www.ludovia.org/2016 (en ligne très prochainement).

    Voir le site de l’édition 2015 Ludovia 2015

     

  • Le Lycée Joseph Gallieni s’équipe d’un simulateur SIMSPRAY

    Le Lycée Joseph Gallieni s’équipe d’un simulateur SIMSPRAY

    GallieniERM_080115

    Cette acquisition, financée par la Région Midi-Pyrénées avec le soutien du Rectorat de l’Académie de Toulouse, offre à ses élèves une formation innovante au métier et aux gestes du peintre professionnel.

    Ce simulateur, basé sur les nouvelles technologies de réalité virtuelle (3D avec casque immersif), s’intègre complètement au cursus de formation.

    Il garantit aux élèves un environnement écologique et économique pour apprendre en toute sérénité et sécurité. Cet équipement numérique propose une gamme complète d’activités pouvant être enrichie par l’équipe enseignante.

    Avec ce simulateur d’apprentissage, le lycée Gallieni, est le premier lycée de France, à mettre le numérique au service de la formation professionnelle pour optimiser le temps de formation tout en réduisant les coûts de consommables.

    Les sociétés MIMBUS, spécialiste du numérique éducatif, et ERM Automatismes, spécialiste des équipements didactiques, sont très heureuses d’avoir accompagné le lycée Gallieni dans cette acquisition, et très fières de cette nouvelle référence..

    Plus d’infos :
    www.erm-automatismes.com et www.mimbus.com
    Site internet du Lycée : joseph-gallieni.entmip.fr
    Site simulateur d’apprentissage Simspray : www.simspray.fr

  • Tendances pour l’éducation : les 5 annonces que le ministère ne fera pas en 2016

    Tendances pour l’éducation : les 5 annonces que le ministère ne fera pas en 2016

    Article par Michel Guillou, @michelguillou sur www.culture-numerique.fr

    Pour ma part, quand ma vanité m’a laissé croire que j’étais capable de telles performances, je me suis également et régulièrement trompé. Sur ce blogue ou ailleurs. En conséquence, ne comptez pas sur moi pour vous dire ce qui va se passer demain en matière d’éducation et, en particulier, d’éducation avec le numérique. C’est trop compliqué. Je ne ferai donc aucun vœu, sauf peut-être celui de voir l’horizon éducatif s’éclaircir, tant il est embrumé des discours stériles sur les rythmes scolaires et la réforme du collège, quand il ne s’agit pas des programmes d’histoire ou de langues anciennes ou, pire !, des obligations de service des agrégés en collège. Je vous en reparle.

    Mon audace ira pourtant à vous faire connaître la liste des annonces que le ministère ne fera pas en 2016. Je ne prends pas grand risque, je n’ai aucun doute à ce sujet.

    1. L’article L511-5 du Code de l’éducation sera supprimé

    Ne rêvez pas, cela n’arrivera pas. Quand la hiérarchie de la grande maison ne veut pas quelque chose, elle invoque généralement deux raisons majeures auxquelles il n’est généralement pas possible d’opposer quelque argument : la santé et la sécurité. Il convient alors de s’incliner et de battre en retraite.

    En l’occurrence, tout concorde. Ce sont nos vaillants sénateurs, amollis par l’été naissant, qui ont ajouté en juillet 2010, dans la loi « portant engagement national pour l’environnement », un amendement qui modifie l’article L511-5 du Code de l’éducation, voir ci-dessous :
    Wi-Fi

    Au-delà de la syntaxe curieuse de cet article de loi, il convient de faire d’emblée la remarque que ces dispositions ne concernent nullement les lycées et l’enseignement post-bac et qu’elles ne concernent pas non plus l’utilisation par des adultes. Cette dernière tolérance est pour le moins curieuse : un téléphone mobile ne serait ainsi dangereux pour la santé et l’environnement que s’il est utilisé par un enfant et pas par un adulte ?

    Cet article, qui ne concerne que l’usage des téléphones mobiles, dont on ne sait d’ailleurs pas la manière dont ils sont connectés, est complété par l’article 7 de la loi n° 2015-136 du 9 février 2015 relative à la sobriété, à la transparence, à l’information et à la concertation en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques (ouf !) :

    Wi-Fi2

    Qu’en est-il in fine ? Le tableau est bien sûr très hétérogène dans les 52 200 écoles, les 7 100 collèges et les 4 300 lycées du territoire mais il convient de noter que la situation locale est bien souvent pire que ce que permet la loi. En effet, cette dernière est appliquée de manière encore plus restrictive, quand la pression de certaines associations locales n’aboutit pas çà et là à l’interdiction pure et simple, et ce sont les services de l’État ou, surtout, des collectivités territoriales qui avancent des raisons de sécurité — traduisons : ils ne savent pas faire et ne veulent pas s’embêter avec ça — et qui entravent la mise en place des matériels qu’elles ont bien souvent elles-mêmes achetés — eh oui ! ce ne sont pas les mêmes services !

    BYODUbu s’est installé dans la place. Au même moment où le Plan numérique du gouvernement favorise le déploiement de tablettes numériques, où des groupes de travail sont constitués au ministère ou dans les académies pour permettre l’introduction raisonnée du BYOD, où des initiatives locales pionnières avec des terminaux divers utilisant le Wi-Fi prennent place dans les apprentissages, où d’autres pionniers n’ont d’autres recours que de partager la connexion 4G de leur smartphone personnel pour pallier l’absence de connectivité ou de raccordement, les textes ci-dessus et les règlements intérieurs plus limitatifs sont sentencieusement rappelés dans les conseils d’école et les conseils d’administration des collèges et des lycées. La morale est sauve.

    Cette schizophrénie est telle qu’elle aboutit à interroger les élèves professeurs dans certains CAPES, les rapports des jurys l’attestent, à propos de dispositifs BYOD qu’ils ne pourront mettre en œuvre, une fois titularisés.

    Ce ne sont pas les textes qui manquent, pourtant, pour ouvrir un peu la fenêtre des possibles, à commencer par la loi dont il est possible de faire une lecture moins restrictive. Mais le ministère propose aussi, à destination des écoles, établissements et collectivités un référentiel sur le Wi-Fi qui date de mai dernier, en trois documents séparés, le premier sur les usages (!) et le cadre juridique, le deuxième définissant le cadre technique, le dernier faisant le point sur les radiofréquences et la santé. Enfin, tout récemment, après d’autres plus indépendantes, peut-être, une étude de l’Agence nationale des fréquences (ANFR) a été publiée qui montre que, en France, les normes sont telles que l’exposition du public aux ondes électromagnétiques se situe à des niveaux « très faibles ».

    [Mise à jour du 4 janvier : Nextinpact publie aujourd’hui un article qui détaille et précise les résultats de cette enquête de l’ANFR]

    Et pendant ce temps-là, les élèves, les grands d’abord, bien sûr, continuent de regarder sous la table pour, au mieux, vérifier ce que dit le prof, au pire — quoique — continuer sa vie sociale sur les réseaux du même nom.

    2. Une plateforme nationale de blogues sera mise à disposition des élèves

    C’est Canopé qui sera chargé, après définition du cahier des charges, de la mise en œuvre.

    Cela concernera les étudiants et les lycéens d’abord puis, si l’expérience s’avère concluante, les collégiens et les écoliers seront progressivement invités à s’en emparer. Après Charlie, le gouvernement a pris conscience que la liberté d’expression, ça s’apprend. Cette plateforme est là pour ça. En toute responsabilité, seuls ou de manière collective, avec ou sans leurs professeurs, les jeunes s’en empareront, ce qui donnera l’occasion à leurs professeurs de mettre en œuvre les apprentissages leur permettant d’acquérir les compétences liées à l’exercice de cette liberté fondamentale.

    Ne rêvez pas, je divague.

    3. Une plateforme nationale de dépôt de documents sera proposée aux professeurs pour des échanges pair à pair

    La plus-value est dans la facilitation du flux et la valorisation du meilleur.

    Vous allez me dire, à juste titre, que Viaéduc existe déjà, censé aussi, car ce n’est pas son seul rôle, servir à ça. Oui mais non. Car Viaéduc, c’est du web centralisé où les possibilités de publication et de valorisation sont très insuffisantes, donc du stock bien conventionnel alors que le flux s’organise dans des services distribués et répartis. Et ça demande de l’animation, de l’humilité, de la responsabilité, la libération de certains droits.

    Donc ce n’est pas possible. Annonce suivante ?

    4. Un référentiel d’interopérabilité sera défini et respecté, la loi encouragera à se servir de ressources libres et protégera les biens communs

    Bon, on ne devrait pas rire de ces choses-là… Je demande humblement pardon à ceux dont c’est le combat depuis des années.

    5. Une large concertation sera lancée avec les professeurs et leurs syndicats pour refonder leurs missions

    Changer l’école avec le numérique, ce n’est pas mettre des tablettes sur les tables, en tout cas pas seulement, c’est surtout comprendre que le numérique change radicalement les modalités d’enseignement. C’est prendre conscience que les temps, les lieux, les groupes scolaires vont être chamboulés et qu’il faudra de l’imagination et de la souplesse pour répondre à ces nouveaux enjeux.

    Au moment ou la société des agrégés proteste parce qu’il est vaguement question de leur imposer 18 heures de cours par semaine en collège, comme les autres professeurs, il est temps de leur faire comprendre que cette définition des services a vécu car, à l’heure du numérique, le temps scolaire ne saurait s’arrêter sitôt que la cloche a sonné. La professionnalisation de ce métier demande sa revalorisation financière, la redéfinition des services et des missions des enseignants, incluant la collaboration entre professeurs sur des contenus transdiciplinaires, le recrutement aussi en plus grand nombre de nouveaux professeurs correctement formés.

    En liaison avec ces nouveaux enjeux, la concertation évoquera aussi la possibilité de redéfinir les champs disciplinaires, les programmes et la formation initiale.

    Je vous prie d’excuser la vulgarité des propos qui sont contenus dans les lignes ci-dessus.

    À tous, je souhaite toutes sortes de choses sympathiques en 2016, de telle sorte qu’elle soit meilleure que 2015, ce qui ne devrait pas être trop difficile.

    Auteur : Michel Guillou
    Crédit photo : via Torange en CC et « Mobile Geräte » par User:IHIZTravail personnel. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.

  • CLasse Inversée : la SEmaine ! #CLISE2016 du 25 au 29 janvier 2016

    CLasse Inversée : la SEmaine ! #CLISE2016 du 25 au 29 janvier 2016

    La classe inversée vous intéresse ? Vous la pratiquez ? Vous vous posez des questions ? La semaine de la classe inversée ou la CLISE est faite pour VOUS ! De l’Aquitaine à la région parisienne en passant par la Tunisie ou la Suisse, la classe inversée vient à vous. Contactez votre coordinateur local pour plus d’informations !

    La CLISE 2016 : pourquoi faire ?

    Les questionnements comme les idées reçues sur la classe inversée sont nombreux : « on laisse l’élève se débrouiller seul face au cours en donnant une vidéo », « ça reste du magistral déguisé », « faire des capsules vidéos, c’est trop compliqué pour moi », « comment organiser au mieux le travail de groupe »…

    Toutes ces questions et bien d’autres (l’évaluation, le rôle didactique de la capsule et son contenu, la différentiation,…) sont débattues lors du congrès Classe Inversée (le CLIC). Nombreux sont ceux qui ont souhaité assister au CLIC2015, et qui sont restés sur liste d’attente, ou n’ont simplement pas pu se déplacer à Paris à ces dates.

    La #CLISE2016 a pour objectif de permettre à chacun localement d’interagir avec des praticiens en classe inversée, pour en découvrir l’éventail des possibilités et échanger sur cette pratique.

    Délocaliser et démultiplier l’esprit du CLIC dans toutes les académies et les régions francophones qui le souhaitent.

    La CLISE 2016 : qu’est-ce que c’est ?

    Très concrètement :
    – des classes ouvertes de praticiens en classe inversée : allez assister à une classe inversée en vrai (sur la base du volontariat)
    – d’autres événements par académie/région, qui s’organisent localement

    La CLasse Inversée, la SEmaine, expliquée dans une capsule de 2 min ?

    réalisé par Nicolas Vossier, enseignant en Sciences Physiques et Chimie à Grenoble (France)

    réalisé par Sébastien Franc, enseignant en anglais (France)

    réalisé par Sarah Roques, enseignante en Sciences-Physiques et Chimie à Lyon (France)

    La CLISE 2016 : comment participer ?

    > en contribuant à la semaine

    . Vous êtes praticien en classe inversée et vous voulez partager votre pratique ?

    Ouvrez votre classe durant la semaine de la classe inversée en permettant à des collègues de venir observer ce qui s’y déroule. Pas besoin d’être expert, l’idée est de pouvoir échanger (en toute bienveillance, bien sûr). Il existe de nombreuses manières d’inverser sa classe, partagez la vôtre, que vous soyez débutant ou vétéran ! Des conseils sur comment ouvrir sa classe ICI.

    . Vous êtes prêts à faire un retour d’expérience

    Vous êtes institutionnel, formateur ou tout simplement enseignant et souhaitez contribuer à la CLISE dans votre région ?

    Si vous avez des idées, que vous souhaitez coordonner les actions dans votre région, que vous voulez ouvrir votre classe inversée, ou que vous souhaitiez simplement organiser un événement se rapportant à  la classe inversée au cours de la CLISE, vous êtes les bienvenus !

    > en participant aux événements de la semaine

    Vous êtes curieux ou avides d’échanger sur la classe inversée et vous souhaitez rencontrer des praticiens ou vous informer sur le sujet ?

    Clise20162_171215A partir de la mi-décembre, vous trouverez sur le site une carte pour vous renseigner sur les classes ouvertes dans votre région, ainsi que sessions d’information et/ou de formation qui sont mises en oeuvre localement. De nombreux rectorats, DANE, CARDIE, ateliers Canopé s’associent à la CLISE !

    Plus d’infos :
    A partir du 21 décembre, une carte recensant toutes les actions de cette semaine sera disponible, avec des liens pour les inscriptions. Pour enregistrer votre manifestation sur la carte, c’est en se rendant sur le site www.laclasseinversee.com/

    Crédits logo :
    Idée originale Christophe Le Guelvouit
    Réalisation Julien Ngo dit Gaston

    Pour toute question, contactez-les via clise2016@inversonslaclasse.fr ou sur twitter, @clise2016

     

  • A quand l’appart 2.0 pour les enseignants ?

    A quand l’appart 2.0 pour les enseignants ?

    Il aborde des contraintes sociales car, considérant les contraintes matérielles et d’espace que nous avons découvertes dans le premier épisode et le 2ème épisode, il ne semble pas évident de toujours pouvoir y faire face, surtout en contexte urbain où la pression immobilière est forte.

    Autrement dit, l’enseignant ne pourra pas toujours disposé d’une pièce bien à lui pour pouvoir travailler dans des conditions optimales du fait du coût élevé pour quelques mètres carré supplémentaires.
    « Il va donc falloir adapter des lieux dont la vocation première est de dormir ou faire la cuisine ou se retrouver en famille et qui ne sont pas destinés au travail ».

    Jean-Paul Moiraud va plus loin dans sa réflexion en demandant aux enseignants de son réseau de lui envoyer des photos de leurs espaces de travail à leur domicile (voir aussi à ce sujet moiraudjp.wordpress.com) et il constate :

    « C’est une débauche de câbles, de multiprises et de prise, les bureaux sont faits de bric et de broc, c’est carrément dangereux ! » et il ajoute, toujours avec une pointe d’humour : « il doit y avoir un dieu du numérique pour que les appartements ne flambent pas du fait d’une surtension ».

    C’est donc une réflexion complexe qu’il est nécessaire d’avoir, mais pas seulement auprès des enseignants.

    Pour Jean-Paul Moiraud, elle engage aussi les collectivités locales mais aussi les architectes, « qui ne sont jamais présents dans les colloques », souligne t-il, « afin de penser des appartements “2.0“ qui soient adaptés à la société 2.0, ce qui , globalement, n’est pas le cas ».

    Cette dernière réflexion achève la série « Domicile & numérique, un espace de complexité pour les enseignants » par Jean-Paul Moiraud.

     

  • Des classes selon la philosophie éducative iClasse

    Des classes selon la philosophie éducative iClasse

    Aujourd’hui il pleut des cordes. Je traverse la moitié de la ville, me tape une ligne entière de métro et deux autobus que j’attends au moins dix minutes chacun, à l‘aller. Et pourtant je suis d’excellente humeur. Mon coeur sourit, mes yeux brillent de joie, je suis détendue et heureuse.

    NinonLouise_iclasseHP2_161215

    J’ai eu le bonheur, la bonne fortune de visiter les classes de François Bourdon et de Pierre Poulin à l’École Wilfrid Bastien de Saint-Léonard, un quartier de Montréal et ce fut un moment de sérénité malgré le brouhaha des activités des écoliers.

    Dans cette classe où tous les écoliers sont affairés, un charmant jeune homme se présente à moi : « Bonjour, je suis le président de cette classe, qui êtes-vous me demande-t-il très poliment » Puis au tour du « ministre des communications » de m’approcher pour m’offrir de répondre à mes questions. Et le « directeur » de la cantine m’offre gentiment une bouteille d’eau. Je me sens bienvenue chez eux. Car je suis chez eux, ce local est le leur. Ils l’habitent et y vivent. Ils ne sont pas les petits robots bien disciplinés formés pour l’ère industrielle.

    Ils sont des enfants de l’ère du numérique qui s’initient à naviguer, à s’approprier à leur avantage toute cette technologie avec laquelle ils vivent au quotidien.

    NinonLouise_iclasse1_161215Bienvenue dans une iClasse.

    L’école Wilfrid-Bastien est une école ordinaire, d’un quartier ordinaire de Montréal.
    Les classes de François et de Pierre sont situées de part et d’autre d‘un couloir du deuxième étage, entourées de classes plus ou moins classiques. Mais je me doute qu’un peu de l’esprit iClasse traverse parfois les murs. . .

    Ce à quoi travaillent François et Pierre depuis plus de dix ans, c’est repenser l’école, un jour à la fois, un trimestre à la fois, une année à la fois.

    Tout a commencé lorsqu’on a confié à l’un puis plus tard à l’autre, une de ces classes intenables dont personne ne veut. De ces élèves qui se présentent à l’école avec autre chose en tête que d’étudier : former des groupes de copains (des gangs), jouer au petit caïd, être insolent, détruire les biens publics et s’amuser à enquiquiner cet adulte qu’ils jugent insignifiant et qui les ennuie avec ces langues inutilement tarabiscotées, ces alignements de chiffres sans aucun sens, tout un tas de savoirs inutiles.

    Mais nos hommes étaient têtus, se souvenaient avoir été des écoliers que l’école ennuyait, avaient un esprit créatif et surtout faisaient face à un choix de vie : changer leur façon d’enseigner ou changer de profession, car la méthode traditionnelle où tous les écoliers doivent terminer ensembles la page 7 du cahier d’exercice avant la fin de la journée ne fonctionnait définitivement pas auprès des élèves dont ils avaient la charge.

    NinonLouise_iclasse2_161215Pierre décide donc, dans le but de donner davantage de leadership aux élèves, d’initier un projet de radio scolaire, qui a d’ailleurs été présenté en Belgique, mais qui, à sa grande déception ne pouvait pas être entendu à l’intérieur même des écoles de la CSPI (Commission scolaire de la Pointe-de-l’île) et ailleurs au Québec faute de moyens technologiques adéquats dans les laboratoires d’informatique.

    Les débuts de cette métamorphose pédagogique qu’est iClasse furent lents et pas toujours évidents. Pierre est partiellement libéré de sa tâche d’enseignement et s’inscrit au doctorat pour étudier plus profondément le domaine de l’éducation. François, alors designer multimédia, réoriente sa carrière et poursuit une formation universitaire en enseignement. Lors de son dernier stage on lui confie une classe indisciplinée dont il était le huitième enseignant de l’année. Il a alors appliqué ses connaissances technologiques pour réengager et motiver ces écoliers découragés. Pierre et François se rencontrent plus tard à l’école Wilfrid-Bastien dont la direction (M. Pierre BOIVIN, M. Marc-André CHABOT et maintenant Mme Isabelle MASSÉ) appuie sans relâche leurs initiatives les plus folles. Pierre et François forment désormais équipe, fondant leurs intérêts et spécialités.

    iClasse casse le moule et favorise l’équité des chances bien plus que l’égalité.

    L’initiation à la robotique, où les élèves apprennent un peu le langage mais dont l’accent est mis sur la logique derrière la programmation, est un exemple de ce principe. Certains élèves sont meilleurs pour l’ingénierie du robot, d’autres l’ingénierie de programmation. Celui qui programme se demande combien de tours doit faire la roue du robot pour parcourir une distance précise.
    Celui qui construit le robot se demande quelle roue il doit choisir pour être le plus efficace. Les deux élèves travaillent les circonférences, distances, nombres de tours, etc. mais d’une façon différente selon leur perspective, leurs intérêts.

    NinonLouise_iclasse3_161215L’élève qui a fabriqué le petit robot n’a pas moins travaillé, n’a pas moins appris que celui qui programme le code.

    L’activité utilise les forces de chacun. On fonctionnera de cette façon pour de nombreuses activités, préférant voir l’élève utiliser ses forces plutôt que d’évaluer ses faiblesses.

    N’est-ce pas ainsi que fonctionne la vraie vie ? Un bon gestionnaire n’utilise-t-il pas les forces particulières de chacun de ses employés ?

    La technologie n’est que le moyen utilisé pour rejoindre les élèves sur leur terrain. On utilise ordinateurs, portables, tablettes, téléphones, enregistreurs et parfois ce sont les élèves eux-même qui proposent d’utiliser l’un ou l’autre des logiciels ou applications. Grâce aux technologies on sort du manuel scolaire, on s’évade hors des murs de l’école pour explorer le réel et se l’approprier. Par exemple, on fait la chasse photographique aux angles pour les étudier en mathématique. Il est surprenant de voir l’élève que cette étude ennuierait s’amuser à photographier des objets les plus biscornus.

    Avec iClasse, les élèves participent activement à leur éducation. On les initie à la résolution de problèmes concrets où il acquièrent compétences et connaissances.

    Et les problèmes de discipline sont quasiment inexistants, les élèves sont trop occupés à leurs études et travaux.

    NinonLouise_iclasse4_161215iClasse ne veut plus que les élèves soient résignés à apprendre ce qu’ils ont à apprendre passivement et demeurent persuadés qu’ils ne peuvent pas réussir. Par exemple, de nombreux exercices de rappels d’information précèdent toujours les tests, ce qui accroît les chances de réussite. Les élèves de François et Pierre étudient le même programme que les autres écoliers québécois. Ils réussissent très bien les examens du ministère de l’Éducation et surtout, sont rarement absents de l’école !
    Ils aiment aller en cette classe où leur présence importe, où leur esprit s’ouvre aux réalités contemporaines, où ils sont détendus et heureux.

    Si l’école veut garder sa place, continuer à éveiller tous les écoliers aux merveilles de la connaissance, il faut repenser la pédagogie et l’usage du numérique est essentiel, selon Pierre et François car il faut tenir compte des réalités de 2015 et 2016. iClasse n’est pas une structure rigide, c’est une philosophie et un processus qui évolue avec les expériences de travail du participant et les technologies disponibles sur place.

    source des photos du texte : iClasse

    Pour en savoir plus :

    http://iclasse.com/
    https://www.youtube.com/watch?v=Af3LNjj7URc
    https://www.youtube.com/watch?v=QrSo_18JTQw
    https://www.facebook.com/iclasseworld

    http://www.ppoulin.com/
    http://www.fbourdon.com/

    http://www.wilfridbastien.com/

    NinonLouise_iclasseHP_161215

    A suivre prochainement, l’épisode 2 : La formation iClasse pour les collègues enseignants

    Très bonnes fêtes de fin d’année à tous les lecteurs de ludomag.com de la part de Ninon Louise !

  • Avec le numérique, on répond (enfin) aux intelligences multiples !

    Avec le numérique, on répond (enfin) aux intelligences multiples !

    [callout]La généralisation du numérique à l’École est une volonté du Président de la République. La première étape fut la grande concertation qui a été lancée de janvier à mars 2015. S’en est suivi l’appel à projets lancé par Najat Vallaud-Belkacem pour sélectionner 300 collèges et 300 écoles pionniers, dans lesquels le plan numérique a été mis en œuvre dès la rentrée 2015. Enfin, le Premier Ministre a confié une mission au recteur Jean-Marc Monteil pour la valorisation des initiatives nationales et académiques sur le numérique, afin d’émettre des propositions structurantes pour la formation et l’accompagnement des équipes, mais aussi de collecter, évaluer et susciter de nouvelles expérimentations.[/callout]

    Nous avons encore trop d’enfants, environ 150 000 par an, qui sortent du système scolaire sans diplôme et sans formation qualifiée ; c’est insupportable économiquement et c’est insupportable humainement.

    Jean-Marc Monteil part du constant que notre Ecole a une modalité d’enseignement quasi unique : on s’adresse à un niveau relativement élevé ; on s’adresse à des compétences logico-mathématiques et aux compétences verbales des élèves « et nous n’avions, jusqu’alors, pas la possibilité de pouvoir répondre à des caractéristiques des individus comme les intelligences multiples ».

    Il donne l’exemple de certains enfants qui ont besoin de bouger en classe « pour avoir une activité cognitive efficace ». Aujourd’hui, « dans une classe telle qu’elle est formatée, si vous bougez trop, on vous met dans le couloir ».

    Jean-Marc Monteil reste persuadé que demain, avec les nouvelles architectures des établissements, il sera possible d’apprendre en se déplaçant.

    Cet univers « comportementalement très différent », doit être pensé en amont par les personnes qui conçoivent les architectures scolaires.

    Les architectures scolaires doivent être une conséquence de la nouvelle conception de l’enseignement et de l’apprentissage éclairée par les possibilités de ces nouvelles technologies.

    Sur cette nouvelle conception, Jean-Marc Monteil aborde la problématique des manuels numériques et l’arrivée deux marchés distinctes : « celui des contenus et celui des contenants ».

    « On peut avoir des contenus faibles avec des contenants luxuriants ou l’inverse ; comment faire la différence ? »
    Cela nécessite une éducation mais qui n’arrive que « si on a réfléchi avant à la relation entre le contenant et le contenu ».

    Ce que tient à démontrer Jean-Marc Monteil, c’est que les technologies ouvrent un monde avec des perspectives nouvelles vers la créativité et l’imagination, « à condition de le penser ».

    « Il n’est pas possible d’imaginer que dans une classe, il n’y ait qu’un tout petit nombre de gens qui soient susceptibles d’accéder à un niveau de compétences “scolaires“ ».

    Tous les enfants ont la possibilité d’avoir accès aux apprentissages et aux savoirs, à des degrés variables de réalisation, pour être capables de s’adapter à un environnement complexe.
    « C’est le but recherché : qu’à la fin de la scolarité obligatoire, le jeune soit armé pour avoir une relative autonomie et s’adapter à son environnement et éventuellement aller plus loin ».

    Le risque est de considérer que l’outil technologique a une vertu en soi : « si je me sers de ma tablette, ça va aller très bien et je vais apprendre mieux ». Et sur cette remarque, Jean-Marc Monteil précise d’ailleurs que peut-être, un enfant finira par s’ennuyer avec la tablette, comme avec un papier et un crayon.

    D’après lui, le travail avec les nouvelles technologies est à penser comme le travail avec le papier et le crayon.

    Dans le prochain et dernier épisode de notre série, Jean-Marc Monteil nous décrit le champ des possibles avec le numérique autour de la collaboration de la solidarité et du partage comme valeurs pour un nouvel enseignement qui mèneraient vers la fin de la « solitude » de l’enseignant ?

  • Fitch et Epitech développent une application en réalité virtuelle pour l’exposition STAR WARS l An Art Odyssey

    Fitch et Epitech développent une application en réalité virtuelle pour l’exposition STAR WARS l An Art Odyssey

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    Organisée par le Café Pixel en partenariat avec Acme Archives Ltd., le Poster Posse et avec le soutien de la ville de Marseille, cette exposition gratuite ravira les fans de l’univers créé par Georges Lucas. En cette période de fêtes de fin d’année, la quarantaine d’illustrations originales disponibles à la vente satisferont les fans en quête du cadeau de Noël idéal.

    À l’initiative du Café Pixel, l’agence FITCH, qui assure la direction de création de l’exposition, a développé avec trois étudiants d’Epitech Marseille (l’école de l’innovation et de l’expertise informatique) une application de réalité virtuelle.

    Cette application interactive et inédite immerge les visiteurs dans une ambiance sensorielle hors du commun.

    Dans l’immensité interstellaire, les mouvements de tête et le regard déclenchent un voyage en hyperespace où les planètes s’alignent pour recréer des images à partir de particules d’étoiles ! Pour vivre cette expérience, uniquement accessible lors de l’exposition, il suffit d’un smartphone et de lunettes Cardboard créées par Google (l’ensemble est disponible sur place).

    Choisis pour leurs compétences techniques et leur capacité à s’adapter aux dernières évolutions technologiques, Tim Burdairon, Marvin Mottet et Fabien Borel en 3e année à Epitech ont participé au développement de l’application en bénéficiant de l’expertise et des compétences de développeurs seniors de l’équipe FITCH.

    Passionnés par l’univers de science-fiction, ces étudiants ont été séduits par l’idée de développer une technologie immersive disponible depuis moins d’un an : la technologie VR*.

    Depuis son lancement, l’application a déjà rencontré un vif succès auprès du public.
    Rendez-vous donc à l’Espace Villeneuve Bargemon jusqu’au 17 janvier 2016 !

    Crédit photos : Cyrille Choupas

    * VR : Virtual Reality / Réalité Virtuelle