Catégorie : ACTION PUBLIQUE

  • PISA 2012 dans l’UE : des progrès en sciences et lecture mais insuffisant en maths !

    PISA 2012 dans l’UE : des progrès en sciences et lecture mais insuffisant en maths !

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    Si l’ensemble de l’UE accuse un retard considérable en mathématiques, les résultats sont plus encourageants en sciences et en lecture, matières pour lesquelles l’Europe est en passe d’atteindre son objectif pour 2020, soit la réduction du pourcentage de personnes ayant une maîtrise insuffisante.

    «D’ici 2020, la proportion de personnes âgées de 15 ans ayant une maîtrise insuffisante de la lecture, des mathématiques et des sciences devrait descendre sous le niveau des 15 %».

    Voir les conclusions du Conseil de mai 2009 concernant un cadre stratégique pour la coopération européenne dans le domaine de l’éducation et de la formation.

    Ces conclusions ont été présentées à Bruxelles par Yves Leterme, secrétaire général adjoint de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), et Jan Truszczynski, directeur général en charge de l’éducation et de la culture à la Commission européenne.

    Les résultats font apparaître que depuis 2009, dans dix États membres (BG, CZ, DE, EE, IE, HR, LV, AT, PL et RO), la diminution du nombre d’étudiants ayant une maîtrise insuffisante des trois compétences de base a bien progressé. Par contre, dans cinq autre pays de l’UE (EL, HU, SK, FI, SE), ce nombre a augmenté.

    Les autres États membres affichent des résultats mitigés.

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    Source : OCDE, PISA2012 , tableau non exhaustif

    De manière générale, l’Union européenne s’en sort légèrement mieux que les États-Unis, mais le Japon reste en tête de ce trio.

    La commissaire européenne chargée de l’éducation, de la culture, du multilinguisme et de la jeunesse, Mme Androulla Vassiliou, a fait la déclaration suivante:

    «Je félicite les États membres qui ont amélioré leurs résultats mais il est évident que l’UE, dans son ensemble, doit travailler davantage. Les États membres doivent soutenir leurs efforts de lutte contre la maîtrise insuffisante des compétences dans l’enseignement scolaire pour faire en sorte que les jeunes possèdent les compétences dont ils ont besoin pour réussir dans le monde moderne. Ces résultats nous rappellent qu’investir dans un enseignement de qualité est fondamental pour l’avenir de l’Europe

    Cette opinion est partagée par Yves Leterme: «L’étude PISA indique quelles sont les compétences des jeunes de 15 ans et ce qu’ils peuvent faire de ces compétences. Dans une économie mondialisée, le succès ne se mesure plus seulement à l’aune des normes nationales, mais à celle des systèmes d’enseignement les plus performants. Les résultats au niveau de l’UE soulignent le besoin d’accélérer le rythme de progression si les États membres ne veulent pas se laisser distancer par d’autres économies», a ajouté l’ancien Premier ministre belge.

    L’enquête PISA est réalisée tous les trois ans depuis son lancement en 2000. L’ensemble des 34 États membres de l’OCDE ainsi que 31 pays partenaires ont participé à PISA 2012, ce qui représente plus de 80 % de l’économie mondiale. Quelque 510 000 élèves âgés de 15 ans et 3 mois à 16 ans et 2 mois ont pris part aux contrôles, qui couvraient les mathématiques, la lecture et les sciences, l’accent étant mis sur les mathématiques.

    Les données recueillies grâce à PISA permettent aux décideurs politiques et aux éducateurs de dégager les caractéristiques des systèmes éducatifs très performants et d’adapter leurs politiques.

    La Commission européenne et l’OCDE ont signé récemment un accord de coopération visant à collaborer plus étroitement dans trois domaines: les stratégies en matière de compétences, les analyses par pays et les études internationales.

    Que disent les conclusions à propos de l’UE — analyse de la Commission

    Lecture: le pourcentage d’élèves ayant une maîtrise insuffisante de la lecture est passé de 23,1 % en 2006 à 19,7 % en 2009 et 17,8 % en 2012. Si cette tendance se poursuit, le critère de référence de 15 % pourrait être atteint d’ici 2020. À ce jour, seuls sept pays de l’UE ont atteint cet objectif (EE, IE, PL, FI, NL, DE et DK). Des progrès notables ont été réalisés en CZ, DE, EE, IE, HR, LT, LU, AT, PL et RO.

    Mathématiques: le pourcentage d’élèves ayant une maîtrise insuffisante des mathématiques n’a pas diminué au niveau de l’UE depuis 2009. Quatre États membres (EE, FI, PL, NL) occupent toutefois le haut du classement mondial avec un taux d’élèves ayant une maîtrise insuffisante des mathématiques qui est inférieur au critère européen de référence de 15 %. Aucun autre État membre n’a encore atteint ce niveau. Des progrès importants (plus de 2 points de pourcentage) ont été réalisés en BG, EE, IE, HR, LV, AT, PL et RO.

    Sciences: amélioration constante des compétences scientifiques dans toute l’Union. Le pourcentage d’élèves de l’UE ayant une maîtrise insuffisante des sciences est passé de 20,3 % en 2006 à 17,8 % en 2009 pour atteindre 16,6 % en 2012. Dix États membres sont sous la barre des 15 %: CZ, DE, EE, IE, LV, NL, PL, SI, FI, UK. Des progrès constants ont été réalisés en CZ, DE, EE, IE, ES, LV, AT, PL et RO.

    L’analyse souligne que la situation socioéconomique des élèves a une incidence considérable sur les niveaux de performance, les apprenants issus de ménages à faibles revenus étant bien davantage susceptibles de présenter des lacunes en mathématiques, en sciences et en lecture. Parmi les autres facteurs significatifs, citons les conséquences essentiellement négatives de l’origine pour les personnes issues de l’immigration, l’importance de la prise en charge de l’éducation et de l’accueil des jeunes enfants et l’écart entre les garçons et les filles en lecture (les dernières ayant de bien meilleurs résultats que les premiers).

    L’analyse révèle aussi le lien entre les résultats de PISA et l’enquête publiée récemment par l’OCDE sur les compétences des adultes (IP/13/922). Elle conclut que pour être efficaces, les politiques doivent se concentrer sur l’amélioration des structures d’enseignement primaire et secondaire. Après, il est généralement trop tard pour compenser les occasions manquées à l’école.
    Pour plus d’informations :
    PISA 2012: EU performance and first inferences regarding education and training policies in Europe

    PISA 2012, analyse du cas français à lire ici

  • Eduthèque, le nouveau service public de ressources numériques

    Eduthèque, le nouveau service public de ressources numériques

    Le portail Eduthèque est un service de mise à disposition des ressources des grands établissements publics à caractère scientifique et culturel qui permet à l’enseignant une fois authentifié, d’accéder à un éventail de ressources choisies pour préparer ses cours, les utiliser en classe ou faire travailler ses élèves à la maison, « le tout dans un cadre pédagogique, dans la classe “augmentée“ », souligne Alain Thillay.

    Cette opération est aujourd’hui en route grâce à une mise en commun de compétences de plusieurs partenaires et se fait l’écho de l’idée de collaboration et de co-construction que souhaite instaurer le Ministère en répondant parfaitement à l’un des objectifs de la stratégie du numérique éducatif mise en place par Vincent Peillon.

    Comment ça marche ?

    C’est très simple : les enseignants vont pouvoir créer un compte à partir de leur adresse électronique professionnelle sur laquelle ils recevront un mail de manière à garantir aux établissements partenaires que les inscrits sont bien enseignants.

    Que puis-je trouver à l’intérieur ?

    Tout l’intérêt de ce service est bien d’accéder à une offre pédagogique riche et variée à partir d’un menu à plusieurs entrées, par thèmes comme « arts et lettres », « sciences et techniques » ou encore « sciences humaines et sociales » ; ou bien par les partenaires en direct « BNF, CNES, INA, IGN Edugeo etc » qui proposent des contenus granulaires que l’enseignant pourra, grâce à une authentification unique, utiliser, télécharger pour tout ou partie de son cours.

    Alain Thillay tient d’ailleurs au sujet du téléchargement « que c’est un grand effort qu’ont entrepris nos partenaires pour permettre la constitution de documents pédagogiques avec les élèves » et il ajoute « que toutes les ressources restent hébergées chez nos différents partenaires ».

    Que puis-je faire ou ne pas faire ?

    Comme nous l’avons dit précédemment, l’enseignant peut se servir de toutes les ressources du portail, en ligne ou en téléchargement pour créer ses propres scénarios pédagogiques. Il peut tout à fait envisager de les déposer sur un ENT  ou bien son scénario pédagogique  sur les pages disciplinaires dédiées des académies ou du ministère ; en revanche, la diffusion de ces ressources via des blogs personnels ou supports de même genre, est à proscrire.

    Démonstration courte mais très instructive sur le type de ressources trouvées sur Eduthèque et les champs possibles d’usages à envisager, à suivre en regardant la vidéo ci-contre.

    Enfin, pour conclure sur une note positive tournée vers l’avenir pour un projet déjà ambitieux et prometteur, Alain Thillay annonce l’arrivée de prochains établissements publics sur la plateforme et donc de prochaines ressources : « Nous sommes partis dans une dynamique qui fait que l’offre des partenaires que nous avons aujourd’hui doit déjà s’enrichir et être renouvelée et l’offre de nouveaux partenaires doit arriver au fil du temps ».

    « Nous sommes bien dans du service public du numérique éducatif ; c’est maintenant aux enseignants de s’inscrire sur le portail, aux enseignants d’utiliser ces ressources pour créer des scénarii pédagogiques que nous espérons retrouver sur les sites académiques, dans les édubases etc ».

    Avis aux enseignants : rendez-vous  sur edutheque.fr

    Liens à visiter : http://eduscol.education.fr/cid72338/edutheque.html

    Et http://www.education.gouv.fr/cid72353/edutheque-des-ressources-scientifiques-et-culturelles-publiques-pour-enseigner.html

  • Lancement de la deuxième édition de l’étude sur le numérique éducatif dans les collectivités territoriales

    Lancement de la deuxième édition de l’étude sur le numérique éducatif dans les collectivités territoriales

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    Quel est le poids des investissements des collectivités territoriales dans les nouvelles technologies éducatives? Que coûte le renouvellement des matériels chaque année ?
    Quels choix stratégiques entre Tableaux Blancs Interactifs fixes ou mobiles, écrans plats interactifs, vidéoprojecteurs interactifs ou non ?
    Doit-on équiper des classes informatiques et classes mobiles ou équiper des élèves en ordinateurs portables ou tablettes numériques ?
    Que coûte à la collectivité le raccordement des établissements en haut débit et quels frais de fonctionnement et d’abonnement cela implique-t-il ?
    Combien d’établissements sont sur le point d’être connectés à l’ENT ?
    Le BYOD est-il une solution à terme pour la collectivité ?

    Voici quelques-unes des questions auxquelles la deuxième édition de cette étude tentera de répondre ce qui permettra de mettre au jour le poids du numérique dans l’éducation, au regard des investissements dans l’éducation globalement supportés par les collectivités (adaptation des établissements, modernisation des cantines scolaires, transports,…).

    Ces résultats doivent permettre d’apprécier le niveau d’investissement national, consenti chaque année par les collectivités territoriales et son évolution dans le temps, par élève, par Académie et par région administrative française.

    Au delà des aspects quantitatifs qui seront mesurés sur une période de 4 années (2010-2014), l’étude cherche à mesurer les écarts entre les politiques, les points de vues sur les méthodes de gouvernance et les limites à ne pas franchir ou à explorer en fonction des compétences, devenues de plus en plus précises, des collectivités.

    Des constructeurs et éditeurs ont souhaité s’associer à cette initiative en apportant leur soutien pour la réalisation effective de l’étude : MICROSOFT, INTEL deux entreprises leaders de l’informatique mondiale, PROMETHEAN et SMART Technologies, fabricants de Tableaux Interactifs et de solutions interactives pour l’éducation et SFR, fournisseurs de services de télécommunication et solutions liées à la téléphonie et à l’Internet pour l’enseignement scolaire.

    Les premiers résultats de cette grande enquête seront présentés et commentés en avant-première
    le 19 Novembre 2013
    lors d’un Afterwork et d’une table ronde sur le sujet : « Numérique à l’école, un enjeu partagé »
    qui aura lieu à Issy-les-Moulineaux, dans les locaux de Microsoft.

    Si vous souhaitez être invité à participer à l’Afterwork « Numérique à l’école, un enjeu partagé » et à la présentation des premiers résultats, veuillez contactez Aurélie à redaction@ludovia.com ou vous inscrire directement en ligne.

    Plus d’infos sur les partenaires de cette étude :


    L’Assemblée des départements de France : www.departements.fr

    L’Association des Régions de France : www.arf-regions.org

    L’Association des Maires de France : www.amf.asso.fr

    L’Association Nationale des Directeurs de Grandes Villes ANDEV : www.andev.fr

    Ludovia Magazine : www.ludovia.com

     

    Les partenaires industriels :

    MICROSOFT France www.microsoft.fr

    INTEL www.intel.fr

    PROMETHEAN www.promethean.fr

    SMART Technologies www.smarttech.com/fr

    SFR www.sfr.fr

  • Renforcer l’attractivité de son territoire grâce au numérique dans les établissements

    Renforcer l’attractivité de son territoire grâce au numérique dans les établissements

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    Les différentes politiques de la ville ont, depuis des décennies, envisagé des stratégies pour attirer les populations sur les territoires grâce au développement économique, ou à l’emploi.

    Aujourd’hui, les infrastructures numériques sont devenues l’un des fers de lance de l’attractivité territoriale dont fait partie le numérique dans les écoles.

    Et si au-delà des murs et des équipements, les usages innovants avec les technologies numériques pouvaient avoir un impact sur l’attractivité des établissements et des territoires ?

    Pour en débattre, autour d’Eric Fourcaud, lors de cette dernière session du séminaire « Collectivités Territoriales » qui a eu lieu pendant Ludovia 2013 : Julien Llanas – DGESCO (Collèges connectés), Agathe Busch chef de projet e-Edu – Manche Numérique, Jean-Marie Drouet  principal du collège d’Ax-les-Thermes sur la motivation des équipes enseignantes, et Jean-Michel Martin – DSI Conseil général de Saône-et-Loire et du pôle d’attractivité économique Saône-et-Loire avec le consortium TED.

    Dés 2005, un rapport du ministère de la ville soulignait l’importance de l’innovation dans les écoles, dans la lutte contre la désertion des territoires au profit des mégapoles.

    Depuis, le numérique dans les écoles n’a eu de cesse d’évoluer et les programmes de se multiplier.
    On se souvient du programme PrimTice lancé par le ministère de l’Education Nationale en faveur du développement des tableaux numériques interactifs, de l’opération ENR, Ecole Numérique Rurale, et des deux rapports sur la réussite du  numérique à l’Ecole de Jean Michel Fourgous, pour ne citer qu’eux.

    « L’effet vitrine des collèges connectés »

    Aujourd’hui, tous les acteurs de l’Education sont concentrés sur cette nouvelle étape que constitue le projet de Vincent Peillon : faire entrer l’école dans l’ère du numérique, dont l’un des volets est dédié aux « Collèges connectés ».

    Pour Julien Llanas, en charge de ce projet à la DGESCO,

    « le numérique dans les établissements constitue un formidable accélérateur d’attractivité des territoires ».

    C’est la raison pour laquelle a été sélectionné dans chaque académie, dans les zones rurales ou en zone d’éducation prioritaire, un collège pilote , afin de créer « un effet vitrine, un rayonnement » auprès des autres collectivités alentour.

    Mais les critères de sélection de ces collèges pilotes, choisis pour leurs engagements préalables en faveur du numérique et soutenus dans cet élan depuis les années 2000, suscitent de vifs débats dans la salle :

    « Ne sommes-nous pas en train de créer une sur-fracture territoriale, en privilégiant des établissements déjà connectés, et de sur-capitaliser sur la technologie au lieu de se concentrer sur les besoins premiers d’usages numériques » arguent certains.

    Quoiqu’il en soit, le ministère s’investit fortement dans le cadre d’actions expérimentales, en faveur des « collèges connectés » afin de créer « un effet de longue traine et permettre aux différents territoires de prendre exemple sur ces actions ainsi initiées ».

    L’attractivité du numérique éducatif, une œuvre de co-construction territoriale

    Le rôle et le maintien des services publics en milieu rural prennent de ce fait toute leur ampleur pour permettre de créer des pôles d’attractivités économiques dans les territoires.

    En particulier, grâce à leurs capacités de réunir les compétences nécessaires autour de tels projets et de créer des consortiums efficaces.

    C’est exactement l’expérience qu’en ont fait les deux territoires, invités à cette session : la Manche et La Saône et Loire.

     

    Agathe Bush, chef de projet e-Edu de Manche Numérique, salue à cet effet l’efficacité du comité de travail créé autour de l’intercommunalité des villes de la Manche.

    « L’une des principales motivations a justement été de lutter contre la fermeture d’établissements et de créer des pôles d’éducation numérique attractifs pour les populations » précise Agathe Bush.

    Grâce à la multiplicité des partenariats avec les établissements, les enseignants, les gestionnaires de réseaux ou les CDDP, la Manche numérique a pu identifier les besoins et mutualiser les commandes au sein d’une centrale d’achats car « les bons choix d’équipements et d’infrastructures numériques restent essentiels pour optimiser l’attractivité des territoires par le numérique éducatif » précise t-elle.

    Même discours du côté du Conseil Général de Saône et Loire, représenté par Jean-Michel Martin, DSI au Conseil général, et au sein du consortium d’attractivité économique TED (tablette pour une éducation digitale), suivi par la DGESCO.

    Retenu dans le cadre d’un appel à projet national sur les investissements d’avenir, le projet TED représente un réel espoir pour le Conseil Général en matière d’attractivité territoriale.

    Les acteurs et les investissements qu’il a su mobiliser autour de ce projet en sont une manifestation probante.

    Entre le département, le CRDP, et la Caisse des Dépôts de Consignation, ce n’est pas moins de 3 114 000 euros, que les services publics ont déployé pour ce projet, sur les 6 500 000 euros engagés au total avec les entreprises privés françaises Unowhy, Sejer, et Logosapience, dont les fonds sont, pour certains, issus également de financements publics.

    Un investissement conséquent, qui en fait sourciller plus d’un au sein de l’assistance.

    Mais Jean-Michel Martin tient à préciser qu’en matière d’attractivité économique, seuls des projets ambitieux, « chauvins » et bien pensés permettront une co-construction territoriale et une communication efficiente.

    En effet, TED, qui repose sur le travail d’entreprises françaises, n’est pas un simple projet d’équipement en tablettes. Il s’agit d’une solution évolutive conçue pour des usages pédagogiques, adaptés aux besoins et aux contraintes des enseignants : une expérimentation sur un long terme et de grande envergure, soutenu par un consortium d’experts pluridisciplinaires dédié aux équipements, contenus, formations, suivis, évaluations, etc.

    Au-delà de l’ambition d’attractivité économique, un tel projet permet par ailleurs, selon Jean Marie Drouet, principal au collège d’Ax les Thermes d’attirer et de retenir les enseignants dans les établissements.

    Les tablettes, les tableaux numériques interactifs, et la présence d’un bon débit internet constituent, selon lui, des éléments concourant à la motivation des enseignants, particulièrement difficiles à maintenir dans les régions éloignées des grandes mégapoles.

    Car, quand certaines régions n’enregistrent aujourd’hui qu’un très faible débit internet ou quasi nul , celles-ci pourront-elles réellement faire face au resserrement de la bande passante, avec l’arrivée imminente des manuels numériques et des Espaces Numériques de Travail, malgré les efforts des pouvoirs publics à installer le très haut débit, que l’on sait si coûteux en période de crise ?

     

    Quoiqu’il en soit le débat est posé : à la lumière de cette session, le numérique à l’Ecole prend ici une nouvelle dimension.
    Au-delà de l’impact social, que l’on lui attribue fréquemment, le numérique éducatif joue également un rôle dans notre écosystème, telle la promesse d’un territoire attractif et dynamique, qui se déjouerait des déserts ruraux et économiques.

    Article rédigé par Marie-France Bodiguian, Cabinet AMO-TICE

  • L’éducation au numérique : la grande cause nationale 2014

    L’éducation au numérique : la grande cause nationale 2014

    CNIL2014-educnumeriqueLa CNIL, qui a réuni autour de cet objectif 42 organismes, a pour ambition de faire de l’éducation au numérique la « Grande Cause Nationale 2014 », ce qui permettra principalement de bénéficier d’une exposition médiatique gratuite à travers des espaces offerts par France Télévisions et Radio France.

    L’éducation au numérique succéderait ainsi à la lutte contre les violences faites au femmes (2010), la lutte contre la solitude (2011), l’autisme (2012) et l’illetrisme (2013), qui étaient les dernières grandes causes nationales soutenues par le Gouvernement.

    « Il appartient aux pouvoirs publics comme aux acteurs privés de promouvoir une approche globale et de développer une véritable pédagogie du numérique pour permettre à chacun d’entre nous de devenir un citoyen numérique informé et responsable, capable de profiter des potentialités de cet univers et d’y exercer de manière effective ses droits et devoirs« , explique le collectif chapeauté par la CNIL.

    « Ceci passe par une maîtrise technique des outils à tous les âges mais aussi par une appropriation des valeurs collectives adaptées à la vie numérique« .

    Dans ce cadre, le collectif a mis en ligne ce lundi son site internet sur l’éducation au numérique, et évoqué dans les grandes lignes ses cinq propositions, sans apporter le moindre détail supplémentaire :

    1. Lancer un événement d’envergure nationale sur l’éducation au numérique ;
    2. Créer une plateforme collaborative de contenus disponibles en ligne gratuitement ;
    3. Réaliser et diffuser des formats courts en partenariat avec France Télévisions ;
    4. Créer des modules d’éducation au numérique destinés aux enfants de 6-12 ans ;
    5. Lancer des actions de sensibilisation au numérique à destination des entrepreneurs.

    « Il y a une dynamique autour de ce collectif. Elle continuera quelle que soit la décision de fin d’année« , a prévenu Isabelle Falque-Pierrotin, la présidente de la CNIL.

    Outre ses 42 partenaires, la CNIL a reçu le soutien de différentes personnalités d’horizons divers comme les députés Christian Paul (PS) et Laure de la Raudière (UMP), les journalistes David Abiker et Bernard Pivot, les scientifiques Joël de Rosnay et Claudie Haigneré, ou encore le psychiatre Serge Tisseron.

    On compte également parmi les quelques soutiens affichés le député socialiste Malek Boutih, qui souhaite « reprendre le contrôle sur Internet«  et demande que le CSA « bascule sur l’ensemble de la régulation d’Internet« .

    Source Article : Guillaume Champeau, Numerama, réfléchir le numérique

  • Jeux vidéo : une industrie culturelle innovante pour nos territoires

    Jeux vidéo : une industrie culturelle innovante pour nos territoires

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    Le groupe de travail sénatorial conjoint aux commissions de la culture et des affaires économiques a, durant six mois, rencontré les acteurs de l’industrie du jeu, des chercheurs et des représentants des secteurs économiques, éducatifs et culturels.

    Il ressort des travaux menés que les contenus et la pratique des jeux vidéo font largement débat. A quel point leur pratique constitue-t-elle un risque sanitaire et social pour les joueurs les plus dépendants ? Comment contrôler la diffusion de jeux violents auprès des jeunes publics ?

    Les jeux éducatifs représentent-ils une chance ou, au contraire, un leurre pour l’école?

    L’avenir économique de la filière sur le territoire national constitue une autre source de préoccupations.

    Mondialisé et hyperconcurrentiel, le marché des jeux vidéo dépasse aujourd’hui en valeur celui de l’industrie du cinéma ou de la musique. Explosion des coûts de production et des dépenses de marketing et essor de jeux sur réseaux sociaux et téléphones portables très peu rémunérateurs constituent désormais un enjeu majeur pour cette industrie.

    Figurant longtemps parmi les pays leaders du secteur, la France compte aujourd’hui quelques entreprises « phare » reconnues internationalement, mais également une multitude de studios de petite taille dont le taux de mortalité est élevé.

    Si notre pays peut compter sur l’excellence de ses formations et sa célèbre « french touch », mêlant maîtrise technique et créativité, il doit renforcer son offre de capital-risque, pallier les carences managériales des PME et adapter son dispositif de soutien financier et fiscal aux particularités du secteur. C’est le sens des dix propositions que formule le groupe de travail.

    Le propos qui intéressera plus spécifiquement nos lecteurs est le lien entre jeux vidéo, école et apprentissage. Un extrait du rapport aborde ce sujet : :

    Le jeu comme médium éducatif ?

    L’autre débat qui agite le monde de la recherche vidéo concerne le rôle des jeux vidéo dans l’apprentissage et, singulièrement, leur place à l’école.

    Sylvain Genevois, dans son article « Les jeux vidéo ont-ils droit de cité à l’école ? », rappelle à cet égard que le jeu n’a été que tardivement considéré comme un outil pédagogique : « Du latin jocus (badinage, plaisanterie), le jeu est étymologiquement tout sauf sérieux. Il n’a donc pas droit de cité à l’école avant le XIXe siècle, où des philosophes et des psychologues commencent à s’y intéresser, montrant son utilité dans la société et dans l’enseignement. D’Aristote aux philosophes de l’Encyclopédie, le jeu est dévalorisé, tout juste considéré comme une ruse pédagogique qui aide l’enfant à travailler.

    Le jeu entre vraiment à l’école avec les pédagogues de l’Education nouvelle (John Dewey, Maria Montessori). (…) Le jeu (devient) un prétexte pour apprendre, un détour utile pour amener l’apprenant à s’intéresser à une question et à résoudre – souvent collectivement – un problème. »

    À l’heure actuelle, un nombre croissant d’enseignants, eux-mêmes « digital natives » pour les plus jeunes d’entre eux, réfléchissent à la place du jeu à l’école sous l’angle des nouvelles technologies, même si les usages scolaires des jeux électroniques sont encore largement minoritaires en France (ils occupent en revanche une place de choix dans les programmes dans les pays scandinaves et anglo-saxons).

    Sylvain Genevois explique le retard français en la matière par le fait que « la violence, les valeurs idéologiques et les codes sociaux véhiculés par certains jeux vidéo ne contribuent pas à améliorer la confiance des pédagogues vis-à-vis des jeux, tout juste tolérés à l’école sous la forme de « serious games ». »

    Un exemple, cité par Sébastien Genvo dans son ouvrage précité, illustre bien l’image négative des jeux vidéo « non sérieux » en milieu scolaire : « Depuis que le collège d’enseignement secondaire Albert Camus de Moulins-les-Metz s’est pourvu, en février 2001, d’une connexion Internet accessible aux élèves ; deux types de sites ont été censurés : les sites pornographiques et les sites portant sur les jeux vidéo. »

    Certains auteurs considèrent, plus théoriquement, que le jeu d’apprentissage est une notion inepte par essence.

    Se basant sur la définition du jeu issue des travaux de Roger Caillois qui considère le jeu comme « une action libre, sentie comme fictive et située en dehors de la vie courante, capable néanmoins d’absorber totalement le joueur ; une action dénuée de tout intérêt matériel et de toute utilité », ils estiment que l’activité du joueur est fondamentalement superflue. Elle se distingue des activités utiles auxquelles appartient en revanche l’apprentissage.

    La suite et le rapport ici

  • «Ouvrir l’éducation» pour stimuler l’innovation et les compétences numériques dans les écoles et les universités

    «Ouvrir l’éducation» pour stimuler l’innovation et les compétences numériques dans les écoles et les universités

    Pour contribuer au lancement de cette initiative, la Commission a ouvert le 25 septembre dernier un nouveau site web, Open Education Europa, qui permettra aux étudiants, aux professionnels de l’éducation et aux établissements d’enseignement de partager gratuitement des ressources éducatives libres.

    Rapport_comissioneuro_260913Entre 50 et 80 % des élèves des États membres de l’UE n’utilisent jamais de manuels scolaires numériques, de logiciels d’exercices, d’émissions radiodiffusées/de podcasts, ni de jeux de simulation ou didactiques. La plupart des enseignants aux niveaux primaire et secondaire ne se sentent pas à l’aise avec les technologies numériques ni capables d’enseigner des compétences numériques de manière efficace, et 70 % d’entre eux souhaiteraient se former davantage à l’utilisation des TIC.

    Les élèves de Lettonie, de Lituanie et de République tchèque sont le plus susceptibles de disposer d’un accès à Internet à l’école (plus de 90 %), soit deux fois plus que ceux étudiant en Grèce ou en Croatie (environ 45 %).

    L’enseignement supérieur doit également faire face à un défi numérique: le nombre d’étudiants européens étant appelé à croître de manière significative au cours de la prochaine décennie, les universités doivent adapter les méthodes d’apprentissage traditionnelles et offrir un mélange de cours en présentiel et de possibilités d’apprentissage en ligne, tels que les MOOC (Massive Open Online Courses, cours en ligne ouverts et massifs), qui permettent d’accéder à des contenus éducatifs n’importe où, n’importe quand et à partir de n’importe quel équipement. De nombreuses universités ne sont cependant pas prêtes pour ce changement.

    «Ouvrir l’éducation», une initiative conjointe conduite par Mme Androulla Vassiliou, commissaire européenne à l’éducation, à la culture, au multilinguisme et à la jeunesse, et Mme Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission chargée de la stratégie numérique, se concentre sur trois aspects principaux:

    – la création de possibilités d’innovation pour les institutions, les enseignants et les apprenants;
    – l’utilisation accrue des ressources éducatives libres (REL), garantissant que les supports didactiques produits à l’aide de fonds publics soient accessibles à tous;  et
    – l’amélioration de l’infrastructure et de la connectivité des TIC dans les établissements scolaires.

    «Le monde de l’enseignement est en profonde mutation, de l’école primaire à l’université et au-delà: quel que soit l’âge des apprenants, les contenus éducatifs ouverts fondés sur les technologies seront bientôt incontournables et non plus simplement utiles. Nous devons accentuer nos efforts pour faire en sorte que les jeunes, en particulier, soient dotés des compétences numériques dont ils auront besoin pour leur avenir. Il ne suffit pas de comprendre comment utiliser une application ou un programme; nous avons besoin de jeunes capables de créer leurs propres programmes. Le programme «Ouvrir l’éducation» vise à ouvrir les mentalités aux nouvelles méthodes d’apprentissage, de façon à ce que nos citoyens soient plus employables, créatifs, innovants et entreprenants», a déclaré Mme Vassiliou.

    Et Mme Kroes d’ajouter : «Mon rêve est que chaque classe soit passée au numérique d’ici à 2020. L’éducation doit être connectée à la vie réelle; elle ne peut pas évoluer dans un monde parallèle. Les jeunes souhaitent utiliser la technologie numérique dans tous les aspects de leur vie. Ils ont besoin de compétences numériques pour décrocher un emploi. Toutes les écoles et universités, et pas seulement certaines d’entre elles, doivent tenir compte de cette réalité

    Les initiatives en rapport avec le programme «Ouvrir l’éducation» seront financées par Erasmus+, le nouveau programme de l’UE en faveur de l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport, Horizon 2020, le nouveau programme en matière de recherche et d’innovation, ainsi que par les Fonds structurels de l’UE.

    Par exemple, Erasmus+ accordera un financement à des prestataires de services éducatifs pour faire en sorte que les modèles commerciaux soient adaptés à l’évolution technologique et pour contribuer à la formation des enseignants au moyen de cours en ligne ouverts. Tous les matériels didactiques financés par Erasmus+ seront mis gratuitement à la disposition du public sous le régime des licences ouvertes.

    Contexte
    Nous vivons dans des sociétés connectées, où un nombre croissant de personnes de tous âges se servent des technologies numériques dans leur vie de tous les jours. Toutefois, pour de nombreux enfants, l’école ne reflète pas cette réalité quotidienne.

    Le monde en ligne est en train de changer la manière dont l’éducation est conçue, dispensée et vécue. Au cours des dix prochaines années, le marché de l’apprentissage en ligne devrait, selon certaines estimations, être multiplié par quinze, atteignant ainsi 30 % de l’ensemble du marché de l’enseignement. Les avantages de ces évolutions devraient être mis à la disposition de tous les Européens.

    Cette transformation devrait être façonnée, plutôt que subie, par les professionnels de l’éducation et les décideurs politiques.

    Une récente enquête sur l’utilisation des TIC à l’école démontre que seul un quart des élèves de neuf ans fréquente une «école avec un équipement numérique performant» –  c’est-à-dire qui dispose d’un équipement récent, d’un accès à haut débit rapide (plus de 10 mbps) et d’une «connectivité» élevée (site web, adresse électronique pour les élèves et les enseignants, réseau local, environnement d’apprentissage virtuel).

    La moitié seulement des élèves de seize ans sont dans un de ces établissements dotés d’un «équipement numérique performant» et 20 % des élèves de l’enseignement secondaire n’ont jamais ou presque utilisé un ordinateur en classe.

    L’importance du programme «Ouvrir l’éducation» sera renforcée par des recommandations qui devraient être publiées l’été prochain par le groupe de haut niveau sur la modernisation de l’enseignement supérieur. Ce groupe, lancé par Mme Vassiliou et présidé par l’ancienne présidente irlandaise, Mme Mary McAleese, examine actuellement comment l’enseignement supérieur peut tirer le meilleur parti des nouveaux modes d’enseignement et d’apprentissage.

    Cette initiative est également liée à la grande coalition en faveur de l’emploi dans le secteur du numérique, un partenariat associant de nombreux acteurs qui s’efforce de remédier à la pénurie de compétences dans le domaine des TIC et de pourvoir aux quelque 900 000 postes vacants dans ce secteur.

  • Les territoires numériques de la France de demain

    Les territoires numériques de la France de demain

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    Les nouvelles technologies sont devenues un outil incontournable de la vie en société. Pourtant, les individus et les territoires ne sont pas égaux face au numérique. Des inégalités persistent dans l’accès aux équipements et aux réseaux de télécommunications.

    De manière plus inquiétante, c’est dans la capacité des individus à utiliser les outils multimédias que les inégalités se creusent. Elles risquent d’aggraver les inégalités sociales et culturelles présentes dans notre société.

    C’est dans les territoires où se concentrent les inégalités – territoires prioritaires de la politique de la ville, zones hyper-rurales, villes petites et moyennes frappées par la désindustrialisation – sans doute plus qu’ailleurs que les technologies de l’information et de la communication ont un rôle fondamental à jouer.

    Développement économique, valorisation du patrimoine, accès à la santé, à l’éducation, aux services publics : dans tous ces domaines, les technologies numériques sont des outils précieux pour dépasser la dichotomie urbain/rural et offrir de nouvelles opportunités à tous les territoires.

    Cependant, jusqu’à présent, les questions d’infrastructures ont trop largement monopolisé les débats politiques et les investissements. Dans le champ des services et des usages numériques, de nombreuses expérimentations ont été conduites, mais trop souvent de manière isolée.

    Les pistes de réflexion et d’action proposées dans ce rapport convergent vers la nécessité de s’approprier les nouvelles technologies dans la proximité, sur la base des territoires vécus. La culture numérique – collaboration, ouverture, mutualisation, reconnaissance de l’initiative individuelle, etc. – doit être mise au service du développement territorial. La création de biens communs qui en résultera (logiciels, services, connaissance, données) offrira l’assurance de mécanismes de solidarité durables, tant au niveau local que global.

    Figurent à ce titre, parmi les 22 propositions qui concluent ce rapport, l’urgence de développer massivement le télétravail, la signature de conventions numériques au sein des collectivités territoriales pour le développement des services et des pratiques numériques, la création de Conseils locaux du numérique ou encore la nomination de coordinateurs des politiques publiques du numérique à l’échelle des bassins de vie.

    Des recommandations sont également formulées pour une meilleure appropriation du numérique dans les domaine de l’éducation, de la santé, de l’e-administration, de l’énergie ou des transports.

    Les Recommandations du rapport

    1. Une coordination dans la proximité, à l’échelle des bassins de vie, pour promouvoir la culture et les pratiques numériques ainsi que le développement des services
    2. Des conventions numériques permettant d’établir le consensus entre les collectivités territoriales sur la définition d’un cadre de référence
    3. Un observatoire national de la culture, des pratiques et des mutations sociales liées au numérique
    4. Des espaces publics innovants inscrits dans un maillage territorial plus dense
    5. Renforcer la mutualisation volontaire de l’ingénierie informatique pour le développement de l’administration et des services publics numériques
    6. Mettre en œuvre une stratégie interterritoriale mutualisée de stockage et d’archivage des données
    7. Développer massivement le télétravail
    8. Créer un statut de territoire de transition et d’innovation au profit des territoires ruraux les plus fragiles
    9. Développement de nouvelles solidarités à travers la mise en réseau des structures sociales locales (services, associations et bailleurs sociaux)
    10. Un pilotage de la stratégie nationale de déploiement rénové
    11. Mettre l’enseignement et la formation à la culture numérique au rang de discipline fondamentale du système d’éducation
    12. Coordonner l’action de tous les acteurs de l’éducation et de la formation à travers des conventions territoriales d’innovation pédagogique
    13. Développer la démocratie locale via le numérique
    14. Territorialiser l’e-santé
    15. Développer les transports multimodaux et l’information en temps réel sur les transports
    16. Prendre en compte l’impact environnemental du numérique
    17. Promouvoir le développement des réseaux d’électricité intelligents et interopérables
    18. Faire des territoires d’Outre-mer des espaces pilotes sur le numérique
    19 . Développer une économie de proximité grâce au numérique
    20. Développer et défendre un modèle de société numérique pour la France et l’Europe
    21. Développer la coopération décentralisée
    22. Accélérer le déploiement de réseaux mobiles très haut débit dans tous les terrioires

    Plus d’infos :
    Rapport – Les territoires numériques de la France de demain
    Cliquez ici pour télécharger directement le rapport en PDF
    Interview de Claudy Lebreton, « Ancrer la culture numérique dans le quotidien » sur Localtis.info ici

  • Structuration de la filière économique du numérique éducatif : Un enjeu pédagogique et industriel majeur pour la France

    Structuration de la filière économique du numérique éducatif : Un enjeu pédagogique et industriel majeur pour la France

    EducnatCP240913Commandé par Vincent Peillon, Pierre Moscovici, ministre de l’économie et des finances, Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif et Fleur Pellerin, ministre déléguée aux PME, à l’innovation et à l’économie numérique, il a vocation à préparer le volet industriel et économique de la stratégie pour « Faire entrer l’Ecole dans l’ère du numérique », présentée en décembre 2012.

    La filière du numérique éducatif recouvre une grande diversité de productions de contenus pédagogiques issues de l’édition publique et privée (manuels scolaires numériques, jeux sérieux, portails documentaires et logiciels pédagogiques, vidéos éducatives…) ainsi que les équipements et les infrastructures de la classe connectée et les plateformes de diffusion de ressources et de services (tablettes tactiles, tableaux numériques interactifs, espaces numériques de travail, plateformes d’accès à des applications éducatives, services pédagogiques…).

    Le rapport détaille les atouts de la France dans ce domaine (un secteur de l’édition scolaire performant, une tradition pédagogique, des opérateurs publics reconnus, un écosystème numérique de qualité, un potentiel à l’export lié à la francophonie…) et en identifie les freins (trop faible niveau d’équipement, manque de structuration du marché et notamment de la demande, en matière de gouvernance pour porter la transition vers le numérique…).

    Il souligne que le développement d’une filière industrielle du numérique éducatif performante est un véritable enjeu politique, une source de création d’emplois et un élément clef pour permettre à la France de continuer à avancer pour faire entrer l’École dans l’ère du numérique.

    Le rapport énonce une dizaine de recommandations pour le développement de cette filière qui portent notamment sur :
    – une politique volontariste de formation des enseignants
    – une gouvernance resserrée avec la mise en place d’une structure en charge du pilotage de ces sujets et une coordination des acteurs au niveau déconcentré
    – le développement de la recherche dans le domaine des utilisations pédagogiques du numérique
    – une structuration de la demande publique au sein d’une Conférence des financeurs et la mobilisation du Comité stratégique de la filière numérique
    – la poursuite de la politique d’infrastructure et d’équipement des établissements
    – une stratégie en matière de définition de standards et de normes applicables à la filière éducative.

    Le ministère de l’éducation nationale partage les analyses du rapport et s’est déjà engagé dans la mise en œuvre de certaines recommandations, notamment : en matière de gouvernance avec la mise en place prochaine d’une direction du numérique éducatif au sein du ministère, en matière de formation dans les Écoles supérieures du professorat et de l’éducation, en matière d’équipement avec les collèges connectés et le déploiement du très haut débit pour les établissements scolaires.

    En lien avec les autres ministères concernés et après concertation avec les acteurs économiques de la filière, un point d’étape sera réalisé dans les prochains mois pour préciser les suites données aux différentes recommandations du rapport.

    Ce rapport, issu du travail conjoint des inspections générales concernées (Inspection générale des finances, Inspection générale de l’éducation nationale, Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche) et du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies, est consultable sur : www.education.gouv.fr/rapport-filiere-numerique-educatif