Catégorie : ACTION PUBLIQUE

  • Collaboration, partage, échanges entre collectivités et académies à Ludovia#14

    Collaboration, partage, échanges entre collectivités et académies à Ludovia#14

    La table ronde institutionnelle est monnaie courante à Ludovia, sur la journée d’ouverture. Elle a eu lieu le mardi 22 août à 17h00 sur la thématique ci-dessous et a été retransmis en direct.

    « La contribution des collectivités au développement du numérique éducatif en France ; partage des rôles, échanges d’expérience entre collectivités, contributions financières, participation aux appels à projet du Ministère. Quels impacts sur nos établissements et dans nos académies ? » .

    En présence d’Henri Nayrou président du Conseil Départemental de l’Ariège, Mme le recteur Armande Le Pellec-Muller région académique Occitanie et Académie de Montpellier, M. le recteur Olivier Dugrip région académique Nouvelle Aquitaine et académie de Bordeaux, Mme la rectrice de l’académie de Toulouse, Dominique Bussereau, président de l’ADF, Thierry Cagnon, représentant de la région Nouvelle Aquitaine région à l’honneur de LUDOVIA#14, Kamel Chibli Vice président en charge de l’Education à l’ARF, Gilles Lasplacettes Directeur Général par intérim de Réseau CANOPÉ.
    Animation & Modération : Serge Pouts-Lajus, cabinet Education & Territoires…

  • Education à la citoyenneté avec l’ENT premier degré

    Education à la citoyenneté avec l’ENT premier degré

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Dominique Lofe présentera « Education à la citoyenneté avec l’ENT 1D » sur la session IV : Pratiques pédagogiques

     

    Problématique pédagogique :

    De l’école au lycée, l’élève va se construire un esprit critique et un jugement moral et civique. Cette construction se fera grâce à l’organisation d’un parcours citoyen.
    Au cours de celui-ci, la lutte contre toutes les formes de discrimination, la prévention contre le racisme, les stéréotypes et les préjugés seront abordés.
    Mettre en place des dispositifs pédagogiques favorisant l’écoute, l’empathie, le débat est le préalable indispensable à la réussite de ce parcours citoyen.

    L’enjeu est de taille :
    -Apporter des connaissances essentielles à la compréhension des valeurs de la République,
    -Développer des compétences relevant à la fois de la formation de la personne et du citoyen et de la maîtrise de langue orale et écrite.
    -Faire participer l’élève à la vie sociale et démocratique de la classe et de l’école.
    L’espace numérique de travail, avec ses services collaboratifs, peut-il faciliter la mise en place de dispositifs pédagogiques favorisant le développement du citoyen à l’école ?

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Depuis trois ans, l’Académie de Montpellier met à disposition de tous les élèves, de la maternelle au Cm2, un espace numérique de travail unique. Cet environnement dispose de services collaboratifs, tels que le forum, le blog et l’atelier. Tous ces espaces de productions facilitent les échanges entre les élèves et permettent la co-construction d’une culture citoyenne commune. Le forum de discussions en est le meilleur exemple.

    Ici, nous disposons d’un outil numérique qui permet d’organiser le débat entre tous les élèves de la classe ou parmi des groupes de travail restreints. Ce débat est organisé selon des règles précises fixées au préalable et adoptées par les élèves. Les apports du numérique mis les plus en avant sont la conservation d’une trace écrite où l’on peut observer l’avancée de la réflexion commune ainsi que l’apprentissage par les élèves de la modération sur une forme de réseau social.

    Relation avec le thème de l’édition :

    Des outils numériques pour échanger et communiquer :
    Avec l’ENT, l’élève apprend que la classe et l’école sont des lieux de collaboration, d’entraide et de mutualisation des savoirs. Comme dans la classe, il va pouvoir aider celui qui ne sait pas et apprendre des autres. L’utilisation des services de l’ENT facilite l’organisation, d’échanges et de collaboration.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Ce dispositif pédagogique a été mis en place dans une classe de cycle 3 dans une commune urbaine de l’Hérault. Après un débat organisé autour de la projection d’une courte vidéo, il a été décidé d’écrire un règlement de fonctionnement du débat. Par la suite, lors de la présentation du forum de l’ENT, des exemples de chartes ont été présentées à la classe. Les modalités de fonctionnement du forum étant différentes du débat oral, une charte du forum de l’ENT a été rédigée par la classe.

    Les élèves répartis dans plusieurs groupes ont pu échanger et argumenter sur les sujets proposés par l’enseignant.
    Dans un premier temps, le système de modération à priori ,a permis à chaque élève de rédiger une réponse avant de la partager avec les membres du groupe. Dans un deuxième temps, et après publication de chacune des contributions des membres du groupe, ils ont été invités à donner leur avis en ajoutant leurs commentaires. La méthode utilisée a permis de faire émerger chez les élèves les premières notions d’utilisation d’un réseau social.

    Plus d’info sur Dominique Lofe
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Le plan numérique pour les écoles de la ville d’Aix-en-provence

    Le plan numérique pour les écoles de la ville d’Aix-en-provence

    Hélène Deloche, directrice éducation et Jérôme Richard, DSI, à la ville d’Aix-en-provence sont venus témoigner au micro de Ludomag sur le plan numérique mis en place dans les écoles à l’occasion des Rencontres de l’Orme 2017.

    Toujours soucieux de vivre avec son temps, la ville d’Aix-en-Provence investit depuis plus de vingt ans dans le numérique pour ses écoliers.

    Aujourd’hui, elle s’intéresse au concept de Smart cities et ne s’intéresse pas au numérique que dans l’éducation…

    Plus d’infos dans la vidéo ci-contre.

  •  » 100 % de réussite en CP », le projet de Jean-Michel BLANQUER

     » 100 % de réussite en CP », le projet de Jean-Michel BLANQUER

    Pour son premier déplacement sur le terrain, Jean Michel BLANQUER a choisi une école de l’académie d’Amiens , l’école Albert Camus de Creil dans l’Oise, et plus particulièrement les cours préparatoires de cet établissement classé en REP+ pour lancer l’opération « 100% de réussite en CP »

    Tous les spécialistes de l’éducation le savent, une rentrée scolaire se construit durant toute l’année qui la précède . La rentrée 2017 ayant été préparée par son prédécesseur, le nouveau ministre de l’éducation nationale s’est donné pour objectif de mettre d’ores et déjà en place quelques orientations de la politique qu’il entend mener rue de Grenelle sans pour autant donner le sentiment d’interrompre sans évaluation les projets en cours. La méthode a un nom , le pragmatisme .

    Pourquoi cette école?

    Cette école de 306 élèves, qui accueille 69 enfants dans 3 CP, fait partie du dispositif « plus de maîtres que de classes » depuis 2013 et dispose pour cela d’un poste surnuméraire de professeur.

    « J’ai souhaité venir dans cette école parce qu’elle est connue pour avoir des enseignants qui ont une grande expérience et des résultats très intéressants » . Ils  » font ici un magnifique travail  » affirme le ministre qui s’est entretenu avec eux, les a interrogés et écoutés « pour savoir comment ils arrivent à ces résultats ».

    Pourquoi le cours préparatoire ?

    Parce que le cours préparatoire est une classe essentielle, affirme le ministre : «c’est le moment où on va entrer dans la lecture, l’écriture, le calcul et donc où on prend un bon départ dans la vie sur le plan des connaissances.

    Et nous savons, ajoute-t-il, parce que nous faisons des comparaisons internationales, parce que nous avons l’expérience sur le sujet , que si on concentre de l’énergie en cours préparatoire, on résout beaucoup de problèmes à la racine.

    Parce que plus j’ai de vocabulaire, plus je comprends de choses dans toutes les disciplines, plus ma grammaire est bonne plus je vais avoir une orthographe correcte, et de façon générale mieux je maîtrise le français mieux je vais m’épanouir, plus j’ai de vocabulaire moins je serai violent, plus je serai en situation de sociabilité.

    C’est la capacité de lire, écrire, compter et respecter autrui qui se joue derrière le cours préparatoire et derrière cela l’ensemble des connaissances. »

    La priorité aux premiers âges

    Jean Michel BLANQUER est souvent intervenu ces derniers mois sur la priorité qu’il accorde à l’école des premiers âges.

    C’est ainsi que lors des journées d’étude organisées en octobre 2016 par le Collège des Bernardins, faisant référence aux découvertes portées par la révolution des Sciençes Cognitives selon lesquelles « même l’enfant avant de naître, avait des compétences considérables  » il affirmait :

    «Ce potentiel humain est donc quelque chose de formidable, mais bien entendu le corollaire inquiétant est que beaucoup de choses se jouent tout de suite et que bien des inégalités que nous pointons se jouent, que cela nous plaise ou non, avant six ou sept ans. Donc, une grande partie de l’action que nous voulons avoir, si nous voulons être efficaces, doit se passer à ce moment là. Bien sûr, il faut faire aussi beaucoup de choses après, mais il est clairement démontré qu’il faudra beaucoup plus déployer de moyens et de forces ultérieurement.»

    L’opération « 100% de réussite en CP » consiste en la traduction de la partie « Education » du programme présidentiel d’Emmanuel MACRON qui « veut donner la priorité au premier degré et à l’acquisition des fondamentaux en maternelle et à l’élémentaire en particulier en divisant par deux les effectifs des classes de CP et de CE1 en REP et REP+ « .

    Une rentrée de transition

    « Dès cette rentrée 2017 ce seront donc quelques 2300 classes de CP qui seront, dans toute la France, en majorité concernées par le format de 12 élèves par classe« , précise le ministre qui souhaite adapter « pour la rentrée prochaine ce qui est possible physiquement et humainement. »

    Ce sera en particulier le cas lorsque les locaux nécessaires au dédoublement ne sont pas encore disponibles.

    « Mais dans tous les cas nous concentrerons nos efforts pour réussir cet encadrement particulier en cours préparatoire« .
    Ainsi, Jean Michel BLANQUER n’a pas l’intention de  » casser » le dispositif  « plus de maîtres que de classes »  mais plutôt de s’appuyer sur lui  « autant qu’il est efficace et diviser les classes par deux autant que c’est efficace. »

    Ce pragmatisme mis à l’épreuve d’une rentrée de transition doit permettre d’affirmer des priorités en s’adaptant aux réalités du terrain « qui passe par le dédoublement dans certains cas mais qui de façon générale passe par un dynamisme pédagogique, des méthodes, des façons de faire qui vont permettre de s’assurer que les enfants partent bien dans la vie à la sortie du cours préparatoire. »

    Ce pragmatisme sera certainement mis en œuvre tout au long du primaire comme au collège. Le ministre voudra certainement alors s’appuyer sur le « dynamisme pédagogique » à l’œuvre dans les  collectifs d’enseignants qui innovent en utilisant toutes les  potentialités du numérique, pour faire mieux réussir tous les élèves et particulièrement ceux qui rencontrent les plus grandes difficultés à l’école.
    Reste que de nouveaux chantiers vont s’ouvrir à l’éducation nationale en particulier celui de l’autonomie des établissements scolaires ou du bac-3 , bac+ 3 qui pose le problème de l’échec dans les premières années universitaires de trop nombreux étudiants .
    La préparation dès septembre prochain de la rentrée scolaire 2018 donnera plus encore que pour celle-ci des indications sur la méthode du nouveau ministre qui se veut  » inspiré par un esprit scientifique » pour « résoudre les problèmes à la racine ».
  • Dans l’industrie, ce sont les collégiens et lycéens qui refont le monde !

    Dans l’industrie, ce sont les collégiens et lycéens qui refont le monde !

    16 collèges et lycées de l’académie de Montpellier, accompagnés par FACE Hérault, FACE Aude, FACE Gard ont relevé le défi TEKNIK le 11 mai à l’IUT de Montpellier.

    Relever le défi Académique TEKNIK : c’est ce à quoi ont participé 24 groupes de collégiens et de lycéens de 16 établissements de l’Académie de Montpellier, le 11 mai, de 8 à 13 heures, à l’IUT de Montpellier.

    Ce challenge met en compétition les « objets connectés » crées par les élèves, durant les séances de créativité, dans le cadre du programme TEKNIK.

    Durant l’année, ils ont bénéficié de l’intervention de professionnels venus présenter leur métier et secteur industriel tel que l’aéronautique, les énergies renouvelables, l’informatique, l’agroalimentaire, l’environnement, l’électricité… Autant de secteurs qui recrutent dans la région. Autant de métiers d’avenir boudés par les 15-25 ans, pour qui l’industrie évoque le travail à la chaîne (85%), les métiers pénibles (81%), non-mixtes (89%) ou mal rémunérés (68%)[1].

    Après délibérations du jury, les prix ont été remis à 12h par Armande LE PELLEC-MULLER, recteur de la région académique Occitanie, recteur de l’académie de Montpellier, chancelier des universités, Mattéo VALENZA, directeur de l’IUT de Montpellier, Clare HART, présidente de FACE Hérault, Gaëlle ALBARIC, directrice de FACE Aude, Julien ROUYAT, directeur de FACE Gard.

    A l’heure où 1 jeune Français sur 6 quitte le système éducatif sans diplôme, TEKNIK sensibilise les élèves de la 4e à la 1e aux métiers techniques et industriels, via des séances des médiations innovantes déployées en classe avec la participation de collaborateur.rice.s d’entreprises et des enseignant.e.s.

    Pour la première fois en France, ce programme fait le lien entre 3 univers :

    • les acteurs de l’orientation scolaire et professionnelle
    • les experts de la culture scientifique, technique et industrielle (CSTI)
    • les entreprises.

    Ce challenge s’inscrit ainsi parfaitement dans la dynamique de l’académie de Montpellier visant à élargir le champs des possible des élèves en matière d’orientation, à leur ouvrir un maximum de perspectives de formations ou de carrières.

    Ces rencontres sont une nouvelle occasion de se mobiliser pour renforcer l’estime de soi des élèves afin que chacun puisse s’orienter vers le niveau de qualification le plus ambitieux.

    ouronnement de la créativité des collégiens et des lycéens, ces prix sont aussi des tickets pour l’édition nationale du défi TEKNIK. Car l’aventure ne s’arrête pas là…

    Avec l’appui de la Fondation TEKNIK, les meilleurs projets de collégiens et lycéens de 15 académies se confronteront le 30 mai 2017, à Paris, en présence de partenaires nationaux tels ENGIE, REXEL, ENGIE HOME SERVICE, DASSAULT…

    Créée en avril 2015, par Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et Gérard Mestrallet, Président de FACE, la Fondation TEKNIK prévoit de sensibiliser 100 000 jeunes bénéficiaires et de mobiliser 3 500 collaborateur.rice.s d’entreprises dans 14 champs industriels, ces cinq prochaines années.
    Cette mobilisation nationale porteuse d’avenir s’adresse en 2017 à 25 000 bénéficiaires dans toute la France, dont 2000 élèves au total accompagnés par les clubs FACE Hérault, FACE Aude, FACE Gard, plus particulièrement dans les établissements des Réseaux d’Education Prioritaire (REP et REP+).

    TEKNIK bénéficie du concours du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA), porté par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) et des entreprises membres de la fondation TEKNIK et du soutien du Ministère de l’Éducation nationale.

    « Trop souvent stigmatisé, le secteur de l’industrie a été délaissé par les jeunes générations mais aussi par les structures scolaires, en particulier lors des phases d’orientation. Pourtant, il représente un vivier d’emplois important et un levier majeur d’insertion sociale et professionnelle pour les jeunes.

    Le projet TEKNIK a pour rôle de redonner goût à cette culture et de gommer les stéréotypes liés à ces métiers, notamment sur les questions d’égalité des chances et de mixité. Avec la participation des acteurs de l’orientation scolaire, les experts de la culture scientifique (CNAM, musée des Arts et Métiers), technique et industrielle, les petites et grandes entreprises et en cofinancement avec le Programme d’Investissement d’Avenir (PIA), TEKNIK ouvre de nouvelles perspectives d’orientation aux élèves en créant de nouvelles vocations professionnelles », souligne Vincent Baholet, Délégué Général de FACE.

    [1] IFOP-Institut Lilly (2013), « Les jeunes et les métiers de l’industrie »

  • Codage et robotique dans l’académie de Limoges : un projet autour des mini-robots ozobot.

    Codage et robotique dans l’académie de Limoges : un projet autour des mini-robots ozobot.

    270 robots ozobots sont actuellement déployés dans les classes (premier et second degré) de l’académie de Limoges. Le pilote de ce projet, François Coutarel, DAN adjoint, nous en dit plus dans l’article ci-dessous.

    Comment est né ce projet et quels étaient ses objectifs ?

    « Nous avons réfléchi, Jean-Luc Bousquet (DAN) et moi-même, à la manière la plus efficace pour accompagner l’arrivée du codage dans les nouveaux programmes à l’école élémentaire et au collège. Nous voulions sortir de la logique du projet ponctuel ou de l’innovation pour passer directement à un usage courant dans les classes, auprès d’un maximum d’élèves« .

    Cela a été possible en mobilisant différentes structures et moyens de l’académie :

    • Un budget d’équipement, accordé à la Dané par le ministère, qui nous a permis d’acquérir 45 mallettes de 6 robots ozobot (soit 270 robots).
    • La mise en place d’un groupe de travail (ERR Equipe de Réflexion et de Recherche) d’une quinzaine de personnes, qui regroupe des enseignants et des formateurs du premier et du second degré, des personnels de Canopé et de l’Espé. Le dispositif ERR nous permet de nous réunir 3 fois par an et de disposer de quelques vacations.
    • Des formations ont été programmées (PDF du premier degré et PAF du second degré).

    Ce triptyque groupe de travail de formateurs – formation des enseignants – prêt gratuit de matériel sur une période assez longue, a vraiment été la clé du succès de cette opération.

    Le pilotage académique par la Dané est également important, et a permis de donner une cohérence au projet et de mutualiser les ressources.

    Il est important de signaler que tout cela est parti d’un gros travail de la part de l’équipe TICE87, qui a très tôt repéré les potentialités de ces petits robots. Leur travail d’expérimentation, d’accompagnement dans les classes et de conception de modules de formation ont vraiment constitué la solide base de départ de tout ce projet.

    Pourquoi ce choix des robots ozobot ? (Les thymio sont également très utilisés dans les écoles)

    Non, en réalité les robots sont très peu utilisés dans les écoles, essentiellement pour des raisons de coût ! Pour la plupart des écoles, la seule manière d’y avoir accès est de participer à divers projets ou défis (quand ils existent sur leur territoire) ou de faire appel à des prêts ponctuels de la part de Canopé, qui fait un gros travail sur la robotique à l’école.

    Nous avons choisi d’investir dans un seul type de robot, peu coûteux mais avec un potentiel intéressant, afin de pouvoir en acquérir le plus possible.

    Cyril Mistrorigo, IAN de lettres, prépare un circuit pour travailler sur le récit

    Avec une ou deux mallettes de 6 robots dans une classe, il est possible de faire travailler les élèves en petits groupes ou même de manière individuelle si on organise des ateliers différents. Nous avons également recherché la complémentarité avec les 3 ateliers Canopé, qui peuvent prêter quelques thymio et accompagner les enseignants désireux d’utiliser des robots plus complexes.

    Un autre argument important en faveur des ozobot a été l’expertise existante de l’équipe TICE87 qui a fini de nous convaincre du potentiel de ces mini-robots.

    Vous parlez d’écoles, est-ce que le second degré est également concerné ?

    Oui bien sûr. Des robots ozobot sont également prêtés dans des collèges et des lycées (voir la carte).

    Au collège, l’historique est différent, les enseignants de technologie travaillent depuis longtemps avec des robots. Les défis robots organisés avec les classes de 3eme dans les 3 départements ont d’ailleurs un grand succès. Nous avons voulu encourager des projets dans d’autres disciplines (voir les exemples en SVT et français) ainsi que dans les EPI. Nous avons également voulu utiliser ces robots pour favoriser la liaison école-collège au travers de projets en cycle 3.

    Nous avons également des utilisations en lycée et lycée professionnel, par exemple en mathématiques.

    Ozobot est un robot très simple, pourquoi ne pas promouvoir des robots plus complexes comme NAO ou POPPY ?

    Ils sont clairement beaucoup trop coûteux. Notre objectif était une diffusion la plus large possible.

    NAO dans toutes les classes, c’est clairement de la science-fiction.

    Léa et Apolline : élèves béta-testeuses

    Nous avons eu des expérimentations dans quelques écoles de l’académie (grâce à des partenariats avec une fondation ou avec une école d’ingénieurs), avec des résultats très intéressants, mais ce n’est absolument pas transposable ou généralisable : les moyens (budgétaires et humains – programmer NAO est très complexe) ne suivront pas.

    Et puis ozobot permet de faire déjà beaucoup de choses, bien au-delà de ce que demande les programmes en cycle 4.

    N’importe quel enseignant peut l’utiliser après une petite formation. Enfin, son coût (nous utilisons la version ozobot-bit) permet aux enseignants convaincus après un prêt, d’envisager d’en faire acheter suffisamment pour une classe.

    Comment comptez-vous diffuser les exemples d’usages et les productions du groupe de travail académique (exemples d’activités, modules de formation, etc…) ?

    Toutes les productions de notre groupe de travail sont publiées au fur et à mesure, à la fois sur les sites de diffusion des différents acteurs (équipe TICE87, Canopé, sites disciplinaires, etc…), et sur un site dédié au projet : robotcode que j’alimente.

    Nous utilisons également le réseau Viaéduc, mais dans un groupe privé, qui nous sert à échanger et mutualiser entre membres de l’ERR.

    Pour ce qui est des exemples d’usage en classe, nous allons inciter les enseignants à déposer des activités dans Cartoun.

    Pour terminer, pouvez-vous nous citer quelques exemples de productions issues de ce projet académiques ?

    Bien sûr. Parmi les plus intéressants, je pense notamment à :

    • Les modules de formation de l’équipe TICE87 : lien
    • Les modules de formation de Canopé : lien
    • Le formidable travail de Jean-Claude Muracciole, ATICE ASH87 (logiciel pour permettre aux élèves relevant de l’ASH de tracer facilement des circuits pour ozobot, et qui offre également un mode simulation sous la forme de jeu) : lien
    • Des exemples d’utilisation en classe de SVT au collège (avec l’avis de l’IA-IPR) : lien
    • Des exemples d’utilisation en français au collège (avec l’avis de l’IA-IPR) : lien
    • Le remarquable projet « science-fiction » de Cyril Mistrorigo, IAN de lettres, avec une classe de troisième, dans lequel les tablettes numériques et les robots sont des outils au service d’un ambitieux projet : lien
    • Des exemples en mathématiques (à paraitre ici)

     

    En conclusion, je voudrais faire passer le message que les enseignants sont incroyablement inventifs et motivés. Si l’institution parvient à leur donner les moyens pour laisser cette créativité s’exprimer, les résultats sont spectaculaires, aussi bien pour le plaisir d’enseigner (c’est important), que pour le plaisir d’apprendre observé chez les élèves (c’est essentiel).

    Plus d’infos :
    Voir la carte du déploiement des robots sur l’académie de Limoges.

    Merci à François Coutarel, DAN adjoint de l’académie de Limoges pour ce retour d’expérience très complet.

    Crédit photos : François Coutarel

  • Expérimentation et innovation dans l’académie de Nice

    Expérimentation et innovation dans l’académie de Nice

    Présentation des projets innovation et expérimentation dans l’académie de Nice par Frédérique Cauchi-Bianchi, IA-IPR de lettres et Conseillère académique CARDIE, au micro de ludomag sur écriTech’8.

    « Mon équipe accompagne les équipes ou les enseignants qui ont des pratiques innovantes et qui les déclarent« , explique t-elle.

    Le Recteur de l’académie lance un appel à projets en début d’année et les enseignants du premier degré ou second degré font remonter leurs activités.

    Elle explique sa présence et celle de ses équipes sur le colloque écriTech’8 dans l’interview ci-contre.

    Retrouvez toutes les interviews et articles d’écriTech’8 ici.

    source image : pixabay.com

  • Politique numérique dans l’académie de Nice

    Politique numérique dans l’académie de Nice

    Le colloque écriTech’8 est l’occasion de faire un point avec le DAN de l’académie de Nice, André Marcant, sur les actions menées en matière de numérique à l’Ecole.

    Plan Numérique, projet e-fran « LUDO » qui concerne les classes de grande section de maternelle…Tout est détaillé dans la vidéo ci-contre.

    Retrouvez toutes les interviews et articles d’écriTech’8 ici.

  • EduGameJam 2017 : création de Jeux Numériques autour des programmes scolaires

    EduGameJam 2017 : création de Jeux Numériques autour des programmes scolaires

    Armande Le Pellec Muller, recteur de la région académique Occitanie, recteur de l’académie de Montpellier, chancelier des universités a lancé l’EduGameJam 2017 le vendredi 24 mars 2017 à 18h à l’atelier Canopé de Montpellier.

    L’académie de Montpellier organise ce premier hackaton (« processus créatif pour rechercher l’innovation dans le domaine du numérique ») éducatif qui réunira 50 passionnés du numérique et amateurs de challenge.

    Les équipes devront créer dans le cadre de ce défi de près de 30 heures, un jeu numérique autour des programmes scolaires.

    Les équipes seront constituées d’un ou plusieurs enseignants de l’académie, d‘étudiants (issus des écoles du numérique mais aussi de l’École Supérieure du Professorat et de l’Éducation (ESPE) et de professionnels du numérique. Chaque groupe se répartira les rôles de game designer, de sound designer, de graphiste, de développeur, de concepteur pédagogique et de communicant nécessaires à la création du jeu numérique. La compétition a pris fin samedi 25 mars à 22h.

    L’académie de Montpellier en partenariat avec la direction territoriale de Canopé Occitanie et l’Université de Montpellier se mobilise dans cette action qui s’inscrit pleinement dans l’objectif de développer le numérique éducatif et de favoriser l’innovation.

    L’équipe vainqueur de l’EducGameJam 2017 sera récompensée lors du séminaire académique sur le numérique éducatif qui se tiendra le jeudi 30 mars 2017 à l’atelier Canopé de Montpellier et sera conviée à participer à un Hackathon national à Paris lors du prochain salon Educatice.

    Tous les lauréats de l’EducGameJam sont à retrouver ici.