Catégorie : A LA UNE

  • Lancement de la deuxième édition de l’étude sur le numérique éducatif dans les collectivités territoriales

    Lancement de la deuxième édition de l’étude sur le numérique éducatif dans les collectivités territoriales

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    Quel est le poids des investissements des collectivités territoriales dans les nouvelles technologies éducatives? Que coûte le renouvellement des matériels chaque année ?
    Quels choix stratégiques entre Tableaux Blancs Interactifs fixes ou mobiles, écrans plats interactifs, vidéoprojecteurs interactifs ou non ?
    Doit-on équiper des classes informatiques et classes mobiles ou équiper des élèves en ordinateurs portables ou tablettes numériques ?
    Que coûte à la collectivité le raccordement des établissements en haut débit et quels frais de fonctionnement et d’abonnement cela implique-t-il ?
    Combien d’établissements sont sur le point d’être connectés à l’ENT ?
    Le BYOD est-il une solution à terme pour la collectivité ?

    Voici quelques-unes des questions auxquelles la deuxième édition de cette étude tentera de répondre ce qui permettra de mettre au jour le poids du numérique dans l’éducation, au regard des investissements dans l’éducation globalement supportés par les collectivités (adaptation des établissements, modernisation des cantines scolaires, transports,…).

    Ces résultats doivent permettre d’apprécier le niveau d’investissement national, consenti chaque année par les collectivités territoriales et son évolution dans le temps, par élève, par Académie et par région administrative française.

    Au delà des aspects quantitatifs qui seront mesurés sur une période de 4 années (2010-2014), l’étude cherche à mesurer les écarts entre les politiques, les points de vues sur les méthodes de gouvernance et les limites à ne pas franchir ou à explorer en fonction des compétences, devenues de plus en plus précises, des collectivités.

    Des constructeurs et éditeurs ont souhaité s’associer à cette initiative en apportant leur soutien pour la réalisation effective de l’étude : MICROSOFT, INTEL deux entreprises leaders de l’informatique mondiale, PROMETHEAN et SMART Technologies, fabricants de Tableaux Interactifs et de solutions interactives pour l’éducation et SFR, fournisseurs de services de télécommunication et solutions liées à la téléphonie et à l’Internet pour l’enseignement scolaire.

    Les premiers résultats de cette grande enquête seront présentés et commentés en avant-première
    le 19 Novembre 2013
    lors d’un Afterwork et d’une table ronde sur le sujet : « Numérique à l’école, un enjeu partagé »
    qui aura lieu à Issy-les-Moulineaux, dans les locaux de Microsoft.

    Si vous souhaitez être invité à participer à l’Afterwork « Numérique à l’école, un enjeu partagé » et à la présentation des premiers résultats, veuillez contactez Aurélie à redaction@ludovia.com ou vous inscrire directement en ligne.

    Plus d’infos sur les partenaires de cette étude :


    L’Assemblée des départements de France : www.departements.fr

    L’Association des Régions de France : www.arf-regions.org

    L’Association des Maires de France : www.amf.asso.fr

    L’Association Nationale des Directeurs de Grandes Villes ANDEV : www.andev.fr

    Ludovia Magazine : www.ludovia.com

     

    Les partenaires industriels :

    MICROSOFT France www.microsoft.fr

    INTEL www.intel.fr

    PROMETHEAN www.promethean.fr

    SMART Technologies www.smarttech.com/fr

    SFR www.sfr.fr

  • Une séance de classe « double niveau » avec l’ardoise numérique BIC Education

    Une séance de classe « double niveau » avec l’ardoise numérique BIC Education

    Découvrons comment elle optimise un cours de français pour ses deux niveaux, en alliant l’utilisation du numérique aux usages traditionnels.

    « Les élèves étaient très enthousiastes lorsqu’ils ont vu débarquer la station d’ardoises numériques dans la classe », confie Valérie.

    « Et il y en a beaucoup qui, depuis, ont demandé à leurs parents d’avoir une tablette tactile à la maison », ajoute t-elle.

    Un phénomène de mode ?

    Certainement un peu ; mais avec l’ardoise numérique, souvent appelée aussi « tablette », la maîtresse observe une réelle motivation à travailler.

    Elle donne l’exemple d’un enfant en CE1 qui avait toujours des problèmes sur les exercices d’écriture. Depuis qu’il utilise l’ardoise, il peut modifier son travail sans faire de ratures et « rendre un travail propre ».

    « C’est vrai que j’ai noté de réels progrès pour cet enfant au niveau de l’écriture », ajoute t-elle.

    Elle précise aussi qu’il faut savoir mesurer les séances de travail sur l’ardoise.

    « En général, je travaille avec les ardoises pendant une heure maximum ; après, les élèves décrochent ».

    C’est un élément que nous fait remarquer Géry Quenesson, Inspecteur de l’Education Nationale dans la circonscription de Boulogne-sur-Mer. Il travaille notamment avec les enseignants, pour les aider à faire le choix des activités où il paraît judicieux de travailler avec l’ardoise.

    « J’ai demandé aux enseignants de n’utiliser l’ardoise BIC que quand ils notaient une réelle plus-value, un intérêt ou une motivation pour les enfants », souligne t-il.

    L’ardoise numérique perturbe-t-elle la classe ?

    Un nouvel instrument pour le moins distrayant qui arrive en classe ne serait-il pas un facteur de déconcentration ?

    Valérie nous explique que tout est question de discipline instaurée dans la classe dès le début d’année ; et ça ne vaut pas que pour les ardoises !

    « Ils prennent l’ardoise sur leur table comme ils sortent leurs livres ou leurs cahiers ».

    C’est réellement un outil de travail et les élèves savent très bien mettre l’ardoise de côté quand l’enseignante leur en fait la demande.

    D’autant qu’elle souligne, au sujet d’Internet que « le module Internet a été bien pensé car on peut limiter le nombre de « clics » des enfants et prévoir sur quel site ils vont aller ». Aucune chance donc, d’avoir un élève qui va surfer sur Internet toute la journée !

    « Pour nous enseignants, cet aspect est vraiment sécurisant ».

    Un modèle d’enseignement qui favorise la collaboration

    L’enseignante peut suivre les travaux des élèves sur son ordinateur ; elle a accès à l’historique de chacun. Elle a également la possibilité  d’envisager une correction collective autour d’un travail d’un ou plusieurs élèves en projetant au tableau (avec un vidéoprojecteur), « l’ardoise d’un d’entre eux ».

    Elle trouve cette fonctionnalité très pratique car l’élève n’a pas besoin de réécrire au tableau ce qu’il a préparé et « nous pouvons discuter avec toute la classe de ses propositions ».

    « C’est quand même un gain de temps pour nous, et les enfants sont fiers de montrer au tableau ce qu’ils ont fait sur leur ardoise », ajoute Valérie.

    L’auto-évaluation, une fonctionnalité de l’ardoise qui marche bien

    L’ardoise numérique propose plusieurs modules sur lesquels les élèves peuvent s’auto-évaluer. Lorsqu’ils ont terminé un exercice, ils comptabilisent le nombre de points qu’ils ont réalisé. « Ils peuvent ensuite s’entraîner jusqu’à améliorer leur score », précise Valérie.

    « Avec l’ardoise, on peut faire plus d’exercices, des exercices différents et surtout, ce qui les intéresse, c’est de voir s’ils ont des réponses correctes ou pas ».

    Valérie nous explique que ce genre d’évaluation n’était pas possible sans les ardoises, du moins pour obtenir des résultats immédiats ; surtout avec une classe « double » où l’enseignante ramassait les cahiers qu’elle corrigeait ensuite à la maison.

    Valérie gère donc son quotidien de classe entre harmonisation de la durée de travail avec les ardoises et les outils traditionnels, choix cohérents d’activités pour l’usage de la tablette et « jonglage » entre les deux niveaux.

    L’ardoise numérique s’avère d’ailleurs bien adapté au cas de Valérie et à la classe « multi-niveaux » ; elle nous a démontré son côté pratique : pendant qu’elle faisait travailler l’écriture des lettres aux CE1 par une mise en commun au tableau de la production d’un élève, elle a pu laisser les CE2 travailler sur un exercice « à trous », dans lequel ils avaient la possibilité de s’auto-évaluer.

    Valérie, une enseignante convaincue

    Valérie était déjà habituée à aller avec ses élèves en salle informatique ; elle avait donc une forme de « culture numérique », mais cela n’a jamais modifié sa manière d’enseigner ; elle voyait plutôt ce « mouvement » d’une salle à l’autre, comme une contrainte, obligeant chaque élève à prendre avec lui livres et cahiers.

    Avec l’arrivée de l’ardoise, elle note de réels changements dans son propre comportement et dans celui de ses élèves, « c’est un plus pour moi et pour mes élèves » !

    « Quand je dis que l’arrivée des ardoises numériques n’a pas changé ma pédagogie, ça l’a améliorée, ça facilite mon travail dans la classe ».

    Et elle apporte juste une nuance : « on fait beaucoup plus de choses avec l’ardoise en classe ; par contre, cela me demande plus de travail de préparation (…) C’est aussi la première année que je les utilise ; une fois le exercices créés, je pourrai les réutiliser l’année prochaine ».

    Un travail préparatoire dont est bien conscient Géry Quennesson ; mais pour lui, « cet investissement en temps est largement rentabilisé par un outil qui est facile à prendre en main ».

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  • Renforcer l’attractivité de son territoire grâce au numérique dans les établissements

    Renforcer l’attractivité de son territoire grâce au numérique dans les établissements

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    Les différentes politiques de la ville ont, depuis des décennies, envisagé des stratégies pour attirer les populations sur les territoires grâce au développement économique, ou à l’emploi.

    Aujourd’hui, les infrastructures numériques sont devenues l’un des fers de lance de l’attractivité territoriale dont fait partie le numérique dans les écoles.

    Et si au-delà des murs et des équipements, les usages innovants avec les technologies numériques pouvaient avoir un impact sur l’attractivité des établissements et des territoires ?

    Pour en débattre, autour d’Eric Fourcaud, lors de cette dernière session du séminaire « Collectivités Territoriales » qui a eu lieu pendant Ludovia 2013 : Julien Llanas – DGESCO (Collèges connectés), Agathe Busch chef de projet e-Edu – Manche Numérique, Jean-Marie Drouet  principal du collège d’Ax-les-Thermes sur la motivation des équipes enseignantes, et Jean-Michel Martin – DSI Conseil général de Saône-et-Loire et du pôle d’attractivité économique Saône-et-Loire avec le consortium TED.

    Dés 2005, un rapport du ministère de la ville soulignait l’importance de l’innovation dans les écoles, dans la lutte contre la désertion des territoires au profit des mégapoles.

    Depuis, le numérique dans les écoles n’a eu de cesse d’évoluer et les programmes de se multiplier.
    On se souvient du programme PrimTice lancé par le ministère de l’Education Nationale en faveur du développement des tableaux numériques interactifs, de l’opération ENR, Ecole Numérique Rurale, et des deux rapports sur la réussite du  numérique à l’Ecole de Jean Michel Fourgous, pour ne citer qu’eux.

    « L’effet vitrine des collèges connectés »

    Aujourd’hui, tous les acteurs de l’Education sont concentrés sur cette nouvelle étape que constitue le projet de Vincent Peillon : faire entrer l’école dans l’ère du numérique, dont l’un des volets est dédié aux « Collèges connectés ».

    Pour Julien Llanas, en charge de ce projet à la DGESCO,

    « le numérique dans les établissements constitue un formidable accélérateur d’attractivité des territoires ».

    C’est la raison pour laquelle a été sélectionné dans chaque académie, dans les zones rurales ou en zone d’éducation prioritaire, un collège pilote , afin de créer « un effet vitrine, un rayonnement » auprès des autres collectivités alentour.

    Mais les critères de sélection de ces collèges pilotes, choisis pour leurs engagements préalables en faveur du numérique et soutenus dans cet élan depuis les années 2000, suscitent de vifs débats dans la salle :

    « Ne sommes-nous pas en train de créer une sur-fracture territoriale, en privilégiant des établissements déjà connectés, et de sur-capitaliser sur la technologie au lieu de se concentrer sur les besoins premiers d’usages numériques » arguent certains.

    Quoiqu’il en soit, le ministère s’investit fortement dans le cadre d’actions expérimentales, en faveur des « collèges connectés » afin de créer « un effet de longue traine et permettre aux différents territoires de prendre exemple sur ces actions ainsi initiées ».

    L’attractivité du numérique éducatif, une œuvre de co-construction territoriale

    Le rôle et le maintien des services publics en milieu rural prennent de ce fait toute leur ampleur pour permettre de créer des pôles d’attractivités économiques dans les territoires.

    En particulier, grâce à leurs capacités de réunir les compétences nécessaires autour de tels projets et de créer des consortiums efficaces.

    C’est exactement l’expérience qu’en ont fait les deux territoires, invités à cette session : la Manche et La Saône et Loire.

     

    Agathe Bush, chef de projet e-Edu de Manche Numérique, salue à cet effet l’efficacité du comité de travail créé autour de l’intercommunalité des villes de la Manche.

    « L’une des principales motivations a justement été de lutter contre la fermeture d’établissements et de créer des pôles d’éducation numérique attractifs pour les populations » précise Agathe Bush.

    Grâce à la multiplicité des partenariats avec les établissements, les enseignants, les gestionnaires de réseaux ou les CDDP, la Manche numérique a pu identifier les besoins et mutualiser les commandes au sein d’une centrale d’achats car « les bons choix d’équipements et d’infrastructures numériques restent essentiels pour optimiser l’attractivité des territoires par le numérique éducatif » précise t-elle.

    Même discours du côté du Conseil Général de Saône et Loire, représenté par Jean-Michel Martin, DSI au Conseil général, et au sein du consortium d’attractivité économique TED (tablette pour une éducation digitale), suivi par la DGESCO.

    Retenu dans le cadre d’un appel à projet national sur les investissements d’avenir, le projet TED représente un réel espoir pour le Conseil Général en matière d’attractivité territoriale.

    Les acteurs et les investissements qu’il a su mobiliser autour de ce projet en sont une manifestation probante.

    Entre le département, le CRDP, et la Caisse des Dépôts de Consignation, ce n’est pas moins de 3 114 000 euros, que les services publics ont déployé pour ce projet, sur les 6 500 000 euros engagés au total avec les entreprises privés françaises Unowhy, Sejer, et Logosapience, dont les fonds sont, pour certains, issus également de financements publics.

    Un investissement conséquent, qui en fait sourciller plus d’un au sein de l’assistance.

    Mais Jean-Michel Martin tient à préciser qu’en matière d’attractivité économique, seuls des projets ambitieux, « chauvins » et bien pensés permettront une co-construction territoriale et une communication efficiente.

    En effet, TED, qui repose sur le travail d’entreprises françaises, n’est pas un simple projet d’équipement en tablettes. Il s’agit d’une solution évolutive conçue pour des usages pédagogiques, adaptés aux besoins et aux contraintes des enseignants : une expérimentation sur un long terme et de grande envergure, soutenu par un consortium d’experts pluridisciplinaires dédié aux équipements, contenus, formations, suivis, évaluations, etc.

    Au-delà de l’ambition d’attractivité économique, un tel projet permet par ailleurs, selon Jean Marie Drouet, principal au collège d’Ax les Thermes d’attirer et de retenir les enseignants dans les établissements.

    Les tablettes, les tableaux numériques interactifs, et la présence d’un bon débit internet constituent, selon lui, des éléments concourant à la motivation des enseignants, particulièrement difficiles à maintenir dans les régions éloignées des grandes mégapoles.

    Car, quand certaines régions n’enregistrent aujourd’hui qu’un très faible débit internet ou quasi nul , celles-ci pourront-elles réellement faire face au resserrement de la bande passante, avec l’arrivée imminente des manuels numériques et des Espaces Numériques de Travail, malgré les efforts des pouvoirs publics à installer le très haut débit, que l’on sait si coûteux en période de crise ?

     

    Quoiqu’il en soit le débat est posé : à la lumière de cette session, le numérique à l’Ecole prend ici une nouvelle dimension.
    Au-delà de l’impact social, que l’on lui attribue fréquemment, le numérique éducatif joue également un rôle dans notre écosystème, telle la promesse d’un territoire attractif et dynamique, qui se déjouerait des déserts ruraux et économiques.

    Article rédigé par Marie-France Bodiguian, Cabinet AMO-TICE

  • Les MOOC, révolution ou simple effet de mode ?

    Les MOOC, révolution ou simple effet de mode ?

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    Il se fait un peu « l’avocat du diable » des MOOC et comme il l’affirme a « toujours été très prudent et un peu frileux face aux « techno-enthousiastes » ».

    A entendre certains, les MOOC représentent la ruée vers l’or ; pour eux « c’est l’expérience la plus importante qu’il n’y ait jamais eu en pédagogie universitaire ».

    Il est vrai que cela fait rêver (voir notre article à ce sujet « Les MOOC, l’alliance du rêve et du marketing »). Ça laisse la chance à de nombreux étudiants ou tout simplement à M. ou Mme X de suivre un cours de Harvard ou Stanford qu’ils n’auraient jamais pu se payer.

    « Ma mère s’est inscrite à un MOOC à l’université de Princeton maintenant qu’elle est à la retraite », témoigne Thierry Karsenti.

    Mais restons vigilants face à cette « pseudo » innovation : derrière les annonces de cours ouverts et gratuits, se cache tout un enjeu marketing des grandes universités qui cherchent à recruter.

    Aux adjectifs qui sont souvent associés aux MOOC : gratuit, ouvert, massif et innovant, Thierry Karsenti apporte des nuances.

    Ouvert

    Dire qu’un cours ou qu’un contenu est ouvert, cela signifie qu’il n’y a pas de propriété intellectuelle ; or, dans certains MOOC, il est question partout d’interdiction de copier les contenus, « ne pas reproduire, ne pas partager les quizz etc » et on trouve, oh surprise, trois pages sur la propriété intellectuelle et les droits d’auteur… !

    Gratuit 

    Oui c’est vrai, s’inscrire à un MOOC et suivre des cours en ligne est un acte gratuit. Par contre, dès qu’il est question d’afficher vos compétences acquises sur tel ou tel MOOC, vous allez souvent devoir payer pour avoir votre nom sur une attestation, par exemple.

    « Par exemple, Coursera vient de lancer sa nouvelle version de « Signature Track », une forme d’option qui incite les étudiants à payer… et Coursera à faire plus d’argent», souligne Thierry Karsenti.

    Massif 

    Aujourd’hui, ce sont 20 millions d’étudiants de plus de 200 pays qui suivent 1 MOOC ; le record : 300 000 étudiants en même temps sur un cours d’informatique.

    « C’est épique», ironise Thierry Karsenti

    Ces chiffres annoncés sont-ils vrais ? Comment calcule-t-on les 300 000 qui s’inscrivent ?

    Il y a ceux qui vont aller à la première leçon et combien sont-ils à suivre régulièrement les cours et à aller jusqu’à la fin ?

    Innovant 

    Le mot à la mode : innovant.

    Même le Ministre français de l’Education Nationale parle des enseignants « innovants », c’est peu dire !

    Mais revenons aux MOOC, est-ce vraiment l’adjectif qui les qualifie le mieux ?

    Ce n’est ni plus ni moins qu’une formation à distance, donc rien d’innovant jusque là, la FAD existe depuis 130 ans !

    Peut-on parler d’innovation avec des vidéos-lecture en ligne ?

    Ce qui constitue, pour l’essentiel, le contenu des MOOC, ce sont des ressources interactives avec des liens, des notes de cours, des quizz et un glossaire, qu’est ce qu’il y a de nouveau ?

    « Ce qui est innovant c’est qu’il y a beaucoup de personnes », nous rassure Thierry Karsenti pour tenter de donner un peu de vraisemblance au phénomène.

    Enfin, il reste assez sceptique sur la pédagogie d’un MOOC : comment enseigner à plusieurs étudiants en même temps ?

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il donne l’exemple de l’Université de Duke en Caroline du Nord où pour un cours de bioélectricité, sur 12 725 inscrits, seuls 313 étudiants ont réussi à l’examen, soit un taux de réussite de 2,45%.

    Est ce que le taux de réussite est la seule façon d’évaluer les MOOC ? Thierry Karsenti se contente de poser la question mais il souligne par ce chiffre (qui est proche de la réalité du taux de réussite moyen de beaucoup de MOOC) qu’investir beaucoup pour moins de 3% de réussite laisse à réfléchir.

    D’autre part, si vous ne comprenez pas le cours ou si vous avez commis une erreur dans les exercices, ne comptez pas sur le prof pour vous expliquer ! Dans la majorité des cas, les étudiants sont trop nombreux et l’enseignant ne pourra donc pas répondre à tout le monde (contrairement à la FAD où vous avez un tuteur qui est là pour vous épauler).

    Et dans notre monde de l’instantanéité, l’étudiant attend bien qu’on lui réponde tout de suite.

    Ah oui, mais il reste les forums de discussion ! Vous êtes sauvés, vous pourrez toujours échanger avec vos camarades sur les éléments de compréhension qui vous posent problème.

    Les 300 000 étudiants de tout à l’heure vont apprendre entre eux…

    Attention néanmoins sur ce point, les recherches montrent aussi que dans les MOOC, moins de 5% des étudiants communiquent entre eux.

    Thierry Karsenti n’est pas un « anti MOOC », il tient juste à mettre en garde en s’appuyant sur des résultats issus de la recherche, sur le phénomène de mode qui pourrait en aveugler plus d’un ; et à moyen terme, il ne faudrait pas que les MOOC soient associés d’une connotation négative et qu’on en arrive à décrédibiliser les diplômes :

    « Ton diplôme c’est un MOOC ou c’est un vrai » ?

    MOOC_tKarsenti2_041013Pour Thierry Karsenti, l’enjeu est de taille, même si il précise que les MOOC ne débouchent pas sur un diplôme mais sur une panoplie d’appellations variées telles que attestation, certificat… sans oublier le logo de l’Université qui le délivre !

    Pour finir sur une note positive, il donne l’exemple de l’un de ses étudiants qu’il a connu lorsqu’il enseignait en Afrique et qui a été recruté par un employeur et préféré à d’autres candidats, tout simplement parce qu’il avait suivi un MOOC de l’Université de Stanford.

    Comme quoi, ça laisse quand même « rêveur ».

    Plus d’infos : le texte complet de Thierry présentant son opinion « nuancée » des MOOC, ici

    Voir la conférence de Thierry Karsenti en vidéo

  • Pourquoi les français sont-ils nuls en anglais ?

    Pourquoi les français sont-ils nuls en anglais ?

    Pilipop1Pour cela, nous avons rassemblé nos connaissances sur le sujet en s’appuyant sur des études comme la récente enquête européenne sur les langues réalisée en Juin 2012.

    Nous avons ensuite illustré cela sous la forme d’une infographie qui compare la France avec la Suède, pays n°1 de la maîtrise de l’anglais.

    Quelques informations intéressantes tirées de l’infographie

     

     

     

     

     

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    – La pédagogie suédoise se focalise sur la pratique de l’oral et cela, dès l’enfance

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    – Le niveau de la France vient en partie de la mauvaise formation des enseignants qui, pour certains, ne reçoivent que 9 heures de formation en anglais !

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    – À 15 ans, seulement 14% des Français ont une bonne maîtrise de l’anglais contre 82% des suédois
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    – Les suédois sont 92% à préférer regarder un film en VO contre 20% pour les français

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    Cette infographie est bien sûr une occasion de rappeler qu’il est indispensable de commencer l’anglais le plus tôt possible en se focalisant sur les compétences orales. C’est la méthodologie que nous utilisons chez Pili Pop !

    Qu’est-ce que Pili Pop ?

    Pili Pop est une méthode ludique et motivante permettant aux enfants de 6 à 10 ans d’apprendre l’anglais en s’exprimant à voix haute ! L’application, disponible sur iPhone et iPad, met les enfants à l’aise face à l’anglais en combinant jeux amusants et reconnaissance vocale de pointe. Pili Pop a été téléchargée plus de 60 000 fois dans 37 pays différents et a permis aux enfants d’apprendre plus de 2 millions de mots en anglais !

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  • To BYOD or not to BYOD

    To BYOD or not to BYOD

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    Noelen Callaghan, enseignante australienne et formatrice au numérique, at Rooty Hill High School, détaille dans The Australian Teacher Magazine l’arrivée progressive du BYOD en classe.

    Comment utiliser au mieux ses budgets éducation ? Ne plus acheter aux élèves les matériels type ordinateurs portables, tablettes etc, ne permettrait-il pas d’investir cet argent autrement ?

    Nil Sanyas, journaliste, a récemment évoqué le sujet de l’Australie dans son blog et il décrit particulièrement bien la situation.

    L’Australie est un pays développé avec des citoyens multi-équipés. Un programme de 2007 a été mis en place afin d’équiper tous les écoliers âgés entre 9 et 12 ans d’un ordinateur portable, habituant ces derniers mais aussi les écoles à leur utilisation. Ce sont près d’un million de PC portables qui ont été offerts à travers le pays pour un coût total de 2,1 milliars de dollars australiens. Avec les changements politiques récents, l’actuel gouvernement a décidé de stopper le programme et il n’y aura donc pas non plus de renouvellement des machines.

    Un constat qui pourrait être fait en France devant des opérations d’envergure telles que celles menées dans les Landes, les Bouches-du-Rhône, la Corrèze etc. Jusqu’à quand ces collectivités vont-elles pouvoir continuer d’équiper, de renouveler et de maintenir en état les parcs ?

    Ne faut-il pas comme l’Australie, prendre la vague du BYOD ?

    Certes, de nombreux éléments doivent être pris en compte car amener son ordinateur portable, sa tablette ou son smartphone pour l’utiliser à l’école, ce n’est pas si simple.

    Il y a les contraintes du réseau de l’école ou de l’établissement ; il y a les écarts de capacité et de qualité entre les matériels ; et enfin, il y a l’enseignant qui doit s’y retrouver et composer dans ce paysage techniquement nouveau et… peut-être un peu compliqué, il faut l’avouer !

    C’est une réelle nouvelle manière de penser l’éducation. Sommes-nous prêts ?

    Le monde moderne, lui, ne nous attendra pas et nos petits citoyens français auront du mal à se frayer un chemin sans être imprégnés dès le plus jeune âge de cette culture, avec la crainte de faire un peu « tâche » aux côtés d’interlocuteurs internationaux…

    Noelene Callaghan va même encore plus loin : pour elle, le monde dans lequel évoluent nos enfants doit déterminer les compétences qu’ils doivent acquérir à l’école et elle se demande même si toutes ces technologies mobiles qui représentent aujourd’hui leur univers ne vont-elles pas, à l’avenir, être remplacées par une autre « device » qui reste à inventer.

     A lire aussi à ce sujet, « le futur de l’éducation : BYOD en classe ? »

     

  • Kosmos lance sa solution K-d’école en version mobile pour les lycéens de la Région Pays de la Loire

    Kosmos lance sa solution K-d’école en version mobile pour les lycéens de la Région Pays de la Loire

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    En cette rentrée 2013, Kosmos innove une nouvelle fois et confirme sa place de pionnier dans le secteur de l’éducation en mettant à disposition une version mobile d’e-lyco pour les lycées de la Région.

    L’application e-lyco devient ainsi le premier ENT mobile multi-supports à être déployé en France, permettant à terme à plus d’un million d’utilisateurs de la Région Pays de la Loire d’accéder à leur ENT depuis leur appareil mobile.

    Un choix motivé par les habitudes des lycéens

    Afin de faciliter l’accès à son environnement numérique de travail (ENT), la Région Pays de la Loire a souhaité proposer aux lycéens présents sur son territoire, ainsi qu’à leurs parents, professeurs et personnel du secteur éducatif, un accès facilité.

    « Parmi les utilisateurs de la solution e-lyco dans les lycées, une grande majorité est désormais équipée de smartphones. Il nous semblait donc primordial que l’ENT e-lyco bénéficie d’un écho sur l’environnement mobile, avec une interface adaptée et téléchargeable depuis les différentes ‘marketplaces’ » indique Yves NIVELLE, Chargé de mission usages numériques à la Région Pays de la Loire.

    Une innovation majeure pour le monde de l’éducation

    Depuis 2009, Kosmos déploie son ENT K-d’école auprès de 1 800 collèges et lycées en France. Dans les Pays de la Loire, plus de 730 établissements sont concernés, dont 288 lycées publics et privés, en faisant le plus vaste projet d’ENT mis en œuvre à ce jour.

    En cette rentrée 2013, Kosmos se distingue à nouveau en permettant aux lycéens de la Région Pays de la Loire d’être les premiers en France à disposer d’une application mobile de leur ENT e-Lyco. Une innovation d’autant plus significative que la volumétrie d’utilisateurs est conséquente. A terme, plus d’un million de personnes devraient utiliser cette application dans les Pays de la Loire.

    « Ce projet représente une réelle avancée pour le monde de l’éducation. L’utilisation des terminaux mobiles dans la vie quotidienne va en s’accroissant. Il était donc essentiel de pouvoir adapter notre ENT à ces nouveaux usages. La Région Pays de la Loire a été la première à croire en cette innovation et à nous permettre d’y consacrer toute la recherche nécessaire afin de proposer une application hautement sécurisée, ergonomique et accessible par un très grand nombre d’utilisateurs », explique Sylvain THOMAS, Directeur du pôle ENT scolaires chez Kosmos.

    Qui dit application mobile contenant des données privées, dit sécurisation accrue de ces données. Pour ce faire, Kosmos a développé des mécanismes spécifiques, compatibles avec les systèmes déjà en place, et adaptés aux applications mobiles.

    « Nous avons imaginé un dispositif avec un système d’activation et d’authentification par code, avec le niveau de sécurisation que l’on rencontre dans le monde bancaire par exemple » indique Sylvain THOMAS.

    Et tout a été envisagé. En cas de perte ou de vol de l’appareil mobile, un système permet de le désactiver à distance, pour une sécurisation des données à toute épreuve.

    Une collaboration fructueuse entre Kosmos et la Région Pays de la Loire

    Kosmosvisuelcapecran_CP_031013Lycéens, parents et personnel éducatif de la Région Pays de la Loire peuvent donc désormais accéder, en toute sécurité, depuis leur appareil mobile, à la plateforme e-lyco.

    Emploi du temps, cahier de textes, travail à faire ou bien encore actualités des établissements font partie des éléments disponibles depuis l’application.

    « Nous sommes heureux d’être la première Région à offrir à ses lycéens une application mobile ENT.
    L’expertise de Kosmos et la qualité de la collaboration entre nos équipes nous permettent de proposer une application multi-supports fiable, ergonomique et sécurisée à nos utilisateurs» indique Yves NIVELLE.

     

    Cette collaboration autour de la mobilité ne fait que commencer. Depuis la mise à disposition de l’application sur les ‘marketplaces’, le 2 septembre 2013, de nombreux élèves ont déjà fait part de leur satisfaction sur les réseaux sociaux. Ces résultats très encourageants laissent présager de belles perspectives d’avenir pour cette application.

    A propos de la société Kosmos
    Créée en 1998 à Nantes, Kosmos est spécialisée dans la mise en œuvre de solutions numériques pour l’éducation : portails web, e-portfolios, ENT, portails de ressources, solutions mobiles… Elle accompagne les acteurs de l’éducation en intervenant autour de quatre métiers : le conseil, l’intégration, l’infogérance et l’édition logicielle.
    Ses clients :
    30 collectivités 50 universités, grandes écoles et organismes de formation 10 académies 20 organismes de mission de service public.

  • Rendre l’ENT vivant et dynamique : le rôle des documentalistes ?

    Rendre l’ENT vivant et dynamique : le rôle des documentalistes ?

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    Au démarrage de l’ENT (en 2008 pour ces deux collèges), la période de découverte de l’outil et l’exploration des différents usages prennent beaucoup de temps aux deux jeunes femmes. Puis, ayant jaugé « la bête » et constatant les possibilités qui leur étaient offertes, elles décident de mettre en place des formations pour former tous les documentalistes de l’académie.

    « La particularité de l’ENT PLACE, c’est que toute l’académie utilise le même outil, ce qui a été voulu par l’ensemble des collectivités territoriales en partenariat avec la mission TICE de l’académie. L’objectif est que l’élève, de la 6ème jusqu’au BTS, ait le même Environnement Numérique ».

    Marjorie insiste précisément sur ce point, car pour elle, c’est LE plus important, constatant que dans d’autres académies où ce n’est pas le cas,  il n’y a pas « la cohésion et la cohérence de l’outil ».

    ENT et documentalistes font-ils bon ménage ?

    Il est vrai que les documentalistes ont toujours été plus « en avance » en matière d’utilisation des outils informatiques. Comme l’explique Marjorie, « il y a eu « deux avants », avant l’informatique et après l’informatique et, avant l’ENT et après l’ENT ».

    L’ENT a apporté son lot de changements, plutôt tous positifs, pour ce métier.

    Il a notamment permis, d’une manière générale, d’instaurer une interactivité avec le corps enseignant comme la mise en place de partenariats avec les professeurs de disciplines.

    L’ENT a également modifié les relations qu’elles entretiennent avec les élèves.

    « Ce qu’il faut souligner, c’est que l’ENT permet la poursuite d’un travail au-delà du CDI », précise Marjorie.

    Elle donne l’exemple d’un travail dans le cadre de la semaine de la presse. Les élèves travaillent sur l’image ; ils peuvent tout enregistrer sur l’ENT et continuer leur travail le soir et le week-end à la maison pour le rendre le lundi. S’ils ne peuvent pas l’imprimer chez eux, ils peuvent le faire en arrivant au collège.

    Quel regard sur le documentaliste qui utilise l’ENT ?

    « L’ENT a valorisé le travail du documentaliste et ses missions », souligne Marjorie.

    Elle prend comme exemple le fait que désormais, elle peut partager et diffuser son travail très facilement avec toute la communauté éducative et notamment les enseignants.

    Non pas que ce travail n’était pas valorisé avant l’ENT, mais, comme le décrit Marjorie, « ça expose le travail réalisé sur comme sur un piédestal ; l’ENT est la vitrine du CDI ».

    « L’ENT n’a pas tellement changé la vision que les autres enseignants avaient de moi mais il a permis de mettre à jour le travail quotidien que je réalise », ajoute Tania.

    C’est d’autant plus vrai dans l’académie de Nancy-Metz où le choix s’est volontairement porté sur la mise en avant des actualités du CDI en page d’accueil de l’ENT, « une volonté de Pascal Faure, Délégué Académique au Numérique, pour que le CDI soit le cœur de l’établissement », souligne Marjorie.

    Tous les établissements de l’académie ont donc les actualités du CDI en page d’accueil, ce qui donne une vraie visibilité du travail des documentalistes.

    Quels rôles le « prof doc » doit-il tenir dans l’ENT ?

    Au programme : organisation des ressources numériques

    Il est essentiel, pour ne pas dire capital, que l’enseignant documentaliste s’approprie l’ENT. En effet, les ressources pédagogiques que contient l’ENT en font sa richesse ; et même si tout le contenu ne repose pas uniquement sur les épaules du documentaliste, le travail de gestion documentaire est primordial.

    « Il y a, en effet, à gérer plusieurs ressources, celles des élèves et des enseignants, les liens statiques c’est à dire les liens externes que je vais récupérer sur internet et que j’ai sélectionnés au travers d’une veille quotidienne et enfin, les abonnements annuels », explique Marjorie.

    « Nous déposons également des informations sur l’ouverture culturelle, comme par exemple, le cinéma, qui est un partenaire important de notre collège », ajoute Tania.

    Le documentaliste a en charge d’organiser l’ensemble de ces ressources numériques et, selon Marjorie, « c’est une mission de plus en plus importante de notre métier ».

    Quand ENT rime avec dynamique d’établissement !

    Le professeur documentaliste a aussi une mission d’animation, comme le décrit Tania au travers des concours qu’elle organise sur des thématiques variées : patrimoine local, histoire des arts etc.

    « Ces concours me permettent de créer une dynamique autour de l’ENT ; un élève qui va participer à un quizz via la page d’actualité, ira nécessairement se balader dans les autres rubriques de l’ENT, consultera son cahier de textes ou sa messagerie ».

    L’idée « d’appâter » l’élève au travers du quizz va le faire naviguer indirectement dans l’ENT, et alors, le tour est joué !

    Alimenter la page d’accueil d’actualités régulièrement renouvelées est donc le rôle des documentalistes ; une mission qui tient à cœur Tania et Marjorie, qui veulent rendre l’outil « vivant » : la condition, d’après elles, pour qu’il soit utilisé de manière optimum.

    Elles peuvent également, grâce à l’ENT, pratiquer une forme de « push » d’informations, c’est à dire envoyer via la messagerie telle ou telle info qui concernerait un groupe d’enseignants d’une discipline, par exemple.

    « Par rapport à avant où tout était sur support papier, je ressens vraiment l’apparition d’une dynamique avec l’ENT ; j’ai des élèves qui viennent consulter et même me reprocher d’avoir oublié de mettre en ligne dans les temps le concours de la semaine. Je n’avais pas ces retours-là auparavant », conclut Tania.

    Et Marjorie ajoute « c’est vrai que l’ENT demande beaucoup de temps mais nous connaissons aussi le déplacement ou l’annulation de certaines tâches, c’est une évolution de notre métier qu’il faut prendre en compte ».

  • La classe inversée en accompagnement personnalisé en 6ème

    La classe inversée en accompagnement personnalisé en 6ème

    La classe inversée bouleverse ce principe en proposant à l’élève de visionner le cours avant d’arriver en classe. Le lendemain, les élèves échangeront sur ce qu’ils ont vu, feront des exercices ensemble, construiront la leçon. Le professeur plus disponible pourra ainsi aider les élèves en difficulté pendant la phase d’échange et sera un guide lors de la mise en place de la leçon.

    J’applique cette démarche en accompagnement personnalisé en 6ème, décrit Marie Soulié, enseignante au collège Argote d’Orthez dans les Pyrénées Atlantiques.

    Les étapes sont les suivantes:

    Etape 1 : la capsule

    Les élèves visionnent chez eux une capsule vidéo que je dépose sur le site de mon collège.

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    Ils remplissent une fiche qui permet de résumer très simplement le contenu de la capsule et de lister les questions à poser au professeur.

    Etape 2 : la phase d’interaction en classe

    classe_inverseeArgote2Les élèves échangent sur le contenu de la capsule, comparent leur fiche, répondent aux questions. Des exercices sont distribués, ils doivent être réalisés en groupe et à l’oral. Le professeur, libéré de sa prise de parole magistrale, vient en aide aux élèves en difficulté pendant que les autres continuent leur activité.

    La différenciation devient donc réelle.

    Etape 3 : la phase de construction de la notion

    Le professeur rassemble les groupes et rédige au tableau sous la dictée des élèves la leçon. Il peut intervenir lors de cette étape pour recentrer ou préciser un point.

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    Etape 4 : la phase de production

    Les élèves vont pouvoir maintenant restituer leur connaissance au travers d’une production qui peut prendre différentes formes:

    Une capsule vidéo à destination de camarades, un poster explicatif, une carte heuristique, une trace écrite, un podcast…

    En conclusion, cette méthode inversée est parfaitement adaptée à l’accompagnement personnalisé car les élèves sont en petit nombre et peuvent donc travailler en groupe.

    Plus d’infos :
    Retrouvez la classe de Marie en vidéo ici
    Le blog de Marie ici

     

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