Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • Numérique et éducation : mythe de l’autonomie des apprentissages

    Numérique et éducation : mythe de l’autonomie des apprentissages

    Peut-on concevoir des outils numériques qui vont prendre en compte la manière dont les gens apprennent, se comportent, interagissent et leur donner un “feedback“ qui soit adapté ?

    Franck Amadieu pose le débat de l’autonomie et définit cette notion de manière plus précise :
    est-ce que l’autonomie signifie d’être seul face à une tâche d’apprentissage sans avoir besoin de régulation extérieure, par exemple d’un enseignant ?

    L’autonomie dans les apprentissages n’est pas forcément facilitée par numérique.

    Franck Amadieu précise que, dans la réalité, les résultats sur cette notion d’autonomie facilitée avec les outils numériques, sont loin d’être très probants.

    « Lorsqu’on regarde la formation à distance, on s’aperçoit qu’il y a beaucoup d’échecs et beaucoup d’abandons dans des situations d’autonomie avec ces apprentissages numériques », souligne t-il.

    Il cite comme exemples les taux d’abandon dans les MOOCs qui sont le phénomène « à la mode », il est clair que « persévérer dans les tâches avec le numérique à distance, ce n’est pas si simple ».

    Il poursuit sa réflexion en citant d’autres travaux qui montrent que le fait d’être seul face à ce type d’outil amène à des apprentissages autorégulés, par l’apprenant et non par l’outil. C’est donc une certaine forme d’autonomie mais qui demande des compétences chez l’apprenant.

    Acquérir des compétences pour être autonome : une qualité de l’apprenant, pas celle des outils numériques.

    Franck Amadieu parle de compétences métacognitives pour les apprenants, c’est à dire « être capable d’avoir les bonnes stratégies, par exemple de planification de son apprentissage, d’adaptation face à des difficultés, d’aller chercher de nouvelles ressources etc ».

    La compétence d’autoévaluation est aussi très importante : « l’apprenant va t-il être capable de mesurer sa performance, de savoir si il apprend bien avec les outils à sa disposition » ?

    En résumé, pour être efficace côté apprenant avec les nouvelles technologies, il faut avoir les bonnes compétences. Celles-ci s’acquièrent par l’expérience et la pratique de l’apprenant mais également sont liées aux motivations qui le guident dans la voie de l’apprentissage.

    « Plus les gens sont engagés et plus ils sont persévérants ; cela contribue donc à l’autonomie car face à un échec, je n’abandonne pas », décrit Franck Amadieu.

    Enfin, comment le numérique peut-il prendre en compte ces exigences d’autonomie ?

    La réponse de Franck Amadieu en images, à la fin de la vidéo ci-contre…

    A suivre prochainement dans l’épisode 3 : André Tricot et le mythe du : « avec le numérique, ça va coûter moins cher » !

    Plus d’infos sur les auteurs :
    André Tricot est enseignant-chercheur en psychologie ; il exerce à l’ESPE de Toulouse et également au laboratoire CLLE (Cognition, Langues, Langage, Ergonomie) de l’Université de Toulouse Jean Jaurès.
    Franck Amadieu est enseignant-chercheur en psychologie cognitive, Maître de conférences et exerce également au laboratoire CLLE (Cognition, Langues, Langage, Ergonomie) de l’Université de Toulouse Jean Jaurès.

    Revoir le premier épisode de la série « Rendre les savoirs plus accessibles avec le numérique : la fin de l’enseignement ? »

     

  • A l’université de Perpignan, le changement avec le numérique, c’est maintenant !

    A l’université de Perpignan, le changement avec le numérique, c’est maintenant !

    Bertrand Mocquet, Vice-Président en charge du numérique à l’UPVD souligne l’idée de l’horizontalité de la stratégie.

    Nous avons mis en place cette stratégie numérique qui se veut toucher tout le monde à savoir les étudiants, les personnels administratifs et les enseignants et enseignants chercheurs.

    Faire entrer le numérique dans l’Université : une logique d’accompagnement bien réelle.

    En effet, afin que personne ne « subisse » le numérique mais aussi que cette transformation ne concerne pas uniquement des « geeks » ou les personnes les plus à l’aise avec ces nouveaux outils, le Président et son équipe ont souhaité instaurer un accompagnement pour chaque membre de la communauté, au sein du dispositif « Pl@tinium », nouvel espace créé en octobre 2013.

    Concrètement, ils ont, par exemple, mis en place des décharges d’enseignement pour des enseignants « qui souhaitent apporter de l’innovation dans leur pédagogie, utilisant des dispositifs numériques ou pas. L’idée est de leur offrir du temps pour le faire », explique Bertrand Mocquet.

    Du côté des personnels administratifs, ils reçoivent aussi une formation dans les locaux de « pl@tinium » .

    Quant aux étudiants, ils ont dans leur formation un C2i « automatique », appelé le « C2i pour tous » ; un C2i niveau 1 pour les licences et un C2i niveau 2 pour les masters de cette université pluridisciplinaire sur les métiers de l’environnement, les métiers du droit, les métiers de l’ingénieur et enfin les métiers de la fonction et des organisations.

    Une révolution du changement visible aussi « à l’intérieur des murs ».

    Pour transformer l’établissement, il était aussi nécessaire de transformer la manière dont nous utilisions nos locaux, souligne Bertrand Mocquet.

    En dehors de nouveaux matériels pour aménager les espaces (mobilier, ordinateurs avec écrans tactiles, TNI etc), un endroit emblématique du numérique est né : c’est l’espace Pl@tinium+ (Plateforme d’Innovation pour une Université Numérisée), « où le numérique prend chair », précise Bertrand Mocquet.

    Dispositif soutenu par la région Languedoc-Roussillon, le Conseil Général des Pyrénées-Orientales, la communauté d’agglomération de Perpignan et l’université dans un objectif d’animation du territoire, les moyens mis en œuvre pour Pl@tinium ont permis de créer des emplois et notamment un tout nouveau service de production qui accompagne les enseignants qui souhaitent mettre en place des projets utilisant le numérique.

    « Le but était de doter l’université d’un service qui puisse à la fois faire de la production de médias mais aussi de l’accompagnement à destination des personnels, toutes catégories confondues, afin qu’ils intègrent les outils numériques dans leurs pratiques, à la fois dans un cadre administratif ou pédagogique mais toujours à destination des étudiants au final », explique Yves Chevaldonné, Responsable de Pl@tinium+.

    L’accompagnement peut se faire par exemple, autour de la création de capsules vidéo à but pédagogique, la formation sur des logiciels, le dépôt d’éléments de cours sur l’ENT ou encore la visioconférence etc.

    Pl@tinium+ est un des dispositifs de la stratégie numérique mais qui est aussi ponctuée par d’autres projets comme la formation à distance, par exemple.

    Dans la stratégie numérique de l’UPVD, la formation à distance et en ligne occupe toute sa place.

    L’enseignement à distance et en ligne se caractérise d’une part par la plateforme de MIRO (Master online en valorisation touristique des patrimoines) par laquelle l’UPVD a construit un partenariat transfrontalier avec l’université d’Andorre, l’université de Girona et l’université des îles Baléares.

    Cette plateforme, entièrement conçue pour un enseignement à distance, sera disponible en quatre langues (français, catalan, espagnol et anglais) avec un thème très novateur qui est celui de la valorisation du territoire par le patrimoine.

    « MIRO est innovant car nous dépassons les frontières nationales et également parce que nous sommes entièrement dématérialisés avec une formation qui concerne des étudiants du monde entier et pas seulement de France ou d’Espagne », souligne Julien Lugand, enseignant et délégué général au projet MIRO.

    Ce master a pu été envisagé après avoir remporté un IDEFI (Initiatives d’excellence en formations innovantes) il y a trois ans et il accueillera ses premiers étudiants en septembre 2015.

    PerpignanMOOCFUN3mini_260115L’UPVD est aussi active dans le domaine des MOOC ; à ce titre, Fabrice Lorente, Président de l’Université, est membre du comité de pilotage de France Université Numérique et Bertrand Mocquet pilote la « collection » de MOOC sur « les compétences numériques et C2i », qui ouvre le 02 février (en collaboration avec l’université de Cergy, l’université de Lille 1 et des enseignants répartis dans toute la France sous la responsabilité de la Mission numérique de l’enseignement supérieur du MENSR).

    « Dans nos cartons, nous avons aussi un MOOC dont la production devrait démarrer en mars 2015 sur les énergies renouvelables avec UVED ». Ce choix du thème des énergies renouvelables est tout à fait cohérent sur un territoire qui connaît déjà des sites comme Themis, par exemple.

    Des projets liés de près ou de loin au numérique et des initiatives qui se veulent novatrices : le vrai changement pour l’université de Perpignan.

    La dernière ambition de l’UPVD a été de travailler sur de la diplomation dans le domaine du numérique, pour que la « boucle soit bouclée », pourrait-on commenter.

    En observant leur territoire et notamment au travers du festival international du photojournalisme « Visa pour l’image », Bertrand Mocquet nous explique avoir constaté un certain « vide » en matière de diplômes dans ce domaine.

    Perpignandrone_260115Aujourd’hui, il existe un Diplôme Universitaire sur « l’écriture transmédia et le photojournalisme » basé à Carcassonne et L’UPVD vient tout juste d’inaugurer un petit nouveau : le DU « Photojournalisme, communication et images aériennes », basé à Perpignan.

    Ces deux Diplômes Universitaires ont pour but de valoriser le métier de photojournalisme, « là où pour l’instant, il n’y a pas de formation initiale reconnue », précise Bertrand Mocquet.

    De plus, il se nourrit du savoir-faire et des compétences des autres dispositifs de la stratégie numérique : « Miro nous apporte de l’expertise et nous prête des drones, Pl@tinium nous apporte une salle informatique équipée avec des logiciels de montage vidéo et également une expertise puisque des enseignants de Pl@tinium interviennent dans le DU », explique Thierry Gobert, responsable du DU Photojournalisme, communication et images aériennes.

     

    L’université de Perpignan a connu du changement durant ces trois dernières années ; certes, le numérique y est pour beaucoup dans ces transformations mais n’est-ce pas naturel d’évoluer avec son temps ?
    A venir et à la réflexion à l’UPVD : pour aller plus loin que « l’open-space », elle s’offrirait bien un espace « co-working » et avec des sièges à roulettes en prime ; le changement, c’est maintenant !

     

  • La “Small“ Data : un nouveau concept à utiliser pour l’enseignement ?

    La “Small“ Data : un nouveau concept à utiliser pour l’enseignement ?

    Episode 2

    La data est une pièce maîtresse des cultures de l’information ; celle-ci devient « big » lorsqu’il y a des gisements énormes de données, des accumulations du fait de nombreuses numérisations, beaucoup d’archives etc. C’est ainsi que Divina introduit son propos sur la notion de Big data.

    La data peut aussi être « open data » c’est à dire qu’elle est accessible à tous, référencée dans un code ouvert. Ce sont souvent des données publiques ; ce peut être des documents mis à disposition des citoyens, par exemple.

    « La Big data est depuis longtemps perçue comme une force de frappe commerciale puisqu’il s’agit d’utiliser des données de la vie privée de chacun de façon massive, de manière à interpréter les comportements des usagers et à y adapter un certain nombre de techniques commerciales de recommandations ».

    Avec l’idée de la Small data, ce qui est intéressant, d’après Divina, « c’est de faire de la recommandation à petite échelle par rapport à un problème que se pose un individu, typiquement dans une classe ».

    Divina associe la Small Data au phénomène MOOC. Elle explique que ces cours massivement ouverts en ligne permettent aux enseignants ou aux personnes en charge de faire avancer le MOOC, d’avoir accès aux « Learning analytics » c’est à dire aux données d’apprentissage.
    Ces données servent à constater si les étudiants accrochent ou décrochent par rapport au cours, ce qui, d’après elle, « est souvent invisible dans l’atmosphère même de la classe ».

    Dans la logique des MOOC, de nombreuses données sont générées par la machine, potentiellement « Big » mais que l’on peut réduire en « Small », faire un zoom sur un groupe d’élèves par exemple, explique t-elle.

    Les résultats obtenus constituent une valeur ajoutée pour l’enseignant et vont lui permettre de « travailler dans le grain » et affiner ses propositions d’enseignement en fonction des constats effectués.

    « Le numérique libère aux enseignants du temps de cerveau disponible car nous n’avons pas à répéter du contenu déjà enseigné l’année précédente et qui est déjà en ligne de toute façon », poursuit Divina.

    Avec l’idée de la Small Data, elle argumente sur le fait que l’enseignant peut concentrer son attention autrement : « Comment vais-je faire pour accrocher le plus les élèves qui sont en situation de décrochage ? Aujourd’hui, est-ce que je dois faire le choix d’aller vers les élèves les plus stimulants en les incitant à récupérer les autres » ?, par exemples.

    [callout]Elaborer de nouvelles stratégies pour enseigner autrement aussi bien dans une classe en présentiel ou en virtuel grâce à un nouveau concept : le Small data. Ainsi pourrait-on résumer la réflexion de Divina dans ce deuxième épisode sur le comportement à avoir dans cette « révolution numérique »[/callout].

  • @miclik, le jeu sérieux construit de toute pièce par une équipe «Education Nationale» : mode d’emploi

    @miclik, le jeu sérieux construit de toute pièce par une équipe «Education Nationale» : mode d’emploi

    Il rappelle qu’ils sont partis d’une « feuille blanche » et qu’il a donc fallu faire coordonner toutes les idées que ce soit au niveau des dessins, de la programmation et tous les aspects pédagogiques.

    Elaboration du scénario pédagogique : construction des fondations

    « Nous avons en premier lieu, élaborer un scénario pédagogique ». Comme le soulignait Dominique Pichard dans le précédent épisode, la partie pédagogique est ce qui a primé ; tous les autres éléments ont du se raccrocher à la locomotive que représente le scénario.

    Le jeu, en définitive, ne reste qu’un outil au service de la pédagogie, précise à son tour Benjamin Chatelin, pour parvenir à un apprentissage d’une utilisation raisonnée des réseaux sociaux.

    Le scénario pédagogique est la partie la plus importante du projet d’où la présence dans l’équipe, de conseillers pédagogiques du premier degré qui côtoient régulièrement les publics visés et savent donc réagir aux besoins et aux attentes.

    Après les fondations, pose des cloisons et habillage : la conception du jeu

    « La partie conception a été très complexe car ce n’est pas du tout notre cœur de métier ; il faut avouer qu’elle a représenté de nombreuses heures de travail, que ce soit au niveau programmation ou au niveau infographie », souligne Benjamin Chatelin.

    Un projet comme celui-ci n’aurait certainement pas pu voir le jour sans la mise en commun de plusieurs compétences diverses et variées dans l’équipe ; c’est aussi la force de ce projet.

    Une force qui, d’après Benjamin Chatelin, n’a rien d’extraordinaire car il reste persuadé que ce qui fait la richesse de l’Education Nationale, c’est bien la variété des parcours des différents acteurs et qu’on peut donc toujours trouver des compétences diverses et les faire évoluer à un moment donné.

    A la DSDEN du Loiret, l’orientation de leurs réflexions a toujours tendu vers le « jeu » sur le web car, comme l’explique Benjamin, « nous avons déployé pendant plusieurs années des défis web qui nous ont permis d’acquérir des connaissances en programmation et en infographie, par exemple ».

    Un jeu en 2D pour une accessibilité au plus grand nombre

    « Le fait d’avoir un jeu en 2D permet un chargement rapide, ce qui ne freine pas les écoles ou les foyers qui connaissent encore des lenteurs au niveau de leur connexion », souligne Benjamin Chatelin.

    Déroulement du jeu

    L’enfant entre dans une école intergalactique où il va se retrouver seul ; il va apprendre l’existence d’un réseau social, qui s’appelle @miclik, auquel il va adhérer et devoir effectuer différentes missions, au cours desquelles des points vont lui être attribués (Retrouvez dans le dernier épisode de la série en quoi consistent ces différentes missions).

    « La conception du jeu est basé sur le comportement de l’enfant à l’intérieur de cet aéroport intergalactique représenté par le réseau social @miclik », explique Benjamin Chatelin.

    Si l’enfant atteint le grade de « Comodor » (qu’il aura acquis au cours de ses missions et des points récoltés), il aura réussi à avoir un usage raisonné des réseaux sociaux.

    A suivre dans un prochain épisode : Contenu et premiers retours de terrain pour le jeu sérieux @miclik

    Plus d’infos :
    pour accéder au jeu : http://amiclik.ac-orleans-tours.fr

    Revoir l’épisode précédent, « la genèse du projet ».

     

  • En classe avec le LabDisc

    En classe avec le LabDisc

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    Dans un article publié sur le site du collège de Sèvres, les élèves ont utilisé un LabDisc pour mesurer la quantité de CO2 dans l’air expiré.

    Dans la partie « Le fonctionnement de l’organisme », un chapitre est consacré à la respiration, notamment la différence entre la composition de l’air inspiré et de l’air expiré.

    Classiquement on démontre que l’expiration contient plus de CO2 que l’inspiration grâce au réactif du CO2 : l’eau de chaux.

    Ici, l’objectif est de réaliser une expérience assistée par ordinateur (ExAO).

    Le LabDisc permet de réaliser une expérience de manière simple et performante.
    Dans cet exemple, le capteur de ph du LabDisc a été utilisé en liaison avec une tablette. Les données capturées apparaissent en temps réels et ainsi les élèves peuvent « voir le graphique prendre vie au tableau » en direct.

    L’utilisation du dispositif d’ExAO a l’avantage de tracer une courbe en direct : Variation du PH en fonction du temps et d’obtenir un tableau de valeur.
    La diminution du Ph représente l’augmentation de CO2 dans l’eau du flacon.

    Les élèves voient directement le graphique prendre « vie » au tableau. L’utilisation du PH permet aussi de montrer que pour mesurer certains phénomènes, on peut utiliser des moyens indirects.
    On peut réinvestir des méthodes de travail comme le commentaire de courbe et la réalisation d’un compte-rendu.

    Pour aller plus loin :
    On pourrait imaginer des groupes de 4 élèves pour développer l’aspect interactif. Une séance pourrait s’organiser autour de la comparaison des résultats des deux types d’expériences « PH-CO2 et Eau de chaux-CO2 ».

    Plus d’infos : voir la vidéo ici
    Easytis, distributeur spécialisé pour l’éducation, propose des solutions innovantes et connectées,  autour des tablettes en classe.

    Découvrez la gamme de produits GLOBISENS ici.
    Ainsi que des vidéos d’usages des LabDiscs sur la chaîne YouTube de Globisens
    Retrouvez les solutions connectées et mobiles sur le site d’EASYTIS: www.easytis.com et sur les réseaux sociaux ! (Facebook, Twitter, Linkedin…)

  • L’élu(e) face au numérique

    L’élu(e) face au numérique

    Alors que le numérique irrigue tous nos usages et nos pratiques, l’attention reste focalisée sur le risque de fracture numérique de notre société susceptible de toucher les populations dites « éloignées » (seniors, ruraux…).

    [callout]Mais une autre fracture persiste : celle qui touche la grande majorité des élus et des décideurs politiques, décidément peu sensibles à ces sujets, le numérique étant resté trop longtemps pour ces derniers un sujet technique, voire ludique, alors qu’il est à l’origine d’une révolution sociétale.[/callout]

    Pascaleluciani_portait_260115Ainsi, l’émergence des politiques d’open data, les nouvelles attentes des citoyens, le renouvellement des modèles économiques liés au numérique et leurs risques associés n’ont pas été suffisamment appréhendés par l’ensemble des représentants politiques.

    Il s’agit de proposer, grâce à l’expérience de l’auteure et à son recul sur ces questions, une nouvelle vision du numérique au coeur de la cité afin qu’il devienne un enjeu transversal de l’action publique locale en l’intégrant dans toutes les politiques publiques (citoyenneté, culture, éducation, économie, environnement, santé et handicap, sécurité, action sociale et solidarité, tourisme, emploi, urbanisme et transports, voirie, parcs et stationnement).

    De nombreux témoignages et des retours d’expériences réussies jalonnent l’ouvrage.

    La première partie, « un pour tous », représente le début d’Internet, le Web 1.0 : plus vite, plus loin, plus nombreux. En un mot, un individu, une entreprise, une organisation peut toucher plus de monde plus rapidement et plus loin que par le passé grâce à Internet.

    Nous étions donc entrés dans l’âge des NTIC (nouvelles technologies de l’Information et de la Communication) et le mode “top down“.

    La deuxième partie, « tous pour un », représente le Web 2.0, lequel n’est pas une technologie nouvelle mais une utilisation nouvelle de cette technologie qui institutionnalise un mode d’échanges ascendant de tous les individus vers un autre individu, une entreprise, une administration.

    C’est l’âge des TIC (technologies de l’information et de la communication) qui, en perdant leur qualificatif de « nouvelles », deviennent plus accessibles et offrent le “bottom-up“.

    Avec le « tous pour tous », sont associés le “top-down“ et le “bottom-up“ reliant le descendant et l’ascendant, tel un sablier dont le goulot d’étranglement serait le dirigeant, l’entreprise, l’organisation, qui ne devient alors que l’intermédiaire, la plateforme d’échanges entre ces flux ascendants et descendants partant des individus pour rejoindre les individus.

    Nous sommes actuellement entrés dans cet âge, l’âge du numérique, rendu possible par l’accessibilité d’un plus grand nombre aux usages nouveaux

    et qui entraîne de profondes évolutions de nos échanges, et pas seulement en matière d’information, mais aussi en matière économique ainsi que dans les domaines de l’entraide et des services. Cet âge actuel revisite la proximité et notre citoyenneté.

    Plus d’infos:
    Vous procurer l’ouvrage sur boutique.berger-levrault.fr

    Pascaleluciani_ouvrage_260115

  • Educatouch : une expérience créative et collaborative pour les élèves et les enseignants en collège

    Educatouch : une expérience créative et collaborative pour les élèves et les enseignants en collège

    [callout]L’expérimentation, présentée à Educatice 2014, se déroule au collège connecté Val d’Argent (Sainte Foy l’Argentière) et Georges Charpak (Brindas).[/callout]

    Célia Bonnet­-Ligeon, chef de projet transmédia au Canopé de Lyon, nous donne les caractéristiques de cette expérimentation.

    « La table multitouch est une grande surface plane interactive autour de laquelle on peut travailler à plusieurs. Un groupe de 6 élèves, par exemple, travaille dans des conditions optimales ».

    L’intérêt de ce format est l’aspect collaboratif qu’il génère naturellement, ainsi qu’un positionnement dans l’espace qui encourage les échanges.

    L’expérimentation a posé les bases d’un projet plus ambitieux, appelé Educatouch, qui consiste à proposer aux enseignants une offre de services comprenant le logiciel de création de scénario, un accompagnement technique et de conception, ainsi qu’une communauté d’usages autour des interfaces tactiles.

    Avec Educatouch, on engage véritablement la réflexion sur la posture de l’enseignant. Celui-­ci va avoir tendance à laisser naturellement plus d’autonomie à ses élèves, qui se retrouvent plus volontiers à travailler en groupe autour de la table.

    Le point de départ du projet est une volonté de développement autour du logiciel open­source « Museotouch » conçu à la base pour les musées.

    « Nous essayons de transposer le modèle à des fins pédagogiques et les enseignants sont libres d’intégrer les contenus qu’ils souhaitent ». Les contenus consistent en un ensemble de fiches numériques, triables avec des « widgets », autrement dit des critères de tri.

    L’enseignant conçoit le canevas de son scénario, il pose le cadre et les règles du jeu, puis invite les élèves à enrichir le corpus de fiches ou à répondre à des défis. Célia donne comme exemple un scénario en histoire des arts qui associe des notions mathématiques : « calculer les aires de la basilique Sainte Sophie ».

    Actuellement, six scénarios ont été créés par les enseignants des deux collèges dans les disciplines suivantes : en français, mathématiques, histoire / géographie ou encore SVT. L’outil se prête à des créations pluri­disciplinaires : les enseignants peuvent travailler à plusieurs sur un scénario commun.

    Conclusions de l’expérimentation : plus de travail collaboratif, plus de production et des échanges multidisciplinaires favorisés.

    [callout]Témoignage de Joël Moulin, enseignant en mathématiques au collège connecté du Val d’Argent à Ste Foy l’Argentière

    L’utilisation de la table tactile multitouch a nécessité un certain nombre de changements dans le fonctionnement de la classe, du fait que nous ne disposons que d’une seule table et de son emplacement au CDI. Les élèves sont donc amenés à travailler durant le cours, dans des ateliers différents, en autonomie et hors de la salle de classe. La table permet d’utiliser des fiches et de les trier suivant critères. Il a donc fallu que je crée mes propres scénarios en définissant les fiches, les critères de tri…

    Dans le premier, j’ai voulu transposer un travail de groupe, que je fais en 5ème habituellement sur papier, directement sur la table tactile. Dans une première séance, les élèves, par groupes de 4, doivent se mettre d’accord sur la nature de différents triangles dont les dessins à main levée sont proposés (isocèle, rectangle, équilatéral…) sur les fiches. C’est un débat entre eux où la validation n’est pas celle de l’enseignant, mais celle du groupe. Le principal intérêt de la table est qu’ils sont tous actifs pour s’approprier la figure proposée et débattre. L’ajout de fiches de propriétés permet de poursuivre l’exercice en leur demandant quelles sont les propriétés utilisées pour convaincre. Il est ensuite possible de varier les figures données, d’augmenter le niveau de difficulté… pour d’autres exercices en cours ou à d’autres moments puisque la table est disponible en permanence au CDI. Une dernière séance a permis d’élaborer une fiche de méthodologie pour rechercher de façon efficace la nature d’un triangle.

    Le travail sera repris plus tard sur les quadrilatères ou en 3ème sur les polygones réguliers.

    Dans un deuxième scénario, ce sont les élèves qui vont construire les fiches et proposer à leurs camarades de les utiliser. J’ai choisi de traiter ainsi l’histoire des arts en mathématiques, nouvellement introduite en 5ème. Dans un premier temps, j’ai présenté différentes œuvres d’art parmi lesquelles les élèves par groupes de 2, ont fait leurs choix. Dans le back-office du logiciel, ils ont construit 2 fiches. Sur la première, ils ont donné une représentation (image du tableau, extrait de texte littéraire…) de l’œuvre au recto, et, au verso, en ont fait une description dans le cadre de l’histoire des arts. Ils ont ensuite créé une deuxième fiche avec leurs propres dessins (réalisés en cours d’Arts Plastiques). J’ai ajouté au dos de cette fiche un problème mathématique en lien avec cet œuvre. Ils ont dû résoudre ce problème et en proposer une solution sur la fiche (texte pour certains problèmes, suite d’images ou vidéos pour les constructions géométriques…). Le but du jeu proposé à leurs camarades (puisque le résultat est disponible pour tous au CDI) est d’associer les fiches 2 par 2 et de les consulter…

    Même si, sur cette expérimentation, il est difficile d’évaluer l’influence des usages de la table multitouch sur les résultats des élèves, j’ai ressenti une grande motivation et une grande implication des élèves, bien visibles par exemple, le jour de l’animation présentée au salon Educatec-Educatice. Quelques mots d’élèves recueillis le jour du salon pour finir :
    « le collège connecté, ce n’est pas un collège comme les autres, on a plus de possibilités« ,
    « le numérique, ça nous intéresse plus et du coup, on regarde beaucoup plus et on écoute mieux », « on apprend mieux, on peut mieux voir les choses au tableau »,
    « la table, ça nous apporte de travailler un peu plus vite, c’est plus drôle »,
    « c’est mieux parce qu’on est en groupe et ça permet d’être aidé si on n’y arrive pas »,
    « c’est bien parce qu’on ne reste pas des heures et des heures à écrire, on touche le numérique« .[/callout]

     

    Plus d’infos :
    le bilan de l’expérimentation est disponible en ligne sur experimentationtabletactile.blogs.laclasse.com
    Pour suivre le projet, s’inscrire à la mailing list : educatouch@googlegroups.com

  • Nouveauté langues : entraînez-vous à parler naturellement anglais avec un casque

    Nouveauté langues : entraînez-vous à parler naturellement anglais avec un casque

    Il permet d’intégrer plus rapidement le rythme de l’anglais grâce à un filtre dynamique qui accentue les sons, fréquences et accents propres à la langue anglaise.

    Le casque PRONOUNCE est équipé d’une technologie brevetée qui corrige en direct votre voix pour accentuer les sons, les fréquences et les accents propres au rythme de l’anglais. Vous entendez votre propre voix différemment.

    PRONOUNCE s’appuie sur une importante étude de l’Union Européenne réalisée dans 5 Universités. Cette étude prouve que l’apprentissage de l’anglais est 2 fois plus rapide lorsqu’il est accompagné d’un entraînement à la perception sonore avec cette technologie. Le son de votre voix est modifié instantanément grâce à un filtre dynamique. Vous n’avez qu’à parler naturellement pour vous entendre différemment.

    Simple : Utilisez PRONOUNCE pendant vos cours d’anglais ou lorsque vous vous entraînez seul.
    Efficace : Parlez anglais 15 minutes par jour avec PRONOUNCE pour améliorer significativement votre communication.

    Plus d’infos :
    PRONOUNCE, est une marque de la société SOUND FOR LIFE LIMITED, un nouvel acteur dans le développement et la commercialisation de produits éducatifs innovants issus des neurosciences.  Elle a été fondée en 2012 par Thierry Gaujarengues et Grégoire Tomatis,  et met à disposition du grand public un casque innovant, complémentaire à toutes les techniques et méthodes d’apprentissage traditionnelles (app, logiciels, CD et cours avec professeurs, ….) de l’anglais.

    PronounceCasque_230115

  • Concertation nationale sur le numérique pour l’Education : c’est à vous de jouer !

    Concertation nationale sur le numérique pour l’Education : c’est à vous de jouer !

    Les technologies numériques transforment en profondeur le monde et la société. L’École est au cœur de ce changement qui bouscule les fondements traditionnels de notre système scolaire, son organisation, ses contenus et ses méthodes pédagogiques. Les conditions nécessaires à la réussite de cette mutation se construisent dans un partenariat étroit entre l’État, les collectivités territoriales et tous les autres partenaires de l’École.

    Le numérique est une véritable opportunité pour l’école parce qu’il ouvre de nouvelles perspectives pour apprendre autrement, pour développer de nouvelles compétences.

    Il est un moyen précieux pour aider à répondre aux défis majeurs que l’Ecole rencontre aujourd’hui : la réduction des inégalités scolaires, culturelles ou sociales, la lutte contre le décrochage, l’ouverture de l’Ecole sur le monde.

    C’est l’objet de cette concertation, qui s’adresse à tous, élèves, enseignants, personnels et cadres de l’éducation, mais aussi parents, acteurs associatifs, collectivités et partenaires de l’École.

    source : eduscol.education.fr

    Pour connaître les modalités et l’organisation de cette concertation, rendez-vous ici.

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