Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • L’ENT en EPS : prolonger le temps de cours avec de nouveaux usages

    L’ENT en EPS : prolonger le temps de cours avec de nouveaux usages

    Depuis 10 ans que nous bénéficions de l’ENT PLACE dans l’académie de Nancy-Metz, nous nous sommes interrogés sur comment utiliser cet outil alors que nos lieux de pratiques sont souvent excentrés de l’établissement avec des connexions internet aléatoires voire inexistantes.

    La mise en place de projets individuels ou collectifs, en dehors des cours, est une des réalisations qui peut être faite avec l’ENT et qui apporte un plus à la discipline.

    En EPS, Luc Di Pol utilise le service « groupe de travail » dans l’ENT. Pour exemples, l’élève a un projet individuel à réaliser tout au long d’un cycle d’apprentissage ; l’enseignant peut déposer des ressources sur le groupe de travail, « sur les espaces de partage » pour l’aider dans sa mission.

    Le support final réalisée par l’élève va servir pour son évaluation de fin d’année.

    Pour exemple, l’activité choisie au collège peut être le demi-fond. L’élève enregistre toutes ses données de performance dans l’ENT, « ce qui permet à l’enseignant de suivre l’évolution de ce travail, de le recadrer, de le guider etc », explique Luc Di Pol.

    « L’ENT a permis de travailler de manière asynchrone, ce qui n’était pas possible avant… mais aussi d’augmenter le temps de pratique des élèves et enfin à l’enseignant de consacrer plus de temps à ces élèves pour accentuer le côté pédagogique », ajoute Luc Di Pol.

     

  • La préparation au débat avec l’ENT : descriptif d’une activité riche d’expériences

    La préparation au débat avec l’ENT : descriptif d’une activité riche d’expériences

    « L’objectif est d’amener les élèves à réfléchir sur un sujet et à argumenter ; ils apprennent également à s’écouter, à dire qu’ils ne sont pas d’accord tout en construisant un argumentaire ».

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    Bruno Conrard s’appuie sur l’outil mis à sa disposition dans son académie à savoir l’ENT PLACE, pour préparer ses débats. « En effet, avant, sans ENT, le débat était moins bien construit et les élèves n’allaient pas tous voir les documents que je leur indiquais ; avec l’ENT, l’argumentaire se construit avant le débat en classe ».

    Acquérir une culture sur le thème au préalable avant de débattre : un travail préalable indispensable pour un débat construit.

    Dans l’ENT, Bruno Conrard utilise l’outil forum qui permet aux élèves de prendre connaissance du sujet qui va être débattu et de discuter entre eux avant le cours. L’enseignant leur laisse 8 à 10 jours pour s’exprimer sur le forum, ce qui leur permet aussi de recueillir les opinions de leurs camarades sur le sujet et de commencer à construire leur réflexion.

    « Ils peuvent aussi consulter les liens que je leur dépose sur le dossier pour se documenter sur le sujet : vidéos, documents Wikipédia etc », explique Bruno Conrard.

    En ayant préparé de cette manière, les réponses sont moins instinctives.

    Interagir dans un débat de classe : une bonne manière pour les élèves d’acquérir une autonomie dans leur construction d’argumentaire.

    En situation de classe, l’enseignant propose deux équipes sous forme de jeux de rôles ; chacun doit défendre les arguments de son équipe, « même si ce ne sont pas leurs idées personnelles », souligne Bruno Conrard.

    Ce qui est important est qu’ils aient lu tous les arguments issus du forum pour pouvoir défendre ceux de leur équipe.

    Une manière de conduire une séance de cours en débat d’environ une demi-heure où chacun a appris à construire son schéma d’idées.

    L’enseignant n’intervient pas dans le débat de classe ; les élèves « non débatteurs » observent les autres élèves et sont en charge de compléter une fiche relatant ce que chacun a dit au cours du débat , « une sorte d’auto-évaluation entre celui qui débat et celui qui l’a observé ».

    Netjournees_debat2Le débat ne débouche pas sur des idées tranchées ; pour exemple, le dernier sujet proposé par Bruno Conrard était « faut-il changer les paroles de la Marseillaise » ?

    D’autres sujets d’actualité auxquels pense notre enseignant pour son prochain débat : « faut-il rendre le vote obligatoire » ?

    Bruno Conrard organise en général trois débats dans l’année. La motivation des élèves est certaine, même si certains sujets inspirent plus que d’autres ; sachant qu’avant chaque débat, l’enseignant fait toujours un travail de synthèse en classe sur toutes les idées qui ont été évoquées via le forum au cours de la période de 8-10 jours où les élèves sont laissés en autonomie pour s’exprimer sur l’ENT.

  • Travail collaboratif au sein des GIE : améliorer les compétences linguistiques des élèves

    Travail collaboratif au sein des GIE : améliorer les compétences linguistiques des élèves

    Elle a débuté le travail par la mise en relation de deux classes de deux établissements géographiquement éloignés. Puis elle a, dans un second temps, motivé les enseignants du Collège Connecté (CoCon) de Moselle pour s’associer au projet, faisant elle-même partie du CoCon de Meurthe et Moselle.

    Aujourd’hui, ce sont trois établissements qui échangent et collaborent autour de la langue anglaise avec comme outil de fonctionnement essentiel et indispensable : l’ENT.

    L’ENT, un environnement de travail mais surtout un espace d’échanges, de partage et de production.

    « Le projet initial portait essentiellement sur l’expression écrite, pour améliorer les compétences des élèves dans ce domaine ».

    Des binômes ou trinômes ont été formés inter-établissements avec comme objectif d’écrire un récit sur un thème donné ; pour exemple, sur la classe de seconde, le thème était les super héros ; des super héros qui se sont rencontrés ensuite à l’intérieur d’une histoire.

    La communication entre élèves se fait via l’ENT en synchrone (sur une formule équivalente à du « Tchat« ) ou en asynchrone, en dehors des périodes de cours.

    Et pour Laurence Langlois, ces échanges vont bien au-delà du « simple correspondant » linguistique ; « Il s’agit de produire et construire ensemble autour de thèmes motivants ».

    Avec une autre classe, le thème est « la musique britannique des années 60 à nos jours » ; un sujet qui a même impliqué les parents d’élèves, confie Laurence Langlois.

    Cette expérience est rendue possible par la présence d’un ENT commun à toute l’académie et qui permet donc la réalisation de travaux au sein d’un seul et même groupe de travail.

    Pour l’année prochaine, l’expérience devrait se poursuivre et s’étendre en associant les deux autres départements de l’académie à savoir les Vosges et la Meuse.

     

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  • Le « défi des mots », une action pédagogique inter-degrés avec l’ENT

    Le « défi des mots », une action pédagogique inter-degrés avec l’ENT

    Notre action vise à décliner localement l’action culturelle nationale « dis moi dix mots »

    de manière à fédérer des établissements et à placer les élèves en situation de recherche autour de mots choisis librement.

    Placer les élèves en position de chercheurs au regard critique.

    Netjournees_defimots4Ce défi est avant tout un travail de recherche ; les élèves vont devoir mettre des informations en relation, s’entraîner à prendre la parole ou encore apprendre à élaborer et à utiliser des schémas heuristiques.

    C’est également un travail en littérature dans lequel les élèves vont partager une culture littéraire commune et lire des ouvrages de manière critique.

    Un projet où le numérique a toute sa place.

    Pour les élèves, le numérique intervient dans l’utilisation d’outils tels que tablettes ou ordinateurs mais également logiciels et applications ; c’est aussi la conception de documents multimédia partagés. On peut citer comme applications utilisés « Simple mind« , « Skitch » ou encore « Book creator« .

    Un travail de liaison école-collège via l’ENT Pivot.

    L’intérêt est que l’opération intéresse à la fois le premier degré et le second degré ; la communication inter-établissements se fait via un ENT appelé « ENT pivot ».

    Cette action se déroule dans le cadre de la liaison école-collège et l’ENT pivot va permettre aux enseignants de collaborer.

    Netjournees_defimotsTrois collèges de la ville de Clichy et les écoles qui y sont associées participent à ce projet et « nous avons environ 60 comptes utilisateurs premier degré créés sur l’ENT de l’établissement fictif, à cet effet », souligne Pierre Bézanger.

    Côté second degré, c’est l’ENT ITOP en place dans le département des Hauts-de-Seine qui est utilisé normalement par tous les membres : enseignants, élèves et parents ; côté premier degré, seuls les enseignants ont un accès pour l’instant, ce qui leur permet de collaborer avec leurs collègues du collège.

    Netjournees_defimots2Tous peuvent travailler sur ce projet au sein « d’un groupe de travail » dans l’ENT, ce qui permet de compiler les travaux afin de réaliser un corpus exploitable pour l’an prochain.

    Au-delà des objectifs pédagogiques, l’intérêt pour les élèves est d’avoir la fierté de présenter en fin d’année les travaux réalisés en classe au sein d’un événement organisé par la ville de Clichy ; une belle manière de les motiver, de leur apprendre à travailler ensemble et enfin, au niveau académique, d’afficher un projet concret dans la liaison école-collège.

    En savoir plus :
    Lire aussi l’article www.ent.ac-versailles.fr

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  • Mettre en place un atelier journal en s’appuyant sur l’ENT

    Mettre en place un atelier journal en s’appuyant sur l’ENT

    Netjournees_megaphoneLe principe est qu’un groupe d’élèves de tous les niveaux de classe du collège, de la 6ème à la 3ème, travaille ensemble pour réaliser un journal sur la vie de l’établissement.

    « Pour récolter les articles, nous utilisons un groupe de travail de l’ENT » ; l’ENT étant indispensable dans la réalisation de cet atelier, explique Franck Dubois.

    Sur ce groupe de travail, les élèves ont la possibilité de déposer les documents, leurs propositions d’articles  ; l’enseignante documentaliste, qui est la référente sur ce projet, a la possibilité de vérifier et de corriger les documents.

    « Le gros avantage d’utiliser l’ENT pour réaliser ce travail est que les élèves ont accès à leurs articles à n’importe quel moment et peuvent donc corriger ou modifier leurs articles de chez eux », ajoute Franck Dubois.

    Finies les impressions papier pour un journal : une fois réalisé, le journal, textes et photos, est déposé en format PDF sur le site du collège.

    Dans le courant du mois de juin, nous allons proposé un journal sous une forme plus interactive type Madmagz, ce qui permettra d’intégrer de l’audio et de la vidéo, notamment les interviews réalisées par les élèves.

    Dans le cadre de la semaine de la presse, les élèves ont également mis en place une webradio ; avec cette nouvelle forme de journal interactif, ils pourront tout à fait intégrer des séquences audio.

    Ce projet comporte environ trois à quatre parutions sur une année scolaire.

     

  • Superbe édition pour les 7ème NetJournées à Bischoffsheim en Alsace

    Superbe édition pour les 7ème NetJournées à Bischoffsheim en Alsace

    Après la Lorraine, après Nice et après Enghien-les-Bains, c’est sur le Bischenberg près du village de Bischoffsheim en Alsace où s’est déroulée la 7ème édition des NetJournées.

    Devant plus de 500 participants dont la moitié venue d’Alsace et près de 150 personnes de toute la France, Itop éducation a présenté ses nouveautés :

    . des nouveaux modules pour l’ENT, pour le cahier de textes, pour les casiers, un nouveau module de statistiques et d’enquête en ligne

    . une nouvelle brique pédagogique avec NetEduc à la fois pour le second degré et pour le premier degré

    . une innovation pour les emplois du temps avec Educ-time qui permet de générer et intégrer à l’ENT en ligne les emplois du temps

    . sans oublier les nouveautés ressources comme par exemple « Problèmes Complexes » ou encore les projets en R & D comme par exemple REMIE

    Itop éducation couvre désormais environ 800 écoles, 1300 collèges et 700 lycées soit 4 millions d’utilisateurs au quotidien, élèves, enseignants, parents et tout personnel de la communauté éducative confondu.

    Plus d’infos : www.itopeducation.fr

     

  • GOBELINS ouvre ses portes à Noisy-le-Grand !

    GOBELINS ouvre ses portes à Noisy-le-Grand !

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    Les jeunes et leurs parents sont invités à découvrir, au cours de ces deux après-midis, les formations de GOBELINS, un établissement francilien à proposer une offre de formation complète, en apprentissage, de la 3ème à la licence professionnelle, dans le domaine de la Communication et les Industries graphiques, une filière où les entreprises recrutent !

    La famille GOBELINS ouvre ses portes aux jeunes dès la 3ème avec un Bac Pro Production graphique ou imprimée. Ils pourront poursuivre leurs études en BTS, puis en licence professionnelle et envisager des poursuites d’études dans nos filières en design graphique ou en design interactif.

    Au programme de ces mini JPO

    Nos étudiants guideront les visiteurs tout au long d’un parcours qui leur permettra de découvrir les secrets de l’édition et de l’impression de documents, leur mise en page, la retouche d’image, les métiers de la fabrication, la gestion de projet, etc.

    Ce sera l’occasion également de découvrir la nouvelle formation proposée par GOBELINS en contrat de professionnalisation : conducteur de presse numérique.

    Un conducteur de presse numérique assure seul la production d’ouvrages imprimés. Ses activités englobent la prise en charge des données du client, le contrôle de la qualité technique des fichiers et la gestion de la colorimétrie. Il produit et gère les impressions, réalise le façonnage associé, en étant le garant de la qualité et du service demandé par le client.
    Ouverte à des jeunes titulaires de Bac pro Production imprimée ou Production graphique, cette formation est également accessible à des candidats ayant une expérience dans les industries graphiques.

    Plus d’infos :
    Rendez-vous aux mini journées portes ouvertes les 8 avril et 13 mai de 13h à 17h
    Site de Noisy – 11, rue du Ballon à Noisy-le-Grand (93165)

  • Ardoises numériques, ENT et classe inversée : un cocktail réussi pour de nouvelles compétences

    Ardoises numériques, ENT et classe inversée : un cocktail réussi pour de nouvelles compétences

    Dans la classe de Patrick Vanhoutte, les ardoises numériques font partie du paysage ; aujourd’hui, avec la connexion à l’ENT disponible sur les ardoises, l’enseignant optimise les usages de ces deux outils. En amont, il prépare ses séances, personnalisées pour chaque élève et leur poste le contenu sur leur espace ENT ; chaque élève peut ainsi découvrir le travail à faire avant d’entrer en classe.

    Après chaque cours, l’enseignant récupère également le travail réalisé sur les ardoises numériques ; il peut annoter ou mettre des commentaires sur les productions puis renvoyer la correction à l’élève sur son espace ENT.

    Avec l’ENT et le travail sur support numérique, les échanges entre élèves et enseignants sont facilités.

     

    Pour ce public à la scolarité particulièrement délicate, ce travail est doublement intéressant : il les oblige à lire les messages envoyés par l’enseignant (et donc effectuer un travail de lecture) mais également à acquérir une certaine autonomie. Ils ont toute latitude pour répondre à Patrick Vanhoutte avant la classe, en lui posant des questions par mail, même si cette pratique n’est pas encore très courante dans sa classe car comme il le décrit : « je suis de très près les activités et mes élèves n’éprouvent peut-être pas le besoin d’échanger avec moi par mail », mais il remarque que dans d’autres classes, les échanges « hors classe » entre enseignants et élèves commencent à se développer.

    BIC_ENT2_020315Une pratique donc tout à fait nouvelle pour ces élèves de SEGPA qui peuvent désormais consulter leurs travaux hors classe via l’ENT ; il reste encore quelques freins à une consultation à la maison, comme l’explique Patrick Vanhoutte : « Tous n’ont pas l’autorisation d’utiliser internet à la maison et ils n’ont pas non plus tous les bonnes machines pour pouvoir travailler à la maison ; ceci dit, ils peuvent tout à fait se connecter aux « 3C », le CDI du collège, ou encore dans les maisons de quartiers ».

    Il faut souligner que l’accès à l’ENT sur les ardoises numériques est un fait assez récent, c’est pourquoi Patrick Vanhoutte reconnaît que quelques mois sont encore nécessaires pour que ses élèves deviennent coutumiers de l’ENT. Néanmoins, il reste persuadé que ces nouvelles pratiques sont un plus dans leur apprentissage et il fait remarquer à juste titre :

    Cela les rend autonomes car dans leur future vie professionnelle, ils auront besoin d’utiliser ces techniques et grâce à cela aussi, nous pouvons valider des compétences du B2i, ce qui fait partie de notre champ d’action.

    Mettre à profit l’ENT et faciliter les usages : un travail de démocratisation à réaliser également avec les enseignants.

     

    Faciliter les échanges avec les élèves via l’ENT : une mission que Patrick Vanhoutte s’est donnée et qu’il tient également à diffuser auprès de ses collègues enseignants, déjà tous utilisateurs des ardoises numériques (voir notre dernier sujet sur l’évolution des usages numériques avec les ardoises numériques dans le collège Mendès France de Tourcoing).
    Pour ne pas se trouver confronté à un enchaînement de problèmes lors de la connexion à l’ENT, Patrick Vanhoutte, avec l’aide de son collègue chargé du réseau informatique de l’établissement, a écrit une procédure simplifiée qui décrit, par exemple, comment envoyer des documents numériques sur les espaces ENT des élèves.

    Patrick Jonneaux, nouvel enseignant de français en SEGPA depuis la dernière rentrée, a tout de suite saisi l’opportunité des outils numériques mis à sa disposition au collège Mendes France en section SEGPA. Il a décidé d’utiliser les ardoises numériques et l’ENT, pour tester une nouvelle forme de pédagogie : la classe inversée.

    La classe inversée : une méthode qui permet à Patrick Jonneaux d’évaluer avec précision les besoins de chacun.

     

    L’idée de la classe inversée lui est venue en s’inspirant des méthodes canadiennes, « célèbres pour leur efficacité auprès des élèves atteints de handicap ou à besoins éducatifs particuliers » ; s’apercevant que cette pédagogie pouvait apporter des résultats, il s’est investi dans ce projet, très « chronophage », avoue-t-il.

    Après seulement 5 mois, il ne peut encore apporter de vraies conclusions mais il ressent « un réel investissement des élèves ».

    BIC_ENT3_020315Après avoir créé une chaine YouTube pour la SEGPA, il prépare tous ses cours en vidéos et les déposent sur l’ENT (en intégrant les codes YouTube). Les élèves doivent ensuite les visionner à la maison ou pendant les moments hors classe, sur le support de leur choix (smartphones, tablettes, ordinateurs, etc.). Une fois en classe, sur les ardoises numériques BIC, ils écoutent à nouveau la vidéo puis passent aux exercices.

    « Une fois les exercices réalisés, chaque élève me transmet ses données que je récupère sous Google Drive ; avec cette collecte, je peux faire une analyse des besoins particuliers, ce qui me permet par la suite, de faire des groupes de niveau pour travailler sur les ardoises numériques de manière plus précise ».

    Il pratique cette méthode avec toutes les classes de SEGPA mais il note qu’avec certains niveaux, la mise en pratique est plus délicate car ils n’ont pas l’habitude de travailler de cette manière.

    « Avec les 6ème, pour qui le collège est quelque chose de nouveau, ça passe très bien ; ils se connectent régulièrement à l’ENT pour aller visionner les vidéos et je suis à 100% d’élèves connectés », précise-t-il. Pour les 5ème par exemple, il note environ 30% d’élèves connectés. Un décalage que notre enseignant attribue à l’âge plus difficile en 5ème, des élèves moins « malléables » que les 6èmes.

    Patrick Jonneaux n’est pas en manque d’arguments pour convaincre les élèves réticents : des cours toujours en ligne et disponibles qu’on ne perd pas, et un accès facile pour échanger avec leur professeur, toujours connecté : « ils peuvent aussi me contacter via l’ENT si ils ne comprennent pas la leçon, je leur réponds tout le temps ».

    Que ce soit avec Patrick Vanhoutte ou avec Patrick Jonneaux, le numérique via les ardoises BIC connectées à l’ENT, a bien modifié la pédagogie mais a aussi ouvert l’enseignement à de nouveaux échanges.

    L’idée de l’établissement « sanctuaire » où rien ne filtre n’est plus d’actualité, aux bénéfices de toute une communauté éducative.

    Des pratiques numériques qui permettent « d’ouvrir » l’Ecole vers l’extérieur : un argument vérifié au collège Mendès France.

     

    En plein cœur des quartiers à population très défavorisée, le collège Mendes France bénéficiant du dispositif REP+, ne reçoit pas fréquemment la visite des parents d’élèves et le lien social reste délicat. C’est ainsi que le décrit Ludovic Decouture, Président de l’association des parents d’élèves, qui se fait l’écho des familles.

    Toutes les pratiques numériques qui se développent arrivent à point nommé et vont profiter à l’ouverture de l’établissement au monde extérieur.

    Nous sommes ravis des projets numériques qui fleurissent au collège, d’une part pour les élèves et surtout pour les parents car l’ENT, en particulier, leur permet d’avoir un regard de l’extérieur sur ce que font leurs enfants à l’école.

    De ce point de vue-là, c’est un vrai plus pour engager des échanges avec les parents car, comme le précise Ludovic Decouture, « des parents ne se déplaçaient jamais au collège car ils n’osaient pas rencontrer les professeurs ; avec l’ENT, ils sont en contact indirect avec eux, ce qui peut parfois les débloquer ».

    L’ENT dont bénéficie le collège Mendes France fait partie intégrante de la politique de développement des usages du numérique instaurée par le Rectorat de l’académie de Lille en partenariat étroit avec les collectivités territoriales concernées, à savoir les départements du Nord et du Pas-de-Calais et la région Nord-Pas-de-Calais.

    Les 560 établissements, collèges et lycées de l’académie sont concernés par le déploiement d’un ENT commun qui bénéficie donc aux élèves et à leurs parents, de la 6ème à la terminale.

  • Le projet « Puissance 3 », associe l’ESAG Penninghen, l’ISEP et Stanford

    Le projet « Puissance 3 », associe l’ESAG Penninghen, l’ISEP et Stanford

    Le travail interdisciplinaire, un incontournable dans le monde des technologies

     

    Le paysage technologique et les objets qui le constituent ainsi que le contexte professionnel afférent sont devenus d’une complexité galopante.

    Ainsi, les nouvelles générations d’ingénieurs, de designers et de marketeurs doivent savoir travailler ensemble, depuis la conception jusqu’à la réalisation et la mise sur le marché de ces objets hautement technologiques, ce qui pose bon nombre de défis au niveau des interfaces des métiers avec leurs caractéristiques et leurs langages propres.

    L’objectif de « Puissance» est d’agir en amont afin de faciliter la tâche de futurs cadre à relever ces défis :

    il s’agit de rapprocher des élèves issus de trois droits domaines bien spécifiques dans le cadre de leurs formations en constituant des équipes mixtes travaillant sur des projets collaboratifs innovants dans le domaine du numérique.

    Tout en développant les compétences propres à la formation d’ingénieurs ISEP (mêlant technicité, innovation et créativité) et en les faisant partager aux autres membres des équipes mixtes, les élèves ISEPiens développent aussi des aptitudes transverses cruciales pour leurs futures carrières d’ingénieurs du numérique. En effet, ils apprennent à travailler en mode projet dans un contexte structurellement comparable à celui vécu dans les entreprises, à être à l’écoute de l’expertise des autres élèves ainsi que de leurs contraintes, et à établir collectivement un langage commun pour gérer la complexité des objets numériques.

    Puissance 3 : trois expertises au profit de la conception et de la réalisation d’un objet numérique

     

    Les équipes sont formées d’élèves provenant des trois écoles associées.
    Il est d’abord demandé à tous les participants d’exposer l’ensemble des « idées » qu’ils ont pu imaginer ; ensuite séance tenante une sélection est faite ; enfin les équipes se lancent dans le travail avec des projets arrêtés. Au sein des équipes, chaque partie apporte au projet des connaissances et des savoir faire pointus afin de réaliser le produit (ISEP), de rendre son design « esthétiquement » viable (ESAG Penninghen) et d’en assurer la bonne dimension marketing internationale non sans participer à la réalisation technique (Stanford).

    Puissance3, c’est donc l’occasion pour les élèves de démontrer leur capacité à travailler en équipe en faisant preuve d’ouverture d’esprit, de créativité et de capacité d’adaptation.

    Ils bénéficient tout au long de ce semestre d’apports théoriques et pratiques sur le design numérique (dispensés à l’ESAG Penninghen) mais aussi sur la création d’entreprise (dispensés à l’ISEP) avec la perspective pour les équipes les plus entreprenantes de créer la leur et d’être reçues dans l’incubateur partenaires d’Arts et Métiers ParisTech.

    En outre, plusieurs états d’avancement sont organisés par les tuteurs suivant les équipes afin d’assurer la bonne évolution des travaux. Au final, les projets sont présentés devant un jury d’experts pour évaluation.

    Citons quelques projets novateurs : le concept de « bureau connecté intelligent » et de « banc public à énergie solaire » en 2015 ; le « robot assistant d’usagers handicapés de la SNCF » en 2014 et le « miroir intelligent » en 2013.

    « Offrir à des talents différents la possibilité d’œuvrer dans un champ ouvert de créativité et d’innovation technologique demeure l’objectif principal de « Puissance». C’est un moyen des plus efficaces pour préparer des ingénieurs compétents aptes à bien façonner le paysage numérique », Dieudonné Aboud, Directeur de l’enseignement à l’ISEP

    « Dans notre société en pleine mutation, le programme original « Puissance3 » prend pour leviers de réflexion l’innovation technologique, l’esprit d’entreprendre et la synergie du travail en groupe. Ce projet apporte à tous nos élèves, futurs dirigeants créatifs, une expérience unique dans la construction de leur avenir professionnel »,  Gérard Vallin Directeur adjoint de l’ESAG Penninghen, école supérieure de design d’art graphique et d’architecture intérieure.

    « La vraie découverte d’une culture ne passe pas uniquement par un changement d’horizon. Elle peut se produire surtout en travaillant avec autrui et en adoptant son regard. Le projet « Puissance3 » représente un véritable échange entre Américains et Français, entre designers et ingénieurs, tous voués à créer ensemble un objet innovateur pour la société de demain. Il s’agit d’une opportunité rare et précieuse pour les élèves de nos trois institutions », Estelle Halevi  Directrice du programme « Stanford in Paris » de l’Université américaine Stanford.