Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • Vers une nouvelle société de la connaissance

    Vers une nouvelle société de la connaissance

    ArdourelYvesL’ouvrage questionne cette notion, ses ambiguïtés, ses limites et tente de comprendre les espeérances et les inquiétudes qu’elle peut susciter. Il s’agit d’abord de décrypter la relation entre société de la connaissance et développement du fait numérique.

    Le fait numérique, ses outils, ses services et ses pratiques a contribué à donner un rôle clé à l’information et à la communication au sein des sociétés contemporaines : généralisation des réseaux de communication, logiques de mondialisation et de globalisation.
    Il ouvre des territoires neufs pour des relations sociales d’un autre type, des modalités communicationnelles inédites et des approches cognitives particulières.

    Enfin, il renouvelle profondément les conditions d’accès aux connaissances et aux savoirs. Nous ne savons pas quelle société demain va structurer nos façons de vivre, de penser et de travailler, mais le développement de la connaissance au sein des sociétés semble bien être la voie privilégiée qui permette de construire un avenir à notre humanité.

    Plus d’infos :
    Yves Ardourel, Presses Universitaires de Bordeaux, collection l@byrinthes
    Disponible en librairie et sur le site http://pub.u-bordeaux3.fr/

  • Le Conseil Départemental recycle ses ordinateurs pour les collégiens

    Depuis 2013, 530 ordinateurs ont déjà été offerts à des collégiens.

    Afin de contribuer à réduire la fracture numérique et de permettre à une majorité d’élèves de retrouver, à leur domicile, le même environnement informatique que dans leur collège, le Département a décidé d’offrir 200 postes informatiques reconditionnés.

    Ajoutés aux 530 remis depuis 2013, cela portera à 730 le nombre total de collégiens qui ont bénéficié d’un ordinateur.

    Les principaux des collèges ont proposé ces ordinateurs aux familles de collégiens les plus modestes, bénéficiaires de bourses, et intéressées par le don du Conseil départemental. Ce matériel est également offert à certains collégiens porteurs de handicap issus des Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire (ULIS).

    Ces ordinateurs, qui ne sont plus utilisés par le Conseil départemental, ont été reconditionnés par des personnes handicapées psychiques ou en insertion de la société ECODAIR.

    L’Environnement numérique des Collèges (ENC Hauts-de-Seine) est un programme mis en place, depuis 2009 par le Conseil départemental, en partenariat avec l’Education Nationale, qui permet aux collégiens d’accéder à un matériel performant (un ordinateur par salle, des tableaux numériques dans plusieurs classes, des vidéo projecteurs interactifs, des imprimantes 3D…) et d’avoir accès à un Espace Numérique de Travail (ENT), outil d’échange entre le monde enseignant, le collégien et sa famille.

  • Plan numérique pour l’éducation : le déploiement pour 2016 se poursuit avec un nouvel appel à projets destiné aux collèges

    Plan numérique pour l’éducation : le déploiement pour 2016 se poursuit avec un nouvel appel à projets destiné aux collèges

    [callout]Depuis la rentrée 2015, environ 600 collèges et écoles pilotes de ce plan expérimentent progressivement de nouvelles formes d’enseignement et d’apprentissage grâce au numérique.[/callout]

    Dans ce contexte d’engouement des établissements scolaires et des familles pour le numérique éducatif, Najat VALLAUD-BELKACEM et Louis SCHWEITZER, Commissaire général à l’investissement, ont lancé, ce mardi 24 novembre, l’appel à projets « collèges numériques et innovation pédagogique », qui concrétise davantage le déploiement du plan numérique pour l’éducation.

    Doté d’un budget de 99 millions d’euros, cet appel à projets, porté par les collectivités territoriales et les rectorats, vise à faire entrer 40% des classes de 5ème dans un dispositif d’équipement individuel mobile.

    Les projets, sont, dans un premier temps définis dans les collèges par les équipes qui définissent leurs besoins. Ensuite, les conseils départementaux, en lien avec les rectorats, retiennent et choisissent leurs collèges.

    Les dossiers de candidature, pour chaque collège, doivent être déposés avant le 30 janvier 2016.

    En outre, une banque de ressources numériques, complémentaire des manuels scolaires, est mise à disposition des enseignants pour 3 ans, pour les élèves du CM1 jusqu’à la 3ème, en lien avec la mise en œuvre de la réforme du collège et des nouveaux programmes.

    Par ailleurs, pour accompagner au mieux le développement des usages numériques pédagogiques à l’École, les enseignants bénéficient d’un plan de formation de trois jours consacré au numérique.

    C’est l’ensemble du ministère de l’Éducation nationale et de ses opérateurs qui aujourd’hui se mobilisent, en lien avec la filière des éditeurs et du numérique, pour construire des ressources numériques innovantes, en phase avec les pratiques pédagogiques et compatibles avec tous les équipements mobiles.

    Cette synergie de tous les partenaires est essentielle pour une mise en œuvre efficace du Plan numérique pour l’éducation.

    DNE_AAPColleges_301115

  • Jeunesse interconnectée : communiquent-ils vraiment et pour quoi faire ?

    Jeunesse interconnectée : communiquent-ils vraiment et pour quoi faire ?

    Vanessa_portaitVanessa Lalo parle de cette jeunesse interconnectée dans ce monde connecté avec une question sous-jacente : existe t-il vraiment une communication pour autant ?

    Ce qui est certain, c’est que le numérique incite les jeunes à être créatifs ; une créativité et un rapport à l’information que les adultes se doivent d’accompagner et d’encourager si l’on veut que le numérique prenne tout son sens dans la société.

    Le « zapping » sur différents canaux d’information est-il facteur d’apprentissage ?

    « Les jeunes d’aujourd’hui, avec les outils numériques dans lesquels ils sont immergés, ont un rapport au monde qui est complètement différent ».

    Tout le monde communique avec les outils numériques voire « sur-communique », mais sous les différentes formes qui existent, cette communication n’est-elle pas superficielle et y a t-il vraiment un contenu de fond ?

    Ce qui est certain, c’est que les jeunes sont sur internet et « que nous ne savons pas toujours ce qu’ils font ».

    « Nous devons les écouter, observer vers quoi ils sont attirés et exploiter leurs codes ».

    Exploiter les codes de la jeunesse et mettre “à profit“ le numérique.

    Pour Vanessa Lalo, c’est de cette manière que nous réussirons à faire que le numérique devienne un outil « utile » et non un simple « passe-temps ».
    Pour leur apprendre à communiquer au travers des outils qui leur sont familiers, il faut juste les accompagner (l’accompagnement sera un thème abordé par Vanessa dans le 2ème épisode) et croire en leurs capacités.

    En effet, il émerge de nouvelles valeurs chez les jeunes comme la collaboration ; « ils collaborent très facilement au travers d’avatars par exemple, sans connaître qui se cachent derrière l’écran ». Le partage est un autre exemple qu’ils développent particulièrement lorsqu’ils jouent à plusieurs ; c’est aussi une des valeurs « avec laquelle on peut mutualiser des compétences ».

    Ouvrir l’esprit des jeunes au monde, engager leur esprit critique.

    « Si les adultes n’encadrent pas ces nouvelles pratiques et qu’on considère que le numérique est leur territoire et non celui de la société, les jeunes vont rester sur ce qu’ils connaissent ».
    Et c’est à ce moment-là que le danger émerge et que les interconnections restent vaines.

    La jeunesse a besoin d’un guide qui l’amène sur les chemins de la “rue numérique“ .

    Comment guider les jeunes et encourager leur créativité dans la « rue numérique » ?

    « Les jeunes consomment énormément de vidéo et d’internet » et dans ce domaine, ils sont vraiment créatifs.
    Vanessa Lalo dresse en effet le constat qu’il suffit d’observer les productions réalisées par les jeunes d’aujourd’hui « qui recréent, repartagent des informations et se saisissent du matériel qui est disponible » pour se rendre compte de cette créativité presque instinctive.

    Du photomontage au détournement d’images, les jeunes, sans s’en rendre compte, acquièrent énormément de compétences.

    « Ils aiment ça : prendre du matériel existant, s’en saisir et faire ce qu’ils ont envie avec, et qui n’est pas forcément l’usage classique », car les jeunes aiment créer et être porteurs de nouveaux mouvements.

    Communiquer et naviguer pour aller de découverte en découverte : une appétence confirmée.

    D’après Vanessa Lalo, les jeunes ont la curiosité et l’appétence qui leur donne le goût de la découverte et de la création.
    « Et si nous, en tant qu’adulte, nous les aidons à faire des choses intéressantes de ce qu’ils consomment, nous nous retrouverons dans une démarche un peu plus éducative et un peu plus pertinente vis à vis des contenus ».

    En effet, qui n’a pas jamais été victime sur internet du principe de sérendipité où « on va ouvrir un lien qui en entraine un autre » ?

    Le coup de pouce de l’adulte, du guide pour aider les jeunes à « trier ».

    Pour un jeune, il est difficile de faire le tri lui-même dans tous ces contenus, c’est pourquoi l’accompagnement de l’adulte est primordial.

    Il faut remettre des passages piétons et des ronds-points pour avoir une conduite responsable dans cette “rue numérique“ .

    C’est d’autant plus compliqué puisqu’il s’agit de mettre une « limite dans l’illimité » pour des jeunes et encore plus pour des adolescents « dont le principe même est d’enfreindre les cadres ».
    En fait, il faut remettre des repères de notre société dans cet univers du numérique.

    « Et remettre du bon sens et de la logique comme nous le faisons dans notre quotidien », conclut Vanessa Lalo.

     

     

     

     

     

  • Evolution de la profession d’enseignant de langue vivante grâce aux TICE

    Evolution de la profession d’enseignant de langue vivante grâce aux TICE

    Par Dr. Virginie Privas-Bréauté, Université Jean Moulin – Lyon 3

    Dans son article « Évolution du métier de l’enseignant : de la rareté de la langue à la cacophonie mondiale », Christine Vaillant Sirdey confirme en effet que « l’évolution de métier d’enseignant est en route. » (Vaillant Sirdey, 2008 : 21).

    En confiant la responsabilité de leur apprentissage aux élèves tout en les accompagnant progressivement vers l’autonomie langagière, l’enseignant est devenu un animateur, un médiateur, un accompagnateur. Il peut ainsi être qualifié de « facilitateur d’apprentissage », expression que nous empruntons au psychologue américain Carl R. Rogers (1902-1987).

    Nous proposons ici d’étudier la nouvelle position de l’enseignant à partir de plusieurs expériences conduites avec des groupes d’étudiants en 1ère et 2ème année de DUT Gestion administrative et commerciale à l’IUT de l’Université Jean Moulin – Lyon 3.

    Une première expérience menée au début du premier semestre du DUT consistait à consolider les connaissances linguistiques, pragmatiques et culturelles en amont via la plateforme pédagogique numérique, pour ensuite les réutiliser en présentiel lors de jeux dramatiques avec pour objectif la socialisation en milieu professionnel.

    Une deuxième expérience, conduite en deuxième année, avait pour objet la préparation au recrutement en anglais et s’inscrivait dans le même cadre de formation hybride. D’autres mises en situation professionnelles, programmées sur les deux années, devaient permettre aux étudiants de négocier, discuter, argumenter à partir de divers dilemmes, le dispositif pédagogique étant identique aux deux expériences citées précédemment.
    L’objectif était d’amener les apprenants à l’autonomie en situation de communication réelle de manière progressive grâce à plusieurs micro-tâches et tâches en distanciel et en présentiel.

    Ainsi, l’attitude du professeur doit changer. Les découvertes de Carl Rogers en la matière nous permettront de définir ce changement étroitement lié aux évolutions des divers dispositifs nouvellement mis à sa disposition. Il ne s’agit non point d’effacer la place du professeur au profit de ces nouveaux outils qui se substitueraient à sa présence, mais bien d’articuler le rôle du professeur et l’utilisation des dispositifs, car donner plus d’autonomie à l’étudiant en présentiel requiert une participation intense du professeur en amont et en aval des séances de cours.
    La combinaison de ces deux éléments clés de l’enseignement faciliteront l’autonomisation de l’étudiant in fine.

    L’enseignant de langues comme observateur et maître de l’écoute

    Il est difficile de changer sa façon d’enseigner, notamment après des années de pratique professionnelle. Dans « Transformations, évolution : un regard sur la dynamique de notre métier », Gail Taillefer confirme que rares sont les enseignants qui remettent leur enseignement en question. Elle rapporte ainsi le compte-rendu de l’Inspection générale:

    « […] En janvier 2007, l’Inspection générale a dressé l’état des lieux de l’évaluation en langue vivante dans l’enseignement secondaire. Dramatiques, les conclusions sont pertinentes pour nous. Elles montrent que les pratiques pédagogiques changent très peu avec le temps, que le concept d’évaluation et son vocabulaire sont peu familiers, que les compétences orales des élèves sont peu évaluées, que la notation est peu lisible, et que l’impact du CECRL reste encore très limité (autour de 30 %). » (Taillefer, 2008 : para 17).

    Il devient donc urgent de faire évoluer le métier d’enseignant et de mettre en place des moyens pour rendre l’apprenant acteur de son apprentissage.

    L’approche éducative rogérienne, centrée sur le développement de la personne, répond à cette évolution où il faut non seulement transmettre son savoir mais également être pédagogue et faciliter l’apprentissage. Marie- Louise Poeydomenge dans « Le ‟Modèle” pédagogique rogérien : Une référence incontournable pour le XXIème siècle » observe que le pédagogue doit « maîtriser suffisamment la discipline enseignée pour pouvoir l’entrecroiser avec ces autres réalités que sont les élèves, en groupe-classe, en train d’apprendre, et son projet personnel d’enseignant éducateur et formateur. » (Poeydomenge, 2008 : 36).

    En effet, la maîtrise de son sujet ne suffit pas à changer le formateur. Il lui faut aussi prendre conscience des besoins de ses étudiants et partir de cela. L’enseignant doit observer, être à l’écoute de chaque étudiant, et le guider. Dans la traduction française de l’ouvrage de Rogers, intitulé Liberté pour apprendre, Daniel Lebon explique en introduction :

    « Pour [Rogers], l’enseignant ne doit pas être un “maître à penser”, mais un “facilitateur d’apprentissage”. L’auteur invite l’enseignant à faciliter l’auto-détermination de chacun. Par cette définition, loin d’isoler l’élève dans une position d’autodidacte, il précise bien quelle relation doit à ses yeux unir élèves et enseignants. » (Rogers, 1969 : 18).

    Aussi, lorsque le professeur débute sa carrière, notamment à l’université où les domaines de spécialité sont variés et les besoins linguistiques des étudiants spécifiques, il doit se plonger dans les matières qu’il va enseigner. Ce ne sera que quelques mois, voire quelques années, plus tard qu’il maîtrisera le sujet, analysera les besoins de son public et pourra réellement y répondre. Sa façon d’enseigner changera donc d’une année à l’autre. Plus il maitrisera son sujet, plus il sera à l’écoute de ses étudiants, et mieux se passera la transmission de son savoir.

    En février 1958, Carl Rogers fut invité à conduire un séminaire sur le sujet « Les Applications de la psychothérapie à la pédagogie » (Rogers, 1961 : 188). Il y mit en évidence l’existence d’une « thérapie centrée sur le client » et détermina les « conditions qui facilitent l’acquisition » (Rogers, 1961 : 202). Il nomma la première de ses conditions la « congruence » et expliqua :

    « On a découvert que le changement de la personne se trouvait facilité lorsque le psychothérapeute est ce qu’il est, lorsque ses rapports avec le client sont authentiques, sans “masque” ni façade, exprimant ouvertement les sentiments et attitudes qui l’envahissent à ce moment-là. Nous avons forgé le mot “congruence” pour essayer de décrire cet état. » (Rogers, 1961 : 45).

    Il appliqua ensuite cette théorie à l’enseignement pour remarquer :

    « L’apprentissage authentique peut, semble-t-il, être facilité si l’enseignant est “congruent”. Ceci implique qu’il soit véritablement lui-même, et qu’il soit pleinement conscient des attitudes qu’il adopte, ce qui signifie qu’il se sente en état d’acceptation à l’égard de ses sentiments réels. Il devient ainsi une personne authentique dans sa relation spécifique avec les étudiants. » (Rogers, 1961 : 195).

    Pour Rogers, la relation interpersonnelle est centrale dans l’apprentissage. L’enseignant doit avoir confiance en lui mais aussi en son élève. Il se doit d’accepter l’étudiant tel qu’il est et de comprendre les sentiments qu’il éprouve. Au cours de sa pratique professionnelle de thérapeute, Rogers a constaté les relations qui unissent le patient et le thérapeute pour noter :

    « Plus le client voit dans le thérapeute un être vrai et authentique, empathique, lui portant un respect inconditionnel, plus il s’éloignera d’un mode de fonctionnement statique, fixe, insensible et impersonnel, et plus il se dirigera vers une sorte de fonctionnement marqué par une expérience fluide, changeante et pleinement acceptante de sentiments personnels nuancés. » (Rogers, 1961 : 49).

    Il transféra également cette idée à l’enseignement et remarqua :

    « L’enseignant qui peut accueillir avec chaleur, qui peut accorder une considération positive inconditionnelle, qui peut avoir de “l’empathie” pour les sentiments de crainte, d’attente et de découragement inclus dans la rencontre d’une nouvelle matière d’étude, aura fait beaucoup pour établir les conditions d’une véritable connaissance. » (Rogers, 1961: 195-196).

    En somme, l’enseignant doit considérer l’étudiant comme une personne avant toute chose afin de pouvoir créer un climat d’apprentissage propice et l’aider à accéder à l’autonomie. Il doit en outre optimiser l’utilisation des dispositifs mis à sa disposition pour faciliter cet accès à l’autonomie car, selon Rogers, lui seul ne peut suffire.

    L’enseignant de langues comme maître du jeu, metteur en jeu, metteur en scène

    Le Programme Pédagogique National du DUT Gestion administrative et commerciale considère l’anglais comme une langue de communication en premier lieu, puis comme une langue de spécialité en 2ème année. Il fut alors décidé de faire prendre conscience à nos étudiants dans quelle mesure l’anglais était une langue de communication et nous nous sommes consacrés au déploiement de dispositifs de manière à mettre en exergue sa valeur « communic’ actionnelle » pour reprendre l’expression de Claire Bourguignon.

    Nous avons d’abord décidé de promouvoir le jeu de rôle dès la 1ère année GACO et mettions régulièrement nos étudiants dans des situations de communication.

    Dans son article « Drama in Teaching English as a Second Language – A Communicative Approach », Sam Wan Yee écrit : « a “fluent” and an “accurate” user of the language would be facilitated by the use of the “communicative” activities » (2).

    Le recours aux activités de communication, tels les jeux de rôle et la simulation où la créativité de l’étudiant est également sollicitée, nous a effectivement immédiatement séduits car les activités discursives étaient mises en relation avec les contextes d’utilisation de la langue. Dans « Enseigner/apprendre les langues de spécialité à l’aune du Cadre Européen Commun de Référence », Claire Bourguignon rappelle combien cette mise en relation est essentielle lors de l’apprentissage d’une langue qu’elle soit de spécialité ou non :

    « Basé sur les travaux d’Austin et ses “actes de parole” d’un côté, et sur ceux de Hymes autour de la “compétence de communication” de l’autre, l’enseignement de la langue de spécialité s’appuie sur les spécificités discursives d’une langue en liaison avec son contexte d’utilisation. » (Bourguignon, 2008 : 40).

    Pour Wan Yee, les activités de communication facilitent l’apprentissage et permettent de faire évoluer le rôle de l’enseignant :
    « Only by practising communicative activities would students learn to communicate. The role of the teacher thus changes. She no longer dominates the learning situation. She is there to provide all the help the student needs to play an active role in his own learning. » (Wan Yee, 1990 : 3).

    Néanmoins, après avoir consacré de nombreuses années à l’étude du théâtre et de l’art dramatique anglophone contemporain, nous souhaitions dépasser le simple jeu de rôle en cours et tentions l’expérience d’importer le jeu dramatique[1] dans nos cours de travaux dirigés en DUT. Si le jeu dramatique peut encore être mal perçu par certains enseignants ayant peur de perdre le contrôle en laissant trop de liberté aux élèves, Lilliana Russo Rastelli confirme les bénéfices de cette pratique dans la classe de langue dans son article « Drama in Language Learning ». Elle explique : « Drama interaction should be encouraged because it is a practice which […] gives many benefits to teachers and students alike. » (Russo Rastelli, 2006 : 82).
    En effet, de nombreux chercheurs (tels Joëlle Aden, Jean-Pierre Ryngaert, Christiane Page) se sont penchés sur la valeur de l’art dramatique et ont démontré son caractère formateur. Wan Yee les résume ainsi :

    « […] Drama heighten[s] self-esteem, motivation, spontaneity, increase[s] capacity for empathy, and lower[s] sensitivity to rejection. All these facilitate communication and provide an appropriate psycholinguistic climate for language learning.» (Wan Yee, 1990 : 4).

    Rogers, comme d’autres didacticiens, confirmait qu’il ne faut pas négliger la dimension socio-affective dans l’apprentissage, dans notre cas, d’une langue.

    C’est pourquoi le seul jeu dramatique ne peut suffire à faciliter l’apprentissage tant l’hétérogénéité existe au sein des groupes. L’enseignant doit mettre à la disposition de ses étudiants d’autres ressources et dispositifs, qui viendront combler les manques, notamment linguistiques ou socio-linguistiques, de ceux et celles qui n’auront pas réussi à atteindre le niveau requis.

    Aussi, dans le cadre des cours en DUT GACO, nous décidions d’utiliser tous les outils traditionnels d’enseignement tels que le tableau blanc, le rétro-projecteur, les ouvrages spécialisés, à notre disposition mais aussi de recourir aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.

    De nombreuses études réalisées sur l’introduction des TICE dans un cours pour faciliter l’apprentissage ont mis en évidence le caractère multi-canal des TICE favorisant motivation, curiosité, intérêt et apprentissage différencié.

    Les TICE libèrent les élèves des contraintes physiques de la classe, et, en recentrant l’apprentissage sur eux, les mettent au cœur de leur développement. C’est ainsi que nous prîmes le parti d’inscrire notre premier chapitre de cours dans le cadre d’une formation hybride où les étudiants se voyaient proposer divers jeux dramatiques sur quatre semaines de cours en présentiel et où il devait consolider leurs connaissances linguistiques, socio-linguistiques et pragmatiques à distance via la plateforme pédagogique numérique sur laquelle nous déposions régulièrement des ressources.

    L’enseignant de langues comme accompagnateur facilitant l’autonomie

    Dans une étude sur l’enseignant et les TICE intitulée « Rôle de l’enseignant-formateur : l’accompagnement en question », Marie-José Barbot qualifie le maître d’« accompagnateur autonomisant » et écrit :

    « L’accompagnement autonomisant implique d’adopter une perspective de complexité englobante. Il s’agit de se placer sur un plan affectif, celui de la motivation, sur un plan cognitif et sur un plan social et interculturel pour s’adresser à la personne dans sa globalité et lui permettre de s’approprier son apprentissage. » (Barbot, 2006 : 40-41).

    Elle observe que l’autonomie de l’étudiant se crée par et à travers l’accompagnement. Et, déjà en 1994, Jean-Pierre Narcy Combes le rappelait dans « Autonomie : Evolution ou Révolution ? » :

    « Dès le premier pas vers l’autonomie, une aide méthodologique devra être donnée à l’apprenant puisque celui-ci doit s’investir personnellement. Il est de plus en plus admis que l’autonomie de l’apprenant n’est pas une caractéristique innée, qu’elle prend des formes multiples et que sa mise en place peut (et doit) être facilitée par l’enseignant. » (Narcy Combes, 1994 : 430).

    C’est pourquoi le rôle de l’enseignant reste indispensable : il ne peut pas être remplacé par d’autres dispositifs. Dans leur article « Plus jamais seul ? De nouveaux rôles pour l’enseignant et pour l’apprenant lors de l’introduction d’un dispositif transversal d’apprentissage en ligne », Jemma Buck et Patrick Doucet rassurent les enseignants encore réticents à l’idée d’utiliser les TICE de peur de voir disparaître le bien-fondé de leur intervention et remarquent :

    « Dans un dispositif d’apprentissage en autonomie, l’aide de l’enseignant est indispensable au bon fonctionnement de l’ensemble ; elle conditionne la poursuite des activités par les étudiants au-delà de la simple curiosité initiale, vers une systématicité permettant l’efficacité de l’entraînement. » (Buck & Doucet, 2008 : 28).

    Marie-Françoise Narcy Combes s’est quant à elle penchée sur les impressions des enseignants qui avaient recours aux TICE et en a recueilli le sentiment suivant : « [les professeurs contactés] considèrent que leur rôle est bien de guider les apprenants dans la construction de leur savoir et suggèrent l’utilisation du tutorat et des TICE pour échanger plus facilement avec les étudiants. » (Narcy Combes, 2008 : para 26). Ils sont donc tout à fait favorables à leur promotion.

    Toute l’énergie et le temps que requiert la mise en place de dispositifs à distance ou le jeu dramatique en amont des séances de cours montrent combien l’enseignant se soucie de l’apprentissage de ses étudiants et leur donne les moyens de réussir.

    Bien loin de le desservir, son investissement sans limite revalorise son rôle. Rogers observe que « le professeur qui s’intéresse à libérer le potentiel de l’étudiant manifeste à un degré élevé ces attitudes qui facilitent l’apprentissage. » (Rogers, 1969 : 173). Pour Rogers, le professeur se rend disponible pour ses étudiants, il leur met à disposition ses connaissances et son expérience, mais ne s’impose jamais à eux. De la même façon, les matériaux, les ressources qu’il déploie « doivent être mis à la disposition des étudiants et non pas imposés. » (Rogers, 1961 : 196)

    Appliquée à la didactique des langues vivantes étrangères, le dessein de l’enseignant est donc de faciliter l’apprentissage des apprenants pour les rendre autonomes en situations de communication. Mais il doit aussi leur faire prendre conscience de leur potentiel. C’est pourquoi l’approche éducative rogérienne souligne l’importance du développement méta-cognitif dans l’apprentissage.

    Dans un article intitulé « L’Attitude ‟rogérienne” en classe : contribution à la gestion de la crise de l’école », Jean-Daniel Rohart affirme que « l’attitude rogérienne consiste en effet à réveiller en chacun la conscience de ses propres ressources intérieures. » (Rohart, 2008 : 104).

    Aussi l’enseignant doit-il encourager l’auto-observation et le développement méta-cognitif de l’apprenant à travers les dispositifs mis en place.

    Dans le cadre des séances en DUT Gaco, il a été alloué un temps de réflexion autour de l’activité proposée et un temps de parole au groupe-classe à l’issue de chaque séance de jeu dramatique.
    De cette façon, les apprenants purent s’exprimer sur ce qu’ils avaient appris et comment ils l’avaient appris et le professeur pu vérifier si ses objectifs pédagogiques furent bien atteints. Ce temps de réflexion indispensable doit permettre aux étudiants de faire le lien entre les objectifs d’apprentissage d’une langue et l’ancrage dans la situation de communication.
    Si les apprenants font bien le lien alors le jeu dramatique prend tout son sens pour eux, n’est pas un simple jeu conduit en vain, et devient même une expérience mémorable.

    De la même façon, l’utilisation des TICE doit permettre aux apprenants de mener une réflexion méta-cognitive sur leur apprentissage. Ceci dit, ils n’ont pas forcément le temps de s’y consacrer ou n’éprouvent pas la motivation nécessaire car Marie-Françoise Narcy Combes explique que « pour que les plates-formes fonctionnent, il faut des étudiants motivés, prêts à s’investir dans leur travail, mais aussi des enseignants prêts à se mobiliser pour mettre en place les tâches et être présents pour accompagner les étudiants.» (Narcy Combes, 2008 : para 27).

    Il est à notre sens nécessaire de faire évoluer les Programmes Pédagogiques Nationaux de tous les diplômes, et intégrer les TICE à l’apprentissage des étudiants de manière à ce qu’ils puissent atteindre cette réflexion méta-cognitive et cette autonomie recherchée.

    Intégrer les TICE de manière officielle permettrait également aux enseignants de s’investir plus dans l’enseignement. A l’issue de l’expérience de formation hybride que nous proposions à nos étudiants de 1ère année de DUT Gaco, nous leur administrâmes un questionnaire sur le cours pour recueillir leurs impressions mais aussi leur faire prendre conscience de leurs atouts, de leurs faiblesses, et de leur capacité à prendre de la distance vis à vis de leur apprentissage de l’anglais.

    Pour conclure, nous dirons que retracer les contours de la profession d’enseignant selon une approche rogérienne revient à revoir la relation interpersonnelle qui lie le maître et l’élève. Ceci présuppose une évolution de l’attitude du professeur qui doit avoir confiance en les capacités de sa classe, créer un climat favorable et faciliter l’apprentissage.

    Il s’agit aussi d’accompagner les étudiants vers l’autonomie grâce à la mise en place de plusieurs dispositifs tels le jeu dramatique et/ou les TICE. Le professeur doit aider les étudiants à prendre de la distance par rapport à leur enseignement et apprentissage et leur permettre d’entamer une réflexion méta-cognitive. S’il faut bien détecter leurs besoins, il faut surtout faire en sorte qu’ils en prennent conscience et y répondent par eux-mêmes. Ici, l’enseignant est un facilitateur dans la mesure où il doit faciliter ce travail à l’aide des outils dont il peut disposer.

    Faciliter l’apprentissage selon une approche rogérienne s’inscrit dans une démarche profondément humaniste[2]. Daniel Lebon souligne l’intuition centrale de Rogers : « la confiance dans l’homme … libéré de certaines contraintes et par là-même orienté vers la créativité. » (Rogers, 1969: 18).

    Néanmoins, l’administration doit donner les moyens de mettre en place ce travail au professeur désireux de s’y consacrer. En effet, Gail Taillefer note que « l’autonomie des apprenants dépend de l’autonomie des enseignants, en particulier de la capacité de ces derniers à réfléchir à ce qu’ils font.» (Taillefer, 2008 : para 31).

    Le changement d’attitude de l’enseignant engendrera un changement d’attitude de l’apprenant : Rogers parle de « révolution pédagogique » qui engage donc tous les acteurs de l’éducation nationale.

     

    Bibliographie

    BARBOT, Marie-José. 2006. « Rôle de l’enseignant-formateur : l’accompagnement en question ». In Mélanges CRAPEL, n°28. http://www.atilf.fr/spip.php?article3691.

    BOURGUIGNON, Claire. 2008. « Enseigner/apprendre les langues de spécialité à l’aune du Cadre Européen Commun de Référence ». In Les cahiers de l’APLIUT, Vol. XXVII N° 2 | 2008 L’évolution du métier d’enseignant de langue de spécialité, pp. 40-48.

    BUCK, Jemma et Patrick DOUCET. 2008. « Plus jamais seul ? De nouveaux rôles pour l’enseignant et pour l’apprenant lors de l’introduction d’un dispositif transversal d’apprentissage en ligne ». In Les cahiers de l’APLIUT, Vol. XXVII N° 2 | 2008 : L’évolution du métier d’enseignant de langue de spécialité, pp.108-124.

    CONSEIL DE L’EUROPE. 2000. « Apprentissage des langues et citoyenneté européenne ». Un Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues : apprendre, enseigner, évaluer. Strasbourg : Division des politiques linguistiques.

    NARCY-COMBES, Marie-Françoise. 2008. « Les plates-formes : une réponse aux problèmes de l’enseignement-apprentissage des langues dans le contexte universitaire ? ». In Les cahiers de l’APLIUT, Vol. XXVII N° 2 | 2008 : L’évolution du métier d’enseignant de langue de spécialité, pp. 92-107.

    NARCY, Jean-Pierre. 1994. « Autonomie : Evolution ou Révolution ? ». In Die Neueren Sprachen 93 : 5. pp.430-441.

    POEYDOMENGE, Marie-Louise. « Le ‟modèle” pédagogique rogérien : Une référence incontournable pour le XXIème siècle » in ROHART, Jean-Daniel. (dir.). 2008. Carl Rogers et l’action éducative, Lyon : Chronique Sociale, pp.36-69.

    ROGERS, R. Carl.[1961]. Le Développement de la personne, Paris : Interéditions, 2005.

    ROGERS, R. Carl. [1969]. Liberté pour apprendre, Paris : Dunod, 2013.

    ROHART, Jean-Daniel. « L’attitude ‟rogérienne” en classe : Contribution à la gestion de la crise de l’école », in ROHART, Jean-Daniel. (dir.). 2008. Carl Rogers et l’action éducative, Lyon : Chronique Sociale, pp. 101-120.

    ROHART, Jean-Daniel. (dir.). 2008. Carl Rogers et l’action éducative, Lyon : Chronique Sociale.

    RUSSO RASTELLI, Liliana. 2006. « Drama in Language Learning ». In Encuentro, n°16, pp. 82-94. http://www.encuentrojournal.org/textcit.php?textdisplay=383#SlideFrame_1

    TAILLEFER, Gail. 2008. « Transformations, évolution : un regard sur la dynamique de notre métier ». In Les cahiers de l’APLIUT, Vol. XXVII N° 2 | 2008 L’évolution du métier d’enseignant de langue de spécialité, pp. 49-65.

    VAILLANT SIRDEY, Christine. 2008. « Évolution du métier de l’enseignant : de la rareté de la langue à la cacophonie mondiale ». In Les cahiers de l’APLIUT, Vol. XXVII N° 2 | 2008 L’évolution du métier d’enseignant de langue de spécialité, pp. 10-21.

    WAN YEE, Sam. 1990. « Drama in Teaching English as a Second Language – A Communicative Approach ». In The English Teacher, Vol XIX, July.

    [1] La différence majeure que nous faisons entre le jeu de rôle et le jeu dramatique réside dans la dimension esthétique de ce dernier mais aussi dans la capacité de l’étudiant à se détacher de son statut d’étudiant et à prendre de la distance par rapport au rôle qu’il peut jouer. Nous nous référons ici aux théories brechtiennes du théâtre.

    [2] Même si quelques limites sont à déplorer. Par exemple, Rogers préconise l’absence d’évaluation (Rogers, 1969 : 204), ce qui est impossible à mettre en place en France.

     

    A propos de Virginie PRIVAS-BRÉAUTÉVirginiePrivas_univlyon3
    Professeure certifiée en anglais – Qualifiée MCF en 11ème et 18ème sections
    Docteur en Littératures et Civilisations des mondes anglophones
    Responsable des Relations Internationales – IUT
    Responsable des stages – département GACO
    Institut Universitaire de Technologie
    Université Jean Moulin Lyon 3

  • La Gironde s’engage dans le numérique pour éduquer le citoyen de demain

    La Gironde s’engage dans le numérique pour éduquer le citoyen de demain

    [callout]Le département de la Gironde affiche 1,6 millions d’habitants et 542 communes ; au sein de celles-ci, le département a la charge de 104 collèges et 60 000 élèves.[/callout]

    Depuis une dizaine d’années, la Gironde investit pour l’équipement numérique de ses collégiens ; ils ont notamment mis en place « Gironde numérique », une SEM qui s’assure, entre autres, de raccorder tous les établissements au réseau haut débit, « et qui permet de lutter contres les zones blanches », précise Christine Bost.

    Tous nos collèges sont aujourd’hui raccordables, sans oublier les équipements que nous avons intégrés dans les classes.

    Tous les collèges de Gironde disposent de plusieurs classes équipées en TNI. La Gironde fait également partie de l’opération Collèges Connectés et aujourd’hui, « les Collèges Préfigurateurs ».

    En partenariat avec le rectorat de l’académie de Bordeaux, le Collège Préfigurateur a été désigné dans une zone « ZEP » de Bordeaux alors que le Collège Connecté est en banlieue proche à Pessac.
    Dans le Collège Préfigurateur, tous les élèves sont équipés en tablettes numériques.

    Mais Christine Bost tient à préciser que le Département n’est pas qu’un simple financeur et que ses services, que ce soit la DSI ou la Direction Jeunesse, ont bien pris conscience qu’il fallait aller au-delà.
    Sans interférer avec les autorités compétentes, ils travaillent de concert avec l’Education Nationale comme avec les centres sociaux ou les structures d’éducation populaire, par exemples, « pour accompagner à la citoyenneté ».

    Une éducation au numérique et une approche de la citoyenneté que le territoire de Gironde souhaite équitable.

    « Le travail sur Gironde Numérique permet de ne pas avoir une “Gironde à deux vitesses“ pour que le Département puisse offrir à chaque collégien, quelque soit son territoire, le même niveau de services ».
    En effet, la notion d’égalité et d’équité est aussi une des orientations politiques du département de la Gironde.

  • Encyclopædia Universalis et Génération 5 unissent leurs savoir-faire pour proposer un contenu encyclopédique numérique adapté aux écoles primaires

    Encyclopædia Universalis et Génération 5 unissent leurs savoir-faire pour proposer un contenu encyclopédique numérique adapté aux écoles primaires

    [callout]Accessible en ligne mais aussi en local grâce au DVD Universalis Ecole, ce contenu sera également disponible sous forme d’application pour tablettes tactiles. Encyclopædia Universalis et Génération 5 répondent ainsi au grand défi de l’e-éducation : proposer des contenus adaptés à la fois aux usages pédagogiques et aux contraintes techniques des écoles.[/callout]

    Generation5UniversalisHP_301115
    Encyclopædia Universalis, éditeur de la célèbre encyclopédie, poursuit ainsi son évolution vers le tout numérique en couvrant un champ le plus large possible : être accessible sur tous supports et pouvoir s’adresser à tous les publics. En s’associant à Génération 5, expert en ressources numériques pour l’éducation et spécialiste dans le développement de ressources pédagogiques, Encyclopædia Universalis renforce la distribution de ses contenus dans les établissements scolaires en proposant une offre accessible aux écoles primaires.

    Generation5Universalis_301115« Nous avons souhaité nous associer à Génération 5 pour mieux diffuser dans les écoles primaires notre contenu Universalis Ecole, disponible en ligne depuis 2011. Proposer un support DVD-Rom qui permet un accès immédiat et permanent à nos contenus répond à un problème concret pour un nombre important d’écoles dont l’accès à Internet haut débit n’est pas encore totalement opérationnel », a déclaré Hervé Rouanet, directeur général d’Encyclopædia Universalis.

    Génération 5, éditeur et distributeur de produits éducatifs, particulièrement bien implanté dans l’enseignement primaire, enrichit son offre avec la première encyclopédie en langue française développée par des professionnels de l’édition jeunesse.

    « C’est pour nous un honneur d’associer notre nom à celui d’Encyclopædia Universalis. Nous sommes fiers d’avoir relevé ce défi technologique et pédagogique : les écoles françaises pourront désormais accéder à des contenus documentaires de grande qualité, élaborés et vérifiés par des spécialistes, dans un langage accessible à de jeunes élèves », a déclaré Alain Laurent, PDG de Génération 5.

    Generation5Universalis2_301115Le DVD Universalis Ecole propose :

    . des articles conçus et rédigés dans un langage clair et précis, par des enseignants et des professionnels de l’édition jeunesse
    . plus de 5 000 médias (photographies, dessins, cartes, vidéos, extraits sonores, etc.)
    . un atlas avec plusieurs représentations cartographiques et des données clés entièrement actualisées pour chaque pays ou région du monde
    . une interface simple et fluide

  • Le groupe INSA remporte l’appel à projets IDEFI-N avec Openclassrooms

    Cette initiative d’excellence en matière de formation innovante (IDEFI), appliquée ici dans le domaine du numérique, a pour objectif de développer des outils de formation de type MOOC et SPOC dans le domaine des objets connectés. Elle s’appelle Connect-IO et identifie 3 cibles : les publics Bac- 3/Bac+3, les étudiants en sciences et technologie (dont les élèves-ingénieurs) et les salariés en Formation Continue.

    « C’est à la fois une confirmation pour le Groupe INSA après le succès du projet IDEFI InnovENT-E en 2012 de sa stratégie collective mais aussi une première dans le choix de s’associer à OpenClassrooms, acteur français innovant et emblématique des nouveaux modes de diffusion massive du savoir. Notre défi est celui-ci : comment mettre des outils à disposition du grand public et des publics avisés et créer des ressources numériques efficaces à moindre coût” explique le porteur de projet Jean-Yves Plantec, Docteur INSA et enseignant-chercheur à l’INSA de Toulouse.

    18 MOOC, 12 SPOC et 2h de MOOC gamifié sur la thématique des objets connectés vont être mis à la disposition des utilisateurs de formation en ligne. Si les MOOC s’adressent à un très large public et délivrent une attestation de réussite ou un certificat, les SPOC proposent un nouveau format de l’enseignement à distance, diplômant et réservé à de petits groupes de participants.

    Dès la fin de l’année 2016, les premiers modules de formation en ligne seront accessibles et intégrés dans la formation des ingénieurs INSA par exemple, en lieu et place de modules de formation traditionnels.

    « Nous avons sélectionné des thèmes scientifiques d’enseignement et retenu un objet fil rouge accessible au plus grand nombre : le drone. Chaque INSA porte un thème scientifique : de la communication machine-machine au traitement d’image et à la reconnaissance de forme, en passant par la robotique, la sécurité-fiabilité et l’énergie embarquée. Le Groupe INSA possède la légitimité pour proposer ces enseignements, dans une société où les objets connectés (bracelets, montres, clips, lunettes…) sont appelés à modifier profondément notre rapport au monde et à autrui. Dans un avenir proche, il y aura sans doute plusieurs milliards d’objets connectés à travers le monde, à nos poignets, à nos vêtements, dans nos maisons ; objets connectés pour les loisirs, pour la sécurité, le contrôle de la consommation énergétique ou encore la santé » précise Jean-Yves Plantec.

    Pionners dans ce partenariat, le Groupe INSA et OpenClassrooms travaillent à la mise en place d’un modèle économique garantissant la pérennité de la diffusion de ces savoirs, et des conditions partenariales qui favoriseront d’autres applications de ce type.

    Pierre Dubuc, co-créateur de la société de formation en ligne OpenClassrooms, Ingénieur INSA Lyon diplômé du département Télécommunication, Services et Usage en 2009 :

    « Nous développons des partenariats académiques avec de nombreux établissements d’enseignement supérieur depuis quelques années et cela me paraissait assez logique de me tourner vers l’INSA Lyon et plus largement le Groupe INSA. Je suis content de d’avoir pu mener ce projet, ambitieux. J’ai évidemment un attachement particulier à l’INSA, qui possède une légitimité importante dans ce domaine, très en vogue au niveau international. C’est pertinent que l’INSA se positionne avec son expertise française sur le plan international, elle a un savoir-faire immense.« 

  • Une web-application pour stimuler son cerveau musicien

    Une web-application pour stimuler son cerveau musicien

    [callout]Meludia est une web-application innovante qui permet de progresser en musique sans solfège et sans instrument, quel que soit son âge et son niveau. Grâce à une pédagogie ludique et immersive basée sur 600 exercices progressifs, Meludia propose d’éduquer l’oreille musicale du débutant à l’expert.[/callout]

    Meludia – La méthode SEMA

    Découverte sensorielle

    Par essence, la musique est un flux d’ondes que notre corps perçoit grâce à nos oreilles. « Entendre » un élément sonore, que cela soit une note de musique, un accord ou un intervalle, est la première phase du cycle de perception de la musique. Jusqu’ici, tout va bien !

    Résonance émotionnelle

    Une fois que notre corps est mis en vibration, une seconde phase se déclenche, cette fois d’ordre émotionnel. Même si tu ne perçois pas cette émotion, elle est présente dans chaque musique. Elle peut être brute ou sophistiquée, intérieure ou extérieure, tendue ou stable.
    Au-delà de la forte influence que cet impact émotionnel exerce sur nos goûts et notre perception, il nous procure un plaisir profond et naturel. Cette émotion musicale est particulièrement décisive pour les musiciens car elle nourrit leur motivation pour interpréter et créer la musique.

    Vous me suivez toujours ?

    L’intégration mémorielle

    Chacun d’entre nous a déjà eu dans la tête une mélodie dont il n’arrive pas à se défaire. La mémoire musicale reproduit mentalement les éléments sonores et permet de revivre les sensations et les émotions liées à une précédente écoute. Mais il y a mieux encore !
    L’intégration mémorielle permet au musicien d’imaginer des sons sans stimuli externes. Grâce à cette mémoire, un musicien peut aussi interpréter intérieurement un morceau de musique entendu et éventuellement le modifier et le recréer. Dans l’idéal, la mémoire doit stocker les informations musicales de manière structurée et cohérente (notamment à travers les 7 dimensions de la musique), pour bénéficier d’une intégration homogène. Vous voyez, c’est simple.

    Le solfège et l’analyse musicale

    Malgré l’intense influence émotionnelle ressentie lorsque nous écoutons ou jouons de la musique, celle-ci peut être appréhendée de façon purement analytique et théorique. L’esprit conceptualise, codifie et théorise les éléments sonores qui ont fait l’objet d’une captation sensorielle, émotionnelle et mémorielle.

    C’est alors que le langage, les mots, les chiffres et les signes, ce que l’on résume souvent par le terme solfège, interviennent pour formaliser et élaborer des interprétations théoriques. Cette analyse aboutit à une meilleure compréhension de la structure de la musique. Elle facilite son interprétation, sa mémorisation et enrichit le champ créatif des musiciens.

    Percevoir la musique en mode SEMA

    Ces quatre formes de perception sont imbriquées et indissociables. Dans le développement de nos capacités, une progression homogène sur chacune d’elles vous donnera accès à une écoute qualitative et à plus de plaisir musical. Maintenant, à vous de jouer !

    Plus d’infos :
    sur le site Meludia

    Source : Meludia